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DEPARTEMENT DE MECANIQUE
MASTER ENERGETIQUE
M1/Eg.
Enseignant : K.NEHAL
Cours et Exercices
2019/2020
Chapitre 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LE SECHAGE
I/ DEFINITION
Le séchage a pour but d'éliminer par vaporisation le liquide qui imprègne un solide. Il est
largement utilisé dans l'industrie chimique où il vient souvent en complément d'opérations comme la
sédimentation, la filtration ou l'essorage. Il se pratique dans plusieurs cas:
le liquide résiduel est incompatible avec la suite du procédé
le produit humide se conserve mal
le coût du transport est plus élevé en présence de liquide
la modification de la structure interne du solide (apparition d'une structure poreuse).
Le champ d'application du séchage est particulièrement large: produits chimiques, produits
pharmaceutiques, produits agro-alimentaires, matières plastiques, papiers, bois...
Le séchage est une opération unitaire mettant en jeu un transfert de matière (le liquide
imprégnant le solide passe à l'état de vapeur) et un transfert thermique (une fourniture de chaleur permet
le changement de phase du liquide). La vaporisation pourra s'effectuer par ébullition ou par évaporation.
Si on considère un solide humide placé dans un courant d'air gazeux on observe au cours de
l'opération de séchage trois périodes distinctes:
une phase de mise en température du solide
une phase de séchage à vitesse constante
une phase de séchage à vitesse décroissante
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Les facteurs qui augmentent la cinétique sont:
la diminution de l'humidité absolue de l'air de séchage
l'élévation de la température de l'air de séchage
l'augmentation du coefficient de transfert thermique par une augmentation de la vitesse de
circulation de l'air
l'augmentation de la surface spécifique du solide ce qui entraîne une augmentation de la surface
d'échange
II / MÉTHODES DE SÉCHAGE
1/ Séchage par convection
C'est le mode de séchage le plus fréquent: on envoie sur la matière à sécher un courant gazeux
chaud qui fournit la chaleur nécessaire à l'évaporation du liquide et entraîne la vapeur formée.
Dans un procédé en continu trois sens de circulation sont possibles pour le gaz et le solide à
sécher. La circulation à contre-courant est toujours la plus efficace et permet un séchage plus poussé.
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Chapitre 2 : LES APPAREILS DE SECHAGE
I- CLASSIFICATION :
La classification des appareils peut s'effectuer suivant :
o le procédé : continu, discontinu,
o le mode de séchage : convection, conduction, rayonnement, lyophilisation,
o le type de produits traités : solides en blocs, poudre, pâte , pulpe, film...etc.
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2/ Appareils de séchage par convection
On distingue pour les sécheurs discontinus ceux fonctionnant par léchage (courant de gaz
parallèle à la matière) et ceux fonctionnant par traversée (courant de gaz perpendiculaire à la matière).
Dans les étuves le produit est fixe sur des plateaux. Des exemples de sécheurs continus :
les sécheurs à tambour rotatif: ils présentent de grandes analogies avec les sécheurs du même
type fonctionnant par conduction mais ici l'air chaud est directement en contact avec le produit. Ce
séchoir est adapté aux produits pulvérulents non collants.
les sécheurs à lits fluidisés: ce séchoir convient pour des poudres divisées qui sont placées sur un
support poreux. Un courant d'air chaud est soufflé sous la couche de matière et un lit fluidisé
s'établit; les échanges thermiques sont alors intenses et l'efficacité du séchage est très grande.
les sécheurs tunnel
les sécheurs à bande
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3/ Appareils de séchage par rayonnement
Ces appareils conviennent aux produits en plaques ou en films, donc de faible epaisseur. En
infrarouge le chauffage se manifeste sur des epaisseurs tres faibles. Avec des micro-ondes on peut secher
a des epaisseurs plus importantes. Le champ electromagnetique vehicule par ces frequences excite les
molecules d'eau: l'agitation moleculaire qui en resulte provoque des chocs intermoleculaires. Cela
entraine un echauffement du produit et donc la vaporisation des molecules d'eau.
Le sechage par micro-ondes presente les avantages d'etre propre et son action s'effectue sur le
volume du solide ce qui diminue les risques de croutage en surface.
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5/ Appareils de séchage par lyophilisation
Certains produits alimentaires ou pharmaceutiques d'origine animale ou végétale doivent être
déshydratés pour le stockage et le transport. La lyophilisation combine l'action du froid et du vide pour
réaliser la sublimation de cristaux de glace sans passer par la phase liquide.
Le procédé peut être expliqué sur la figure suivante : on refroidit la substance à des températures
de l'ordre de -10 à -40 °C très rapidement pour obtenir des cristaux de glace de petite taille (la sublimation
est alors facilitée). On abaisse ensuite la pression en dessous du point triple (entre 100 et 10 pascals) de
façon à permettre la sublimation de cristaux: on évite ainsi la formation d'eau liquide intermédiaire. La
sublimation se poursuit jusqu'au produit sec tant qu'on maintient une pression suffisamment faible au-
dessus du produit.
La récupération de la vapeur d'eau s'effectue soit par condensation sur une paroi froide (-40 °C)
avec formation de glace et élimination de celle-ci par un racloir, soit par action d'un déshydratant.
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II- ÉQUIPEMENTS ANNEXES DES SÉCHEURS
Parmi les équipements on peut citer :
1/ Filtres
Suivant le produit à traiter des contraintes importantes peuvent être imposées à l'air de séchage.
Des filtres sont donc souvent installés; ils peuvent parvenir parfois à empêcher le passage des bactéries et
autres micro-organismes si ils sont suffisamment fins.
2/ Ventilateurs
Ils communiquent à l'air l'énergie mécanique nécessaire à sa traversée du sécheur.
3/ Déshumidificateurs de l'air
Pour améliorer la capacité d'absorption d'eau de l'air, il est intéressant de prévoir un dispositif de
déshumidification de l'air qui abaisse l'humidité de l'air avant son entrée dans le sécheur.
On peut procéder par condensation en diminuant la température de l'air en dessous de son point
de rosée ce qui permet d'éliminer l'eau en excès. On peut aussi passer l'air sur un support hydrophile qu'on
régénère ensuite. Cette deuxième méthode est plus fréquemment utilisée pour déshumidifier l'air de
refroidissement des produits après séchage.
4/ Réchauffeurs d'air
La nécessité d'abaisser l'humidité relative de l'air avant son entrée dans le sécheur pour obtenir
une meilleur efficacité oblige à préchauffer l'air. On utilise à cet effet des aérothermes constitués par des
tubes munis d'ailettes et traversés par des fluides caloporteurs.
Une deuxième solution consiste à utiliser des brûleurs utilisant des combustibles divers (fuel,
charbon , gaz). Si le contact de l'air avec les produits de combustion est direct le rendement thermique est
meilleur mais il faut alors ne pas avoir de contraintes au niveau de la contamination par les dérivés de
combustion du produit à sécher. Pour éviter ce problème, on réchauffe alors l'air en utilisant un
échangeur.
5/ Récupération thermique
Le recyclage de l'air en sortie du sécheur peut s'effectuer si il est encore peu chargé en humidité.
On renvoie donc cet air mélangé à de l'air "neuf" au niveau du préchauffage. Il est aussi parfaitement
possible d'utiliser l'air en sortie souvent encore à une température élevée pour contribuer en partie au
préchauffage de l'air "neuf".
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Chapitre 3 : AIR HUMIDE : PROPRIETES THERMODYNAMIQUES
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Le diagramme de l’air humide :
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Chapitre 4 : OPERATIONS UNITAIRES SUR L’AIR
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:
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Chapitre 5 : LA MODELISATION DE LA CINETIQUE DE SECHAGE
5.1 Introduction :
La détermination de la cinétique de séchage d’un produit de façon expérimentale est nécessaire pour la
modélisation du procédé de séchage. L’équation de la courbe de séchage sera injectée dans les équations
du modèle du procédé.
Dans notre cas on a pris de la littérature des données expérimentales de quelques produits (la pomme,
banane, carotte) pour déterminer leur cinétique de séchage en utilisent quelques modèles de courbe de
séchage proposés par certains auteurs (Henderson, Page …)
On précise que le séchage des produits s’est fait dans un séchoir à plateau.
(X−Xe)
XR=
( X0 −Xe)
Avec : a,b, c, d, e, k0, k1, n, = des constantes qui varient selon le modèle utilisé et
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N° Equation du modèle Nom du modèle
1 XR= exp(-kt) Newton
12 XR=a.ln(t) Logarithmique(2)
13 XR=a.ln(t)+b Logarithmique(3)
L’ajustement entre les données expérimentales et les données prévues peut être déterminé en utilisent le
coefficient de corrélation (R2), le chi-square (χ2) et l’erreur moyenne de la racine carrée (RMSE). Le
choix du meilleur modèle est basé sur le R2 le plus élevé, χ2 et RMSE les plus bas.
2
(XRexp(i)−XRpre(i))
χ²= ∑𝑁
𝑖=1 𝑁−𝑛
1
RMSE= [ × ∑𝑁
𝑖=1(XRexp(i) − XRpre(𝑖))²]
1/2
𝑁
∑𝑁
𝑖=1(XRexp(i)−XRpre(𝑖))²]
R² = 1- 2
∑𝑁 ̅ ͞͞͞
𝑖=1(XRexp(i)−XRpre(i))
XRexp:siccité expérimentale
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XRpre : siccité prédite
N : nombre d’expérience.
i: l’indice (1…N).
La figure 5.1 montre le produit avant et après séchage dans un séchoir à plateau.
b) Courbe de séchage :
La figure 5.2 représente la courbe de séchage de la pomme dans les conditions déjà citées.
1.2 y = 1.0021e-0.35x
R² = 1
adimensionnelle X R
1
Teneur en eau
0.8
0.6
Series1
0.4
Expon. (Series1)
0.2
0
0 5 10
Temps ( heures)
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Figure 5.2:Graphe de la teneur en eau adimensionnelle de produit en fonction du temps.
Le tableau 5.3 donne les coefficients de modèle cinétique de notre produit ainsi que R 2, χ², RMSE.
Henderson Ae-kt 0,999 ---- ---- ---- ---- 0,3 1 0,1708 0,3493
Polynomiale At2+Bt+c 0,020 -0,274 0,957 ---- ---- 0,98 0,1712 0,3497
----
Polynomiale At4+Bt3+ 0,0003 -0,006 0,070 -0,390 0,99 ----- 1 0,0045
Ct2+Dt+E 0,0571
Linéaire At+B -0,110 0,775 ---- ---- ---- ---- 0,83 0,1705 0,3489
D’après les résultats obtenus, Le modèle de Henderson est le plus approprié pour décrire la cinétique de
séchage de la pomme car R² est grand tandis queχ²et RMSE sont faibles.
La figure 5.3 montre le produit avant et après séchage dans un séchoir à plateau.
T (h) 0 1 2 3 4 6 8
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Tableau 5.4: Les résultats de la teneur en eau de produit sur la teneur en initiale de produit en fonction du temps.
b) Courbe de séchage :
La figure 5.4 représente la courbe de séchage de la banane dans les conditions déjà citées.
1.2
Teneur en eau adimensionnelle
1
XR = 1,0021e-0,35T
0.8 R² = 1
XR
0.6
0.4
0.2
0
0 2 4 6 8 10
Temps (Heure)
Le tableau 5.5 donne les coefficients de modèle cinétique de notre produit ainsi que R 2, χ², RMSE.
Polynomial At2+Bt+c 0,0182 - 0,256 0,967 ---- ---- 0,993 0,00093958 0,025905
e
Henderson Ae-kt 1,002 ---- ---- ---- 0.35 0.998 0,00000139 0,00099
Tableau 5.5 : Tableau représente les équations et les modèle de cinétique de séchage de banane.
Les résultats ont montré que la valeur du coefficient de corrélation(R²) la plus élevée et la valeur de chi-
deux (χ²) et l’erreur moyenne de la racine carrée (RMSE) les plus faibles a été obtenu pour le modèle de
Henderson.
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On a pris dans ce cas le séchage de menthe verte à des températures variables.
La figure 5.7 montre le produit avant et après séchage dans un séchoir à plateau
b) Courbe de séchage :
La figure 5.8 représente la courbe de séchage de la menthe verte dans les conditions déjà citées.
0.14
0.12
XR = 0,0007e0,0161 t
adimensionnelle XR
0.1 R² = 0,9942
Teneur en eau
0.08
0.06
0.04
0.02
0
200 250Temps (Minutes)300 350
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Cette courbe est montrée que le séchage à des températures variables est plus performant que celui
à des températures constantes. Au cours du séchage à température croissant, les excitations lors du
changement de la température a crée une accélération du phénomène d’évaporation, donc vitesse de
séchage la plus élevée avec une masse finale et un temps de séchage le plus faible.
Le tableau 5.9 donne les coefficients de modèle cinétique de notre produit ainsi que R 2, χ² à 55°C.
Modèle coefficients R² χ²
Page K=0.01807 ; n=0.92957 0.99243 0.00069
Newton K=0.01339 0.99056 0.00084
Logarithmique a= 1.0286 ; K= 0.01085 ; c= - 0.07475 0.99532 0.00044
Midilli-Kucuk a=1.01218; K=0.0315;b=-0.00076 ; n=0.75588 0.99913 0.00008
Pour tous les essais à des températures variables, les données de la teneur en eau adimensionnelle en
fonction du temps ont été adaptées à modèles de séchage (Tableau 5.9). Les coefficients des modèles de
séchage ont été déterminés et présentés dans les tableaux 5.9, 5.10. Les résultats ont montré que la valeur
du coefficient de corrélation (R2) la plus élevée et la valeur de chi-deux χ² la plus faible a été obtenu pour
le modèle de séchage Midilli-Kucuk. L’équation de ce modèle est la plus appropriée, qui décrit la courbe
de séchage de la menthe verte à température variable.
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EXERCICES D’APPLICATION
Serie 1
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Série 2
K. NEHAL Page 30
Série 3
K. NEHAL Page 31
K. NEHAL Page 32
Projet : Etude d’un Séchoir Tunnel
K. NEHAL Page 33
K. NEHAL Page 34