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Ecole des hautes études commerciales

IAS 02 : les stocks


Objectif de la norme :
 Prescrire le traitement comptable applicable aux stocks.
 Elle donne des commentaires pratiques sur la détermination du coût des stocks
et leur comptabilisation ultérieure en charges, y compris toute dépréciation de
leur valeur comptable.
 Elle donne également des commentaires sur les méthodes de détermination des
éléments du coût à imputer à la valeur comptable des stocks.
Définition des stocks :
Les stocks sont définis comme étant des éléments d'actif qui sont:
- Soit détenus pour être vendus dans le cours normal de l’exploitation
- Soit en cours de production en vue d’une telle vente:
- Soit détenus sous forme de matières premières ou fournitures devant être
consommées au cours du processus de production ou de prestation de services.
Distinction entre immobilisations et stocks :
Les stocks se distinguent des immobilisations par le fait qu’ils sont consommés dans le
cours normal de l’exploitation et qu’ils ne sont pas destinés à être utilisés par l’entité
pendant plusieurs périodes.
La distinction entre les immobilisations et stocks ne peut être basée sur la nature des actifs en
question : C’est ainsi par exemple des constructions qui doivent être comptabilisées en tant
que stocks pour les promoteurs immobiliers
Méthodes prescrites par la norme :
1) Cout d’entrée : Le coût des stocks à l’entrée comprend tous les coûts d'acquisition
(dans le cas des matières premières et des marchandises), coûts de transformation
(dans le cas de produits finis ou semi finis) et autres coûts encourus pour amener les
stocks à l'endroit et dans l’état où ils se trouvent.
a) Cout d’acquisition :
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b) Couts de transformation :
Les coûts de transformation des stocks comprennent:
 Les coûts directement liés aux unités produites (telle que la main d'oeuvre directe),
 L'affectation systématique des frais généraux de production (charges indirectes)
fixes et variables, encourus pour transformer les matières premières en produits finis.
Coûts non incorporables
 Les montants anormalement élevés de déchets de fabrication, de frais de main
d'oeuvre ou d'autres coûts de production (qui dépassent les normes du secteur) ;
 Les pertes anormales ou hors exploitation ne constituent pas des coûts incorporables,
telles que les pertes suite à un incendie, un vol ou une inondation.
 L’IAS 2, dans sa version révisée, supprime toute possibilité d’incorporer dans le coût
d’acquisition des stocks les différences de change provenant directement de
l’acquisition récente des stocks facturés dans une monnaie étrangère.
 les coûts de stockage sauf certains cas ou le stockage est nécessaire pour le survit du
produit,
 les frais généraux administratifs
 les frais de commercialisation

Coût d’emprunt
 Conformément aux dispositions de la norme IAS 23, Coûts d’emprunt, les frais
financiers peuvent, sous certaines conditions, être incorporés dans le coût
d’entrée des stocks.
 Le terme « peuvent » ne signifie pas qu’il existe un choix mais indique en fait
qu’il y aura ou non incorporation selon la méthode retenue dans le cadre de la
norme IAS 23.
 Selon le traitement de référence, les coûts d’emprunt sont comptabilisés en
charges de la période au cours de laquelle ils sont engagés ;
 Selon le traitement autorisé, si les conditions d’incorporation sont remplies, les
coûts d’emprunt doivent être incorporés au coût des stocks;
Les conditions d’incorporations des frais financiers sont les suivantes :
 Ces frais doivent être directement attribuables à l’acquisition ou à la
production des stocks;
 Nécessitant une longue période de préparation avant de pouvoir être utilisés
ou vendus.
Cas des paiements différés
La norme IAS 2 précise, à présent, que lorsque les stocks sont acquis à des conditions de
règlement différé, la différence entre le prix d’acquisition correspondant aux termes normaux
de crédit et le montant payé est comptabilisée en charges financières sur la durée du
financement.
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2) Valorisation des stocks à la sortie :


II est nécessaire d'effectuer une distinction entre:
 Éléments identifiables; et
 Éléments fongibles;
En effet, les méthodes d’évaluation des coûts sont différentes selon la nature des biens en
stock
Le coût des stocks d'éléments qui ne sont pas habituellement interchangeables et des biens ou
services produits et affectés à un projet spécifique doit être déterminé en procédant à une
identification spécifique de leurs coûts individuels.

Stocks de biens interchangeables


Les stocks de biens interchangeables doivent être valorisés en appliquant l'une des
deux méthodes suivantes de valorisation du coût:
 Premier entré - Premier sorti (FIFO : First In First Out) : Cette méthode suppose
que les éléments restant en stock à la fin de la période sont ceux le plus récemment
achetés ou produits.
Les sorties de stocks sont valorisées au coût de l’article le plus ancien existant en
stock;
 Coût moyen pondéré (CMP): Le coût de chaque article est déterminé à partir de la
moyenne pondérée des éléments suivants: le coût des éléments analogues à l'ouverture
de la période et le coût de ceux acquis ou produits au cours de la période. Cette
moyenne peut être calculée périodiquement ou à chaque nouvelle livraison ou entrée
en stocks selon la situation particulière de chaque entité.
 La norme IAS 2, dans sa version révisée, n’autorise plus l'utilisation de la méthode du
« Dernier Entré, Premier Sorti » (LIFO : Last In First Out) comme méthode
alternative de détermination du coût des stocks.
Comptabilisation des stocks
La norme IAS 2 ne présente pas une technique de comptabilisation des stocks. Toutefois,
elle prévoit juste que les stocks consommés ou vendus doivent être passés en charges de la
période au cours de laquelle les produits correspondants sont comptabilisés.
3) Évaluation des stocks à la date de clôture
Les stocks doivent être évalués à la clôture de la période au plus faible du coût d'entrée
et de la valeur de réalisation nette.
Si la valeur de réalisation nette est inférieure au coût d'entrée des stocks, une
dépréciation doit être constatée afin de ramener la valeur comptable des stocks à leur
valeur de réalisation nette.
Détermination de la valeur de réalisation nette
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La valeur de réalisation nette est égale au prix de vente estimé réaliser dans le cours
normal de l'exploitation, diminué des coûts estimés d'achèvement et de ceux nécessaires
à la réalisation de la vente.
Les estimations de la valeur réalisable nette s'appuient sur les éléments probants les plus
fiables disponibles à la date de ces estimations.
Dépréciation des matières premières et fournitures
Les matières premières et fournitures destinées à être consommées au cours du processus de
production ne doivent pas être dépréciées si les produits finis auxquels elles sont incorporées
sont vendus à un prix égal ou supérieur à leur coût.
Suivi de la dépréciation
Une évaluation de la valeur de réalisation nette est effectuée à chaque fin de période.
Lorsque les circonstances justifiant l’évaluation des stocks au dessous du coût
n’existent plus, le montant de la dépréciation doit être ajusté ou annulé de sorte que la
nouvelle valeur comptable soit, à nouveau, la valeur la plus faible entre le coût et la
valeur réalisable nette.
Dépréciations et pertes
Le montant de toute dépréciation des stocks à leur valeur de réalisation nette (ou de
toute perte de stocks) doit être comptabilisé en charges de la période au cours de
laquelle elle survient.
Le montant de toute reprise d’une dépréciation des stocks résultant d’une
augmentation de la valeur nette de réalisation doit être comptabilisé comme une
réduction du montant comptabilisé en charges dans la période au cours de laquelle la
reprise intervient.
4) Présentation dans les états financiers :
Bilan État de Résultat
Stock de marchandises coût des marchandises vendues
Information à fournir :
Les états financiers doivent notamment indiquer :
P les méthodes comptables adoptées pour évaluer les stocks ;
P la valeur comptable totale des stocks et la valeur comptable par catégories appropriées
à l’entité ;
P le montant des stocks comptabilisés en charges dans la période ;
P le montant de toute dépréciation des stocks comptabilisée en charges de la période ;
P le montant de toute reprise de dépréciation comptabilisée en réduction de la valeur de
stocks comptabilisés en charges de la période ;
P les circonstances ou événements ayant conduit à la reprise de la dépréciation des
stocks.
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5) Comparaison avec le SCF :

Deuxcritèresdeclassementsontgénéralementretenusdanslecadredelanomenclaturedescomptesde
stocks :
- l’ordre chronologique du cycle de production (approvisionnements, en cours de
production, production stockée, marchandises revendues en l’état).
- la nature de l’actif stocké, qui fait l’objet d’une ventilation au sein de chaque entité selon
ses besoins internes de gestion ;

Au niveau comptable, on retient la distinction entre :


 les marchandises achetées en vue d’êtrerevendues en l’état (compte30),
 les matières premières et fournitures (compte 31) achetées pour être transformés,
 les autres approvisionnements (compte 32), dont les matières consommables (321), les
fournitures consommables (compte 322) et les emballages (compte 326), qui sont les
substancesetobjetsquiconcourentautraitement, à lafabricationouàl’exploitationsans
entrer dans la composition des produits traités ou fabriqués,
 les en cours de production de biens (compte 33),
 les en-cours de production de services (compte 34),
 lesproduitsfabriquésparl’entreprise(compte35)dont:produitsintermédiaires(compte
351),produits finis(compte355), produits résiduels ou matières de récupération(compte
358),
 les stocks provenant d’immobilisations (compte 36) qui comprennent les éléments
démontésourécupérésdesimmobilisationscorporelles(cecompteestdébitéparlecrédit du
compte d’immobilisation concerné),
 les stocks contrôlés par l’entreprise mais non détenus physiquement à la clôture de
l’exercice : stocks en dépôt ou en consignation, stocks en cours de route (compte 37).

Le choix de la méthode de suivi en comptabilité des stocks (méthode de l’inventaire permanent


ou méthode de l’inventaire intermittent), relève d’une décision de gestion.

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