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TP aubes de

turbine
revêtues
_
SAIDI Abdelkhalek

BALI Amal

GIM2 - ED3

Le 15/12/2021
I. Etudes du champ de température

Dans le régime stationnaire on a l’égalité des flux de conduction thermique dans le revêtement et
le matériau de base, cette relation est trouvée en faisant l’analogie avec l’électricité, avec la
température correspond à l’intensité i et la résistance thermique Rth correspond à la résistance
électrique R. Donc avec la loi d’Ohm on trouve que 𝑈 = Ri donc 𝛷 = R th ΔT.

On a 𝑈 = 𝑅1 𝑖1 = 𝑅2 𝑖2 donc

 𝛷 = 𝛷1 = 𝛷2

 𝛷 = 𝑅𝑡ℎ1 (𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 ) = 𝑅𝑡ℎ2 (𝑇𝑖 − 𝑇2 )

𝐾1 𝑆 𝐾2 𝑆
 𝑒
(𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 ) =
𝑙
(𝑇𝑖 − 𝑇2 )

𝐾 𝐾
𝑇2 2 + 𝑇𝑒 1
 𝑇𝑖 = 𝑙
𝐾2 𝐾1
𝑒
+
𝑙 𝑒

𝑇𝑖 = 843.5 °𝐶

𝑇𝑒 + 𝑇𝑖
𝑇𝑟𝑒𝑣ê𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 = = 946.75 °𝐶
2
𝑇2 + 𝑇𝑖
𝑇𝑚𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑎𝑢,𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 = = 571.75 °𝐶
2

Avec :

− K1 = 3 W/m2 K
− K2 = 11.4 W/m2 K
− Te = 1050 °C
− T2 = 300 °C
− e = 200 m
− l = 2 mm

II. Thermoélasticité

Dans cette partie, on a fait plusieurs hypothèses :

− La température dans le revêtement et dans le métal de base est homogène et égale à 300°C
au sol.
− En vol on supposera que la température dans le revêtement est homogène et égale à la
température moyenne précédemment déterminée.
− En vol on supposera que la température dans l'inconel est homogène et égale à la
température moyenne précédemment déterminée.
− Les propriétés matériaux ne varient pas avec la température.
− Une section horizontale reste horizontale et qu'une section verticale reste verticale, si bien
que la déformée du rectangle initial reste un rectangle.
− Un état de contrainte et de déformation unidimensionnel. On s'intéresse uniquement aux
contraintes et déformations dans la direction y.

1)
 Les déformations totales dans le matériau 1 (de base inconel) et le matériau 2 (le
revêtement) sont égaux :
ԑyy,T1 = ԑyy,T2 (1)

 La déformation totale d’un matériau est la somme de la déformation élastique et


déformation thermique.

ԑyy,T = ԑyy,el + ԑyy,ther (2)

 La déformation élastique s’exprime sous la forme :


σ
ԑyy,el = (2’)
𝐸

 La déformation thermique s’exprime sous la forme :

ԑyy,ther = α.∆T (2’’)

 La résultante des forces est nulle :

F1 + F2 = 0

σ1.S1+ σ2.S2 = 0

σ1.l + σ2.e=0

𝑙
σ2 = - 𝑒 . σ1 (3)

(1) et (2) donnent :

ԑyy,el1 + ԑyy,ther1 = ԑyy,el2 + ԑyy,ther

avec (2’) et (2’’) donnent


σ1 σ2
𝐸1
+ α1.∆T1 = 𝐸2
+ α2.∆T2 (4)
2) Application numérique

➔ Calcul de déformation thermique avec (2’’)

ԑyy,ther1 = α1.∆T1 = α1.(T1,moy – Ti)


= 13.10-6. ( 571.75 -300)
= 3,53275 . 10-3

ԑyy,ther2 = α2.∆T2 = α1.(T2,moy – Ti)


= 8.10-6. ( 946.75 -300)
= 5,174.10-3

➔ Contrainte de matériau l’inconel

On injecte (3) dans (4)

α2.∆T2 −α1.∆T1
σ1 = 1 𝑙
+
𝐸1 𝑒.𝐸2

0,0016413
σ1= 0,03308
.109= 49,61 𝑀Pa

 Calcul de contrainte de revêtement

𝑙
σ2 = - . σ1
𝑒
= -496,1 MPa

 Déformation élastique de l’inconel


σ1 49,61
ԑyy,el 1 = = . 10-3 = 3.10-4
𝐸1 165

 Déformation élastique de revêtement


σ2 4,961
ԑyy,el 2 = 𝐸2
= 370
. 10-3 = 0,134.10-4

 Déformation totale de l’inconel

ԑyy,T 1 = ԑyy,el + ԑyy,ther = 0,3.10-3 + 3,53275 . 10-3 = 3,83275.10-3

 Déformation totale de revêtement

ԑyy,T 2 = ԑyy,el + ԑyy,ther = 0,0134.10-3 + 5,174.10-3 = 5,187. 10-3

3)

a) Pour α = 5.10-6 K-1


 Déformation thermique de l’inconel

ԑyy,ther1 = α.∆T1 = α.(T1,moy – Ti)


= 13.10-6. ( 571.75 -300)
= 3,53275 . 10-3
 Déformation thermique de revêtement

ԑyy,ther2 = α.∆T2 = α.(T2,moy – Ti)


= 5.10-6. ( 946.75 -300)
= 3,233 . 10-3

 Contrainte de matériau l’inconel

σ1 = −9,059 𝑀Pa

 Calcul de contrainte de revêtement

σ2 = 90,59 MPa

 Déformation élastique de l’inconel

ԑyy,el 1 = 0,054.10-3Déformation élastique de revêtement

ԑyy,el 2 = 0,244.10-3

 Déformation totale de l’inconel

ԑyy,T 1 = = 3,586 . 10-3

 Déformation totale de revêtement

ԑyy,T 2 = 3,477 . 10-3

b) Pour α = 8.10-6 K-1 et e =800 µm

Ti = 180,95 °C

T1,moy = 240,47 °C

T2,moy =615,5 °C

 Déformation thermique de l’inconel

ԑyy,ther1 = -0,77. 10-3

 Déformation thermique de revêtement

ԑyy,ther2 = 2,524. 10-3

 Contrainte de matériau l’inconel

σ1 = 78,02 𝑀Pa

 Calcul de contrainte de revêtement


σ2 = 195,04MPa

 Déformation élastique de l’inconel

ԑyy,el 1 = 0,42.10-3

 Déformation élastique de revêtement

ԑyy,el 2 = 0,52.10-3

 Déformation totale de l’inconel

ԑyy,T 1 = =-0,35. 10-3

 Déformation totale de revêtement

ԑyy,T 2 = 3,04 . 10-3

c) Un revêtement a pour but d'améliorer les propriétés de surface d’un matériau face aux
contraintes mécaniques et aux différents éléments de l'environnement extérieur.
Donc c’est une méthode utilisée pour la protection des effets thermique afin de réduire le
risque de rupture du matériau.

❖ Les avantages de revêtement :


- diminuer les échanges thermiques entre le matériau et l’environnement
extérieure
- augmenter la durée de vie
- Empêcher la formation de fissures qui peuvent induire la rupture de la pièce

❖ Les inconvénients de revêtement


- L’apparition des nouvelles contraintes internes dans le matériau qui peuvent
induire la rupture du matériau.

d) Pour maximiser la protection thermique tout en minimisant le risque de rupture, on peut


réduire l’épaisseur du revêtement pour ne pas induire des contraintes internes dans le
matériau. De plus on peut diminuer le coefficient thermique du revêtement qui permet
d’avoir protection thermique.
III. Validation Abaqus de la partie II

1) On sait que le coefficient de Poisson est défini comme l'opposé du rapport de l'allongement
relatif transversal sur l'allongement relatif longitudinal et dans la partie 2 nous avons travaillé
avec l’hypothèse qu’on est en 1D c-à-d on n’a pas de d'allongement transversal. Donc pour qu’on
compare les résultats analytiques avec les résultats obtenus en numérique, il faut qu’on soit dans
les même conditions. C’est pour cela que nous avons pris un coefficient de poisson égale à zéro.

2) Cette figure ci-dessous présente évolution de la déformation ԑyy suivant l’axe X. On voit bien
que la déformation est constante car la variation est assez négligeable est de l’ordre de 10-9. Donc
cette hypothèse est bien vérifiée.

3) On voit bien que les trois composantes principales du tenseur de déformation thermique sont égales
d’après les figures ci-dessous qui montre la variation de la déformation thermique suivant X, Y et Z.
Cette égalité est dû le fait qu’on a choisi un module de dilatation isotope.
4) La figure ci-dessous montre la variation de la contrainte 𝜎𝑦𝑦 dans le revêtement céramique
qui est linéaire en fonction de x.

5) D’après la courbe d’évolution de la contrainte dans les deux zones, on a déterminé la


contrainte moyenne dans chaque zone et la comparé avec celle trouvé par l’étude analytique.
𝑚𝑎𝑥 + 𝑚𝑖𝑛
𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 =
2

On constate alors que la valeur de σ est proche de la valeur analytique qui est égale à σ = - 496,1
MPa dans zone 1 et de même pour la zone 2. Ce qui prouve la cohérence entre les valeurs
analytiques et expérimentales.

6) En analysant les résultats obtenus par Abaqus, on voit que le modèle numérique est assez
proche de l’étude analytique qu’on a simplifié à un problème de 1D. On peut remarquer aussi
que les déformations thermique et élastique ont un comportement inverse, quand la
déformation thermique tend à diminuer, la déformation élastique tend à grandir.

IV. Calcul analytique complet

1) Selon les résultats issus de l’exercice du barrage on peut écrire

𝐸 0𝑦𝑦 = 𝐸α (1 + 𝜈) (𝑇(𝑥) − 𝑇0 ) + (1 − ν2 ) 𝑦𝑦 (𝑥)

𝐸0𝑦𝑦 −𝐸α (1+𝜈) (𝑇(𝑥)−𝑇0 )


 σ𝑦𝑦 (x) = (1−ν2 )

Vu que le système est en équilibre alors σ𝑦𝑦 (x) = 0

𝑒+𝑙
En intégrant ∫0 σ𝑦𝑦 (x) 𝑑𝑥 = 0
𝑒 𝑒+𝑙
∫ σ𝑦𝑦 (x) 𝑑𝑥 + ∫ σ𝑦𝑦 (x) 𝑑𝑥 = 0
0 𝑒

𝑒 𝐸 0
2 𝑦𝑦
𝑒+𝑙 𝐸 0
1 𝑦𝑦 − 𝐸1 α (1 + 𝜈1 ) (𝑇(𝑥) − 𝑇0 ) − 𝐸2 α (1 + 𝜈2 ) (𝑇(𝑥) − 𝑇0 )
∫ 𝑑𝑥 + ∫ 𝑑𝑥 = 0
0 (1 − 𝜈21 ) 𝑒 (1 − 𝜈22 )

En utilisant l’hypothèse de la linéarité de la température avec :


𝑇𝑖 − 𝑇𝑒
𝑇1 = 𝑇𝑒 + 𝑥 𝑠𝑖 𝑥 0, e
𝑒
𝑇𝑒𝑥𝑡 − 𝑇𝑖
𝑇2 = 𝑇𝑖 + (𝑥 − 𝑒) 𝑠𝑖 𝑥 e, e + l
𝑙
Après tout calcul fait on trouve 𝜀𝑦𝑦0 = 0.59 % et avec Abaqus nous avons trouvé 𝜀𝑦𝑦0 =
0.496 % qui est constant comme montre la figure ci-dessous.
0𝑦𝑦,𝑎𝑛𝑎𝑙𝑦𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 − 0𝑦𝑦,𝑛𝑢𝑚é𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
Ainsi, nous avons calculé une 𝑒𝑟𝑟𝑒𝑢𝑟 = = 15.7 % qui est due au
0𝑦𝑦,𝑎𝑛𝑎𝑙𝑦𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
maillage sur Abaqus, puisque plus on raffine le maillage plus on améliore la précision de calcule
de notre modèle numérique.

2) On va tracer avec Excel l’évolution de la contrainte σ𝑦𝑦 (x) selon x et la comparé avec celle
trouvé par Abaqus.

On peut conclure que les deux courbes sont identiques. Ainsi, nous concluons que le calcul
numérique vérifie le calcul analytique.
3) A partir des composantes du tenseur des contraintes calculées numériquement, on peut
déterminer le maximum de la contrainte de Tresca dans l’inconel. Le maximum de contrainte de
tresca égale : σTrecsa = max | σ𝑖 − σ𝑗 |

A partir de deux courbes précédentes on peut calculer la contrainte de Tresca qui est égale :

σTrecsa = max| 0 − (−948)| = 948 𝑀𝑃𝑎

Ce résultat est supérieur à la limite d’élasticité de l’Inconel qui égale à 650 MPa, ainsi on en conclut
que le matériau ne reste pas dans son domaine élastique.

V. Conclusion

Lors de ce TP, on a pu étudier l’influence de revêtement thermique sur le champ de température


ainsi que les champs de contrainte et déformation dans l’aube de turbine. Dans la première partie,
on a modélisé le problème thermique seul (en 1D), afin de trouver les températures moyennes
dans le revêtement et le métal de base. Ensuite, dans la seconde partie, on a calculé les contraintes
et déformations (calcul de thermo-élasticité en 1D). Puis, dans la partie trois, on a étudié la
pertinence des hypothèses de calcul des parties 1 et 2 en résolvant numériquement le problème
de thermoélasticité, par la méthode des éléments finis. Enfin dans la partie quatre, on a déterminé
la solution du problème de thermo-élasticité dans un cas 2D. On conclut ainsi que les valeurs
obtenues de la simulation sur Abaqus sont cohérentes avec celles obtenues avec la partie
analytique.

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