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Avant-propos ................................................................ 4 6 Exploitation ..................................................... 24
0 Champ d’application ......................................... 5 6.1 Principes d’utilisation et d’exploitation .............. 24
0.1 Délimitation ......................................................... 5 6.2 Instructions d’utilisation et d’exploitation ........... 24
0.2 Conditions générales pour la construction .......... 5 6.3 Principes de conservation ................................. 24
0.3 Références normatives ....................................... 5 6.4 Plan de surveillance et plan de maintenance ... 25
0.4 Dérogations......................................................... 6 7 Élaboration du projet de structure
1 Terminologie ..................................................... 7 porteuse .......................................................... 26
1.1 Termes et définitions ........................................... 7 7.1 Principes ........................................................... 26
7.2 Analyse structurale ........................................... 28
2 Principes .......................................................... 12
7.3 Dimensionnement ............................................. 31
2.1 Généralités........................................................ 12
7.4 Actions exceptionnelles .................................... 34
2.2 Phases de projet ............................................... 13
7.5 Corrosion .......................................................... 35
2.3 Documents ........................................................ 15
7.6 Éléments de construction particuliers ............... 35
3 Massif ............................................................... 16
7.7 Contrôles d’exécution et surveillance ............... 36
3.1 Généralités........................................................ 16
8 Construction ................................................... 37
3.2 Géologie............................................................ 16
8.1 Généralités ....................................................... 37
3.3 Hydrogéologie ................................................... 16
8.2 Tracé ................................................................ 37
3.4 Venues de gaz .................................................. 17
8.3 Section du tunnel .............................................. 37
3.5 Menaces ........................................................... 17
8.4 Soutènement et revêtement ............................. 41
3.6 Gestion des matériaux ...................................... 17
8.5 Voie de circulation, banquettes et
4 Sécurité ............................................................ 18
conduites de câbles .......................................... 41
4.1 Principes ........................................................... 18
8.6 Étanchéité ......................................................... 42
4.2 Menaces ........................................................... 18
8.7 Drainage ........................................................... 45
4.3 Procédure suivie pour élaborer le projet ........... 19
8.8 Aménagements complémentaires
4.4 Planification de la sécurité ................................ 20 pour la sécurité ................................................. 48
5 Environnement ................................................ 23 8.9 Portails .............................................................. 48
5.1 Principes ........................................................... 23 8.10 Ouvrages annexes............................................ 48
5.2 Prise en compte dans l’élaboration du projet .... 23 9 Équipements d’exploitation et de sécurité ... 49
Annexe
A (informative) Publications ............................... 50
B (informative) Index des termes........................ 51
AVANT-PROPOS
Le groupe de normes SIA 197, SIA 197/1 et SIA 197/2 contient les bases et les dispositions relatives à l’élaboration de
projets de constructions souterraines, en particulier de tunnels de circulation:
– Norme SIA 197 Projets de tunnels – Bases générales
– Norme SIA 197/1 Projets de tunnels – Tunnels ferroviaires
– Norme SIA 197/2 Projets de tunnels – Tunnels routiers
Ces normes s’adressent aux responsables des études, mais les maîtres d’ouvrage (propriétaires et exploitants) ainsi que
les responsables de la direction des travaux et de l’exécution sont également concernés.
La norme SIA 197 fournit les bases à observer lors de l’élaboration de projets de constructions souterraines, en particulier
de tunnels de circulation. Les divers aspects liés à la sécurité et à la protection de l’environnement y sont également traités.
En outre, elle contient les dispositions régissant l’étude des structures porteuses exécutées en souterrain, en s’appuyant
sur les normes SIA concernant les structures porteuses. Les normes SIA 197/1 et SIA 197/2 traitent des points particuliers
à prendre en considération pour les tunnels ferroviaires ou routiers.
Dans le but de faciliter leur utilisation, ces trois normes présentent une structure identique jusqu’au troisième niveau de
titres. De ce fait, certains titres ne sont pas suivis d’un texte proprement dit, mais seulement d’un renvoi à l’une ou aux
deux autres normes.
Les dispositions d’exécution pour les constructions souterraines sont contenues dans la norme SIA 198 Constructions
souterraines – Exécution. Ces dispositions ont également un impact sur l’élaboration de projets de constructions souter-
raines, de manière que la norme SIA 198 soit déjà prise en compte dans la phase de planification.
La présente norme SIA 197 Projets de tunnel – Bases générales remplace la norme SIA 197 Projets de tunnel – Bases
générales version 2004. Outre des connaissances et évolutions récentes, la révision de la norme intègre a notamment
tenu compte du changement de bases qui s’est opéré dans les prescriptions suisses et européennes. On y a, par ailleurs,
précisé les délimitations qui existent par rapport à d’autres normes partielles.
0 CHAMP D’APPLICATION
0.1 Délimitation
0.1.1 La norme SIA 197 Projets de tunnels – Bases générales définit les règles qui s’appliquent à l’élaboration des
projets de tunnels de circulation. Les aspects d’utilisation, d’exploitation et de conservation n’y sont traités que
dans la mesure de leur importance pour les études.
0.1.2 La norme SIA 197/1 Projets de tunnels – Tunnels ferroviaires définit les bases d’étude spécifiques aux tunnels
ferroviaires, y compris leurs installations annexes.
0.1.3 La norme SIA 197/2 Projets de tunnels – Tunnels routiers définit les bases d’étude spécifiques aux tunnels
routiers, y compris leurs installations annexes.
0.1.4 En ce qui concerne la conception générale des tunnels, ces trois normes valent aussi bien pour les tunnels
exécutés en souterrain que pour ceux exécutés à ciel ouvert.
0.1.5 L’élaboration des projets de structures porteuses souterraines est régie par les dispositions du chapitre 7.
0.1.6 L’élaboration des projets de structures porteuses à ciel ouvert est régie par les normes SIA 260 à SIA 267 resp.
SIA 269. En l’absence d’autres prescriptions issues de la présente norme, ces normes valent également pour
les structures de l’aménagement intérieur.
0.1.7 La norme SIA 198 Constructions souterraines – Exécution contient les spécifications relatives aux matériaux de
construction et les principales prescriptions régissant l’exécution des travaux (gros œuvre des ouvrages sou-
terrains). Les dispositions de la norme SIA 198 devront être prises en compte dès la phase de planification.
0.1.8 Les normes SIA 197, SIA 197/1, SIA 197/2 et SIA 198 peuvent être appliquées par analogie à la transformation
de tunnels existants.
0.1.9 La norme SIA 197 peut également être appliquée par analogie à d’autres ouvrages souterrains, tels que
– des galeries d’adduction d’eau ou des galeries techniques pour conduites et câbles,
– des cavernes en tous types,
– des puits verticaux ou inclinés.
0.2.1 Les conditions générales pour la construction (CGC) concernant le contenu de la présente norme sont indiquées
dans la norme SIA 118/198 Conditions générales pour constructions souterraines.
0.2.2 Pour les structures porteuses évoquées au chiffre 0.1.6, les conditions générales pour la construction s’appli-
queront au mode de construction concrètement choisi.
Norme SIA 199 Études du massif encaissant pour les travaux souterrains
Norme SIA 260:2013 Bases pour l’élaboration des projets de structures porteuses
SN EN 1992-4:2018 Eurocode 2: Calcul des structures en béton – Partie 4: Conception et calcul des
éléments de fixation pour béton
SN EN 1992-4/NA:2019 Eurocode 2: Calcul des structures en béton – Partie 4: Conception et calcul des
éléments de fixation pour béton –Annexe nationale NA à SN EN 1992-4:2018
0.4 Dérogations
0.4.1 Des dérogations à la présente norme sont admises pour autant qu’elles soient suffisamment fondées sur des
données théoriques ou sur des essais, ou qu’elles soient justifiées par de nouveaux développements ou de
nouvelles connaissances.
0.4.2 Les dérogations doivent être précisées et justifiées dans la convention d’utilisation ainsi que documentées dans
la base de projet.
1 TERMINOLOGIE
1.1.1.10 Soutènement
Mesures assurant, en phase d’exécution, la sécurité du travail et la stabilité du massif, ainsi que la limitation
des déformations de ce dernier dans la zone d’avancement.
1.1.1.11 Équipement
Installations nécessaires à l’exploitation du tunnel et à la sécurité des utilisateurs, ventilation comprise.
1.1.1.13 Banquette
Bande réservée entre la voie de circulation et le parement du tunnel, servant de trottoir ou de chemin de fuite
en cas de sinistre.
1.1.1.41 Superstructure
Ensemble des couches situées au-dessus de l’infrastructure, reprenant et répartissant les charges dues au
trafic.
1.1.1.46 Risque
Menace assortie de la probabilité de son apparition et de l’étendue des dommages subséquents.
1.1.1.55 Revêtement
Mesures prises en complément au soutènement ou indépendamment de celui-ci, aptes à conférer à la structure
(voûte) les caractéristiques nécessaires (capacité portante, forme, aspect, etc.).
1.1.2.11 Caténaire
Ligne de contact posée au-dessus ou sur le côté de la ligne supérieure séparant les véhicules.
1.1.3.2 Chaussée
Partie de la route servant à la circulation.
2 PRINCIPES
2.1 Généralités
2.1.1 La base de l’élaboration des projets est constituée par la convention d’utilisation. Cette dernière sera vérifiée,
et adaptée, si nécessaire, au début de chaque phase de planification. Ce principe vaut également pour l’en-
semble des documents qui en découlent.
2.1.3 La connaissance de la nature du massif est d’une importance capitale en travaux souterrains. Ce point fera
l’objet d’une étude à la mesure des exigences spécifiques de l’ouvrage (voir chapitre 3).
2.1.4 Le projet sera apte à garantir la sécurité et la protection sanitaire des travailleurs durant les travaux ainsi que la
sécurité des utilisateurs en phase d’exploitation (voir chapitre 4). Le concept de construction de l’infrastructure
(par ex. système de tunnel choisi) y joue un rôle majeur.
2.1.5 Le projet tiendra compte des exigences de la protection de l’environnement à respecter pendant les travaux et
en phase d’exploitation (voir chapitre 5).
2.1.6 Le projet tiendra compte des exigences imposées à l’utilisation, à l’exploitation et à la conservation de l’ouvrage
(voir chapitre 6). Les interdépendances existantes soit entre l’utilisation et la conservation, soit entre l’exploita-
tion et la conservation seront prises en considération.
2.1.7 Le projet sera apte à garantir la durabilité exigée pour les structures porteuses (voir chapitre 7).
2.1.8 Le projet est le résultat d’un processus d’optimisation (étude comparative de variantes). Le but consiste à dé-
terminer, dans le cadre des aspects énumérés ci-dessus, la solution la plus économique pour la construction,
l’utilisation, l’exploitation et la conservation du tunnel durant toute la durée d’utilisation prévue. En outre, les
aspects de la durabilité selon la norme SIA 112/2 doivent également être pris en compte dans le cadre du
processus d’optimisation et de la détermination de la meilleure variante.
2.2.1 Par analogie avec le modèle de prestations des normes SIA 112/2 et SIA 260, le déroulement d’un projet se
présente comme suit:
2.2.2 Les objectifs partiels à atteindre dans les différentes phases ou dans les phases partielles seront définis en
fonction des données spécifiques de l’ouvrage.
2.3 Documents
2.3.1.1 Les documents ci-après seront établis en fonction des exigences spécifiques au projet et, si nécessaire, mis à
jour selon la phase de projet considérée. On fixera le degré de détail exigé dans les documents en fonction du
projet.
– convention d’utilisation (voir norme SIA 260),
– base du projet (voir norme SIA 260),
– rapports géologiques, hydrogéologiques et géotechniques (voir norme SIA 199),
– rapport de sécurité,
– rapport d’impact sur l’environnement,
– calculs statiques (voir norme SIA 260),
– rapport technique (voir norme SIA 260),
– concept d’exploitation,
– concept d’intervention,
– instructions d’utilisation (voir norme SIA 260),
– instructions d’exploitation (voir norme SIA 260),
– plan de surveillance (voir norme SIA 260),
– plan d’entretien (voir norme SIA 260).
2.3.1.3 Le rapport d’impact sur l’environnement définit les mesures à prendre dans le cas concret du projet.
2.3.1.4 Le concept d’exploitation définit la manière d’exploiter le tunnel en temps normal et en cas de sinistre.
2.3.1.5 Le concept d’intervention définit, en fonction des différents sinistres possibles, le type de service d’intervention
à prévoir et les missions qui leur sont attribuées.
2.3.2.1 Une collection complète de documents de construction sera réunie en un dossier pour chaque tunnel. Ces
documents seront établis après l’achèvement des phases d’élaboration et d’exécution du projet. Ils seront remis
à l’exploitant avant la mise en service.
2.3.2.3 La structure et la présentation du dossier de l’ouvrage seront choisies de manière à fournir une bonne vue
d’ensemble des principales informations relatives à la construction et aux équipements installés. Il s’agit princi-
palement:
– des bases et des résultats de l’élaboration du projet (voir chiffre 2.3.1),
– du rapport final sur la géologie (voir chiffre 3.2),
– du dossier d’exécution régulièrement actualisé: plans et documents portant sur l’ouvrage réalisé,
– des plans d’ensemble et de détail des équipements d’exploitation et de sécurité (y compris modes d’emploi,
listes de câbles, listes de signaux, listes d’interfaces, etc.).
3 MASSIF
3.1 Généralités
3.1.1 Les conditions géologiques, hydrogéologiques et géotechniques du massif exercent une influence décisive sur
la conception du projet et sur le procédé de construction.
3.1.2 De ce fait, il sera nécessaire d‘établir les bases géologiques et, au besoin, de prospecter le terrain dès les
premières phases d’élaboration du projet. Les résultats feront l’objet d’une description se rapportant aux diffé-
rentes phases considérées. Ils seront présentés et évalués de manière adéquate, par ex. sous la forme de
modèles géologiques.
3.1.3 L’ensemble des éléments susceptibles d’avoir un impact sur les personnes et sur l’environnement (par ex.
roches contenant de l’amiante, présence de radioactivité ou roches présentant une pollution géogène) seront
nécessairement pris en compte durant les phases d’élaboration de projet, d’exécution ou d’exploitation.
3.1.4 La norme SIA 199 définit les principaux termes et décrit la procédure à suivre ainsi que les documents néces-
saires à la constitution d’un dossier pertinent sur le massif.
3.1.5 La qualité des rapports à établir dépend dans une large mesure de la distinction à faire entre description et
appréciation.
3.1.6 Dans un massif présentant des zones mal définies d’un point de vue géologique et hydrogéologique, on prévoira
soit des sondages ou des mesures géophysiques à l’avancement, soit une galerie destinée au sondage afin de
vérifier le modèle géologique et de minimiser les risques.
3.1.7 Les conditions géologiques, hydrogéologiques et géotechniques rencontrées durant l’avancement seront rele-
vées de façon appropriée et décrites dans un dossier qui constituera un élément essentiel du dossier de l’ou-
vrage.
3.2 Géologie
3.2.2 Les terrains meubles et les roches ainsi que leurs propriétés géotechniques feront l’objet d’une description
suffisamment détaillée (voir norme SIA 199).
3.2.3 Les résultats des essais de laboratoire et de ceux menés in situ seront exposés et évalués.
3.2.4 On distinguera les données qui se rapportent à la roche de celles qui concernent le massif.
3.3 Hydrogéologie
3.3.1 Le rapport hydrogéologique décrit les conditions hydrogéologiques locales et régionales (voir norme SIA 199).
3.3.2 Y seront mentionnés: les aquifères (en terrain meuble et en rocher) et leur interdépendance, les points faisant
barrage aux eaux souterraines, le profil régional des écoulements et les relations avec les eaux de surface.
3.3.3 Les secteurs de protection des eaux, les zones et périmètres de protection des eaux souterraines ainsi que les
captages seront pris en considération.
3.3.4 Des indications seront données concernant les venues d’eau probables (à l’origine et à l’équilibre, domaine de
variation).
3.4.1 Les gaz contenant des matières géogènes, tels que le méthane qui est explosif, le H 2S et le CO2 qui sont
toxiques (risque d’asphyxie) ou le radon qui est radioactif, sont susceptibles de nuire à la sécurité pendant
l’exécution et l’exploitation de l’ouvrage, selon le type et la quantité de gaz concernée.
3.4.2 Pour cette raison, il est impératif d’apprécier les venues de gaz dans le rapport géologique, de fixer les niveaux
de risque propres aux gaz et de tenir compte des mesures correspondantes dans le projet.
3.5 Menaces
3.5.1 Les rapports géologiques, hydrogéologiques et géotechniques servent de base à l’appréciation du massif. Il
sera fait mention de la fiabilité de la description du massif ainsi que des variations possibles de cette description.
3.5.2 La description des menaces susceptibles d’apparaître durant l’exécution ou l’exploitation du tunnel est un élé-
ment important de l’appréciation. On tiendra compte des conséquences de possibles divergences par rapport
aux descriptions faites.
3.5.3 Les situations de risque découlent de la conjugaison probable de menaces potentielles. Elles servent de base
à la détermination de mesures propres à maîtriser ces risques.
3.6.1 Un plan de gestion des matériaux sera élaboré sur la base du rapport géologique. Il fera partie intégrante du
rapport d’impact sur l’environnement.
3.6.2 Les matériaux d’excavation peuvent être subdivisés en quatre classes selon la norme SIA 199.
3.6.3 L’«Ordonnance sur la limitation et l’élimination des déchets» (OLED, Ordonnance sur les déchets) [2] sera prise
en considération (voir aussi [3]).
4 SÉCURITÉ
4.1 Principes
4.1.1 La sécurité des personnes, de l’environnement et des biens doit être garantie, aussi bien durant la réalisation
(nouvelle construction) que pendant l’exploitation (utilisation et service, conservation). Les mesures à prendre
doivent être conformes aux règles reconnues de la technique et être économiquement viables.
4.1.2 Les mesures à prendre seront déterminées par les intervenants durant l’élaboration du projet. Elles seront dé-
crites dans la base du projet et dûment consignées dans le dossier de l’ouvrage.
4.1.4 Il faudra revoir les mesures garantissant la sécurité dès l’apparition de nouveaux éléments d’appréciation.
4.2 Menaces
4.2.1.1 On limitera au minimum les menaces émanant du massif ou de son comportement, ainsi que celles découlant
des travaux.
4.2.2.1 On limitera l’apparition, en cours d’exploitation, de menaces potentielles dues à un manque de fiabilité de la
construction ou de l’équipement.
4.3.1.2 Le concept de construction appliqué à l’infrastructure et les méthodes d’exécution seront précisés dans le cadre
de la conception, de l’analyse structurale et du dimensionnement (voir chapitres 3, 7 et 8). Les solutions adop-
tées seront décrites dans la base du projet, dans le calcul statique ainsi que dans le rapport d’impact sur l’envi-
ronnement.
4.3.1.3 Les mesures garantissant la sécurité et la santé au travail feront l’objet d’un concept. Ce dernier sera établi en
deux étapes et fera partie de l’élaboration resp. de l’exécution du projet (voir norme SIA 198).
4.3.1.4 La première étape traitera l’ensemble des mesures ayant des répercussions sur le concept de la construction
(par ex. éléments de construction indispensables à l’exécution) et les méthodes d’exécution (par ex. section
minimale d’une galerie ou mesures de ventilation).
4.3.1.5 On complètera le concept de sécurité et de protection sanitaire au travail pour tenir compte spécifiquement des
travaux exposés à des dangers particuliers (par ex. présence de gaz, d’amiante, de poussière de quartz, chaleur
intense, chute de roche, dangers naturels, travail sous air comprimé). Au besoin, on consultera des spécialistes
en la matière.
4.3.2.2 La résistance et l’aptitude au service des structures ainsi que le fonctionnement des équipements feront l’objet
d’études dans le cadre de l’élaboration du projet (voir chapitres 7, 8 et 9). Les solutions adoptées seront décrites
dans la base du projet, ainsi que dans les instructions d’utilisation et d’exploitation.
4.3.2.3 La durabilité sera assurée par l’exploitant dans le cadre de la conservation. Les bases nécessaires seront éta-
blies lors de l’élaboration du projet et intégrées aux plans de surveillance et d’entretien.
4.3.3.2 Les mesures de prévention seront traitées dans le cadre de la planification de la sécurité (voir chiffre 4.4). Les
solutions adoptées figureront dans la base du projet et dans le rapport de sécurité.
4.3.3.3 Les mesures à prendre pour assurer la sécurité du personnel d’exploitation et de maintenance ainsi que celle
du trafic au sens étroit du terme (trafic ferroviaire ou routier) relèvent de la responsabilité de l’exploitant et ne
sont pas traitées dans la présente norme.
4.4.1 Généralités
4.4.1.1 Le concept de l’infrastructure technique et de construction et les mesures d’exploitation seront définis de ma-
nière à permettre le respect des exigences concernant la sécurité durant l’exécution, l’utilisation et l’exploitation.
4.4.1.2 Les mesures organisationnelles à prendre en cas de sinistre intervenant pendant l’exploitation (concept d’inter-
vention, concept d’exploitation) seront également définies lors de l’élaboration du projet. Elles sont susceptibles
d’influer sur le concept de l’infrastructure technique et de construction ainsi que sur la mise en place de redon-
dances en vue de répondre aux exigences de disponibilité de l’exploitation.
4.4.1.3 Pour la phase de construction, on élaborera un concept de sécurité et de protection sanitaire au travail spéci-
fique au projet, dans lequel seront répertoriées les mesures de sécurité et de protection sanitaire.
4.4.1.4 Le concept de l’infrastructure et des mesures d’organisation (concept d’intervention, concept d’exploitation) sont
largement tributaires du système de tunnel choisi. Ce dernier sera déterminé en fonction de l’utilisation prévue
(par ex. nature et intensité du trafic).
4.4.1.5 La planification de la sécurité a pour but, d’une part, d’assurer la disponibilité souhaitée du système de tunnel
et, d’autre part, de prévenir, autant que possible, les événements critiques mettant en danger les personnes,
les éléments environnementaux resp. les biens matériels. On prévoira des mesures visant à minimiser l’ampleur
des effets de sinistres.
4.4.1.6 Ces mesures devront créer les conditions optimales à la réalisation des objectifs suivants (par ordre d’impor-
tance):
– faciliter l’autosauvetage des victimes,
– rendre possible l’entraide entre victimes,
– permettre aux services d’intervention d’agir efficacement,
– protéger les éléments environnementaux (sol, eau, air),
– limiter les dégâts à l’infrastructure ainsi qu’aux biens matériels de tiers.
4.4.2 Procédure
4.4.2.1 Dans l’organisation du projet, on désignera un rôle qui sera spécialement chargé des études de sécurité. Il aura
pour tâche d’établir les cahiers des charges des intervenants (maître de l’ouvrage, ingénieurs et spécialistes
mandatés, exploitant, services d’intervention) en matière de sécurité.
4.4.2.2 Il conviendra de vérifier, par une analyse de la sécurité, si les exigences concernant la sécurité des usagers
sont respectées. La nature de l’analyse et l’étendue de celle-ci dépendront:
– de la taille et de la complexité du tunnel,
– de l’utilisation prévue,
– de la phase de projet concernée.
4.4.2.3 La nature de l’analyse de la sécurité et l’étendue de celle-ci seront fixés par l’instance responsable en la matière,
en accord avec le maître de l’ouvrage. Selon les besoins et l’opportunité, une analyse de sécurité qualitative ou
quantitative peut être réalisée.
4.4.2.4 Pour les projets soumis à l’ordonnance sur la protection contre les accidents majeurs (Ordonnance sur les
accidents majeurs, OPAM [4]), on tiendra également compte des dispositions de cette ordonnance.
4.4.2.5 Le tunnel ne sera pas considéré isolément mais comme un élément du tronçon dont il fait partie.
4.4.2.6 L’analyse de la sécurité s’appuiera sur les bases spécifiques au projet suivantes:
– les données concernant les usagers (trafic ferroviaire ou routier), qui englobent les règles régissant les flux
de trafic et le type de marchandises transportées,
– les données concernant le tunnel, comprenant le projet dans son état actuel (ouvrage et équipement) et les
mesures organisationnelles prévues en matière de sécurité,
– la liste des sinistres à prendre en considération (par ex. scénarios d’accidents).
4.4.2.7 L’analyse de la sécurité sera entreprise aussi tôt que possible dans le projet et sera ultérieurement révisée,
complétée et approfondie, si besoin est. On adaptera les mesures imposées en conséquence, si nécessaire.
4.4.2.8 Les résultats de la planification de la sécurité seront décrits dans le rapport de sécurité.
4.4.3.1 L’analyse de la sécurité consiste à vérifier que les mesures de sécurité spécifiées dans le projet suffisent à
minimiser autant que possible les effets des risques engendrés par les sinistres et de défaillances techniques.
Si l’appréciation fait apparaître un déficit en matière de sécurité, des mesures supplémentaires s’imposeront.
4.4.3.2 L’analyse de la sécurité peut également servir à déterminer l’équivalence de solutions spécifiques à l’ouvrage
qui s’écartent des exigences normatives. La preuve d’une sécurité équivalente permet ainsi de prévoir des
mesures de sécurité alternatives, allant éventuellement au-delà des règles reconnues de la technique. La prise
en compte du rapport coûts/bénéfices est admissible dans l’analyse de la sécurité.
4.4.3.3 L’analyse de la sécurité peut comprendre des analyses de risques qualitatives et quantitatives. Les analyses
de risques doivent être effectuées conformément aux méthodes et aux réglementations applicables aux diffé-
rents modes de transport (chemin de fer, route).
4.4.3.4 Dans des projets complexes, les critères suivants, pris séparément ou en combinaison, peuvent constituer des
arguments en faveur d’une analyse de la sécurité:
– Longueur de tunnel importante,
– forte densité du trafic,
– pourcentage élevé de matières dangereuses dans le trafic de marchandises,
– risques élevés dus au mode de circulation (contre-circulation ou non, vitesse maximale autorisée, type et
volume de matières dangereuses transportées),
– dérogations aux dispositions normatives,
– optimisation des coûts par des solutions alternatives.
4.4.3.5 La structure d’une analyse de la sécurité basée sur les risques se compose essentiellement des éléments
suivants:
– description et délimitation du système,
– vérification de la conformité des mesures de sécurité prévues avec les prescriptions normatives,
– analyse des dangers,
– analyse du risque,
– pondération du risque,
– planification des interventions,
– preuve de la même sécurité en cas de dérogations aux normes.
L’élaboration peut se faire en plusieurs cycles récursifs, notamment lors de l’examen de variantes.
4.4.3.6 Les dispositions suivantes doivent être prises dans l’analyse de sécurité:
– définition de l’utilisation à prendre en considération (densité du trafic, conditions d’admission applicables
aux véhicules et aux marchandises, etc.),
– définition des objectifs de protection (personnes, environnement, biens matériels) et du degré de protection
visé,
– définition des sinistres à prendre en compte,
– définition des critères d’acceptation et donc du risque résiduel à accepter,
– définition des mesures ou des combinaisons de mesures possibles (variantes),
– définition des mesures spécifiques à l’ouvrage choisies.
4.4.4.1 Les mesures nécessaires seront prévues dans le concept de l’infrastructure. Elles comprendront:
– les mesures à prendre dans le tunnel,
– les mesures à prendre à l’extérieur du tunnel (zone des portails).
4.4.5.1 Le concept d’intervention sert de base à l’engagement des services d’intervention et à la planification détaillée
qui s’y rapporte. Ce concept sera élaboré par l’auteur avec la collaboration de l’exploitant en fonction des diffé-
rentes phases de projet et en accord avec les services d’intervention.
4.4.5.2 Le concept d’exploitation sert de base à l’exploitation ultérieure du système de tunnel. Ce concept sera élaboré
par l’auteur avec la collaboration de l’exploitant en fonction des différentes phases de projet. Une attention
particulière doit y être accordée à la résilience de l’installation du tunnel, en tenant compte des scénarios de
défaillance dus à des actions internes ou externes. L’objectif est d’harmoniser les exigences de disponibilité
avec les exigences techniques de sécurité.
4.4.5.3 Le concept d’intervention et d’exploitation sont susceptibles d’influer sur le concept de l’infrastructure et de
rendre nécessaire des mesures de construction et techniques adéquates.
5 ENVIRONNEMENT
5.1 Principes
5.1.1 Selon le principe de précaution, le projet prévoira l’ensemble des mesures tendant à réduire autant que possible
les impacts du tunnel sur l’environnement.
5.1.3 L’élaboration du projet tiendra compte en priorité des impacts sur l’environnement du tunnel en service (utilisa-
tion et exploitation, ainsi que conservation). Si nécessaire, elle tiendra également compte des impacts se pro-
duisant durant la construction du tunnel.
5.1.4 Les impacts sur l’environnement liés aux travaux et à l’exploitation, qui n’ont aucun effet sur le concept de la
construction ou de l’exploitation, sont du ressort de l’entrepreneur ou de l’exploitant. Ils ne sont pas régis par la
présente norme.
5.2.1 On prendra en compte les impacts sur l’environnement qui se produisent lors de l’exploitation du tunnel, à
savoir:
– pollution de l’air due au trafic,
– émissions sonores dues au trafic et à l’équipement du tunnel (par ex. ouvrages de ventilation),
– ébranlements dus au trafic,
– pollution des eaux souterraines et de surface par les eaux issues du tunnel (eaux d’exploitation, éventuelle-
ment eaux du massif),
– atteintes à des aquifères, des captages ou des sources,
– atteintes au paysage et à la nature dues à l’ouvrage (tunnel et installations annexes),
– accidents majeurs lors du transport de matières dangereuses.
Les mesures susceptibles d’en résulter seront prises en considération dans le projet.
5.2.2 On prendra en compte les impacts sur l’environnement qui se produisent lors de la construction du tunnel, à
savoir:
– pollution de l’air due aux gaz d’échappement et à la poussière (machines de chantier, véhicules),
– émissions de bruit dues aux travaux (minages, machines de chantier, transports),
– ébranlements dus aux travaux (minages, machines de chantier, transports),
– pollution des eaux souterraines et de surface par les eaux de chantier (voir recommandation SIA 431),
– modifications temporaires du régime des eaux souterraines (réduction de débit, rabattement, incidences sur
les captages),
– atteintes au paysage et à la nature dues aux accès et aux installations de chantier (type et étendue),
– effets de compactage ou de pollution du sol,
– incidences de la gestion des matériaux d’excavation et des déchets de chantier, y compris la mise en dépôt
des matériaux pollués (voir recommandation SIA 430),
– accidents majeurs lors du transport de matières dangereuses,
– dangers représentés par des zones contaminées concernées par l’ouvrage.
Les mesures susceptibles d’en résulter seront prises en considération dans le projet.
5.2.3 Les effets possibles et les mesures à prendre seront décrits dans un rapport d’impact sur l’environnement.
5.2.4 À partir d’une certaine taille, les projets de tunnels sont soumis à l’obligation légale d’élaborer une étude d’im-
pact sur l’environnement (EIE) selon l’ordonnance relative à l’étude l’impact sur l’environnement (OEIE [5]). La
procédure à appliquer est définie par la Confédération ou par le canton, en fonction du type d’ouvrage.
6 EXPLOITATION
6.1.1 Le projet prévoira l’ensemble des mesures aptes à garantir une exploitation optimale.
6.1.2 La durée d’utilisation des divers éléments de l’ouvrage et des équipements d’exploitation et de sécurité n’est
pas la même. Elle varie suivant le projet. Les durées suivantes sont indicatives:
– gros œuvre du tunnel, centrales comprises 80–100 ans
– aménagement intérieur 40–60 ans
– équipements d’exploitation et de sécurité 20–40 ans
– mesurage, réglage, commande, pilotage 10–20 ans
Seule la mise en œuvre des mesures de conservation nécessaires permettra d’atteindre la durée d’utilisation
prévue.
6.2.1 Les instructions d’utilisation décrivent les conditions imposées pour l’utilisation de l’ouvrage.
6.2.2 Les instructions d’exploitation décrivent les conditions imposées pour le fonctionnement des équipements. Elles
doivent se rapporter aux états d’utilisation suivants:
– trafic normal,
– trafic exceptionnel, par ex. durant des travaux de conservation,
– fonctionnement en cas de sinistre.
6.3.1 La conservation de l’ouvrage et des équipements est une condition sine qua non pour une utilisation non res-
trictive du tunnel et pour un trafic ferroviaire ou routier fiable et sûr.
6.3.2 Les buts prioritaires de la conservation – dépendant de la durée d’utilisation prévue – sont les suivants:
– assurer la sécurité structurale de l’ouvrage,
– garantir l’aptitude au service de l’ouvrage,
– garantir l’aptitude au fonctionnement de l’ouvrage,
– garantir l’aptitude au fonctionnement des équipements d’exploitation et de sécurité.
La définition des termes techniques figure dans les normes SIA 269 et SIA 469. La description détaillée des
mesures à prendre ne fait pas l’objet de la présente norme.
6.3.4 Pour l’étude et la réalisation des mesures de conservation, il est recommandé d’appliquer la systématique dé-
crite dans la norme SIA 469.
6.3.5 Les mesures prises pour la conservation peuvent avoir un impact majeur sur l’utilisation et l’exploitation de
l’ouvrage. Pour cette raison, les exigences correspondantes et leur interdépendance seront prises en considé-
ration dès le début de l’élaboration du projet (par ex. dans un concept de conservation).
6.3.6 La conception du tunnel et des installations annexes devra permettre afin d’assurer des conditions optimales à
la conservation. Les études correspondantes comprendront:
– une analyse du rapport coûts–résultats pour les mesures de conservation proprement dites,
– une analyse des frais subséquents pour l’exploitation.
6.3.7 Les locaux d’exploitation et les accès seront disposés de manière à permettre la maintenance et la rénovation
des équipements d’exploitation et de sécurité sans perturber sérieusement l’exploitation.
6.4.1 Le plan de maintenance contient l’ensemble des instructions spécifiques au projet relatives à la surveillance et
les vérifications de l’ouvrage et de son équipement. Elles ont pour but de garantir l’aptitude au service de l’ou-
vrage et une exploitation fiable et sûre de celui-ci.
6.4.2 Le plan de maintenance contient l’ensemble des instructions relatives à la maintenance de l’ouvrage et des
divers équipements.
6.4.3 Conformément à la convention d’utilisation, le plan de maintenance énumérera les composantes des diverses
installations pour lesquelles il sera nécessaire de constituer un stock de pièces de rechange. Seront précisés:
– la disponibilité des pièces de rechange,
– les délais de livraison,
– les exigences concernant la disponibilité de l’installation (aucune redondance, redondance partielle ou tota-
le).
6.4.4 Tout manuel d’entretien établi pour les équipements d’exploitation et de sécurité intégrera les plans de surveil-
lance et de maintenance des éléments correspondants.
7.1 Principes
7.1.1 Généralités
7.1.1.1 Les prescriptions du chapitre 7 sont valables pour l’élaboration de projets de structures porteuses en souterrain.
Si le chapitre 7 n’en dispose pas autrement, les normes SIA 260 à SIA 267 resp. SIA 269 seront également
applicables.
7.1.1.2 Les normes SIA 260 à SIA 267 resp. SIA 269 sont valables pour l’élaboration de projets de structures à ciel
ouvert et d’éléments de l’aménagement intérieur.
7.1.1.3 On entend par structure porteuse l’ensemble constitué par les éléments de construction et le massif, la fonction
de cet ensemble étant d’assurer l’équilibre et la forme de l’ouvrage.
7.1.1.4 Les données de base et les exigences conditionnant l’étude, la réalisation et l’exploitation de l’ouvrage seront
décrites dans la base du projet.
7.1.1.5 Le concept de la structure, le dimensionnement et la méthode d’exécution seront si possible vérifiés et évalués
sur la base d’expériences faites dans des conditions comparables. On justifiera les projets s’écartant considé-
rablement de la pratique habituelle par une analyse approfondie.
7.1.1.6 Si les études du massif, les analyses structurales et l’expérience acquise dans des situations comparables ne
permettent pas de prévoir avec suffisamment de fiabilité le comportement de la structure, on appliquera la
méthode observationnelle définie par la norme SIA 267 à l’élaboration du projet, à la réalisation et éventuelle-
ment à l’utilisation de l’ouvrage.
Si l’on applique la méthode observationnelle, il conviendra de tenir compte des constatations faites en cours
d’exécution sur la nature du massif et le comportement de la structure dans les procédures d’élaboration de
projet et de réalisation en cours.
Les conditions régissant l’application de la méthode observationnelle figurent aux chiffres 2.2 et 2.3 de la norme
SIA 267.
7.1.2.2 On se fondera, si possible, sur le concept de vérification fixé par la norme SIA 260.
7.1.2.3 Selon l’état limite et de la période de référence considérés, il est possible de différencier les exigences relatives
à la sécurité structurale et à l’aptitude au service, soit pour l’ensemble de la structure, soit pour des parties
isolées de celle-ci. À cet effet, on examinera en particulier les points suivants:
– nature et conséquences d’une défaillance,
– ampleur des dégâts acceptés,
– importance de la structure pour la gestion de catastrophes résultant d’un sinistre exceptionnel,
– investissement consenti pour réduire les risques,
– possibilités de surveillance, de maintenance et de remise en état avec estimation de l’investissement né-
cessaire.
7.1.2.4 Pour assurer la sécurité structurale et l’aptitude au service, on accordera une attention particulière aux impéra-
tifs suivants:
– prise en compte d’imprécisions possibles lors de la détermination des propriétés du massif, des actions, de
la modélisation de la structure ainsi que lors de la détermination des effets des actions,
– prise de mesures d’assurance-qualité durant l’élaboration du projet, l’exécution et l’exploitation.
7.1.2.5 Maintenir la durabilité sur toute la durée d’utilisation prévue exige en particulier de prendre en compte les actions
déterminantes, c’est-à-dire:
– d’estimer les dommages possibles à l’ouvrage et à la structure,
– de prendre, dans les phases d’élaboration du projet, d’exécution et d’exploitation, des mesures aptes à
assurer la protection des matériaux et des éléments de construction, une exécution dans les règles de l’art
ainsi qu’une surveillance et une maintenance conformes à la planification.
7.1.3.1 Le concept général implique l’étude diverses variantes structurales tenant compte des conditions locales spé-
cifiques, la démonstration de la faisabilité ainsi qu’une évaluation des possibilités de réalisation respectant les
conditions imposées à l’ouvrage.
7.1.3.2 Le concept général sera élaboré en considérant les principales actions, y compris l’interaction entre le massif
et le soutènement, susceptibles de se manifester durant les travaux ou durant la période d’utilisation prévue.
Les situations de risques potentielles feront l’objet d’une analyse aboutissant à la définition, pour chaque situa-
tion, de mesures aptes à éliminer les risques, à les maîtriser ou à les réduire à un niveau acceptable.
7.1.3.3 Entre autres situations, celles qui apparaissant en phase de travaux ou d’utilisation, peuvent être sources de
risques de type…
– effondrement, effondrement de la surface, écaillage («Bergschlag»), instabilité du front, venue d’eau,
– poussée effective du massif, pression de gonflement, érosion interne, pression hydrostatique, pression de
la glace,
– rupture de conduite,
– écarts par rapport aux valeurs admises pour les propriétés du massif et de la roche,
– écarts par rapport aux valeurs admises pour les actions,
– diminution de la rigidité et perte de résistance à la suite d’absorption d’eau, de décompression ou de dislo-
cation,
– diminution de la résistance causée par des actions chimiques ou physiques, par ex. corrosion,
– diminution de la résistance ultime causée par le feu, une explosion, une collision, une rupture de conduite
ou un séisme,
– écarts par rapport aux valeurs admises pour les résistances ultimes.
7.1.3.4 Pour prévenir ces dangers resp. réduire leur impact, il est possible de prendre, par exemple, les mesures sui-
vantes:
– choix d’un autre tracé,
– choix d’un système structural peu sensible aux risques considérés,
– choix d’un système structural apte à supporter, sans subir de défaillance généralisée, des dégâts localisés
ainsi que la défaillance d’un élément de construction isolé ou de toute une partie de la structure,
– choix d’un système structural à rupture ductile,
– choix d’un concept de soutènement adéquat (principe de libération des contraintes ou de résistance à la
poussée),
– choix de mesures de stabilisation adéquates,
– choix de matériaux adéquats,
– utilisation de méthodes appropriées à l’analyse structurale et au dimensionnement,
– étude minutieuse des détails des éléments de construction, y compris de l’étanchéité et du drainage,
– exécution soignée et conforme aux plans,
– contrôles d’exécution et systèmes d’alarme adéquats (surveillance par mesurage),
– mesures de protection particulières pour les constructions ou installations avoisinantes,
– mesures en cas d’évènements exceptionnels,
– solutions appropriées à la surveillance et la maintenance.
7.1.3.5 Les états d’utilisation prévisibles feront l’objet d’une analyse aboutissant à la définition des mesures à prendre
pour assurer l’aptitude au service.
7.1.3.6 À titre d’exemple, les phénomènes suivants sont susceptibles de porter atteinte à la sécurité structurale resp. à
l’aptitude au service pendant les travaux ou durant la période d’utilisation de l’ouvrage:
– augmentation de la poussée du massif resp. des déformations au fil du temps (par ex. fluage, gonflement,
déplacements),
– évolution des conditions hydrogéologiques du massif.
7.1.3.7 À titre d’exemple, on pourra éviter que l’aptitude au service ne se dégrade à la suite de déplacements inaccep-
tables de la structure porteuse en prenant l’une ou plusieurs des mesures suivantes:
– choix d’un autre tracé,
– choix d’un type d’excavation adéquat,
– choix d’un concept de soutènement et de revêtement adéquat,
– choix d’un concept d’étanchéité et de drainage adéquat,
– modification des propriétés du massif par des mesures de stabilisation appropriées,
– choix d’une structure susceptible d’être renforcée ou modifiée ultérieurement,
– contrôles d’exécution et de surveillance par appareils de mesure.
7.1.3.8 Lorsqu’on appréciera les variantes d’exécution, il conviendra d’accorder une attention particulière à la simplicité
de l’exécution ainsi qu’à son insensibilité aux inévitables imprécisions et possibles erreurs d’exécution. On veil-
lera également à ce que la méthode réalisation puisse être adaptée à d’éventuelles modifications de comporte-
ment du massif, ainsi qu’à des variantes d’exécution et d’utilisation.
7.1.4.3 L’étendue et le contenu de la base du projet dépendront de l’importance de la structure et des risques qui lui
sont liés.
7.2.1 Généralités
7.2.1.1 L’analyse structurale a pour but de mettre en évidence, en fonction des paramètres déterminants, le comporte-
ment de la structure dans les situations de dimensionnement considérées.
7.2.1.2 Les méthodes employées pour réaliser l’analyse structurale s’appuieront sur des pratiques de génie civil recon-
nues et éventuellement validées par des expériences et des applications réelles.
7.2.1.3 L’analyse s’appuiera sur des modèles de structure qui respectent les principes de la mécanique des sols et des
roches tout en cernant au mieux le comportement réel de la structure, tant du point de vue de la résistance que
de celui des déformations.
7.2.1.4 Selon le degré de précision souhaité, le modèle d’analyse choisi pourra varier d’une phase de projet à l’autre
pour assurer une profondeur d’analyse adaptée aux différentes phases.
7.2.1.5 Il peut s’avérer nécessaire d’examiner l’influence des différents paramètres sur les résultats de l’analyse struc-
turale en vue d’identifier ceux qui sont déterminants et qui, par conséquent, exigeront une attention particulière.
Il peut s’agir par exemple de l’épaisseur, de la rigidité ou de la résistance d’une couche de roche.
7.2.1.6 Les dangers émanant du massif et susceptibles de porter atteinte à la sécurité structurale et à l’aptitude au
service feront l’objet d’une évaluation.
7.2.1.8 Les bases et les résultats de l’analyse structurale figureront dans les calculs statiques et dans le rapport tech-
nique. Les situations, les hypothèses et les modèles d’analyse ainsi que les vérifications de la sécurité structu-
rale et de l’aptitude au service y seront clairement décrits.
7.2.1.9 En cas de modifications du concept de la structure, du procédé de construction ou des contraintes externes à
l’ouvrage, il conviendra de revoir les bases et les hypothèses de l’analyse structurale. Les conséquences de
ces modifications sur le comportement de la structure seront évaluées et mentionnées dans la base du projet
et, le cas échéant, dans la convention d’utilisation.
7.2.2.1 La valeur caractéristique d’une grandeur géométrique ou géotechnique correspond à sa valeur qui est repré-
sentative du modèle de structure choisi et de la situation de projet considérée.
7.2.2.2 La valeur caractéristique des grandeurs géométriques et géotechniques utilisées pour décrire le modèle du
massif selon le chiffre 7.2.5.2, y compris le niveau des eaux du massif resp. la pression hydrostatique, sera
déterminée conformément à la norme SIA 267.
7.2.3.2 Les actions du massif seront déterminées sur la base de valeurs caractéristiques établies par des méthodes
reconnues tirées de la mécanique des sols et des roches. Pour les travaux souterrains, la détermination se fait
en fonction des situations de projet reconnues comme déterminantes par le concept général (chiffre 7.3.2).
7.2.3.3 L’intensité, la direction et la répartition des actions du massif dépendent aussi bien de la situation géologique et
hydrogéologique que de l’interaction entre le massif et le soutènement. Ces interdépendances seront prises en
compte dans l’analyse structurale.
7.2.3.4 Les actions de l’eau peuvent s’exercer comme pression hydrostatique, force d’écoulement, pression interstitielle
ou force capillaire (pression interstitielle négative).
7.2.3.5 On minimisera les incertitudes affectant la détermination des valeurs des actions du massif en y intégrant des
valeurs confirmées par les expériences faites sur des ouvrages comparables.
7.2.3.6 Pour les ouvrages réalisés en terrain meuble, on déterminera les valeurs caractéristiques des actions en tenant
compte de la rigidité du soutènement, de la reconsolidation du sol et de l’aptitude des sols meubles à redistribuer
les contraintes.
7.2.3.7 Pour les ouvrages proches de la surface du terrain, la charge du revêtement en calotte correspondra à la charge
totale de couverture. On considère comme proches de la surface du terrain les ouvrages pour lesquels le rapport
entre la couverture et la largeur de la section d’excavation est inférieur à une valeur comprise entre 1,5 et 2.
7.2.3.8 Pour les ouvrages ayant une faible couverture de roche fortement déconsolidée ou présentant une faible rigidité,
on déterminera les valeurs caractéristiques de la charge du revêtement en calotte comme de la même manière
que pour les structures en terrain meuble.
7.2.3.9 Les actions dues à de futurs projets bien définis et susceptibles d’influer sur la structure prévue, comme par ex.
les actions de constructions situées au-dessus d’un tunnel proche de la surface du terrain, seront fixées au cas
par cas.
7.2.4.2 On déterminera la valeur caractéristique de la résistance du massif comme une valeur probable prudente con-
formément à la norme SIA 267, soit par une méthode de calcul reconnue utilisant un modèle représentatif du
massif, soit sur la base d’essais, de valeurs d’expérience ou d’une rétroanalyse. Le degré de fiabilité de cette
détermination sera vérifié et pris en compte.
7.2.4.3 Pour les analyses structurales tenant compte de la résistance du massif, il conviendra de vérifier que les valeurs
admises pour cette résistance sont compatibles avec le déplacement du massif resp. avec le déplacement et
la déformation du soutènement pour l’état limite considéré. Si cette condition n’est pas remplie, la valeur de la
résistance du massif sera réduite en conséquence ou soumise à un calcul de déformation.
7.2.5.1 Le modèle de la structure comprend l’ensemble du système structural, c’est-à-dire le massif encaissant, le
soutènement, le revêtement ainsi que les éléments mis en place pour consolider le massif. Il réunit, dans le but
d’analyser la structure, les actions, les données géométriques et les propriétés des matériaux, de la roche et
du massif. Le modèle de la structure doit permettre de prévoir le comportement statique de la structure dans
les situations de projet considérées.
7.2.5.2 Le modèle du massif fait partie du modèle de la structure. Conformément à la norme SIA 199, il englobe de
manière idéalisée:
– la structure géologique du massif divisée en domaines homogènes, en précisant les particularités rencon-
trées telles que stratification, fracturation, schistosité, anisotropie, etc.,
– les propriétés du massif et de la roche propres à ces domaines homogènes.
7.2.5.3 Suivant la situation de projet, il peut s’avérer que des modèles de massif et de structure différents soient déter-
minants pour l’analyse structurale.
7.2.5.4 L’interaction entre le soutènement/revêtement et le massif sera reflétée par le choix d’un modèle adéquat. Il
sera par exemple nécessaire de tenir compte de l’étanchéité en réduisant ou en supprimant la transmission des
efforts tranchants entre le soutènement et le revêtement.
7.2.5.5 Dans l’analyse structurale, il est possible d’idéaliser le comportement de la structure par des modèles simplifiés,
par ex.:
– en remplaçant un comportement complexe de déformation par des lois de déformation simples,
– en remplaçant des phénomènes complexes de rupture par des mécanismes de rupture simples,
– en tenant compte des variations, dans le temps et suivant les états de contrainte, des propriétés des maté-
riaux, de la roche et du massif par un choix judicieux des valeurs représentatives,
– en simplifiant une structure tridimensionnelle par un modèle plan.
7.2.6.1 Le modèle d’analyse choisi doit être en mesure de représenter de manière suffisamment fidèle le comportement
de la structure dans l’état limite considéré.
7.2.6.2 Si l’on utilise des modèles d’analyse simplifiés, il conviendra de veiller à ce que le résultat de l’analyse penche
du côté de la sécurité en choisissant un modèle qui tiendra compte des imprécisions de l’analyse.
7.2.6.3 Pour l’analyse de structures tridimensionnelles au moyen de modèles plan, on tiendra compte des simplifica-
tions des actions ainsi que de l’influence de la redistribution des contraintes dans l’espace. L’analyse s’intéres-
sera en particulier aux redistributions de contraintes dues à des situations transitoires durant la construction
(excavation de la calotte, excavation ultérieure en gradins, etc.).
7.2.6.4 Dans des cas particuliers, la méthode calcul peut consister à établir une relation empirique directe entre des
résultats d’essais ou de mesures et les critères de calcul, par exemple au moyen de la méthode convergence–
confinement qui permet d’analyser la pression de gonflement et la poussée effective du massif. Un rapport
évident doit exister avec les conditions de la situation de projet considérée.
7.2.6.5 Le choix du modèle d’analyse dépendra de la situation de projet considérée et de l’état limite étudié. À titre
d’exemples, les modèles d’analyse suivants entrent en ligne de compte:
– modèle de blocs reposant sur la théorie du silo servant à l’analyse de la charge du revêtement en calotte
dans les constructions souterraines situées en terrain meuble ou dans des roches déconsolidées,
– modèles d’éléments disloqués servant à l’analyse de la charge de dislocation dans des roches stratifiées ou
fissurées,
– modèle élastique de barres encastrées servant à l’analyse des effets sur le soutènement d’ouvrages sou-
terrains proches de la surface en terrain meuble ou en roche déconsolidée (méthode du module de réaction),
– méthode numérique servant à l’analyse de la poussée effective du massif, de la charge de dislocation, des
déformations du massif resp. de la structure ainsi que des effets de la cavité excavée sur les constructions
voisines,
– méthode empirique convergence–confinement servant à l’analyse de la poussée effective du massif et de
la pression de gonflement.
7.3 Dimensionnement
7.3.1 Généralités
7.3.1.1 Le dimensionnement a pour but de déterminer les dimensions et les détails de construction de la structure, le
type et les propriétés des matériaux ainsi que les mesures à prendre pour garantir la conformité de la structure
avec les exigences du projet.
7.3.1.2 Le dimensionnement doit garantir que les constructions et les installations voisines ne subiront, à la suite des
travaux, aucune atteinte ou aucun dommage qui n’aurait fait l’objet d’une entente préalable.
7.3.1.5 Si les conditions d’application de la méthode observationnelle sont respectées, il est permis d’abaisser, dans la
limite du raisonnable, les standards de sécurité prévus par la présente norme et d’accepter des risques géo-
techniques.
7.3.1.6 Contrairement aux dispositions de la norme SIA 262, on ne diminuera pas, en présence d’actions permanentes,
le facteur 𝜂𝑡 (facteur de correction pour les résistances du béton pour la prise en compte de la durée de l’action
et de l’âge du béton) employé pour les constructions souterraines.
7.3.2.1 Les situations de projet prises en considération doivent inclure l’ensemble des cas prévisibles qui sont suscep-
tibles de se présenter pendant les travaux et la durée d’utilisation de l’ouvrage.
7.3.2.2 Parmi les situations de projet, on distinguera les situations transitoires, durables ou accidentelles:
– les situations transitoires correspondent généralement à des étapes de travaux,
– les situations durables correspondent généralement à l’état d’utilisation,
– les situations accidentelles se rapportent à des évènements exceptionnels.
7.3.2.3 On examinera si les étapes de travaux d’une durée dépassant plusieurs mois doivent être considérées comme
des situations de dimensionnement durables au sens de la norme SIA 260.
7.3.3.1 La stabilité de la cavité excavée dépend étroitement des propriétés du massif encaissant et varie dans le temps.
7.3.3.2 Conformément aux données de la base du projet, on vérifiera que la stabilité de la cavité excavée, y compris
celle du front de taille, est garantie pour chaque phase d’avancement (à section pleine ou partielle). On fixera
les mesures de soutènement et de consolidation à prendre en fonction des situations de risque et de projet
déterminantes.
7.3.3.3 Si des incertitudes demeurent dans les bases des situations de projet, il faut revoir les mesures prises pour
assurer la stabilité de la cavité au moyen de la méthode observationnelle. Les grandeurs pilotes s’appuyant sur
des calculs ou sur l’expérience, généralement les déformations et les déplacements de la cavité et de son
environnement, forment la base à partir de laquelle seront fixés les seuils d’alerte et d’alarme. Les mesures
prévues ainsi que les valeurs limites déclenchant une intervention et une alarme figureront dans le plan de
contrôle et, le cas échéant, dans le plan de surveillance.
en s’appuyant sur des mesures de construction ou des types de soutènement adéquats resp. des mesures
organisationnelles en proportion des risques. Dans ces cas, l’emploi de la méthode observationnelle sera exclu.
7.3.4.1 Les situations de projet durables doivent inclure l’ensemble des données et conditions physiques prévisibles
(menaces, états critiques d’utilisation) qui sont susceptibles de jouer un rôle dans la phase d’utilisation de l’ou-
vrage.
7.3.4.2 Pour des situations de projet durables, on peut envisager de prendre les mesures de soutènement et de stabi-
lisation nécessaires pour assurer la sécurité structurale et l’aptitude au service durant une étape de travaux
donnée à condition que leur contribution à la capacité portante de la structure soit maintenue pour toute la durée
d’utilisation.
7.3.5.1 Les situations de projet accidentelles seront généralement maîtrisées en choisissant soigneusement le modèle
du massif dans le cadre d’un dimensionnement aux états limites et non en renforçant les facteurs de sécurité
relatifs au massif.
7.3.5.2 Il est possible de maîtriser des situations de projet accidentelles au moyen de constructions ou de types de
soutènement adéquats. Il sera tenu compte des expériences faites avec d’autres ouvrages souterrains dans
des situations de projet comparables.
7.3.6.1 Le dimensionnement aux états limites doit fournir la preuve que, dans des situations de projet déterminantes,
les états limites de sécurité structurale et de service ne sont pas dépassés durant la période référence consi-
dérée.
7.3.6.2 La vérification de la sécurité structurale tiendra compte du fait que la résistance de certains éléments, comme
une voûte en béton projeté ou une partie du massif, est susceptible d’être épuisée avant celle de la structure
prise dans son ensemble.
7.3.6.3 Les soutènements se rapportant aux diverses conditions de massif et aux diverses situations de projet sont
décrits par types de soutènement. La capacité portante resp. le comportement des différents types de soutène-
ment seront déterminés dans le cadre de l’analyse structurale en tenant compte des influences déterminantes.
Les résultats seront évalués et dûment consignés.
7.3.6.4 La vérification de l’aptitude au service se rapporte généralement aux états limites de la période d’utilisation. Ces
états limites concernent:
– le bon fonctionnement de l’ouvrage et de son équipement,
– le confort des utilisateurs de l’ouvrage,
– l’aspect de l’ouvrage.
Quelques critères applicables à la vérification de l’aptitude au service figurent dans la norme SIA 260.
7.3.6.5 Pour un dimensionnement aux états limites, on fournira les vérifications relatives à la sécurité structurale et de
l’aptitude au service conformément aux prescriptions des normes SIA 260 à SIA 267. Les données concernant
la sécurité seront appliquées par analogie.
7.3.7.1 Il est possible de renoncer aux vérifications de la sécurité structurale et de l’aptitude au service selon le chiffre
7.3.6 si les exigences correspondantes peuvent être satisfaites avec suffisamment de fiabilité par des mesures
de construction ou des méthodes d’exécution éprouvées.
7.3.7.2 Il est souvent plus pertinent de maîtriser certaines actions du massif, telles que la pression de fluage, une
consolidation ou des tassements dus à un rabattement du niveau des eaux du massif, par des mesures de
construction adéquates ou par la suppression de l’action que par un dimensionnement aux états limites. La
démarche adoptée sera décrite dans la base du projet.
7.3.7.3 Pour prévenir tout dépassement des états limites de sécurité structurale et de service dans les phases de réa-
lisation et d’utilisation, il est possible de prendre, isolément ou simultanément, diverses mesures de construction
ou d’exécution ayant fait leurs preuves. Il peut s’agir:
– de types de soutènement adéquats,
– de mesures de stabilisation auxiliaires (ancrage du front par tirants longs, drainages, jetting, etc.),
– de matériaux appropriés,
– de procédés de construction adéquats,
– de détails de construction éprouvés.
7.3.7.4 Il est nécessaire d’apprécier l’efficacité de telles mesures en s’appuyant sur des expériences fiables, faites dans
des conditions comparables et applicables au cas particulier. Ces mesures devront générer un degré de fiabilité
qui soit comparable à celui procuré par un dimensionnement aux états limites.
7.3.7.5 Le choix du type de soutènement à prévoir a généralement lieu in situ, en fonction de l’appréciation du compor-
tement du massif, des propriétés de la roche et des conditions hydrogéologiques.
7.3.8.1 Certains éléments de construction sont susceptibles d’être dimensionnés sur la base d’essais sur modèles,
d’essais de chargement ou de rétroanalyses.
7.3.8.2 Il conviendra de tenir compte des dispositions correspondantes des normes SIA 260 à SIA 267 si le dimension-
nement d’un élément de structure repose partiellement ou exclusivement sur des essais.
7.3.8.3 Les essais destinés à déterminer la résistance de tirants en terrain meuble et en rocher seront exécutés con-
formément à la norme SIA 267/1. On tiendra compte des différences de nature et de comportement du massif
entre le lieu des essais et celui de l’utilisation des tirants. Il en sera de même pour le facteur temps dans le cas
d’essais de courte durée sur des tirants présentant une tendance marquée au fluage.
7.4.1 Incendie
7.4.1.1 Le revêtement sera choisi de manière à éviter que les dommages causés par le feu ne puissent provoquer:
– une défaillance de la structure et d’importants dégâts subséquents,
– un déficit permanent de l’aptitude au service du tunnel.
7.4.1.2 Sur la base des expériences faites à ce jour, il est possible d’admettre qu’une défaillance de la structure peut
être évitée sans autre précaution particulière qu’un revêtement étroitement solidaire du massif et qu’une cou-
verture suffisante de la voûte.
7.4.1.3 Des mesures particulières peuvent s’avérer nécessaires dans les cas suivants:
– constructions et installations situées en dessus d’un tunnel construit à ciel ouvert,
– constructions et installations situées en dessus d’un tunnel creusé dans un massif instable,
– tunnel situé dans la nappe (sol meuble fortement perméable).
7.4.1.4 Pour les tunnels situés en dessous du niveau des eaux souterraines, on tiendra compte des effets éventuels
sur l’étanchéité.
7.4.1.5 On préviendra toute propagation progressive des dommages en optant pour une conception des éléments de
construction adaptée.
7.4.1.6 On accordera une attention particulière aux éléments de construction jouant un rôle dans le sauvetage de per-
sonnes (autosauvetage ou par les services d’intervention) ou dans le fonctionnement de la ventilation en cas
d’incendie.
7.4.1.7 Il est possible d’améliorer la résistance au feu en appliquant une ou plusieurs des mesures suivantes:
– augmentation de l’épaisseur d’enrobage des armatures,
– choix d’un béton plus résistant,
– ajout de fibres polypropylène au béton,
– mesures de protection feu passive (couches de protection),
– mesures de protection feu active (par ex. sprinklers, diffuseurs de brouillard d’eau).
7.4.1.8 La résistance au feu exigée fera l’objet de vérifications. Les résultats obtenus serviront de base à la planification
de la sécurité et figureront dans le rapport de sécurité.
7.4.2 Explosion
7.4.3 Séismes
7.4.3.1 En règle générale, il n’est pas demandé de fournir de vérifications de résistance aux séismes pour les tunnels
exécutés en souterrain. Les tunnels disposant d’un mauvais lit de pose ou dont le terrain de fondation présente
des disparités importantes en matière de rigidité, constituent toutefois une exception. Cela peut être notamment
le cas lorsqu’on est en présence…
– de tunnels situés en terrain meuble,
– de tunnels à faible couverture,
– de tronçons traversant des zones de faille ou de cisaillement,
– d’une zone de transition terrain meuble–rocher ou de passage d’une construction en souterrain à une cons-
truction à ciel ouvert.
7.4.3.2 Les actions sismiques sont traitées dans les normes SIA 261, SIA 267 et SIA 269/8.
7.5 Corrosion
Voir les normes SIA 197/1 et SIA 197/2.
7.6.1 Voussoirs
7.6.1.1 Les types de voussoirs utilisés dans les tunnels sont les suivants:
– voussoirs de soutènement et de revêtement (revêtement simple coque),
– voussoirs de soutènement (revêtement double coque),
– voussoirs de radier (protection de la surface excavée, radier pouvant être chargé sans attendre).
Il est possible de combiner un système simple coque en radier avec un système double coque en voûte.
7.6.1.2 L’élaboration des projets de voussoirs est régie par les normes SIA 260 à SIA 263. Conformément aux chiffres
7.1 à 7.5, on déterminera les actions en fonction de l’usage prévu. On tiendra compte en outre des actions dues
à la fabrication, au stockage, au transport, au déplacement et à l’avancement.
7.6.1.4 Avant la mise en fabrication des voussoirs, l’entrepreneur fournira des indications concernant les forces exer-
cées par le dispositif d’avancement et les actions s’exerçant effectivement pendant la fabrication, le stockage,
le transport et la mise en place de ceux-ci. Le dimensionnement des voussoirs sera vérifié en conséquence et
adapté, si nécessaire.
7.6.1.5 Si le raccordement d’éléments du tunnel, tels que niches, élargissements, galeries transversales, puits, galeries
de liaison, centrales de ventilation, exige ultérieurement l’enlèvement total ou partiel de voussoirs, il faudra
définir et dimensionner les adaptations nécessaires dans le cadre du projet.
7.6.2.1 L’emploi de béton non armé est particulièrement indiqué pour les éléments sollicités principalement à la com-
pression (par ex. revêtements) et non soumis à des sollicitations sismiques ou dynamiques.
7.6.2.3 Si le soutènement ne répond pas aux exigences citées au chiffre 7.6.2.1, il faudra soit le renforcer par des fibres
(voir chiffre 7.6.3), soit le doter d’une armature.
La recommandation SIA 162/6 est valable par analogie pour le béton fibré. On fixera la vérification de la sécurité
structurale et de l’aptitude au service à présenter en fonction de l’élément concerné.
7.6.4 Fixations
7.6.4.1 Les fixations seront choisies sur des critères techniques, tels que mode de fonctionnement, comportement sta-
tique, résistance à la corrosion, mode de rupture ou compatibilité avec d’autres éléments de construction.
7.6.4.2 Les fixations dont la rupture est susceptible de mettre en danger des personnes resp. des usagers (trafic ferro-
viaire ou routier), ou encore de provoquer des dommages importants, sont régies par les normes SIA 179 et
SN EN 1992-4.
Si la méthode observationnelle est appliquée, il faudra tenir compte des prescriptions spécifiques de la norme
SIA 267 relatives à la surveillance.
7.7.2 Selon leur importance, l’ouvrage projeté, le massif adjacent, ainsi que les constructions et installations exis-
tantes feront partie des objets soumis aux contrôles d’exécution et à la surveillance.
7.7.3 Les contrôles d’exécution et la surveillance sont régis par les dispositions de la norme SIA 198 et, par analogie,
de la norme SIA 267.
8 CONSTRUCTION
8.1 Généralités
8.1.1 Le terme de système de tunnel recouvre l’ensemble des ouvrages nécessaires à l’utilisation prévue et aptes à
garantir la sécurité des personnes, de l’environnement et des biens. Le système de tunnel peut comprendre:
– les tunnels proprement dits,
– des liaisons transversales,
– des galeries, des puits et des cavernes,
– des portails et des installations annexes.
8.1.2 Le système de tunnel sera défini en fonction de la longueur du tunnel, du mode et de l’intensité de son utilisation
(type et intensité du trafic).
8.2 Tracé
8.2.1 L’adaptation du tracé aux conditions du massif aura lieu si possible dès les premières phases du projet.
8.2.2 Pour les tunnels de grande longueur, il peut arriver que des questions d’exécution, d’exploitation et de sécurité
influent sur le choix du tracé, telles que:
– l’ouverture de points d’attaque intermédiaires,
– l’emplacement des installations de ventilation.
8.2.3 Le profil en long sera choisi de manière à permettre le drainage par gravité du tunnel vers les portails.
8.2.4 Pour le bon fonctionnement des drainages, on prévoira, si possible, une pente longitudinale d’au moins 5 ‰.
8.2.5 On fixera l’écart à respecter entre deux tunnels parallèles en fonction des conditions géologiques. D’autres
critères peuvent être déterminants pour les cas spéciaux, tels que les embranchements et les zones de portail.
8.2.6 L’écartement entre deux tunnels parallèles sera choisi en fonction des conditions géologiques. Pour les cas
spéciaux, comme les embranchements et les zones de portails, d’autres critères peuvent être déterminants.
8.3.1 Généralités
8.3.1.1 Le profil normal donne une représentation de la section-type du tunnel avec les indications relatives au soutè-
nement, à l’étanchéité, au drainage, au revêtement, à l’aménagement intérieur ainsi qu’aux espaces utiles et
aux équipements.
8.3.1.2 Les points suivants seront pris en considération lors de la détermination du profil normal:
– dimensions du profil théorique nécessaire,
– concept d’étanchéité et de drainage (voir les chiffres 8.6 et 8.7 ainsi que la norme SIA 272),
– soutènement et revêtement nécessaires,
– exigences relatives à la statique et à la construction,
– exigences pratiques d’exécution (par ex. profil circulaire pour avancement au tunnelier).
8.3.1.3 Si plusieurs méthodes d’exécution apparaissent équivalentes tout en présupposant des profils normaux diffé-
rents, il peut être opportun d’élaborer plusieurs projets et de les mettre en soumission.
8.3.2.1 Le profil théorique est constitué des espaces suivants (figure 2 et figure 3):
– espace utile pour le trafic,
– espace utile pour la ventilation,
– espace utile pour la construction.
8.3.2.3 L’espace utile pour la ventilation comprend l’espace prévu pour abriter les installations de ventilation.
L’écart est égal à la différence entre la valeur effective et la valeur théorique correspondante. La position théo-
rique s’appuie sur le calcul de l’axe théorique.
8.3.3.2 En travaux souterrains, les écarts par rapport aux valeurs théoriques se produisent à la suite…
– de déformations du massif et de la structure,
– d’inexactitudes de construction,
– d’écarts par rapport à l’axe théorique.
8.3.3.3 La forme de la structure peut se modifier à la suite de la redistribution des contraintes à l’intérieur du massif. Ce
phénomène dépend des propriétés du massif et de la roche, de la méthode d’avancement et du soutènement.
Il se produit des écarts par rapport aux valeurs théoriques, indépendamment des inexactitudes de construction
et des écarts par rapport à l’axe théorique.
8.3.3.4 On tiendra compte des effets des déformations du massif et de la structure en élargissant la section d’excavation
en conséquence.
8.3.3.5 Par inexactitudes de construction, on entend l’ensemble des écarts se produisant en cours de travaux, tels que
les inexactitudes d’implantation, les écarts de l’avancement par rapport à l’axe théorique, les écarts de forme
du profil d’excavation, les écarts de position et de forme du soutènement et du revêtement.
8.3.3.6 Les écarts par rapport à l’axe théorique sont dus aux inévitables erreurs fortuites de mensuration qui se produi-
sent soit dans le réseau d’implantation de base (en plan et en élévation), soit dans le réseau d’avancement du
tunnel. La longueur de l’avancement y contribue pour beaucoup.
8.3.3.7 L’écart effectif de l’axe d’avancement ne peut être déterminé qu’après percement du tunnel. En cours de tra-
vaux, on pourra s’appuyer sur les contrôles d’implantation déjà effectués. La définition donnée au chiffre 8.3.3.5
s’applique à celui-ci par analogie.
8.3.3.8 Si l’aménagement intérieur débute avant le percement complet du tunnel, l’écart probable maximal de l’axe au
percement sera compensé par des dispositions adéquates (élargissement de la section d’excavation, adapta-
tion de la taille de l’aménagement intérieur, etc.).
8.3.3.9 Les inexactitudes de construction et les écarts par rapport l’axe théorique seront définis au cours de l’élaboration
du projet et en fonction de celui-ci. À cet effet, on tiendra compte des facteurs suivants:
– erreur de mensuration de base (l’erreur au percement sera considérée séparément),
– inexactitude d’implantation,
– erreur maximale garantie du profil d’excavation du tunnel,
– écart maximal garanti de l’axe d’avancement (au tunnelier, au bouclier),
– inexactitude de pose du coffrage resp. déformation du coffrage et/ou décalages observés dans le cas d’un
revêtement simple coque,
– épaisseur du soutènement inexacte.
8.3.3.10 Les constatations suivantes valent pour les vecteurs d’écarts dus aux inexactitudes de construction:
– Ils n’atteignent que rarement leur valeur maximale au même endroit.
– À un moment donné, leur direction a tendance à diverger.
S’il y a lieu de calculer le total des écarts à prendre en compte, on le fera en combinant les écarts individuels
qui sont indépendants les uns des autres d’un point de vue stochastique à l’aide de la loi de Gauss sur la
propagation des incertitudes.
8.3.3.11 En l’absence de données plus précises ou si le calcul du total des écarts s’avère inutile, on prendra comme
tolérances les valeurs indicatives ci-après pour les inexactitudes de construction.
Méthode d’avancement (voir norme SIA 198) Valeurs indicatives en cm (mesurées sur le rayon)
Avancement à l’explosif 10 10
– sans bouclier 10 15
– avec bouclier 20 20
Avancement au bouclier 15 15
8.3.3.12 Les écarts relatifs aux dimensions, à la forme ou à la position théoriques peuvent être pris en compte de la
manière suivante:
– dans la section du tunnel, par élargissement du profil théorique,
– durant les travaux, par l’adaptation du profil sur la base des écarts effectifs (adaptation de la section d’ex-
cavation, adaptation du revêtement, reprofilage),
– à l’achèvement de l’avancement ou après le percement, par la détermination d’un nouvel axe théorique du
tunnel,
– par une combinaison de ces différentes solutions.
8.4.1 Le choix entre une solution à une ou à deux coques dépendra de la nature du terrain encaissant, de la méthode
d’exécution, du niveau d’étanchéité exigé, des nécessités d’exploitation ainsi que de considérations écono-
miques concernant la réalisation et la maintenance. La solution optimale et le type de revêtement seront déter-
minés au cas par cas.
8.4.2 Dans une solution à une coque, le revêtement constitue un complément du soutènement, sauf si l’on utilise des
voussoirs. Le soutènement et le revêtement forment un ensemble solidaire, tant du point de vue statique que
de celui des déformations. La base du projet précisera si la résistance ultime du soutènement peut être entiè-
rement ou partiellement prise en compte lorsqu’on déterminera la résistance du revêtement en phase d’utilisa-
tion.
8.4.3 L’épaisseur du revêtement est dictée par des contraintes d’ordre statique. Son épaisseur minimale dépendra
des exigences pratiques d’exécution.
8.4.4 Dans une solution à deux coques, la solidarité statique entre le soutènement et le revêtement n’est pas garantie,
car ils sont séparés par une couche intermédiaire (par ex. étanchéité ou drainage). Le soutènement n’a géné-
ralement qu’une fonction temporaire. La base du projet précisera dans quelle mesure la résistance ultime du
soutènement peut être prise en compte lorsqu’on déterminera la résistance du revêtement en phase d’utilisa-
tion.
8.4.5 Il est généralement indiqué de choisir une solution à deux coques dans les cas suivants:
– en présence d’eaux du massif agressives nécessitant de protéger l’anneau intérieur en permanence au
moyen d’une couche d’étanchéité,
– en cas d’avancement au tunnelier (tunnelier ou machine à bouclier) et en présence d’efforts extrêmes dus
à une distribution non uniforme de la poussée du massif ou à une pression de gonflement élevée, faisant
que l’anneau en voussoirs n’offre pas à lui seul des réserves suffisantes de résistance,
– en présence d’une pression hydrostatique élevée resp. de fortes venues d’eau, faisant que l’étanchéité né-
cessaire ne peut plus être garantie à long terme avec une solution à une coque.
8.4.6 Le radier doit être en mesure de résister aux actions du trafic (chantier et exploitation) et du massif, ainsi qu’à
celles des eaux du massif et des eaux d’exploitation.
8.4.7 Le radier n’est généralement pas accessible. Face à des actions susceptibles de durer, il doit être à même de
remplir sa fonction sans nécessiter d’entretien.
8.4.8 Face à ce type d’actions, il peut s’avérer nécessaire de mettre en place un radier-voûte ou indiqué de le faire
compte tenu des contraintes de construction et de géométrie en présence.
8.4.9 Si un radier-voûte est nécessaire, on s’intéressera aux exigences d’ordre statique ou constructif garantissant
une bonne transmission des contraintes entre la voûte et le radier. La mise en place de conduites, canaux de
câbles ainsi que d’une éventuelle galerie technique sera subordonnée à ces exigences.
8.4.10 Si une armature est nécessaire, on prendra les mesures de protection qui s’imposent (recouvrement suffisant,
béton étanche, traitement superficiel, etc.) ainsi que celles visant à préserver une éventuelle étanchéité.
8.5.1.1 Le terme de «voie de circulation» n’a pas la même signification en construction ferroviaire qu’en construction
routière.
8.5.1.2 En construction ferroviaire, le terme de «voie de circulation» recouvre l’ensemble du corps de la voie, compre-
nant l’infrastructure et la superstructure.
8.5.1.3 En construction routière, le terme de «voie de circulation» désigne la partie de la route servant au trafic (notion
géométrique). Le terme de «structure de la chaussée» recouvre l’ensemble du corps de la route comprenant la
couche de fondation et la chaussée.
8.5.1.4 D’autres indications concernant la voie de circulation des tunnels ferroviaires ou routiers figurent dans les
normes SIA 197/1 et SIA 197/2.
8.5.2 Banquettes
Voir les indications figurant dans les normes SIA 197/1 et SIA 197/2.
8.5.3.1 Les câbles des différents équipements d’exploitation et de sécurité seront groupés dans des conduites com-
munes. Il s’agit de câbles à haute, basse et très basse tension ainsi que de câbles à fibres optiques.
8.5.3.3 On posera les conduites de câbles, soit dans les banquettes, soit dans une galerie technique ou dans une
galerie séparée.
8.5.3.4 On prévoira assez tôt la place nécessaire au passage de conduites de tiers et à la pose de tubes de réserve.
Voir les indications figurant dans les normes SIA 197/1 et SIA 197/2.
8.6 Étanchéité
8.6.1 Actions
8.6.1.1 On tiendra compte des actions de nature physique émanant des eaux du massif citées ci-dessous:
– Venues d’eau susceptibles d’endommager le revêtement et de produire de la glace dans l’espace de circu-
lation en hiver.
– Gel d’eau emprisonnée pouvant provoquer des dégâts supplémentaires par éclatement.
– Eaux du massif susceptibles d’influer sur le comportement de ce dernier pendant et après la phase des
travaux. Il est impératif de prendre des mesures pour réduire le dépôt de matériaux dans les couches de
drainage lorsqu’on est en présence de sols meubles non cohérents, à grains grossiers ou fins (gravier sa-
bleux, sable, sable fin, silt).
– Eaux du massif pouvant exercer une pression sur le revêtement. La pression hydrostatique dépend du ni-
veau de l’eau dans le massif, niveau qui peut varier dans le temps et dans l’espace. Le revêtement sera
dimensionné pour résister au niveau maximal possible de pression hydrostatique.
8.6.1.2 On tiendra compte des actions de nature chimique émanant des eaux du massif citées ci-dessous:
– Potentiel d’agressivité chimique des eaux du massif (eau douce ou acide) et risques de concrétion à prendre
en compte lors du choix des matériaux. Les phénomènes chimiques peuvent s’accentuer à la faveur de
températures élevées.
– Survenue possible de percolations d’eaux fortement minéralisées (eaux des profondeurs) à travers des
plans de clivage de formations peu perméables.
– Dépôts possibles de minéraux dissous dans les conduites. Les effets combinés de la dissolution et de la
précipitation de minéraux seront pris en compte lors de l’étude des installations de drainage.
8.6.1.3 On tiendra compte des points suivants lors de la fixation des débits déterminants:
– Le débit des venues d’eau du massif peut varier très fortement suivant les conditions géologiques et hydro-
géologiques en présence.
– Le débit des venues d’eau dans la cavité peut être réduit par des dispositions de construction, par exemple:
– soutènement en béton projeté ou mise en place d’un radier-voûte directement sur le massif,
– injections ciblées de consolidation et d’étanchement.
8.6.1.4 La construction du tunnel influe sur le cheminement des eaux de la manière suivante:
– Eaux en provenance de couches aquifères pouvant s’introduire dans des zones sèches du massif à travers
des couches drainantes ou par circulation le long du tunnel.
– Eaux retenues par les dispositifs d’étanchement susceptibles de se répartir sur toute la longueur du tunnel.
Les mesures nécessaires seront prises pour prévenir les effets néfastes de ces circulations (cloisonnements,
captages), en particulier dans les massifs susceptibles de gonfler.
8.6.1.5 Les étanchéités destinées à empêcher les fluides de s’écouler hors du tunnel feront l’objet d’une étude spéci-
fique tenant compte des exigences et des actions spécifiques à l’ouvrage.
8.6.1.6 Voir la norme SIA 272:2009, chapitre 2, à propos de l’élaboration des étanchéités et des drainages outre les
principes qui s’y rapportent.
8.6.2.1 Le tunnel lui-même et les installations annexes seront rendus étanches pour éviter tout dégât dû aux eaux du
massif. Les équipements d’exploitation et de sécurité ainsi que l’exploitation proprement dite ne doivent souffrir
d’aucune égoutture, aspersion d’eau ou formation de glace.
8.6.2.2 Les exigences seront particulièrement sévères dans les zones de portail, où les risques de gel sont plus élevés.
La longueur du tronçon exposé au gel sera fixée en fonction des conditions climatiques locales.
8.6.2.3 Les exigences relatives à l’étanchéité sont définies par classes d’étanchéité conformément à la norme SIA 272.
1 Complètement sec
Des taches d’humidité isolées sont tolérées, des égouttures à l’intrados de l’ouvrage
ne le sont pas.
3 Humide
4 Humide à mouillé
8.6.2.4 Les surfaces d’ouvrages concernées et les classes d’étanchéité correspondantes seront définies et représen-
tées dans les plans (profil en travers, profil en long), fixant ainsi les délimitations et les transitions.
8.6.2.5 Le fait de fixer le degré d’étanchéité à atteindre n’empêchera pas nécessairement la formation éventuelle de
condensats susceptibles de mouiller la surface de l‘ouvrage.
On étudiera la question séparément si des exigences particulières concertantes les conditions climatiques à
l’intérieur de l’ouvrage s’imposent.
8.6.3.1 Le concept d’étanchéité sera défini comme base à l’élaboration des mesures d’étanchéité et de drainage.
8.6.3.2 On fera la distinction entre le concept d’évacuation des eaux, le concept de retenue des eaux et les concepts
partiels que s’y rattachent tels qu’ils figurent au chapitre 2 de la norme SIA 272:2009.
8.6.3.4 Le cas échéant, on prévoira des mesures adéquates pour évacuer les fuites susceptibles de se produire.
8.6.4.2 On distingue entre systèmes d’étanchéité souples et systèmes d’étanchéité rigides. Une description de ces
systèmes figure au chapitre 3 de la norme SIA 272:2009. Elle donne des indications sur la structure de ces
systèmes et sur les exigences relatives aux matériaux de construction, à la conception et à l’exécution de ceux-
ci.
8.6.5.1 Le concept d’évacuation n’impliquera aucune mesure complémentaire à condition qu’il soit prouvé qu’il est pos-
sible d’assurer le drainage et l’épuisement des eaux dans la durée et qu’aucune mise en pression ne pourra en
résulter.
8.6.5.2 Le concept de retenue des eaux rend nécessaire de prévoir des mesures complémentaires:
– un système d’évacuation des fuites,
– des dispositions permettant l’exécution ultérieure d’étanchements compatibles avec le système à titre de
mesure palliative prévue et mise en œuvre dans la construction.
8.6.5.3 Les options de contrôle et d’intervention, les solutions de repli ainsi que les mesures d’entretien seront déjà
fixées dans le projet en fonction des systèmes, voir à ce propos la norme SIA 272.
8.6.5.4 Si l’étanchéité subit des sollicitations mécaniques, comme par exemple, au droit d’éléments en béton armé, de
coffrages frontaux, de joints d’étapes et d’appuis ou dans les tronçons provisoires, il faudra prévoir des mesures
de protection supplémentaires, voire des couches de protection, comme indiqué au chapitre 7 de la norme
SIA 272:2009.
8.7 Drainage
8.7.1 Généralités
8.7.1.1 Les installations de drainage servent au captage et à l’évacuation d’eaux de provenances diverses:
– eaux s’écoulant du massif (eaux du massif),
– fluides provenant de l’espace de circulation (eaux d’exploitation).
8.7.1.2 Le système de drainage des eaux du massif fait partie du concept d’étanchéité (voir chiffre 8.6.3).
8.7.1.3 Les prévisions relatives à l’afflux d’eaux du massif tiendront compte d’éventuelles variations saisonnières (débit,
pression).
8.7.1.5 La capacité d’évacuation des eaux d’exploitation sera fixée de manière à éviter tout reflux dans la conduite
principale. Les cas d’entretien (nettoyage) et de sinistre (incendie) sont généralement déterminants.
8.7.1.6 En ce qui concerne les drainages de tunnels construits à ciel ouvert, de portails de tunnels ainsi que des cen-
trales d’exploitation souterraines, hormis la construction de tunnels en souterrain, voir le chapitre 5 de la norme
SIA 272:2009.
8.7.2 Concrétions
8.7.2.1 Les causes de la formation de concrétions (dépôts solides) et les moyens d’influer sur ce phénomène seront
pris en considération lors de la conception des installations de drainage.
La formation de concrétions dans une installation de drainage dépend largement des propriétés des eaux du
massif et du type de revêtement employé. Elle est due à une modification de l’équilibre entre l’acide carbonique
et la chaux lors de la sortie de l’eau dans le tunnel. Le phénomène dépend du degré de minéralisation, de la
teneur en CO2, de la température, de la pression et du facteur pH.
L’acide carbonique contenu dans les eaux du massif peut s’échapper dans le tunnel par dégazage (équilibrage
partiel des pressions de CO2). Il peut s’ensuivre une précipitation de chaux, qui produit des dépôts solides.
La chaux libre contenue dans le ciment du soutènement ou des coulis d’injection peut être dissoute dans des
eaux de massif douces ou chargées d’acide carbonique. Ce phénomène accentue la précipitation de chaux
dans les installations de drainage.
Le risque potentiel de concrétion dépend du débit prévu de l’eau du massif, de sa composition chimique et de
sa température. Ces éléments feront l’objet d’une estimation par zones. On tiendra compte des échanges chi-
miques possibles entre les eaux du massif et les matériaux utilisés tels que le béton projeté ou les coulis d’in-
jection.
Les résultats de ces estimations serviront de base au dimensionnement des installations de drainage, y compris
la cavité nécessaire au drainage.
Le système de conduites doit être exempt de tout contact avec l’air extérieur jusqu’au raccordement à la con-
duite principale. L’eau y est accumulée à intervalles réguliers au moyen de siphons.
Il faut tenir compte du fait que l’accumulation d’eau crée une légère surpression dans les zones du radier et de
fondation des piédroits et peut ainsi renforcer le contact avec les matériaux à base de ciment.
L’adjonction d’un stabilisateur de la dureté de l’eau influe sur le phénomène de cristallisation lié à la précipitation
et a pour effet qu’une grande part des substances insolubles reste en suspension.
Le dosage du stabilisateur sera vérifié régulièrement en fonction de changements éventuels dans la composition
chimique des eaux du massif.
Le stabilisateur de dureté peut être également utilisé sous forme solide, par exemple pour diminuer la formation
de concrétions dans les couches de drainage.
Les conduites de drainage et les regards de contrôle seront conçus de manière à pouvoir, en fonction du débit
et des risques de concrétion, dévier les eaux du massif vers la conduite principale ou laisser l’écoulement se
poursuivre dans la conduite de drainage.
La formation de concrétions se répercute sur les charges d’entretien et peut provoquer une usure importante
des installations de drainage due à l’intensité des travaux de nettoyage.
8.7.3.1 La couche de drainage (cunette, garniture de drainage, couche de gravier, etc.) doit être en mesure de capter
durablement l’afflux d’eau du massif. Son dimensionnement tiendra compte:
– des actions venant du massif (pression, température),
– des actions dues aux eaux massif (débit, composition chimique, risques de concrétion, risques d’envase-
ment).
8.7.3.2 Les points suivants seront pris en considération dans le choix des détails de construction:
– la couche de drainage n’est généralement pas accessible et ne peut pas être entretenue,
– les actions subies, principalement la formation de concrétions, peuvent se traduire par un rétrécissement de
la surface d’admission et de la section d’écoulement et nuire à long terme au bon fonctionnement de la
couche de drainage.
8.7.3.3 On évitera d’employer du ciment comme liant dans les couches de drainage.
8.7.3.4 Les caractéristiques de la couche et des conduites de drainage seront compatibles, par exemple en ce qui
concerne…
– la taille des grains de la couche de drainage et des orifices d’entrée des conduites (largeur des fentes,
diamètre des perforations),
– la section d’écoulement de la couche de drainage et celle des orifices d’entrée.
8.7.3.5 Les prescriptions ci-dessus seront appliquées par analogie aux autres types de drainage (par ex. aux forages
de drainage et aux pré-étanchements).
8.7.4.1 Les installations d’évacuation de l’eau seront conçues de manière à faciliter leur entretien et à garantir ainsi leur
bon fonctionnement sur l’ensemble de la période d’utilisation.
8.7.4.2 Les installations d’évacuation de l’eau permettront l’emploi d’engins auxiliaires mécanisés (engins de lavage,
etc.). Pour ce faire…
– les conduites auront un diamètre d’au moins 200 mm,
– on évitera les coudes ou les raccordements à forte courbure,
– le tracé des conduites sera aussi rectiligne que possible.
8.7.4.3 Les détails de construction (matériaux, épaisseur de paroi des tubes, lit de pose, etc.) seront choisis de manière
que l’installation supporte durablement les actions probables. À cet effet, on tiendra compte des points suivants:
– actions de nature physique et chimique des eaux du massif et des eaux d’exploitation (par ex. vieillissement
ou température),
– risque de voilement avec des tubes fermés à gros diamètre (mise en pression venant de l’extérieur),
– actions du massif (par ex. pression de gonflement),
– sollicitations durant les travaux (dues par ex. aux irrégularités du lit de pose) et en phase d’exploitation (dues
par ex. au passage d’engins de lavage),
– effets dus à des sinistres (par ex. incendie).
8.7.4.4 Le risque de formation de concrétions (voir chiffre 8.7.2) sera pris en compte. On privilégiera les matériaux
adéquats et les tubes à intrados aussi lisses que possible.
8.7.4.5 On prendra des mesures de protection adéquates au cas où des gaz naturels risqueraient de pénétrer dans le
système de conduites (risque d’explosion).
8.7.5.1 Des installations complémentaires d’évacuation de l’eau, compatibles avec celles du tunnel, sont nécessaires
dans la zone de portail. Elles seront conformes à l’ensemble des exigences d’exécution et d’exploitation dictées
par la situation.
8.7.5.2 L’évacuation hors du tunnel des eaux du massif et des eaux d’exploitation sera conforme aux exigences formu-
lées dans le rapport d’impact sur l’environnement, aux prescriptions de protection des eaux et aux conditions
de restitution à l’exutoire.
8.7.5.3 Le respect des conditions de restitution exige généralement la prise de mesures particulières, telles que:
– l’implantation de regards de contrôle pour le prélèvement d’échantillons et les mesures de débit,
– des possibilités de rétention (par ex. bassins de rétention) pour les eaux d’exploitation (eaux météoriques
exceptées),
– une station d’épuration des eaux d’exploitation.
8.7.5.4 Pour planifier les mesures de retenue, on tiendra compte des points suivants:
– volume de rétention nécessaire, en accord avec le chiffre 8.7.1.5,
– exigences découlant de la protection contre les explosions.
8.8.1 Les aménagements complémentaires destinés à renforcer la sécurité servent à limiter les dangers qui pèsent
sur les usagers lorsque surviennent des sinistres (par ex. lors d’une panne, après un départ d’incendie ou après
un accident).
8.8.2 Le type et la taille de ces aménagements de sécurité dépendront largement du système de tunnel choisi (posi-
tion, longueur et nombre de tubes). Des indications détaillées figurent dans les normes SIA 197/1 et SIA 197/2.
8.9 Portails
8.9.1 Les portails donnent au tunnel son aspect extérieur. Ils doivent répondre à des impératifs d’esthétique, de cons-
truction et de sécurité.
8.9.2 Un soin particulier sera apporté à la position et à l’aspect extérieur des portails. À ce titre, on tiendra compte:
– des conditions géographiques, topographiques et météorologiques,
– des risques naturels (chutes de pierres, neige, eau, etc.),
– des méthodes d’avancement envisageables pour le creusement du tunnel,
– de l’ampleur des terrassements d’approche et de la position du portail exécuté en souterrain,
– des ouvrages contigus (murs de soutènement, locaux d’exploitation, routes, etc.),
– d’une intégration de l’ouvrage respectant le paysage à l’état final.
8.9.3 Pour les tunnels à plusieurs tubes parallèles, on évitera autant que possible toute recirculation de l’air vicié et
des gaz d’échappement en circuit fermé en prenant des mesures qui concerneront la construction ou l’exploi-
tation.
8.10.1 Par ouvrages annexes, on entend les ouvrages complémentaires nécessaires à l’utilisation et à l’exploitation
du tunnel.
En font partie:
– les centrales: centrales de ventilation, centrales destinées aux équipements d’exploitation et de sécurité,
locaux abritant les installations techniques,
– les ouvrages nécessaires à la ventilation du tunnel: galeries et puits de ventilation, y compris les ouvrages
d’amenée et d’évacuation de l’air,
– les ouvrages nécessaires au traitement des eaux,
– les accès routiers et piétonniers à ces ouvrages.
8.10.2 Le type et l’importance des installations annexes dépendront largement du système de tunnel (position, lon-
gueur et nombre de tubes) et de l’utilisation prévue. Des données précises figurent dans les normes SIA 197/1
resp. SIA 197/2.
8.10.3 Pour les cas de sinistre se produisant dans la zone du portail, on prévoira des dispositions constructives, telles
que:
– accès et possibilités de faire demi-tour pour les véhicules des services d’intervention,
– place d’atterrissage pour hélicoptères.
Voir les indications données dans les normes SIA 197/1 et SIA 197/2.
Annexe A (informative)
Publications
Cette annexe mentionne diverses publications qui traitent du même sujet que la présente norme.
[1] Dispositions d’exécution de l’ordonnance sur les chemins de fer (DE-OFC), état au 1er novembre 2020
[2] Ordonnance sur la limitation et l’élimination des déchets (Ordonnance sur les déchets, OLED) du 4 décembre 2015
(état au 1er janvier 2021)
[3] Aide à l’exécution relative à l’OLED, Ordonnance sur la limitation et l’élimination des déchets (ordonnance sue les
déchets, Office fédéral de l’environnement OFEV, 2021
[4] Ordonnance sur la protection contre les accidents majeurs (Ordonnance sur les accidents majeurs, OPAM) du 27
février 1991 (état au 1er août 2019)
[5] Ordonnance relative à l’étude de l’impact sur l’environnement (OEIE) du 19 octobre 1988 (état au 1er octobre 2016)
Source: www.admin.ch
Annexe B (informative)
Index des termes
Organisations représentées dans la commission d’accompagnement des normes de tunnel et du groupe de travail SIA 197
OFROU Office fédéral des routes
OFT Office fédéral des transports
VSS Association suisse des professionnels de la route et des transports
Représentant de
Représentant de
Adoption et validité
La Commission centrale des normes de la SIA a adopté la présente norme prSIA 197 le tt mmmm 202j.’
Elle remplace la norme SIA 197 Projets de tunnel – Bases générales, édition 2004.
Tous les droits de reproduction, même partielle, de copie intégrale ou partielle, d’enregistrement ainsi que de traduction
sont réservés.
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