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LURÇAT Cours de Mathématique 1S2

CHAPITRE N° Partie : Algebre & Analyse

SUITES - Cours
D’abord quelques petits rappels :

−m 1 am
● a =1
0
● a =a
1
● a = ● = a m− n
am an
n
m+n a an
● a ×a = a
m n
●   = n
b b
1 − a2
● (1 − a )(1 + a ) = 1 − a 2 ● si a ≠ 0, alors = 1+ a
1− a
1 – Notion :

Une suite comme son nom l’indique, c’est par exemple dans l’ensemble ℕ :

❶ 0, 1, 2, 3, 4 , …………….., n ou encore
❷ 2, 4, 6, 8, 10, ……………., 2n pour les nombre pairs.

C’est donc une liste de nombres. On peut noter les éléments de la liste comme suit :
u0 , u1 , u2 , ……….. , un , un +1 , ……... On appelle u0 le 1er terme, u1 le 2è terme, u2 le 3è
terme et on dit que la suite a pour terme général un (avec n ∈ ℕ ).
Définition :
Comme avec l’application f qui associe un antécédent x à une image y , une suite numérique
u associe n à u ( n) noté aussi un . En mathématique, cela s’écrit comme suis :

u:ℕ → ℝ
n ֏ un
Donc, n prendra ses valeur dans ℕ et un dans ℝ . On note cette suite ( un )n∈ℕ ou

( un )n≥0 ou même ( un ) .

Attention !!! à ne pas confondre ( un ) qui est la suite et un son terme général.
Exemple ❶ :
Considérons une suite numérique ( un ) où la différence entre un terme et son précédent reste
constante et égale à 5. Si le premier terme est égal à 3, les termes successifs suivants sont :

u0 = 3 , u1 = 8 , u2 = 13 , u3 = 18 .

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On peut écrire ici le terme général de la suite ( un ) : un = 5 n + 3 , du coup, grâce à ce terme


général, on peut déterminer, par exemple, u20 = …….. (à toi)* Réponse à la fin.

2 – Mode de Génération d’une suite numérique

A – Suite définie par l’expression de un en fonction de n par une formule explicite.


On peut donner une suite par l’expression du terme général un en fonction de n.
Dans ce cas, on sais calculer directement n’importe quel terme de la suite.

Exemple ❷:
• Soit la suite ( un ) définie sur ℕ par un = ( −3)n
On peut calculer par exemple :

( )
u0 = −3 = 1
0
; u1 = ( −3) = −3
1
; u10 = ( −3)
10
= 59 049 .

• Soit la suite ( vn ) définie sur ℕ par vn = 2n + 1. On a :


v0 = 2 × 0 + 1 = 1 ; v1 = 2 × 1 + 1 = 3 ; u50 = 2 × 50 + 1 = 101 .

Lorsqu'on génère une suite par une formule explicite, chaque terme de la suite est exprimé
en fonction de n et indépendamment des termes précédents.

B – Suite définie par récurrence.

Définition :

Une suite est définie par récurrence quand elle définie par la donnée :
• De son premier terme,
• D’une relation qui permet de calculer à partir de chaque terme le terme suivant. Cette
relation est appelée relation de récurrence.

Exemples ❸:

- On définit la suite un par :


u0 = 5 et chaque terme de la suite est le triple de son précédent.
Les premiers termes de cette suite sont donc :

u0 = 5 ,
u1 = 3 × u0 = 3 × 5 = 15 ,
u2 = 3 × u1 = 3 × 15 = 45 .

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vn
- On définit la suite par :
v0 = 3 et pour tout n de ℕ , vn+1 = 4vn − 6
Les premiers termes de cette suite sont donc :
v0 = 3 ,
v1 = 4v0 − 6 = 4 × 3 − 6 = 6 ,
v2 = 4v1 − 6 = 4 × 6 − 6 = 18 ,
v3 = 4v2 − 6 = 4 × 18 − 6 = 66 .
Contrairement à une suite définie par une formule explicite, il n'est pas possible, dans l'état, de
calculer par exemple v13 sans connaître v12 .

Cependant il est possible d'écrire un algorithme sur une calculatrice programmable.

( wn ) par :
- On définit la suite

pour tout n de ℕ \ {0} c'est-à-dire ℕ − {0} , wn = 1 + 2 + 3 + ……. + n


Les premiers termes de cette suite sont donc :

w1 = 1,
w2 = w1 + 2 = 1 + 2 = 3 , Bien comprendre la construction des termes de
w3 = w2 + 3 = 3 + 3 = 6 , cette suite selon wn

w4 = w3 + 4 = 6 + 4 = 10 .

Lorsqu'on génère une suite par une relation de récurrence, chaque terme de la suite s'obtient à
partir d'un ou plusieurs des termes précédents.

A noter : Le mot récurrence vient du latin recurrere qui signifie "revenir en arrière".

C - Représentation graphique d'une suite

Dans un repère du plan, on représente une suite par un nuage de points de coordonnées ( n; un ) .

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Exemple ❹ :
2
Pour tout n de ℕ , on donne : un = n − 3 .
2
On construit le tableau de valeurs avec les premiers termes de la suite :

n 0 1 2 3 4 5 6 7 8
un -3 -2,5 -1 1,5 5 9,5 15 21,5 29

Il est aisé d'obtenir un nuage de points à l'aide d'un logiciel.

3 - Sens de variation d'une suite numérique


Exemple ➎:

On a représenté ci-dessous le nuage de points des premiers termes d'une suite (un) :

On peut conjecturer que cette suite est croissante pour n ≥ 3.

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Définitions :

Soit un entier p et une suite numérique (un ) .


- La suite (un ) est croissante à partir du rang p signifie que pour n ≥ p , on a un +1 ≥ un .
- La suite (un ) est décroissante à partir du rang p signifie que pour n ≥ p , on a un +1 ≤ un .

Méthode : Etudier les variations d'une suite

1) Pour tout n ℕ , on donne la suite (un ) définie par : un = n ² − 4n + 4 .


de
Démontrer que la suite (un ) est croissante à partir d'un certain rang.
On commence par calculer la différence un +1 − un :

un+1 − un = ( n + 1) − 4 ( n + 1) + 4 − n 2 + 4n − 4
2

= n 2 + 2n + 1 − 4n − 4 + 4 − n 2 + 4n − 4
= 2n − 3
On étudie ensuite le signe de u −u :
n+1 n
un+1 − un ≥ 0 pour 2n − 3 ≥ 0 pour n ≥ 1,5 .
Ainsi pour n ≥ 2 (n est entier), on a un+1 − un ≥ 0 .
On en déduit qu'à partir du rang 2, la suite (un ) est croissante.
A vérifier avec GeoGebra par la fonction associée f ( x) = x ² − 4 x + 4 , x ∈ ℕ

1
n ℕ , on donne la suite (vn ) vn =
n ( n + 1)
2) Pour tout de définie par : .

Démontrer que la suite (vn ) est décroissante. Il faudra donc montrer que
v
vn+1 − vn < 0 . On commence par calculer le rapport n+1 :
vn
1
vn+1 ( n + 1)( n + 2 ) n ( n + 1)
< 1, donc
n vn+1
= = = . Et si (vn )
( n + 1)( n + 2 ) n + 2
alors
vn 1 vn
n ( n + 1)
n
< 1 et n < n + 2 . Mais aussi n ≥ 0 , ce qui en résumé donne :
n+2
v
0 ≤ n < n + 2 , on a : n+1 < 1 et donc vn+1 − vn < 0 .
vn
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On en déduit que (vn ) est décroissante.

Propriété : Soit une fonction f définie sur  0 ; + ∞  et une suite numérique (un ) définie sur

ℕ par un = f (n) . Soit un entier p .


- Si f est croissante sur l'intervalle  p ; + ∞  , alors la suite (un ) est croissante à partir du
rang p.
- Si f est décroissante sur l'intervalle  p ; + ∞  , alors la suite (un ) est décroissante à
partir du rang p.

Démonstration :
- f est croissante sur p ; + ∞  donc par définition d'une fonction croissante, on a pour tout
entier n ≥ p : comme n + 1 > n , f (n + 1) ≥ f (n) et donc un+1 ≥ un .
- Démonstration analogue pour la décroissance.

Méthode : Etudier les variations d'une suite à l'aide de la fonction associée

1
Pour tout n de ℕ , on donne la suite (un ) définie par : un = .
n +1
Démontrer que la suite (un ) est décroissante.

1
On considère la fonction associée f définie sur  0 ; + ∞  par f ( x) = .
x +1
Ainsi un = f ( n) .
Etudions les variations de f définie sur  0 ; + ∞  :

−1
f '( x) = .
( x + 1) 2

Pour tout  0 ; + ∞  , on a : f '( x) < 0 .


x de

Donc f est décroissante sur  0 ; + ∞  . On en déduit que (un ) est décroissante.

Remarque :

La réciproque de la propriété énoncée plus haut est fausse.


La représentation suivante montre une suite décroissante alors que la fonction f n'est pas
monotone.

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4 - A présent, voyons les différentes natures (ou formes) des suites :

I - Les suites arithmétiques

Définition

Une suite numérique ( un ) est arithmétique s’il existe un nombre r , appelé raison de la suite,
tel que, pour tout nombre entier naturel n , on ait :
u =u +r
n+1 n

Exemple ❹:
Reprenons l’Exemple ❶, la suite ( un ) pour laquelle le 1 er
terme 3 et la différence entre un
terme et son précédent reste constante et égale à 5.
Si le premier terme est égal à 3, les premiers termes successifs sont :

u0 = 3 ,
u1 = 8 ,
u2 = 13 ,
u3 = 18 .
Une telle suite est appelée une suite arithmétique de raison 5 et de premier terme 3.

 u0 = 3
La suite ( un ) est alors définie par : 
un +1 = un + 5

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Méthode : Démontrer si une suite est arithmétique

1) La suite ( un ) définie par : un = 7 − 9n est-elle arithmétique ?


2) La suite (vn ) définie par : vn = n2 + 3 est-elle arithmétique ?

r constante alors la suite est arithmétique. Pour déterminer r , on effectue le


Réponse : s’il existe
calcul de u −u
n+1 n
❶ u − un = 7 − 9 ( n +1) − 7 + 9n = 7 − 9n − 9 − 7 + 9n = −9 , constante.
n+1
La différence entre un terme et son précédent reste donc constante et égale à -9.
( un ) est une suite arithmétique de raison -9.
vn+1 − vn = ( n + 1) + 3 − n 2 − 3 = n 2 + 2n + 1 + 3 − n 2 − 3 = 2n + 1 , variable car
2

fonction de n . La différence entre un terme et son précédent ne reste pas constante.
( vn ) n'est pas une suite arithmétique.
Propriété : ( un ) est une suite arithmétique de raison r et de premier terme u0 .
● Pour tout entier naturel n ≥ 0 , on a : un = u0 + nr .

● Pour tous n ≥ 0 et p ≥ 0 : un = u p + ( n − p ) r

Explication :
• On définie un +1 = un + r
• On peut exprimer un en fonction de u0 et de n → un = u0 + nr
• On peut aussi exprimer un en fonction de la valeur de un quelconque qu’est u p , de n et

p → un = u p + ( n − p ) r

A toi de le vérifier avec l’Exemple ❹ pris précédemment par exemple.

Démonstration :
La suite arithmétique ( un ) de raison r et de premier terme ( u0 ) vérifie la relation :
un+1 = un + r
En calculant les premiers termes :
u1 = u0 + r
u2 = u1 + r = ( u0 + r ) + r = u0 + 2r
u3 = u0 + r = ( u0 + 2r ) + r = u0 + 3r

un = un −1 + r = ( u0 + (n − 1)r ) + r = u0 + nr .
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Méthode : Déterminer la raison et le premier terme d'une suite arithmétique

Considérons la suite arithmétique ( un ) tel que u5 = 7 et u9 = 19 .


Déterminer la raison et le premier terme de la suite ( un ) .

Réponse :
Les termes de la suite sont de la forme un = u0 + nr .
Ainsi u5 = u0 + 5r = 7 et
u9 = u0 + 9r = 19 .

On soustrayant membre à membre, on obtient : 5r − 9r = 7 − 19 donc r = 3 .


Comme u0 + 5r = 7 , on a : u0 + 5 × 3 = 7 et donc : u0 = −8 .

1) Variations

Propriété : (un) est une suite arithmétique de raison r.


- Si r > 0 alors la suite (un) est croissante.
- Si r < 0 alors la suite (un) est décroissante.

Démonstration :
un+1 − un = un + r − un = r .

- Si r > 0 alors un +1 − un > 0 ( un ) est croissante.


et la suite

- Si r < 0 alors un +1 − un < 0 et la suite ( un ) est décroissante.

Exemple ➎:
La suite arithmétique ( un ) définie par un = 5 − 4n est décroissante car de raison négative et
égale à −4 .

2) Représentation graphique

Les points de la représentation graphique d'une suite arithmétique sont alignés.

Exemple ❻ :
On a représenté ci-dessous la suite de raison −0,5 et de premier terme 4 .

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** Définir la suite représentée par le graphe ci-dessus : (à toi). Réponse à la fin.


II - suites géométriques

Définition :

Une suite ( un ) est ne suite géométrique s’il existe un nombre q tel que pour tout entier n ,
on a :
un+1 = q × un
Le nombre q est appelé raison de la suite.

Exemple ❼ :
Considérons une suite numérique ( un ) où le rapport entre un terme et son précédent reste
constant et égale à 2 .
Si le premier terme est égal à 5, les premiers termes successifs sont :

u0 = 5 ,
u1 = 10 ,
u2 = 20 ,
u3 = 40 .
Une telle suite est appelée une suite géométrique de raison 2 et de premier terme 5.
 u0 = 5
La suite est alors définie par : 
un +1 = 2un
Exemple concret :

On place un capital de 500€ sur un compte dont les intérêts annuels s'élève à 4%.
Chaque année, le capital est multiplié par 1,04.
Ce capital suit une progression géométrique de raison 1,04.

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Méthode : Démontrer si une suite est géométrique

La suite ( un ) définie par : un = 42n−1 est-elle géométrique ?


un +1
Réponse : s’il existe q , une constante telle que : =q alors la suite est géométrique. Pour
un
déterminer q , on effectue le calcul de :

un +1 42( n +1)−1 42 n +1
= 2 n −1 = 2 n −1 = 42 = 16 .
un 4 4
Le rapport entre un terme et son précédent reste constant et égale à 16 .
( un ) est une suite géométrique de raison 16 .
Propriété : ( un ) est une suite géométrique de raison q et de premier terme u0 .
● Pour tout entier naturel n ≥ 0 , on a : un = u0 × q n .

● Plus généralement pour tous n ≥ 0 et p ≥ 0 : un = u p × q n − p

Explication :
• On définie un +1 = q × un
• On peut exprimer un en fonction de u0 et de n → un = u0 + q n
• un en fonction de la valeur de un
On peut aussi exprimer quelconque qu’est up, de n et

p → p → un = u p × q ( )
n− p

Là aussi, tu peux le vérifier en reprenant l’ Exemple ❼

Démonstration :
La suite géométrique ( un ) de raison q et de premier terme u0 vérifie la relation
u = q × un .
n+1
En calculant les premiers termes :
u1 = q × u0
u2 = q × u1 = q × ( q × u0 ) = q 2 × u0
( )
u3 = q × u2 = q × q 2 × u0 = q 3 × u0

( )
un = q × un −1 = q × q n −1u0 = q n × u0 .

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Méthode : Déterminer la raison et le premier terme d'une suite géométrique

Considérons la suite géométrique ( un ) tel que u4 = 8 et u7 = 512 .


Déterminer la raison et le premier terme de la suite ( un ) .

Les termes de la suite sont de la forme un = q n × u0 .


Ainsi u4 = q 4 × u0 = 8 et
u7 = q 7 × u0 = 512 .
u7 q 7 × u0 u7 512
Ainsi : = 4 = q3 et = = 64 donc q3 = 64 .
u4 q × u0 u4 8
On utilise la fonction racine cubique de la calculatrice pour trouver le nombre qui élevé au cube
donne 64 .

Ainsi q = 3 64 = 4
1
Comme q 4 × u0 = 8 , on a : 44 × u0 = 8 et donc : u0 = .
32
1) Variations

Propriété : ( un ) est une suite géométrique de raison q et de premier terme non nul u0 .
Pour u0 > 0 :
- Si q > 1 alors la suite ( un ) est croissante.

- Si 0 < q < 1 alors la suite ( un ) est décroissante.


Pour u0 < 0 :
- Si q > 1 alors la suite ( un ) est décroissante.
- Si 0 < q < 1 alors la suite ( un ) est croissante.

Démonstration : dans le cas où u0 > 0 :

un+1 − un = q n+1u0 − q nu0 = u0 q n (q − 1) .


- Si q > 1 alors un+1 − un > 0 et la suite ( un ) est croissante.

- Si 0 < q < 1 alors un+1 − un < 0 et la suite ( un ) est décroissante.


Exemple :
La suite arithmétique ( un ) définie par un = −4 × 2n est décroissante car le premier terme est
négatif et la raison est supérieure à 1.

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Remarque : Si la raison q est négative alors la suite géométrique n'est pas monotone.

III – Sommes des termes consécutifs


1) Cas d'une suite arithmétique

Propriété :
n ( n + 1)
● n est un entier naturel non nul alors on a : 1 + 2 + 3 + ... + n =
2
Remarque : Il s'agit de la somme des n premiers termes d'une suite arithmétique de raison 1 et
de premier terme 1.

● u0 est le premier terme, Sn est la somme des termes consécutifs :


u0 + u1
Sn = u0 + u1 + ⋯ + un = ( n + 1)
2

Démonstration :
1 + 2 + 3 + ⋯⋯⋯ + n − 2 + n − 1 + n
+
n + n − 1 + n − 2 + ⋯⋯⋯ + 3 + 2 + 1
( n + 1) + ( n + 1) + ( n + 1) + ⋯⋯⋯ + ( n + 1) + ( n + 1) + ( n + 1)

= n × ( n + 1)

donc : 2 × (1 + 2 + 3 + ... + n ) = n ( n + 1)
n ( n + 1)
et donc : 1 + 2 + 3 + ... + n = .
2
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La somme Sn peut alors s’exprimer ainsi :


Sn = u0 + u1 + ⋯ + un
= ( n + 1) u0 + (1 + 2 + 3 + ⋯ + un
n ( n + 1)
= ( n + 1) u0 + ×r
2
En factorisant ( n + 1) , on obtient :

 n   2u + nr 
Sn = ( n + 1)  u0 r  = ( n + 1)  0 
 2   2 
 un 
 u + u + nr 
= ( n + 1)  0 0 
 2 
 
 
 u0 + un 
= ( n + 1)  
 2 
Méthode : Calculer la somme des termes d'une suite arithmétique

Calculs des sommes S1 et S2 suivantes :


● S1 = 1 + 2 + 3 + ... + 348 ● S2 = 33 + 36 + 39 + ... + 267

= 3× (11 +12 + ... + 89)


348 × 349
= = 60726 = 3× ( (1+ 2 + ... + 89) − (1 + 2 + ... + 10) )
2
 89 × 90 10 ×11 
= 3×  −  = 12180
 2 2 
2) Cas d'une suite géométrique

Propriété : n est un entier naturel non nul et q un réel différent de 1 alors on a :


n +1
n 1− q
1 + q + q 2 + ... + q =
1− q

Remarque : Il s'agit de la somme des n premiers termes d'une suite géométrique de raison q
et de premier terme 1.

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Démonstration :

Sn = 1 + q + q 2 + ... + q n
q × Sn = q + q 2 + q3 + ... + q n +1
Ainsi :

( ) (
Sn − q × Sn = 1 + q + q 2 + ... + q n − q + q 2 + q3 + ... + q n +1 )
Sn − q × Sn = 1 − q n +1
Sn × (1 − q ) = 1 − q n +1
1 − q n +1
Sn =
1− q

Méthode : Calculer la somme des termes d'une suite géométrique

Calculer la somme S suivante :


S = 1 + 3 + 3 + ... + 3
2 13

S = 1 + 3 + 32 + ... + 313
1 − 314
= = 2391484
1− 3

Eléments de réponse des exercices demandés dans ce cours :

* u20 = 5 × 20 + 3 = 103

** La suite est de raison -0,5 et de premier terme 4.


 u0 = 4
- Par la formule explicite : 
un = −0,5n + 4

 u0 = 4
- Par la récurrence : 
un +1 = un − 0,5

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CHAPITRE N° Partie : Algebre & Analyse

SUITES - Exercices
EXERCICE 1

Dans chaque cas, déterminer les cinq premiers termes de la suite .


a. La suite (un ) est définie pour tout n ∈ ℕ par :

12
un = 10 −
n +1
b. La suite (vn ) est définie pour tout n∈ℕ par :

vn = 3n − 2n

c. La suite ( wn ) est définie pour tout n∈ℕ par :

3n
wn =
n3
EXERCICE 2

Dans chaque cas, déterminer les cinq premiers termes de la suite.


a. La suite (un ) est définie par un premier terme u0 = 1 et vérifie pour tout n∈ℕ la
relation un +1 = 2un − 3 .

b. La suite (vn ) est définie par un premier terme v0 =3 et vérifie pour tout n∈ℕ la
1
relation vn = .
vn + 1

c. La suite ( wn ) est définie par un premier terme w0 = 1 et vérifie pour tout n ≥ 1 la


relation wn = wn −1 + 2n + 3 .

EXERCICE 3

On considère la suite (un ) définie pour tout n∈ℕ par :

u0 = 6

un +1 = 2un − 5

a. Déterminer les cinq premiers termes de la suite (un )

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b. Contrôler que les cinq premiers termes de cette suite vérifie la relation suivante :

un − 5 = 2 n

c. En admettant que la formule conjecturée en b. soit exacte, déterminer u12

EXERCICE 4

La suite (un ) est définie par un premier terme u0 = 1 et vérifie pour tout n ∈ ℕ la relation

un +1 = un + n 2 − 15 . En étudiant le signe de un +1 − un , déterminer les variations de


(un ) .
EXERCICE 5

Dans chaque cas, déterminer si la suite converge en précisant sa limite éventuelle.


a. La suite (un ) est définie pour tout n ∈ ℕ par :

1
un = 1 +
n +1
b. La suite (vn ) est définie pour tout n∈ℕ par :

vn = (−1)n × n

c. La suite ( wn ) est définie pour tout n∈ℕ par :

1
wn = n −
n +1
EXERCICE 6

(un ) est une suite arithmétique de premier terme u0 = 7 et vérifiez pour tout n∈ℕ la
relation un +1 = un + 4 .
a. Donner les quatre premiers termes de (un ) .
b. Préciser la raison de (un ) et donner son terme général.
c. Calculer u84 .
EXERCICE 7

La suite (un ) est définie pour tout n∈ℕ par :

un = ( n + 1) − n 2 + 7
2

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a. Calculer u0 , u1 , u2 et u3 .
b. Cette suite est-elle arithmétique ? Justifier.

EXERCICE 8

(un ) est une suite arithmétique telle que u6 = 36 et u9 = 81.


a. Calculer la raison de (un ) .

b. Déterminer u20 .
EXERCICE 9

(un ) est une suite arithmétique de premier termeu0 = 3 et de raison 10.


a. Donner le terme général de (un ) et calculer u20 .
b. Calculer la somme S 20 = u0 + u1 + u2 + … + u20 .

c. Calculer de deux façons différentes la somme S '20 = u0 + u1 + u2 + … + u20 .


EXERCICE 10

Le nombre S = 7 + 13 + 19 + … + 85 + 91 est la somme des termes consécutifs d’une


suite arithmétique.

a. Déterminer la raison de cette suite et préciser le nombre de terme qui compose S.


b. Calculer S .

PROBLEMES

1. Suite royale : Un roi décide de répartir son héritage en pièces d’or à ces quatre enfants.
Il répartit ainsi les pièces : il donne 200 pièces d’or à l’aîné et il donne à chacun des
enfants suivants, la moitié du montant donné à l’enfant précédent plus 40 pièces d’or.
Automatique combien de pièces d’or s’élève l’héritage du roi ?

2. Balle de match : Le tournoi de tennis homme de Rolang-Garros se dispute en 7 tours


successifs. Combien y avait-il de joueurs au départ et combien de matchs ont été joués ?

Enseignant : RAKOTONANDRASANA Daniel 18


Lycée J. LURÇAT Cours de Mathématique 1S2

SUITES – Eléments de réponses


EXERCICE 1

a. u0 = −2, u1 = 4, u2 = 6, u3 = 7, u4 = 7,6
b. v0 = 0, v1 = 1, v2 = 5, v3 = 19, v4 = 65
9 81 243
c. w1 = 3, w2 = , w3 = 1, w4 = , w5 =
8 64 125
EXERCICE 2

a. u0 = 1, u1 = 2 × u0 − 3, u2 = 2 × u1 − 3, u3 = 2 × u2 − 3, u4 = 2 × u3 − 3
1 1 1 4 1 5 1 9
b. v0 = 3, v1 = = , v2 = = , v3 = = , v4 = =
v0 + 1 4 v1 + 1 5 v2 + 1 9 v3 + 1 14
c. w0 = 1, w1 = w0 + 2 × 1 + 3 = 6, w2 = w1 + 2 × 2 + 3 = 13,
w3 = w2 + 2 × 3 + 3 = 22, w4 = w3 + 2 × 4 + 3 = 33
EXERCICE 3

a. u0 = 6, u1 = 2 × u0 − 5 = 7, u2 = 2 × u1 − 5 = 9, u3 = 2 × u2 − 5 = 13,
u4 = 2 × u3 − 5 = 21
b. u0 − 5 = 1 = 20 , u1 − 5 = 2 = 21, u2 − 5 = 4 = 22 , u3 − 5 = 8 = 23 ,
u4 − 5 = 16 = 24
c. u12 = 5 + 212 = 4 101
EXERCICE 4

15 2 15 15 15
un +1 − un = n 2 − , n − ≥ 0 équivaut à n ≥ car n ≥ 0 . Or ≈ 2,7 donc
2 2 2 2
la suite ( un ) est croissante pour n ≥ 3 .

EXERCICE 5
a. La suite ( un ) converge vers 1.
b. La suite ( vn ) diverge.

c. La suite ( wn ) diverge.

Enseignant : RAKOTONANDRASANA Daniel 19


Lycée J. LURÇAT Cours de Mathématique 1S2

EXERCICE 6

a. u0 =, 7, u1 = 11, u2 = 15, u3 =19


b. r = 4, un = 7 + 4n
c. u84 = 7 + 4 × 84 = 343
EXERCICE 7

a. u0 =, 8, u1 = 10, u2 = 12, u3 =14


un = ( n + 1) − n 2 + 7 = n 2 + 2n + 1 − n 2 + 7 = 8 + 2n
2
b.

( un ) est suite arithmétique de premier terme u0 = 8 et de raison 2.


EXERCICE 8

a. u9 − u6 = 45 = 3r d’où r = 15
b. un = u6 + ( n − 6 ) × 15
u20 = 36 + ( 20 − 6 ) × 15 = 246

EXERCICE 9

a. un = 3 + 10n
u20 = 3 + 10 × 20 = 203
 3 + 203 
b. S20 = 21 ×   = 2 163
 2 
 103 + 203 
c. On peut calculer u0 = 3 + 10 × 10 = 103, d’où S20
'
= 11 ×   = 1 683
 2 
EXERCICE 10

91 − 7
a. r = 6, = 14 pas, donc il y a 15 termes.
6
b. S = 15 ×
( 7 + 91) = 735
2

Enseignant : RAKOTONANDRASANA Daniel 20


Lycée J. LURÇAT Cours de Mathématique 1S2

PROBLEMES

1. Suite royale :
En notant un le montant donné au nième enfant, on a :

 u1 = 200

 1
u n +1 = un + 40, pour 1 ≤ n ≤ 3
2
Calculons les termes de la suite :
u1 = 200
1 1
u2 = u1 + 40 = × 200 + 40 = 100 + 40 = 140
2 2
1 1
u3 = u2 + 40 = × 140 + 40 = 70 + 40 = 110
2 2
1 1
u4 = u3 + 40 = × 110 + 40 = 55 + 40 = 95
2 2
L’héritage du roi s’élève à u1 + u2 + u3 + u4 = 200 + 140 + 110 + 95 = 545 pièces d’or.

2. Balle de matche :
• En notant un le nombre de joueurs présents au nième tour en partant de la finale, la
suite ( un ) est une suite géométrique de premier terme u1 = 2 et de raison 2 (il y a
deux foix plus de joueurs au tour « suivant »).
Le terme général de la suite ( un ) est un = u1 × 2n−1 = 2 × 2n−1 = 2n .
Le nombre de joueurs présents au premier tour est u7 = 27 = 128 .
• Par le même raisonnement, on peut considérer la suite ( vn ) des nombres de matchs

disputés au nième tour en partant de la finale.


un
vn = car les joueurs jouent par 2 . On en déduit que la suite ( vn ) est une suite
2
géométrique de premier terme v1 = 2 et de raison 2.
Le nombre de matchs joués est la somme
7
1− 2 −127
S7 = v1 + v2 + … + v7 = v1 × = 1× = 127
1− 2 −1

FIN

Enseignant : RAKOTONANDRASANA Daniel 21

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