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Pour que cette annonce se fasse dans le respect des personnes et cultures, il est important
que le milieu socio-culturel du travail missionnaire soit bien connu et apprécié à sa juste
valeur. De là suit la dimension pratique de la missiologie : une réflexion pluridisciplinaire et
transculturelle sur tous les aspects de la communication de la foi chrétienne, qui embrasse la
théologie, l'anthropologie, l'histoire, la géographie, les théories et méthodes de
communication, la religion comparée, l'apologétique chrétienne, les considérations
méthodologiques et les relations entre les diverses dénominations chrétiennes[2].
Caractéristiques de la missiologie
David Livingstone, explorateur et missionnaire écossais
e
C'est dans le dernier quart du siècle que la missiologie est née en tant que discipline
théologique. Au cours des siècles, les missionnaires ne se sont pas contentés de baptiser et
d'implanter des églises partout dans le monde ; ils ont aussi étudié des religions et des
contrées, rédigé des dictionnaires et des récits de voyage. Par exemple, ce fut le missionnaire
Matteo Ricci qui fut le premier Européen à parcourir la Grande Chine et le missionnaire
écossais David Livingstone qui fut le premier Occidental à traverser l'Afrique. Et sur leurs
traces suivirent plusieurs proclamateurs de la foi qui s'installèrent en divers endroits et
accomplirent aussi un travail missionnaire en tant que géographes, ethnologues, linguistes,
chercheurs en sciences religieuses ou d'autres fonctions encore.
Parce que la science des missions considère à la fois les conséquences positives et
négatives ainsi que les stratégies pour répandre le christianisme, la missiologie touche
également à l'impact environnemental de l'évangélisation et de l'action caritative, y compris
les aspects pratiques de la politique internationale et du développement économique.
L'un des défis les plus difficiles pour le missiologue, en général, est d'opérer la distinction
entre les pratiques qui sont essentielles au christianisme, devant donc être pratiquées par les
chrétiens dans toutes les cultures, et d'autres expressions strictement culturelles du
christianisme, issues du milieu d'origine, qui peuvent être changées et adaptées à différentes
cultures. Alors que le christianisme occidental dominait aux débuts de la science des
missions, la donne est aujourd'hui différente, et possède ses répercussions sur cette
science[3].
Missions catholiques
Dans l'histoire des missions catholiques, après une période de reflux observée à la fin du
e
siècle, on voit apparaître une vague missionnaire qui naît en France avant de s'étendre
aux pays catholiques voisins. Si d'un côté cet élan missionnaire ressort de la vague de
l'expansion européenne qui s'exprimera également par le colonialisme, il est juste de préciser
que les missions sont plutôt en avance de phase par rapport à la colonisation. Les missions,
qui sont devenues des « églises locales » survivent à la décolonisation.
e
Si à partir du siècle les efforts d'adaptations culturelles dans les pays nouvellement
découverts furent bien piètres (ce qu'on appelle aujourd'hui inculturation), ce dont témoigne
e
la querelle des rites chinois au siècle, la réflexion missiologique comme telle prit son
e
essor seulement à partir du milieu du siècle avec le père Pierre Charles et les Semaines
missiologiques de Louvain. Cela aboutit au document Ad Gentes de Vatican II.
Missions évangéliques
Aujourd'hui, les mouvements chrétiens les plus visiblement missionnaires sont des
tendances évangélique et pentecôtiste. La première tendance (méthodistes, baptistes) a
connu une longue tradition d'engagement missionnaire et a contribué à l'affinement de la
missiologie évangélique et à une approche plus rigoureuse et pointue. Avec le temps, la
missiologie évangélique s'est très grandement enrichie des perspectives issues d'autres
cultures, puisqu'une grande part des évangéliques aujourd'hui vivent dans le Sud mondial,
plutôt qu'en Amérique ou en Europe. En ce qui concerne les pentecôtistes, la situation est à
peu près comparable ; mais on a tendance à constater, par ailleurs, que leur missiologie
pentecôtiste (qui est évangélique) est, comme le pentecôtisme, sans doute l'une des
théologies chrétiennes les plus « solubles » dans les populations ciblées, et donc la forme de
foi la plus propice à l'inculturation. Il en ressort que le relativisme culturel et aussi plus
développé, et que cette situation concourt grandement au développement de formes
fortement endogènes de christianisme (évangélisme, pentecôtisme).
Bibliographie
J. Schütte (dir.), L’Activité missionnaire de L’Eglise. Décret “Ad Gentes” , Unam Sanctam 67,
Cerf: Paris 1967, 445 p. Louis
Battista Mondin, Dizionario Storico e Teologico delle Missioni, Urbaniana University Press,
Roma 2001, 508 pp., (ISBN 88-401-5002-1).
John Baur : 2000 ans de Christianisme en Afrique. Une Histoire de l'Église Africaine,
Paulines : Limete-Kinshasa 2001, 639 p., (ISBN 2-914624-01-8)
Karl Müller - Theo Sundermeier et al., Dictionary of mission : theology, history, perspectives,
American Society of Missiology series, no. 24., Orbis Books: Maryknoll, N.Y. 1997. - (new
edition) Wipf & Stock: Eugene, Or. 2006, 518 pp., (ISBN 9781597525497).
Hannes Wiher, « Qu'est-ce que la missiologue », ThEv, no 2, 2012, p. 143-157 (lire en ligne (h
ttp://flte.fr/wp-content/uploads/2015/08/ThEv-2012-2-quest-
ce_que_missiologie.pdf) [archive])
Articles connexes
Notes et références
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title=Missiologie&oldid=179944991 ».