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[…]L’utilisation du droit de résistance dans le cadre d’un litige doit être appréhendée de
manière différente en fonction de la nature démocratique ou non du régime. Dans les deux
types de situation – quoique pour des raisons différentes–, le juge rencontrera bien des
difficultés pour appliquer ce droit.
[…] « Les « lanceurs d’alerte » risquent souvent leur carrière et leurs moyens de
subsistance et, dans certains cas, de graves répercussions se font longtemps sentir sur
leurs finances, leur santé, leur réputation et leur vie personnelle. Afin de prévenir les
actes répréhensibles et de défendre l’intérêt public, il est essentiel de veiller à ce que
ceux qui osent parler soient correctement protégés ». C’est ce qu’affirme la Commission
européenne dans sa communication du 23 avril 2018.
1) Le statut juridique du lanceur d’alerte et son cadre de protections créés par la loi
Sapin II.
La loi 2016-1691 du 9 décembre 2016 dite « loi Sapin »a créé un statut pour les lanceurs
d’alerte et leur a ainsi offert un régime protecteur.
Selon le rapport annuel du défenseur des droits, la loi Sapin « a permis l’émergence d’une
prise de conscience du rôle que chacun peut jouer dans le développement des
signalements et dans la moralisation de la vie publique ».
1.1) La définition du lanceur d’alerte selon la loi Sapin II.
L’article 6 de la loi Sapin II définit le lanceur d’alerte de la manière suivante :
« Un lanceur d’alerte est une personne physique qui révèle ou signale, de manière
désintéressée et de bonne foi, un crime ou un délit, une violation grave et manifeste d’un
engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d’un acte
unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement,
de la loi ou du règlement, ou une menace ou un préjudice graves pour l’intérêt général,
dont elle a eu personnellement connaissance. »
1.2) Le dispositif général de protection des lanceurs d’alerte.
1.2.1) Certains secrets sont exclus du régime de l’alerte.
Il est important de noter que la loi exclut du domaine du dispositif : « Les faits,
informations ou documents, quel que soit leur forme ou leur support, couverts par le
secret de la défense nationale, le secret médical ou le secret des relations entre un
avocat et son client sont exclus du régime de l’alerte défini par le présent
chapitre . » (article 6).
1.2.2) La procédure de signalement à respecter.
La procédure de signalement à respecter est décrite dans l’article 8 de la loi Sapin 2.
La procédure doit être portée :
A la connaissance du supérieur hiérarchique, direct ou indirect, de l’employeur ou d’un
référent désigné par celui-ci ;
Dans certains cas, par des collaborateurs extérieurs et occasionnels.
1.2.3) Quelle protection ?
Les lanceurs d’alerte sont protégés contre les représailles professionnelles et bénéficient
ainsi d’un allégement de la charge de la preuve.
Ils bénéficient également du régime d’irresponsabilité pénale dans le cas où le signalement
a entraîné la violation d’un secret protégé.
Par ailleurs, leur identité est tenue strictement confidentielle : le non-respect de
l’obligation de confidentialité de leur identité est sanctionné pénalement, tout comme le
fait de faire obstacle au signalement, de quelque manière que ce soit.
De plus, en cas de procédure abusive en diffamation, l’amende civile est doublée. […]
Questions :
1) Quelles sont les ambiguïtés énoncées dans ces documents pour évoquer le droit à la
résistance ?
Dans son article « Résister, de quel droit? » Anthonin Sopena introduit et aborde la notion
de droit a l’oppression ainsi ce dernier a qualifié ce droit comme étant un droit hors la
loi . En effet ce même droit n’est en vérité qu’une autorisation à soi-même de se placer
hors-la-loi, il ne peut s’agir de se placer hors du droit . Ainsi comme on nous inique ici , il
s’agit d’une ambiguïté entre deux notions droit et loi , on comprend par ce cel que le droit
à la résistance n’est valable que s’il existe une violations de nos droits ; L’objectif de cette
résistance est donc de rétablir nos droits fondamentaux et est l’unique moyen de les
acquérir . Ajoutant a cela , le droit de la résistance comme nous indique l’auteur que sa
mise en œuvre devrait rester exceptionnelle voire théorique dans un État de liberté même
imparfait, et que cette résistance doit être proportionnelle a cette atteinte c’est è dire
proportionnelle a l’oppression .
Enfin , « Face à des juges appliquant des lois oppressives, le recours au droit de résistance
est plus qu’impensable, il est alors en effet « dérisoire de menacer un État devenu
oppressif d’une sanction insurrectionnelle» on comprend alors que dans un état qui n’est
pas démocratique il est difficile d’appliquer ce même droit a la résistance puisque la loi
est bien plus supérieure aux normes définies par les citoyens oppressés et l’existence de
cette oppression est dès lors nié .