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Introduction à l’hygiène
Le développement de l’hygiène a toujours été étroitement lié aux
transformations des structures sociales. Le bouleversement des croyances religieuses
ou des idées philosophiques, les mutations politiques ont eu une grande part dans la
naissance de la constatation qui se fait à ce jour est la suivante : l’hygiène moderne
dispose de moyens matériels et technologiques accrus.. En revanche, elle doit lutter
contre la menace que la percée technologique fantastique, qui s’est opérée depuis le
ème
milieu du XX siècle, fait peser sur les équilibres biologiques et écologiques,
influençant la santé physique et mentale.
Le soignant se doit d’être vigilant, attentif, observateur, afin de veiller à
maintenir, promouvoir ou aider ce bien précieux qu’est la santé. Charles Nicolle, prix
Nobel en 1928 a démontré « que les maladies ne sont pas éternelles, qu’elles vivent,
e
qu’elles se transforment pour disparaitre ». En cette fin de XX siècle, où le sida fait
des ravages, où chacun dans son sang et dans son âme se sent menacé, l’hygiène a
resurgi comme une arme efficace.
Nous avions oublié avec l’ère des antibiotiques les bonnes pratiques d’hygiène.
L’arrivée de ce virus sournois et intelligent nous fait prendre conscience que les règles
d’hygiène de base sont toujours applicables, que la prévention est un moyen de lutte.
Nous devrions faire notre devise cette pensée de Léon Bernard :
« L’hygiène n’est pas une science contemplative, c’est une science d’action ».
Historique de l’hygiène :
Préhistoire : « Rien ne vaut l’expérience » : il est difficile de faire le point sur la
notion d’hygiène en ces temps, mais on ne peut penser que « seule l’expérience »
comptait.
Le précepte « ne pas manger tout ci qui tombe sous la main » devait être appliqué à la
lettre donnant naissance aux prémices de l’hygiène alimentaire.
Plusieurs siècles avant l’ère chrétienne, l’hygiène se manifeste dans les règles de vie
Moise « Sidna Moussa »QSSL), législateur d’Israël, a inclus des directives de santé
dans la thora.
✓ Tout individu contagieux ou supposé tel, était mis en quarantaine
✓ Vêtements et récipients touchés par l’animal mort de lui-même peut être de
maladie, devaient être lavés ou détruits.
✓ Quiconque touchait un cadavre était considéré comme impur et devait passer par
tout un processus de purification (bains, lavage des vêtements) ; pendant les 7 jours
de son impureté, l’individu devait éviter tout contact physique avec les autres.
Dans la Grèce antique, hygie figure la déesse de la santé, de la propreté et de
l’hygiène. Son culte était particulièrement célébré sur les pentes de l’acropole, en
attique.
1
✓ Elle veillait sur la santé des êtres vivants,
✓ Elle prenait soin de la santé des animaux autant que celle des hommes,
✓ Elle leur enseignait quels aliments étaient préférables de manger pour leur bien-
être.
✓ Elle prévenait les maladies, allégeait ou guérissait le mal et la douleur,
✓ On installa des bains publics et elle encourageait les habitants à les fréquenter.
Dans la Rome (antique) :
✓ Les romains installent les toilettes publiques :
✓ Les romains attachent la plus grande importance à la qualité de l’eau qu’ils
buvaient et dans laquelle ils se baignaient régulièrement, ceci les amenés à
construire des aqueducs des thermes associés à des sources thermales, des égouts et
des latrines.
✓ . Hygiène publique et hygiène du milieu vont faire naitre une nouvelle science :
l’urbanisme
✓ Les romains prenaient 1 à 2 bains par jour, utilisés pour délassement et comme
rituel de courtoisie, il est accompagné de frictions avec des onguents et des
parfums.
✓ Les médecins romains savaient qu’ils devaient faire bouillir leurs instruments de
chirurgie (bien qu’ils ne connaissent pas l’existence de bactéries), qu’il ne fallait
pas mélanger les eaux usées et les eaux propres.Donc, les grecs et les romains de
l’antiquité étaient de grands amateurs de bains et autres rituels de propreté. Pour
eux, l’hygiène possédait un sens « de purificateur », mais elle évoquait également
« la volupté ».
La disparition de l’empire romain va entrainer la dégradation des mœurs et
l’effondrement de l’hygiène publique. Il faut attendre mille ans pour voir renaitre
un embryon d’hygiène, d’ailleurs limité à une série de recettes populaires.
Hippocrate apporte à l’hygiène ses premières bases scientifiques. Ses écrits sont le
fruit non seulement de disciplines philosophiques mais également d’une somme
d’observations et d’expériences. Il comprend la réalité épidémique des maladies
Infectieuses mais il lui manque trop de renseignements sur l’essentiel : l’agent
infectieux.
La civilisation islamique apporte à l’hygiène d’importantes contributions trop
souvent méconnues.
Razi(Razès) savant oriental d’origine persan, comme beaucoup de savants
islamiques de l’époque, se consacre en grande partie à l’étude de l’hygiène et de
l’épidémiologie. Il insiste sur le rôle de l’hygiène alimentaire et soupçonne sans les
connaitre « les microbes » responsables de certaines intoxications. Le traité de cet
auteur influença toute la médecine européenne.
Un autre médecin islamiste influença le monde.il s’agit de
e
Ibn Sina (Avicenne) qui écrivit au XII siècle une encyclopédie en cinq volumes
intitulée canons de la médecine.
Il traite de l’hygiène et de ce que l’on appellerait aujourd’hui la médecine
préventive : les cures d’eau ou de soleil, les régimes alimentaires pour enfants et
vieillards. Dans les cinq chapitres consacrés aux maladies de l’appareil respiratoire,
il semble qu’il ait pressenti le caractère infectieux de la tuberculose.
2
Au moyen âge, en Europe, l’hygiène « proprement » dite – c'est-à-dire les gestes
quotidiens tels que la toilette et le nettoyage – est rejetée.
Dans l’esprit de tous, l’eau ramollit la peau, la rendant ainsi perméable aux germes de
la peste. Cette « yersinia pestis » fit chuter en cinquante ans la population de moitié.
Au 15eme siècle, en Europe, est marqué par la création des 1ers hôpitaux réservés aux
victimes de certaines infections ;
Création des léproseries : hospice (Ets. Fait pour recevoir les assistés) où l’on isole
et soigne les lépreux, lieu d’isolement et de prise en charge des malades de la lèpre
(maladie chronique causée par une bactérie (bacille de Hansen).
En 1474, est créé à Lyon l’hôpital réservé aux victimes de la peste (maladie
infectieuse due à une bactérie, yersinia pestis= zoonose touchant les rongeurs sauvages
et domestiques, de façon occasionnelle l’homme) admettant les malades en temps
d’épidémie : hôpital de la quarantaine.
Le XVIIème Siècle voit de nettes avancées scientifiques qui permettent de développer
l’Hygiène.
En 1792, les porteurs d’eau sont remplacés, à Paris, par un système de distribution
d’eau potable.
A- Alexander Gordan(1792) perçoit le rôle des mains dans la transmission de la fière
puerpérale (maladie infectieuse de la femme qui survient après un accouchement ou
une fausse couche).
B- Oliver Wendel Holmes (USA, 1809-1894) : soutient dans sa thèse à Harvard que
même les mains apparemment propres peuvent transmettre la fièvre puerpérale.
En 1800, le rôle de l’eau est vanté par les manuels d’hygiène, l’usage du savon se
développe grâce à la fabrication industrielle de la soude.
e
Au XVIII siècle, les grandes découvertes, en physique de volta, en physiologie de
Haller, en chimie de Lavoisier, vont permettre à l’hygiène de s’appuyer sur les
données scientifiques solides. En Angleterre, la variole tue un habitant sur treize.
La découverte de la vaccination antivariolique par Jenner en 1796, marque le début de la
médecine préventive scientifique.
ème
Le XIX siècle voit l’apparition de découvertes scientifiques et médicales
fondamentales et l’importance de l’hygiène apparait :
En 1846, un médecin hongrois Ignas SEMMELWEIS démontre la transmission
manu portée des germes
e
A la fin du XIX siècle, Pasteur (1822-1895) comprend les mécanismes de
transmission des maladies infectieuses.
En 1861, il met en évidence l’existence de germes dans la poussière, de l’air.
En 1865, il ouvre l’ère de la microbiologie en découvrant l’existence d’éléments
vivants, microscopiques : les microbes.
En 1865, LISTER (1827-1912) pose les bases de l’antisepsie pour les interventions
chirurgicales. Il découvre la théorie des germes de Pasteur et en conclut que
l’apparition du pus n’est pas un signe de cicatrisation en traitant les instruments, les
blessures et les blouses au phénol.
3
Lister parvient en 1869 à réduire le taux de mortalité opératoire de 50% à 15%.Sa
méthode n’est acceptée par tous qu’en 1880.
C’est en 1903 que, grâce à Calmette, le premier vaccin antituberculeux voit le jour
En 1928, Alexandre Fleming découvre la pénicilline ; en 1935 sont découverts les
sulfamides. C’est une ère qui transformera l’avenir des maladies infectieuses, les
antibiotiques sauvent de tout et bientôt les efforts faits en matière d’hygiène
è
Au début du XX siècle, s’installe une véritable politique d’hygiène publique pour
lutter contre la maladie et la misère.
Eau courante, égouts et amélioration de l’habitat se développent sous l’impulsion
politique. L’école laïque et l’armée sont les promoteurs de l’hygiène
L’état dépense beaucoup d’énergie à lutter contre la tuberculose (maladie
contagieuse due à une bactérie : Bacille de Koch ou BK), c’est la création des
Sanatoriums (Ets. Spécialisé dans le traitement des différentes formes de la
tuberculose).
La vaccination prend de l’ampleur et la protection sociale se généralise, contribuant
ainsi à l’augmentation de la durée de vie.
Enfin, l’époque d’après guerre marque les progrès de l’hygiène du milieu, notamment
pour l’eau et l’air.
De 1950 à 1960, vont apparaitre les grandes épidémies d’infections hospitalières,
dues à une plus grande résistance des germes aux antibiotiques, ainsi qu’au manque
d’application des règles de base en hygiène.
1966 : premier colloque européens traitant l’hospitalisme infectieux.
1972 : Principes concernant la surveillance et la transmission des infections.
1973 : Création des comités de lutte contre les infections(CLI).
1988 : Obligation d’un CLI dans un hôpital.
1993 : Création des centres de coordination de la lutte contre les infections
nosocomiales(CCLIN).
1997 : Les infections nosocomiales font l’objet d’une politique de prévention.
2007 : Face à la multiplication des parcours de soins et des intervenants dans la
dispensation des soins=la diversification des structures : IAS
De nos jours, la lutte contre les infections liées aux soins (IAS) constitue un enjeu de
santé publique.
La gestion du risque infectieux et le respect des bonnes pratiques en hygiène
hospitalière sont des éléments clés des politiques d’amélioration de la qualité.
4
Cadre réglementaire :
Principaux textes réglementaires
5
Hygiène
➢ Définitions :
➢ Etymologiquement, le terme hygiène vient du grec hygieinon qui signifie « santé ».
Voici quatre définitions de l’hygiène dont nous ferons l’analyse :
➢ Dictionnaire robert:
« Ensemble des principes et des pratiques tendant à préserver, améliorer la santé. »
➢ Dictionnaire Littré :
« Partie de la médecine qui traite des règles à suivre pour conserver la santé dans les
différents âges, les différentes constitutions, les différentes professions, les différentes
conditions de vie. »
➢ Dictionnaire des termes techniques de la médecine:
« Science qui apprend à conserver, à améliorer la santé. Partie de la médecine qui
traite des milieux où l’homme est appelé à vivre, et de la manière de les modifier dans
le sens le plus favorable à son développement
➢ Grand Larousse encyclopédique :
« Partie de la médecine qui étudie les moyens propres à conserver la santé en
permettant l’accompagnement normal des fonctions de l’organisme et en harmonisant
les rapports entre l’homme et les milieux dans lesquels il vit afin d’éliminer
notamment les influences nocives que peuvent éventuellement comporter ces
milieux. »
Nous constatons à la lecture de ces définitions que plus nous avançons, plus
nous précisons notre pensée. Si toutes les définitions parlent de l’hygiène en termes de
règles, de moyens tendant à conserver, à améliorer la santé, une notion qui apparait
plus précise c’est la notion de l’environnement dans lequel l’homme évolue.
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HYGIENE HOSPITALIERE
7
Introduction:
Un microorganisme est un organisme vivant qui n’est pas visible à l’œil nu.
Un germe désigne l’ensemble des microorganismes à l’origine de maladies infectieuses:
bactérie, parasite, virus champignons. Ce sont donc des agents infectieux.
I- BACTERIES:
Les bactéries sont donc des microorganismes vivants que l’on trouve dans tous les milieux.
❑ Elles sont unicellulaires.
❑ Procaryotes: c.à.d. dépourvues de noyau.
❖ Classées de façon:
✓ Gram positif : G+
✓ Gram négatif : G-
✓ Aérobie : Présence d’oxygène.
✓ Anaérobie : Absence d’oxygène
❖ Forme:
✓ Cocci : Coques.
✓ Sphérique : Streptocoques.
✓ Bâtonnets ou Bacille : Bacille de koch.
✓ Spirale : Vibrion.
✓ Spirille ou spirochète .
.
❖ Distinction: On distingue des
✓ Bactéries pathogènes: responsables de maladies infectieuses.
✓ Bactéries non pathogènes.
✓ Saprophytes: qui se nourrissent de matières organiques (milieu extérieur).
✓ Commensaux : vivent en harmonie avec leurs hôtes (bactérie de la flore intestinale.
✓ opportunistes: sont normalement dépourvues de pouvoir pathogène mais elles
peuvent l’acquérir chez les hôtes fragilisés.
Agents de lutte contre les microbes:
✓ Soit en les tuant: Bactéricides.
✓ Soit en empêchant la multiplication (prolifération): Bactériostatiques.
II- VIRUS:
Vient du Latin = Poison.
❑ Définition: Un virus est un parasite intracellulaire obligatoire, c.à.d. qu’il a besoin
d’être présent dans une cellule, dont il utilise le matériel génétique pour se
répliquer(les virus ne se reproduisent pas, ils se répliquent).
❑ Organisation des virus: On distingue des :
✓ Virus à acide désoxyribonucléique : ADN :
✓ Virus à acide ribonucléique : ARN:
Réplication: La multiplication d’un virus consiste en l’introduction du germe viral dans une
cellule, et c’est elle qui va fabriquer de nouveaux virus
8
❖ La multiplication d’un virus comporte six étapes:
1- Attachement : liaison,
2- Pénétration :
3- décapsidation : Libération,
4- réplication : Multiplication,
5- Assemblage : Maturation,
6- Libération : Vers l’extérieur.
III- Parasites:
❑ Un parasite est un organisme animal ou végétal qui ne peut survivre qu’au dépend
d’un organisme hôte.
✓ D’une autre espèce différente.
✓ De façon permanente ou
✓ Pendant une phase de cycle vital.
✓ Types d’agents pouvant entrainer des parasitoses:
✓ Protozoaires : unicellulaires,
✓ Métazoaires : pluridisciplinaires,
✓ Arthropodes : Vecteurs.
❑ Modes de transmission:
✓ Voie buccale,
✓ Piqure d’insecte,
✓ Voie pulmonaire;
✓ Contamination d’une place par les œufs.
« Les parasitoses provoquées par des vers intestinaux (nématodes ou hématodes) sont des
Helminthiases.
❑ Parasitoses les plus fréquentes:
❖ Amibiase : due à une amibe,
❖ Oxyurose: due à un parasite,
❖ Paludisme (Malaria): Plasmodium,
❖ Teniase: ténia ou ver solitaire,
❖ Toxoplasmose: protozoaire,
IV- Champignons et Levure:
❑ Champignons: organismes unicellulaires ou pluricellulaires dont les cellules
possèdent un noyau(Eucaryote).
➢ Peuvent se reproduire de façon
➢ sexuée :
➢ ou asexuée
➢ Importance médicale:
-Dermatophyte,
-Saprophyte pathogène,
-Saprophyte opportuniste.
V- La flore bactérienne:
1- Définition: La flore microbienne est l’ensemble des microorganismes vivant à l’état
naturel ou pathologique dans certaines parties de l’organisme.
C’est l’ensemble des bactéries qui peuplent les muqueuses d’un organe de façon
normale ou pathologique.
9
La muqueuse est l’ensemble des cellules qui recouvrent un organe creux en contact
de l’air; ex. la flore buccale, la flore vaginale, la flore intestinale, la flore cutanée la flore
pulmonaire.
2- Rôle de la flore bactérienne: Le rôle de la flore bactérienne est:
➢ La défense de l’organisme;
➢ De favoriser la digestion;
➢ De faire la synthèse de différentes vitamines (vit K et acide folique).
Le pouvoir pathogène des bactéries:
1- Définition: Le pouvoir pathogène d’un microbe est sa capacité de provoquer une
infection chez l’hôte.
*Une bactérie pathogène est une bactérie capable de déclencher une infection chez
son hôte.
*Un hôte est un organisme qui héberge un parasite.
2- Bactéries pathogènes et bactéries opportunistes:
*Les bactéries pathogènes spécifiques: ces bactéries provoquent des maladies
spécifiques même chez les personnes en bonne santé; ex.
-Microbacterium tuberculosis: Tuberculose.
-Clostridium tétanique : Tétanos.
VI- Le pouvoir pathogène des bactéries: le pouvoir pathogène d’une bactérie est sa capacité
de provoquer une infection.
Il existe 2 éléments déterminant le pouvoir pathogène d’une bactérie:
1- Le pouvoir invasif « la virulence »: Le pouvoir invasif d’une bactérie est son aptitude à se
multiplier et à se répandre dans tous les organes de l’hôte malgré les défenses de celui-ci,
ex. staphylocoque doré .
A- Les facteurs favorisant le pouvoir invasif d’une bactérie sont:
➢ Leur capacité à détruire les tissus: Certaines bactéries ont des enzymes qui
détruisent les tissus environnants. Les bactéries ont ainsi la place pour se multiplier,
ex. staphylocoque doré.
➢ Leur capacité à adhérer aux cellules: certaines bactéries ont des pilis qui leur
permettent d’adhérer aux muqueuses respiratoires, digestives ou uro-génitales. Ces
bactéries ne sont pas expulsées par la toux ou le flux urinaire et elles se multiplient à
l’endroit où elles se sont fixées, ex.Salmonelle-Escherichia coli.
➢ Leur résistance à la phagocytose: Certaines bactéries virulentes sont entourées
d’une capsule. Les globules blancs qui s’attaquent à ces bactéries ne parviennent pas
à percer cette capsule. Ces capsules ne sont pas détruites par les macrophages(GB),
continuent à se multiplier et à se répandre dans tout l’organisme
10
2- Le pouvoir toxique dune bactérie « production de toxines »:
*Le pouvoir toxique d’une bactérie est la capacité de produire des toxines,
ex.Clostridium tétanique.
➢ Différents types de toxines bactériennes:
❑ Exotoxines: Ces toxines sont liées à la paroi des bactéries. Elles ne peuvent
être libérées que si un macrophage détruit la bactérie.
❑ Leur pouvoir toxique est très élevé,
❑ Leur pouvoir antigénique est très élevé (vaccin contre les toxines tétaniques,
diphtériques…
❑ Les exotoxines sont sensibles à la chaleur.
❑ ex: toxine tétanique, botulique et diphtérique.
❑ Endotoxines: ces toxines peuvent traverser les parois des bactéries qui les ont
produites. Elles se répandent rapidement dans l’organisme.
✓ Leur pouvoir toxique est faible,
✓ Leur pouvoir antigénique est faible (absence de vaccins contre ces toxines),
✓ Les endotoxines sont peu sensibles à la chaleur,
✓ Ex: toxine de l’Escherichia coli et de la salmonella
✓
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INFECTION
❑ I- Définition:
L’infection est une invasion (envahissement et multiplication) de l’organisme vivant, sain par
des microorganismes pathogènes capables d’entrainer une maladie par le fait de leur
transmission d’un individu malade à un individu sain selon le mode de transmission.
❑ II- Causes de l’infection: Les agents responsables de l’infection sont très divers:
❑ Les bactéries,
❑ Les virus,
❑ Les parasites,
❑ Les champignons.
❑ III- Modes de transmission: La transmission est l’étape au cours de laquelle l’agent infectieux
gagne un hôte infecté. Il existe 3 modes principaux:
❑ 1- Transmission par contact:
A- Transmission par contact direct:
a- Transmission interhumaine (interpersonnelle):
*Contact physique: toucher, baisers, relations sexuelles.
*Auto-infection: type endogène, causée par des MO qui font partie de la
flore normale, mais qui peuvent devenir opportunistes.
*Transmission Animal-humain: Zoonoses.
B- Transmission par contact indirect:
*Pansements, aiguilles, objets souillés.
C- Transmission par gouttelettes: Toux (moins de 1m).
❑ 2-Transmissionpar un véhicule:
A- Transmission d’origine hydrique: Polio, Cholera.
B- Transmission d’origine alimentaire: aliments contaminés.
C- Transmission aérienne (aéroportée): air.
❑ 3- Transmission par un vecteur:
1- L’agent infectieux: Microorganisme qui est capable de produire une infection (bactérie,
virus….).
2- Le réservoir: Lieu où l’agent infectieux peut vivre, les personnes, les objets et les surfaces
de l’environnement.
12
3- La porte de sortie: Point par lequel l’agent infectieux quitte le réservoir: peau non intacte,
secrétions des voies respiratoires.
4- Mode de transmission: Manière dont l’agent infectieux se déplace d’un hôte à l’autre :
par contact, par gouttelettes ou par voie aérienne.
5- Porte d’entrée: Point par lequel l’agent infectieux s’introduit dans le nouvel hôte, ex:
lésions cutanées, voies respiratoires, gastro-intestinales.
Réservoir
INFECTION
❑ V- Etapes d’évolution d’une infection bactérienne: Toute maladie infectieuse évolue selon
les phases distinctes suivantes,
➢ Phase ou période d’invasion: c’est la phase caractérisée par l’apparition des signes cliniques
non spécifiques (signes généraux) ex: température élevée, fatigue, diarrhée…).
➢ Phase ou période d’état: c’est la période de l’apparition des manifestations et des signes
cliniques spécifiques à la maladie.
VI- Formes d’apparition d’une infection: Une maladie infectieuse peut se déclarer sous
forme de:
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➢ Cas sporadique: cas de maladie isolée apparaissant au sein d’un groupe ne présentant pas de
lien épidémiologique apparent avec un autre cas.
➢ Epidémie (que): maladie infectieuse affecte dans un laps de temps très court, un très grand
nombre d’individus.
➢ Endémie (que): maladie infectieuse, persiste dans une région où elle existe en permanence
chez un grand nombre plus ou moins important d’individus.
➢ A) Bactéries invasives:
➢ Etape locale: Le germe est localisé à son point de pénétration, se traduit par la réaction
inflammatoire caractérisée par:
✓ La rougeur,
✓ La chaleur,
✓ La tuméfaction (gonflement),
➢ Etape locorégionale ou lymphatique: L’infection gagne les vaisseaux lymphatiques, puis les
ganglions lymphatiques. Ces ganglions deviennent durs et douloureux.
➢ Infection Générale: Les bactéries passent par le sang et déclenchent une infection
généralisée. On parle alors de «SEPTICEMIE ».
➢ Infection inapparente: C’ une infection réelle qui ne se traduit par aucun symptôme
clinique. Ce sujet peut disséminer la maladie malgré sa bonne santé apparente. C’est un
Porteur de germes ou un « porteur sain ».
➢ B- Bactéries toxigènes:
➢ Ces bactéries provoquent des signes de l’infection grâce à « leur toxines » qui
cheminent par « voie sanguine » ou « Nerveuse » jusqu’à l’organe cible où elles se
fixent.
14
MOYENS DE DEFENSE DE L’ORGANISME CONTRE L’INFECTION
II- L’immunité: est donc l’état de résistance naturelle ou acquise d’un organisme vis-à-vis d’un agent
extérieur agressif interne ou externe.
➢ Immunité naturellement acquise: après contact avec une maladie causant une réaction
quand ce contact n’est pas délibéré.
• L’immunité passive: est acquise par le transfert d’anticorps activés d’un hôte
immunisé et est de courte durée, d’habitude vécue seulement quelques mois.
• L’immunité active: est provoquée dans l’hôte lui-même par l’antigène et dure
beaucoup plus longtemps. Elle peut être perpétuelle.
❑ Immunité naturelle:
▪ Barrières physiques(cutanéo-muqueuses):
*La peau: s’oppose à la pénétration des microbes. Elle sécrété la kératine (composant principal de la
peau, des cheveux, protège contre les UV) qui rend la peau imperméable et les substances
bactéricides (sueur, sébum), rôle antibactérien des acides gras à la surface de la peau.
15
*Processus inflammatoire: l’Inflammation,
✓ Signes de l’inflammation:
o Douleur :
o Chaleur :
o Rougeur:
o Pus :
*2- Les monocytes ou macrophages: de manière spécifique deviennent macrophages : Lyse des
microorganismes.
▪ Eléments humoraux: ce sont des protéines qui vont circulantes dans le plasma et vont
favoriser la lyse des bactéries.
Lorsque l’agent pathogène réussit à déjouer les défenses naturelles non spécifiques qui
sont les barrières cutanées ou muqueuses et les mécanismes de phagocytose, l’immunité adaptative
entre en action dans les tissus lymphoïdes, en particulier la rate et les ganglions.
*L’immunité adaptative est dite « active » lorsqu’il y a production ou transmission d’un état
de résistance à un antigène par l’action directe d’anticorps ou de cellules spécifiques à cet antigène.
*L’immunité adaptative est dite « passive » lorsqu’il y a transmission d’un état de résistance
par le transfert des anticorps à un autre individu.
16
❑ L’immunité adaptative active artificielle: résulte de l’immunisation provoquée par la
vaccination sans les complications possibles de la maladie.
IMMUNITE ADAPTATIVE
ACTIVE PASSIVE
Naturelle Artificielle Naturelle Artificielle
Vaccination:
I- GENERALITES:
Le PEV regroupe les moyens et les stratégies mises en place pour immuniser dans les
meilleures conditions et avec une bonne efficacité, un maximum de sujets réceptifs parmi la
population.
II- L’immunité:
1- Le système inné ou non spécifique: sont les résistances naturelles avec lesquelles une personne
est née (muqueuse, peau, inflammation).
➢ L’immunité naturellement acquise: après contact avec une maladie causant une réaction,
quand le contact n’est pas délibéré,
L’immunité artificiellement acquise peut être subdivisée en: L’immunité passive et l’immunité active,
❑ L'immunité passive: est acquise par le transfert des anticorps activés d’un hôte immunisé et
est la durée courte, d’habitude vécue quelques mois: de la mère à l’enfant, sérum.
❑ L’immunité active: est provoquée dans l’hôte lui-même par l ’ antigène (vaccin) et dure
beaucoup plus longtemps, elle peut être même perpétuelle.
17
❑ LE VACCIN
❑ Définition:
❑ Un vaccin est une préparation faite à partir de microbes que l’on introduit dans
l’organisme.
❑ Il contient un antigène qui a pour but de faire réagir les défenses de l’organisme. Injecté
dans le corps, le vaccin doit permettre à l’organisme de produire des anticorps aptes à réagir
une fois mis en présence du véritable agent infectieux.
❑ Famille de vaccins:
VACCINS CONTRE
I- Définition:
La vaccination: est un procède consistant à introduire un agent extérieur (vaccin) dans un organisme
vivant afin de créer une réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse.
La substance active d’un vaccin est l’antigène dont la patogénicité est atténuée, destinée à stimuler
les défenses naturelles de l’organisme (système immunitaire, anticorps).
II- But de la vaccination:
La vaccination est bénéfique sur le plan:
➢ Individuel: en protégeant chaque personne vaccinée,
➢ collectif : en réduisant le nombre de personnes susceptibles de contribuer à la dissémination
d’une maladie.
➢ Elle présente un intérêt de santé publique en évitant les complications liées aux maladies
concernées,
➢ mais aussi économiques: en diminuant le recours aux soins, les hospitalisations, les handicaps
ou encore les absences au travail.
➢ III-Calendrier des vaccinations obligatoires :
➢ Arrêté du 24Novembre 2014 fixant le calendrier de vaccinations obligatoires contre certaines
maladies transmissibles.
➢ Appliqué à partir de 2016
Age de la vaccination Vaccins
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Naissance B.C.G
Antipoliomyélitique Oral(VPO)
Anti-hépatite « B » (HVB)
2 Mois Anti-diphtérique-Anti-tétanique(DTC)
Anticoquelucheux
Anti- haémophilus influenzae B(Hib)
Anti-hépatite « B »(HVB), Antipoliomyélitique Oral, (VPO)
Anti-pneumococcique
3 Mois Antipoliomyélitique Injectable (VPI)
Contre-indications:
➢ Hyperthermie,
➢ Infections respiratoires hautes,
➢ Diarrhées,
➢ Malnutrition.
Effets secondaires:
❖ Fièvre post-vaccinale,
❖ Réaction inflammatoire,
❖ Encéphalite post-vaccinale (variole) rare.
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VII- Evaluation:
➢ Doit être périodique
➢ SEROTHERAPIE
➢ Définition:
➢ La sérothérapie est l’utilisation thérapeutique du sérum sanguin (partie liquidienne du sang:
plasma) immunisant.
➢ But:
➢ Neutraliser: un antigène microbien, une bactérie, un virus, une toxine, un venin, de façon
préventive (avant l’apparition des 1ers symptômes de la maladie).
Origine:
➢ Animale: Sérum Hétérologue (qui provient d’une autre espèce): est un sérum qui a été
préparé à partir d’un sérum d’animaux (cheval) préalablement immunisé par un antigène
donné.
➢ Voie d’administration: en s/c selon la méthode de Besredka
➢ Effets secondaires:
✓ Choc anaphylactique,
✓ Réactions allergiques.
✓ Durée: quelques heures à 2 semaines.
➢ Humaine: Sérum homologue: constitué
✓ D’immunoglobulines (anticorps),
✓ Gammaglobulines,
Qui ont été préparées à partir du plasma d’individus donneurs eux-mêmes et immunisés par un
antigène.
2- Immunoglobulines spécifiques: obtenus à partir de sujets qui ont été très immunisés par des
vaccinations= anticorps dirigés contre la coqueluche, rougeole, tétanos rage hépatite B.
❑ L’immunité adaptative passive naturelle: se rencontre chez les bébés pendant les premiers
mois de la vie, alors qu’ils bénéficient des anticorps que leur mère leur a transmis par le
placenta ou le lait maternel.
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❑ L’immunité adaptative passive artificielle: s’obtient lorsqu’une personne bénéficie
d’anticorps produits par un organisme humain ou animal. La protection est fournie par les
immunoglobulines (IG) spécifiques ou non spécifiques.
IMMUNITE ADAPTATIVE:
❖ REMARQUE: Il est clairement prouvé que la plus part des antigènes et des vaccins stimulent
les lymphocytes « B » et « T » et que ces 2 réponses sont intimement liées.
21
LES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS
Généralités:
Les infections liées aux soins(IAS) constituent une cause majeure de complications dans le domaine de la
santé et peuvent provoquer:
➢ Un prolongement de la durée de séjour en Etablissements de santé;
➢ Une invalidité à long terme;
➢ Une mortalité excessive;
➢ Une augmentation des coûts pour le patient et leur famille.
➢ I- Définitions:
1- Infection nosocomiale(IN) :
➢ Toute infection qui survient au cours ou à la suite d’une hospitalisation qui n’était ni présente, ni
en incubation à l’admission du patient.
➢ 2- Infection Liée aux Soins(IAS): Si elle intervient au cours ou au décours d’une prise en
charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou curative) et si elle n’était ni
présente, ni en incubation au début de la prise en charge.
« Une infection nosocomiale(IN) est une infection associée aux soins contractée en établissement de
santé:
❖ Lorsque l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu précisément, un
délai de 48heures ou un délai supérieur à la période d’incubation est couramment accepté pour
définir une IAS.
❖ Pour les infections du site opératoire(ISO) on considère comme associées aux soins, les infections
survenant dans les 30 jours qui suivent l’intervention, ou, s’il y a mise d’un implant ou d’une
prothèse dans l’année qui suit l’intervention.
NB: Faire la différence entre IAS et infection communautaire »
Une infection communautaire: toute infection acquise en dehors de l’établissement de santé,
sans relation avec un soin
II- IAS les plus fréquentes: Les principales IAS sont:
➢ Les infections urinaires: maladies sous-jacentes graves.
➢ Les infections du site chirurgical: soins des plaies inappropriés.
➢ Les infections des voies respiratoires basses: sonde gastrique.
➢ Les infections du sang: neutropénie, immunodéficience.
➢ III- Origine des IAS: on distingue 2 types selon l’origine des microorganismes:
➢ 1- Endogène: L’infection se réalise à partir des microorganismes(MO) dont le patient est porteur à
l’admission (ou début des soins) et appartenant à la flore microbienne du patient.
➢ Elle est due à un MO de la flore cutanée ou muqueuse du patient et survient chez le patient
immunodéprimé (sensibilité de l’hôte+++):neutropénie, transplanté, nouveau-né, traitement
immunosuppresseurs,
➢ Infections opportunistes dues à des MO naturellement ou peu virulents (entrainant une
réactivation d’infections virales et/ou lors des soins invasifs et les infections au cathéter, à une
sonde : inflammation du site opératoire.
2- Exogène: Le MO responsable de l’infection a été acquis lors des soins par contact direct ou indirect:
✓ Manu portage lors des soins.
✓ Contact avec les instruments (insuffisamment désinfectés ou non stérilisés).
✓ Par l’environnement: voie aéroportée.
✓ Par gouttelettes de flugge.
✓ Par la salive et sécrétions des voies aériennes hautes.
✓ Par vecteurs inertes: support contaminé ou un véhicule commun (perfusion, transfusion, aliment).
22
IV- Principaux germes: Tous les germes peuvent être responsables des IAS, (bactéries, virus, parasites,
champignons) en particulier:
➢ Staphylocoque doré multi résistant.
➢ Staphylocoque doré.
➢ Escherichia coli.
➢ Clostridium difficile.
➢ Entérocoques.
➢ Pseudomonas aéruginosa
➢ Virus de l’hépatite « B »
➢ Microbactérium tuberculosis.
➢ Champignons: candida albicans.
V- Facteurs favorisants:
A- Facteurs liés au patient:
*Age et sa pathologie:
-Personnes âgées: Immunodéprimés,
-Nouveau-nés : en particulier prématurés,
-Polytraumatisés,
-Grands brulés,
-Sexe,
-Antécédents médicaux.
*Certains traitements: Antibiotiques qui déséquilibrent la flore des patients en sélectionnant les
bactéries résistantes, traitement immunosuppresseurs.
*Réalisation d’actes invasifs: sondage urinaire;
: Intervention chirurgicale.
B- Facteurs liés à l’environnement:
❖ Liées aux soins et aux interventions:
*Manque de pratiques d’hygiène.
*Personnes porteuses de sondes.
*Personnes opérées= les plus menacées.
❖ Liés à la transmission:
*Du patient à patient,
*Parole, toux,
*Air, inhalation.
❖ Liés au public:
*Visiteurs.
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B- Exogène:
▪ Environnement: eau,
▪ Air,
▪ Aliments.
VIII- Modes de transmission: La transmission est l’étape par laquelle l’agent infectieux
gagne un hôte infecté; il existe 2 modes principaux de transmission.
1- Transmission par contact:
A- Transmission par contact direct:
▪ Transmission inter humaine (interpersonnelle): contact physique: toucher, baisers, relations
sexuelles.
▪ Auto-infection: type endogène.
▪ Transmission animal-humain: Zoonoses.
B-Transmission par contact indirect: pansements, aiguilles, objets souillés.
C- Transmission par gouttelettes: toux moins de 1mètre.
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LES PRECAUTIONS STANDARDS:
I- Définitions: C’est l’ensemble des mesures pratiques que tout soignant est tenu d’appliquer lors
d’un soin dispensé dans le but d’ éviter les dangers microbiens liés au sang(tissus), aux liquides
biologiques de ce patient.
Ou
C’est un ensemble de mesures visant à réduire le risque de transmission d’un agent infectieux entre
soignant, soigné et environnement ou par exposition à un produit biologique d’origine humaine
(sang, sécrétions, excréta…).
II- Lavage et désinfection des mains:
Introduction:
Les mains constituent la voie la plus importante de transmission des infections croisées.
Les microorganismes indésirables sont transportés d’un patient à un autre de manière
indirecte par voie manu portée; en conséquence, la prévention des infections hospitalières
commence par l’imposition d’une sévère hygiène des mains.
A- HYGIENE DES MAINS:
a- Généralités:
25
*Lorsqu’il quitte l’environnement du patient après avoir touché des surfaces et objets même
sans avoir touché le patient: pour protéger le professionnel et l’environnement de soins des germes.
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➢ Tout contact avec un patient en isolement protecteur.
➢ Soins auprès d’un patient immunodéprimé et/ou sous traitement immunosuppresseurs ou
d’un patient porteur d’une infection.
➢ Avant préparation ou reconstitution alimentaire en restauration collective ou en office
individuel.
C- Matériel:
➢ Lavabo,
➢ Savon liquide antiseptique ou solution moussante antiseptique avec distributeur et
conditionnement à usage unique (Chlorhexidine ou polividone iodée: Bétadine moussante.
➢ Essuie-mains à usage unique.
➢ Sac à déchets.
27
❖ 2ème temps:
➢ Reprendre une dose de savon désinfectant,
➢ Prendre une brosse et brosser les ongles: 20sec/main,
➢ Rincer.
❖ 3ème temps:
➢ Reprendre une dose de savon désinfectant,
➢ Masser pdt 1mn les mains et les poignets,
➢ Rincer soigneusement en commençant par le bout des doits et en finissant par les coudes,
➢ Garder toujours les mains au-dessus du niveau des coudes,
✓ Doigts écartés,
✓ Paumes dirigées vers le haut,
➢ Sécher soigneusement avec des essuie-mains stériles (un par main)
➢ Procéder par tamponnement,
➢ Sans frotter des doigts vers les coudes,
➢ Sans retour en arrière,
➢ Jeter les essuie-mains dans la poubelle sans la toucher.
« EN FIN D’INTERVENTION »
➢ Lavage des mains après le retrait des gants, SI (et seulement si) les mains sont
visiblement souillées, poudrées ou humides.
IV-Traitement hygiénique des mains par Friction Solution Hydro-Alcoolique.
A- But:
*Eliminer la flore transitoire,
*Diminuer la flore résidente.
B- Indications:
➢ Utilisé en substitution du lavage antiseptique des mains sur des mains macroscopiquement
propres,
➢ Il n’est applicable que sur des mains ne présentant:
✓ Ni souillures: substances biologiques,
✓ Ni poudre (gants), talc.
Dans le cas contraire,
❑ Il faudra les éliminer avec de l’eau et du savon.
« Elle peut remplacer le lavage des mains, en cas d’urgence, de rupture de soins ou si l’équipement
est insuffisant pour le lavage des mains.
C- Matériel:
➢ Solution ou Gel Hydro-Alcoolique(SHA) en distributeur ou en conditionnement.
D- Réalisation de la technique du geste:
➢ Verser environ 2ml de solution dans le creux de la main (volume préconisé par le fabricant).
✓ Reboucher le flacon.
➢ Frictionner pdt 30sec. En se frottant les 2 paumes jusqu’aux poignets, le dos des mains, les
espaces interdigitaux intérieurs et extérieurs et le pourtour des ongles,
➢ Frotter les pouces à l’intérieur de la main fermée,
➢ Frotter les extrémités des doigts joints dans le creux de la main.
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➢ Etape 6: Friction et rotation, en mouvement de va et vient avec les doigts joints de la main
droite dans la paume de la main gauche et vice-versa.
C- Recommandations préalables:
➢ Tenue professionnelle adaptée à manches courtes,
➢ Avoir les ongles coupés courts et propres, sans vernis,
➢ Coiffe et masques ajustés,
➢ Porter des manches courtes ou relever celles-ci au dessus des coudes.
D- Matériel nécessaire:
➢ Robinet
➢ SHA-
➢ Savon désinfectant,
➢ Brosse à ongles,
➢ Essuie-mains.
E- Technique:
Pour la 1ère désinfection du matin, un lavage est recommandé, il peut se faire au vestiaire.
1- Etape préliminaire de lavage des mains et des avant-bras:
➢ Se mouiller les mains et les avant-bras,
➢ Appliquer le savon doux (un seul coup de pompe),
➢ Se savonner les mains en insistant sur les ongles, les espaces interdigitaux, le côté des mains,
les poignets
Et les avant-bras (30sec.)
« Brosser les ongles (1mn=30sec. /Main) uniquement lors du 1er lavage, ne pas brosser les mains et
les avant-bras ».
« Le temps total de savonnage ne doit pas excéder 1mn ».
➢ Se rincer les mains abondamment pendant 1mn,
➢ Sécher les mains et les avant-bras avec un essuie-main papier non stérile,
➢ Fermer le robinet avec l’essuie-mains, si besoin,
➢ Jeter les essuie-mains dans la poubelle à commande non manuelle.
2- Temps de friction: FRICTION:
❖ Vérifier que les mains sont parfaitement sèches y compris au niveau des coudes.
➢ Temps 1-
❑ Mettre le produit(PHA) pur dans le creux de la main,
❑ Etaler très largement le produit sur les mains et masser (face interne, face externe, les
poignets et les avant-bras jusqu’aux coudes inclus; insister sur les ongles et les espaces
interdigitaux,
❑ Frotter les mains jusqu'à séchage complet de la solution, en reprendre si nécessaire pour
respecter le temps de contact.
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➢ Temps 2:
❑ Répéter l’application une seconde fois, en frictionnant seulement jusqu’au milieu de l’avant-
bras.
❑ NB:
« Le contact avec le produit doit durer 2x1mn ».
« Attendre que les mains soient sèches pour enfiler les gants ».
F- Etapes de la friction des mains avec la SHA:
❖ Etape 1- Paume contre paume,
❖ Etape 2- Paume de la main D sur le dos de la main G, et paume de la main G sur le dos de la
main D,
❖ Etape 3- Paume contre paume avec les doigts entrelacés,
❖ Etape 4- Dos des doigts contre paume opposée avec les doigts entrelacés dans la paume G et
vice-versa,
❖ Etape 5- Friction circulaire du pouce D enchâssé dans la paume G et vice-versa,
❖ Etape 6- Friction et rotation, en mouvement de va et vient avec les doigts joints de la paume
D dans la paume G et vice-versa.
❖ Les 5 règles d’or de l’hygiène des mains:
❖ Si tous les professionnels de la santé observent ces 5 règles d’or, la prévention des
infections associées aux soins ferait un grand pas en avant:
❖ *1- Avoir constamment les ongles coupés très courts, nécessairement coupés à ras.
❖ *2- Porter lors de son exercice, uniquement des manches courtes ou ¾.
❖ *3- Ne porter ni montre, ni bracelets, ni bagues, ni bijoux sur les poignets et doigts
des mains.
❖ *4- Eviter de se contaminer inutilement les mains (cesser de se serrer les mains).
❖ *5- Se laver ou se désinfecter les mains après souillure et avant un geste aseptique.
30
❑ Avant de mettre un gant : lavage des mains,
❑ Après la mise de gants : lavage des mains,
❑ Changer de gants entre 2 patients, entre 2 soins.
❑ Changer de gants pour un même patient, si risque de souillure.
❑ Usage unique.
❑ Expliquer au patient pourquoi on porte des gants.
❑ Respecter l’ordre des soins (du +propre au + sale).
❑ Jeter les gants après usage.
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▪ Des points d’eau et des distributeurs de SHA pour lavage et/ou désinfection des
mains des soignants avant de mettre leur tenue de travail et après l’avoir enlevée.
C- Mesures complémentaires:
« La tenue de travail du soignant ne doit pas devenir un vecteur de microbes ».
➢ Ne pas porter sa tenue et ses chaussures de travail pour se rendre au restaurant et/ou à une
réunion.
➢ Ne pas encombrer ses poches.
➢ Veiller à ne porter contre soi le linge propre ou sale.
➢ Veiller à ne pas s’asseoir n’importe où, au cours de la journée (tables, lits…).
➢ Préserver sa tenue lors des soins salissants, ou au cours des soins des patients en isolement
avec une surblouse (jetable ou réutilisable).
➢ Mettre une surblouse « barrière » ou un tablier spécifique lord de la distribution des repas.
D- Tenue spécifique de protection: Ce sont des tenues adaptées aux différents secteurs de travail et
à leurs niveaux de risques infectieux.
Tenue de protection:
➢ Gants à usage unique,
➢ Surblouse,
➢ Masque,
➢ Coiffe,
➢ Surchaussures
Sont destinés à réaliser une mesure de prévention supplémentaire.
Protection de la tenue:
❖ Porter un tablier imperméable à usage unique lors de tout soin souillant ou mouillant ou
exposant à un risque de projection ou d’aérosolation de produits biologique d’origine
humaine(PBOH).
❖ Porter une surblouse imperméable à manches longues à usage unique en cas d’exposition
majeure au PBOH.
❖ Mettre la protection juste avant le geste, l’éliminer immédiatement à la fin d’une séquence
de soin et entre 2 patients.
NB: Porter un masque à usage médical et des lunettes de sécurité en cas de risque
d’exposition ou d’aérosolation à un PBOH.
Secteur à risque Secteur à risque infectieux Secteur à risque infectieux élevé
infectieux modéré
Tenue de rigueur
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LE MASQUE:
o Faire porter un masque à toute personne (patient, résident, visiteurs, professionnel de santé,
intervenant extérieur, aidant) présentant des symptômes respiratoires de type toux,
expectoration.
o Utiliser un mouchoir à usage unique pour couvrir le nez et la bouche lors de toux,
éternuement et le jeter immédiatement après usage.
o En l’absence de mouchoir, tousser ou éternuer au niveau des coudes ou en haut de la
manche plus tôt que les mains.
o Réaliser une hygiène des mains après contact avec des sécrétions respiratoires ou des objets
contaminés.
o Ne pas toucher les muqueuses (nez, yeux, bouche) avec des mains contaminées.
o Les précautions de barrières complémentaires:
o s’appliquent après reconnaissance « la contagiosité » d’une personne:
o *l’asepsie,
o *l’antisepsie,
o * la désinfection,
o * la stérilisation,
o *la filtration,
o * l’antibiothérapie.
A- Asepsie: est une méthode de soins (mais également de travail en dehors des soins) qui
consiste à accomplir une tâche donnée sans apporter de microorganismes (bactérie. Virus, champ)
au patient (ou à l’objet de sa tâche).
Elle repose sur l’utilisation de matériel stérile, de gants stériles, de masques anti projections,
de micro filtres, de systèmes de renouvellement d’air, sans oublier les règles comportementales.
Les procédés employés sont appelés « Techniques d’asepsie ».
B- Antisepsie: est l’utilisation d’un antiseptique choisi judicieusement pour neutraliser les
microorganiques présents sur une zone de peau ou de muqueuse, qu’elle soit saine ou lésée.
Son effet est temporaire, son emploi est plus préventif que curatif.
C- Désinfection: est l’utilisation d’un désinfectant pour neutraliser les microorganismes sur
une surface ou un objet inerte, c.-à-d. sans vie.
La désinfection est une opération au résultat temporaire ou encore momentané.
D- Stérilisation: Est la mise en œuvre d’un procédé qui détruit définitivement tout
microorganisme quel qu’il soit.
La technique de stérilisation utilisée est presque exclusivement « stérilisation par autoclave à
vapeur d’eau ».
E- Filtration: Est l’utilisation d’un micro-filtre (filtre efficace contre les bio contaminants) pour
épurer un fluide (air, eau) de ses principaux bio contaminants (agents infectieux véhicules).
Filtration de l’air dans les salles d’opération,
Filtration de l’eau pour le lavage chirurgical des mains, eau pour hémodialyse.
F- Antibiothérapie: Est une méthode thérapeutique curative ou préventive
(antibioprophylaxie), consistant à introduire un médicament de type antibiotique par voie générale
ou systémique.
33
LA STERILISATION
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« Proscrire les éponges ».
❑ Nettoyage mécanique:
▪ Laveur désinfecteur.
c- Technique:
▪ Immerger complètement les instruments sans les tasser dans un bain neuf avec un
produit DD, la cuve remplie au maximum au2/3 et obturée par un couvercle.
▪ Cette action doit être complétée par un nettoyage manuel ou en laveur-désinfecteur.
▪ Rincer par trempage ou par jet de robinet ou à l’eau déminéralisée.
C- Séchage:
a- But:
❖ Permet le contact de l’agent stérilisant (vapeur d’eau) avec toutes les surfaces des DM
et évite leur recontamination,
❖ Limite le risque de rouille.
b- Matériel:
❖ Chiffon sec, propre, voire stérile,
❖ Air de qualité médicale (soufflettes,
❖ Armoires chauffantes.
c- Technique :
❖ Effectuer un séchage soigneux à l’aide de support(en non tissé) propre à usage unique
ou dans une machine à sécher.
❖ Utiliser une seringue à air médicale.
« Les serviettes-éponges torchons, les textiles pelucheux,
Sèche-cheveux sont interdits pour le séchage ».
D- Désinfection:
a- But:
o Détruire ou inactiver les microorganismes.
b- Technique:
o Chimique par immersion ou application d’une solution désinfectante,
o Chimico-thermique,
o Thermique.
c- Séchage:
o Egouttage,
o Essuyage,
o Soufflage.
E- Vérification:
➢ Vérification de la propreté et de la qualité des DM.
➢ A ce stade, les instruments sont propres, il faut les manipuler avec des mains propres
(nettoyage avec SHA).
F- Conditionnement:
Emballage: veiller à ne pas mettre trop d’instruments dans les sachets.
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Etapes d’une procédure de désinfection:
Chimique
Séchage Stockage
STERILISATION
Définition :
La stérilisation: est une opération (mise en œuvre d’un ensemble de méthodes et de
moyens) au résultat permanent permettant d’éliminer ou tuer tous les MO vivants de
quelque nature que ce soit et sous quelques formes que ce soit portés sur des milieux
inertes.
« on ne stérilise que ce qui est propre ».
Les opérations de décontamination et de désinfection préalables (phase de pré-
désinfection) à la stérilisation viseront à enlever les obstacles possibles à l’agent stérilisant
et à diminuer le nombre de MO.
Il existe plusieurs procédés de stérilisation:
1- La stérilisation à la chaleur sèche poupinel),
« ce procédé n’est plus utilisé en milieu hospitalier ».
2- La stérilisation par la vapeur d’eau (chaleur humide) ou stérilisation à l’autoclave,
« Unique procédé utilisé en milieu hospitalier ».
3- La stérilisation à l’oxyde d’éthylène.
4- La stérilisation par plasma (sterrad),
5- La stérilisation par rayonnement(UV).
Stérilisation à la vapeur d’eau(AUTOCLAVE):
Objectif:
Permettre aux services de soins et aux blocs de disposer de matériel stérile dans de
bonnes conditions de fiabilité;
Prévenir les infections nosocomiales associées aux soins, transmises par les DM
thermorésistants (acier inoxydable) et la seule possible pour le linge et le caoutchouc.
Préparation:
Le matériel à stériliser doit avoir subi une décontamination puis avoir été lavé, rincé,
séché;
On doit vérifier qu’il soit sec, propre et en bon état.
36
Matériel:
Autoclave avec enregistreur,
Tambours,
Boites spéciales pour autoclaves,
Gaines, sachets, papier crêpé,
Contrôle = test
Soudeuses.
Technique de stérilisation:
Les cycles de stérilisation sont adaptés à la charge à stériliser:
Cycle instruments: 134°/18mn.
Cycle élastomère : 125°/20mn.
Cycle textile: 134°/18mn.
a- Préparation de la charge à stériliser:
Constituer la charge à stériliser(ne pas mélanger les instruments et les textiles,
Eviter la surcharge,
• Disposer les sachets individuels verticalement dans les paniers,
Placer les conteneurs en cas de charge,
Disposer les indicateurs physico-chimiques dans la charge à stériliser.
B- Stockage:
Un local ou à défaut une zone de stockage spécifique aux DM est aménagé, permettant de
distinguer les DM prêts à l’utilisation.
C- Traçabilité:
Remplir un cahier de stérilisation permettant la traçabilité du procédé.
Stérilisation par voie sèche (Poupinel).
Poupinel : C’est un four électrique thermostaté ; l’air est chauffé à température contrôlable
pendant un temps variable suivant le volume du matériel à stériliser, de 140° à 210°
pendant 30 à 180 mn.
Température :
210° pendant 20 mn
180° pendant 30 mn
160° pendant 2 heures
140° pendant 3 heures.
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Principe : Le gaz ETO s’infiltre par l’emballage et au cœur même du produit, pour
détruire les MO, déposés au cours des opérations de production et d’emballage.
Stérilisation par Plasma :
Peroxyde d’hydrogène : constituant actif de l’oxygéné, fortement ionisé par un agent
extérieur : chaleur + champ électrique.
Stérilisation par Filtration :
Filtration sèche : stérilisation de l’air par passage sur des filtres avec des matériaux divers,
dans le but d’obtenir de l’air non contaminé dans les hottes et pour les chambres stériles
des malades.
Stérilisation par radiations ionisantes :
Stérilisation par rayons ultraviolets(UV) :
Les UV altèrent la structure chimique des cellules
Une destruction,
Une stérilisation : ne peut se reproduire en attendant de mourir,
Utilisée pour la décontamination de l’air et des paillasses situés sous les hottes de
protection.
38
ISOLEMENT
Définition :
L’isolement : c’est la séparation d’une personne atteinte d’une maladie contagieuse des autres
personnes et son confinement dans un endroit permettant d’éviter la propagation de la
maladie.
En hygiène hospitalière, les mesures d’isolement ont pour objectif d’établir des barrières à la
transmission des microorganismes d’un patient à un autre patient, d’un patient à un personnel
soignant, d’un personnel soignant à un patient ou encore à son environnement.
La quarantaine : c’est la séparation des personnes ayant été en contact avec une personne
atteinte d’une maladie infectieuse, (ou un agent infectieux) pendant une période égale ou
supérieure à la période d’incubation.
39
Type Indications Durée Moyens préconisés
d’isolement
-Chambre seule souhaitable (facultative)
-Chambre seule obligatoire pour le cholera et la
typhoïde.
-Lavage des mains très soigneux obligatoire à
-Typhoïde et autres Si germes Si germes l’entrée.
salmonelloses. identifiables : identifiés : -Lavage des mains très soigneux à la sortie de
-Syndrome -Typhoïde : -Fin des la chambre avec du savon antiseptique.
coliforme. jusqu’à symptômes. -Gants non stériles et sur-blouse pour les soins.
-Syndrome négativation de Désinfection de tout l’environnement souillé.
dysentérique. 2 coprocultures -Le linge :
-Gastroentérites à 48 h -Le manipuler avec des gants à usage unique.
bactérienne ou d’intervalle. 8 jours -Eviter de le secouer.
virales (nourrisson) Autres après le -Technique du double emballage (sac bleu).
Isolement bactéries : début du -Désinfection.
jusqu’à traitement -Matériel de soins et matériel hôtelier :
entérique négativation de désinfecter avant la sortie de la chambre.
la coproculture. -Education du malade : hygiène des mains et
de l’alimentation.
-Visiteurs : Réduire les visites (2pers. A la
fois).
- Informer les visiteurs des procédures
d’isolement : Lavage des mains,
Ne pas toucher au malade,
Ne pas s’asseoir sur le lit,
Ne pas sortir d’objets de la chambre. Port
de blouse.
-Désinfection quotidienne et désinfection
terminale.
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Type d’isolement Indications Durée Moyens préconisés
Isolement « Hépatite -Chambre seule inutile généralement et
B »et contaminations Chambre seule souhaitable.
accidentelles : -Lavage des mains : Lavage antiseptique des mains
* Lors des soins donnés à après tout geste mettant en contact le soignant avec le
un malade atteint Tant que sang du malade.
d’Hépatite B aigue ou le germe Lavage obligatoire à l’entrée et à la sortie de la
chronique, Hépatite B et C, est chambre.
*Certaines circonstances Septicémies, présent -Aiguilles souillées, pansements : Evacuation en
peuvent soumettre le Sida dans le emballage résistant, fermé, à usage unique dans une
personnel à un risque de sang. boite rouge pour incinération.
contamination -Education des malades : Information sur la maladie
accidentelle : et les modes de transmission.
-Piqures ou coupures avec - Visiteurs : Visites normales,
des instruments souillés. Les informer des procédures
-Projection de sang sur d’isolement.
peau excoriée ou plaies. -Désinfection quotidienne et désinfection terminale.
-Morsures ou griffure.
« L’Hépatite B »est *Cf aux 9 précautions universelles :
unemaladie 1-Utilisation des gants pour tout contact avec le sang
professionnelle : Prévenir et les liquides biologiques.
le médecin dutravail de 2-Lavage immédiat des mains (en cas de projection
l’établissement. de sang).
3-Prévention des accidents de piqures ou coupures
doit être organisée (collecteur).
4-Masques et lunettes impératifs : risque d’aérosol.
5-Tabliers efficaces(en cas d’éclaboussures).
6-Le matériel de réanimation doit permettre d’éviter
le bouche à bouche.
7-Les personnels de sante qui présentent des lésions
doivent entre écartés du contact direct avec les
patients.
8-Les linges et matériel contaminés par le sang ou les
liquides biologiques doivent être écartés du contact
direct avec les patients.
9-Les mesures d’isolement spécifiques nécessaires
doivent être prises en complément lorsque le patient
le nécessite.
41
Type d’isolement Indications Durée Moyens préconisés
42
Type Indications Durée Moyens préconisés
d’isolement
Malades immunodéprimés : -Chambre seule.
-En raison de leur pathologie -Lavage des mains obligatoire à l’entrée et
(prématurés, dialysés, à la sortie de la chambre : lavage
leucémiques. antiseptique.
Sida. -Calot obligatoire.
-A la suite d’un traitement Toute la durée de -Blouses stériles : à changer au moins1/j.
Isolement (chimiothérapie, l’immunodépression -Masque obligatoire (y compris visiteurs).
protecteur radiothérapie) patients - matériel : Décontamination de tout ce qui
cancéreux. entre dans la chambre.
-Soins d’hygiène de confort ou soins
techniques : « rigoureusement aseptiques ».
-Transport du malade : à limiter au
maximum.
-Education du malade : Hygiène corporelle
rigoureuse.
-Visiteurs : visites limitées au maximum.
Habillage des visiteurs (blouses, masques,
calot) après un lavage antiseptique.
-Désinfection quotidienne de la chambre
rigoureuse.
-Dossier : Ne doit pas rentrer dans la
chambre.
43
Type Indications Durée Moyens préconisés
d’isolement
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Cadre réglementaire :
Principaux textes réglementaires
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IV- Le processus lessiviel :
• Le transport interne des vêtements de travail sales ne peut s’effectuer dans les
mêmes sacs que ceux contenant le linge des patients ;
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ACCIDENTS EXPOSANT AU SANG:
Introduction: Les professionnels de soins et les personnels de laboratoire sont exposés à des risques
infectieux variables.
Définition: Un accident exposant aux soins (AES) se définit comme tout accident survenant chez un
personnel, lors d’un contact avec du sang ou un liquide biologique contaminé par du sang,
comportant une effraction cutanée (piqure, coupure) ou une projection sur une muqueuse ou une
peau lésée.
« l’AES est souvent associée au terme d’une « piqure septique »
Germes responsables:
Les germes potentiellement transmissibles à l’occasion d’AES y sont nombreux (bactéries, virus,
parasites, champignons) même si, dominent 3 virus:
❑ VIH: Virus de l’Immunodéficience Acquise Humaine: SIDA,
❑ VHB: Virus Hépatite « B »,
❑ VHC: Virus Hépatite « C »
Facteurs de risque de contamination:
En pratique de soins, le risque individuel varie en fonction de la gravité de l’AES et
notamment l’impact de l’inoculation virale.
A- Piqures:
❑ Lors du recapuchonnage des aiguilles souillées utilisées,
❑ Après prélèvement sanguins
❑ Injections,
❑ Pose ou retrait de perfusion,
❑ Prélèvements d’hémoculture.
B- Projection:
❑ Sur les muqueuses et les yeux de tout liquide biologique,
✓ Manipulation des centrifugeuses,
✓ Branchements en hémodialyse.
C- Coupures: Par objets tranchants: bistouri.
D- Contact direct de liquides biologiques contaminés:
❑ Sang sur peau lésée (plaie , eczéma).
E- Autres cas:
❑ Morsures;
❑ Griffures,
❑ Toxicomanes par injections:
✓ homosexuels et/ou hétérosexuels.
Mesures de protection des risques d’AES:
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SOINS:
❑ Ne pas recapuchonner les aiguilles;
❑ Déposer immédiatement après usage les objets piquants, tranchants dans des containers
adaptés, stables et imperméables, de taille adéquate et disposés à portée de mains;
❑ Se laver les mains avant et après chaque soin et chaque technique, les désinfecter ensuite
avec un antiseptique;
❑ Panser et couvrir toute plaie (surtout au niveau des mains);
❑ Porter des gants s’il y a risque de contact avec du sang, salive, liquide biologique ou avec des
surfaces ou du matériel souillés;
❑ Porter systématiquement des gants en cas de lésions des mains même minimes;
❑ Porter des masques et lunettes pour éviter les projections de liquides biologiques
(stomatologie, accouchements, aspirations).
Surface:
❑ Décontaminer les surfaces et les sols souillés par du sang, des produits biologiques renversés
ou projetés avec de l’eau de javel à 12°
Surface:
❑ Décontaminer les surfaces et les sols souillés par du sang, des produits biologiques renversés
ou projetés avec de l’eau de javel à 12°
Laboratoire:
❑ Transporter tous les prélèvements de sang ou de liquides dans des sacs en plastique jetables
et des récipients lavables, désinfectables ou à usage unique, hermétiquement clos;
❑ Les feuilles d’examen seront séparées des prélèvements
❑ Porter systématiquement des gants pour manipuler les tubes et récipients contenant du sang
ou autres liquides biologiques à la réception, durant les manipulations et lors du lavage du
matériel réutilisable;
❑ Les gants portés devront être enlevés avant toute saisie du téléphone, ouverture des portes,
utilisation des claviers ou consultation de livres;
❑ Porter un masque et des lunettes lorsqu’il y a un risque de projection de sang,
❑ Ne jamais piper à la bouche;
❑ Centrifuger tous les produits dans des tubes fermés,
❑ Ne jamais ouvrir les centrifugeuses avant leur arrêt complet pour éviter toute
dispersion de produits biologiques;
❑ Demandé l’acheminement des examens dans un double emballage;
❑ La feuille de demande d’examen ne doit pas être en contact avec les tubes;
❑ Inactiver systématiquement les déchets de labo;
❑ Il est strictement interdit de manger, boire et fumer sur les lieux de travail.
Mesures spécifiques:
❑ VACCINATION: contre l’hépatite B
❑ Information et sensibilisation,
❑ Formation du personnel
❑ Vaccination obligatoire pour le personnel de santé,
Protocole.
Conduite à tenir en cas D’AES:
❑ Les 1ers soins:
En cas de piqures et de blessures:
➢ Ne pas faire saigner,
➢ Nettoyer immédiatement la zone atteinte à l’eau et au savon,
➢ Rincer,
➢ Désinfecter à:
✓ l’alcool 70°/3mn; ou
✓ A la Bétadine ou solution dermique pdt 5mn, ou
✓ Au dakin, ou
✓ L’eau de javel à 12°, diluée au 1/10 pdt 10mn
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En cas de contact avec une peau lésée: (plaie, eczéma).
❑ Nettoyer immédiatement la zone atteinte à l’eau et au savon,
❑ Bien rincer,
❑ Désinfecter avec un désinfectant sus-cité.
CONCLUSION: L’AES est un événement inattendu et brutal, c’est un accident de travail qui
doit être déclaré dans les 24 heures par le médecin de travail.
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BIONETTOYAGE
I- Introduction: Les établissements hospitaliers offrent une grande diversité de locaux où les exigences d’hygiène ne
sont pas identiques.
L’état de propreté des locaux doit être cohérent avec le degré d’asepsie des actes qui s’y pratiquent.
II- Définition: Le bionettoyage est une opération de nettoyage et de désinfection avec un détergent suivi d’un
désinfectant ou d’un détergent-Désinfectant (dD) en une seule opération assurant ainsi une action bactéricide,
virucide, fongicide et parfois sporicide.
Le bio nettoyage permet d’éliminer les salissures et de réduire la contamination biologique des sols et des
surfaces.
III-Objectifs:
➢ Eviter la transmission des MO entre patients et soignants par le biais du matériel, des mobiliers et/ou des
surfaces,
➢ Pratiquer une hygiène des mains (lavage simple ou friction hydro-alcoolique en début et fin des opérations
de bio nettoyage et chaque fois que c’est nécessaire.
V- Procédure:
➢ Aérer la pièce,
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➢ Les gants de ménage réutilisables doivent être:
❑ Imperméables et résistants,
❑ Individuels,
❑ Nettoyés entre chaque pièce (l’extérieur des gants est nettoyé et désinfecté),
❑ Tracer l’entretien.
➢ Pelle et brosse,
✓ 1 presse ou
✓ 1 bac de trempage.
A- Dépoussiérage humide:
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❖ Laisser sécher.
❖ Procéder au détourage (balayage humide autour de la pièce avant de laver le sol) de la pièce puis faire
pivoter le balai en décrivant des « S » sur le sol.
Recommandations:
✓ Utiliser au minimum une frange/zone à laver entre chaque pièce (20à30 m2).
Quel que soit le matériel (frange, bandeau, microfibre, lingette), le textile de lavage est à changer entre
chaque pièce.
❖ Tremper le textile de lavage propre dans un bac (ex: bleu), contenant la solution détergente ou détergente-
Désinfectante (dD),
❖ Essorer
❖ Rincer le textile de lavage dans le 2ème bac (ex: rouge) contenant l’eau claire,
❖ Essorer
❖ Répéter l’opération.
Remarque:
La vapeur est un gaz qui réunit en un seul temps une action détersive et biocide avec un pouvoir
nettoyant performant qui, agissant comme tensioactif qui dissout les graisses et nettoie en profondeur
VIII- Produits d’entretien:
1- Détergents:
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➢ Substance contenant des tensioactifs permettant l’élimination par l’eau des souillures non solubles
dans l’eau pure;
2- Désinfectants:
➢ Substances chimiques capables de tuer ou d’inactiver des microorganismes tels que les bactéries,
les virus ou les champignons et destinées à être appliquées uniquement sur des matières inertes à
cause de leur forte concentration et de leur toxicité.
➢ 3- Détergent-Désinfectant (dD):
➢ Il s’agit d’un produit qui associe des propriétés détergentes-désinfectantes (dD), ayant un bon
pouvoir désinfectant mais une faible détergence, ne nécessitant pas de rinçage.
➢ 4- Détergent-désinfectant-détartrant (dDD):
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Détergent Lavage des sols, murs Sachet dans 8 à 10 Pour les sols: Imprégner
neutre et surfaces L d’eau froide ou les bandeaux.
tiède (selon Pour les surfaces:
recommandations Imprégner la lingette. «
du fabricant. « Ne pas rincer ».
Solution à
conserver
maximum 48 H
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L’eau dans les établissements de santé.
60
*Germes de l’environnement hospitalier : contaminant fréquemment les
eaux stagnantes (extrémité des canalisations, gicleurs de robinets
(Pseudomonas).
B- Risque toxique :
Il se rencontre lorsque l’eau est chargée en substances indésirables et/ou
toxiques en quantité importante (susceptibles d’avoir un effet nocif sur la
santé).
*Dissolution des matériaux de canalisation (cuivre, plomb…).
*Pollution accidentelle : par des substances toxiques en cas de rupture
ou de mise en suppression du réseau.
IV- Procédées de nettoyage et de désinfection des installations de l’eau :
*Isoler convenablement la partie du réseau ou de l’installation à nettoyer
et à désinfecter.
*Rincer scrupuleusement avant réutilisation,
*Utiliser des produits autorisés,
*Procéder à une désinfection « choc ».
A- Nettoyage des installations de distribution :
*Ces traitements de nettoyage visent à :
- Eliminer les dépôts et les incrustations,
-Retirer tout ou une partie du biofilm.
B- Désinfection des installations de distribution :
-Désinfection par traitement chimique,
-Désinfection par traitement thermique curatif dan s les réseaux de
distribution d’eau chaude (cas de la légionellose).
« Le procédé consiste à faire circuler de l’eau à une température à 70°
pendant 30 minutes. Un rinçage soigneux est réalisé après.
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V- Fréquence des contrôles :
Type d’eau Fréquence des contrôles
Eau destinée à la consommation, Trimestrielle
Eau aux points d’usage, « « « «
Eau des fontaines réfrigérantes Annuelle.
Eaux à usage de soins Trimestrielle
Eaux chaudes : Semestrielle,
*Sces à haut risque, Annuelle.
*autres
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Eau -Flore Aérobie à 22°. ≤ 1UFC/100ml
bactériologiqueme -Pseudomonas Aéruginosa. < 1 UFC/100ml
nt maitrisée
Types d’eau Paramètre de contrôle Niveau exigé
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Architecture Hospitalière
*L’HOPITAL MODERNE : Les hôpitaux modernes sont conçus pour minimiser les efforts
du personnel médical et réduire les risques de contamination. La longueur des déplacements
du personnel au sein de l’hôpital est réduite et le transport d’une unité à l’autre facilité. Le
bâtiment doit intégrer des départements lourds comme la radiologie et les blocs opératoires.
Une bonne architecture hospitalière peut réduire la période de guérison des patients,
l’exposition au soleil aide à lutter contre la dépression.
Des chambres non mixtes permettent l’intimité et favorisent une certaine dignité des malades ;
la présence des espaces verts de jardins est également importante : regarder par la fenêtre
améliore l’humeur des patients, diminue leur tensions et leur niveau de stress.
Autres mutations notables, la migration d’un système de chambres communes divisées par des
cloisons amovibles vers un système de chambres individuelles.
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EVACUATION DES EAUX USEES
L’activité humaine (domestique ou industrielle) engendre des eaux usées qu’il faut traiter et
collecter afin d’éviter de polluer notre environnement. Les évacuations de la maison servent à
transporter l’eau souillée provenant de la cuisine, de la salle de bain, des toilettes, du lavage.
I- Différents types d’eaux usées : Les eaux usées doivent être rejetées selon leur origine. On
trouve 2 types principaux d’eaux usées ;
Quant aux eaux pluviales, qui ne sont pas des eaux usées, elles sont rejetées par l’intermédiaire des
descentes pluviales (gouttières) et peuvent être évacuées dans le jardin ou collectées pour une
utilisation domestique.
II- Systèmes d’évacuation des eaux usées : Les eaux usées peuvent être séparées selon 2procedes :
1- La chute séparée (le plus courant) : Les eaux vannes vont directement dans le collecteur
principal.
2- La chute unique : Les tubes accueillent à la fois les eaux vannes et les eaux ménagères.
L’habitation doit collecter puis rejeter les effluents qu’elle produit dans le respect de la sécurité, de
l’hygiène publique et de l’environnement. Le raccordement du tout à l’égout est obligatoire s’il
existe pour que les eaux collectées soient traitées dans les stations d’épuration.
III- Traitement des eaux usées : Le traitement des eaux usées est l’ensemble des procèdes visant à
dépolluer l’eau usée avant son retour dans le milieu naturel ou sa réutilisation.
Le traitement des eaux usées peut être réalisé de manière collective dans une station d’épuration ou
de manière individuelle (fosse septique,).
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LES RONGEURS
I- Importance médicale : Les rongeurs, comme réservoir de virus jouent un rôle primordial dans la
transmission des maladies infectieuses graves :
➢ La peste.
➢ La spirochétose ictero-hémorragique.
➢ Le typhus murin.
➢ La rage…
II- Importance économique : Le rat est un animal très vorace, capable d’ingérer le 1/3 de son poids
en 1 jour. Il dévore et attaque les aliments emmagasinés (mais, blé, farine….) Il les contamine par
ses urines et dépositions fécales et rend impropre la consommation de ces aliments stockés.
III- Les espèces vectrices : Il existe 3 espèces qui présentent un intérêt médical et économique pour
l’homme,
V- Le comportement :
e- Le gout : ils sont capables de détecter des variations minimales d’un produit.
B- Habilité physique :
➢ Ils ont des capacités de creuser des trous (jusqu’à 40cm de profondeur
➢ Tous les rongeurs peuvent grimper sur des surfaces horizontales surtout si elles sont
rugueuses (plus de 30cm).
➢ Ils peuvent se déplacer sur des conduites de canalisation.
➢ Ils peuvent ronger tout le matériel moins dur que l’émail avec ses incisives.
➢ Ils peuvent nager pendant longtemps de longues distances.
➢ Ils peuvent sauter plus de 70cm de hauteur.
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VI- Méthodes de contrôle : Un rat est très vorace mais s’il ne mange pas 48 heures, il meurt, c’est
pour cela qu’il faut :
a- hygiène du milieu :
➢ Respecter les règles d’hygiène : réglementation des moulins, des abattoirs et du ramassage
des ordures.
➢ Mesures d’aménagement des locaux : pour que l’accès des rats devienneimpossible
(RAT-PROOFING) :
✓ Fermeture des bouches d’égout par des grillages épais.
✓ Fermeture des trous découverts avec du ciment.
✓ Protection du bas de porte.
✓ Mesures de protection des navires.
✓ Aux ratifuges ou substances répulsives(ne font qu’éloigner les rongeurs) : laurier,
menthe, l’eucalyptus, le poivre.
b-Destruction des rats : les moyens sont multiples, ils font appel :
✓ Aux animaux domestiques : chats, chiens ratiers.
✓ Aux pièges.
✓ Aux raticides (produits toxiques), ils sont nombreux :
❖ Pates phosphorées,
❖ Strychnine
❖ Arsenic.
✓ Aux rodonticides(agissent par ingestion) : Anticoagulants
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LES MOUCHES
I- Importance médicale : Les mouches jouent un rôle important dans la transmission des maladies,
elles représentent un hôte intermédiaire pour le germe responsable de l’infection (dysenteries,
fièvres typhoïdes…).
➢ Les œufs.
➢ Les larves.
➢ Les nymphes.
➢ La période adulte.
III- Ecologie du vecteur : Les mouches sont surtout attirées par les aliments contenant du sucre.
L’activité des mouches est essentiellement diurne ou sous la lumière artificielle intense ;
L’obscurité les rend inactives.
En règle générale, les lieux de repos diurne ne sont pas éloignés des lieux de reproduction ou
d’alimentation.
a- Lutte contre les larves : Suppression des décharges non contrôlées des ordures ménagères
contenant du fumier et purin.
➢ La résistance : résistance des insecticides à ces produits (phénomène identique à celui des
antibiotiques.
➢ Inconvénient humain : Les insecticides peuvent provoquer chez l’homme des
manifestations allergiques (asthme, eczéma…). Des précautions doivent être prises (port de
gants, masques…).
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