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PT-PT* Chap 4
MATHÉMATIQUES
Objectifs :
Savoir montrer qu'une application est un produit scalaire.
Savoir manipuler des inégalités avec des normes euclidiennes.
Savoir calculer l'orthogonal d'un sous-espace vectoriel.
Connaître l'algorithme d'orthonormalisation de Gram-Schmidt.
Savoir étudier la projection orthogonale sur un sous-espace vectoriel.
Savoir résoudre des problèmes de minimisation.
2 Orthogonalité 21
2.1 Vecteurs orthogonaux, familles orthogonales et orthonormales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.1.1 Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.1.2 Premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.1.3 Le théorème de Pythagore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.1.4 Liberté des familles orthogonales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.1.5 Coordonnées dans une base orthonormale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.1.6 Algorithme d'orthonormalisation de Gram-Schmidt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.1.7 Cas des espaces euclidiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.2 L'orthogonal d'un sous espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.2.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.2.2 Propriétés de la transformation F 7! F ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.2.3 Le supplémentaire orthogonal d'un sous-espace vectoriel de dimension nie . . . . . . . . . 39
2.2.4 Cas des espaces euclidiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Remarques :
Pour montrer la bilinéarité d'un produit scalaire potentiel, la linéarité par rapport à une variable seulement
est susante SI on a pris la peine de démontrer la symétrie avant.
Preuve :
Remarque : Si F est un sous-espace vectoriel d'un espace préhilbertien réel E dont le produit scalaire est noté
h ; i, alors l'application induite :
F2 ! R
(x; y ) 7! hx; y i
est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Ainsi F peut être considéré comme un espace préhilbertien réel pour ce produit scalaire.
Remarque : On retrouve bien les produits sacalaires usuels auxquels nous sommes habitués dans le plan R2 et
dans l'espace R3 :
Par exemple, dans R2 , pour tout vecteur !
u = (x; y) et !
v = (x0 ; y0 ), on a bien :
Théorème 2. Expressions analytique et matricielle du produit scalaire canonique sur Mnp (R) :
Expression matricielle : L'application (A; B ) 7! Tr(t AB ) est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Expression analytique : Pour tout (A; B ) 2 Mnp (R) Mnp (R) : hA; B i = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remarque : Vérions que dans le cas p = 1, on retombe bien sur le produit scalaire canonique de Rn :
? Soient (a;Zb) 2 R2 avec a < b et p : [a; b] ! R+ continue et non identiquement nulle sur [a; b]. L'application
b
(P; Q) 7! P (t)Q(t)p(t)dt est un produit scalaire sur E = R[X ] :
a
n
X
? Pour tout n 2 N? et a 2 R, l'application (P; Q) 7! P (k) (a)Q(k) (a) est un produit scalaire sur E = Rn [X ] :
k=0
Exemples :
Exemples de normes sur R2 :
q
k(x; y)k 1 = j xj + j y j k(x; y)k 2 = x2 + y 2 k(x; y)k1 = max (jxj; jyj)
Exemples de normes sur R3 :
Exemples de normes sur les espaces de fonctions, par exemple E = C ([0; 1]; R) :
s
Z 1 Z 1
kf k 1 = jf (t)jdt kf k2 = jf (t)j dt
2
kf k1 = sup jf (t)j
0 0 t2[0;1]
Montrer (seuls) qu'elles vérient bien toutes les trois, les propriétés requises pour être une norme.
Intérêt de munir E d'une norme
Dès lors que le R-espace vectoriel E est muni d'une norme, on peut :
Lorsque l'espace vectoriel E est muni d'une norme associée à un produit scalaire, on obtient des résultats supplé-
mentaires en particulier :
une notion d'orthogonalité qui permet par exemple de parler du théorème de Pythagore,
de nombreuses inégalités liées aux propriétés du produit scalaire...
Dans les exemples précédents, on peut montrer que les normes k k1 et k k1 ne sont pas des normes liées à un
produit scalaire alors que la norme k k2 est une norme associée à un produit scalaire.
La notion de distance n'est pas forcément celle que l'on croit ! La distance dépend d'un CHOIX de produit
scalaire.
Exemples : Donner dans chacun des cas, l'expression de la norme associée au produit scalaire :
¶ Sur Rn muni du produit scalaire canonique :
Cas particulier : n = 1 : quel est le produit scalaire canonique sur R ? Quelle est la norme euclidienne
associée ?
hx + y; x yi = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Preuve :
Remarques :
Propriété 3. Généralisation :
Soient n 2 N? et x1 ; : : : ; xn des vecteurs de E . On a alors :
n
X
k xi k 2
=
i=1
Preuve :
Exemple : En géométrie du plan, théorème de la médiane : Soient A et B deux points du plan et I le milieu
AB 2
du segment [AB ]. Montrer que pour tout point M du plan, on a : MA2 + MB 2 = 2MI 2 + .
2
Preuve :
Identité de polarisation
En inversant les identités remarquables, on récupère le produit scalaire en fonction de la norme. Ainsi si je connais
la norme, je connais le produit scalaire !
Propriété 5. Soit (E; h ; i) un espace préhilbertien réel.
Pour tout (x; y) 2 E 2 : hx; yi = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pour tout (x; y ) 2 E 2 : hx; y i = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
q
kxk = hx; xi
par dénition
h; i kk
Identités de polarisation
hx; yi = 14 kx + yk 2
kx y k 2
Remarques :
Comme une norme se manie bien au carré et que : jhx; y ij2 = . . . . . . . . ., on obtient aussi en utilisant la stricte
monotonie de la fonction carrée sur R+ :
h!
u;!
v i = kuk kvk cos (!
u;!
v)
Exemple : Formule d'Al-Kashi : Dans le plan, soit ABC un triangle. Montrer que :
! !
BC 2 = AB 2 + AC 2 2 AB AC cos (AB; AC ).
¶ Sur Rn :
? On le munit du produit scalaire canonique. L'inégalité de Cauchy-Schwarz devient alors pour tout
x = (x1 ; : : : ; xn ) 2 Rn et tout (y1 ; : : : ; yn ) 2 Rn :
!2
n
X n
X
? Montrer que pour tout x1 ; : : : ; xn réels : xk n x2k .
k=1 k=1
Z b Z b
f (b)2 f (a)2 2 f (t)2 dt f 0 (t)2 dt
a a
Homogénéité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Séparation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
BC AB + AC AC AB + BC AB BC + AC: A
2 Orthogonalité
On considère un espace préhilbertien réel (E; h ; i).
2.1 Vecteurs orthogonaux, familles orthogonales et orthonormales
2.1.1 Dénitions
Dénitions
Remarque : Notre théorie géométrique a dénitivement la tête en bas. Au lycée, la notion d'orthogonalité
était première et le produit scalaire second. C'est le contraire qui est vrai comme vous l'avez déjà vu l'année
dernière. La notion d'orthogonalité repose sur la dénition préalable d'un produit scalaire. En particulier, à
chaque produit scalaire est associé une notion d'orthogonalité, ce qui fait que les angles droits ne sont pas droits
absolument mais relativement. Ils ne ressemblent à nos angles droits classiques qu'en munissant le plan R2 ou
l'espace R3 du produit scalaire canonique.
!
Exemple : Vérier que pour le produit scalaire (X; Y ) 7! X t 2
1
1
2
Y sur R2 , la base canonique de R2 n'est
pas orthonormale.
Mais vérier que la famille p1 (1; 0); p1 (1; 2) est bien une famille ortho-
2 2
normale de R2 muni de ce même produit scalaire (seuls). !
u
!v
Cela nous fait un drôle d'angle droit, mais les angles droits ne sont droits que relativement !
¶ Sur Rn :
Pour le produit scalaire canonique de Rn , la base canonique (ei )1in de Rn est orthonormale :
Z
2
? On munit R[X ] de l'application (P; Q) 7! P (cos ())Q(cos ())d. Après avoir montré que cette applica-
0
tion dénie bien un produit scalaire sur R[X ], montrer que la famille (Tn )n2N des polynômes de Tchebychev
est une famille de polynômes orthogonaux.
? Soit 0 ; : : : ; n deux à deux distincts. Montrer que la suite des polynômes de Lagrange associée aux i est
une famille orthonormée de Rn [X ] pour un produit scalaire bien choisi.
Propriété 8. Le vecteur nul est le seul vecteur orthogonal à tous les autres.
Autrement dit : soit x 2 E vériant : 8y 2 E; hx; y i = 0, alors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Preuve :
Conséquences de F ?G
Commençons par quelques dessins dans R3 an de bien comprendre cette notion.
G
Donner des exemples d'espaces vectoriels
orthogonaux dans cette gure :
F
D1
D2 0E
D3
!
k !j
)
0)
;1;
0E !i
(0
);
;0
;0
(1
t(
ec
D
V
=
F
)
1)
0;
0;
;(
0)
;1;
(0
t(
ec
V
=
G
Preuve :
Preuve :
x ? y ()
k xk 2
0E
x
Propriété 11. Le théorème de Pythagore et sa généralisation :
Pour tous vecteurs x et y de E , on a :
Preuve :
Remarque : Si E est un espace vectoriel de dimension nie n 6= 0, alors toute famille orthonormale de n vecteurs
est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Théorème 4. Soient E 6= f0E g un espace euclidien, (e1 ; : : : ; en ) une base orthonormale de E . Alors :
8x 2 E; x = =
!!
l'espace R .3
u: j ) j
!
! !
u : i mesure la quantité de i contenu dans !
u.
! ! ! ! !i
!
u : j mesure la quantité de j contenu dans u . Et on a bien :
(
!
u = (!
! ! u :!j )!j
u : i ) i + (! !! !
(u: i ) i
Preuve :
Remarque : Ce résultat montre que nalement, le produit scalaire sur Rn est un modèle pour tous les
produits scalaires des espaces euclidiens : via le choix d'une base orthonormée, tous les produits scalaires d'un
espace euclidien E se ramènent au produit scalaire canonique sur Rn . En eet, calculer le produit scalaire hx; y i
Ces formules deviennent fausses en général pour des coordonnées dans une base NON orthonormale.
Mais tout espace euclidien possède-t-il une base orthonormale ? Le procédé ou algorithme d'orthonormalisation
de Gram-Schmidt décrit ci-dessous permet de répondre positivement à cette question car cet algorithme permet
d'orthonormaliser toute famille libre.
Exemple 1: cas n = 2:
On a tout compris lorsque l'on a compris le cas n = 2. On veut transformer une
famille libre quelconque (u1 ; u2 ) en une famille orthonormale (e1 ; e2 ) :
? La famille (u1 ; u2 ) étant libre, u1 est un vecteur non nul. On commence donc
par le normaliser c'est-à-dire le rendre unitaire en posant :
u2
e1 =
u2 hu2 ; e1 ie1
? On cherche alors à construire e2 en transformant u2 an que e2 soit ortho-
gonale à e1 . Pour cela, on retranche à u2 sa composante selon e1 , e2
à savoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . e1 u1
On pose ainsi ec2 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
hu ; e ie
2 1 1
Le vecteur ainsi obtenu est orthogonal à e1 mais il peut ne pas être unitaire.
? On normalise alors en posant e2 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exemple 2: cas n = 3:
Regardons rapidement le cas n = 3. On veut transformer une famille libre quelconque
u1 ; u2 ; u3 ) en une famille orthonormale (e1 ; e2 ; e3 ) :
(
? La famille (u1 ; u2 ) étant libre, u1 est un vecteur non nul. On commence donc
par le normaliser c'est-à-dire le rendre unitaire en posant :
e1 = u3 ec3
? On cherche alors à construire e2 en transformant u2 an que e2 soit ortho- e3
gonale à e1 . Pour cela, on retranche à u2 sa composante selon e1 , p(u3 )
à savoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . e2
On pose ainsi ec2 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . u2
e1 u1
Le vecteur ainsi obtenu est orthogonal à e1 mais il peut ne pas être unitaire.
? On normalise alors en posant e2 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
? On cherche alors à construire e3 en transformant u3 an que e3 soit ortho-
gonale à e1 et à e2 . Pour cela, on retranche à u3 sa composante selon e1 et
sa composante selon e2 , à savoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
On pose ainsi ec3 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le vecteur ainsi obtenu est orthogonal à e1 et e2 mais il peut ne pas être
unitaire.
? On normalise alors en posant e3 = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Savoir construire une famille orthonormée à partir d'une famille libre (u1 ; u2 ; : : : ; un ) :
Utiliser l'algorithme de Gram-Schmidt :
u1
Calcul de e1 : on norme u1 en posant : e1 =
ku1k .
Calcul de e2 :
? Calcul de ec2 = u2 hu ; e ie :
2 1 1
ec2
? On norme ec2 en posant e2 =
kec2k .
Calcul de e3 :
? Calcul de ec3 = u3 hu ; e ie
3 1 1 hu ; e ie :
3 2 2
ec3
? On norme ec3 en posant e3 =
keck .
3
On itère.
Exemples :
Z 1
On munit R[X ] du produit scalaire (P; Q) 7! P (t)Q(t)dt. Construire une famille orthonormée à partir de
0
la famille libre (1; X; X 2 ).
n
X
Soit (a0 ; a1 ; : : : ; an ) 2 Rn+1 . On note E = Rn [X ] et ' : (P; Q) 7! P (k) (ak )Q(k) (ak ). Vérier que ' est
k=0
bien un produit scalaire sur E . Dans le cas n = 2, a0 = 1, a1 = 0 et a2 = 1, trouver une base orthonormale
de E pour '.
Preuve :
Preuve :
2.2.1 Dénition
Dénition 6. Soit F un sous espace vectoriel de E .
On appelle l' orthogonal de F l'ensemble, noté F ? et déni par :
Réexe : x 2 F ? () h x ; | {z
}i = 0R
2F
Méthode pour montrer que x 2 F ? :
? Soit f 2 F .
? Calcul de hx; f i.
? Obtenir que hx; f i = 0R .
? Conclure que x 2 F ? .
Exemples :
L'orthogonal d'une droite vectorielle :
Soit a un vecteur non nul de E et D = Vect(a). Montrer, en considérant qa : x 2 E 7! hx; ai ( on mesure la
quantité de a dans x ) que l'orthogonal de D est un hyperplan.
Z 1
Soit E C ([ 1; 1]; R) muni du produit scalaire (f; g) 7! f (t)g(t)dt. Soit P l'ensemble des fonctions paires
=
1
de E et I l'ensemble des fonctions impaires de E . Montrer que P I ? .
Méthode 2 pour déterminer l'orthogonal de F : Utiliser une base (ei )i2I de F (si elle existe) :
u 2 F ? () 8i 2 I; hx; ei i = 0R :
On munit M2 (R) de son produit scalaire canonique. On note D (R) l'ensemble des matrices diagonales de
2
M2(R). Déterminer D2(R)?.
Preuve :
Propriété 16. Soient E un espace préhilbertien réel et F et G deux sous espaces vectoriels de E .
F \ F ? = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , autrement dit F et F ? sont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Si F G alors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
F .........................................................................................
Preuve :
Pour tout sous-espace vectoriel F de E , F et F ? sont TOUJOURS en somme directe. En revanche, il n'est
pas vrai en général que F et F ? sont supplémentaires dans E , ils sont seulement en somme directe.
Il n'est pas non plus vrai que F ?? = F . Cette égalité d'ensembles ne sera vraie que lorsque F est de
dimension nie. Étudions pour cela un contre-exemple.
Z 1
Exemple : On considère E = C ([0; 1]; R) muni du produit scalaire (f; g) 7! f (t)g (t)dt. On pose
0
F = ff 2 E; f (0) = 0g. Montrons que F $ (F ? )? en vériant que F ? = f0E g.
(F + G)? = F ? \ G?
E = F ? + G? ) F \ G = f0E g
Preuve : x
i
hi ei
x; e
X
i=1
p
F? = x
x
X
p
h x;
e i
i ei
0E =
xF
i=1
F
Remarques :
Il est essentiel ici que F soit de dimension nie.
Nombre de supplémentaires :
F ? G0
G1
Il existe UN unique supplémentaire orthogonal mais tout plein de supplé-
mentaires généraux.
0E
F
Z 1
Exemple 2 : Soit E =C ([ 1; 1]; R) muni du produit scalaire (f; g) 7! f (t)g(t)dt. Soit P l'ensemble des
1
fonctions paires de E et I l'ensemble des fonctions impaires de E . On a déjà montré que P I ? .
Montrer que P et I sont supplémentaires orthogonaux dans E .
vectoriel et que la famille (ch; sh) est une base de G. Montrer que H est le supplémentaire orthogonal de G.
dim (F ?) = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Preuve :
Méthode 3 dans le cas des espaces euclidiens pour déterminer l'orthogonal d'un sous espace vectoriel F :
Utiliser une inclusion et une égalité de dimension car : dim (F ?) = dim (E ) dim (F ).
Utiliser F ?? = F .
Utiliser des bases adaptées.
Exemples :
¶ Dans Rn :
Cas des droites du plan :
Dans l'espace euclidien R2 canonique, déterminer l'orthogonal de la droite
D = f(x; y) 2 R2; ax + by = 0g avec (a; b) 6= 0R2 .
Exemple dans R : 4
Soit F l'ensemble des matrices carrées de taille n ayant une trace nulle. Déterminer F ? .
3.1.1 Dénition
Dénition 8. Soient (E; h ; i) un espace préhilbertien réel et F un sous-espace vectoriel de E de
dimension nie
On appelle projection orthogonale sur F . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
F?
f?
x = f + f?
E = F ? F ?
et ainsi on peut bien dénir la projection p F
0E
sur F parallèlement à F ? .
f = p(x)
Autre caractérisation :
Pour tout x 2 E , p(x) est entièrement caractérisé par : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exemples :
¶ Sur Rn :
Déterminer la matrice dans la base canonique de R3 de la projection orthogonale sur le plan d'équation
x + y + z = 0, R3 étant muni de sa structure euclidienne usuelle.
Propriété 19. Soit (E; h ; i) un espace préhilbertien et a 2 E n f0E g et D = Vect(a) droite vectorielle.
L'expression de la projection orthogonale sur D est : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Si de plus a est unitaire, alors l'expression de la projection orthogonale sur D est : . . . . . . . . . . . . . . . .
Preuve : p(x)
a a x
kak
c t a 0E
Ve
Preuve :
H?
a
kak hx; ai a
kak 2
H
0E
p(x)
F?
Preuve : Il s'agit d'une conséquence directe du théorème de x
Pythagore :
kx pF (x)k
k xk
F
0E
kpF ( pF (x)
x)k
Remarque : Cette inégalité de Bessel est même une caractérisation des projecteurs orthogonaux dans les
espaces euclidiens comme le prouve l'exercice suivant :
Exemple : Soit E un espace euclidien et p un endomorphisme de E .
Remarques :
Intuitivement, la distance de x à A est la plus petite distance entre x et les éléments de A. Cependant, rien
ne nous garantit l'existence d'une telle plus petite distance. D'ailleurs, elle n'existe pas nécessairement et
c'est pourquoi on a utilisé, pour la dénir, une borne inférieure et non un minimum.
La distance de x à A La distance de x à A
est ici un minimum x x est ici seulement une
(elle est atteinte) A A borne inférieure (elle
n'est pas atteinte).
? Caractérisation :
F?
F?
x p(x)
x
x
x
x
p(x)
p(x
)
d(x; F ) = kx p(x)k
0E
F u
0E
p(x) F
Calcul de d(x; F ) :
On calcule pF (x) (en utilisant une des méthodes vues dans la partie précédente).
On applique alors l'une des deux formules :
? On calcule kx pF (x)k
? Ou on calcule d(x; F )2 = kxk2 kpF (x)k2
· Sur les espaces de matrice : On munit Mn (R) du produit scalaire canonique. On a déjà montré que
Sn(R)? = An(R). Pour toute matrice M 2 Mn(R), calculer d(M; Sn(R)).
Il est courant, en physique-chimie, en sciences industrielles ou plus généralement dans toute discipline expérimen-
tale (biologie, chimie, économie...) d'avoir à comparer des données expérimentales et de devoir conjecturer une
éventuelle dépendance (linéaire, quadratique, exponentielle...) entre deux paramètres x et y donnés (par exemple
entre l'allongement d'un ressort et la force de traction exercée sur celui-ci).
y y = mx + p
On suppose que l'on dispose de n mesures expérimen-
tales (x1 ; y1 ); : : : ; (xn ; yn ) du couple (x; y ). Le monde
étant bien fait, il arrive souvent que la variable y soit
une fonction ane de la variable x. Le nuage de points
(x1 ; y1 ); : : : ; (xn ; yn ) est alors assez proche d'une droite.
mxi + p
yi
On cherche alors à trouver la droite décrivant au mieux
la tendance du nuage observé, on l'appelle la droite de
meilleure approximation de nos mesures. Ce problème
est appelé un problème de régression linéaire simple : li-
néaire car on cherche une droite et simple car on suppose
que y ne dépend que d'un seul paramètre x.
xi x
i=1 i=1
La méthode des moindres carrés correspond à la méthode de régression linéaire avec le dernier choix.
Méthode des moindres carrés
Transformation du problème en problème de distance :
n
X
Il s'agit donc de minimiser la quantité jyi mxi pj , c'est-à-dire de calculer
2
i=1
n
X
(
inf
m;p)2R2 i=1
jyi mxi pj : 2
Pour cela, on l'interprète comme la distance d'un vecteur à un certain sous-espace vectoriel de Rn muni du
produit scalaire canonique. En eet, si on pose :
0
y1 1 0
x1 1 0 1
1
?Y B .. C
A, X B .. C
A, U B.C
= @ .. A connus
=@ . =@ .
yn xn 1
? et F = Vect( X; U ),
on obtient que :
n
X
inf
m;p)2R2 i=1
(
jyi mxi pj 2
=
(
inf
m;p)2R2
kY (mX + pU )k2 = Zinf
2F
kY Z k2 = d(Y; F )2 :
Calcul de la distance :
D'après ce qui précède : d(Y; F ) = kY pF (Y )k où pF (Y ) est la projection de Y sur F = Vect(X; U ). Il reste
alors à calculer pF (Y ) = mX + pU et les coecients m et p ainsi trouvés seront bien les coecients recherchés
de la droite de meilleure approximation.
On utilise pour le calcul la méthode de résolution avec le système linéaire en écrivant donc :
? pF (Y ) = mX + pU
? hY pF (Y ); X i = 0 et hY pF (Y ); U i = 0 car Y pF (Y ) 2 F ? .
Que faire si cela n'est pas linéaire ?
x
Ainsi, dans ce cas simple, ce sont les réels et ln () que l'on calculera
par régression linéaire simple.
Exemples :
¶ Sur les espaces de fonctions
Z
2
Déterminer inf x a cos (x) b sin (x))2 dx.
(
(a;b)2R2 0