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SUITES - Cours
D’abord quelques petits rappels :
−m 1 am
● a =1
0
● a =a
1
● a = ● = a m− n
am an
n
m+n a an
● a ×a = a
m n
● = n
b b
1 − a2
● (1 − a )(1 + a ) = 1 − a 2 ● si a ≠ 0, alors = 1+ a
1− a
1 – Notion :
Une suite comme son nom l’indique, c’est par exemple dans l’ensemble ℕ :
❶ 0, 1, 2, 3, 4 , …………….., n ou encore
❷ 2, 4, 6, 8, 10, ……………., 2n pour les nombre pairs.
C’est donc une liste de nombres. On peut noter les éléments de la liste comme suit :
u0 , u1 , u2 , ……….. , un , un +1 , ……... On appelle u0 le 1er terme, u1 le 2è terme, u2 le 3è
terme et on dit que la suite a pour terme général un (avec n ∈ ℕ ).
Définition :
Comme avec l’application f qui associe un antécédent x à une image y , une suite numérique
u associe n à u ( n) noté aussi un . En mathématique, cela s’écrit comme suis :
u:ℕ → ℝ
n ֏ un
Donc, n prendra ses valeur dans ℕ et un dans ℝ . On note cette suite ( un )n∈ℕ ou
( un )n≥0 ou même ( un ) .
Attention !!! à ne pas confondre ( un ) qui est la suite et un son terme général.
Exemple ❶ :
Considérons une suite numérique ( un ) où la différence entre un terme et son précédent reste
constante et égale à 5. Si le premier terme est égal à 3, les termes successifs suivants sont :
u0 = 3 , u1 = 8 , u2 = 13 , u3 = 18 .
Exemple ❷:
• Soit la suite ( un ) définie sur ℕ par un = ( −3)n
On peut calculer par exemple :
( )
u0 = −3 = 1
0
; u1 = ( −3) = −3
1
; u10 = ( −3)
10
= 59 049 .
Lorsqu'on génère une suite par une formule explicite, chaque terme de la suite est exprimé
en fonction de n et indépendamment des termes précédents.
Définition :
Une suite est définie par récurrence quand elle définie par la donnée :
• De son premier terme,
• D’une relation qui permet de calculer à partir de chaque terme le terme suivant. Cette
relation est appelée relation de récurrence.
Exemples ❸:
u0 = 5 ,
u1 = 3 × u0 = 3 × 5 = 15 ,
u2 = 3 × u1 = 3 × 15 = 45 .
vn
- On définit la suite par :
v0 = 3 et pour tout n de ℕ , vn+1 = 4vn − 6
Les premiers termes de cette suite sont donc :
v0 = 3 ,
v1 = 4v0 − 6 = 4 × 3 − 6 = 6 ,
v2 = 4v1 − 6 = 4 × 6 − 6 = 18 ,
v3 = 4v2 − 6 = 4 × 18 − 6 = 66 .
Contrairement à une suite définie par une formule explicite, il n'est pas possible, dans l'état, de
calculer par exemple v13 sans connaître v12 .
( wn ) par :
- On définit la suite
w1 = 1,
w2 = w1 + 2 = 1 + 2 = 3 , Bien comprendre la construction des termes de
w3 = w2 + 3 = 3 + 3 = 6 , cette suite selon wn
w4 = w3 + 4 = 6 + 4 = 10 .
Lorsqu'on génère une suite par une relation de récurrence, chaque terme de la suite s'obtient à
partir d'un ou plusieurs des termes précédents.
A noter : Le mot récurrence vient du latin recurrere qui signifie "revenir en arrière".
Dans un repère du plan, on représente une suite par un nuage de points de coordonnées ( n; un ) .
Exemple ❹ :
2
Pour tout n de ℕ , on donne : un = n − 3 .
2
On construit le tableau de valeurs avec les premiers termes de la suite :
n 0 1 2 3 4 5 6 7 8
un -3 -2,5 -1 1,5 5 9,5 15 21,5 29
On a représenté ci-dessous le nuage de points des premiers termes d'une suite (un) :
Définitions :
un+1 − un = ( n + 1) − 4 ( n + 1) + 4 − n 2 + 4n − 4
2
= n 2 + 2n + 1 − 4n − 4 + 4 − n 2 + 4n − 4
= 2n − 3
On étudie ensuite le signe de u −u :
n+1 n
un+1 − un ≥ 0 pour 2n − 3 ≥ 0 pour n ≥ 1,5 .
Ainsi pour n ≥ 2 (n est entier), on a un+1 − un ≥ 0 .
On en déduit qu'à partir du rang 2, la suite (un ) est croissante.
A vérifier avec GeoGebra par la fonction associée f ( x) = x ² − 4 x + 4 , x ∈ ℕ
1
n ℕ , on donne la suite (vn ) vn =
n ( n + 1)
2) Pour tout de définie par : .
Démontrer que la suite (vn ) est décroissante. Il faudra donc montrer que
v
vn+1 − vn < 0 . On commence par calculer le rapport n+1 :
vn
1
vn+1 ( n + 1)( n + 2 ) n ( n + 1)
< 1, donc
n vn+1
= = = . Et si (vn )
( n + 1)( n + 2 ) n + 2
alors
vn 1 vn
n ( n + 1)
n
< 1 et n < n + 2 . Mais aussi n ≥ 0 , ce qui en résumé donne :
n+2
v
0 ≤ n < n + 2 , on a : n+1 < 1 et donc vn+1 − vn < 0 .
vn
Enseignant : RAKOTONANDRASANA Daniel 5
Lycée J. LURÇAT Cours de Mathématique 1S2
Propriété : Soit une fonction f définie sur 0 ; + ∞ et une suite numérique (un ) définie sur
Démonstration :
- f est croissante sur p ; + ∞ donc par définition d'une fonction croissante, on a pour tout
entier n ≥ p : comme n + 1 > n , f (n + 1) ≥ f (n) et donc un+1 ≥ un .
- Démonstration analogue pour la décroissance.
1
Pour tout n de ℕ , on donne la suite (un ) définie par : un = .
n +1
Démontrer que la suite (un ) est décroissante.
1
On considère la fonction associée f définie sur 0 ; + ∞ par f ( x) = .
x +1
Ainsi un = f ( n) .
Etudions les variations de f définie sur 0 ; + ∞ :
−1
f '( x) = .
( x + 1) 2
Remarque :
Définition
Une suite numérique ( un ) est arithmétique s’il existe un nombre r , appelé raison de la suite,
tel que, pour tout nombre entier naturel n , on ait :
u =u +r
n+1 n
Exemple ❹:
Reprenons l’Exemple ❶, la suite ( un ) pour laquelle le 1 er
terme 3 et la différence entre un
terme et son précédent reste constante et égale à 5.
Si le premier terme est égal à 3, les premiers termes successifs sont :
u0 = 3 ,
u1 = 8 ,
u2 = 13 ,
u3 = 18 .
Une telle suite est appelée une suite arithmétique de raison 5 et de premier terme 3.
u0 = 3
La suite ( un ) est alors définie par :
un +1 = un + 5
● Pour tous n ≥ 0 et p ≥ 0 : un = u p + ( n − p ) r
Explication :
• On définie un +1 = un + r
• On peut exprimer un en fonction de u0 et de n → un = u0 + nr
• On peut aussi exprimer un en fonction de la valeur de un quelconque qu’est u p , de n et
p → un = u p + ( n − p ) r
Démonstration :
La suite arithmétique ( un ) de raison r et de premier terme ( u0 ) vérifie la relation :
un+1 = un + r
En calculant les premiers termes :
u1 = u0 + r
u2 = u1 + r = ( u0 + r ) + r = u0 + 2r
u3 = u0 + r = ( u0 + 2r ) + r = u0 + 3r
…
un = un −1 + r = ( u0 + (n − 1)r ) + r = u0 + nr .
Enseignant : RAKOTONANDRASANA Daniel 8
Lycée J. LURÇAT Cours de Mathématique 1S2
Réponse :
Les termes de la suite sont de la forme un = u0 + nr .
Ainsi u5 = u0 + 5r = 7 et
u9 = u0 + 9r = 19 .
1) Variations
Démonstration :
un+1 − un = un + r − un = r .
Exemple ➎:
La suite arithmétique ( un ) définie par un = 5 − 4n est décroissante car de raison négative et
égale à −4 .
2) Représentation graphique
Exemple ❻ :
On a représenté ci-dessous la suite de raison −0,5 et de premier terme 4 .
Définition :
Une suite ( un ) est ne suite géométrique s’il existe un nombre q tel que pour tout entier n ,
on a :
un+1 = q × un
Le nombre q est appelé raison de la suite.
Exemple ❼ :
Considérons une suite numérique ( un ) où le rapport entre un terme et son précédent reste
constant et égale à 2 .
Si le premier terme est égal à 5, les premiers termes successifs sont :
u0 = 5 ,
u1 = 10 ,
u2 = 20 ,
u3 = 40 .
Une telle suite est appelée une suite géométrique de raison 2 et de premier terme 5.
u0 = 5
La suite est alors définie par :
un +1 = 2un
Exemple concret :
On place un capital de 500€ sur un compte dont les intérêts annuels s'élève à 4%.
Chaque année, le capital est multiplié par 1,04.
Ce capital suit une progression géométrique de raison 1,04.
un +1 42( n +1)−1 42 n +1
= 2 n −1 = 2 n −1 = 42 = 16 .
un 4 4
Le rapport entre un terme et son précédent reste constant et égale à 16 .
( un ) est une suite géométrique de raison 16 .
Propriété : ( un ) est une suite géométrique de raison q et de premier terme u0 .
● Pour tout entier naturel n ≥ 0 , on a : un = u0 × q n .
Explication :
• On définie un +1 = q × un
• On peut exprimer un en fonction de u0 et de n → un = u0 + q n
• un en fonction de la valeur de un
On peut aussi exprimer quelconque qu’est up, de n et
p → p → un = u p × q ( )
n− p
Démonstration :
La suite géométrique ( un ) de raison q et de premier terme u0 vérifie la relation
u = q × un .
n+1
En calculant les premiers termes :
u1 = q × u0
u2 = q × u1 = q × ( q × u0 ) = q 2 × u0
( )
u3 = q × u2 = q × q 2 × u0 = q 3 × u0
…
( )
un = q × un −1 = q × q n −1u0 = q n × u0 .
Ainsi q = 3 64 = 4
1
Comme q 4 × u0 = 8 , on a : 44 × u0 = 8 et donc : u0 = .
32
1) Variations
Propriété : ( un ) est une suite géométrique de raison q et de premier terme non nul u0 .
Pour u0 > 0 :
- Si q > 1 alors la suite ( un ) est croissante.
Remarque : Si la raison q est négative alors la suite géométrique n'est pas monotone.
Propriété :
n ( n + 1)
● n est un entier naturel non nul alors on a : 1 + 2 + 3 + ... + n =
2
Remarque : Il s'agit de la somme des n premiers termes d'une suite arithmétique de raison 1 et
de premier terme 1.
Démonstration :
1 + 2 + 3 + ⋯⋯⋯ + n − 2 + n − 1 + n
+
n + n − 1 + n − 2 + ⋯⋯⋯ + 3 + 2 + 1
( n + 1) + ( n + 1) + ( n + 1) + ⋯⋯⋯ + ( n + 1) + ( n + 1) + ( n + 1)
= n × ( n + 1)
donc : 2 × (1 + 2 + 3 + ... + n ) = n ( n + 1)
n ( n + 1)
et donc : 1 + 2 + 3 + ... + n = .
2
Enseignant : RAKOTONANDRASANA Daniel 13
Lycée J. LURÇAT Cours de Mathématique 1S2
n 2u + nr
Sn = ( n + 1) u0 r = ( n + 1) 0
2 2
un
u + u + nr
= ( n + 1) 0 0
2
u0 + un
= ( n + 1)
2
Méthode : Calculer la somme des termes d'une suite arithmétique
Remarque : Il s'agit de la somme des n premiers termes d'une suite géométrique de raison q
et de premier terme 1.
Démonstration :
Sn = 1 + q + q 2 + ... + q n
q × Sn = q + q 2 + q3 + ... + q n +1
Ainsi :
( ) (
Sn − q × Sn = 1 + q + q 2 + ... + q n − q + q 2 + q3 + ... + q n +1 )
Sn − q × Sn = 1 − q n +1
Sn × (1 − q ) = 1 − q n +1
1 − q n +1
Sn =
1− q
S = 1 + 3 + 32 + ... + 313
1 − 314
= = 2391484
1− 3
* u20 = 5 × 20 + 3 = 103
u0 = 4
- Par la récurrence :
un +1 = un − 0,5
SUITES - Exercices
EXERCICE 1
12
un = 10 −
n +1
b. La suite (vn ) est définie pour tout n∈ℕ par :
vn = 3n − 2n
3n
wn =
n3
EXERCICE 2
b. La suite (vn ) est définie par un premier terme v0 =3 et vérifie pour tout n∈ℕ la
1
relation vn = .
vn + 1
EXERCICE 3
u0 = 6
un +1 = 2un − 5
b. Contrôler que les cinq premiers termes de cette suite vérifie la relation suivante :
un − 5 = 2 n
EXERCICE 4
La suite (un ) est définie par un premier terme u0 = 1 et vérifie pour tout n ∈ ℕ la relation
1
un = 1 +
n +1
b. La suite (vn ) est définie pour tout n∈ℕ par :
vn = (−1)n × n
1
wn = n −
n +1
EXERCICE 6
(un ) est une suite arithmétique de premier terme u0 = 7 et vérifiez pour tout n∈ℕ la
relation un +1 = un + 4 .
a. Donner les quatre premiers termes de (un ) .
b. Préciser la raison de (un ) et donner son terme général.
c. Calculer u84 .
EXERCICE 7
un = ( n + 1) − n 2 + 7
2
a. Calculer u0 , u1 , u2 et u3 .
b. Cette suite est-elle arithmétique ? Justifier.
EXERCICE 8
b. Déterminer u20 .
EXERCICE 9
PROBLEMES
1. Suite royale : Un roi décide de répartir son héritage en pièces d’or à ces quatre enfants.
Il répartit ainsi les pièces : il donne 200 pièces d’or à l’aîné et il donne à chacun des
enfants suivants, la moitié du montant donné à l’enfant précédent plus 40 pièces d’or.
Automatique combien de pièces d’or s’élève l’héritage du roi ?
a. u0 = −2, u1 = 4, u2 = 6, u3 = 7, u4 = 7,6
b. v0 = 0, v1 = 1, v2 = 5, v3 = 19, v4 = 65
9 81 243
c. w1 = 3, w2 = , w3 = 1, w4 = , w5 =
8 64 125
EXERCICE 2
a. u0 = 1, u1 = 2 × u0 − 3, u2 = 2 × u1 − 3, u3 = 2 × u2 − 3, u4 = 2 × u3 − 3
1 1 1 4 1 5 1 9
b. v0 = 3, v1 = = , v2 = = , v3 = = , v4 = =
v0 + 1 4 v1 + 1 5 v2 + 1 9 v3 + 1 14
c. w0 = 1, w1 = w0 + 2 × 1 + 3 = 6, w2 = w1 + 2 × 2 + 3 = 13,
w3 = w2 + 2 × 3 + 3 = 22, w4 = w3 + 2 × 4 + 3 = 33
EXERCICE 3
a. u0 = 6, u1 = 2 × u0 − 5 = 7, u2 = 2 × u1 − 5 = 9, u3 = 2 × u2 − 5 = 13,
u4 = 2 × u3 − 5 = 21
b. u0 − 5 = 1 = 20 , u1 − 5 = 2 = 21, u2 − 5 = 4 = 22 , u3 − 5 = 8 = 23 ,
u4 − 5 = 16 = 24
c. u12 = 5 + 212 = 4 101
EXERCICE 4
15 2 15 15 15
un +1 − un = n 2 − , n − ≥ 0 équivaut à n ≥ car n ≥ 0 . Or ≈ 2,7 donc
2 2 2 2
la suite ( un ) est croissante pour n ≥ 3 .
EXERCICE 5
a. La suite ( un ) converge vers 1.
b. La suite ( vn ) diverge.
c. La suite ( wn ) diverge.
EXERCICE 6
a. u9 − u6 = 45 = 3r d’où r = 15
b. un = u6 + ( n − 6 ) × 15
u20 = 36 + ( 20 − 6 ) × 15 = 246
EXERCICE 9
a. un = 3 + 10n
u20 = 3 + 10 × 20 = 203
3 + 203
b. S20 = 21 × = 2 163
2
103 + 203
c. On peut calculer u0 = 3 + 10 × 10 = 103, d’où S20
'
= 11 × = 1 683
2
EXERCICE 10
91 − 7
a. r = 6, = 14 pas, donc il y a 15 termes.
6
b. S = 15 ×
( 7 + 91) = 735
2
PROBLEMES
1. Suite royale :
En notant un le montant donné au nième enfant, on a :
u1 = 200
1
u n +1 = un + 40, pour 1 ≤ n ≤ 3
2
Calculons les termes de la suite :
u1 = 200
1 1
u2 = u1 + 40 = × 200 + 40 = 100 + 40 = 140
2 2
1 1
u3 = u2 + 40 = × 140 + 40 = 70 + 40 = 110
2 2
1 1
u4 = u3 + 40 = × 110 + 40 = 55 + 40 = 95
2 2
L’héritage du roi s’élève à u1 + u2 + u3 + u4 = 200 + 140 + 110 + 95 = 545 pièces d’or.
2. Balle de matche :
• En notant un le nombre de joueurs présents au nième tour en partant de la finale, la
suite ( un ) est une suite géométrique de premier terme u1 = 2 et de raison 2 (il y a
deux foix plus de joueurs au tour « suivant »).
Le terme général de la suite ( un ) est un = u1 × 2n−1 = 2 × 2n−1 = 2n .
Le nombre de joueurs présents au premier tour est u7 = 27 = 128 .
• Par le même raisonnement, on peut considérer la suite ( vn ) des nombres de matchs
FIN