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01 JUIN 2021
MOHAMED YOUNOUSSI
Sous encadrement de M. FATEM BOUTALEB
1
Sommaire :
Introduction……………………………………………………………………………………….2
Introduction
Le monde a connu vers fin Mars 2020 la propagation du virus COVID 19 ce qui a engendré une
crise économique jamais connu, les frontières ont été fermés dans les premières semaines
presque dans tous les pays, la plupart des pays, dont le Maroc a décidé de se confiner malgré les
conséquences.
Aujourd’hui – plus d’un an après la crise – le Maroc est encore handicapé par les effets de cette
crise et on discute toujours des nouvelles lois alors que la plupart des pays développées ont
passé aux actions.
On est amené à travers cette étude à identifier la situation économique au Maroc avant et après
la crise et les mesures prises par l’Etat (ministère de finance et la banque centrale marocaine
BAM). Dans ce cadre il est favorable de définir certains concepts ;
Politique monétaire : « est un instrument de politique économique qui consiste à fournir les
liquidités nécessaires au bon fonctionnement et à la croissance de l’économie tout en veillant à
la stabilité de la monnaie. » selon : dictionnaire des sciences économiques et sociaux Ed hâtier
Politique budgétaire : « politique économique qui consiste à utiliser le budget de l’Etat pour
atteindre certains objectifs » même source
Banque centrale : pour un pays comme le cas du Maroc ou plusieurs pays comme les pays
d’Europe est une institution généralement indépendante de l’Etat qui veille que la politique
monétaire est bien exécutée, elle peut être nommée « banque des banques »
3
L’objectif principal de cette étude est d’analyser le rôle de l’Etat pour apaiser les effets de la
crise, et on va essayer de répondre à la problématique suivante : l’état marocaine, arrivait-t-il à
gérer économiquement la crise COVID 19 ?
4
Le problème est légèrement remarquable, c’est que le Maroc n’arrivait pas -depuis 1996-
d’atteindre un taux de croissance supérieur à 10% et il s’est stagné en 3% à 4%. Le problème qui
résulte systématiquement un autre problème ; le chômage.
Depuis l’année 2006 , le statut de BANK AL-MAGHRIB définit la stabilité des prix comme objectif
fondamental de la politique monétaire comme prévu dans l’article 6 du statut de la BAM dans
cet article il n’y a pas d’autres missions comme le financement du développement de l’économie
marocaine ni la croissance économique, ni le plein emploi et ça à cause de la nature de la
politique monétaire du Maroc , c’est le courant monétariste qui se base principalement sur la
neutralité de la monnaie dont on parlera dans la partie post-crise .
On connait que la stabilité des prix-selon les rapports de la BAM- représente une condition
cruciale pour un climat plutôt favorable à la croissance et la création des richesses, elle encourage
plus les investisseurs et garde le pouvoir d’achat, mais la question la plus importante est « est ce
que les autorités monétaires sont prêts à sacrifier des milliers de post de travail pour la stabilité
des prix ? »
On est d’accord que pour le long terme la BAM fait de son mieux, mais on ne peut pas négliger
ou sacrifier le court et le moyen terme. Comme disait Keynes : « ce long terme est une mauvaise
référence pour les affaires courantes. À long terme, nous serons tous morts »
En plus il n’est guère difficile de prouver la non coordination entre la politique monétaire menée
par la BAM et la politique financière menée par le gouvernement. Ce qui pose un autre problème,
l’indépendance du BAM du gouvernement, doit-t-il rester 100% ou doit-t-on le réexaminer et le
réguler ?
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Janvier 2021 :
L’allégement des restrictions appliquées pour contrecarrer la propagation du Covid-19 a
permis une atténuation de la contraction de l’activité économique mondiale au troisième
trimestre.
Au niveau des comptes extérieurs, les données à fin novembre font ressortir la poursuite
de la reprise des échanges extérieurs avec une atténuation des baisses à 15,9% pour
les importations et à 8,4% pour les exportations. Dans ce contexte, le déficit commercial
s’est allégé de 49,2 milliards par rapport à la même période de 2019 pour s’établir à
138,8 milliards de dirhams. Le recul des exportations a concerné l’ensemble des
secteurs à l’exception de ceux agricole et agroalimentaire et celui des phosphates et
dérivés. Ainsi, le repli des ventes a été de 10,8% pour le secteur automobile, de 18%
pour celui du textile, et de 30,1% pour celui de l’aéronautique. Pour sa part, la
diminution des importations reflète essentiellement l’allégement de 35,7% de la facture
énergétique, et des reculs de 19,3% des achats de produits finis de consommation et de
16,6% pour les biens d’équipement. Pour les autres principales rubriques du compte
courant, les recettes de voyage se sont chiffrées à 30,8 milliards, en diminution de
57,7%, et les transferts des MRE ont affiché une amélioration de 3,9% à 61,9 milliards.
Quant aux principales opérations financières, le flux d’IDE a connu un repli de 20% à
13,8 milliards et le flux des investissements directs des marocains à l’étranger a baissé
de 54,2% pour s’établir 3,9 milliards. À fin novembre, l’encours des avoirs officiels de
réserve a atteint 291,8 milliards de dirhams, représentant l’équivalent de 7 mois et 4
jours d’importations de biens et services.
10
Sur le volet des finances publiques, les données au titre des onze premiers mois de
2020 font ressortir une accentuation du déficit, hors privatisation, à 59,2 milliards, contre
45 milliards un an auparavant et ce, compte tenu du solde positif de 8,3 milliards du
Fonds spécial de gestion de la pandémie de la Covid-19. En effet, les recettes
ordinaires ont reculé de 6,3% à 217,2 milliards, recouvrant une baisse de 7,6% des
rentrées fiscales et un accroissement de 9,1% de celles non fiscales. En regard, les
dépenses ordinaires se sont accrues de 3,5% à 231,6 milliards, reflétant principalement
des hausses de la masse salariale et des dépenses au titre des autres biens et services.
Le déficit ordinaire s’est établi ainsi à 14,4 milliards, contre un excédent de 8 milliards à
fin novembre 2019. De leur côté, les dépenses d’investissement ont régressé de 4,1% à
55,5 milliards, portant ainsi les dépenses globales à 287,1 milliards, en alourdissement
de 1,9%. Tenant compte de la réduction des dépenses en instance d’un montant de 1,4
milliard, le déficit de caisse hors privatisation s’est établi à 60,6 milliards, au lieu de 53,3
milliards durant la même période en 2019. Ce besoin a été couvert par des ressources
intérieures d’un montant net de 47,2 milliards et par un flux net extérieur positif de 13,4
milliards.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 a augmenté de 7,7% en novembre au lieu de 7,3%
en octobre. Cette évolution traduit notamment une accélération de 9,8% à 10,6% de la
progression des dépôts à vue suite à l’amélioration de 11,2% après 10,6% de ceux des
entreprises non financières privées et de 21% contre une diminution de 13,2% de ceux
du secteur public. De même, les titres des OPCVM monétaires ont vu leur taux
d’accroissement passer de 6,9% en octobre à 7,4% en novembre.
En revanche, la monnaie fiduciaire s’est accrue de 20,6% au lieu de 22,6% et les dépôts
à terme ont accusé un repli de 12,9%, après celui de 12%, avec notamment une
accentuation de la baisse de 11,8% à 17,8% des dépôts des entreprises privées.
Quant au crédit bancaire, sa progression est passée de 4,3% en octobre à 5,2% en
novembre, recouvrant un ralentissement de 4,9% à 4,7% pour celui destiné au secteur
non financier et une hausse de 9% après 0,1% des prêts au secteur financier. Par
secteur institutionnel, la croissance du crédit aux entreprises non financières privées est
revenue de 6,9% à 6% tandis que les concours aux entreprises publiques ont progressé
de 4,4% contre 4% un mois auparavant. Quant au crédit aux ménages, son taux
d’accroissement est passé de 2,3% à 2,7%.
Au niveau sectoriel, le début de la campagne agricole 2020/2021 a été caractérisé par
un déficit pluviométrique atteignant, au 31 décembre 2020, 21,4% par rapport à la
campagne précédente. Pour sa part, le taux de remplissage des barrages à usage
agricole est revenu sur la même période à 35,8%, contre 47,6% un an auparavant.
Toutefois, le début de l’année a connu des précipitations abondantes qui ne
manqueraient pas d’affecter la campagne et les réserves en eau des barrages.
11
Pour ce qui est du besoin de liquidité des banques, il s’est atténué à 83,4 milliards de
dirhams en moyenne hebdomadaire, contre 95,2 milliards en novembre, reflétant
notamment l’amélioration des réserves de changes. Dans ce contexte, les injections de
liquidité par Bank Al-Maghrib ont atteint 97,3 milliards de dirhams, incluant 42,4 milliards
à travers les avances à 7 jours, 19,6 milliards sous forme d’opérations de pension livrée,
29,1 milliards via les prêts garantis et 6,2 milliards au titre des opérations de swap de
change. Dans ces conditions, le taux interbancaire s’est établi à 1,5% en moyenne. Sur
les autres marchés, les taux des bons du Trésor se sont globalement orientés à la
hausse en décembre sur le marché primaire et n’ont pas connu des variations
significatives sur le marché secondaire. Pour les taux de rémunération des dépôts à
terme, ils ont marqué en novembre une baisse de 5 points de base à 2,26% pour ceux à
6 mois et une hausse de 27 points à 2,75% pour ceux à un an. S’agissant des taux
débiteurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques relatifs au
troisième trimestre 2020 laissent indiquer une poursuite de la baisse des taux reflétant
notamment l’effet de la décision du Conseil de la Banque en juin d’abaisser le taux
directeur de 2% à 1,5%.
Ainsi, le taux moyen global est revenu à 4,3%, en recul de 28 points de base par rapport
au trimestre précédent. Par secteur institutionnel, les taux assortissant les prêts aux
entreprises ont connu un recul de 33 points, recouvrant des diminutions de 74 points
pour les crédits aux TPME et de 26 points pour ceux aux grandes entreprises. De même
les taux appliqués aux particuliers ont accusé un repli de 38 points, avec des baisses de
32 points pour les prêts à l’habitat et de 62 points pour les crédits à la consommation.
Au niveau des marchés des actifs, l’indice de référence de la bourse de Casablanca, le
MASI, a enregistré au cours du mois de décembre une hausse mensuelle de 2,7%,
terminant ainsi l’année 2020 sur une contre-performance de 7,3%. Dans ces conditions,
la capitalisation boursière a augmenté de 3%, d’un mois à l’autre, pour atteindre 585
milliards de dirhams et le volume des échanges s’est élevé à 17 milliards de dirhams,
dont 11,3 milliards réalisé sur le marché des blocs. Sur le marché de la dette
souveraine, les émissions de bons du Trésor se sont établies à 9,5 milliards de dirhams
en décembre, après 24,1 milliards en novembre et 12,7 milliards en moyenne mensuelle
durant l’année 2020. Tenant compte des remboursements, d’un montant de 24,3
milliards de dirhams, l’encours des bons du Trésor a atteint 600,7 milliards à fin
décembre, en hausse de 7,8% depuis le début de l’année. Sur le marché des titres de
créances négociables, les levées se sont établies à 2,5 milliards de dirhams contre 3
milliards en octobre et à 3,9 milliards en moyenne durant les dix premiers mois de
l’année. Au niveau du marché obligataire, les émissions ont atteint en novembre 23,3
milliards de dirhams depuis le début de l’année contre 14,6 milliards à la même période
en 2019. Tenant compte des remboursements, l’encours obligataire s’est établi à 147,5
milliards, en hausse de 7,4% depuis le début de l’année. S'agissant de l'inflation, elle a
décéléré, en glissement annuel, de 1,3% en octobre à 0,2% en novembre en lien
essentiellement avec le ralentissement du rythme d’accroissement des prix des produits
alimentaires à prix volatils de 7,8% à 0,8%.
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Février 2021 :
Dans un contexte marqué par la résurgence des contaminations et par des retards dans
les compagnes de vaccination, l’activité économique dans les principales économies
avancées a continué de fléchir au quatrième trimestre 2020.
Dans le BTP, la valeur ajoutée s’est contractée de 12,5% au troisième trimestre, après
un repli de 17,1% au deuxième trimestre. Ce recul se serait poursuivi, les ventes de
ciment ayant connu des régressions de 1,3% au quatrième trimestre et de 12,3% en
janvier 2021 S’agissant de la branche « électricité et eau », sa valeur ajoutée s’est
accrue de 0,7% au troisième trimestre, après un repli de 12,3% au trimestre précédent,
reflétant la reprise graduelle de l’activité économique. Au quatrième trimestre, la
production d’électricité a diminué de 3% contre une hausse de 0,3% un trimestre
auparavant. En regard, la demande nationale s’est améliorée de 2,3%, les importations
de 205,4%, alors que les exportations ont chuté de 32%. Pour les industries extractives,
elles ont marqué une amélioration de leur valeur ajoutée de 4,3% au troisième trimestre
après 7,9% au deuxième trimestre. Cette évolution devrait se confirmer au quatrième
trimestre comme le laisse indiquer l’accroissement de 9,9% de la production marchande
de phosphate.
De son côté, la branche « hôtels et restaurants » est restée en contraction au troisième
trimestre avec un taux de 65,2% moins important qu’un trimestre auparavant et ce, à la
faveur de la reprise partielle du tourisme interne et, dans une moindre mesure, de la
réouverture partielle du trafic aérien et maritime de passagers. Cette contreperformance
se serait maintenue au quatrième trimestre compte tenu de la poursuite des restrictions
notamment celles imposées aux trafic aériens et maritimes de passagers. Les arrivées
de touristes enregistrées durant les mois d’octobre et novembre se sont en effet
contractées en moyen de 83% en glissement annuel, de 94,1% pour les touristes
étrangers et de 61,8% pour l’effectif des MRE. De même, les nuitées recensées dans
les établissements classés se sont repliées de 85%, résultat des reculs de 95,3% pour
les non-résidents et de 56,8% pour les résidents.
Concernant les services de transport, la baisse de leur valeur ajoutée s’est atténuée de
55,7% au deuxième trimestre à 32,8% au troisième en raison de la reprise de l’activité
de certains secteurs. Cette évolution se serait poursuivie au dernier trimestre de l’année,
les données infra-annuelles disponibles indiquant des replis de 77,6%, après 89,1% du
trafic aérien de voyageurs et de 0,3%, après une hausse de 5,8%, de celui maritime de
marchandises hors Tanger-Med.
Sur le marché du travail, les données du HCP pour l’ensemble de l’année 2020 font
ressortir une nette dégradation de la situation, avec une perte globale de 432 mille
emplois par rapport à 2019. La baisse s’est élevée à 273 mille postes dans l’agriculture,
forêt et pêche, 107 mille dans les services, 37 mille dans l’industrie y compris l’artisanat,
et 9 mille dans le BTP. Parallèlement, le taux d’activité a de nouveau reculé, revenant
de 45,8% à 44,8% et le taux de chômage s’est nettement aggravé, passant globalement
de 9,2% à 11,9%, de 12,9% à 15,8% dans les villes et de 3,7% à 5,9% en zones
rurales. Pour les jeunes de 15 à 24 ans en particulier, ce taux a augmenté de 6,3 points
à 31,2% globalement et de 6,1 points à 45,3% dans les villes.
15
Concernant les comptes extérieurs, les échanges commerciaux ont été marqués en
2020 par les répercussions de la crise liée à la pandémie du Covid-19. En effet, et
malgré la reprise enregistrée durant les derniers mois, les données provisoires portant
sur l’ensemble de l’année indiquent une diminution de 11,7% des échanges de biens.
Le recul a été de 14,1% pour les importations, et de 7,5% pour les exportations,
induisant un allégement de 23,1% du déficit commercial à 158,7 milliards de dirhams et
une hausse du taux de couverture de 4,5 points de pourcentage à 62,4%. La baisse des
exportations a été généralisée à l’ensemble des secteurs, à l’exception des ventes des
phosphates et dérivés et des produits agricoles et agro-alimentaires. Ainsi le repli des
ventes a été de 9,3% pour le secteur automobile, de 19,2% pour celui du textile, et de
28,9% pour celui de l’aéronautique. En parallèle, la diminution des importations est
imputable à l’allégement de 34,7% de la facture énergétique et aux reculs de 15,9% des
achats de produits finis de consommation et de 13,6% pour les biens d’équipement.
Pour les autres principales rubriques du compte courant, le solde excédentaire des
services s’est dégradé de 31,2%, suite à la diminution de 53,8% des recettes de voyage
et les transferts des MRE ont affiché une amélioration de 5% à 68 milliards. Quant aux
principales opérations financières, le flux net d’IDE a progressé de 1% à 15,5 milliards
résultat d’un repli plus accentué des cessions par rapport aux recettes, et celui des
investissements directs des marocains à l’étranger a baissé de 53,1% pour s’établir 4,7
milliards. À fin 2020, l’encours des avoirs officiels de réserve a atteint 320,8 milliards de
dirhams, représentant l’équivalent de 7 mois et 25 jours d’importations de biens et
services.
Sur le volet des finances publiques, les données au titre de l’année 2020 font ressortir
un déficit, hors privatisation, de 82,4 milliards, contre 46,9 milliards un an auparavant et
ce, compte tenu du solde positif de 5,3 milliards du Fonds spécial de gestion de la
pandémie de la Covid-19. En effet, les recettes ordinaires ont reculé de 7,6% à 253,1
milliards, recouvrant des baisses de 6,8% des rentrées fiscales et de 12,4% de celles
non fiscales. En regard, les dépenses ordinaires se sont accrues de 2,1% à 255,9
milliards, reflétant principalement des hausses de la masse salariale et des dépenses au
titre des autres biens et services. De leur côté, les dépenses d’investissement ont bondi
de 18,8% à 85,9 milliards, portant ainsi les dépenses globales à 341,8 milliards, en
alourdissement de 5,8%. Tenant compte de la constitution de stock des opérations en
instance d’un montant de 14,7 milliards, le déficit de caisse, hors privatisation, s’est
établi à 67,6 milliards, au lieu de 51,4 milliards à fin 2019. Ce besoin a été couvert par
des ressources intérieures d’un montant net de 24,7 milliards et par un flux net extérieur
positif de 42,9 milliards.
Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 a clôturé l’année avec une croissance de 8,5% au
lieu 3,8% en 2019. Cette évolution reflète des accélérations de 7,1% à 20,1% de la
monnaie fiduciaire et de 4,7% à 10,6% pour les dépôts à vue, avec en particulier des
expansions de 10,2% de ceux détenus par les entreprises non financières privées et de
9,9% de ceux des ménages, après des hausses de 4,5% et de 4,9% respectivement
une année auparavant.
16
De même, après avoir connu une baisse de 3,4% en 2019, les titres des OPCVM
monétaires se sont renforcés de 19,4%. En revanche, les dépôts à terme ont accusé un
repli de 9,6% plus accentué que celui de 7% observé en 2019, traduisant des
contractions de 15,2% après celle de 11,4% de ceux des entreprises privées et de
7,3%, contre une augmentation de 1,8%, de ceux des ménages.
Quant au crédit bancaire, sa progression a décéléré de 5,3% à 4,5%, recouvrant un
ralentissement de 5,5% à 3,9% de l’accroissement du crédit destiné au secteur non
financier et une accélération de 4,4% à 7,8% de la hausse des prêts au secteur
financier. Par secteur institutionnel, la croissance des crédits est revenue de 7,2% à
4,7% pour les prêts aux entreprises non financières privées et de 3,9% à 2,1% pour
ceux aux ménages. Quant aux concours aux entreprises publiques, ils ont marqué une
baisse de 0,5%, après celle de 0,8% un an auparavant.
Pour ce qui est du besoin de liquidité des banques, il s’est atténué en janvier 2021 à 66
milliards de dirhams en moyenne hebdomadaire contre 83,4 milliards en décembre
2020, reflétant notamment l’amélioration des réserves de change de Bank Al-Maghrib.
Dans ce contexte, les injections de liquidité de la Banque ont atteint 78,9 milliards,
incluant 33,6 milliards à travers les avances à 7 jours, 15,4 milliards sous forme
d’opérations de pension livrée, 25,3 milliards pour les prêts garantis et 4,6 milliards de
dirhams au titre des opérations de swap de change. Dans ces conditions, le taux
interbancaire s’est établi à 1,50% en moyenne.
Sur les autres marchés, les taux des bons du Trésor se sont globalement orientés à la
baisse en janvier aussi bien sur le compartiment primaire que secondaire. Pour les taux
de rémunération des dépôts à terme, ils ont marqué en décembre des hausses de 25
points de base à 2,51% pour ceux à 6 mois et de 5 points à 2,80% pour ceux à un an.
S’agissant des taux débiteurs, les résultats de l’enquête de Bank Al Maghrib auprès des
banques relatifs au troisième trimestre 2020 laissent indiquer la poursuite de la baisse
des taux reflétant notamment l’effet de la décision du Conseil de la Banque en juin
d’abaisser le taux directeur de 2% à 1,5%. Ainsi, le taux moyen global est revenu à
4,30% en recul de 28 points de base par rapport au trimestre précédent. Par secteur
institutionnel, les taux assortissant les prêts aux entreprises ont connu un recul de 33
points, recouvrant des diminutions de 74 points pour les crédits aux TPME et de 26
points pour ceux aux grandes entreprises. De même les taux appliqués aux particuliers
ont accusé un repli de 38 points, avec des baisses de 32 points pour les prêts à l’habitat
et de 62 points pour les crédits à la consommation.
Au niveau des marchés des actifs, après avoir terminé l’année 2020 sur une baisse de
7,3%, l’indice de référence de la bourse de Casablanca, le MASI, s’est apprécié en
janvier 2021 de 3%. Dans ces conditions, la capitalisation boursière a augmenté de
2,8% d’un mois à l’autre pour atteindre 601,1 milliards de dirhams.
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Pour ce qui est du volume mensuel des échanges, il s’est établi à 3,3 milliards de
dirhams, après 17 milliards le mois précédent. Sur le marché de la dette souveraine, les
émissions de bons du Trésor se sont établies à 9,5 milliards de dirhams en décembre
2020, après 24,1 milliards en novembre. Tenant compte des remboursements, d’un
montant de 24,3 milliards de dirhams, l’encours des bons du Trésor a atteint 600,7
milliards à fin décembre, en hausse de 7,8% depuis le début de l’année. Sur le marché
des titres de créances négociables, les levées ont atteint 2,9 milliards de dirhams en
décembre contre 2,5 milliards en novembre. Au niveau du marché obligataire, les
émissions se sont chiffrées à 9,9 milliards de dirhams et tenant compte des
remboursements, l’encours des obligations privées a atteint 155,1 milliards, en hausse
de 13% depuis décembre 2019.
S'agissant de l'inflation, elle a décéléré de 0,2% en novembre à -0,3% en décembre en
lien essentiellement avec la baisse de 4%, après une hausse de 0,8%, des prix des
produits alimentaires à prix volatils. Les prix des carburants et lubrifiants ont connu une
atténuation de leur repli à 12,1% au lieu de 15,3% tandis que les tarifs des produits
réglementés ont évolué au même rythme qu’en novembre, soit 1,9%. Quant à l’inflation
sous-jacente, elle est ressortie à 0,3% après 0,2% un mois auparavant. Sur l’ensemble
de l’année 2020, l’inflation s’est située à 0,7% alors que l’inflation sous-jacente s’est
stabilisée à 0,5%.
Ceci résume donc les tenants principaux de notre banque centrale marocaine, et
maintenant après avoir explicité dans une première partie la politique monétaire, nous
passons de suite aux réactions gouvernementale, c’est-à-dire la politique budgétaire.
Face à ces conséquences, la banque centrale a mobilisé ses moyens principalement
pour aider les TPE et PME et a baissé le taux directeur plus qu’une fois ; selon un
communiqué de presse daté le 16 juin 20. Tenant compte de ces évaluations, le Conseil
a décidé, après la baisse de 25 points de base en mars 2020, de procéder à une
deuxième réduction du taux directeur de 50 points de base, le ramenant à 1,5%, et de
libérer intégralement le compte de réserve au profit des banques. Dans le même sens,
Bank Al-Maghrib a mis en place des dispositions spécifiques pour fournir un appui au
refinancement des banques participatives et aux associations de microcrédit. Ces
nouvelles décisions, conjuguées aux différentes mesures d’assouplissement déjà mises
en œuvre, notamment l’élargissement du collatéral éligible à ses opérations de
refinancement, le renforcement de ses programmes non conventionnels, ainsi que
l’allègement temporaire des règles prudentielles, devraient contribuer, avec celles prises
par le Comité de Veille Economique, à atténuer l’impact de la pandémie et à soutenir la
relance de l’économie et de l’emploi. Au regard de la conjoncture particulière qui prévaut
actuellement, la Banque veillera, plus que par le passé, à la transmission de ses
décisions à l’économie réelle et fera le point régulièrement à ce sujet avec le plus haut
management du système bancaire, mais déjà, elle a affiné le cadre de ses opérations
de refinancement pour favoriser davantage les banques qui déploient le plus d’efforts
dans ce sens.
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Je vous souhaite une bonne fin de lecture, après cette seconde partie mon projet
touchera bientôt à sa fin, j’en profite pour vous remercier à nouveau de votre attention
ainsi que pour votre temps accordé.
La Réponse Sanitaire :
Des actions ont été très rapidement lancées pour minimiser la portée de la chaîne de
contamination de l’épidémie : des « Postes de Commandement Coronavirus » ont été
mis en place aux échelles territoriales appropriées pour assurer la veille et la
coordination avec les services sanitaires de l’identification et de la localisation de
l’épidémie.
Cette initiative a été renforcée par un verrouillage des frontières, une interdiction des
rassemblements, la fermeture des écoles, puis des mesures drastiques incitant à un
confinement volontaire puis obligatoire.
Parallèlement, Sa Majesté le Roi a créé un « Fonds spécial pour la gestion de la
pandémie du coronavirus 19 « Covid 19 ». (10 milliards DH).
Doté initialement de ressources budgétaires puis abondé par des contributions du privé
et du public, le Fonds devait servir à :
1. La « prise en charge des dépenses de mise à niveau du dispositif médical »,
2. Le soutien de l’économie nationale pour faire face au choc,
3. La préservation des emplois et l’atténuation des répercussions sociales de
la pandémie.
Les ressources du fonds affectées au secteur de la santé ont servi essentiellement à
1. L’achat d’équipement médical et hospitalier,
2. L’achat de médicaments et de consommables médicaux,
3. Le renforcement des moyens de fonctionnement du ministère de la Santé.
Ceci fut principalement intégré dans la réaction anticipée depuis la part du
Gouvernement, réaction étant à double détente, à la fois sanitaire et financière.
Néanmoins le Royaume se devait d’être réactif en mettant au point un plan d’actions sur
plusieurs et différents niveaux, ainsi nous retrouverons également des plans
décisionnaires visant ;
19
La Riposte Economique :
En répondant à la crise sanitaire par des mesures de confinement strict dans le cadre
de l’état d’urgence, les autorités ont fait un choix fort et sensé, tant la pandémie a pris
des proportions démesurées à travers le monde. En conséquence, l’économie
marocaine s’est retrouvée partiellement à l’arrêt avec d’importants coûts économiques à
couvrir. L’impact de cette crise peut être catégorisé en trois champs : d’abord du côté de
l’offre, les chaînes de valeurs nationales sont suspendues ou fortement ralenties du fait
de problèmes de trésorerie, du recul de la demande et de la faillite de certaines TPME.
Ensuite, sur le terrain de la demande, comme effet de second ordre, le ralentissement
engendre la perte de certains emplois, notamment dans les services, et donc une perte
de revenus. Cela engendre un recul de la consommation nationale. Enfin, sur le terrain
externe, la suspension des chaînes de valeurs internationales entraîne un recul de la
demande internationale adressée aux produits marocains mais également, sur le plan
financier, un recul des IDE, des transferts courants et des recettes du tourisme, pesant
sur les réserves internationales. Face à cette situation, une récession semble
aujourd’hui inévitable, et les autorités l’ont vraisemblablement compris. A travers la mise
en place du Comité de Veille Economique2 s’exprime alors un souhait de répondre à
cette crise en contenant la brutalité de l’atterrissage de l’économie marocaine.
Dans sa note de conjoncture, publiée le 8 avril 2020, le Haut-Commissariat au Plan
(HCP) présente l’évolution de l’économie marocaine au T1 2020 et les perspectives
pour le T2 2020 dans le cadre du choc COVID-19. Sur le premier trimestre, il est
question d’un possible ralentissement de la croissance du secteur secondaire, qui aurait
crû de 0,5% contre les 1,6% initialement prévus. Aussi, la demande extérieure adressée
au Maroc aurait régressé de 3,5%. Les exportations auraient connu un repli marqué de
22,8% au premier trimestre tandis que les importations auraient reculé de 4,8%.
Concernant la demande intérieure, étant donné les mesures de confinement prises par
les autorités, le HCP observerait une décélération du rythme de croissance de la
consommation des ménages qui s’établirait à 1,2% en variation annuelle. En revanche,
la consommation publique aurait crû de 3,2%, par rapport au premier trimestre 2020,
consolidant les efforts des autorités pour répondre à la crise. Ces évolutions conduisent
l’institut statistique du Royaume à revoir son chiffrage de la croissance. Ainsi l’économie
marocaine aurait crû de 1,1% au T1 2020 et devrait se contracter de -1,8% au T2 2020,
contre 1,8% et 2,1% prévus initialement. Du côté de Bank Al Maghrib, les derniers
chiffres présentés à l’issue de son conseil du 17 mars 2020 font état d’une croissance
du PIB de 2,3% pour 2020. Cette prévision, ne tenant pas compte de la progression de
la pandémie au Maroc, sera sans doute revue à la baisse.
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B. Soutien à l’Offre
• Pour assurer la continuité de la production et sauvegarder les emplois, la CNSS a
acté un report du paiement des cotisations sociales employeurs pour les mois de
mars au mois de juin sans pénalité.
• Sous l’égide du GPBM et de Bank Al Maghrib (BAM), un moratoire sur les
crédits bancaires a été mis en place jusqu’au 30 juin 2020, sans pénalités.
21
dans le monde, l’Etat marocain s’est organisé pour faire face au fléau du COVID-19,
aussi bien en venant au chevet des citoyens atteints par le virus et en prenant les
mesures pour en épargner les autres, que pour préparer le climat serein nécessaire à la
conduite des actions sanitaires. Ce deuxième objectif impose de protéger l’ordre public
contre toute atteinte. La stratégie marocaine de maintien de l’ordre public dans ces
temps de crise pandémique s’est appuyée sur deux socles : La capitalisation sur les
atouts structurels de sa politique en matière d’ordre public d’une part et, d'autre part, sa
capacité organisationnelle en termes de gestion de crise.
Il existe, historiquement, au Maroc une tradition de forte adhésion à l’ordre public, qui
dans le langage commun est opposé à la situation de ‘’Siba’’. Dans un lexique plus
religieux, l’ordre public est opposé au chaos ‘’Fitna’’. Plusieurs adages populaires dont
celui très connu préférant une gouvernance injuste à une situation d’anarchie et de
chaos, illustrent cette tendance du Marocain à préférer l’ordre et la stabilité au désordre
et à la confusion. Cet atout historique a également eu un grand impact sur le maintien
de l’ordre public face à la pandémie actuelle.
Le caractère imprévisible, brutal et sans précédent du virus Covid 19 a laissé la
Communauté internationale désarmée et indécise sur l’approche à adopter pour y faire
face. Devant la propagation du virus et au vu des ajustements apportés par les
gouvernements dont les pays sont sévèrement affectés, le Maroc a adopté dès le début
de la pandémie une approche préventive pour limiter au maximum le nombre des
victimes. Ainsi deux jours après l’enregistrement du premier cas, la décision a été prise
de fermer les frontières. Dans la foulée, le Maroc a appelé à une Conférence de Haut
Niveau sous l’égide de l’OMS sur “la diplomatie, la sécurité sanitaire et la
préparation aux situations d’urgence”. Cette initiative a été coparrainée par le
Rwanda et la Banque mondiale. Par ailleurs dans le cadre de sa coopération avec ladite
Organisation, le Maroc avait tenu à inclure dès 2014 dans sa stratégie de coopération
2017-2021, un volet dédié justement à la mise à niveau de ses capacités en matière de
surveillance épidémiologique, et de préparation et de riposte aux urgences de santé
publique. Cette mise à niveau a permis de mieux préparer le Maroc au choc de Covid
19.
Pour parer à toute éventualité, le Maroc a entrepris des démarches dès le mois de
février pour bénéficier de l’expérience des pays qui ont pu gérer avec succès le virus et
pour identifier des fournisseurs potentiels d'équipements et de médicaments. C’est ainsi
qu’après avoir sécurisé un stock suffisant de Chloroquine, le Maroc a entrepris des
démarches auprès de la Chine, de la Corée du Sud et de la Turquie pour sécuriser
l’acheminement au Royaume de l’équipement indispensable pour faire face à la
première étape du développement de la pandémie, en attendant la mise en place de
l’infrastructure nécessaire à sa fabrication sur place.
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Cet exercice de coopération internationale sur des bases aussi bilatérales que
multilatérales répond aux vœux du système onusien et notamment de l’OMS pour
promouvoir une réaction collective et solidaire de la Communauté internationale à ce
fléau (Belghiti Alaoui, 2020). Sur le plan humain, le Maroc s’est attaché à faciliter le
rapatriement des ressortissants étrangers se trouvant sur son territoire lors de la prise
de décision concernant la fermeture des frontières marocaines et à soutenir et secourir
ceux des Marocains qui n’ont pas pu retourner à temps au pays. Vis-à-vis de la
première catégorie, des facilités ont été accordées aux représentations diplomatiques
accréditées à Rabat pour faciliter le rapatriement de leurs ressortissants.
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CONCLUSION :
Tous ces données descriptives indiquent l’intensité de cette crise et les différentes
réactions par notre Gouvernement et la BAM qui ont arrivé à gérer la crise peut
être du côté de la régularisation des banques, choses qui est en faveur de la BAM.
Mais pas du tout dans le coté économique ou sociale ; on a vu pas mal de fois des
décisions frivoles et pas suffisamment étudiés ce qui a causé beaucoup des
insatisfactions auprès du peuple. On ne peut pas dire que le Maroc a bien géré la
crise mais en se comparant avec nos voisins de région on peut être un peu
satisfait.
Ma motivation la plus profonde a part ma passion pour tout c’est qui est macro-
économique et relaté à la politique économique et la littérature économique est
ma volonté de pointer un point très important et qui peut être clé pour que le
Maroc puisse dépasser la majorité de ses problèmes. C’est la non coordination
exacte entre le gouvernement et la banque centrale, oui ! on espérait une banque
centrale indépendante du gouvernement mais ils doivent être à la même page,
par exemple, au lieu de s’endetter, la banque centrale peut le financer bien sûr
dans un cadre régulé pour ne pas engendré un déséquilibre. La BAM peut
également aider à stimuler la demande …
Merci de votre lecture, et n’oubliez pas ; IL NE FAUT PAS ÊTRE LIBERAL PLUS QUE
LES LIBERAUX.