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Quelle sont les différentes classes d’exposition des structures en béton armé ?

X 0 : Aucun risque de corrosion ni d’attaque ;


XCA : (1 ou 2) : Corrosion induite par carbonatation ;
XCL : Corrosion induite par les chlorures, ayant une origine autre que marine ;
XM : (1 ou 2) : Corrosion induite par les chlorures présents dans l’eau de mer ;
XG : (1 ou 2) : Attaque gel/dégel avec ou sans agent de déverglaçage ;
XA : (1, 2 ou 3) : Attaque chimique.

Définition de la Durée de vie selon NM 10.1.008 :


C’est la Période durant laquelle le comportement du béton dans la structure
demeurera à un niveau compatible avec les exigences de performance de la
structure si celle-ci est correctement entretenue.
Pour quelle durée de vie sont-ils dimensionnés les ouvrages construits par un béton conforme
aux spécifications de la NM10.1.008
Il convient que les dispositions valides sur le lieu d'utilisation du béton incluent des
exigences sur la base d'une durée de vie présumée d'au moins 50 ans dans des
conditions d'entretien anticipées.
I- Essais de durabilité des béton :
Les méthodes de référence pour les essais de durabilité sont les suivantes :

 Porosité à l’eau :NF P 18-459,


 Perméabilité au gaz :XP P 18-463,
 Migration des ions chlorure : XP P 18-462,
 Carbonatation
 Lixiviation à pH constant : annexe du guide de 2009 "Méthodologie
d’application du concept de performance équivalente des bétons",
 Gel : XP P 18-420, XP P 18-424 ET XP P 18-425
 Absorption d’eau : essai réalisé par référence à la norme NF EN 13369. Le
résultat, arrondi à 0,1 % près, correspond à la moyenne obtenue sur 3
éprouvettes moulées non protégées conservées dans l’eau et testées à 28
jours.

II- la réaction sulfatique interne :

La Réaction Sulfatique Interne est déclenchée et se développe par la


conjonction de plusieurs paramètres : la présence d’eau, la température du
béton élevée au jeune âge, et la durée du maintien de cette température
initiale élevée ainsi que les teneurs en sulfates et en aluminates du ciment et
la teneur en alcalins du béton.

La RSI est une pathologie susceptible d’endommager les bétons. Elle est
générée par la formation différée d’ettringite dans un matériau cimentaire
durci, plusieurs années après la réalisation de l’ouvrage et sans apport de
sulfate externe.
Principe de la démarche de prévention de la RSI :
de limiter la température atteinte au sein du béton
d’éviter les contacts prolongés du béton avec l’eau.
III- Carbonatation :

La carbonatation est un phénomène chimique présent dans l'épiderme du


béton tout au long de sa vie.
Les armatures métalliques incorporées au béton à une distance inférieure à
25 mm de la surface se trouveront, dans les conditions habituelles de
construction, soumises à la corrosion.
Lors de sa formation, la rouille foisonne et fait éclater l'épiderme du béton
déplaçant du même coup le front de carbonatation.

Prévention de la carbonatation :
La combinaison de l'hydrate de chaux (contenu dans le ciment) et de
l'acide carbonique de l'air forme du calcaire en libérant de l'eau, le pH du
béton baisse et la corrosion des aciers commence.
A partir d'une distance de 25 à 30 mm à l'intérieur du béton, il n'y a plus
d'échange gazeux grâce aux dépôts de calcaire de la pâte du ciment. Le
pH reste stable à une valeur d'environ 11. La corrosion ne se manifeste pas.
Compte tenu de l'absence d'échanges gazeux, les bétons immergés ne
carbonatent pas. Il est à remarquer que des manifestations de
carbonatation peuvent survenir sur des faces intérieures de béton lors de
climatisation et d'humidification de l'air ambiant.

IV- l'alcali-réaction :
Trois conditions simultanées sont nécessaires pour amorcer et entretenir les
réactions de ce phénomène exceptionnel :

 Un environnement fortement humide,


 une teneur en alcalins solubles dans la solution interstitielle élevée et
dépassant un seuil critique,
 la présence dans le béton de silice réactive en quantité suffisante (apportée
par des granulats potentiellement réactifs).

Recommandations pour la prévention contre les phénomènes d'alcali-


réaction

Il convient donc d'éviter la conjonction des trois facteurs : eau (condition d'humidité relative
supérieure à 80-85 %) / quantité d’alcalins dans le béton importante (concentration en alcalis solubles
élevée dans la solution interstitielle) / silice réactive (présence de granulats réactifs).

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