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Perdre du poids, gommer un petit ventre, retrouver une taille de

guêpe en quelques jours… Voilà toutes les promesses que prônent


les régimes classiques trop restrictifs ! Tenables sur une courte
durée, ces régimes sont insoutenables sur une longue distance. Ils
fatiguent le corps et provoquent le fameux effet « boomerang ».

Alors comment faire la paix avec son corps ?


Retrouver le goût de vivre en s’assumant ?
C’est précisément ce que prône la naturopathie !
Facile à mettre en place, la naturopathie implique un changement de
vie en douceur, plus proche de la nature humaine. Après avoir
déterminé lequel des six profils naturopathiques vous
correspond, vous découvrirez tous les conseils alimentaires, des
menus complets et variés, les plantes et élixirs floraux, et les soins
adaptés à chaque personnalité et situation pour perdre vos kilos de
façon douce et durable.

Naturopathe certifiée par l’école Isupnat et la Fédération Française de Naturopathie,


JOËLLE PIERRARD est aussi journaliste spécialisée en santé, en médecines
complémentaires et en nutrition. Elle a écrit pour plusieurs magazines et sites de santé,
avant de rejoindre le magazine Plantes et Santé et son site comme cheffe de rubrique
nutrition.
Joëlle PIERRARD

MINCIR AVEC LA
NATUROPATHIE
en respectant sa nature
Éditions Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com

Relecture : Jeanne Labourel


Apporteuse d’affaire : Stéphanie Honoré

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou


partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans l’autorisation de
l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins,
75006 Paris.

© Éditions Eyrolles, 2020


ISBN : 978-2-212- 57338-1
AVERTISSEMENTS
Les programmes proposés regroupent uniquement des conseils
d’hygiène de vie. Les plantes, les huiles essentielles, les élixirs
floraux, les bourgeons de plantes conseillés sont des compléments
alimentaires et ne sont pas prescrits pour traiter des pathologies.
Il est conseillé de :
Privilégier des plantes sous la forme d’extraits secs, de tisanes
ou d’extraits aqueux (ampoules), le totum de la plante étant
alors représenté.
Se rapporter aux posologies proposées et ne pas dépasser les
recommandations des marques.
Ne pas prendre de compléments alimentaires en continu.
Respecter le temps de cure et ne pas dépasser deux mois.
Si vous devez suivre deux cures d’affilée, effectuer une fenêtre
thérapeutique de 2 à 3 semaines entre les deux cures.
Ne pas prendre de compléments alimentaires si on est enceinte
ou si on allaite.
Ne pas donner de compléments alimentaires aux enfants.
Si vous prenez des traitements médicaux, informer votre
médecin des compléments que vous comptez prendre,
certaines plantes pouvant créer des interactions avec des
médicaments. Votre médecin vérifiera alors s’il existe des
contre-indications ou des effets secondaires associés. Seul
votre médecin est alors habilité à vous donner son accord.
Réserver les huiles essentielles pour un usage cutané ou
olfactif.
Toujours diluer les huiles essentielles dans de l’huile végétale
pour un massage ou du sel ou du gel pour les bains.
Ne pas prendre les huiles essentielles par voie orale.
Ne pas appliquer d’huile essentielle directement sur la peau.
Faire une touche d’essai 24 heures avant la première
application.
Arrêter la prise de plantes en cas de malaises, des allergies
étant toujours possibles même si les plantes ont jusqu’ici
prouvé leur innocuité.
SOMMAIRE

Introduction

Partie I Tout ce que vous devez savoir sur la


naturopathie

Chapitre 1 8 questions sur la naturopathie


La naturopathie, qu’est-ce que c’est ?
Qu’est-ce qui distingue la naturopathie de l’allopathie ?
Quels sont les outils de la naturopathie ?
Pourquoi les cures de naturopathie ne sont-elles pas des régimes ?
Y a-t-il des risques de carence à suivre une cure de naturopathie ?
La naturopathie impose-t-elle des repas à heures fixes ?
Faut-il supprimer les desserts quand on suit une cure de naturopathie ?
Pourquoi les naturopathes font-ils référence à des tempéraments ?

Chapitre 2 Une alimentation juste humaine : au nom des


grands principes naturopathiques
Nos grandes méfiances
Nos bonnes nouvelles

Partie II Je trouve mon tempérament et je revisite


mon hygiène de vie

Chapitre 3 Les typologies naturopathiques

Chapitre 4 Dans la grande famille des sanguins


L’enthousiaste
Le généreux
Le surchargé

Chapitre 5 Dans la grande famille des cérébraux


L’athlète
Le cérébral
Le délicat

Chapitre 6 Le musculaire : le type parfait

Conclusion

Annexes
Les menus de la semaine par typologie naturopathique
Tableaux récapitulatifs des valeurs des aliments (vitamines, sels minéraux, équilibre acido-
basique et temps de cuisson)

Index
INTRODUCTION
Perdre du poids. Gommer un ventre qui déborde de la ceinture.
Retrouver une taille de guêpe. Entrer dans une taille 38, voire 36.
C’est ce que nous promettent tous les régimes qui, la plupart du
temps, ont été élaborés par des médecins, chaque praticien
essayant de découvrir « la » recette qui permettra à tous d’être
minces et surtout, en meilleure santé. Que de louables intentions
médicales ! Car il faut bien l’admettre : l’excès de poids, et a fortiori,
l’obésité, fait le lit de nombreuses maladies « dites de civilisation » :
hypertension, diabète, troubles articulaires, problèmes cardiaques,
dépression, cancers… Personne ne nie ces pathologies associées.
Et les médecins connaissent bien les souffrances de leurs patients
en surpoids. Face à eux, ils se trouvent souvent démunis, voire
désarmés. Les mettre à la diète reste alors la seule solution
envisageable. Sauf que, les régimes restrictifs ou trop évictifs ne
fonctionnent pas. Qu’il s’agisse de ceux qui nous incitent à
restreindre le nombre de calories quotidiennes ou de ceux qui nous
intiment l’ordre de supprimer totalement des catégories d’aliments
pourtant essentielles. De plus, si les régimes sont tenables sur une
courte période, ils deviennent insoutenables sur une longue
distance. Conséquence : ils permettent certes de perdre du poids,
mais on le reprend irrémédiablement. Après plusieurs mois, ou au
mieux, plusieurs années. Avec quelques kilos de plus qu’avant
d’avoir entrepris « le régime mirage » du docteur X. Un effet
boomerang dont nous nous serions bien passé.
Enfin, les régimes créent parfois de telles frustrations que les
candidats à la minceur tombent alors dans l’enfer des troubles
alimentaires : anorexie pour ceux qui se sont installés dans le « tout
contrôle » et qui ne perçoivent plus la réalité de leur corps affaibli,
tant l’obsession de la minceur et la terreur de se nourrir ont
phagocyté leur esprit. Boulimie pour ceux qui veulent sauver leur
image idéale et cachent leur apparente « normalité » en rejetant les
aliments de leur corps. Hyperphagie pour ceux dont l’appétit
s’emballe quand ils ne sont pas au régime. Eux qui ne savent plus
comment s’arrêter de manger et qui se sentent tellement coupables
et fautifs après leurs excès alimentaires. Un peu restrictif comme
discours ! Certainement… Surtout quand on connaît l’enfermement
de ces situations dont certains n’arrivent jamais à sortir et qui
deviennent des maladies physiques autant que mentales.
Alors comment aborder la question « épineuse » de son propre
poids ? Comment faire la paix avec un corps sans doute différent du
modèle standard communément admis, mais qui nous a tellement
donné ? En considérant que chacun d’entre nous est un individu
particulier. Un individu avec ses propres envies, ses propres désirs,
ses propres défaillances, ses propres interactivités sociales, ses
propres soucis, ses propres nécessités et ses propres
complexités… Or, c’est précisément ce que la naturopathie prône.
Bien sûr, il va falloir apprendre à reconsidérer les aliments qui
saturent notre environnement, à choisir les nourritures
correspondant aux besoins humains et non plus ces artifices
alimentaires qui nous remplissent sans nous apporter de nutriments
pourtant si essentiels. Nous devrons aussi redécouvrir le plaisir de
faire le marché, de cuisiner des plats délicieux (même rapidement)
et de les déguster avec une infinie gourmandise.
Combler son plaisir en même temps que ses besoins primaires,
c’est possible. Et sans s’imposer d’intransigeants commandements.
Même si on a parfois du mal à s’en convaincre. Et puis, il faudra
aussi poser son regard sur son hygiène de vie. Trop de stress ?
Trop de travail ? Trop de débordement émotionnel ? Trop de
pression familiale ? Trop de conditionnements sociaux ? Pas assez
de temps pour soi ? Pas assez d’activité physique ? Pas assez de
contact avec la nature ? Pour mincir et retrouver un corps aimé, tout
va passer par la revisite de notre hygiène de vie. Et pour nous y
aider, des naturopathes ont établi des profils à la lecture desquels
nous ne manquerons pas de nous reconnaître. En nous référant à
ce profil, nous pourrons alors suivre les conseils alimentaires,
découvrir les plantes, les élixirs floraux, les menus et les soins
adaptés à notre personnalité et à nos problématiques. Puiser ainsi
dans la nature si généreuse ce qui va nous convenir le mieux.
La naturopathie, on n’attend plus pour s’y mettre ! Et on n’a rien à y
perdre… si ce n’est quelques centimètres ou quelques kilos.
PARTIE I
TOUT CE QUE VOUS DEVEZ
SAVOIR SUR LA
NATUROPATHIE
CHAPITRE 1

8 QUESTIONS SUR LA
NATUAROPATHIE

La naturopathie, qu’est-ce que c’est ?


La naturopathie, nous en avons parfois entendu parler. Sans la
connaître vraiment, notamment en France, pays où elle a été
souvent ignorée et parfois même tournée en ridicule. Il s’agit
pourtant d’une médecine reconnue comme telle dans de nombreux
pays comme l’Angleterre (depuis 1625), l’Allemagne (depuis 1873),
la Norvège (depuis 1936), le Danemark (depuis 1976), les Pays-Bas
(depuis 1993), la Suède et le Portugal (depuis 1994) et l’Espagne
(depuis 1997). Elle a d’ailleurs été officialisée par l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) elle-même. Selon cet organisme : « La
naturopathie est un ensemble de méthodes et de soins visant à
renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés
comme naturels et biologiques. » L’OMS reconnaît également qu’elle
fait aussi partie des trois médecines traditionnelles mondiales au
même titre que les médecines chinoise ou ayurvédique. La
naturopathie serait ainsi le pendant occidental de ces pratiques
asiatiques. Bien qu’elle soit si peu estimée et en cours de
reconnaissance en France, cette médecine ancestrale ne date donc
pas d’hier, ses fondements remontant à Hippocrate. C’est pourquoi
elle est avant tout une médecine empirique, ses savoirs s’étant
transmis de génération en génération, de médecin en naturopathe
et de naturopathe en médecin.
Qu’est-ce qui distingue la naturopathie de
l’allopathie ?
L’allopathie reste une médecine de pointe et d’urgence dont on
aurait bien tort de se passer. Comment la naturopathie se
positionne-t-elle par rapport à cette pratique officielle ? Comme une
médecine complémentaire qui vient soutenir notre organisme parfois
défaillant. Un positionnement qui a été validé par le Parlement
européen lui-même. Mais pas seulement… Car la naturopathie a
bien d’autres atouts qui vont nous permettre de garder un poids
stable tout autant qu’une santé de « faire ».

La reconnaissance d’une force vitale


Comme les médecines asiatiques, la naturopathie suppose qu’il
existe une force vitale dont dépend la qualité de notre santé. Une
force vitale ? Mais de quoi s’agit-il ? D’une énergie invisible qui
circule dans notre corps et nous permet d’activer notre pouvoir
d’autoguérison. Chacun de nous en est ainsi naturellement pourvu.
Mais chacun a aussi été plus ou moins bien servi par la nature. Au
moment de la distribution, certains ont gagné de bien plus gros lots
que d’autres. C’est trop injuste ? Et peu équitable ? Mais c’est ainsi.
Sans compter le fait que les gros gagnants ont tendance à abuser
de leur situation en épuisant la force vitale qui leur a été offerte.
C’est le cas, par exemple, lorsqu’on mange ou que l’on boit en
excès. Les agapes, les grignotages incessants, l’alcoolisme même
modéré… Ça use, ça use, ça use la force vitale. Pour qu’elle circule
au mieux en tout cas, nous devons respecter nos besoins en la
nourrissant naturellement et en tentant d’éviter ce qui pourra lui
nuire. Les pollutions, une alimentation excessive ou trop riche en
sucre, en viande et en aliments ultra-transformés, la sédentarité, le
stress, la prise d’alcool, de tabac ou de drogues, l’éloignement de la
nature ne manqueront pas d’altérer notre force vitale. Ce qui peut
avoir comme conséquence de nous faire prendre du poids ou (et)
des centimètres. À l’inverse, lorsque notre force vitale chemine
harmonieusement dans notre organisme, nous sommes en forme
dès le réveil. Et cerise sur le gâteau : notre poids reste stable.

Une médecine préventive


Prévenir vaut mieux que guérir. C’est le principe de base de la
naturopathie. Et même s’il nous arrive de tomber malades, nous ne
souffrons d’aucun trouble chronique et encore moins lésionnel
lorsque notre force vitale est « bien entretenue ». Quant à notre
poids, il correspond alors à notre nature et non pas à un archétype
socialement défini. Selon notre typologie, nous pouvons ainsi avoir
quelques kilos de plus (ou de moins) que ne l’exige la norme sociale
et médicale. En suivant les principes de la naturopathie, nous avons
donc toutes les chances d’arriver à maintenir notre équilibre
pondéral personnel tout en restant en bonne santé. Bien sûr, il
pourra arriver que l’on souffre d’une maladie aiguë. Nous ne
sommes tout de même pas des super-héros. C’est le cas par
exemple lorsqu’on attrape une gastro ou une grippe. Toutefois, ces
troubles infectieux permettent alors un nettoyage de l’organisme.

Une médecine qui soulage les troubles chroniques


L’allopathie nous permet de traiter bien des symptômes qu’elle
améliore souvent avec la prise de médicaments adaptés.
Malheureusement, elle est souvent démunie face aux troubles
chroniques, leur répétition étant un facteur épuisant pour les
malades. Un facteur épuisant, mais aussi un indicateur.
Explications : quand notre fonctionnement corporel est déréglé par
une hygiène de vie inappropriée, nous fabriquons des substances
toxiques qui vont « surcharger » tous nos liquides (sang, lymphe et
autres fluides). Le naturopathe considère alors que l’organisme est
« encrassé ». On notera qu’un excès de poids est, pour lui, un signe
de surcharge. Ces excès vont en tout cas favoriser l’apparition de
maladies chroniques auxquelles nous devenons plus sensibles,
surtout si un terrain allergique s’y prête. Quand ils deviennent trop
répétitifs, ces maux signifient alors que l’encrassement devient trop
important. L’organisme cherche à se libérer de ces toxines en
stimulant nos organes émonctoires : le foie, la peau, les reins ou les
poumons. Et les troubles s’expriment alors sous la forme de crise :
crise d’acné, d’eczéma, de rhinite allergique ou maux de tête.
En modifiant notre hygiène de vie, nous ne favorisons donc pas
seulement une perte de poids. Nous améliorons en même temps
notre santé. Une question se pose alors : la naturopathie peut-elle
avoir un impact sur les troubles plus graves ? Une maladie
lésionnelle ou dégénérative révèle que l’organisme est dépassé. Et
que l’atteinte pathologique se situe désormais au niveau cellulaire. À
ce stade, la naturopathie peut aider à stimuler la force vitale, à
remonter l’immunité ou à limiter les crises de la pathologie. Mais
l’application de ses règles ne sera malheureusement pas suffisante
pour guérir. D’où l’intérêt de l’utiliser à titre préventif avant que
l’organisme ne bascule vers une pathologie trop invalidante et
potentiellement irréversible.

La recherche de la cause de la cause


Rechercher la ou les causes de ses maux, c’est l’un des credo de la
naturopathie. C’est pourquoi il ne faut pas se contenter de
restreindre l’alimentation dans le cas d’une prise de poids trop
importante. D’autant que la cause du mal est bien souvent
multifactorielle. Le naturopathe va donc s’attacher à passer en revue
tous les facteurs qui peuvent induire une prise de poids : les causes
alimentaires bien entendu, mais aussi les critères psychologiques,
émotionnels, éducatifs, professionnels, moraux et parfois même
spirituels… Plus on identifie de causes, plus on a de chances de
lever les blocages qui peuvent empêcher la perte de poids.

Quels sont les outils de la naturopathie ?


Lorsqu’on se rend chez un naturopathe, celui-ci va établir un bilan
de vitalité. Il passe ainsi en revue les plaintes du consultant, mais
aussi sa façon d’être, de se nourrir, de dormir, de faire de l’exercice,
de travailler ainsi que ses ressentis, ses réactions psychologiques et
émotionnelles. Il prend aussi en considération la morphologie de la
personne. Tous ces indices vont l’aider à définir son profil et donc
ses sensibilités. Il établit enfin une cure de naturopathie
personnalisée. Cette cure a pour fonction de revitaliser, de détoxiner
ou de stabiliser un état de santé.
Pour construire cette prescription, le naturopathe peut faire appel à
dix techniques : l’alimentation d’abord, des conseils spécifiques étant
alors proposés au consultant en prenant en considération ses goûts
et ses habitudes. Si besoin, afin de régénérer plus rapidement le
terrain du consultant, le naturopathe peut lui prescrire des plantes
ou des compléments alimentaires. Pour travailler sur son champ
émotionnel, le naturopathe aura recours aux élixirs floraux ou à des
techniques de relaxation. Comme il est indispensable de détoxiner
l’organisme par la sudation, la pratique de sport, du sauna ou
d’enveloppement aux huiles essentielles peut aussi être
recommandée. Rappelons que la place de l’activité physique est
toujours définie selon les capacités du consultant, l’objectif premier
étant de remettre le corps en mouvement. Les recommandations du
praticien de santé peuvent aussi porter sur des soins énergétiques
(réflexologie plantaire, shiatsu, taïchi, acupuncture, qi gong,
sophrologie…). Des bains ou des massages peuvent également
faire partie de « l’ordonnance » naturopathique. Enfin, le
naturopathe peut envisager d’avoir recours à des techniques
magnétiques (les aimants), respiratoires (exercices respiratoires),
vibratoires (bains de soleil, musicothérapie, méditation…). On le
voit, il existe tout un champ de thérapies naturelles pour restaurer
les fonctions d’un organisme fatigué.

Pourquoi les cures de naturopathie ne sont-


elles pas des régimes ?
Lorsqu’un naturopathe prescrit une cure naturopathique, il n’établit
jamais de programme alimentaire précis et restrictif. Même s’il n’est
pas recommandé de sortir de table le ventre trop plein, il ne sera
jamais question de compter et restreindre le nombre de calories et,
encore moins, de ne pas combler sa faim. Laissons donc tomber
nos calculettes. Il peut toutefois arriver que le naturopathe nous
demande de suspendre la consommation d’un ou plusieurs aliments.
Il estime alors que cet aliment peut entraîner une intolérance
susceptible de perturber le système digestif et d’être responsable
d’une libération de toxines – ce qui peut d’ailleurs être à l’origine
d’une prise de poids. Le naturopathe propose alors de consommer
des aliments de remplacement. Par exemple : en cas d’intolérance
au blé ou au gluten, on s’abstient alors de consommer des produits
avec blé ou gluten. Ce qui ne nous empêche pas de déguster tout
de même du pain, des pâtes ou des biscuits confectionnés avec des
farines de sarrasin, de riz, de pois chiche, de lupin ou de châtaigne.
Cette adaptation va ainsi nous permettre de découvrir de nouveaux
aliments : quinoa, lentilles corail ou caviar, millet, etc. De plus,
l’évitement alimentaire est rarement définitif, l’aliment pouvant être
réintroduit quelques mois plus tard, mais à dose homéopathique.

Y a-t-il des risques de carence à suivre une


cure de naturopathie ?
Sûrement pas. Et il faut même s’attendre à générer l’effet inverse.
En suivant une cure de naturopathie, nous avons ainsi toutes les
chances de combler nos déficiences. D’autant que cette médecine
recommande de consommer les produits alimentaires les moins
transformés possible, de les choisir complets, de préférence bio et
d’en diversifier les sources au fil des saisons. Comme son nom
l’indique, la naturopathie nous incite à nous rapprocher de nos
besoins naturels. Et plus nous nous y employons, plus nous nous
raccordons à nos besoins primaires. Pour le comprendre, il suffit
d’aller faire un tour du côté de notre système digestif.
Nous sommes des omnivores, un gros atout physiologique que
reconnaît la naturopathie. Et en tant que tels, nous avons un
système digestif construit pour consommer toutes les catégories
d’aliments. Les fruits, les légumes, les céréales ont tout à fait leur
place dans notre alimentation, des enzymes spécifiques devant les
digérer dans la bouche, puis dans l’intestin grêle. Même processus
pour les graines, les noix, les amandes ou encore les lipides bien
que les enzymes soient alors différentes. Notre système digestif est
aussi tout à fait capable de « traiter » la chair animale qui est
d’ailleurs prédigérée dans la bouche (grâce à nos dents et notre
salive), puis dans l’estomac pour être prise en charge ensuite par
d’autres enzymes adaptées à cette fonction dans les intestins. Toute
cette diversité alimentaire explique d’ailleurs pourquoi les intestins
sont si longs. Il a bien fallu qu’ils se déploient pour pouvoir travailler
sur tous les fronts.
Même si la naturopathie priorise la consommation de végétaux
(fruits, légumes, céréales, noix et amandes pour 80 % de notre
alimentation), elle ne déconseille donc pas pour autant celle des
viandes animales qui doit toutefois rester modérée. Bien sûr, il peut
arriver que certaines personnes choisissent de devenir
végétariennes par préoccupation éthique. Elles devront alors rester
vigilantes quant au respect de leurs apports en protéines d’origine
végétale. Et un naturopathe peut les aider à mettre en place ce
nouveau mode alimentaire. Ses recommandations correspondant
toujours à nos besoins physiologiques, il n’y aura donc quasiment
aucun risque de carences.
Enfin, tout le monde ne dispose pas de la même capacité digestive.
Là encore, il y a inégalité dans le traitement, les uns étant mieux
armés que les autres. Certaines personnes pourront avoir du mal à
digérer certains végétaux (les choux, les prunes, le melon, les pois
chiches, le topinambour ou les haricots blancs…). La consommation
de viandes, de crustacés ou des produits laitiers peuvent aussi
s’avérer difficile pour les intestins les plus fragiles. Le rôle du
naturopathe consiste alors à trouver des alternatives alimentaires
qui plairont au consultant sans causer de carences nutritionnelles.
La naturopathie impose-t-elle des repas à
heures fixes ?
Nous devons prendre trois repas par jour. C’est un fait socialement
établi qui ne correspond pas toujours à nos besoins réels. Ainsi
pouvons-nous parfaitement nous contenter de deux repas
quotidiens. En la matière, c’est notre faim qui doit nous guider. Si
nous n’avons pas faim le matin, pourquoi s’imposer un repas alors
que la digestion n’est apparemment pas terminée ? Et si on préfère
prendre un bon goûter et se dispenser de dîner ? Ou prendre son
repas du soir vers 18 h ? Pourquoi pas. D’ailleurs ces habitudes
permettent de suivre un jeûne intermittent de 13 à 15 heures qui
met au repos le système digestif, lui permettant ainsi de se
restaurer. A contrario, est-il possible de se nourrir de quatre
collations dans la journée ? C’est encore une fois à la portée de
chacun, certaines personnes ne pouvant « avaler » un repas entier
sans ressentir ensuite des troubles digestifs. C’est notamment le
cas des femmes enceintes ou des appétits d’oiseau.
Deux règles à ne pas déroger toutefois pour conserver ou retrouver
son poids de forme. La première : éviter à tout prix de manger la
nuit, le jeûne nocturne devant être respecté. Et toujours laisser trois
heures de délai entre deux prises alimentaires. C’est le timing
minimum pour terminer une digestion.

Faut-il supprimer les desserts quand on suit


une cure de naturopathie ?
Tous les régimes nous privent de dessert. Une mesure ressentie
comme une punition régressive. « Si tu ne manges pas ta soupe, tu
n’auras pas de dessert. » On aimerait bien, mais on ne peut point.
Alors, on triche, on biaise, on ruse, on dissimule ce dessert que l’on
ne saurait voir. Pas vraiment réglementaire, notre comportement. Et
loin d’être gourmand. D’autant moins gourmand que ce point final à
nos repas fait partie de notre culture, voire de notre gastronomie.
Et du point de vue de la naturopathie ? Pas de vendetta anti-
dessert, même s’il n’est pas conseillé de s’adonner quotidiennement
aux plaisirs de la pâtisserie. Il faut en convenir. Composé de farine,
graisses et sucres cuits, le gâteau n’est pas franchement « naturo ».
En revanche, la naturopathie fait la part belle aux desserts à base
de fruits : tartes, compotes, salades de fruits, desserts fruités au
quinoa ou aux graines de chia, bananes ou ananas poêlés, pommes
au four, mousses au chocolat et à l’avocat…
Il faut cependant accepter quelques ajustements. Si les fruits sont
cuits, on pourra éventuellement les déguster en fin de repas. Car ils
fermentent alors beaucoup moins dans nos intestins. Crus en
revanche, ils vont venir chambouler la digestion en entraînant une
fermentation bien trop importante à ce moment du repas. Faut-il
pour autant oublier les fruits frais ? Bien au contraire, un simple fruit
frais étant le nec plus ultra pour notre organisme. Mais les fruits
crus seront bien mieux digérés et métabolisés au goûter. Alors
accordons-nous une petite pause douceur en milieu d’après-midi
plutôt qu’à la fin du déjeuner.

Pourquoi les naturopathes font-ils référence


à des tempéraments ?
La naturopathie ne se contente pas d’établir des généralités liées à
notre espèce, car elle analyse aussi les spécificités de chacun
d’entre nous. La pratique clinique des praticiens leur a ainsi permis
de voir émerger différents tempéraments, différentes natures
humaines. Et cela remonte à l’Antiquité puisque Hippocrate lui-
même avait déjà remarqué que quatre grands profils physiques se
dégageaient chez ses patients : le bilieux, le sanguin, le lymphatique
et le nerveux.
Au début du XXe siècle, d’autres médecins ont apporté leur pierre à
l’édifice, toutes leurs réflexions venant consolider cette analyse sur
les particularités de l’humain. Le Dr Paul Carton a ainsi repris les
typologies hippocratiques en précisant que chacune d’elles pouvait
être influencée par un instinct dominant : l’instinct physique et
moteur qui permet d’être dans l’action (B), l’instinct vital précisément
instinctif (S), l’instinct nourricier qui nous pousse à manger (L),
l’instinct psychique qui favorise la pensée (N). Le psychiatre Ernest
Kretschmer distingue quant à lui trois morphotypes : le pycnique,
l’athlétique et le leptosome. Des morphotypes auxquels peuvent être
associés trois tempéraments psychologiques : le schizothyme,
l’épileptoïde et le cyclothyme. Plus une notion de vitalité que ce
médecin a introduite, chaque profil pouvant être marqué par une
faible vitalité, une vitalité normale ou une survitalité. Antoine Nebel,
médecin homéopathe, s’est lui aussi intéressé à notre diversité en
créant trois constitutions : les constitutions carbonique, sulfurique et
phosphorique. Viendront aussi s’ajouter les morphotypes
homéopathiques qui évaluent le terrain des patients. Quinze terrains
différents qui portent le nom évocateur d’un médicament
homéopathique ont ainsi été définis, l’homéopathe les prenant en
compte avant d’établir sa prescription (Arsenicum album, Aurum
metallicum, Calcarea carbonica, Ignatia, Lachesis, Lycopodium,
Natrum muriaticum, Nux vomica, Phosphorus, Platina, Pulsatilla,
Sepia, Silicea, Sulfur, Thuya). En médecine complémentaire, cette
notion de profils constitue un outil de diagnostic intéressant pour les
médecins car ils apportent des précisions sur les sensibilités des
patients.
En naturopathie, certains praticiens se réfèrent parfois aux
typologies hippocratiques ou les utilisent en complément, au cours
de leur bilan de vitalité. Toutefois, des grilles de lecture plus
« abouties » ont été établies par le Dr Pierre Valentin Marchesseau
et le naturopathe Alain Rousseaux auxquels il faut rendre hommage.
C’est à partir de ces données les plus récentes que sont proposés
les six grands profils qui vont suivre et dans les descriptions
desquelles chacun aura l’occasion de se reconnaître. Pour être plus
accessibles, ces portraits ont bien sûr été vulgarisés. Il suffit donc
de lire les descriptifs de ces profils pour trouver celui auquel on
s’identifie. Et cette « reconnaissance » de soi va nous permettre de
suivre la voie qui nous convient et de trouver nos propres solutions
harmonieuses. Ainsi pourrons-nous améliorer notre santé et adopter
une silhouette plus équilibrée.
CHAPITRE 2

UNE ALIMENTATION JUSTE


HUMAINE : AU NOM DES
GRANDS PRINCIPES
NATUROPATHIQUES

La naturopathie va me permettre de renouer avec ma naturalité.


Celle qui est propre à mon espèce bien sûr, moi qui ne suis, après
tout, qu’un être humain. Une humanité que j’ai parfois tendance à
oublier ou à renier. C’est pourquoi des règles générales ont été
élaborées par des médecins et praticiens naturopathes. Elles se
réfèrent à nos besoins primaires, énergétiques et vibratoires et non
au nombre de calories comptabilisées. Des besoins que nous
comblons de moins en moins ou de plus en plus mal.
Aujourd’hui, nous ployons sous l’abondance de biens alimentaires.
Et dans ce cas, abondance de biens devient clairement une
nuisance. D’autant que nous consommons de plus en plus
d’aliments industriels. Mais ces produits souvent raffinés sont-ils
vraiment adaptés à notre physiologie ? Sûrement pas ! La plupart ne
sont que des succédanés de plats traditionnels et populaires qui ont
été appauvris en nutriments et enrichis en ingrédients sucrés et
chimiques. De pâles copies apparemment appétentes sur l’étiquette
mais dont les composants favorisent l’addiction et souvent la prise
de poids. Il faut dire qu’ils ont été composés pour coûter le moins
cher possible à leurs fabricants. Pas pour subvenir à nos exigences
vitales. Même si les industriels veulent nous convaincre du contraire.
Et si nous mangions selon nos vrais besoins ? Les besoins humains,
tout simplement. Ceux qui correspondent aux exigences de notre
espèce. Mais lesquels ? Avons-nous oublié les fondements d’une
alimentation vitale ? Peut-être. Alors, pourquoi ne pas retrouver le
chemin qui mène à de vrais aliments ? Des aliments simples que
nous pourrons cuisiner en quelques minutes. De délicieuses
redécouvertes qui vont nous permettre de nous nourrir en toute
gourmandise. N’en doutons pas. Car les régimes restrictifs ne sont
pas au programme. Il ne s’agit pas de se priver de tout ce qui fait
notre culture gastronomique, mais plutôt d’en savourer la
substantifique moelle. Comme le soulignait déjà… Gargantua, sous
la plume de Rabelais.
Et nos petits plaisirs secrets que l’on grignote en regardant la
télévision ? Et les chips qui accompagnent nos apéros ? Et nos
tranches de saucissons fétiches ? Ces aliments vont désormais
constituer… des exceptions, car nous n’en aurons plus vraiment
besoin et surtout beaucoup moins envie. D’autant moins besoin et
envie que nous aurons repris connaissance avec d’autres
nourritures essentielles qui raviront notre gourmandise. Comment
alors recentrer son alimentation pour qu’elle redevienne…
simplement nourrissante ? En suivant les démarches
naturopathiques qui respectent notre nature première. Celle dont
nous n’aurions jamais dû nous écarter.

Nos grandes méfiances


Plats industriels, aliments à index glycémique élevé, huiles de
tournesol, de maïs ou d’arachide, charcuterie, lait de vache,
aliments riches en saccharose, boissons sucrées… Ces aliments ne
font pas de cadeaux à notre santé et encore moins à notre poids.
Apprenons donc à les détecter, à s’en détacher, à les remplacer ou
simplement les limiter.

Des plats industriels préparés, ce n’est plus pour nous


Saturés d’additifs et de composants chimiques, trop sucrés, trop
salés, ces produits alimentaires industriels gagnent à être…
négligés. D’autant que leur pauvreté en nutriments comble rarement
nos besoins en vitamines et en minéraux. Ils constituent souvent un
groupe d’aliments vides, c’est-à-dire dépourvus des micronutriments
qui permettent à l’organisme d’effectuer ses propres réactions
chimiques. Vitamines, minéraux et oligoéléments sont ainsi des
catalyseurs chimico-organiques dont l’apport à micro-doses s’avère
indispensable. Et comble de malchance, la pauvreté nutritionnelle
des aliments ultra-transformés (AUT) incite notre organisme à en
consommer davantage. Ce qui expliquerait en partie le fait que plus
on mange de chips ou de riz soufflé, plus on a envie d’en manger. Et
plus on grossit. Une étude américaine a ainsi prouvé qu’un régime
composé d’aliments ultra-transformés encourageait à manger plus
(jusqu’à 508 Kcalories de plus) et à prendre jusqu’à 800 grammes
de masse grasse supplémentaire en 2 semaines. Un piège dont il
vaut mieux s’écarter.

Les aliments sucrés aux indices glycémiques élevés,


on s’en passe
Pain blanc, riz et pâtes blanches, céréales du petit déjeuner, corn-
flakes, fécule de pomme de terre, frites, chips, colas, sodas, jus de
fruit, biscuits, viennoiseries, confiseries, sucre blanc, confitures,
pizzas, hamburgers... Ils remplissent les rayons des hypermarchés.
Or, une alimentation riche en sucres raffinés ouvre l’appétit et nous
entraîne à manger plus. Une étude a ainsi prouvé que si on prenait
un petit déjeuner riche en sucres à action rapide, on pouvait ingérer
jusqu’à 650 Kcalories supplémentaires dans la journée1. Une autre
étude (Harvard) enfonce le clou en démontrant qu’à consommation
calorique égale, ces produits glucidiques hautement raffinés arrivent
en première position dans la liste des aliments qui font prendre du
poids. Bien devant les aliments gras. Les aliments à indice
glycémique élevé, on les snobe donc sans regret.
Elles sont grasses et sucrées, on s’en méfie
Les pâtisseries, quel régal ! Dommage qu’elles soient les modèles
les plus explosifs qui ont pour conséquence de faire sauter l’aiguille
de ma balance. En tout cas, le mélange gras/sucre ne fait pas bon
ménage, surtout si la concentration en sucre est élevée. On limite
donc leur consommation. Mais on ne s’en prive pas totalement sous
peine de créer d’insupportables frustrations et des troubles du
comportement alimentaire.

Coup de frein sur les graisses saturées


Quel est le point commun entre le beurre, la crème fraîche, le
fromage, la viande rouge, l’huile de coco, l’huile de palme, les
biscuits, les viennoiseries, les pâtisseries, la charcuterie ? Les
graisses saturées. Leur part dans notre organisme doit représenter
environ 30 % de nos apports lipidiques. Les supprimer totalement
serait donc une erreur, car cela irait à l’encontre de nos besoins.
Cependant, toutes les graisses saturées ne se valent pas.
Ainsi, les biscuits, viennoiseries et autres pâtisseries industrielles
sont généralement cuisinés avec de l’huile de palme qui leur donne
leur fameux croustillant. Une mauvaise graisse qu’il vaut mieux
zapper pour des raisons nutritionnelles autant qu’écologiques, la
culture de l’huile de palme participant à la déforestation et à la
disparition des grands singes. Des graisses saturées se concentrent
aussi dans la viande de bœuf, l’animal ayant souvent été nourri avec
du maïs ou d’autres farines délétères. Même règle pour les
charcuteries qui renferment en plus des sels nitrés néfastes pour les
reins et un taux de sel important qui va inciter mon organisme à
stocker l’eau. Les kilos d’eau, on n’en veut pas non plus.

Le lait de vache et les fromages industriels, on les


limite
Le lait est un aliment pour bébé. Le système digestif des
nourrissons est d’ailleurs « équipé » d’abondance d’enzymes pour le
digérer. Au fur et à mesure que sont introduits des aliments solides,
l’enfant perd sa grande capacité enzymatique et sa propension à
bien digérer le lait. Une perte physiologique qui s’accentue en
grandissant. Le lait de vache devient donc simplement plus difficile à
digérer, voire indigeste pour certaines personnes qui ressentent
alors des nausées répulsives après sa consommation – et parfois
même à sa simple vue. Pour d’autres, ces difficultés digestives
peuvent être plus subtiles, mais bien réelles. Certaines populations
peuvent ainsi développer une véritable intolérance au lait, et
notamment au lait de vache. Cette intolérance peut ne concerner
que le lait de vache, mais aussi les autres laits animaliers comme le
lait de brebis ou de chèvre. Il s’agit alors souvent d’une intolérance à
la caséine, la protéine présente dans tous les produits laitiers. Dans
certains cas, cette intolérance peut être plus restrictive et ne
concerner que le lactose, un phénomène courant chez l’adulte.
Mais comment ces phénomènes d’intolérance peuvent-ils avoir une
incidence avec le poids ? Parce qu’ils abîment véritablement le
système digestif et notamment les intestins, leurs parois s’élimant et
devenant alors trop poreuses. Les intolérances peuvent aussi créer
une dysbiose, c’est-à-dire un déséquilibre du microbiote (la flore
intestinale). Les échanges cellulaires se déroulent moins bien.
Constipation et diarrhée s’installent en alternance. Des bactéries
plus agressives et des levures prennent plus de place sur nos parois
intestinales. Le candida albicans peut notamment se développer de
manière trop importante. L’organisme se fatigue et réclame alors
plus de sucre. Et… on prend du poids. Les intolérances peuvent
aussi se traduire par des difficultés digestives, mais également des
migraines ou des encombrements respiratoires. Un peu comme si
on mettait un mauvais carburant dans la voiture. À force, c’est sûr,
la voiture, elle va moins bien marcher.

Comment savoir si on est hypersensible aux


produits laitiers ?
Les phénomènes d’intolérance sont souvent associés avec des troubles chroniques
(migraines, problèmes de peau, difficultés digestives diverses…). On fait ce test pour
savoir si on en souffre.
Étape 1 : un grand nettoyage initial. Commencer par supprimer tous les produits laitiers
durant 3 semaines. On devrait alors voir nos petits troubles s’améliorer.
Étape 2 : pour savoir si on est intolérant à la caséine, on réintroduit les fromages au lait
de vache. Et on attend quelques jours.
Si les symptômes désagréables réapparaissent après quelques jours de
consommation, le verdict est simple : il s’agit d’une intolérance à la caséine. Il faut
éviter de consommer l’ensemble des produits renfermant du lait. Pas besoin de
passer à l’étape 3 du test.
Si aucun symptôme négatif ne s’exprime, on n’est pas intolérant à la caséine. Une
chance, car on peut alors consommer des fromages en privilégiant les produits à
base de lait de chèvre ou de brebis plus proches de notre nature. Avec modération
cependant.
Étape 3 : pour savoir maintenant si on est intolérant au lactose, on réintroduit le lait de
vache. Pourquoi le lait de vache ? Parce qu’il renferme une grande quantité de lactose,
la protéine présente dans le lait mais qui a disparu dans les fromages, les yaourts ou le
fromage blanc du fait de leur fermentation. Au bout de quelques jours de
consommation, on surveille d’éventuels symptômes. Si rien de spécial ne se produit, il
n’y a pas d’intolérance au lactose. On pourra consommer modérément du lait de vache
tout en privilégiant cependant les laits bio et si possible crus (sauf en cas de
grossesse). Si des troubles réapparaissent, il s’agit sans doute d’une intolérance au
lactose du lait de vache. Il est alors possible de consommer des fromages, des
yaourts, du fromage blanc qui ne renferment pas de lactose, mais pas du lait. On prend
en considération que les laits de brebis ou de chèvre renferment aussi du lactose. Il est
toutefois possible que certaines personnes les digèrent plus facilement et puissent alors
en boire.

Les céréales avec gluten (blé, orge, avoine, seigle,


épeautre et petit épeautre), on les limite
Du blé, il y en a partout : dans les quiches, les tartes, les biscuits,
les pains, les pâtes et pratiquement tous les aliments ultra-
transformés. Or, sa forme moderne a été « enrichie » en gluten pour
permettre notamment aux boulangers de raccourcir le temps de
levée de la pâte à pain. Les boulangers se lèvent donc moins tôt
désormais. Mais nos organismes ne suivent pas, car ils n’arrivent
plus à digérer cet excès de gluten.
Le gluten, qu’est-ce que c’est ? Une sorte de colle qui permet au
pain de gonfler et d’avoir une mie très aérée et très agréable. La
baguette est ainsi le pain dont la mie est la plus aérée. Or, cette
« colle » se digère de plus en plus difficilement. Pour les personnes
atteintes de la maladie cœliaque, le gluten peut rendre leurs
intestins tellement poreux que l’organisme ne peut même plus
stocker les nutriments nécessaires à son fonctionnement. Ces
malades perdent alors beaucoup de poids. Heureusement,
seulement 1 % de la population souffre de ce trouble. En revanche,
les hypersensibles ou intolérants seraient plus nombreux – ils
pourraient bien composer 25 % de la population. Et comme ils
raffolent de l’aliment qu’ils ont du mal à digérer (souvent le pain et
les pâtes), ils en mangent à foison et sans satiété. Résultat : ils
prennent du poids en consommant pâtisseries, biscuits, baguette
blanche ou tout un saladier de pâtes comme simple entrée. En
supprimant ces aliments responsables d’intolérance, l’organisme va
petit à petit se réguler. Et nous aurons de moins en moins envie de
ces douceurs farineuses. Les pulsions alimentaires se calmant, une
perte de poids se mettra petit à petit en place.

Comment savoir si on est intolérant au gluten ou au


blé ?
Ventre qui ballonne, spasmes douloureux, alternance entre constipation et diarrhées.
Ces symptômes révèlent souvent une intolérance au gluten ou au blé. Ils peuvent être
associés à d’autres manifestations : maux de tête, problèmes cutanés, fatigue
chronique…
Étape 1 : pour confirmer un soupçon d’intolérance, on arrête de consommer tous les
aliments qui renferment du blé durant 3 semaines. Si on se sent mieux, on continue de
supprimer tous les aliments contenant du blé durant une période de 6 mois. On pourra
ensuite réintroduire ces aliments à petites doses, si les troubles ne réapparaissent pas.
Étape 2 : les symptômes persistent après avoir supprimé tous les aliments à base de
blé. On se passe alors de tous ceux qui renferment du gluten (blé, seigle, orge,
épeautre, certaines avoines...). Et on observe. Si les troubles disparaissent, c’est bien
le gluten qui est en cause. On choisit donc de consommer des aliments sans gluten à
base de légumineuses (pois chiches, lentilles corail, pois cassés…) et de farines sans
gluten (sarrasin, riz, millet, châtaigne, sorgho, maïs bio, quinoa, pois chiche, etc.). Si les
maux perdurent malgré les évictions, il ne s’agit pas d’une hypersensibilité au gluten. Il
faut chercher ailleurs (peut-être une intolérance aux produits laitiers (lactose et/ou
caséine) ou une sensibilité aux Fodmaps.
Voir aussi : « Les aliments Fodmaps que je devrais manger avec parcimonie », le
délicat, page 170.

Le café juste après le repas, on arrête


Ah… le petit noir qui clôt le repas. On a l’impression qu’il nous fait du
bien, notamment en calmant l’appétit. À tort, car il perturbe la
digestion. Et si on digère moins bien, on va aussi moins bien
métaboliser les macro et micronutriments. Rappelons que la
médecine recommande grandement de supprimer ce plaisir de fin
de repas quand on souffre d’ulcère. Et si on ne peut vraiment pas se
passer de son expresso « chéri » ? Eh bien, il faut limiter sa
consommation à deux tasses par jour et choisir ses heures. Une
petite tasse en solo bien avant de prendre son petit déjeuner, c’est
envisageable. Une seule tasse encore vers 11 h, pourquoi pas ? Ou
encore un shoot de café en solitaire vers 15 h 30, cela peut se faire.
Et si nous avons absolument besoin de boire quelque chose pour
compenser l’arrêt du café ? Dégainons nos meilleures armes : les
tisanes.

Du chocolat, juste un doigt


Pas plus d’un carré par jour. C’est une dose chocolatée tout à fait
admissible. Un doigt de chocolat, ça va. Mais une plaque, bonjour
les dégâts. Choisissons-le noir de préférence et le moins sucré
possible. Et si on apprécie l’amertume, visons alors les 100 % pur
cacao. L’amer n’est pas vraiment notre tasse de thé ? Avec 75 % de
cacao (et donc 25 % de sucre), nous en tirerons déjà une grande
satisfaction gustative – même en cas de palais sucré. Et pourquoi
ne pas essayer sa forme crue si notre budget le permet ? Nous
serons sûrs en tout cas de ne pas en abuser. Et sa richesse en
antioxydants en est alors décuplée. Dans tous les cas, nous
prendrons le temps de le déguster en le laissant fondre délicatement
dans la bouche. Savourons sa saveur corsée et prolongeons ce petit
plaisir. Avec ces arguments, c’est sûr, nous ne serons pas tentés
d’engloutir toute la plaque.
Nos bonnes nouvelles
80 % de végétaux pour 20 % de protéines, c’est le bon dosage
alimentaire que réclame notre physiologie. Notre physiologie ? Mais
quel rapport avec le poids ? La nature fait bien les choses. Et le
système digestif humain n’a rien à voir avec celui d’un oiseau, d’une
vache ou d’un chat. Pas besoin de gésier pour prédigérer les
graines comme les oiseaux, ni de panse comme la vache qui rumine
des kilos d’herbe. L’estomac sert principalement à prédigérer les
aliments protéinés. Tandis que l’intestin grêle va se charger du plus
gros du travail, sa longueur étant prévue pour métaboliser une
bonne quantité de légumes et de fruits, des graines, des céréales et
des aliments protéinés animaliers. C’est enfin le côlon qui finit le job.
Nous sommes des omnivores. Et en respectant ce que nous
sommes, nous mettons toutes les chances de notre côté pour
stabiliser notre poids.

Les fruits et légumes, on en veut


Les légumes et les fruits, on ne peut vraiment pas s’en passer.
Commençons donc nos repas par des crudités ou pourquoi pas, un
jus de légumes si nous avons du mal à digérer les fibres. Nous
pourrons ensuite manger des légumes cuits sous toutes les formes
(sautés, à la vapeur, en cocotte, en purée, en gratin, en crème...).
Leurs intérêts pour l’organisme ? Des apports conséquents en
vitamines, minéraux, oligoéléments… Tout un microcosme qui
optimise le bon fonctionnement physiologique.
Et du côté du poids ? Peu de calories. Mais ce n’est pas l’atout
principal des légumes et des fruits, nos apports caloriques n’étant
vraiment plus considérés comme la clé d’un poids léger. Penser que
la restriction calorique est la bonne solution pour perdre du poids est
une erreur à ne plus commettre. La présence de fibres de toutes
catégories dans les fruits et légumes représente en revanche un
sacré bonus pour le poids. Pour au moins deux raisons. Premier
avantage : en gonflant, certaines fibres se comportent comme un
ballast qui emporte avec lui les déchets et piège les molécules
néfastes présentes dans l’organisme. Deuxième atout : elles luttent
en outre contre la constipation qui peut freiner la perte de poids.
Troisième intérêt : les fibres constituent un garde-manger pour les
bactéries qui tapissent les intestins. Un garde-manger qui favorise le
développement des bactéries qui nous permettent de conserver un
poids léger. Des études récentes ont ainsi démontré que la nature
du microbiote, c’est-à-dire la nature des bactéries qui tapissent les
intestins, pouvait favoriser la prise de poids, voire l’obésité ou, au
contraire, inciter l’organisme à rester mince. En entretenant son
microbiote avec des fibres végétales, on améliore la régénération
d’une flore qui facilite une perte de poids tout en améliorant le statut
cardiaque2. Deux bonnes nouvelles.

Le gras, on en mange sans culpabiliser


Nous faisons souvent des erreurs d’appréciation négative quand il
s’agit de consommer des aliments gras. Soit nous n’en
consommons pas assez ; et, comme l’organisme en manque alors, il
compense en mangeant… plus de sucre. Soit nous ne choisissons
pas les lipides qui conviennent le mieux à l’organisme. Donc
réhabilitons les aliments gras et sélectionnons ceux qui vont nous
faire du bien. Ainsi, les adeptes du régime Cétogène préconisent la
suppression de la plupart des aliments sucrés (du moins durant la
première partie de ce régime) au profit des aliments riches en
matières grasses végétales et des légumes pauvres en glucides. Et
contre toute attente, ils voient leurs poids baisser. Pour la simple et
bonne raison qu’ils choisissent les graisses nécessaires à l’équilibre
hormonal de notre organisme. Avec ces graisses, le pancréas est
moins enclin à produire de l’insuline qui a pour conséquence d’affoler
nos cellules graisseuses et de stimuler l’envie de manger sucré.
Donc de prendre du poids. C’est ce qu’il se passe notamment quand
on se retrouve en situation prédiabétique et lorsqu’on souffre du
diabète de type 2.
C’est pourquoi il est important de conserver, voire parfois
d’augmenter légèrement, son apport en huiles végétales. Mais
lesquelles choisir ? L’huile de tournesol, d’arachide ou de maïs ? Pas
vraiment. Certes, elles sont principalement composées d’acides gras
d’origine végétale, notamment des oméga 6. Or, les oméga 6 sont
partout. Et un apport excessif en oméga 6 déséquilibre l’organisme.
Le bon choix doit donc se porter sur les huiles d’olive riches en
oméga 9 et de colza ou d’huile de chanvre ou de carthame qui
concentrent des oméga 3, ces acides gras devant être privilégiés.
Deux cuillères par jour de ce mélange de première pression à froid
et bio doivent être consommées. On trouve d’ailleurs des marques
qui commercialisent ces mélanges dans les boutiques bio.
Il est aussi intéressant d’ajouter des noix et des amandes de toutes
sortes à l’alimentation : noix du brésil, amande, noix de macadamia,
noix de pécan, de Grenoble ou de cajou, amande, noisette.
Diversifions ces apports, plusieurs études ayant montré qu’un apport
quotidien pouvait faire perdre du poids. 30 à 50 g par jour de noix ou
d’amandes suffisent ainsi à améliorer son statut pondéral. Petite
recommandation : lorsque nous mangeons des noix au cours du
repas, ne consommons pas de viande.
Et du côté des produits laitiers ? Contentons-nous d’en consommer
deux par jour au maximum. Il vaut mieux privilégier les produits à
base de lait de chèvre ou de brebis. À condition de ne pas être
intolérant à la caséine (voir l’encadré « Comment savoir si on est
hypersensible aux produits laitiers ? », page 30). Certes, ils sont en
partie composés d’acide caprique, un acide gras saturé. Mais,
l’acide caprique est la forme d’acide gras saturé la mieux assimilée
par l’organisme. Tout comme l’huile de coco dont nous pouvons
consommer une cuillère à café tous les 2 jours. Comme elle est
absorbée au niveau de l’estomac, elle n’aura pas le temps de se
fixer sur les artères.
Et pour le beurre ? La consommation de beurre doit être limitée à sa
forme crue sans dépasser les 10 g, soit l’équivalent d’une mini-
tablette. Et pas plus de 2 ou 3 fois par semaine.
Les céréales, on diminue ; les graines, on augmente
Qu’ils soient sans gluten ou non, les pains et les pâtes restent des
aliments riches en amidon. Il ne faut donc pas en abuser. Déjeuner
d’un sandwich saucisson/beurre tous les midis, ce n’est vraiment
pas une bonne idée. Une simple tranche de pain par repas est plus
adaptée à nos besoins.
D’autre part, il vaut mieux privilégier le pain complet ou semi-
complet et les céréales complètes ou semi-complètes. Parce que
leur index glycémique est moins élevé, ils ne seront pas à l’origine
d’un pic glycémique. Et nos cellules graisseuses resteront
tranquilles.
Profitons-en aussi pour découvrir les céréales sans gluten : le millet,
le riz, le maïs, le fonio… Et pourquoi pas les graines de quinoa, de
sarrasin. Elles sont plus digestes et plus riches en protéines,
notamment les graines de quinoa. Dans mon assiette, il vaut mieux
respecter les proportions suivantes : 3/4 de légumes pour 1/4 de
produits céréaliers ou de graines. Et on ne charge pas son assiette
en céréales si on est végétarien sous prétexte qu’on y trouvera des
protéines. D’autres aliments comme les noix peuvent aussi nous en
apporter.

Les protéines qui se digèrent facilement, on priorise


Les aliments protéinés doivent conserver une place de choix dans
notre assiette. Et il faut en consommer une part chaque jour. Il
semble toutefois que nous en consommions en excès, soit 17 %
selon l’étude Inca33 au lieu des 10 % recommandés. Jusqu’ici, la
diététique considérait qu’il fallait consommer 1 à 1,2 g de protéines
par kilo de poids. Donc si on pèse 50 kg, on devrait consommer 50
à 60 g de protéines par jour, soit 100 à 120 g de viande par jour. Ce
dogme commence par être remis en question, notre part de
protéines pouvant être légèrement inférieure : 0,83 g de protéines
par kilo de poids (du coup, une portion de 70 à 80 g de viande par
jour serait suffisante). Un exemple de portion : les 3/4 d’un steak
haché. D’autant que l’on peut aussi puiser des protéines dans les
noix, les céréales et les légumineuses.
D’autre part, plus nous digérons aisément, moins l’organisme
capitalise. Or, les aliments protéinés d’origine animale ont tendance
à faire de la résistance dans le système digestif. C’est pourquoi ils
subissent un traitement de choc dans l’estomac qui est équipé
d’acide chlorhydrique et d’enzymes spécifiques pour scinder les
protéines. Quelles sont les protéines qui se digèrent le mieux ? Par
ordre de décroissance : le poisson, les œufs, les viandes blanches,
les amandes et noix, les coquillages, les crustacés, le soja, les
abats, la viande rouge, la charcuterie. Et n’oublions pas que la
consommation excessive de viande favorise l’inflammation et que sa
cuisson4 n’arrange pas les choses. La viande ou le poisson crus
sont d’ailleurs toujours plus digestes. Donc, on n’hésite pas à inclure
dans ses menus des carpaccios et des tartares.

De l’eau peu minéralisée, on en boit


L’eau, on ne devrait pas s’en passer. C’est même la seule boisson
qu’il faudrait boire. Le vin, le lait, les jus de fruits ne peuvent
d’ailleurs pas vraiment être considérés comme des boissons, mais
plutôt comme des aliments, compte tenu de leurs apports
nutritionnels. Si nous en consommons, il faut les considérer en tant
que tels. Et les déguster comme une friandise. En tout cas, ne les
avalons surtout pas au litre, notamment les jus de fruits. Même
frais, ils font monter la glycémie à toute vitesse. Et une étude
récente vient d’établir qu’ils faisaient prendre du poids au même titre
que les sodas.
Pour s’hydrater au quotidien, nous avons nos préférences : les eaux
peu minéralisées comme Mont-Roucous, Volvic, Évian, La Rosée de
la Reine, La Volcania… Les eaux fortement minéralisées comme
Contrex ou Hépar ont pourtant la réputation de stimuler l’élimination.
C’est vrai et il vaut mieux les réserver à des cures ponctuelles car
elles fatiguent les reins. De plus, si leur richesse en magnésium est
plutôt une bonne nouvelle pour l’organisme qui en manque souvent,
ce n’est pas le cas de leur forte concentration en calcium. À la
longue, un excès de calcium peut en effet être responsable de la
création de cristaux qui vont se retrouver un peu partout dans
l’organisme : dans les artères, dans le système rénal où ils forment
alors des calculs tout comme dans la vésicule biliaire. Or, cet excès
de calcium risque de fatiguer l’organisme qui aura du mal à se
drainer.
Et si l’on boit de l’eau du robinet ? Il faut vérifier son niveau de
dureté auprès de sa mairie, c’est-à-dire sa concentration en
magnésium et en calcium, le calcaire étant un mélange de ces deux
aliments. Quand l’eau peut-elle être considérée comme trop
« calcaire » ? C’est le cas au-delà de 15° français, la mesure du
calcaire étant effectuée en degrés français. Avant toute utilisation, il
vaudra mieux alors filtrer l’eau avec une carafe ou se faire installer
un système d’osmose inverse bien plus onéreux.

Le thé et les tisanes, on les adopte


Et si nous découvrions le plaisir de boire des tisanes ? Il y en a
pléthore qui peuvent satisfaire un palais gourmand : tisane réglisse–
menthe si nous ne souffrons pas d’hypertension, tisane au fenouil
contre les éructations, douce camomille allemande pour calmer une
digestion difficile ou se relaxer.
Et si on est un adepte du thé, il vaut mieux le choisir blanc ou vert
plutôt que noir, tout en limitant sa consommation à 2 tasses par jour.
Nous bénéficions alors des catéchines du thé vert qui favorisent la
perte de la masse grasse située sur l’estomac, c’est-à-dire la masse
la plus dangereuse pour la santé et pour la silhouette. Quant à la
théine du thé, elle permet de creuser la taille. Coup de chance !
Avec le thé vert, nous sommes certains de faire d’une pierre deux
coups.

1. Ludwig DS, Astrup A, Willett WC, « The glycemic index: reports of its demise have
been exaggerated », Obesity, n° 23(7), 2015, p. 1327-1328.
2. « Étude Dietary Intervention Randomized Controlled » Trial (DIRECT).
3. INCA3 : https://www.anses.fr/fr/content/inca-3-evolution-des-habitudes-et-modes-de-
consommation-de-nouveaux-enjeux-en-matière-de
4. Kevin Dennis National Institute of Health (NIH).
PARTIE II
JE TROUVE MON
TEMPÉRAMENT ET JE
REVISITE MON HYGIÈNE DE
VIE
CHAPITRE 3

LES TYPOLOGIES
NATUROPATHIQUES

Chacun de nous est une entité à part entière. Une entité à multiples
facettes. Unique. Nous sommes tous uniques. Et nous entretenons
parfois une relation plus ou moins houleuse avec notre silhouette.
Perdre du poids. Pour certains, c’est la recherche du saint Graal. Le
challenge absolu qui peut se transformer en un combat perpétuel et
épuisant. Une lutte sans merci contre soi et qui peut être perdue
d’avance.
Mais ce jeu ambigu en vaut-il vraiment la chandelle ? Et si les
insatisfactions exprimées à travers la recherche d’un corps parfait
n’étaient que le reflet de souffrances bien plus enfouies ? Des
souffrances qu’il faudra bien excaver. Ne vaudrait-il pas mieux
reconsidérer ses desideratas physiques tout autant que ses priorités
alimentaires ? Accepter qu’un tempérament trop gourmand ne
puisse pas correspondre exactement aux critères imposés de la
minceur. Et si un petit ventre rond n‘était pas une simple question de
poids, mais juste un problème digestif qui le rend proéminent ? Et ce
soupçon de cellulite que nous aimerions gommer de notre
silhouette. Est-il un mirage, une idée fixe ou simplement la
manifestation d’un déséquilibre du microbiote ?
Quant à nos comportements alimentaires, ils nous échappent
parfois et nous ne sommes pas toujours conscients de leurs enjeux.
Certains commencent leur repas et n’arrivent plus à en voir la fin.
D’autres ingurgitent des friandises après le dîner parce qu’elles font
partie de leur rite de relaxation. Sans compter tous les autres
cérémonials qui peuvent envahir notre quotidien alimentaire : le
sandwich avalé « à la va-vite » à midi ou le camembert grignoté
entre deux rendez-vous. Histoire de se rassurer. Et le plat préparé
qui nous tient lieu de dîner et qui nous reste sur l’estomac chaque
soir ? Ou encore l’appel de l’irrésistible plaque de chocolat quand
nous sommes stressés. Alors que faire ? On l’a vu, la solution ne se
trouve pas dans les régimes clés en main, ni les programmes
miracles basés sur des frustrations et qui sont généralement voués
à l’échec. C’est scientifiquement prouvé et depuis fort longtemps.
Délestons-nous d’abord de tous ces artifices bien souvent
commerciaux. Et considérons-nous comme prioritaires et
exceptionnels. À plus d’un titre. Mais comment trouver la thérapie
qui va nous permettre d’être en cohésion avec soi ? Afin d’accepter
une silhouette avec laquelle nous allons pouvoir composer, voire une
silhouette qui va désormais nous plaire ? Même si celle-ci n’est pas
exactement au diapason avec le courant « fashion » du moment.
Faire la paix avec son corps, lui offrir ce dont il a réellement besoin,
ces délicieux cadeaux de la nature que nous avons tendance à
snober et dont nous nous sommes détournés sans même nous en
rendre compte. C’est décidé. Nous allons apprendre à l’écouter, le
comprendre, l’aimer, le cajoler, lui permettre de s’aérer, de se
détoxiner et de bien récupérer. Travailler sur nos émotions
négatives, calmer nos tourments, rassurer un esprit angoissé…
Voilà tout le champ des « possibles » que la naturopathie peut nous
offrir. Et cela passe d’abord par la découverte de notre
tempérament.
À chacun de trouver le sien. Celui qui permettra d’accéder à une
nouvelle hygiène de vie et à réintégrer un corps aimé. Quelle
gageure ! Il existe en effet une infinité de nuances en chacun de
nous. Et on pourrait établir plus d’une centaine de typologies
différentes si on prenait en considération les moindres aspects de la
personnalité d’un individu. C’est d’ailleurs ce travail de précision
qu’effectuent les naturopathes lors d’une consultation privée en
cabinet. Dans cet ouvrage et en se référant aux indications et
études de nos maîtres, six grands profils ont été établis :
l’enthousiaste, le généreux, le surchargé, l’athlète, le cérébral et le
délicat.
Les trois premiers constituent une famille en soi, celle des sanguins
qui aiment la vie et comptent bien en profiter. Avec tous les excès et
les conséquences que cela peut impliquer pour leur santé et leur
tour de taille. L’athlète, le cérébral ou le délicat entrent dans une
autre famille, celle des cérébraux, plus sensibles à l’environnement
et qui mentalisent tout ce qui leur arrive en se laissant parfois
emporter par leurs convictions ou leurs croyances. Ce qui peut avoir
une incidence sur leur silhouette, mais pas spécialement sur leur
poids. Cependant…
Pour autant, nous sommes rarement l’expression à 100 % d’un seul
tempérament. Et chacun d’entre nous est généralement le fruit de
deux constitutions dominantes. Ainsi, il est possible d’être à la fois
un enthousiaste autant qu’un athlète. Ou être généreux tout en
étant enthousiaste. De la même manière, nous pouvons retrouver
une part de notre personnalité dans la description du profil cérébral
tout autant que dans celui du délicat. Prenons alors le temps de
consulter les descriptifs proposés en tête de chaque typologie.

Les six typologies naturopathiques


LES SANGUINS LES CÉRÉBRAUX

L’enthousiaste L’athlète
– Je suis : bon vivant, optimiste, joyeux, – Je suis : compétiteur, sportif, exigeant,
concret, généreux, expressif… introverti, sérieux, constant…
– Ma force vitale : tonitruante – Ma force vitale : culminante
– Mon esprit : pratique – Mon esprit : vainqueur
– Mon physique : avec quelques kilos de – Mon physique : en V comme Victoire
trop
Le généreux Le cérébral
– Je suis : diplomate, sympathique, calme, – Je suis : réfléchi, intellectuel, déterminé,
respectueux, gourmand, partageur… engagé, soucieux, méthodique…
– Ma force vitale : émoussée – Ma force vitale : en dents de scie
– Mon esprit : dans l’expectative – Mon esprit : volontaire
– Mon physique : rond, en surpoids
– Mon physique : élancé, mais avec
quelques rondeurs localisées
Le surchargé Le délicat
– Je suis : effacé, pacifique, de bonne – Je suis : hypersensible, émotif, timide,
composition, conciliant, renfermé… instinctif, angoissé, douillet, naïf…
– Ma force vitale : en forte baisse – Ma force vitale : faible
– Mon esprit : démotivé – Mon esprit : fragile
– Mon physique : en excès de poids – Mon physique : gracile avec un ventre
majeur qui gonfle

Maintenant, à vous de jouer !


CHAPITRE 4

DANS LA GRANDE FAMILLE


DES SANGUINS

L’enthousiaste

Je suis ce que je suis


Parce que je suis un bon vivant, je vis comme un bon vivant. Pour
améliorer ma façon de m’alimenter, je peux jouer sur bien des
tableaux. À moi de prendre en considération ma situation. Et de
respecter ce que je suis : un être jovial et qui aime partager bons
moments et bons petits plats.

Mon physique
J’ai des rondeurs mais j’arrive à camoufler ces petites imperfections
sous des gros pulls ou des chemises larges. Quant à mon poids, il
n’est pas si délirant si on considère mon indice de masse corporelle
(poids/taille²), un calcul considéré comme une référence médicale.
J’ai tout au plus 3 à 7 kilos de plus que la norme sociale et sanitaire.
Mais, moi, je suis regardant. Ce que je pense de mon physique ?
Pourrait mieux faire. Et je meurs d’envie de me débarrasser de ce
qui m’encombre : une poitrine un peu trop lourde à mon goût ou un
petit bedon qui m’incite à me déboutonner dès que j’avale une
bouchée. Quant à mon estomac, il peut gonfler à loisir. Et mes
petites poignées d’amour ? Je les trouve vraiment mal placées, voire
déplacées. Il faut dire que je n’ai pas vraiment la taille marquée, ma
silhouette pouvant évoquer un « H ». Plutôt courts, mes bras et mes
jambes sont assez musclés et puissants. Mon visage carré évoque
la volonté.

Mon mental
Optimiste, j’ai décidé depuis longtemps que mon verre serait plein
plutôt que vide. Même s’il faut bien avouer qu’il est à moitié rempli.
Mais pourquoi chercher à être malheureux quand on peut se
permettre d’être heureux ? J’évite donc de me poser les questions
qui pourraient me fâcher avec moi-même ou avec les autres. Ma
devise : soyons joyeux, sans être simplet cependant. Et cela marche
pour moi car je suis bien entouré, mes amis appréciant ma bonne
humeur que je distribue à qui veut l’accepter. Je ne me laisse pas
abattre et je ne doute de rien. Ni de mes capacités, ni de celles des
autres d’ailleurs. Pour moi, il existe toujours une solution pour s’en
sortir. D’un esprit concret, mon sens pratique me permet de me
sortir des difficultés. J’analyse les situations les plus complexes sans
m’étendre sur leurs répercussions négatives, le but étant de trouver
vite des solutions. Il faut dire que je ne suis pas du genre à « me
prendre la tête ». Ma philosophie de la vie : carpe diem. C’est mon
credo perso.

Ma force vitale
J’aime jouir de tous les plaisirs de la vie qui me le rend bien. Car
mon fort métabolisme me permet d’avoir une belle force vitale…
Naturellement. Sans avoir à prendre de vitamines ou à faire de
l’exercice à outrance. Quelle chance pour moi ! Si j’apprends à
cultiver ma force vitale, je pourrai vivre centenaire.

Mes capacités sportives


Je dispose d’une force vitale conséquente qui me permet de faire du
sport sans grande difficulté. Si j’en ai envie. D’un naturel un peu
nonchalant, je n’accepte de m’entraîner que si je m’amuse. Suer
d’accord, mais avec plaisir. Si on m’y oblige, je traîne la patte et je
bougonne dans mon coin.
Mes points forts
Ma force vitale me permet de récupérer très vite. Je dors d’ailleurs
comme un bébé. Une nuit blanche ? Il me suffit de prendre un bon
repas pour l’encaisser. De plus, j’ai de bonnes capacités
d’élimination et je transpire facilement. Je n’ai d’ailleurs jamais froid.
Quant à mes « petits » excès alimentaires, ils ne me font pas
vraiment peur car je digère sans y penser. Un petit verre de trop ou
un ballotin de chocolat pour fêter les fêtes, mon système digestif va
les supporter sans rechigner. Je n’ai jamais mal au ventre. Et j’ai
toujours eu un bon appétit. Pour moi, il n’est d’ailleurs pas question
de sauter un repas. Ce serait un sacrilège.

Mes points faibles


J’ai peu de points faibles en vérité. J’ai conscience d’avoir une
résistance à toute épreuve. Du moins, me semble-t-il. J’use et
abuse donc de la situation. Je fume trop, je bois trop. Et je mange
trop aussi. Et, même si mon système digestif ne se plaint pas, je le
fatigue inutilement. Mon foie qui reste silencieux pourrait bien me
lâcher d’un coup. Et mon système cardiovasculaire ? Pour le
moment, il résiste plutôt bien. Mais, pour combien de temps ? Suis-
je vraiment à l’écoute de ses alertes ? Si mes excès transparaissent
déjà dans les résultats de mes examens sanguins, je ferais mieux
de me méfier de… moi-même.

Double profil
Je ne me retrouve pas totalement dans ce profil. Je consulte les
tempéraments d’athlète ou de généreux auxquels je peux aussi être
apparenté. Et je prends les conseils qui leur sont adressés en
considération.

Je revisite mon hygiène de vie


Je reprends mon hygiène de vie en main. Ce qui va me permettre
de m’affiner et de perdre quelques centimètres plutôt qu’une masse
de kilos. Pas question de me décharner en m’affamant ou en
m’imposant des pratiques extrêmes. J’ai beaucoup plus à perdre
qu’un peu de poids, notamment mon énergie primaire qui n’est pas
donnée à tout le monde. Et je risque de reprendre au centuple les
kilos perdus. Donc, j’accepte le fait que ma corpulence ne sera
jamais celle d’une sylphide et je respecte mon plaisir et ma force
vitale que l’on m’envie.

Je gère mes excès alimentaires : la fin de la faim


Même si je digère bien, il faut avouer que j’ai tendance à prendre du
poids. Et pour cause… Il faut dire que je mange pour le plaisir car
j’ai trop de plaisir à manger. Avec moi, l’appétit vient en mangeant.
J’ai du mal à ressentir ma faim et encore plus à ressentir la satiété.
Car chez moi, tout est question de ressenti. Et si c’est bon, alors je
veux prolonger le plaisir. Cela passe d’abord par des prises de
conscience, celles de ma faim et de ma satiété.
Comment s’exprime la faim ? Si je me pose la question, c’est que je
ne reconnais plus cette sensation qui n’a rien à voir avec l’envie de
manger. C’est au niveau de l’estomac que se situe ma faim, un petit
malaise sous le plexus solaire qui se réveille 3 heures environ après
une prise alimentaire. Si je grignote toute la journée, je ne percevrai
donc jamais ma faim. Pour la retrouver, il faut que je prenne ma faim
en patience : attendre qu’elle se manifeste.
Je me teste : je me lève le matin. Je n’ai pas faim ? Tant mieux.
Alors, je ne mange pas. Et j’attends. Ma faim devrait se faire sentir
vers 9 h, peut-être 11 h ou même 14 h. Je lui laisse le temps de
s’exprimer. Et c’est seulement à ce moment-là que je pourrai
m’alimenter. L’heure où elle se réveille indique ainsi que mon foie a
fini son travail. Chaque fois que j’ai envie de manger, je me pose
donc la question : est-ce que j’ai faim ? Et si je n’ai pas faim, je
détourne mon attention de la nourriture et je fais autre chose :
j’appelle un ami ; je vais me promener ; je feuillette un magazine ; je
bois un verre d’eau ; je joue aux jeux électroniques ; je « tchatte »
sur Facebook ou Instagram. Je m’interroge sur moi-même. Je
considère aussi que si je n’ai pas faim, cela signifie que la digestion
précédente n’est pas terminée. Donc je m’abstiens de manger,
même le matin. Sauter mon petit déjeuner est bien plus salutaire
que ce que je ne pourrais l’imaginer. Bien sûr, certaines études
démontrent le contraire. Mais elles ont été financées par des
fabricants de céréales dont l’intérêt est de multiplier les pains. Je
garde cela en mémoire.

Ma satiété : l’autre face cachée de mes petits excès


Mes repas sont trop volumineux et ils ont tendance à s’éterniser. Or,
mon équilibrage alimentaire passe par la reconquête de mon
rassasiement. D’autant que je devrais sortir de table avec la
sensation de ne pas avoir comblé totalement mon appétit. Les
Japonais, qui sont, rappelons-le, les champions mondiaux de la
longévité, appellent cette sensation le « Hara Hachi Bu ». Il s’agit
ainsi de terminer son repas en ayant satisfait 80 % de sa faim. Mais
comment faire ? Comment limiter mes portions et mettre un point
final à mes repas sans me sentir frustré ?

Mes bons choix :


Je me fixe des limites instinctives. Des limites que mon
organisme m’envoie et que je reçois si je suis vigilant à ses
signaux. Et si je commençais par l’écouter ? Je remplis
généralement mon assiette avec une, deux ou trois cuillères à
soupe du plat que je me suis préparé. Je devrais ainsi me
contenter de ce « dosage naturel et instinctif » qui correspond
en fait à mes besoins primaires. Je ne devrais donc pas me
resservir ni, encore moins, empiler la nourriture dans mon
assiette. Donc, je ne monte pas des étages. Je me contente de
satisfaire mes besoins. Et c’est déjà beaucoup.
Si j’éprouve des difficultés à limiter mes portions, je passe en
mode « dînette » et j’échange mon assiette habituelle contre
une assiette à dessert. Petit à petit, je vais ainsi recadrer mes
portions. Mais attention, je ne restreins pas trop mes portions
pour faire plaisir à mon nutritionniste ou à un membre de ma
famille. Je me cale plutôt sur mes sensations. Je ne dois jamais
sortir de table la faim au ventre. Cela ouvrirait la porte à tous
les grignotages.
Je garde aussi en mémoire l’adage suivant : des légumes et
des fruits sans restriction, des céréales, des noix et des
légumineuses avec modération, de la viande et du fromage
avec pondération.
Je décore ma table en bleu parce que cette couleur m’incite
instinctivement à la modération.

Coup de fourchette : je passe à la vitesse inférieure


Si je mange trop, c’est peut-être aussi parce que je mange vite. Or,
plus je gobe mes aliments, plus je remplis mon estomac. Sans
même m’en apercevoir. Je redresse ce petit travers.

Mes bons choix :


Je n’avale pas tout rond car cela va mettre mon organisme en
souffrance. Je prolonge le plaisir en mâchant suffisamment
longtemps les aliments. Le plus longtemps possible, en fait.
J’apprends à manger en toute conscience. Je prends le temps
d’apprécier chaque bouchée et j’essaie de faire durer ce plaisir.
Je perçois le goût de ma bouchée, mais aussi sa texture.
J’imagine le travail de mes dents, de ma langue et de ses
papilles qui savourent cet instant de bonheur.
Je me concentre sur les saveurs qui explosent en bouche au
fur et à mesure que je mâche. Comme un grand chef, j’essaye
d’analyser les différents goûts que je perçois : la note de tête
d’abord ou les premières sensations (le niveau d’acidité,
d’amertume ou de sucre de l’aliment que je viens de croquer).
Puis, je perçois la note de fond. Alors que j’ai fini de mâcher ma
bouchée, il me reste une sensation gustative que j’apprécie à
sa juste valeur. Je me rends compte qu’elle est différente de la
première sensation en bouche.
Je m’amuse à détecter les différents composants de mon plat
qui entrent en délicieuse synergie entre eux.
Si je suis chez des amis ou au restaurant, j’essaie de découvrir
les ingrédients du plat que je suis en train de déguster comme
le ferait un chef cuisinier. Quelle viande, quelle épice, quels
légumes entrent dans sa composition ?
Je prends le temps avant de me jeter sur la bouchée suivante.
Si je n’y arrive pas, je pose ma fourchette et je la reprends.
Voir aussi : « Je suis fier de ce que je mange », le surchargé, page 93.

Je ne fais jamais autre chose en mangeant. Si je lis ou si je


regarde la télévision durant les repas, je vais engloutir sans
discernement. Au moins 25 % d’aliments en plus. C’est prouvé.
Et je risque de ne pas apprécier mon repas. C’est trop bête.

Conseil de naturo
J’ai, malgré tout, du mal à calmer le rythme ! Je prends un élixir de fleur qui va travailler
sur mon champ émotionnel. Dans ce cas, mon choix devra se porter sur Pétunia de
Deva, 5 gouttes, 15 minutes avant mon repas. Parce que cette fleur m’aide à me
focaliser sur l’essentiel et à me fixer sur mes priorités, elle me permet de calmer le jeu.
Et de poser ma fourchette sans avoir envie de la reprendre.

Troubles du comportement alimentaire (hyperphagie,


boulimie…) : je les préviens plutôt que les guérir
Je suis un excessif. En tant que tel, je tombe facilement dans la
politique du « tout ou rien ». Soit je ne mange rien, soit je mange
tout. Ce qui pourrait, à terme, me mener à des troubles du
comportement alimentaire. L’hyperphagie (le fait de ne pas pouvoir
s’arrêter de manger) ou la boulimie me guettent. Mais,
contrairement à l’hyperphage qui se contente de manger
excessivement, le boulimique va mettre en place des stratégies de
compensation qui vont lui éviter de trop prendre de poids ou de lui
faire faire le yoyo : des vomissements volontaires, des purges ou
des laxatifs récurrents, des excès de sport ou… des jeûnes de
plusieurs jours, voire semaines. Donc je zappe les régimes
caloriques restrictifs qui pourraient me mener tout droit à ces enfers
alimentaires. Les compulsions alimentaires ne passeront pas par
moi.

Et le jeûne, vraiment fait pour moi ?


J’ai tout à fait les capacités de jeûner. Sauf que j’ai tendance à en
faire trop et à me lancer dans des expériences restrictives tellement
exigeantes qu’elles font, là encore, le lit de troubles alimentaires. Le
jeûne intermittent me convient mieux. Il consiste à ne pas manger
durant une période de 12 à 15 heures par 24 heures. Ce qui
équivaut généralement à ne consommer que deux repas dans la
journée. Je supprime donc souvent le petit déjeuner ou le dîner
selon que je travaille tôt le matin ou tard le soir et selon ma faim. Si
je n’ai pas faim le matin, ce sera beaucoup plus facile pour moi de
ne pas manger durant la matinée. D’ailleurs, certaines populations
ne consomment que deux repas par jour. Et nos ancêtres les
Romains ne prenaient que deux pauses alimentaires quotidiennes.
Une organisation alimentaire qui est tout à fait compatible avec une
vie active.

Je respecte mon bon plaisir


Première règle : je n’accepte pas de manger quelque chose qui n’est
pas bon sous prétexte que c’est l’heure de passer à table ou que je
dois prendre un repas rapide avant de retourner travailler. Le plaisir
doit rester ma motivation première car je fonctionne sur ce mode.
Plus je m‘écarte de ce que je suis (un bon vivant) et plus je risque
de manger beaucoup et sans conscience.

Mes bons choix :


Je ne m’empêche pas de consommer les aliments que j’aime
sous prétexte qu’ils sont un peu gras ou un peu sucré. Je leur
réserve même une place de choix et un traitement de roi. Mais,
je les consomme à dose modérée. Et je prends vraiment le
temps de les célébrer au moment de les manger.
Je peux aussi me nourrir en participant à des cours de cuisine,
en regardant des émissions culinaires, en créant de nouvelles
recettes ou en feuilletant des livres de cuisine. Je suis
suffisamment ouvert pour ça. En nourrissant mon appétit de
fantasmes culinaires, je remplis moins ma propre assiette, la
cuisine devenant un art et non plus un sport intensif. De
gourmand, je deviens gourmet. Et ça fait toute la différence.
J’apprends à cuisiner autrement. Ce n’est pas parce que je
mange plus de légumes qu’ils doivent être fades et sans
saveur. Je découvre de nouvelles recettes et de nouvelles
façons de les cuisiner. Je jongle avec les épices et les herbes.
Je diversifie les cuissons. Même une cuisson vapeur peut
s’avérer délicieuse.
Je vais au marché plutôt qu’au supermarché. Je choisis les
fruits et légumes qui me font plaisir. Je tente de nouvelles
expériences gustatives. Je commence à imaginer des recettes
en faisant mes courses.
Je considère qu’un repas sacré est un repas nutritionnellement
nourrissant. J’élimine donc sans nostalgie tous les aliments
ultra-transformés qui me remplissent au lieu de me nourrir et
qui ne sont même pas bons.

L’alcool : un ami qu’il ne faut pas inviter trop souvent à ma


table
Boire un petit coup, c’est agréable. Mais, il ne faut pas renouveler
l’opération trop souvent. En tout cas, pas quotidiennement,
contrairement à ce que certaines études veulent nous faire croire.
Bien sûr, les vins renferment des tanins bénéfiques, dont le
resvératrol, qui agissent comme des antioxydants. C’est d’ailleurs
pourquoi il vaut mieux considérer les vins comme des aliments plutôt
que des boissons et qu’il faut préférer les vins aux alcools forts, qu’il
s’agisse d’apéritifs ou de digestifs. Rappelons toutefois que notre
organisme ne sait pas métaboliser l’alcool. C’est pour lui un inconnu
qu’il ne sait pas comment accueillir.
Mon organisme « rame » donc pour se débarrasser de cet intrus. Et
c’est mon foie qui doit « mouliner » pour éliminer cet indésirable. Et
pendant qu’il « mouline », il ne fait rien d’autre et il s’épuise. D’où les
cicatrices dont il se couvre chez les alcooliques.

Conseil de naturo
Je réserve la consommation de vin à mes dîners entre amis ou en famille. Et je ne
descends pas pour autant une bouteille les jours où je décide de boire. Je savoure cette
boisson des dieux calmement et avec une douce délectation.

Mon péché mignon : la viande dont je me régale sans


discernement
J’aime la viande. Peut-être pour sa symbolique de puissance. Mais
pas seulement. Son goût me plaît. Et comme j’ai la capacité de la
digérer, je ne m’en prive pas. Mais, là encore, le trop est l’ennemi du
suffisant. En consommant plus de 100 g de viande par jour, je
fatigue mon estomac et mes reins.

Ma méthode personnalisée :
J’associe le plus possible la viande avec des légumes.
Je la consomme crue en tartare ou en carpaccio et je relève
son assaisonnement.
Je limite ma consommation de viande rouge à une fois par
semaine car elle est la plus indigeste… Et la moins écologique.

Mes mono-cures : trois fruits à la rescousse


Pourquoi ne pas suivre une mono-diète ? Il s’agit de laisser reposer
son système digestif en consommant le même fruit ou légume
durant une période définie entre une journée et trois jours. L’aliment
va nettoyer les intestins. Une seule obligation : l’aliment choisi doit
être bio. Je peux suivre une mono-cure d’une journée une fois par
semaine ou trois jours de mono-cure par mois. C’est à moi d’en
définir le rythme. Un jour tous les trois mois si j’en ai envie et à
condition de l’effectuer en toute quiétude, loin des tentations des
autres membres de la famille qui se moquent de moi ou voudraient
me faire craquer. Et si je suis enceinte, je ne pratique aucune mono-
cure car je vais libérer des toxines que le bébé pourrait capter. Enfin,
je sélectionne l’aliment de ma mono-cure en fonction de la saison et
de mes capacités digestives. Compte tenu des miennes, je peux me
permettre des fruits puissants.

Mes bons choix :


L’ANANAS : diurétique et très détoxinant, ce fruit convient
parfaitement aux gourmands. Je peux le consommer, froid,
chaud ou en jus tout au long de la journée. Je prévois un demi
à un ananas par repas selon sa taille. Un jour de cure, l’été
seulement.

Conseil de naturo
Si j’ai des aphtes, je m’abstiens. Car mon système immunitaire a des faiblesses. Je le
reconstruis d’abord en consommant plus de fruits (autres que l’ananas) et de légumes
durant deux semaines.

LA CERISE : cette grande détoxinante agit sur le foie, la peau,


les intestins et le système immunitaire. Je consomme les
cerises, en jus frais, en compotée ou crues. 24 heures de cure,
4 fois dans le mois à la fin du printemps. C’est le bon rythme de
cette mono-cure.

Conseil de naturo
Je préfère les fruits pochés en cas de sensibilité digestive. Pour éviter tout excès de
fermentation, il ne faut pas boire durant les prises alimentaires.
LA POMME : on peut la consommer crue, en jus, cuite, en
compote cuite ou crue. Je râpe alors une pomme en y ajoutant
un jus de citron vert ou jaune. Je privilégie cette cure tout au
long de l’année et dès que je me sens fatigué. Entre un et trois
jours.

Conseil de naturo
Riche en fibres de toutes sortes, cette grande conciliante convient à tout le monde, sa
consommation améliorant aussi bien les terrains à tendance diarrhéique que les terrains
favorables à la constipation.

Je protège mon foie et mes reins


Repas un peu lourds, apéritifs entre amis, petits grignotages… Pas
vraiment anodins, mes excès ! Car ils fatiguent mon foie. Et si je
venais à son secours en faisant une cure de plantes, en automne et
au printemps ? La sève de bouleau est le complément qu’il me faut.
Il draine à la fois le foie et les reins tout en reminéralisant
l’organisme. Un double effet « cure thermale » en quelque sorte. Au
printemps, je choisis de la sève de bouleau fraîche dès la première
récolte parce que la sève est encore claire et très agréable à boire.

Ma méthode personnalisée : je bois 20 à 30 cl, à jeun, de sève


fraîche, chaque matin et avant de prendre ma douche car elle va
activer la diurèse durant l’heure qui suit. La durée de ma cure : 10
jours minimum et 20 jours maximum. En dessous de 10 jours, elle
ne permet pas à l’organisme de se recharger. Au-dessus de 20
jours, elle le fatigue trop. Je ne m’étonne pas d’être un peu fatigué
durant les trois ou quatre premiers jours, car mon organisme fait
son grand ménage de printemps. Outre le bouleau, la tisane de
romarin sera la meilleure alliée de mon foie et de mon tour de taille.

Conseil de naturo
En automne, je fais une cure de sève de bouleau pasteurisée flash de 10 jours. Histoire
de relancer la machine avant la rentrée. Si j’ai des problèmes rénaux ou une insuffisance
rénale, j’évite le bouleau et je le remplace par une cure d’artichaut, pissenlit et chardon
marie durant 10 jours, une plante bien de chez nous qui va bichonner mon foie. Une cure
que je peux aussi faire à chaque intersaison.

Mes plantes minceur : maté contre thé


Si ma taille s’est épaissie, deux plantes très actives pourront m’aider
à vider mes cellules graisseuses : le thé et le maté. Je peux boire le
maté en alternance avec du thé blanc ou vert à la place du café du
matin.

Mes bons choix :


LE THÉ : sous la forme de boissons ou de comprimés, le thé
vert permet de creuser la taille et de limiter ainsi les risques
cardiovasculaires.
LE MATÉ : pour activer la lipogenèse (l’évacuation des
graisses), le maté en infusion ou en extrait de plante sèche est
aussi une bonne indication.

Ma méthode personnalisée :
LE THÉ : j’en bois trois bols par jour ou je prends 2 ou 3
comprimés.
LE MATÉ : histoire de démarrer mon amincissement, je le bois
le matin ou en collation avant 16 h, cette plante d’Amérique du
sud est dynamisante.

Conseil de naturo
En comprimés ou à raison de trois bols par jour, je ne dépasse pas un mois de cure de
maté. Je limite ma consommation de thé vert à une ou deux tasses par jour et la prise
de complément alimentaire à base de thé à un mois, 2 fois par an.

Mes petits soins perso


Réviser son alimentation sans tout chambouler, c’est bien. Car mes
petits changements permettent de retrouver une plus grande vitalité
et une santé encore meilleure. Sans compter le fait que je vais me
sentir moins gonflé et que je vais perdre des centimètres – parfois
plus que du poids d’ailleurs. D’autres soins vont participer à ma
mutation positive.

Mes blocages affectifs : moi d’abord


Plus que tout autre, j’ai besoin de m’occuper de moi car j’ai
tendance à faire passer les autres bien avant ma propre personne.
Du moins leurs désirs. Ce n’est pas de ma faute, je suis partageur.
Résultat : je passe toujours en seconde position. Le seul plaisir que
je m’octroie est alors de manger. C’est à ce moment-là précisément
que je me lâche. Un peu trop et sans pouvoir m’arrêter souvent.
Donc je me recentre sur mes désirs profonds. Et je m’attribue
d’autres plaisirs en solitaire. Sans arrière-pensée culpabilisante.

Ma méthode personnalisée : quand je mange, je me demande


d’abord si j’ai faim. Si ce n’est pas le cas, je m’intéresse à moi. Je
me demande ce que j’ai vraiment envie à ce moment précis et
j’essaye de satisfaire ma demande.
J’ai envie d’être avec quelqu’un que j’aime. Je l’appelle.
Je voudrais me sentir plus joli(e). Je prends un rendez-vous
chez le coiffeur ou l’esthéticienne.
Je me sens fatigué. Je me détends en auto-massant mes
trapèzes, mon ventre ou mes joues. Ou je me repose sur le
canapé pour faire une sieste éclair de quelques minutes.
J’ai l’impression que je n’arriverai pas à finir mon travail. Je
médite quelques instants sur la vacuité des tâches
quotidiennes. Et je demande de l’aide à mon entourage « pro »
ou familial.

Mon soin signature : sauna et bain froid


S’il est un soin qui me convient parfaitement, c’est le sauna. Ce
traitement permet de me faire transpirer sans en suer. Le rêve pour
quelqu’un qui aimerait tant se laisser aller à paresser, mais qui n’y
arrive pas souvent. Le sauna, c’est aussi un bon élément de
recentrage. D’autant que je le supporte très bien. Je m’alloue ainsi
une heure et demie pour me concentrer sur moi, masser mon corps,
reprendre connaissance avec lui et me reposer, bien lové au chaud.
Je le pratique dans les règles de l’art, si possible, une ou deux fois
par semaine, au minimum une fois par mois.

Ma méthode personnalisée :
Je séjourne 3 fois 15 minutes dans cet espace chaud, sa
température oscillant entre 80 et 90 °C. Pas plus.
À chaque temps de passage, je ne dépasse pas 20 minutes.
Car au-delà, je vais inutilement fatiguer mon organisme.
Après le premier passage, je me plonge dans un bain glacé ou
je prends une douche froide.
Je m’allonge pour m’apaiser en prenant soin de m’enrober dans
un gros peignoir ou une couverture chaude. Si besoin, j’en
profite pour faire une sieste éclair.
Je renouvelle l’opération 2 fois. Si je n’ai pas beaucoup de
temps, je peux me contenter d’un seul passage. Mais il faut que
je consacre cette demi-heure pour moi. Et exclusivement pour
moi.

Mais aussi
Le sauna est un soin sec. Je n’ajoute donc pas d’eau sur les pierres du sauna. Sous
peine de provoquer un effet cocotte-minute qui va m’être préjudiciable, l’organisme
supportant mal l’humidité chaude, au-delà de 45 °C. À 90 °C, je serai largement en
surchauffe et je vais suffoquer.

Voir aussi : « Mes soins signature : bain de nez et sauna », l’athlète, page 134.

Ma bouillotte : mon amie


Mon foie est mon organe sensible. Et plus je le préserve, moins mon
organisme risque de s’encrasser. Je sors mon arme de prédilection :
ma bouillotte qui va m’aider à régénérer cet organe qui est souvent
en surrégime.

Ma méthode personnalisée : je place ma bouillotte sur mon flan


droit, au niveau de mes dernières côtes, chaque soir pendant 20
minutes. Ce petit coup de chaud va lui donner un coup de main.

Conseil de naturo
Je peux accompagner mon opération nettoyage par un petit lavement. Pas plus d’une
fois tous les trois mois. Au risque de décaper mes intestins.

Mes massages : une main dynamique


Je n’en ai pas l’habitude, toutefois je m’adonnerais volontiers au
plaisir de me faire masser. Mais les effleurements, trop peu pour
moi. En revanche, les massages sportifs vont détendre ma masse
musculaire qui est souvent contractée. Ils seront d’autant plus
agréables à recevoir si je consomme régulièrement des fruits et des
légumes qui assouplissent les muscles. Les massages californiens,
suédois ou les drainages naturopathiques… sont faits pour moi.

Mes auto-massages
Et si je reprenais goût à mon corps en le massant avec toute
l’attention qu’il mérite, même si je considère qu’il a de petits
défauts ? Ses défauts justement ne lui donnent-ils pas sa
personnalité ? J’arrête donc de maltraiter mes petites rondeurs et je
les masse avec bienveillance, notamment mon ventre.

Ma méthode personnalisée :
Avec la paume de la main, j’effectue des cercles dans le sens
des aiguilles d’une montre. Au moins 66 fois.
Pour réaliser ce massage chaque matin, j’utilise des huiles
essentielles qui permettent de lisser mes petits capitons,
notamment l’huile essentielle d’encens, considérée comme
active sur la cellulite, et l’huile essentielle de cèdre circulatoire.

Conseil de naturo
Pour fabriquer mon huile de massage : dans une bouteille en verre de 100 ml d’huile de
sésame, je dépose 30 gouttes d’huile essentielle d’encens, 30 gouttes d’huile essentielle
de cèdre et 10 gouttes d’huile essentielle de lentisque pistachier.

Mes élixirs de fleurs : pour calmer stress et envies de manger


Je suis un bon petit soldat. Et je suis capable de travailler beaucoup
et d’encaisser les mauvais coups tout en gardant le sourire. Ma
confiance en la vie me le permet. Mais je surestime parfois mes
capacités. Et je compense en mangeant.
Connaissez-vous les élixirs floraux ? C’est au début du XXe siècle
que le Dr Bach, un médecin homéopathe anglais, met au point 39
élixirs floraux après avoir constaté que les troubles de ses patients
étaient liés à des émotions enfouies. Adepte de la nature, il prend
conscience qu’il existe une analogie entre les fleurs qui fleurissent
dans son environnement et les troubles exprimés par ses patients.
Alors que certains sont rongés par des peurs plus ou moins
irrationnelles, d’autres n’osent pas suivre leur voie ou n’arrivent pas
à se situer socialement. Chacun des 39 élixirs va répondre aux
principales problématiques détectées par le Dr Bach qui ouvre ainsi
la porte à une nouvelle thérapie émotionnelle. D’autres s’en sont
ensuite emparés un peu partout dans le monde, notamment en
Australie ou dans les Andes avec les élixirs andins ou ceux du Bush
australien. En France, Philippe Deroide s’est inspiré de son
expérience californienne pour élaborer 96 nouvelles formules.
Aujourd’hui, la pharmacienne Pascale Millier a repris le flambeau à la
tête de la société Deva. Et la collection d’élixirs floraux continue à
s’enrichir avec des complexes.
Les élixirs floraux ne sont pas des médicaments, mais des aides qui
agissent sur nos champs vibratoires et énergétiques. Ceux que je
vais choisir vont me permettre d’identifier et d’agir sur les conditions
qui m’incitent à grignoter ou à manger à mauvais escient.

Ma bonne méthode :
Je fais le point sur ma situation émotionnelle et je choisis le ou
les élixirs qui correspondent à ce que je ressens.
Je peux aussi les consommer à la demande, quand une
souffrance affective m’assaille.
Je peux mélanger jusqu’à 7 élixirs entre eux.
Je prends 5 gouttes du ou des élixirs choisis, 3 fois par jour.
Je peux les déposer directement sous la langue ou les boire
après les avoir mélangés avec un peu d’eau. Toujours à
distance des repas.
Je prends mes élixirs aussi longtemps que j’en éprouve le
besoin. Ma cure s’arrête quand je ne ressens plus la nécessité
de les prendre.
Je trouve l’émotion qui me cannibalise et le ou les élixirs qui
vont apaiser mes envies de manger.

Mes bons choix :


LE PISSENLIT : toujours contracté, je mange pour me
détendre. Le pissenlit va remplacer le chocolat.
L’ABRICOTIER : je suis en prédiabète ou déjà diabétique et j’ai
des conflits de résistance envers ma famille. Je vais apaiser les
jeux familiaux avec l’abricotier.
L’ALCHEMILLE COMMUNE : je n’accepte pas ma féminité.
Tiens, je suis une femme. Et bientôt fière de l’être.
LE JASMIN : je me dévalorise, je me sens « moche » même si
on me dit que je suis beau (belle). Avec l’élixir de Jasmin,
Narcisse n’a qu’à bien se tenir.
LE CŒUR DE MARIE : quand je mange, c’est pour me
consoler d’un chagrin d’amour. Oh, Marie si tu savais…
L’ÉTOILE DE BETHLÉEM : après un choc physique ou affectif,
je vais reprendre mon souffle et relâcher mes tensions.
L’IPOMÉE : la fleur des dépendances. Si j’ai un problème avec
l’alcool dont je ne peux me passer. Ou si je perçois la sensation
d’être décalé. L’ipomée va me recadrer.
L’ÉPILOBE : pour tenir en cas de burn-out, sans me rabattre
sur des petites douceurs.
LE CHÊNE ET L’ORME : si j’abats trop de travail et que je
mange pour récupérer. Ces deux arbres vont m’apprendre à
déléguer et à me calmer.
L’AMANDIER : je vais accepter mon corps tel qu’il est et mieux
le considérer.
L’ANGÉLIQUE : pour affronter les changements et si je me
sens abandonné.
LA BISTORTE : si je veux arriver à me contrôler.
LA TANAISIE : pour éviter de remettre mes projets
d’amincissement à demain.
LE PIN SYLVESTRE : pour lutter contre le sentiment de
culpabilité infondé.
LE NÉNUPHAR BLANC : si je mange par peur de manquer.
LE BOURGEON DE MARRONNIER : si je répète toujours les
mêmes erreurs, et notamment les régimes en boucle.
LE POMMIER SAUVAGE : si je me sens intoxiqué par ce que
je mange.
L’IMPATIENS : en cas d’impatience quand je ne supporte pas
d’attendre avant de manger.

Mes activités sportives : des plaisirs collectifs


Le sport, je devrais vraiment m’y mettre car j’ai toutes les qualités
pour le pratiquer. De plus, il va me permettre de détoxiner mon
organisme en transpirant. Oh, bien sûr, je ne vais pas vraiment
perdre du poids. Mais je vais muscler mon organisme qui dépensera
alors plus de calories. Pendant le sport et après, car je vais
augmenter ma masse musculaire. Des muscles plus puissants qui
vont faire grimper mes dépenses métaboliques de base. En clair, je
vais dépenser plus de calories, même quand je dors. Un rêve. Donc
je m’y mets.
Seul hic : je n’ai pas vraiment le goût de l’effort pour l’effort. Je veux
bien transpirer, mais sans y penser et sans m’en rendre compte
surtout. Quant à mon esprit de compétition, il est réduit au strict
minimum, à part quand je joue en équipe. À ce moment-là, je
retrouve l’esprit de corps et de groupe. C’est pourquoi les jeux de
ballon m’ont toujours amusé. Je peux donc tout à fait prendre du
plaisir à jouer dans une équipe d’amateurs. J’ai passé l’âge des
sports collectifs, mais le groupe me porte ? Alors, pourquoi ne pas
faire des randonnées ou une promenade à cheval, le dimanche
entre amis, ou participer à un stage de danse de salon ou de danse
indienne ? Et si je m’inscris dans une salle de sport ? Je me
détourne de la salle de musculation où l’on pousse des poids en
solitaire. Il vaudrait mieux que je mise sur les cours plus « fun » :
zumba, bikling, body combat… Ou plus doux pour les seniors
comme l’aquaboxing. Ce qui compte pour moi, c’est d’y prendre du
plaisir. Donc je ne le boude pas. Et je recherche l’activité qui me
comblera le plus. J’aurai ainsi toutes les chances de rentabiliser
agréablement mon abonnement. Sans me sentir obligé d’y aller. Ce
qui est primordial pour moi.

Mon bain de nature : une immersion dans la beauté


La nature, je n’ai rien connu de mieux pour me régénérer. Comme je
suis un terrien. Je garde les pieds sur terre. À la montagne ou au
bord de la mer, je peux arpenter les chemins de traverse. Et je ne
m’en prive surtout pas parce que j’ai trop de travail ou parce que je
préfère paresser au fond de mon lit. Comme j’aime tout ce qui est
beau, je profite du spectacle que la nature peut m’offrir. La forêt
peut aussi être mon refuge.
Le généreux

Je suis ce que je suis


Avec le temps et les kilos, ma force vitale s’est émoussée. En me
délestant, je peux la retrouver. Pour y arriver, il va falloir travailler sur
les origines de mon comportement, découvrir de nouveaux réflexes
et les intégrer dans ma vie quotidienne. Tout en respectant mon
identité. Le tout sans faire de régime assassin.

Mon physique
Rond, rond, rond… Petit patapon. Chez moi, tout est rond. Mon
visage avec mes joues rebondissantes et roses qui rougissent dès
que je prends un petit verre ou quand je craque sous le coup d’une
émotion. Mes épaules et mes bras qui se sont arrondis au fil des
années. Ma poitrine qui a pris de l’ampleur. Mais c’est surtout mon
ventre qui s’est capitonné et qui présente des rondeurs que je
n’avais pas vraiment programmées et que je n’ai pas vraiment vues
venir. Je n’ai jamais eu une taille fine, mais elle se cache désormais
sous ces rondeurs un peu trop envahissantes. Toutefois, j’ai un
atout : mes jambes minces qui forcent l’envie et qui gardent toute
leur finesse année après année. D’un point de vue strictement
comptable, j’ai 10 à 12 kilos de trop. Et la médecine ne manque pas
de me le rappeler. Quant à mon indice de masse corporelle
(poids/taille²), il m’indique je suis en surpoids (au-delà de 27). Ma
silhouette évoque un « O ». Même si je ne le montre pas ou que je
fanfaronne parfois, je voudrais bien oublier ces kilos qui
m’alourdissent et me gênent dans mes activités. Sans pour autant
me priver de tout.

Mon mental
Les escarmouches, les confrontations, les échauffourées, les
intrigues… je m’en lasse et je m’en passe. Et je fuis toutes les
contrariétés qui me miment le moral et me gâchent la vie. Les
attaques frontales me désarment et, surtout, m’épuisent. Quand je
rencontre une difficulté, j’arrive à reprendre la main… tout en
douceur. Pour me faire comprendre et entendre, je préfère passer
par la bande. Et j’emploie des méthodes douces pour obtenir ce que
je veux. La diplomatie, je la porte en étendard. Guerroyer à la tête
d’une armada ou d’une horde sauvage, je n’y pense même pas.
Calme et respectueux, je mise sur la non-violence pour arriver à
mes fins. Je préfère organiser ma vie autour de ses plaisirs, la
cuisine entrant dans le cadre de mes activités préférées. D’ailleurs,
j’aime autant composer des petits plats gourmands que les
déguster. En petit ou grand comité. Comme je sais arrondir les
angles et que j’ai l’esprit collectif, j’attire mes semblables qui aiment
partager de bons moments à mes côtés. Mais il faut en convenir,
j’adhère plus facilement à la confrérie des mangeurs de saucisson
qu’à celle des pourfendeurs de la cause vegan. C’est certain…

Ma force vitale
Avec les kilos qui se sont accumulés, j’ai perdu une partie de mon
énergie qui oscille désormais en dents en scie. Au réveil, je suis
assez en forme, mais il m’arrive d’avoir des baisses de régime
durant la journée, et notamment après les repas. Période où je
m’assoupis et durant laquelle je m’accorderais volontiers une petite
sieste. Je revendique le droit à la paresse et à ne rien faire. Ces
instants volés me permettent de récupérer car j’en ai réellement
besoin.

Mes capacités sportives


No sport. Comme Churchill, je m’applique à ne pas m’entraîner. Et
je change de trottoir quand je passe devant une salle de sport. J’ai
facilement chaud. Et comme je transpire déjà beaucoup
naturellement, je ne vois pas l’intérêt d’en rajouter. D’ailleurs, j’ai
tendance à limiter toutes les activités purement physiques. Entre
l’escalator et l’escalier, je choisis instinctivement l’escalator.

Mes points forts


Mon système digestif s’est affaibli. Et mon organisme me le fait
savoir. Mais j’ai tous les atouts en main pour guérir les petits maux
qui sont apparus ou qui ne vont pas tarder d’apparaître et dont je ne
me préoccupe pas vraiment. En perdant quelques kilos, mon
système digestif va retrouver sa force vitale initiale. Et je vais
acquérir une énergie qui m’est naturellement offerte. Une chance
dont je n’ai pas conscience et que d’autres n’ont pas. Je ferais bien
mieux d’en profiter.

Mes points faibles


Je digère plus difficilement qu’avant. Bien que je garde un bon
appétit, il m’arrive d’avoir mal à l’estomac. Et je peux tout à fait
développer un ulcère. Je m’essouffle en marchant ? C’est un signe
que je ne dois pas prendre à la légère et qui peut révéler une
souffrance de mon système cardiovasculaire plus fragile que les
autres. J’en informe mon médecin sans attendre. Le diabète peut
aussi me guetter. Quant à mes prouesses sexuelles, elles sont en
baisse.

Double profil
Je ne me retrouve pas totalement dans ce profil. Je consulte les
tempéraments de l’enthousiaste, du surchargé auxquels je peux
aussi être apparenté. Et je prends les conseils qui leur sont
adressés en considération.

Je revisite mon hygiène de vie


Mes kilos ne me sont pas tombés dessus par hasard. Ils se sont
constitués année après année. Et si j’ai fait des régimes, ils sont
revenus au galop. J’ai parfois l’impression qu’ils sont inextricables et
qu’ils sont liés à mon être profond. Je n’ai pas totalement tort, car
cet ancrage révèle des failles physiologiques tout autant que
comportementales, affectives, éducatives ou psychologiques. Mais
je peux rétablir l’équilibre et prendre de nouvelles habitudes qui ne
m’enfermeront pas dans un carcan de frustrations et qui me
permettront de poursuivre une vie agréable et qui me correspond.

Je suis une cure détox


En naturopathie, il existe trois types de cure : la cure de
détoxination, la cure de revitalisation et la cure de stabilisation. Un
excès de poids indique que l’organisme est en surcharge. Dans un
langage plus trivial, il s’est encrassé. Il faut donc l’aider à brûler lui-
même les surcharges qui s’expriment à travers des rondeurs, mais
surtout qui enrobent les organes vitaux comme le foie et le cœur. A
priori, on pourrait penser qu’il suffit de restreindre au maximum son
alimentation et d’ingérer le moins de calories possible pour perdre
ces masses graisseuses invasives. C’est d’ailleurs ce qu’il se passe
quand on pratique un jeûne, l’organisme passant en cétose. Ce qui
signifie qu’il puise dans les tissus graisseux en les transformant en
corps cétoniques pour répondre à ses besoins énergétiques. Sauf
qu’on ne peut pas passer sa vie à jeûner. D’un point de vue social
autant que physiologique et psychologique. C’est vraiment trop
frustrant. De plus, les restrictions favorisent souvent l’apparition de
troubles du comportement alimentaire, principalement chez les
personnalités enthousiastes, généreuses et surchargées qui
disposent de capacités de digestion bien plus importantes que les
autres. Donc je cherche une autre solution. Je peux adopter une
stratégie alimentaire la plus naturelle possible en limitant la
consommation de charcuterie, friture, viande rouge, produits laitiers,
sodas et autres friandises, alcool, sucre blanc, graisses saturées et
produits salés. Sans pour autant faire de ces aliments mes ennemis
pour les 25 prochaines années.

Conseil de naturo
Dans la mesure du possible, je mets en pratique la règle de la dissociation. Elle consiste
à ne pas associer, au cours du même repas, les féculents (lentilles, pois chiches,
haricots…) ou les céréales (riz, pâtes, pain…) avec des aliments protéinés (viande,
poisson, crustacés, œufs…). En revanche, je peux parfaitement cuisiner des légumes
avec un aliment protéiné, par exemple une ratatouille avec des œufs ou un gratin de
fenouil avec des côtelettes grillées ou encore un ragoût d’agneau aux petits légumes.
Quand je cuisine des légumineuses ou des céréales, là encore, je les associe avec des
légumes. Le riz à la tomate accompagné d’une salade de crudités, c’est parfait. Le
couscous aux légumes et les lasagnes aux épinards aussi. Quant aux fruits, je les
déguste en dehors du repas, en collation. Je ne compte pas les calories et je mange à
ma faim, le but étant de ne pas s’affamer. Pourquoi ces dissociations permettent-elles de
favoriser la détox ? Parce qu’elles facilitent la fonction digestive. Ainsi, l’organisme n’a
pas à se battre contre lui-même pour digérer. Je n’éternise cependant pas cette cure.
Une cure d’un mois est largement suffisante.

Est-ce que je souffre de troubles alimentaires ?


Souffrir de troubles alimentaires sans en avoir conscience, c’est tout
à fait possible. Et c’est même beaucoup plus courant qu’on ne le
croit. Il arrive même parfois que l’on puisse cumuler certains d’entre
eux. On peut ainsi être boulimique et hyperphagique en même
temps ou boulimique et anorexique en alternance. Pour en avoir une
idée, faites le test suivant. Répondez aux affirmations suivantes par
OUI ou par NON.

OUI NON

1. Chez moi, c’est tout ou rien. Soit je mange beaucoup, soit je ne


mange rien.
2. Je mange par crises compulsives au moins 2 fois par semaine.
3. Si je mange des gâteaux, une plaque de chocolat ou un
camembert, je ne m’arrête que lorsque j’ai fini le paquet ou la boîte.
4. Mes crises alimentaires compulsives durent depuis plus de trois
mois.
5. Pour compenser mes excès, je fais des régimes restrictifs.
6. Après mes craquages, je me sens terriblement coupable de m’être
ainsi laissé aller.
7. Comme je craque souvent, je fais du sport quotidiennement pour
compenser. Parfois plusieurs heures par jour.
8. Je me fais vomir après mes crises.
9. Pour faire pencher l’aiguille de la balance du bon côté, je jeûne
régulièrement.
10. Je me purge avec des laxatifs.
11. Au cours des repas, je ne sais pas m’arrêter de manger et je
cumule souvent les desserts.

12. Mon poids fait le yoyo.


Total

Vos réponses : si vous avez plus de 8 OUI, vous pouvez être


boulimique et/ou hyperphagique. Entre 4 et 8 OUI, vous avez une
tendance marquée qu’il va falloir prendre en compte. Moins de 4
OUI, rien de bien méchant sauf si vous additionnez au moins trois
réponses pour les affirmations 5, 7, 8, 9 et 10. Vous pouvez alors
entrer dans le cadre d’une boulimie/anorexie. Dans ce cas, il faut
envisager une réponse plus clinique et multifactorielle.

Je freine mon emballement alimentaire


Je suis tout à fait capable de me serrer la ceinture pendant 2
semaines, voire 2 mois. Et ensuite, je craque et j’engloutis tout ce
qui me passe sous la main.
J’arrête totalement ce jeu malsain qui reflète un trouble alimentaire
sous-jacent ou bien réel. Mais comment apaiser concrètement mes
pulsions alimentaires ?

Mes bons choix : je pratique l’olfactothérapie qui diminue les


compulsions alimentaires. C’est, effet, le cerveau limbique qui gère
les émotions impliquées dans les crises de compulsion alimentaire.
Chez les boulimiques, on sait que le sens de l’appétit et de la satiété
régi par les hormones (dont la leptine et la ghréline) est pertubé.
Lorsque je respire une huile essentielle, la molécule odorante va
entrer en contact avec les récepteurs olfactifs qui vont transmettre à
leur tour une information au cerveau limbique via l’influx nerveux. Or,
certaines huiles essentielles vont avoir une action sur ces
récepteurs. Les huiles de cannelle (Cinnamomum verum) et de
girofle (Syzygium aromaticum) anesthésient ainsi les récepteurs
activateurs de l’appétit. Les huiles essentielles de pamplemousse
(Citrus x paradisii) et de bergamote (Citrus bergamia op. zeste) ont
une action coupe-faim et anxyolitique. Tout comme la marjolaine à
coquille (Origanum majorana).

Conseil de naturo
Je respire ces huiles à la demande, quand une irrépressible envie de grignoter me
harcèle ou si je n’arrive pas à finir mon repas et que j’empile les desserts. Pas plus de 10
fois par jour et sans que l’huile touche ma peau et mes muqueuses. Attention à l’huile
essentielle de cannelle qui est très caustique, donc irritante.

Je retrouve mon sommeil perdu


Passer des nuits blanches n’améliore ni mon poids ni mon tour de
taille. Car les insomnies aiguisent l’appétit. Après une mauvaise nuit,
on peut manger jusqu’à 25 % de plus dans la journée qui suit,
l’organisme cherchant alors à compenser son état de fatigue. 25 %,
ce n’est pas anodin. Le manque de sommeil peut aussi induire une
déprime de fin d’après-midi qui me pousse à consommer des
aliments sucrés en fin de journée.
Donc je prends des dispositions pour dormir au moins 7 à 8 heures
par nuit.

Mes bons choix


Je travaille sur mon stress.
Je me fatigue physiquement en reprenant une activité
physique.
Je ferme mon portable après 21 h car sa lumière bleue
empêche les hormones du sommeil de s’installer.
Je dîne léger.
Au moment de m’endormir, je ressasse des idées qui tournent
en boucle dans ma tête. Pour me libérer de ces pensées, je
dépose 5 gouttes d’élixir floral de marronnier blanc sous ma
langue.
Durant la journée, je respire de l’huile essentielle de camomille
romaine (Chamaemelum nobile) qui calme les pulsions
alimentaires liées au manque de sommeil.
Je ne bois pas d’alcool le soir.

Conseil de naturo
Je prends des plantes et je choisis celles qui correspondent à mon trouble du sommeil :
la passiflore pour les hyperstressés ou les hypersensibles, la valériane à la place d’un
somnifère, le tilleul argenté si j’ai des bouffées de chaleur qui m’empêchent de dormir,
l’eschscholtzia si je me réveille la nuit, la mélisse comme décontractant musculaire, la
verveine contre les agitations nocturnes, les camomilles contre les insomnies d’origine
digestive.

Trop de sucre : je chasse l’intrus


J’ai le palais sucré. Et c’est là mon moindre défaut. L’attirance pour
les produits sucrés est d’autant plus difficile à calmer que le sucre
stimule la zone cérébrale responsable des sentiments de plaisir.
Comme je mange pour me faire plaisir, il serait vain de résister car
ma volonté sera vite mise à rude épreuve et ouvrira le champ à tous
les débordements. De plus, la consommation de douceurs a stimulé
le développement du candida albicans dans mon microbiote (ma
flore intestinale). Or, cette levure réclame de plus en plus de sucre.
Si je souffre de candidose, j’ai sans cesse envie d’en consommer. Et
j’ai tendance à développer des mycoses cutanées (notamment pied
d’athlète, mycose vaginale). En me sevrant, je vais ralentir sa
production intestinale. Et j’aurai de moins en moins envie de
consommer des aliments sucrés. Mais comment faire ? J’organise
une grande feinte qui va permettre de bluffer l’ennemi.

Ma méthode personnalisée :
Je respire du Géranium rosat (Pelargonium roseum), 4 ou 5
fois par jour.
Je bois une tisane de cannelle à la fin du repas. Elle présente,
en plus, l’intérêt de faire baisser mon taux d’insuline dans le
sang. Et ainsi de calmer le jeu. Si je n’aime pas la cannelle et
que j’ai besoin de ressentir une saveur sucrée en bouche, je
bois plutôt une décoction d’anis étoilé ou de bardane.

Mais aussi…
Les autres plantes qui vont améliorer ma candidose : la griffe du chat. Associée à l’ail, à
raison de 2 gélules de chaque, 2 fois par jour pendant 20 jours (midi et soir), j’attaque
l’ennemi par l’intérieur. (Ne pas prendre en cas de maladie auto-immune ou de greffe.)

Conseil de naturo
Je suis une cure de chrome. Cet oligoélément permet de réguler mes envies et de
stabiliser la production d’insuline. On notera que certaines études ont établi qu’une
supplémentation de 200 à 1 000 mg par jour permet de réduire le taux de cholestérol total
et le taux de triglycérides 1 . Je peux puiser du chrome dans les produits animaliers (dont
le bœuf), les œufs, les céréales complètes et certains légumes comme l’ail, le brocoli, la
pomme de terre, les haricots verts, la banane, l’orange ou la pomme. Si un manque de
chrome peut conduire à des symptômes diabétiques, des apports jusqu’à 1 000 mg par
jour n’ont pas entraîné d’effets secondaires manifestes. On peut donc suivre une cure de
chrome durant 2 à 3 semaines sans dépasser ce dosage, le temps de stabiliser ses
envies sucrées.

Voir aussi : « Sucres : je lève le pied », l’athlète, page 124.

Et mon foie dans tout ça ?


Si mon foie en fait trop, c’est parce que je lui en demande déjà trop.
Le sucre en prise continue, les grignotages, les repas qui n’en
finissent pas, mes petits apéros… mon foie sature. Et il pourrait bien
souffrir en silence. Car cet hyperactif est un véritable « touche à
tout ». Il élimine les hormones, les vieux globules rouges, les
toxines, l’alcool, les résidus de médicaments, les bactéries, les
additifs. C’est aussi un gros producteur, puisqu’il fabrique le
cholestérol, les lipoprotéines, les triglycérides, les phospholipides de
mes cellules, la bile, l’albumine, l’urée, les facteurs de coagulation.
Et pour compléter le tableau, il sert aussi d’unité de stockage
notamment pour le fer, les vitamines B12, le glycogène. Je ferais
bien de lui faciliter la tâche ou plutôt les tâches. Donc je le bichonne.
Mes bons choix :
Je lutte contre le grignotage (voir ci-dessus).
Je limite l’alcool à un seul verre de vin par jour maximum. Si je
peux m’en passer, au moins durant les jours ouvrables, c’est
encore mieux.
Je place une bouillotte chaude sur mon flan droit durant 15 à 20
minutes, le soir, 3 ou 4 fois par semaine. Durant un mois
d’abord. Ensuite, je pourrai réduire ce rituel à 1 fois par
semaine.
Je ne prends pas de médicament inutilement.
Je supprime la consommation de sodas.
Voir aussi : « Mon foie : alerte rouge », le surchargé, page 102.

Conseil de naturo
Lors de chaque intersaison, je suis une cure d’artichaut, pissenlit, radis noir ou romarin. 1
ampoule par jour, pendant 20 jours.

Mes mono-cures : des végétaux détoxinants


Et si je suivais une mono-cure ? En consommant le même fruit ou
légume au cours de la journée, je vais ainsi laisser reposer mon
système digestif. Ce repos va nettoyer mes intestins. Un seul
impératif : l’aliment choisi doit être bio. Pendant combien de temps
dois-je suivre cette cure ? Une journée une fois par semaine ou
deux ou trois jours de mono-cure par mois. À moi de choisir. Et
pourquoi pas un jour tous les trois mois si j’en ai envie et à condition
de l’effectuer en solo, loin de la famille et de toute tentation ?
Enceinte, je m’en passe car ce n’est pas le moment de libérer des
toxines qui seront captées par le fœtus. Si j’ai des troubles du
comportement alimentaire, je ne dépasse pas une journée. Je
sélectionne l’aliment en fonction de la saison et de mes capacités
digestives.
Mes bons choix :
LA PAPAYE : c’est le fruit qui renferme le plus d’enzymes
protéiques. Il convient donc bien à ceux qui adorent manger de
la viande et qui ont tendance à en abuser. Cinq fruits par jour
durant une seule journée. Je peux aussi faire une cure
complémentaire en consommant une demi-papaye en guise de
dîner après un repas de fête. Je ne suis pas de cure de papaye
si je souffre de la maladie de Crohn.
LE CÉLERI : le draineur par excellence qui agit en même
temps sur le foie, la vésicule biliaire et le système sanguin et
rénal. Une seule journée par mois sous la forme de crudités
râpées, jus, purée ou salade de céleri branche. Je m’en passe
si je souffre de colopathie fonctionnelle.
LA POMME : je la mange crue, en jus, cuite, en compote cuite
ou crue. Pour la recette de compote crue, je râpe une pomme
en y ajoutant un jus de citron vert ou jaune. La durée de la cure
de pomme préconisée : entre un et trois jours de cure. Peut
être suivie tout au long de l’année et dès que je me sens
fatigué.

Conseil de naturo
Presque tout le monde peut pratiquer une cure de pomme, car sa richesse en fibres
permet de travailler sur tous les terrains fragilisés (que l’on soit constipé ou que l’on
souffre régulièrement de colite ou de coliques).

Mes plantes minceur : guarana et orthosiphon


Le guarana et l’orthosiphon sont des alliés que je peux utiliser en
début de reconversion alimentaire. J’en suis une cure ponctuelle et
j’évite de les consommer ad vitam aeternam.

Mes bons choix :


LE GUARANA : parce que le guarana contient de la caféine, il
active le métabolisme et la lipolyse, c’est-à-dire la vidange des
cellules graisseuses. Je choisis du guarana éthique et issu des
forêts amazoniennes2.
L’ORTHOSIPHON : si j’ai tendance à faire de la rétention d’eau,
les plantes drainantes vont favoriser la perte de l’eau piégée
dans les cellules. L’orthosiphon est l’une des plantes les plus
diurétiques car elle stimule l’élimination de l’acide urique et de
l’urée. Dépuratif et hypoglycémiant, il facilite la perte de poids.
Parfois associé au pissenlit et au thé, l’orthosiphon constitue un
bon dépuratif.

Ma méthode personnalisée :
LE GUARANA : je peux en faire une cure sous la forme de
compléments alimentaires durant un mois.
L’ORTHOSIPHON : je peux le prendre en pilules ou en
ampoules en respectant le dosage recommandé sur la boîte. Je
ne dépasse pas deux semaines de cure pour ne pas fatiguer
inutilement mes reins.

Conseil de naturo
Je n’associe jamais les draineurs (dont l’orthosiphon) avec des médicaments diurétiques
afin de ne pas perturber l’action de mes médicaments. Si je suis un traitement, j’en parle
de toute manière à mon médecin. En cas d’insuffisance rénale, je ne prends aucun
draineur. Pas même l’orthosiphon.

Mes soins perso


Je travaille sur mon affect
Si je mange trop, c’est peut-être parce que je compense. J’analyse
donc mon comportement en remplissant un cahier alimentaire.

Je me teste : lors de chaque prise alimentaire, j’inscris ce que je


mange : la nature de l’aliment, mais aussi sa quantité, puis les
émotions et les sensations que je perçois et, surtout enfin, les
sentiments qui m’assaillent. Côté sensation et émotions, je peux
manger lorsque je suis angoissé, si je me sens vide, quand je suis
fatigué, parce que je m’ennuie ou que je suis en colère. Côté
sentiments, je me réfugie dans l’alimentation pour faire plaisir, parce
que j’accepte de me laisser « gaver », parce que je ne veux pas
déplaire à ma mère ou à mon compagnon, pour ne pas plaire
sexuellement ou parce que je pense qu’on ne m’aime pas… S’il est
relativement facile de percevoir les émotions et les sensations qui
me submergent, il est plus dur de saisir les sentiments qui se
cachent sous mes pulsions alimentaires.
Je me fais aider par un psychologue comportementaliste ou un psy-
nutritionniste, histoire de rompre le cercle infernal et de faire
émerger mes douleurs enfouies.

Hérédité comportementale : papa, maman, mamie, papi et moi


Mon père passait son temps à faire la cuisine et à manger et ma
mère à cacher biscuits et gâteaux qu’elle diabolisait à loisir. Ma
grand-mère me récompensait avec des bonbons et mon grand-père
voulait toujours que je finisse mon assiette, même si je n’avais plus
faim. Quand les parents sont obsédés par la nourriture, ils
transmettent à leurs enfants des peurs, des obligations, des
habitudes dont ils auront bien du mal à se débarrasser. Et si je
consignais tous mes ressentis dans un cahier alimentaire ? Après
les avoir ainsi relatés, il est possible de mettre en place des
stratégies comportementales. Les séances d’hypnose, de thérapies
(TCC) avec un psychologue ou de sophrologie individuelle peuvent
ainsi m’aider à moins grignoter et à ne plus être dépendant de ce
que je mange.

Mais aussi
Se procurer : le cahier Maigrir sereinement avec les thérapies cognitives et
comportementales (TCC) du Dr Jean-Jacques Colin (éditions Thierry Souccar) qui
permet de mettre en place un plan de déprogrammation sur cinq semaines.
Mon soin signature : la douche écossaise
Je me sens ramollo dès le matin ? Pour être mentalement et
physiquement plus tonique, j’adopte la douche écossaise. Elle
consiste à alterner jets d’eau chaude et froide. Mon organisme
supportera d’autant plus facilement ces variations de température
que je procède selon le bon mode d’emploi. Contrairement aux
apparences, il ne s’agit pas de refroidir l’organisme – ce qui aurait
pour effet de m’envoyer au tapis.

Ma méthode personnalisée :
Je commence par prendre une douche bien chaude durant
laquelle je fais ma toilette.
Puis, je m’asperge d’un jet froid.
Je débute par les jambes, puis les fesses, ensuite le ventre
pour finir par les épaules et le dos.
Si j’ai du mal à la supporter au début, je baisse
progressivement la température.

Conseil de naturo
À la fin de ce petit traitement, je dois ressentir une sensation de bien-être et de chaleur.
J’ai froid ? Mon corps n’était pas assez chaud avant de passer au jet froid. Je le saurai
pour la prochaine fois.

Mes élixirs de fleurs : de la confiance, de la confiance et encore


de la confiance
Certains ressentis, certaines émotions me rongent et me
parachutent dans mon réfrigérateur ou mon placard à biscuits. En
analysant mes réactions affectives qui perturbent ma façon de
m’alimenter, je pourrai distinguer les élixirs de fleurs qui
correspondent à mon état émotionnel.
C’est au début du XXe siècle que le Dr Bach, un médecin
homéopathe anglais, met au point 39 élixirs floraux après avoir
constaté que les troubles de ses patients étaient liés à des émotions
enfouies. Adepte de la nature, il prend conscience qu’il existe une
analogie entre les fleurs qui fleurissent dans son environnement et
les troubles exprimés par ses patients. Alors que certains sont
rongés par des peurs plus ou moins irrationnelles, d’autres n’osent
pas suivre leur voie ou n’arrivent pas à se situer socialement.
Chacun des 39 élixirs va répondre aux principales problématiques
détectées par le Dr Bach qui ouvre ainsi la porte à une nouvelle
thérapie émotionnelle. D’autres s’en sont ensuite emparés un peu
partout dans le monde, notamment en Australie ou dans les Andes
avec les élixirs andins ou ceux du Bush australien. En France,
Philippe Deroide s’est inspiré de son expérience californienne pour
élaborer 96 nouvelles formules. Aujourd’hui, la pharmacienne
Pascale Millier a repris le flambeau à la tête de la société Deva. Et la
collection d’élixirs floraux continue à s’enrichir avec des complexes.
Les élixirs floraux ne sont pas des médicaments, mais des
compléments qui opèrent au niveau de nos champs vibratoires et
énergétiques. Ceux que je vais choisir vont me permettre de
parasiter mes penchants à grignoter ou à trop manger. Pour
retrouver mes « mauvais » sentiments, je me concentre sur ce que
je ressens et je sélectionne le ou les élixirs qui s’y rapportent.

Ma méthode personnalisée :
Je dépose quelques gouttes d’élixirs floraux lorsque j’en
éprouve le besoin impératif.
Il est possible d’associer jusqu’à 7 élixirs entre eux.
Je dépose sous la langue 5 gouttes du ou des élixirs choisis, 3
fois par jour ou je les bois après les avoir mélangés avec un
peu d’eau. Toujours en dehors des repas afin de ne pas annuler
leurs effets.
Je prends mes élixirs dès que j’en ressens la nécessité et aussi
longtemps que ce sera le cas.
Mes bons choix : je trouve l’émotion qui m’étouffe et le ou les
élixirs qui vont calmer mes appétits :
L’ACHILLÉE BLANCHE : si je me sens particulièrement
vulnérable face aux émotions néfastes de mon environnement.
Et je réagis en mangeant.
LE BOUTON D’OR : si je doute de moi-même et je me sous-
estime. Résultat : je vogue d’échec en échec et je mange pour
les oublier.
LA CAPUCINE : si je néglige l’activité physique – et que cette
négligence me fait prendre du poids.
L’IPOMÉE : quand l’alimentation devient une vraie dépendance,
je fais appel à l’Ipomée qui va m’aider à régulariser mes repas.
L’ÉPILOBE : si j’ai pris de mauvaises habitudes alimentaires,
souvent à la suite d’événements douloureux. Pour ne pas rester
figé sur le passé dont l’évocation me pousse dans la boîte de
biscuits.
LA LAVANDE : pour rompre avec les injonctions de maman ou
avec un mode de vie bien trop pesant pour moi qui suis
naturellement fragile et sensible.
LE PÉTUNIA : l’indispensable de ma boîte à outils floral qui va
calmer mon entrain à grignoter.
LE SUREAU NOIR : quand j’ai abandonné la partie alors que
des sentiments de honte et d’imperfection me taraudent.
Si je ne m’identifie à aucune de ces émotions, je peux aussi me référer aux élixirs
de fleurs de l’enthousiaste (page 65) ou du surchargé (page 101).

Mes massages : haro sur la rétention d’eau


Gonflé… Je me sens gonflé. Et quand j’appuie mon pouce sur mon
ventre ou sur mes cuisses, il s’enfonce comme dans un coussin. Je
fais de la rétention d’eau. Or, je peux agir sur ce phénomène en
stimulant la circulation lymphatique. Souvent pratiqué par des
kinésithérapeutes, le drainage du même nom permet ainsi d’agir sur
des pompes généralement situées au niveau des articulations et
tout un réseau sous-cutané. Mais à quoi ce mystérieux réseau peut-
il bien me servir ? À évacuer certains déchets via un liquide
biologique, la lymphe, dont la composition est analogue au plasma
sanguin et qui renferme des globules blancs. La lymphe conduit ces
« déchets » jusqu’aux ganglions qui vont retenir ces microbes. Elle
circule dans le réseau lymphatique pour se jeter une fois épurée
dans le réseau sanguin au niveau des veines sous-clavières par le
conduit thoracique. Elle transporte également une partie des
graisses issues de l’alimentation vers le réseau sanguin. La
circulation de la lymphe n’est pas actionnée par une pompe comme
c’est le cas du sang avec le cœur. La respiration et nos
mouvements stimulent sa circulation. Si notre activité physique
s’intensifie, la lymphe va circuler plus vite. La sédentarité et
l’immobilité ralentissent le drainage de la lymphe.

Mes auto-massages
Pas besoin de se lancer dans un auto-massage énergétique pour
favoriser le drainage lymphatique.

Ma méthode personnalisée : je commence par me masser des


chevilles jusqu’aux épaules en effectuant de longs mouvements
avec le plat de la main. Puis je pratique des effleurements, toujours
en les effectuant avec le bout des doigts.

Conseil de naturo
Pour désinfiltrer mes tissus, l’huile de bouleau (Weleda) est la mieux adaptée. Par son
action drainante, elle permet d’optimiser l’action du massage.
POUR PRÉPARER MON HUILE DE MASSAGE : dans 100 ml d’huile végétale de
jojoba, je mélange 20 gouttes d’huile essentielle de pamplemousse, 20 gouttes d’huile
essentielle de lemongrass, 20 gouttes d’huile essentielle de citron jaune (zeste) et 20
gouttes d’huile essentielle de cèdre de l’Atlas.

Sport : je me bouge tout de même un peu


Faire du sport sans en faire. Le rêve pour moi qui utilise tous les
subterfuges pour limiter les dépenses physiques. Et si je découvrais
les plaisirs du jardinage ? Rempotage, désherbage, ensemençage,
ratissage, fauchage, repiquage… Il faut bouger pour jardiner. Mais
cela se fait dans la joie et la bonne humeur de voir mes pousses
pousser. Et si je n’ai pas la main verte ? Je mise sur le bleu. Le bleu
de l’eau de la piscine. Privée, marine ou municipale, je m’y plonge
pour pratiquer des cours d’aquagym. Je vais m’y sentir tellement
léger. Et je pourrai courir, sauter, pédaler sans sentir que je transpire
et que je remuscle mes cuisses, mes bras et mon ventre. Un vrai
délice, d’autant que je supporte parfaitement l’eau un peu fraîche.
Ca flotte pour moi !

Mon bain de nature : de saison en saison


J’avais oublié que le vert est vert. Je reprends des couleurs en
circulant le long des sentiers et des chemins de randonnée ou
d’ailleurs. La balade des gens heureux, j’en veux. Et j’applique ce
refrain à toutes les saisons. Au printemps pour admirer les fleurs
dont les pétales éclatent sous les premiers rayons chauds du soleil.
En été, à l’ombre des palétuviers, des pins parasols du sud ou des
chênes alsaciens. En automne pour ne pas manquer la palette
rougeoyante des feuillages. Et même en hiver. Bien emmitouflé, je
pourrai profiter du calme et de la paix de la nature endormie.

Le surchargé

Je suis ce que je suis


Mes kilos, ils m’encombrent, ils me corsettent, ils m’emmurent, ils
me paralysent. Et pourtant, ils font partie de moi et ils me protègent
aussi de tout ce qui pourrait m’atteindre. Une barrière que je fais
mine d’oublier mais qui ne s’oublie pas. Et si je pouvais les
apprivoiser, les comprendre, les câliner pour leur permettre de me
quitter… Sans regret et sans suivre de régime assassin… En
prenant mon temps et tout en douceur.

Mon physique
J’en impose et je ne laisse personne indifférent. On ne peut plus
vraiment parler de rondeurs car j’ai largement dépassé un poids de
forme qui reste une donnée virtuelle. Même si j’en ris parfois ou si je
revendique haut et fort mes kilos, je souffre de mon état. D’ailleurs
mon indice de masse corporelle (taille/poids²) indique que j’ai
médicalement dépassé la limite admise du surpoids. Et mes
examens médicaux sont souvent dans le rouge. Si j’ai suivi des
régimes, ils n’ont fait qu’aggraver la situation. Après chacun d’eux,
j’ai repris encore plus de poids que je n’en avais perdu. Résultat,
mes rondeurs ont fait boule de neige.

Mon mental
Je vis au jour le jour et j’évite de tout remettre en question. Mon
apparence suscite souvent des réactions de « grossophobie »,
parfois même chez des personnes qui croient bien faire en me
noyant sous des conseils irréalistes et irréalisables et qui veulent à
tout prix me faire maigrir. Je m’en accommode et j’en ai pris
l’habitude. Apparemment, car je ressens ces remarques déplacées
comme des accusations, voire des blessures. Même si je suis d’un
naturel joyeux et que je suis apprécié par les gens qui me
connaissent vraiment, je me sens souvent las. Il m’arrive parfois de
ne plus avoir de motivation, ni même d’envie. Je fais de la
résistance en m’accrochant à l’amour des miens. Je suis en colère.
Mais je l’exprime peu. Pourquoi me battre inutilement contre des
gens qui ne comprennent pas mes souffrances et qui jugent mon
apparence ? Pacifique et de bonne composition, je n’ai pas d’ennemi
et je ne compte surtout pas en avoir. Je fais tout pour me faire tout
petit. Et pour qu’on oublie que je suis hors normes et que je déborde
du cadre socialement acceptable.

Ma force vitale
J’ai perdu mes formes sveltes en même temps que ma forme.
Souvent fatigué, je manque de vitalité. Je tombe parfois de sommeil
en plein après-midi. J’ai de plus en plus de mal à digérer et je
souffre de colites digestives ou d’ulcère. Mon poids altère ma
mobilité et mes articulations m’abandonnent parfois. On m’a
diagnostiqué un syndrome métabolique, une hypertension, un
diabète ou une autre maladie chronique. Je n’éprouve quasiment
plus de plaisir. Et encore moins quand je mange, contrairement à ce
que les gens croient quand ils m’observent me nourrir.

Mes capacités sportives


Le sport, un lointain souvenir pour moi, certaines de mes
pathologies m’empêchant d’en pratiquer. Même si j’en avais envie, je
ne pourrais pas m’y atteler. J’ai déjà du mal à marcher longtemps.
Trop souples, mes articulations se bloquent contre ma volonté et me
font souffrir par crises.

Mes points forts


Mon caractère… Même s’il n’y paraît pas, j’ai une volonté de fer que
j’ai d’ailleurs mise à contribution en faisant des régimes draconiens
qui ont malheureusement déréglé mon métabolisme.

Mes points faibles


Mon état de santé ne me permet pas beaucoup d’incartades. Mais
mon affect a bien besoin d’être retapé. Moi qui ai la fâcheuse
tendance à me considérer comme la dernière roue du carrosse.

Double profil
Je ne me retrouve pas totalement dans ce profil. Je consulte le
tempérament du généreux auquel je peux aussi être apparenté. Et
je prends les conseils qui lui sont prodigués en considération.

Je revisite mon hygiène de vie


Faire la paix avec moi-même, je ne risque rien à essayer. D’autant
qu’une belle récompense m’attend : un poids allégé. Bien sûr, je ne
serai jamais svelte. Ce n’est pas ma nature. Mais il faut que
j’accepte de mettre en place une stratégie polymorphe et surtout de
me transformer et de transformer mon hygiène de vie. Princesse
Shiva, déploie tous tes bras… Il va falloir agir sur plusieurs niveaux.
Identifier mes automatismes, déblayer le terrain familial, nettoyer
mes placards, en finir avec mon éducation, faire resurgir des
injustices ou des comportements inadaptés. J’ai du pain sur la
planche. Ou plutôt dans l’assiette. Sans compter le fait qu’il va falloir
faire confiance aux aliments qui me veulent du bien. Mais j’ai tout le
temps devant moi. Et le temps, ça n’a pas de prix, ni de poids.

Je prends conscience de mon trouble


Obésité… Le mot est lâché, prononcé, susurré, pleuré… Au-delà
d’un certain indice de masse corporelle, on entre de plein fouet dans
la catégorie des « lourds ». Pas facile à accepter. Sauf si on
considère qu’il ne s’agit ni d’une sentence ni d’une marque de
dédain, mais bien d’un trouble dysfonctionnel aux causes
multifactorielles. C’est d’ailleurs ainsi que le définit l’Organisation
mondiale de la santé. Car il faut me l’avouer, mon organisme s’est
complètement déréglé. Je ne connais plus la faim. Je mange par
réflexe, en catimini, avec culpabilité, sans m’en apercevoir… Et
surtout sans savoir pourquoi. Je vais même parfois jusqu’à effacer
le souvenir d’avoir mangé. De plus, mon surpoids peut entraîner des
pathologies qui doivent être prises en charge par un médecin :
hypertension, syndrome métabolique, diabète de type 2, problèmes
articulaires… Je ne néglige pas ma santé et je ne me considère plus
comme un encombrant mais comme quelqu’un qui a besoin d’aide
et qui va déployer ses ailes pour s’alléger en douceur.

Conseil de naturo
Si je me sens trop désarmé, je peux faire appel à des professionnels. À condition de ne
pas cautionner les amaigrisseurs qui vont me mettre au régime ou les praticiens
culpabilisateurs. Je préfère me faire aider par un psychologue, un sophrologue, un
naturopathe, des professionnels reconnus pour leurs implications dans l’obésité. La
Ligue professionnelle contre l’obésité m’en fournira les coordonnées 3 .

Je m’engage pour une nouvelle vie


95 % des personnes qui ont perdu du poids en faisant un régime le
reprennent… avec des kilos en plus. Pourquoi ? Parce que les
régimes restrictifs imposent des privations. Or, mon organisme se
souvient génétiquement qu’il doit faire des réserves après avoir
souffert d’une période de disette. Après un régime restrictif, il
s’évertue donc à fabriquer de nouvelles cellules graisseuses qu’il va
remplir au plus vite. Un peu comme un écureuil qui fait des
réserves. De plus, il a le sens de l’économie. Et lors de mes
périodes de restrictions imposées, il s’est donc mis à dépenser le
moins possible de calories, passant ainsi en mode « survie ». Le
problème, c’est qu’il a gardé ce réflexe radin même après que j’ai
lâché les freins. Et quand je recommence à me nourrir avec des
aliments gras et sucrés, il va les stocker dans de nouvelles cellules
graisseuses tout en continuant à se dépenser le moins possible.
Pour ce faire, mon cerveau qui adore le gras va aiguiser mon
appétit. Et je vais avoir toujours faim. En outre, plus je me suis
restreint, plus je vais rechercher ces aliments addictifs pour rattraper
mon retard. Une première double peine que je me suis imposée.
Pour finir, je vais modifier les gènes qui régulent normalement mon
appétit. Gènes qui pourront d’ailleurs se transmettre par la suite de
génération en génération.
Donc j’arrête de brusquer mon organisme en me privant. Et je
décide non pas de m’imposer des restrictions, mais plutôt de
respecter mes besoins humains… sans pour autant me passer de
tous les plaisirs de la table. Et pour cela il va falloir que je change
mes habitudes, mes mécanismes, mes automatismes et sans doute
mes rapports avec mes proches.

Manger redevient une fête pour moi


M’alimenter est devenu un vrai casse-tête et une prise de tête.
Même si je suis féru de diététique, je ne sais plus comment me
nourrir. Sans compter les sentiments de culpabilité et de peur qui
m’envahissent dès la première bouchée. Chacun de mes plats est
devenu un danger potentiel. Mon esprit est continuellement en alerte
rouge et mon alimentation devient une obsession journalière.
Toute la journée, je me demande ce que je vais manger. Pour
répondre à ce stress, mon cerveau met en place un stratagème.
Des études ont montré qu’il considère ainsi le gras comme un
moyen de protection, une réponse au stress que je m’impose.
Damned ! Et comme il communique facilement avec mes cellules
graisseuses, il va leur donner l’ordre de se multiplier à foison. Plus je
vais « criser », plus elles vont se remplir. Il faut donc que j’arrive à
modifier mon mode de pensée et à retrouver le plaisir de me nourrir.
J’enterre la hache de guerre. Et je reprends confiance dans les
aliments que je choisis sciemment.
Désormais, il est interdit d’interdire. Mais même si aucun aliment ne
doit être diabolisé, j’ai le droit d’être exigeant. Et je n’accepte plus
d’ingurgiter une nourriture vide, ultra-transformée, trop salée, trop
sucrée, fade ou insipide ou encore saturée d’additifs. Parce que je le
vaux bien. Mais si j’ai envie d’un gâteau ? Pas de panique. Et
pourquoi pas ? Mais je le cuisine avec des produits complets et
frais. Rien de tel qu’une bonne tarte maison pour mon goûter.
Besoin de croquer dans un morceau de chocolat ? Il n’y a pas de
raison de m’en passer, mais je dois choisir un chocolat noir de
qualité. Partager une pizza un soir avec des amis ? Cela fait partie
de la vie si je ne m’adonne pas à ce rituel tous les soirs. Certes, il
faudra que je modère ces gourmandises. Mais si je m’autorise à en
manger tout en les dégustant avec bonheur, je vais petit à petit
briser le cercle infernal des compulsions alimentaires et des envies
irrépressibles. Puisque ces aliments me seront accessibles, mon
cerveau va considérer que je n’aurai plus aucune raison de me jeter
dessus. Et il va le faire savoir à mon système digestif et à mes
cellules graisseuses. Chacun de mes repas doit donc redevenir une
fête du palais. En lâchant la restriction, je vais me libérer des
compulsions et retrouver la modération. Sans peur et sans
reproche.

Je suis fier de ce que je mange


Pas question d’avaler mes mets à toute vitesse sous prétexte que je
n’ai pas le temps ou en me camouflant dans le fond de la cuisine
pour les engloutir. J’assume ce que je mange. Et le temps compte
pour moi, car je vais jouer la montre. Jouer la montre, qu’est-ce que
c’est ? C’est prendre le temps de savourer une gourmandise,
bouchée après bouchées. Ressentir mes papilles se déployer pour
mieux saisir la saveur des aliments. Mâcher suffisamment
longtemps un petit morceau que je viens de déposer dans ma
bouche et laisser son bouquet s’exhaler. Pour en profiter au
maximum. D’ailleurs le simple fait de mâcher patiemment ces
aliments fait perdre du poids sans même que j’aie rien changé à
mon alimentation. Une étude l’a prouvé4. Sans compter le fait que
mâcher consciemment permet de manger en moindre quantité.
Voir aussi : « Coup de fourchette : je passe à la vitesse inférieure », l’enthousiaste,
page 52

Je profite donc à fond du plaisir que me procurent les aliments.


J’évite également de manger en regardant la télévision, en
travaillant ou en supervisant les devoirs des enfants. Car ces
mauvaises habitudes retardent le processus de digestion et
empêchent les aliments d’être bien métabolisés. Cela encore, c’est
prouvé. En mangeant en pleine conscience, je me reconnecte avec
mon corps et mes sensations de faim et de satiété. Et, cerise sur le
gâteau, je vais instinctivement faire des choix alimentaires plus
sains. C’est scientifiquement démontré et j’ai vraiment tout à y
gagner.
Voir aussi : « Je respecte mon bon plaisir », l’enthousiaste, page 55.

Je retourne en cuisine
Pour me nourrir, je vais prendre plus de 200 décisions alimentaires
par jour. C’est beaucoup. Mais il faut se rappeler que manger est
avant tout un acte instinctif. Un acte instinctif et vital. Mes repas ne
sont vraiment pas une perte de temps. Il faut m’en convaincre. Et
faire réchauffer un plat préparé au micro-ondes avant de l’engloutir
ne satisfait ni mes besoins physiologiques ni mes besoins affectifs et
psychologiques. D’ailleurs, une nouvelle classification NOVA5
démontre que notre modèle alimentaire actuel s’est éloigné de nos
besoins primaires. Cette classification caractérise les aliments en
quatre catégories. Le groupe 1 (vert) regroupe les aliments non
transformés ou minimalement transformés comme les végétaux
(fruits, légumes, graines, céréales, légumineuses, racines, feuilles)
et les aliments protéinés (la viande, le poisson, les crustacées, les
coquillages...). Le groupe 2 (jaune) rassemble les ingrédients
culinaires tels que les huiles, le beurre, le sucre, le sel, les farines.
Ils sont destinés à cuisiner les aliments du groupe 1. Le groupe 3
(orange) regroupe les pains, les fromages, les conserves
génériques. Bref des aliments simples composés du groupe 1 et 2.
Le groupe 4 (rouge) inclut les aliments ultra-transformés qui ont subi
bien des modifications et des enrichissements en additifs.
La catégorie 4 concentre tous les aliments industriels. Or, 83 % des
aliments vendus en hypermarché sont précisément des aliments
ultra-transformés. Des « prêts à manger » associés à une faible
densité nutritionnelle et qui composeraient la moitié de nos repas6.
La moitié de nos repas, c’est énorme. D’autant qu’une étude récente
affirme qu’en comparaison avec une alimentation basée sur des
plats cuisinés à la maison, la consommation de produits ultra-
transformés est largement préjudiciable à notre santé et également
à… notre poids. L’étude conclut que des consommateurs qui se
nourrissent de plats industriels accumulent ainsi 508 Kcalories de
plus dans leur journée. Ils ont aussi consommé plus de sucre, plus
de graisses et plus de sel. Ils ont enfin pris 0,8 kg supplémentaire
alors que ces mêmes personnes vont perdre 1,1 kg7 quand elles
vont suivre un régime alimentaire fondé sur la consommation de
repas maison. Même s’il s’agit d’une première étude, il faut en tirer
une leçon : cuisiner des plats simples permet de conserver une
meilleure santé et un poids stable. Et si on se remettait à nos
fourneaux ? Avec d’autant plus de plaisir qu’une autre étude affirme
que cuisiner procure une impression de détente équivalente à celle
d’une méditation. Ce serait vraiment dommage de s’en priver.

Je romps avec les conditionnements et je crée de nouveaux


automatismes
Famille, je vous aime. Et je vous hais parfois quand les liens
familiaux deviennent lourds de conséquence. « Finis ton assiette » ;
« Tu ne sortiras pas de table avant d’avoir tout mangé » ; « Tu es
triste, prends une part de gâteau. » Chaque famille transmet ses
propres injonctions qui dépendent souvent de ce que les membres
des anciennes générations ont vécu. Parfois, j’ai mal à mes aïeux.
Un exemple pour comprendre ce phénomène : ma grand-mère a
souffert de privations durant la Seconde Guerre mondiale. Parce
qu’elle avait manqué de nourriture, elle ne supportait pas que sa fille
la gaspille. Elle l’incitait donc à finir son assiette à chaque repas.
Même si l’enfant lui signifiait qu’elle n’avait plus faim. Sa fille s’est
donc fait un devoir de respecter les injonctions de sa mère. Par
respect pour cette mère qui avait tellement souffert de la faim
durant la guerre. Pire, elle a elle-même reproduit instinctivement ce
schéma éducatif à ses propres enfants, c’est-à-dire à la 3e
génération. Des automatismes se sont ainsi créés. Mais si les
modes éducatifs entraînent des automatismes, mon terrain lui-
même peut avoir été modifié.
Le fait d’avoir été privé (ou d’avoir fait un régime) durant une
grossesse peut ainsi induire la création de nouveaux gènes qui vont
favoriser le diabète et l’obésité de l’enfant à venir. On parle alors
d’épigénétique. Et il est même tout à fait possible aussi qu’une
obsession alimentaire engendre des troubles du comportement dans
la génération suivante. Ainsi, un parent qui surveille constamment la
balance et qui répète sans arrêt qu’il est lui-même trop gros va
favoriser la prise de poids de son enfant8.
Comment rompre avec ses liens invisibles si encombrants ou ne pas
laisser s’exprimer des gènes bien invasifs ?

Je me teste : j’essaie d’abord de cerner mes ressentis en inscrivant


mes croyances sur un carnet alimentaire à chaque prise alimentaire.
Quand je mange, je me pose des questions sur ma façon de faire :
Est-ce que je me sens obligé de me resservir alors que je n’ai
plus faim ?
Est-ce que je m’impose de finir mon assiette ?
Ma mère me donnait-elle à manger quand j’étais triste et est-ce
que je reproduis ce cérémonial ?
Je mange vite parce que mes parents devaient retourner
travailler ?
J’avale mes aliments tout ronds parce que ma mère considérait
que l’acte de manger était vilain ?
Ou à l’inverse, je mange pour faire plaisir à ma mère ou à mon
père qui aimait tellement les rondeurs ?
Une fois que j’aurai cerné ces schémas éducatifs, je vais essayer de
mettre en place des comportements de compensation.

Mes bons choix :


J’ai tendance à me réfugier dans mon réfrigérateur quand je
suis triste ? Je me détourne de l’alimentation et j’essaie de
briser ma tristesse par une palette d’autres moyens. Je peux
aller voir une comédie, lire un roman drôle, avoir une
conversation avec une amie amusante, écouter une musique
entraînante.
Je mange pour faire plaisir à ma mère ou à mon père ? Je les
appelle pour leur dire que je les aime. Et je travaille sur ce que
je leur dois avec un psychologue.
Je mange trop vite parce que j’en ai pris l’habitude ? Je pose
ma fourchette entre chaque bouchée. Et si je n’y arrive pas, je
me procure une fourchette Slowcontrol9. Dès que j’accélère,
elle m’envoie un petit signal qui m’indique que je dois calmer le
rythme. Petit à petit, je vais mettre en place de nouveaux
réflexes.
Comme mes automatismes sont ancrés, ils ne vont pas lâcher
en un jour. Il va me falloir accepter de prendre du temps. Je
peux aussi me faire aider par un psychologue
comportementaliste ou faire des séances d’hypnose qui vont
influer sur mon subconscient.

Conseil de naturo
Certains élixirs floraux agissent sur la tristesse, notamment le myosotis. Des huiles
essentielles peuvent aussi avoir cet effet « jovial ». Dans ce cas, je respire une huile
essentielle de benjoin, de marjolaine ou de petit grain bigarade. Enfin des séances
d’acupuncture vont agir sur mes poumons et lever le poids de ma tristesse.

Et si je mangeais parce que je veux devenir (ou rester) gros ?


Une affirmation bien dérangeante. Mais qui a du sens. Ainsi la
psychanalyste américaine Susie Orbach10 propose à ses patients
obèses de s’imaginer « gros » au sein d’un groupe de gens
(parents, collègues de bureau, famille, amis…). Et de se demander
ce que le fait d’être gros peut apporter par rapport à tous les autres
membres de ce groupe. Il ressort de ce travail que les femmes ont
plus de prédisposition à rechercher inconsciemment la prise de
poids. Ce qui est conforme aux statistiques. Ainsi, je peux avoir
inconsciemment envie d’être, de rester ou de devenir plus gros.
Quelques raisons de m’y tenir :
Je travaille avec des collègues masculins qui ne prennent pas
au sérieux les femmes minces et qui les considèrent comme
moins professionnelles, voire frivoles, donc incompétentes. Mon
poids me donne ainsi du poids et une assise professionnelle
qu’on ne discute plus.
Je ne veux pas plaire aux hommes (femmes) parce que je ne
veux pas trahir mon compagnon (ou ma compagne).
Je ne veux pas attirer les hommes (ou les femmes) parce que
je suis homosexuel(le).
Je ne veux pas être attractif(ve) parce que j’ai subi du
harcèlement ou un acte sexuel non consenti.
Je ne veux pas entrer en compétition avec ma fille (mon fils),
ma sœur (mon frère) ou ma mère (mon père).
Je suis le gros (la grosse) de la famille et je ne veux pas
changer de position qui me donne un intérêt (même négatif)
aux yeux des autres.
Je veux garder une image de générosité.
Je suis l’homme (la femme) fort(e) de la famille. Et mon
embonpoint me donne une stature.
On me remarque.
Une fois découverte ma « bonne fausse » raison de vouloir rester
« gros », je peux désormais la remettre en question. L’expérience se
poursuit et la psychanalyste propose cette fois de renouveler
l’exercice en s’imaginant « mince » au sein du même groupe de
gens. Le jeu consiste cette fois-ci à ressentir les émotions au
moment où l’on se projette dans le groupe avec un corps mince. Il
faut cette fois identifier les résistances à la minceur :
Mince, je me sens froid(e) et intouchable. Or, j’aime transmettre
l’image d’une personne qui transmet de la chaleur humaine.
Avec tous ces kilos en moins, je me perçois comme un être
égocentrique. Or je veux rester généreux. C’est important pour
moi. Et mes rondeurs expriment ce message.
On m’admire et je suis la cible de désir. Je n’ai pas du tout
envie d’être une caricature sexuelle.
Je ne saurai pas gérer mes propres désirs sexuels. J’ai peur
que ma sexualité soit trop débordante pour moi.
Je prends le pouvoir et je ne saurai pas quoi en faire. Je ne sais
pas diriger les autres. Je préfère qu’on ne me voie pas.
Je vais devoir me défendre contre les autres. Je ne veux pas
entrer en guerre avec mes proches ou mes collègues, surtout
ceux du même sexe.
Les autres femmes (et hommes) me considèrent comme un(e)
rival(e). Être mince implique une compétition dont je n’ai
absolument pas envie.
Je serai incapable de tout contrôler et de tout réussir. Quand
j’échoue, mon embonpoint me donne des excuses.
À méditer…

Un problème psy caché sous l’assiette ?


Si je mange trop, c’est peut-être aussi parce que s’est ancré en moi
un traumatisme du passé. Un secret de famille que je porte et qui
m’alourdit. Et il est même possible que j’en aie perdu connaissance.
La peur de manquer qui m’entraîne à capitaliser des kilos… Un
déficit d’amour que je comble en mangeant. Un stress professionnel
qui me pèse. Une relation biaisée avec l’un de mes parents que je
ne veux pas contrarier. Et parfois le fait d’avoir été victime de crimes
(harcèlement, attouchement, inceste, violence, viol, persécutions,
conflit armé…) dont j’essaie de me préserver en construisant une
armure protectrice autour de moi. En tout cas, je peux parfaitement
m’octroyer le droit de poser ces kilos chez un psychologue. Bien sûr,
ces séances vont faire émerger mes problématiques affectives. Et
rejaillir certaines douleurs que je cache sous le tapis de mon
surpoids. Mais ces séances libératoires me permettront d’en
prendre conscience, de les accepter ou d’engager des démarches
pour me revaloriser.

Mes cures : pas de solo, mais des cures intégrées à mon


alimentation
Ma façon particulière de m’alimenter ne m’incite pas à faire de
strictes mono-cures qui pourraient aggraver des troubles du
comportement alimentaire puisqu’il s’agit dans ce cas de ne manger
qu’un même aliment durant une période qui oscille entre un et trois
jours. En revanche, je peux parfaitement remplacer l’un de mes
repas par un aliment ou l’intégrer durant quelques jours dans mon
alimentation pour en tirer ses bénéfices.

Conseil de naturo
Je n’enchaîne pas ces cures les unes derrière les autres pour plus d’efficacité. Sous
peine de trop fatiguer mon organisme. Je les pratique si possible aux intersaisons. Je
peux ainsi suivre une cure d’asperges au printemps, une cure de citron au début de l’été
et une cure de choux en hiver. J’évite la cure de pomme, bien trop sucrée pour moi.

Mes bons choix :


L’ASPERGE : diurétique, fluidifiante, elle convient bien aux
personnes qui souffrent de diabète, de problèmes de peau, de
lithiase urinaire ou biliaire. Cette cure s’effectue le soir, à raison
d’un plat unique d’asperges au dîner, durant une semaine. À
pratiquer entre février et juin.
LE CITRON : très puissant, le citron est un dépuratif adapté
aux morphologies robustes ayant un caractère extraverti. Il est
tellement actif qu’il ne faut pas le consommer seul tout au long
de la journée. On peut cependant suivre une cure de jus de
citron, le matin. Commencer par boire le jus d’un demi-citron le
premier jour, puis passer au jus d’un citron entier le deuxième
jour, puis d’un citron et demi. Et ainsi de suite jusqu’à trois
citrons. Soit vous stoppez la cure à ce moment-là, soit vous
continuez la cure en régressant : le jus de deux citrons et demi,
puis deux citrons, puis un citron et demi. Le jus du citron doit
toujours être coupé avec 3 fois son volume d’eau. Autre
solution : une décoction de citron qui concentre ses actifs. Je la
prépare en faisant bouillir durant 10 minutes un citron jaune
entier, bio et coupé en tranches. À boire le lendemain après le
lever. Durant 20 jours.
LE CHOU : dépuratif doux, ce légume a bien des qualités. Il
calme les ulcères, régule la glycémie, prévient l’hypertension et
le diabète, préserve mes intestins. Mais il ne faut pas le
consommer en mono-diète. En revanche, je peux l’introduire
dans chacun de mes repas : quelques fleurs de brocoli dans un
jus de légumes verts, à consommer le matin ou en guise
d’entrée au début de l’un de mes repas. Avec des pâtes ou du
riz, dans une soupe, avec des crudités, sous la forme de
semoule végétale à préparer en entrée…

Mais aussi
Les choux-fleurs, brocolis, choux rouge ou choux de Bruxelles peuvent ainsi
parfaitement se cuisiner crus. Leur goût est alors beaucoup plus doux et on peut profiter
à fond de leur richesse en vitamine C. Autre astuce pour optimiser leurs bénéfices
santé : les découper 40 minutes avant de les faire cuire. Ils développeront ainsi leur
molécule phare, le sulphoraphane. Et si je les cuisine ? Dans le but de les préserver, je
ne dépasse pas quelques minutes de cuisson, les choux devant rester légèrement
croquants. Le temps de ma cure de choux : quatre semaines durant l’hiver et au début
du printemps si je les consomme sous forme de crudités.

Mon foie : alerte rouge


Mon foie est un sacré bosseur. Et le sang qui lui parvient par la
veine porte ne l’épargne pas, car il déverse de nombreuses
substances. Elles vont être absorbées dans ses cellules pour faire le
ménage grâce à des enzymes spécifiques. Le foie va ainsi dégrader
des substances toxiques telles que l’alcool, les additifs, les
médicaments, l’ammoniaque qu’il va transformer en urée, etc. Mais
il va aussi participer au cycle de dégradation de l’hémoglobine (mes
globules rouges). Après leurs 120 jours de vie, mes globules rouges
vont d’abord être détruits par la rate qui va alors produire la
bilirubine. Toxique à ce niveau, ce liquide jaune est traité par le foie
pour devenir non toxique. Déversée ensuite dans la bile que le foie
fabrique en continu, la bilirubine est éliminée par les selles
auxquelles elle donne leur couleur marron. Le foie n’a décidément
pas fini de nous étonner. À partir des acides aminés issus de la
digestion des protéines, il synthétise l’albumine, l’hémoglobine et la
globuline et les facteurs de coagulation. C’est aussi le foie qui va
métaboliser les glucides (glucose, fructose, galactose) pour les
stocker d’abord sous la forme de glycogène dans ses cellules.
Encore lui qui transforme les lipides en triglycérides pour en
conserver une partie. Car le foie est une unité de stockage, mettant
aussi en réserve le fer et la vitamine B12. Et quand ses réserves en
glucides et en lipides débordent, il dirige le glycogène dans nos
muscles, puis vers nos cellules graisseuses.
Mais ces débordements n’ont-ils pas d’autres conséquences sur
mon foie ? Sûrement, car les excès alimentaires et notamment les
excès de sucre entraînent une maladie, la Non-Alcoholic Fatty Liver
disease (NAFLD). D’ailleurs, les Américains surnomment ce trouble
« la maladie du soda », car il concerne souvent les consommateurs
qui boivent des litres de boissons sucrées tout au long de la journée
pendant et hors des repas.
Cette maladie peut conduire à un trouble plus grave, la NASH (Non-
Alcoholic Steato Hepatitis) qui concerne déjà 12 % des Français et
qui, dans 20 % des cas, peut prendre une forme grave conduisant à
la mort si une greffe de foie n’est pas programmée d’urgence.
Débordé, le foie ne peut plus suivre, même s’il est l’un des organes
à avoir la capacité de se régénérer et même de « repousser ». Bien
sûr, mon foie n’est pas défini comme un organe vital à proprement
parler. Mais, sans lui, je ne peux simplement pas vivre. Donc je
prends soin de lui avant que cet organe qui souffre en silence ne
soit victime d’overdose.

Mes bons choix :


Si je grignote tout au long de la journée et de la soirée (voire de
la nuit), mon foie aura du mal à me le pardonner. Donc, je fais
tout pour me passer de cette mauvaise habitude.
Voir aussi « Je freine mon emballement alimentaire », le généreux, page 74, et
« Trop de sucre : je chasse l’intrus », le généreux, page 76.

J’évite de manger la nuit. Et je peux même laisser mon foie se


reposer le matin et ne pas consommer d’aliments jusqu’à ce
que j’aie faim. Ce jeûne intermittent permet à mon foie de faire
une pause ou de finir ses missions de nuit.
Je charge mes assiettes de légumes et je consomme des
aliments soufrés, dont les choux, que mon foie va adorer et
dont les fibres vont alléger le travail.
Sensible au froid, mon foie apprécie les coups de chaud qui
l’aident à se régénérer. J’applique donc une bouillotte chaude
sur mon flan droit, le soir, après le repas, durant 15 à 20
minutes.

Mais aussi
Une fois par semaine, je sors le grand jeu et je lui offre un cataplasme d’argile, histoire de
le seconder dans ses tâches de détoxination. Je confectionne le cataplasme en
mélangeant un verre d’eau chaude avec 5 cuillères à soupe d’argile verte ventilée que
j’applique sur ma peau au niveau de la dernière côte de mon flan droit. Je le recouvre
ensuite d’un linge humide et d’une bouillotte chaude.

Je relance mes fonctions hépatiques matinales. Le café au lait


du matin, c’est bien lourd à digérer. Et si je le remplaçais par
une infusion de romarin ? Cette plante va faciliter la production
d’acides biliaires et les processus d’élimination. Et mon foie va
s’en trouver rajeuni.
Je sors mon plan de secours végétal. Si je prends beaucoup de
médicaments ou si des examens médicaux tirent la sonnette
d’alarme, je mise plutôt sur le desmodium, une plante sud-
américaine que je peux prendre en complément alimentaire
durant trois semaines, au printemps notamment.
Je m’hydrate suffisamment entre les repas. Bouche pâteuse,
sensation de sécheresse, langue chargée (très blanche), soif
excessive. Ces signes peuvent révéler un foie surchargé. Je
prends le temps de boire entre les repas et à petites gorgées
en privilégiant des eaux peu minéralisées ou des infusions de
plantes amères (Boldo Florine, trois bols par jour, pendant 10
jours). Si les troubles persistent, j’en avertis mon médecin qui
fera des investigations médicales plus approfondies.
Je masse mon foie. Mais comment masser un organe interne ?
En effectuant des grandes respirations ventrales. Mon
diaphragme, ce muscle respiratoire situé sous la cage
thoracique, va faire tout le boulot. Je gonfle mes poumons en
commençant par remplir mon ventre d’air. Sur cinq temps. Et
une fois les poumons remplis, je les vide en rentrant mon
ventre. Sur cinq temps toujours. Je pratique 10 séries de ces
exercices respiratoires par jour.
Je vais à la chasse au stress. Le stress fait décompenser mon
foie. Entraînant une production importante de cortisol par les
glandes cortico-surrénales, il génère une accumulation de
glucose qui fatigue inutilement cet organe. Une autre bonne
raison pour adhérer à des pratiques relaxantes.

Mes plantes minceur : piloselle et konjac, à deux c’est mieux


Même si les marchands de mirage veulent vous en convaincre, il
n’existe pas de plantes miracles pour perdre du poids. En revanche,
certaines plantes peuvent m’aider à calmer ma prise de poids ou
ses effets secondaires. Je choisis les plantes qui correspondent à
mes besoins. Je prends déjà un traitement médical. J’informe mon
médecin de mon intention de me supplémenter en plantes et je lui
indique les espèces que j’ai sélectionnées. C’est à lui de me donner
son feu vert.
J’ai l’impression que mes tissus « gonflent », je fais de la rétention d’eau

Mes bons choix : un complexe à base d’orthosiphon et de piloselle


est indiqué.

Ma méthode personnalisée : je peux suivre une cure de plantes


drainantes durant deux semaines. Disponible en ampoules. Pas plus
de deux semaines de cure.
J’ai très faim avant les repas

Mes bons choix : le konjac. Ses fibres vont avoir un effet ballast et
calmer mon appétit débordant.
Ma méthode personnalisée : 2 g de konjac dans ou avec un verre
d’eau pris avant de manger vont me permettre de ne pas dévorer.
Durant deux semaines. Si je suis constipé, je peux remplacer le
konjac par une cuillère de psyllium blond durant le même laps de
temps.
Le stress me fait grignoter

Mes bons choix : le griffonia. Parce que cette liane de la savane


contient une substance qui influence l’action de la sérotonine, elle
apaise les manifestations du stress et les envies de grignoter.

Ma méthode personnalisée : je prends 750 à 900 mg par jour (soit


3 gélules) de griffonia tous les jours vers 18 h avec un carré de
chocolat noir. Durant deux à trois semaines.
Je veux stimuler la lipolyse (la vidange de mes cellules graisseuses)

Mes bons choix : le guarana. Sa concentration en caféine permet


de stimuler la lipolyse. On évitera d’en prendre après 16 h.

Ma méthode personnalisée : je peux prendre 200 mg (2 à 4


gélules) de guarana par jour. Pas plus de deux semaines. Si j’ai des
problèmes de stress ou de sommeil, je m’abstiens.
J’ai envie d’aliments sucrés

Mes bons choix : le gymnéma. Utilisée en médecine ayurvédique,


cette plante diminue les envies de sucre.

Ma méthode personnalisée : 1 à 2 gélules de gymnéma par jour


vont m’aider à casser cet engrenage. Deux à trois semaines de
cure.
Ma glande thyroïde est paresseuse

Mes bons choix : des algues. Elles sont coupe-faim naturels parce
qu’elles renferment des alginates et de l’iode. Elles vont donc agir
sur ma glande thyroïde et une consommation excessive me sera
délétère.
Ma méthode personnalisée : si je suis déjà un traitement contre
l’hypothyroïdie, je me contente de consommer des algues 2 à 3 fois
par semaine (sous la forme de paillettes saupoudrées sur un plat ou
d’algues marinées sur une tartine). Si je ne prends pas de
traitement, je peux suivre une cure de fucus durant une seule
semaine, à raison d’une gélule par jour de fucus ou de laminaire (3 à
5 g par jour). Jamais plus.

Conseil de naturo
Je ne cumule jamais les cures en même temps. Je peux éventuellement enchaîner
deux à trois cures en prenant soin de les espacer par une fenêtre thérapeutique de deux
semaines à un mois.

Mes soins perso


Mes massages : relaxants et plantaires pour m’aimer tel que
suis et tel que je serai
Difficile de s’aimer quand on ne correspond pas aux critères
anorexigènes de beauté qui empoisonnent toute la société. Je ne
me juge plus en me regardant avec dédain dans la glace ou en
refusant qu’on me prenne en photo. Je réfléchis à tout ce qui est
beau chez moi : des jambes fines, des cheveux qui tombent en
cascade, un sourire éclatant, une poitrine généreuse, de jolis pieds,
des yeux de chat. Je décide de mettre en valeur mon propre capital
beauté : une jolie coupe de cheveux, un maquillage adapté à mon
visage, un décolleté plongeant, une robe qui découvre mes jambes.
Je m’en donne à cœur joie et je sanctifie ces attributs flamboyants.
Et pour mon ventre, mes fesses, mes cuisses ou mes bras que
j’exècre ? Les massages vont me permettre de reprendre contact
avec un corps dont je me désolidarise et dont je ne veux plus
entendre parler. Avec le fait que quelqu’un lui porte une attention
particulière. Il est tout à fait possible qu’un massage déclenche
d’ailleurs des larmes chez moi car je risque d’être touché. Au sens
propre comme au sens figuré. Je privilégie les massages relaxants :
massage aux pierres, massage californien…

Conseil de naturo
Si j’ai du mal à exposer mon corps au regard des autres, y compris d’un thérapeute, je
commence par me faire masser les pieds. Des séances de réflexologie plantaire offrent
l’avantage d’être apparemment moins « impliquantes ». Apparemment, car en fait, ils
vont toucher des zones sensibles. Cette technique de massage considère que la plante
de mes pieds recèle les terminaisons énergétiques de chacun de mes organes. Une
cartographie de mes organes a donc été établie sur la plante des pieds. Lors du
massage, le thérapeute va ressentir des cristaux sous ma peau. Ils indiquent qu’un
organe est en souffrance énergétique. Le thérapeute stimule alors ces points au moyen
d’un stylet ou de ses doigts. Cette stimulation lève ce blocage énergétique. Et mes
fonctions métaboliques vont s’harmoniser.

Mes auto-massages : retour vers mon futur


Avec les massages, je vais reprendre contact avec un corps que
j’avais laissé à l’abandon. Et réapprendre à l’aimer.

Ma méthode personnalisée : je caresse, je malaxe, j’effleure


toutes les parties de mon corps. Et particulièrement celles que je
n’aime pas. Dans le même temps, je répète un mantra positif en
expliquant à mon ventre, mes sens, mes fesses ou mes mollets que
je les aime et qu’ils s’embellissent à chaque nouvelle séance d’auto-
massage.

Conseil de naturo
Pour préparer mon huile de massage : j’utilise une huile restructurante et sensuelle en
mélangeant 100 ml d’huile végétale de pâquerette aux vertus tonifiantes avec 60 gouttes
d’huile essentielle d’ylang-ylang. Je peux aussi ajouter 7 gouttes des élixirs de fleurs qui
correspondent à mon ressenti du moment (voir ci-après).

Mon soin signature : le bain froid ou dérivatif


Si quelqu’un supporte facilement un bain froid, c’est bien moi. En
été, il peut même s’avérer un délice. Alors, je ne m’en prive pas car
il me permet de me régénérer. En concentrant le sang vers les
organes internes pour les protéger, il aide ainsi à leur régénération.
Si je le pratique le soir, il sera encore plus efficace car il va m’aider à
baisser ma température corporelle. Ce qui va me permettre de
mieux dormir, moi qui me réveille souvent vers 3 h du matin. Mais ce
n’est pas le seul intérêt : c’est également un bienfait pour ma
température interne qui a tendance à augmenter. Certes très
faiblement, mais cette légère augmentation favorise l’inflammation,
source de dérèglements physiologiques voire cellulaires. Le bain
froid active également la perte de poids. Je l’adopte donc sans
retenue.

Conseil de naturo
Je n’oublie pas que le bain froid doit être pratiqué sur un corps chaud : auprès un sauna
ou une douche chaude. Si j’ai pris froid l’hiver, je m’en passe. Je ne me jette pas non
plus dans l’eau glacée, notamment l’été, sous peine d’hydrocution. J’y vais doucement.

Ma méthode personnalisée :
Je me mets dans un bain tiède.
Et j’ajoute petit à petit de l’eau froide. Tant que c’est agréable,
je peux faire baisser la température du bain.
Je ne m’éternise pas dans mon bain. Dès que je commence à
frissonner, je sors du bain qui ne doit durer que quelques
minutes. Sinon, j’en perdrais ses bienfaits.

Mais aussi
Je peux aussi pratiquer le bain dérivatif. Il consiste à placer une poche de gel froid sur
son périnée durant une période d’une heure11 . Et à renouveler cette opération tous les
jours, durant au moins deux semaines. Chez l’homme comme chez la femme, cette
petite habitude facilite le nettoyage du sang.
Mes élixirs de fleurs : pour apaiser mes colères et mes peurs
Manger est bien plus qu’un acte alimentaire. Et mes émotions
parasitent mes ressentis et m’empêchent de me nourrir
normalement. Et si je me penchais sur ces sensations
psychologiques ? Je pourrais découvrir celles qui me gouvernent et
distinguer ensuite les élixirs de fleurs qui correspondent à mon état
émotionnel.
C’est au début du XXe siècle que le Dr Bach, un médecin
homéopathe anglais, met au point 39 élixirs floraux après avoir
constaté que les troubles de ses patients étaient liés à des émotions
enfouies. Adepte de la nature, il prend conscience qu’il existe une
analogie entre les fleurs qui fleurissent dans son environnement et
les troubles exprimés par ses patients. Alors que certains sont
rongés par des peurs plus ou moins irrationnelles, d’autres n’osent
pas suivre leur voie ou n’arrivent pas à se situer socialement.
Chacun des 39 élixirs va répondre aux principales problématiques
détectées par le Dr Bach qui ouvre ainsi la porte à une nouvelle
thérapie émotionnelle. D’autres s’en sont ensuite emparés un peu
partout dans le monde, notamment en Australie ou dans les Andes
avec les élixirs andins ou ceux du Bush australien. En France,
Philippe Deroide s’est inspiré de son expérience californienne pour
élaborer 96 nouvelles formules. Aujourd’hui, la pharmacienne
Pascale Millier a repris le flambeau à la tête de la société Deva. Et la
collection d’élixirs floraux continue à s’enrichir avec des complexes.
Comment opèrent les élixirs floraux ? On ne peut les considérer
comme des médicaments, mais plutôt comme des compléments
alimentaires qui agissent au niveau de nos champs vibratoires et
énergétiques. Choisir un élixir peut ainsi me permettre de calmer
mes tendances à grignoter ou à trop manger. Pour mettre en
lumière ces sentiments perturbateurs qui m’assaillent, j’analyse ce
que je ressens au moment de manger. Et je choisis l’élixir qui
correspond à cette sensation.

Ma méthode personnalisée :
Je peux associer jusqu’à 7 élixirs. Et je peux commander ce
complexe personnalisé auprès du laboratoire Deva12. Si un seul
d’entre eux me convient, je ne m’en prive pas.
Je prends le ou les élixirs choisis à raison de 5 gouttes
déposées sous la langue, 3 fois par jour et en dehors des
repas, ou je les bois après les avoir mélangés avec un peu
d’eau. Toujours en dehors des repas afin de ne pas annuler
leurs effets.
Je peux aussi prendre mon ou mes élixirs à la demande, c’est-
à-dire quand j’en ressens le besoin.
J’arrête ma cure lorsque je n’éprouve plus le besoin d’y recourir.
Je trouve l’émotion qui me cannibalise et le ou les élixirs qui
vont apaiser mes envies de manger.

Mes bons choix :


L’IPOMÉE : mes repas sont déstructurés. Je grignote toute la
journée et je me sens « accroc » à la nourriture. Avec l’Ipomée,
je vais revenir aux rythmes des trois repas par jour.
LE HOUX : la colère est mauvaise conseillère. Je la garde
souvent au fond de moi. Et je ne l’exprime que rarement. Pas
étonnant qu’elle fasse des ravages dans mon assiette. Je
l’invite à me quitter avec la fleur de houx.
LE NÉNUPHAR BLANC : non-dits et liens familiaux négatifs me
rattachent à la nourriture. Je coupe ce lien.
L’ANGÉLIQUE : quand je me sens isolé et abandonné, je
mange, je calme mon sentiment d’abandon.
LE FUCHSIA : colère, douleur, chagrin qui viennent de
l’enfance : je n’arrive pas à exprimer ces sentiments qui me
minent de l’intérieur. Avec le fuchsia, ils vont éclater.
LE JASMIN : j’ai une image négative de moi-même et je veux
retrouver ma véritable identité. Le jasmin va m’inciter à voir le
positif qui est en moi.
LE MIMULUS ÉCARLATE : tout en refoulant mes véritables
émotions, je suis un colérique et ces poussées excessives me
bouffent la vie. Tous mes excès vont s’apaiser avec le Mimulus
écarlate.
L’ÉCHINACÉE : j’ai besoin d’être respecté pour ce que je suis.
Cela m’aidera à retrouver ma propre identité. J’attirerai ainsi le
respect et la reconnaissance.
LA PASSIFLORE : j’ai subi des injustices ou des violences que
je n’arrive pas à pardonner. J’ai besoin de faire la paix avec
ceux qui m’ont fait souffrir et avec les aliments que je ne vais
plus considérer comme des consolateurs.

Sport : relax, Max


Chez les personnes qui sont en surpoids ou qui ont des troubles du
comportement alimentaire, on s’aperçoit souvent que le taux de
cortisol est élevé et qu’il le reste au cours de la journée13. Or, cette
hormone, aussi appelée l’hormone de l’éveil, permet de rester en
tension et stressé. Elle perturbe donc tout le système digestif qui
relève, lui, du système parasympathique, lequel est lié au repos, à la
récupération, à la digestion et à la détoxination. Pas étonnant que
j’engloutisse au lieu de savourer et que je n’arrive pas à m’arrêter de
manger. Mais comment faire baisser la production de cortisol ? En
misant sur des activités relaxantes et énergétiques : la méditation,
les séances de relaxation, le qi gong, le taichi, la sophrologie et
pourquoi pas la peinture ou la sculpture, les massages, la lecture.
Tout ce qui me permet de m’apaiser est le bienvenu. Alors, je baisse
le son… le rythme et le tempo en pratiquant l’une d’entre elles. Et
quand j’aurai perdu un peu de poids, je pourrai envisager de
remettre mon corps en mouvement et de passer à des sports plus
physiques.

Mon bain de nature : méditer au vert


Prendre du repos en pleine nature. C’est ce que je devrais
m’octroyer le plus souvent possible. Sortir de la ville pour me
retrouver, allongé dans l’herbe entre ciel et terre. Refaire le lien avec
la terre pour le recréer avec ma propre nature. Je m’applique à la
contemplation des paysages. Et je pourrai même en profiter pour
méditer. Afin de lâcher mes défenses qui m’empêchent d’être moi-
même. Et quand mon poids me le permettra, je pourrai vaquer à
d’autres occupations plus terre à terre : une à deux heures de
randonnée, par exemple. Un projet en soi et déjà en moi.

1. J.R. Roeback & al., « Effects of chromium supplementation on serum high-density


lipoprotein cholesterol levels in men taking beta-blockers. A randomized, controlled
trial », Ann Intern Med, n° 115, 1991, p. 917-924 ; J. Hermann & al., « Effect of chromium
supplementation on plasma lipids, apolipoproteins, and glucose in elderly subjects »,
Nutr Res, n° 14, 1994, p. 671-674 ; R.A. Anderson & al., « Chromium supplementation of
human subjects: effects on glucose, insulin, and lipid variables », Metabolism, n° 32,
1983, p. 894-899.
2. La marque Guayapi respecte la culture du guarana et garantit une haute qualité
environnementale de ses poudres (www.guayapi.com).
3. www.liguecontrelobesite.org
4. Okubo H., Murakami K., Masayasu S., Sasaki S., « The Relationship of Eating Rate
and Degree of Chewing to Body Weight Status among Preschool Children in Japan: A
Nationwide Cross-Sectional Study », Nutrients n° 11(1), 29 déc. 2018.
5. Classification des aliments selon leur degré de transorfmation. Classification mise au
point en 2009 par une équipe de chercheurs brésiliens..
6. Luiten et al., « Ultra-processed foods have the worst nutrient profile, yet they are the
most available packaged products in a sample of New Zealand supermarkets », Public
Health Nutr, n° 19(3), février 2016, p. 530-538.
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10. Susie Orbach, Le poids, un enjeu féministe, Marabout, 2017 (éd. originale : 1978).
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13. Hewagalamulage S.D., Lee T.K., Clarke I.J., Henry B.A., « Stress, cortisol, and
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CHAPITRE 5

DANS LA GRANDE FAMILLE


DES CÉRÉBRAUX

L’athlète

Je suis ce que je suis


Mon poids n’est pas vraiment un enjeu. Mon indice de masse
corporelle (poids/taille²) m’indique d’ailleurs que je ne suis pas en
surpoids (entre 20 et 25). Mais c’est plutôt ma silhouette, qui s’est
épaissie, qui me pose problème. Je me sens également en moins
bonne forme. Il ne faudrait donc pas grand-chose pour que je
retombe sur mes pieds et sur le bon côté de ma balance. Un simple
recalage et mon petit ventre rond ne sera plus qu’un mauvais
souvenir. À condition que l’obsession du corps parfait ne vienne
ternir ma démarche. Serais-je un peu trop exigeant avec moi-même
? Je dois me poser la question avant de me lancer, corps perdu,
dans une expédition de commando anti-kilos qui me sera
préjudiciable à court et plus encore à long terme.

Mon physique
Même si on me complimente parfois sur mon physique, je n’en suis
pas vraiment satisfait. Et je lorgne sans cesse et sans concession
sur de subtiles poignées d’amour ou un petit ventre dont l’existence
m’incommode. J’ai déclaré la guerre aux rondeurs. J’ai pourtant un
physique supérieur à la moyenne : de jolies épaules droites qui sont
plus larges que mon bassin. Et la nature m’a gratifié d’une taille fine
dont je suis assez fier. Fine autant que le sont mes poignets et mes
chevilles qui sont toutefois résistantes et qui me permettent de faire
des sports intensifs voire extrêmes. Sans que j’aie à me demander
si mon organisme pourra supporter le traitement de GI que je peux
parfois lui imposer. Ou que je lui ai imposé par le passé. Bien que
longiligne, mon corps n’en est pas moins naturellement musclé.
Mais j’ai besoin d’en rajouter et je me verrais bien plus athlétique –
alors que je le suis déjà. Des muscles, on n’en a jamais assez. À
moi le corps parfait. C’est mon objectif, même si je le réfute. Mais
perfection n’est pas raison. Je devrais essayer de m’en souvenir.

Mon mental
Compétiteur dans l’âme, je relève tous les défis. Aussi bien dans
mon travail que pour conquérir le cœur de l’être désiré. Avec l’esprit
d’un sportif qui n’hésite pas à se dépasser, voire à se surpasser.
Quand je m’investis, je le fais donc à fond et sans m’économiser. Et
j’attends d’ailleurs le même engagement de mes coéquipiers,
collègues ou de mes proches qui me trouvent parfois épuisant et qui
craignent que je ne m’épuise. Comme j’accepte mentalement d’aller
au-delà de mes capacités, je ne crains pas de souffrir pour atteindre
mes objectifs. Souffrir mentalement tout autant que physiquement.
Pour moi, cela fait partie du chemin. C’est même le signe que les
choses évoluent dans le bon sens. Je me plains peu, voire pas du
tout, même quand je suis malade. J’encaisse en silence et j’ai des
difficultés à libérer mes émotions. Un champion sommeille en moi.
« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. » J’en suis certain.
Et c’est ma façon de voir les choses. C’est pourquoi je cherche
avant tout à gagner. Et je mets tous les atouts de mon côté pour y
arriver. Décrocher la lune ne me semble pas impossible. Au pire, je
pourrai toujours toucher les étoiles.

Ma force vitale
La nature m’a dotée d’une belle force vitale que je mets à
contribution. Travailler 18 heures par jour ou s’entraîner durant 8
heures quotidiennement. Cela ne me fait pas peur. Car mes
capacités d’endurance me permettent de soutenir ces efforts que
peu de gens sont capables d’accomplir. Je n’en ai pas toujours
conscience. Et je peux avoir tendance à exiger les mêmes exploits
des autres. Chacun dispose d’une force vitale plus ou moins forte.
Même si j’ai été bien servi, je dois m’en souvenir. En ce qui me
concerne, j’use et abuse donc à profusion de cette vitalité. C’est elle
qui me permet de tenir et de mener tous mes projets jusqu’au bout
du bout.

Mes capacités sportives


Sportivement, je suis tout à fait capable d’en faire trop. D’ailleurs, les
sportifs de haut niveau font souvent partie de ce tempérament. J’ai
l’esprit de compétition. Jeune, je peux être attiré par des exercices
dans lesquels il faut s’engager : les sports de combat comme le
rugby, mais aussi ceux qui nécessitent un dépassement de soi
comme les marathon, triathlon ou décathlon. Les activités extrêmes
peuvent aussi avoir ma préférence. Je peux tout à fait concevoir
d’entreprendre une course d’alpinisme dans l’Himalaya ou de
traverser la France à vélo pendant mes vacances. Plus âgé, je dois
cependant me résoudre à modérer mes ardeurs cependant. Mais,
c’est bien contre ma volonté. Si je ne fais pas de sport, je ne me
sens pas dans mon assiette.

Mes points forts


Je suis doté d’une bonne résistance physique. Et parfois même
d’une résistance à toute épreuve. Et j’ai un caractère bien trempé.
Je peux donc relever des défis qui paraissent irréalisables pour la
plupart des autres. Mais ne vais-je pas au-delà de mes capacités ?
Je dois me poser la question car ces excès ne seront pas sans
conséquence. Durant ma jeunesse, ma force vitale me permettra de
pallier les effets secondaires de ces gageures et de ne pas tomber
souvent malade. Il n’en reste pas moins vrai que j’ai quelques
faiblesses physiques, avec lesquelles je devrais composer au plus
vite. Prévenir vaut mieux que guérir. Il faut que j’arrive à m’en
persuader.
Mes points faibles
En naturopathie, ce tempérament est qualifié de « respiratoire ».
Ce qui signifie que, plus que tout autre, je suis susceptible de
développer des troubles ORL. Je suis souvent allergique, et le
rhume des foins peut m’accompagner du printemps jusqu’à l’été. Du
moins durant la première partie de ma vie. Si j’apprends à gérer
cette sensibilité dès le plus jeune âge, je pourrai atténuer ses
symptômes. Sinusite ou angine peuvent aussi devenir des troubles
chroniques. Même l’été, il faut donc que je me méfie des coups de
froid, de vent et de la climatisation. Car je serai le premier à sortir
mon mouchoir. Un excès de poids et une alimentation désordonnée
qui vont perturber le bon fonctionnement de mon foie peuvent
aggraver les troubles ORL, mon organisme cherchant alors à
éliminer par tous les moyens. Deuxième fragilité : mon système
articulaire. Avec l’âge et les excès sportifs, je risque de souffrir de
troubles articulaires plus précocement. Et si j’ai quelques kilos de
trop, j’en ressentirai des effets plus douloureux. Même si je serre les
dents et que je ne m’en plains pas.

Double profil
Je ne me retrouve pas totalement dans ce profil. Je consulte les
tempéraments d’enthousiaste ou de cérébral auxquels je peux aussi
être apparenté. Et je prends les conseils qui leur sont prodigués en
considération.

Je revisite mon hygiène de vie


D’une nature engagée, je suis tout à fait prêt à restaurer mon
hygiène de vie pour retrouver une taille plus fine et ma vitalité
première. Point trop n’en faut cependant. Et quelques mesures sans
douleur ni austérité suffiront à rétablir un équilibre rompu. Je dois
m’en convaincre. Même si mon instinct guerrier m’y pousse malgré
moi, j’évite donc de me lancer dans un régime draconien qui me
sera préjudiciable et qui me videra de ma belle énergie. Il pourrait
même me conduire à faire le yoyo et à des reprises de poids plus
importantes.

Je veille à avoir un apport en protéines suffisant mais pas


excessif
Un régime protéiné a la réputation de faire perdre du poids et
« d’assécher » les muscles ? C’est bien tentant pour moi. Il vaut
donc mieux ne pas tomber dans ce travers aux effets pervers. Je
me souviens alors que les régimes hyper-protéinés sont ceux qui
font perdre le plus de poids, mais aussi ceux qui en font reprendre le
plus et le plus vite. Sans compter le fait qu’ils dérèglent l’organisme.
Consommées en trop grosse quantité, les protéines vont fatiguer
mon organisme et notamment mon système digestif. Un excès de
protéines, notamment animales, peut ainsi entraîner une dysbiose,
c’est-à-dire un déséquilibre du côlon descendant notamment. C’est
dans cette partie de mes intestins que se termine la digestion des
protéines. Un phénomène de putréfaction a lieu, certaines formes
de bactéries finissant de digérer les acides aminés, les composants
principaux des protéines. Si je mange trop de protéines, mes selles
vont être plus sèches et les bactéries de putréfaction se multiplier.
Ce qui peut se traduire par une constipation chronique et des gaz
très odorants. Or, la constipation peut avoir une incidence sur ma
santé et mon poids. Autre désagrément organique : les régimes
protéinés vont faire travailler mes reins qui vont carburer sec. Autant
protéger les cellules de cet organe fragile. Cellules qui ont la
particularité de ne pas se renouveler une fois détruites. Donc je
réduis les doses si j’ai tendance à me jeter sur la viande et la
charcuterie.

Mais aussi…
À l’inverse, je peux aussi avoir envie de supprimer les protéines de mon alimentation.
Mon apport en protéines s’avérera alors insuffisant surtout si je fais du sport. Dans ce
cas, je vais priver mes muscles qui ne vont pas manquer de fondre. Et je vais fragiliser
mes os. Consommer plus de protéines ne signifie pas cependant se gaver de viande
rouge, de charcuterie ou engloutir des litres de lait ou de fromage blanc. Bien au
contraire.
Conseils de naturo
Il faut se rappeler que je peux trouver des protéines dans d’autres chairs que la viande.
Par exemple, il y a autant de protéines dans 100 g d’amandes que dans 100 g de steak.
Et je trouve des acides aminés dans les produits céréaliers et les légumineuses. Je dois
normalement consommer entre 0,80 g et 1 g de protéines par kilo de mon poids (50 g de
protéines si je pèse 50 kg). Dans mon assiette, les aliments protéinés d’origine animale
doivent représenter environ un tiers de mon plat. Si je fais beaucoup de sport, mes
besoins en protéines peuvent s’élever de 20 %.

Je me teste : pour savoir si ma consommation en protéines est


déséquilibrée, je réponds par OUI ou NON aux questions suivantes.
Je compte ensuite mes réponses OUI rouges et mes réponses NON
bleues. Je me reporte enfin aux différentes évaluations. Ce test
n’est pas un test précis de consommation mais une simple
évaluation et une photographie à un instant t de mon comportement
alimentaire.

OUI NON

1. Pas un repas sans viande ou charcuterie (rouge)


2. Je déteste la viande et notamment la viande rouge (bleue)
3. J’enrichis mon alimentation avec des protéines pour sportifs
(rouge)
4. La viande : pas plus d’une fois par semaine (bleue)
5. J’ai remplacé toutes les viandes animales par la consommation de
produits laitiers (rouge)
6. Je mange de la viande et du fromage à chaque repas (rouge)
7. Je ne mange ni viande ni produit laitier (bleue)
8. Je mange 3 ou 4 produits laitiers par jour (rouge)
9. Je suis vegan. Donc aucun produit d’origine animale pour moi
(bleue)
10. Je bois du lait à longueur de journée (rouge)
11. Quand je mange du fromage blanc, c’est par pot de 500 g (rouge)
12. Je ne mange que des légumes et des fruits (bleue)

13. La taille de mes portions de viande : au moins 200 g (rouge)


14. Je suis végétarien (bleue)
15. Je fais régulièrement des régimes protéinés (rouge)
16. Je saute un repas sur deux (bleue)
17. En plus de mes repas, je consomme des barres ou des boissons
protéinées (rouge)
18. Mon apport protéiné consiste à consommer 50 g de noix et
amandes par jour (bleue)
19. Je me nourris principalement de jus (bleue)
20. J’ai supprimé tous les produits laitiers et je mange très peu de
viande (bleue)

J’ai une majorité de réponses affirmatives rouges (à partir de


13 réponses rouges). Je consomme trop de protéines. Il va falloir
diminuer les quantités. D’ailleurs, mon organisme risque déjà de me
le faire savoir car j’ai des difficultés digestives et/ou des boutons à
profusion. Ces manifestations indiquent que mon organisme
« rame » pour évacuer mes déchets issus de la dégradation des
protéines. Et si je restreignais ma consommation de viande à une
seule fois par jour ? Je me détourne des barres protéinées et je
calme ma consommation de produits laitiers. Entre la viande et les
produits laitiers au cours du même repas, mon cœur ne doit plus
balancer. Je choisis l’un des deux.
J’ai une majorité de réponses affirmatives bleues (à partir de
13 réponses bleues). La viande, les produits laitiers… Tout ce qui a
trait aux protéines animales me rebute. Et je risque fort d’être en
déficit protéiné. Je ferai mieux de revoir ma copie. Si je n’arrive plus
à consommer de protéines animales, je concentre ma
consommation sur les protéines végétales en choisissant celles qui
se digèrent le plus facilement (voir encadré ci-après).
Mes réponses bleues et rouges sont équilibrées (entre 8 rouges
et 12 bleues ou 12 rouges et 8 bleues). Ma situation n’est pas
désespérée, à condition qu’elle ne soit pas excessive. Si je suis
vegan par exemple, je dois être très vigilant à mon apport en
protéines végétales. À l’inverse, si je me nourris régulièrement de
produits laitiers par exemple, je dois modérer cette consommation.
Ou si je cumule une consommation de viande et de produits laitiers,
il faut que je me tienne à l’un des deux au cours d’un même repas.

Où trouver des protéines ?


LES PROTÉINES ANIMALES. Des plus digestes au moins digestes : les poissons
maigres ; les poissons gras ; les œufs ; les volailles ; les escargots ; le lapin ; les
coquillages ; les crustacés ; le porc ; le veau ; les fromages de chèvre ou de brebis ; les
fromages blancs ; les fromages au lait de vache ; le bœuf ; les gibiers ; les
charcuteries ; le lait de vache.
LES PROTÉINES VÉGÉTALES. Des plus digestes au moins digestes : les lentilles
corail ; le riz basmati ; le riz semi-complet ; les lentilles vertes, blondes ou noires ; le
quinoa ; le millet ; le sarrasin ; le riz complet ; les haricots secs ; le soja et ses dérivés ;
les pains complets sans gluten ; les pois cassés ; les noix et les amandes ; le petit
épeautre ; le seigle ; les pois chiches ; l’avoine ; l’orge ; les pains complets avec gluten ;
les pains confectionnés avec une farine T45, T55 ou T65 ; les semoules de blé et les
pâtes ; la baguette.

Mes bons choix :


Je n’ai pas besoin de manger de la viande deux fois par jour. Je
consomme les protéines animales plutôt le midi et je conserve
les protéines végétales pour le soir. Le repas du midi, surtout
s’il est suivi par un temps de repos, est idéal pour manger les
protéines les plus difficiles à digérer telles que la viande.
30 g par jour de noix ou d’amandes vont m’apporter des
protéines. Je peux les prendre en collation vers 11 h ou vers 16
h, toujours à distance de mes entraînements pour ne pas gêner
ma digestion. Dès que je fais de l’exercice, ma digestion va
ainsi s’arrêter et les aliments vont stagner dans mon système
digestif – d’autant plus longtemps que la digestion des protéines
est la plus laborieuse pour l’organisme et même la plus longue.
Je peux remplacer un plat de viande par 100 g de noix ou
d’amandes. Pour éviter d’en grignoter toute la journée, je pèse
les noix et amandes dont j’ai besoin pour mon repas et je range
le pot. J’éviterai ainsi d’y revenir et de grignoter toute la
journée.
Je mange moins de protéines animales mais je les choisis de
grande qualité (label rouge, label bio, petits producteurs,
Bleu/Blanc/Cœur…)
Je limite la consommation de viande rouge à une seule fois par
semaine1.
De la charcuterie : pas plus d’une fois par semaine, la présence
de nitrate ayant été classée comme un potentiel cancérigène.
De plus, la charcuterie est un mets salé qui favorise la rétention
d’eau. De toute manière, je préfère les jambons crus aux pâtés
car ces aliments fermentés sont concentrés en probiotiques si
utiles pour mon système digestif.
J’ai envie de devenir végétarien. Pourquoi pas ? À partir du
moment où j’intègre chaque jour dans mon alimentation des
légumineuses et des céréales, chaque groupe alimentaire
apportant des acides aminés complémentaires : lysine pour les
céréales, méthionine pour les légumineuses. Dans la mesure
du possible, je conserve poissons, crustacés et œufs dans mon
alimentation.
Voir aussi : « La tentation du végétarisme », le cérébral, page 149.

Sucres : je lève le pied


Quand on est sportif, il faut manger beaucoup de sucres lents. C’est
ce que la rumeur publique veut me faire croire. Plats de pâtes,
risotto, biscuits, pains et autres céréales en tout genre et sous
toutes les formes sont donc devenus mes aliments prioritaires.
Résultat : mon alimentation est saturée de glucides. Des sucres
raffinés (dits rapides) que j’avale à toute vitesse avant d’aller
m’entraîner sous la forme de pâtisseries, bonbons, confiture,
chocolat ou barres de céréales. Mais aussi des aliments riches en
amidon comme les féculents dont je me cuisine des plâtrées. Il faut
que je rectifie cette habitude, même si je pratique un sport, car
l’excès de sucres (même lents) favorise la prise de poids et peut
altérer ma digestion. Là encore, je peux développer une dysbiose.
Mais, cette fois-ci, c’est mon côlon ascendant qui est concerné.
C’est lui qui se charge de terminer la digestion des glucides. Et si je
consomme des glucides à outrance, mon côlon ascendant va
booster la fermentation des fibres (glucides). Et ça va pétarader
sec !

Mes bons choix : quels glucides choisir pour être en forme ? Si la


consommation de légumineuses ne pose pas de problème d’excès,
c’est souvent du côté de celle des féculents que le bât blesse. Outre
les légumineuses, cette grande famille est ainsi composée des
pains, pâtes, riz, céréales, bananes, châtaignes, pommes de terre
et de tous les légumes racines. Ainsi, j’ai tendance à cumuler les
féculents entre eux. Je redresse donc la barre et j’apprends à faire
des choix.
Si je mange des pâtes, je n’ai pas vraiment besoin d’ajouter du
pain au cours du même repas.
Je déguste un couscous ? Pourquoi pas ? Mais j’évite de
terminer ce repas par une grosse part de gâteau.
Je me rappelle que mon assiette doit contenir un tiers
d’aliments protéinés, un tiers de légumes et un tiers de
céréales, féculents ou légumineuses.
Pas un repas sans légumes. Cela doit être ma nouvelle devise.
Sous forme de crudités et de légumes cuits.
Je remplace les barres énergétiques, chocolatées et de
céréales par des fruits, si possible frais.
La consommation excessive d’aliments riches en sucre et
notamment en aliments industriels raffinés peut aussi entraîner
un déséquilibre de mon microbiote et le développement d’un
candida albicans qui m’incite à grignoter des sucreries tout au
long de la journée. Je peux ainsi être devenu « accro » à toutes
les douceurs du marché. Dans ce cas, il faudra suspendre la
consommation d’aliments sucrés durant quelques semaines,
reconstruire la barrière intestinale avec un complément
alimentaire à base de L-glutamine durant 10 jours, puis prendre
des probiotiques durant deux semaines.
Voir aussi : « Trop de sucre : je chasse l’intrus », le généreux, page 76.

Conseils de naturo
Si je suis accro au sucre, c’est peut-être parce que je manque de zinc. Cela peut être le
cas si je suis végétarien ou vegan ou si je souffre de troubles digestifs entraînant la fuite
du zinc. Ainsi, le zinc intervient dans le métabolisme des protéines et des graisses, mais
il est aussi impliqué dans la production d’hormones (prostaglandines, gustine, thymuline,
sérotonine…) et même de l’insuline. On lui attribuerait environ 200 fonctions. Dans mon
alimentation, je trouve du zinc dans les viandes, les foies animaliers, le pain de seigle
complet, les noix (noix de cajou, pignon de pin, noix de pécan…), les légumineuses, les
fromages (parmesan, comté, morbier…), les championnes en zinc étant les huîtres.
Mais je peux aussi suivre une cure de zinc de deux à trois semaines, la dose limite de
zinc conseillée étant fixée à 15 mg par jour en prenant en compte l’apport alimentaire.
Dans tous les cas (et surtout si je mange régulièrement de la viande et du fromage), je
ne dépasse pas une cure de deux semaines de zinc. Si cette cure entraîne des
nausées, je l’arrête. Je peux aussi manquer de zinc parce que je consomme beaucoup
de céréales. Riches en phytates, les céréales diminuent en effet l’absorption du zinc.

Mais aussi…
Si mon apport en céréales provient principalement du pain, il vaut mieux que je choisisse
du pain complet au levain, ce dernier inhibant l’action délétère des phytates envers le
zinc.

Restreindre les féculents ne veut certainement pas dire qu’il


faille abandonner tous les aliments sucrés. Et les régimes
cétogènes qui incitent à ne manger que des graisses et des
protéines et à bannir tous les glucides ne doivent pas devenir
mon quotidien. Ils ont fait leurs preuves dans la lutte contre le
cancer et doivent donc rester des régimes spécifiques à
conseiller durant un temps limité chez les malades. D’autre
part, ils peuvent être mal supportés. Il faut s’en méfier, surtout
s’ils provoquent des crises d’acné. Trop restrictifs, ils vont aussi
réduire les différentes espèces de bactéries cultivées sur les
parois de mes intestins. Or, une flore intestinale appauvrie
favorise la prise de poids sur le long terme, voire l’obésité.
Je mets d’abord l’accent sur la consommation de légumes et de
fruits. Puis de céréales complètes, de racines et de
légumineuses en second plan. Plus diversifié, mon microbiote
va se régaler avec tous ces probiotiques naturels que je lui
apporte.
Je vérifie que je ne suis pas hypersensible (intolérant) au gluten
(blé) et aux produits laitiers.
Voir aussi : « Comment savoir si on est hypersensible aux produits laitiers ? »,
page 30, et « Comment savoir si on est intolérant au gluten ou au blé ? », page 32.

Mon petit déjeuner de roi


Quand je me lève tôt, J’ai souvent besoin d’un bon petit déjeuner pour commencer ma
journée. À condition d’avoir faim. Si ce n’est pas le cas, je peux sortir faire du sport car
c’est l’un des meilleurs moments pour booster mes performances. Ou je prends ma
douche. Ensuite, je pourrai passer à table.
Pour composer mon petit déjeuner :
Attention au petit déjeuner tout sucre raffiné à la française : céréales, boissons
sucrées (jus d’orange), baguette et confiture ou croissant. Non seulement il fait
monter l’indice glycémique en flèche, mais il donne faim bien avant l’heure du
déjeuner.
Je peux consommer des protéines si j’en ai envie, l’œuf à la coque étant l’aliment
protéiné le plus intéressant et qui conserve au mieux les propriétés de l’œuf. Mais je
ne me contrains pas à consommer ce genre de plat si je n’en ai pas envie.
Je bois un jus de légumes plutôt qu’un jus d’orange car je peux avoir des difficultés à
le digérer.
Pas vraiment digeste le café au lait. Si je ressens un coup de barre ou des nausées
après l’avoir bu, j’arrête cette association. Mais si je ne peux vraiment pas me
passer de ce petit crème, je remplace le lait par une boisson végétale aux céréales
(lait de soja, d’amande, de riz, de châtaigne, d’épeautre sans sucre ajouté). Autre
solution possible : je bois un café noir. Un seul…
Et si je bois du thé ? Je le préfère vert ou blanc. Mais je peux aussi changer de
boisson chaude : tisane de thym en hiver ou de romarin si j’ai fait un gros dîner la
veille. Ou pourquoi pas un rooïbos rouge ou une tisane froide à l’hibiscus en été.
Étant donné sa richesse en fibres indispensable à nos bactéries intestinales, le pain
complet sera toujours plus intéressant qu’une baguette blanche.
Mon petit déjeuner peut aussi être composé de fruits et d’amandes. La crème Miam
se prépare en écrasant une demi-banane à laquelle on ajoute des noix (ou
amandes) et des fruits frais de saison.
Si je n’ai pas faim, j’écoute mon organisme. J’ai peut-être dîné tardivement. Je laisse
donc mon foie terminer son travail de digestion nocturne. Et je me contenterai d’une
simple collation à base de noix ou d’amandes et d’un fruit vers 11 h.

Mes mono-cures : des fruits et légumes anti-inflammatoires


Suivre une mono-cure peut mettre mon organisme au repos. Et lui
permettre ainsi de se régénérer. Quel est le processus d’une mono-
cure ? Elle consiste à ne consommer qu’un seul aliment au cours
d’une journée, voire de deux ou trois jours. Je ne m’impose pas de
périodes trop longues cependant. Au-delà d’une semaine, ma mono-
diète me sera bien plus néfaste que judicieuse. Une mono-cure ne
doit pas devenir une épreuve de Koh Lanta. Je peux consommer
l’aliment choisi sous toutes ses formes : cru, cuit, en jus… Quel
végétal me conviendra le mieux ? La carotte, le cassis ou la pomme
dans mon cas. Car ces fruits et racines sont bien adaptés à ma
nature. Et je n’enchaîne pas les mono-cures les unes derrière les
autres, au risque de m’épuiser. Le meilleur moment pour pratiquer
ma mono-cure : début janvier après les fêtes, au mois de mars et
durant l’été.

Mes bons choix :


LA CAROTTE : cette grande régulatrice est un véritable baume
pour les intestins irrités. Ce qui peut être mon cas. Diurétique et
cholérétique, elle convient tout autant à ceux qui viennent de
faire un excès de table qu’à ceux qui ont des problèmes
digestifs plus chroniques : constipation, ulcère, colopathie
fonctionnelle... La carotte améliore la qualité de la peau, stimule
le système immunitaire, la production de globules rouges et
celle des facteurs de croissance. Sa pratique idéale : un jour
par semaine, sous la forme de carotte crue, cuite ou en jus. À
éviter cependant en cas de diabète.
LE CASSIS : voilà un fruit de l’été que je ne dois pas manquer.
Surtout si je souffre de rhumatismes ou si je relève d’une
blessure sportive ou d’une compétition exigeante. En suivant
cette cure, je vais drainer les acides présents dans mon
organisme, y compris ceux qui gorgent mes muscles après un
exercice intense. Je me réserve donc une seule journée de
mono-cure par mois durant l’été. Je bois du jus de cassis et des
tisanes de feuilles de cassis et je mange ces baies. Pour
compléter mon drainage, je peux même prendre du cassis en
gemmothérapie, à raison de 15 gouttes, 3 fois dans la journée.
LA POMME : une cure universelle qui a l’incroyable talent de
convenir à chacun. Deuxième avantage : grâce à l’étendue de
ses fibres, la pomme permet de traiter tous les petits
problèmes intestinaux : de la diarrhée aux colites en passant
par la constipation. Presque un remède universel. De plus, elle
est pratique à suivre. On peut ainsi consommer la pomme à
croquer, en jus frais si possible à l’extracteur. À moins de la
préférer cuite au four, en compote crue (râpée avec un filet de
citron) ou en compote cuite. 1 à 2 kg de pommes par jour. Je
peux suivre une cure de pommes entre un et trois jours.

Mon foie : mon chouchou


Mon foie est comme moi. Il ne se plaint pas, même quand il souffre.
Ce grand taciturne n’en est pas moins efficace. Il accomplit ainsi de
nombreuses tâches en traitant des déchets internes et externes
(médicaments, drogues, alcool, hormones, vieux globules rouges...).
Il va synthétiser l’albumine, l’hémoglobine, la globuline et les facteurs
de coagulation. Quant aux glucides (glucose, fructose, galactose), le
foie va aussi s’en occuper pour les stocker, en premier lieu sous la
forme de glycogène dans ses cellules. C’est lui aussi qui va
transformer une partie des lipides en triglycérides. Enfin, le foie
permet d’avoir une réserve de fer et la vitamine B12. Et si je lui
rendais hommage en le chouchoutant un peu ? D’autant plus qu’un
foie vigoureux me permettra d’espacer les symptômes allergiques
dont je suis souvent victime. Avec un foie en pleine forme, nez
bouché, yeux qui pleurent, grattouillis dans le fond de la gorge ne
seront plus qu’un mauvais souvenir.

Mes bons choix :


Je lui offre une cure de plantes hépato-détoxifantes. On connaît
l’action anti-inflammatoire du curcuma, mais beaucoup moins
son pouvoir hépato-détoxifiant. Je peux donc faire une cure de
curcumine de deux à trois semaines. J’évite cependant les
compléments contenant de la pipérine qui a la réputation de
faciliter l’absorption de la curcumine. Ils vont certes activer
l’absorption de cette molécule mais mon système digestif, qui
peut être fragilisé, ne le supportera pas bien, notamment mon
estomac.
Si je suis allergique, je mise plutôt sur le desmodium. Non
seulement cette plante sud-américaine régénère les foies qui
ont beaucoup trop travaillé, mais elle est aussi un anti-allergène
naturel. La période idéale pour suivre une cure d’un mois :
entre janvier et février, juste avant que les pollens ne viennent
chatouiller mon système ORL.

Conseils de naturo
Je souffre de jambes lourdes. C’est mon foie qui m’envoie un signal d’alerte. Je ferais
mieux d’écouter ce qu’il me dit. Je commence donc par passer en mode végétarien
durant deux à trois semaines pour alléger son travail. Je boycotte l’alcool et les sucreries
qui l’épuisent. L’apaisement de ces douleurs lancinantes signifiera que mon foie a
récupéré. Je peux aussi améliorer ce problème circulatoire avec des soins appropriés
(voir plus loin le paragraphe consacré aux massages).

Voir aussi : « Mon foie : alerte rouge », le surchargé, page 102.

Mes plantes minceur


Je n’ai pas vraiment besoin de perdre du poids. Donc je peux me
passer de prendre des plantes à base de caféine qui activent mon
métabolisme et me font brûler des calories. En revanche, certaines
plantes peuvent me permettre d’améliorer l’aspect de ma silhouette.
L’ortie si j’ai de la cellulite

Mes bons choix : on connaît l’ortie pour ses vertus


reminéralisantes. Et cette plante va particulièrement me convenir. Si
je pratique un sport et notamment un sport d’endurance, il y a de
fortes chances pour que je sois carencé en minéraux, la
transpiration évacuant ainsi une partie de mes réserves minérales.
De plus, la prise d’ortie améliore la souplesse articulaire. Une cure
d’ortie va donc me permettre de me recharger. Mais pas seulement.
Car l’ortie relance aussi la circulation lymphatique qui évacue
certains déchets. Or, un ralentissement de la lymphe est souvent
associé à un envahissement de la silhouette par la cellulite.

Ma méthode personnalisée : je suis une cure d’ortie à raison de 1


à 2 gélules par jour ou de 3 tasses de tisane d’ortie. Pour obtenir un
litre de tisane d’ortie, je laisse infuser 1 litre d’eau chaude avec 100
g de feuilles d’ortie séchées, durant 10 minutes.
L’hamamélis si j’ai des problèmes de circulation sanguine

Mes bons choix : mes jambes gonflent en été. Ce phénomène peut


aussi entretenir la cellulite qui recouvre mes cuisses ou mon ventre.
Outre les soins que je dois apporter à mon foie, je peux envisager
ce plan d’attaque.

Ma méthode personnalisée : après une cure hépato-détoxifiante


de deux semaines, j’enchaîne par une cure de plantes circulatoires :
l’hamamélis et la vigne rouge vont ainsi se compléter à merveille.
Elles sont d’ailleurs souvent associées dans les complexes à visée
circulatoire proposés dans le commerce. Je peux donc les prendre
sous forme d’ampoules ou de comprimés. Ou faire une cure de
tisane, à raison de 3 ou 4 tasses de tisane par jour. Je poursuis
alors une cure de deux semaines. Je peux renouveler cette cure en
deux temps, un mois plus tard. Le meilleur moment pour suivre
cette cure : en juin, puis si besoin, en septembre.
Conseil de naturo
Pour composer ma tisane circulatoire, je mélange une cuillère à café de vigne rouge
séchée avec une cuillère à café d’hamamélis séché. Je laisse infuser ces plantes
pendant 5 minutes dans une grande tasse.

Mes soins perso


Mes massages : circulez, y’a rien à perdre
Faire du sport entretient la circulation retour. À condition de ne pas
en abuser, certains sports comme le tennis, le trampoline ou le
cheval ont même un effet contraire. Mes jambes doivent donc rester
mes cibles de prédilection. Et les massages circulatoires qui
remontent toujours du bas du corps vers le cœur sont à privilégier.
Ils offrent aussi l’avantage d’assouplir mes muscles. Le drainage
lymphatique qui dynamise l’activité du réseau lymphatique joue
également en ma faveur car il libère mes muscles d’un excès
d’acide lactique issu de l’exercice. Je peux faire pratiquer ces soins
corporels par des kinésithérapeutes qui sont bien aguerris à la
technique.

Mes auto-massages
Plein feu sur mes jambes. De la cheville au mollet, je me concentre
sur cette zone sensible.

Ma méthode personnalisée : j’effectue un massage qui remonte de


la cheville jusqu’à l’aine. D’abord en malaxant ma peau à pleine
main, puis en tirant des traits à l’aide de mon pouce. Je place celui-
ci au niveau de ma cheville et je remonte le long de mon mollet, au
milieu, puis de chaque côté. Je fais la même chose au niveau des
cuisses. Je termine par de longs effleurements du bas vers le haut.

Mais aussi…
Si je masse mes jambes de manière rigoureuse, j’évite toujours la zone située derrière
les genoux. Histoire de ne pas « brutaliser » les glandes lymphatiques localisées à cet
endroit. En revanche, je peux terminer mon massage par de très légers tapotements et
effleurements à ce niveau. Après avoir mobilisé les déchets organiques en massant, je
vais ainsi favoriser leur évacuation par le réseau lymphatique.

Conseils de naturo
Après un effort physique, l’huile de massage à l’arnica (Weleda) va décontracter mes
muscles et m’apporter une sensation quasi immédiate de bien-être. Je peux aussi me
masser en alternance avec une huile circulatoire de ma fabrication, le matin et le soir,
notamment l’été quand il fait chaud.
POUR PRÉPARER MON HUILE DE MASSAGE : je mélange 100 ml d’huile végétale
de calophyle avec 20 gouttes d’huile essentielle de lentisque pistachier, 20 gouttes de
cyprès vert, 20 gouttes de patchouli et 20 gouttes de menthe poivrée.

Mes soins signature : bain de nez et sauna


Le nettoyage du nez

Mon système respiratoire me permet de pouvoir m’entraîner


physiquement et ainsi d’entretenir ma force vitale et de conserver un
poids stable. Il convient donc que je sois aux petits soins pour mon
nez qui constitue la porte d’entrée de l’air mais aussi d’autres agents
perturbateurs (pollens et autres polluants aériens…). Mon nez est
normalement équipé pour faire barrage à ces indésirables. Mais, si
j’ai un terrain allergique, son travail prend alors des allures de
travaux d’Hercule. Avec un nez bouché et encombré, j’aurai bien
plus de mal à m’oxygéner les jours d’entraînement. Pour l’aider dans
sa tâche, je lui fais prendre des bains régulièrement, notamment
entre février et juin lorsque le largage des pollens d’arbres bat son
plein.

Ma méthode personnalisée : pour nettoyer mon nez, je peux avoir


recours à un spray isotonique d’eau de mer (Sterimar, Humer,
Prorhinel, Pranarôm, Naturactive, Sérum de Quinton…) ou de l’eau
distillée. J’utilise alors un arrosoir à nez (lota). Je pose d’abord ma
tête sur le rebord d’une table, l’oreille droite étant en contact avec ce
plan plat. J’introduis peu profondément l’embout du spray, de la
poire ou de l’arrosoir à nez (le lota) dans la narine gauche. Je
presse la poire, le bouton du spray ou je verse l’eau du lota dans la
narine gauche. L’eau va envahir la narine gauche pour ressortir par
la narine droite. J’aide l’eau à ressortir en soufflant par le nez et la
bouche. Je recrache. Je renouvelle l’opération en commençant,
cette fois, par la narine droite.
Une fois mon nez désencombré, je termine ce soin humide en
appliquant un peu d’huile sur les parois nasales intérieures. L’huile
va ainsi former un écran protecteur pour quelques heures.
Le sauna

Après une activité sportive de faible ou moyenne intensité, pratiquer


un sauna s’avère amplement bénéfique car ce soin chaud va
détendre mes muscles. Il est important cependant de bien
s’hydrater avant, après et même pendant ce soin. Sinon gare à la
déshydratation. Il convient alors de respecter un certain protocole en
sachant que le sauna doit rester un soin sec. J’évite donc d’arroser
les pierres chaudes, de porter un maillot de bain ou une serviette
humide sur moi. Sous peine de rendre insupportable et brûlante
cette séance qui doit toujours rester agréable. Si j’ai pratiqué une
activité intensive, je remplace mon sauna par des massages et/ou
un bain froid.
Voir aussi : « Mon soin signature : sauna et bain froid », l’enthousiaste, page 61.

Conseils de naturo
Je n’éternise pas les temps de passage dans le sauna, surtout si je transpire facilement.
Dès que ma peau se recouvre de grosses gouttes de sueur, je sors, même si je suis
entré dans le sauna il y a 4 ou 5 minutes seulement. Si ma peau est plus paresseuse, je
ne dépasse pas les 20 minutes de sauna. Pour stimuler ma sudation, j’enduis mon corps
avec une huile de massage aux huiles essentielles de lavande avant d’entrer dans le
sauna (Puressentielle, Weleda…).
Élixirs de fleurs : moins de rigidité, plus d’autonomie
alimentaire
Les coups du sort, les coups de semonce, les coups bas, les coups
pourris… les événements qui bousculent ma vie peuvent me faire
« gonfler » et me faire prendre du poids. À moins que certains
stress ne m’incitent à manger n’importe comment ou à grignoter
sans appétit. Les élixirs floraux peuvent alors venir à ma rescousse.
D’où proviennent ces remèdes ? C’est au début du XXe siècle que le
Dr Bach, un médecin homéopathe anglais, met au point 39 élixirs
floraux après avoir constaté que les troubles de ses patients étaient
liés à des émotions enfouies. Adepte de la nature, il prend
conscience qu’il existe une analogie entre les fleurs qui fleurissent
dans son environnement et les troubles exprimés par ses patients.
Alors que certains sont rongés par des peurs plus ou moins
irrationnelles, d’autres n’osent pas suivre leur voie ou n’arrivent pas
à se situer socialement. Chacun des 39 élixirs va répondre aux
principales problématiques détectées par le Dr Bach qui ouvre ainsi
la porte à une nouvelle thérapie émotionnelle. D’autres s’en sont
ensuite emparés un peu partout dans le monde, notamment en
Australie ou dans les Andes avec les élixirs andins ou ceux du Bush
australien. En France, Philippe Deroide s’est inspiré de son
expérience californienne pour élaborer 96 nouvelles formules.
Aujourd’hui, la pharmacienne Pascale Millier a repris le flambeau à la
tête de la société Deva. Et la collection d’élixirs floraux continue à
s’enrichir avec des complexes.
Agissant sur nos champs vibratoires, les élixirs floraux ne peuvent
pas être considérés comme des médicaments, mais comme des
remèdes énergétiques. En trouvant l’élixir qui parasite mes émotions
négatives, je pourrai améliorer mon hygiène de vie alimentaire sans
que cela nécessite un effort surhumain. Pour trouver le ou les élixirs
qui vont harmoniser mon comportement alimentaire, je me reporte
aux descriptifs énoncés ci-dessous. Et je trouve celui ou ceux qui
sont adaptés à mon cas.
Ma méthode personnalisée : je peux associer jusqu’à 7 élixirs. Et
je peux commander ce complexe personnalisé auprès du laboratoire
Deva2. Si un seul d’entre eux me convient, je m’en contente
simplement.
Je prends le ou les élixirs choisis à raison de 5 gouttes
déposées sous la langue, 3 fois par jour et en dehors des
repas, ou je les bois après les avoir mélangés avec un peu
d’eau. Toujours en dehors des repas afin de ne pas annuler
leurs effets.
Je peux aussi prendre mon ou mes élixirs à la demande, c’est-
à-dire quand j’en ressens le besoin.
J’arrête ma cure lorsque je n’éprouve plus le besoin d’y recourir.
Je trouve l’émotion qui me cannibalise et le ou les élixirs qui
vont apaiser mes envies de manger.

Mes bons choix :


L’IPOMÉE : si j’ai besoin de retrouver un rythme de vie régulier
et des repas structurés. Et si le sport est devenu une drogue
dure dont je dois modérer la pratique.
L’ÉPICÉA : j’aimerais bien changer d’alimentation. Mais ai-je
vraiment envie de changer ? Si je n’arrive pas à me remettre en
cause et que je ne supporte pas de faire des compromis, c’est
l’Épicéa qu’il me faut.
LE PÊCHER : je suis focalisé sur mon problème et je n’accepte
pas de trouver d’autres façons de vivre et de me nourrir. Avec
le Pêcher, j’ouvre le champ des possibles.
LE JASMIN : j’ai une image négative de moi dont il est difficile
de me débarrasser. Le Jasmin va m’y aider.
LE LIS MARTAGON : quand mon esprit de compétition me
« bouffe » la vie et m’incite à manger toujours plus.
LE FUCHSIA : si je n’arrive pas à exprimer une colère, une
douleur ou un chagrin qui remonte à mon enfance. Et si je
mange pour compenser.
L’ARNICA : cette fleur va m’aider à accepter les échecs
(sportifs ou non) et à éliminer les blocages énergétiques. Très
utile aussi si j’ai besoin de récupérer. Avec l’Arnica, j’évite en
outre de grignoter en cas de fatigue.
LA GUEULE DE LOUP : quand je me sens rempli d’agressivité
et que je retourne cette agressivité contre moi-même en
mangeant tout ce qui me tombe sous la main.
L’EPILOBE : lorsque j’ai besoin de me libérer de mes vieilles
habitudes ou de comportements figés. L’Epilobe me permet de
passer à une forme d’alimentation plus saine sans frustration.
L’EDELWEISS : si j’ai besoin de lucidité pour définir mes
objectifs en fonction de mes potentialités.
L’ORTIE : si je mange lorsque je rencontre une situation
conflictuelle.
LE RUDBECKIA : je refuse d’affronter les aspects négatifs de
ma personnalité. Avec le Rudbeckia, je vais me sentir plus
responsable de moi-même et de mes propres choix.

Sport : point trop n’en faut


Si je fais du sport, c’est toujours à fond. Il faut dire que je mets du
cœur à l’ouvrage. Et je ne m’économise pas. Résultat : j’en fais
souvent trop. Et si j’apprenais à modérer mes ardeurs ? Ménager
mes articulations. Laisser mes muscles se reposer entre deux
entraînements. Prendre du temps pour récupérer après l’exercice.
M’étirer avant et après le sport. Détendre mes muscles en les
massant.
Si je ne fais plus de sport depuis un certain temps, cela explique en
partie ma prise de poids. Une bien mauvaise idée. J’ai, en effet, un
tempérament qui nécessite de faire de l’exercice. Donc, j’arrête
d’évoquer un manque de temps et j’enfile mes baskets.

La spiruline : plus qu’un complément alimentaire


Connaissez-vous la spiruline ? Cette algue d’eau douce est particulièrement
intéressante pour mon tempérament. Elle apporte ainsi des protéines et de la vitamine
B12 à l’organisme, deux nutriments bien utiles pour mes muscles. C’est d’ailleurs « le »
complément des végétariens et des sportifs. Je peux la consommer sous la forme de
comprimés (entre 2 et 8 comprimés par jour), de poudre, de paillettes ou de brindilles.
Pour la faire adopter par mon système digestif, je commence toujours ma cure de
spiruline par de petites quantités : 2 comprimés ou une demi-cuillère à soupe de
poudre, de paillettes ou de brindilles les premiers jours. Cette mise en bouche m’aidera
à apprécier, petit à petit, son goût un peu particulier, les paillettes étant la forme de
spiruline qui dispose de la saveur la plus douce. Comme ces micro-algues peuvent
capter des métaux lourds dans l’environnement et les relarguer dans mon organisme,
je privilégie les spirulines françaises et allemandes vendues dans les magasins bio. Je
fais des cures d’un mois, deux ou trois fois par an.

Mon bain de nature : ça bouge pour moi


Cocooner chez moi ou hiberner au fond de mon lit, trop peu pour
moi. Moi, je suis un homme ou une femme d’extérieur. Alors
pourquoi ne pas profiter de ce besoin d’évasion pour reprendre
contact avec dame Nature ? Allez hop, tout le monde à la
campagne ! À la campagne, je vais pouvoir faire du footing, de
l’escalade ou du vélo, partir en randonnée à pied ou à cheval, cueillir
des mûres ou ramasser des champignons. Et si je croise une rivière,
sortir mon kayak ou enfiler mon maillot. De quoi occuper mon temps
et combler mes envies de bouger.

Le cérébral

Je suis ce que je suis


Je me pose beaucoup de questions. Sur le sens de ma vie,
l’existence d’un être suprême, sur l’intérêt de mon travail, la véracité
des liens amicaux ou familiaux et même sur mon physique et mon
poids. Je n’ai pourtant pas l’air d’être en surpoids. Mais j’exprime
parfois des difficultés à m’accepter tel que je suis. Je peux me
trouver « gros » au grand étonnement des autres qui s’en indignent.
Et si mes gonflements n’étaient pas une question de poids ? Et s’il
me suffisait de mieux choisir mes aliments pour retrouver ventre plat
et vitalité ?

Mon physique
C’est mon visage qui attire d’abord l’attention car mon front prend
toute la place et domine largement la situation. Quant à ma
silhouette, elle est élancée et ma musculature plutôt fine et
tendineuse. Sous mes épaules bien droites se dessine un buste peu
proéminent. Mes articulations se font souvent remarquer et se
rappellent à mon bon souvenir par de petites douleurs aiguës ou
lancinantes selon les jours. Cela peut d’ailleurs renforcer chez moi
une attitude un peu raide. Je me plains souvent de la sécheresse de
ma peau qui peut prendre une teinte jaune, surtout quand j’ai des
difficultés à digérer, ce qui est courant. Même s’il me fait
régulièrement souffrir et qu’il peut se mettre à gonfler, mon ventre
est petit. Pour moi, c’est là que se situe le problème.

Mon mental
Je réfléchis, donc je vis. C’est ainsi que pourrait se résumer mon
mode de pensée. Chez moi, c’est l’intellect qui gouverne. Et il ne se
passe pas une minute sans que je m’interroge. Tout d’ailleurs
m’incite à la réflexion. Car je passe continuellement au crible tous
les événements de ma vie. Petits et grands. Des idées, je n’en
manque pas. Et j’en recherche perpétuellement de nouvelles qui
pourraient résoudre tous mes problèmes et ceux de mes
contemporains. Problèmes que j’ai d’ailleurs la fâcheuse tendance à
créer. Mon univers ne se limite pas à ma petite personne. C’est
certain. Je pense large et j’échafaude donc de belles et grandes
théories que j’aimerais bien voir adopter par tout un chacun. Des
théories qu’il n’est pas toujours facile de mettre en pratique, mais
sur lesquelles je ne lâche rien. Je crois dur comme fer à ce que
j’affirme. Pour avancer, j’ai besoin d’élever mon esprit, voire de
développer une certaine spiritualité. Nous ne sommes pas sur terre
pour manger, dormir et travailler. Mais pour s’élever. Ainsi, je peux
tout à fait m’intégrer dans un groupe de pensée, une communauté
religieuse ou une association de défense. Passionné et rebelle
durant mes jeunes années, je peux devenir, avec l’âge, un sage, un
saint ou… un gourou si je laisse l’intolérance prendre le dessus.

Ma force vitale
La nature ne m’a pas gratifié d’une grande force vitale. Je suis
toutefois capable de me dépasser, voire de me surpasser. Quand je
suis motivé, je trouve la force de me battre pour mes idées. Mais je
surestime souvent mes capacités et je vis ainsi au-dessus de mes
moyens. J’ai donc besoin de longues phases de repos et d’un
sommeil de qualité pour récupérer, surtout quand je suis en mode «
combat ». Malheureusement, ma nature inquiète peut me conduire
à l’insomnie car je ressasse facilement des idées qui vont du gris
anthracite au noir. Et si mes nuits se raccourcissent, je somnole
alors durant toute la journée. Gare à l’effondrement. Je dois
apprendre à contenir mon tempérament exultant, à m’économiser et
à me reposer.

Mes capacités sportives


Je ne serai jamais vraiment musclé, à moins d’investir une salle de
musculation plusieurs heures par jour. En tout cas, dès que j’arrête
de m’entraîner, mes muscles fondent pour revenir à la case départ.
Alors, à quoi bon ? Je suis d’autant moins tenté de pratiquer une
activité physique qu’elle me donne bien peu de satisfaction. Le
sport, je le laisse aux autres. Sans jamais me sentir coupable de ne
pas en faire.

Mes points forts


C’est ma volonté qui me permet d’entreprendre. Ma volonté et mon
sens de la justice. Ou plutôt de l’injustice – que je ne supporte pas.
Je peux me battre jusqu’au bout pour une cause que j’estime juste.
Et je suis même capable de sacrifier une part de moi-même pour
que d’autres y adhèrent. Qui m’aime me suive. Je revendique ce à
quoi je crois. Et j’expérimente sur moi mes théories. Même si je
peux paraître parfois présomptueux, je suis sincère dans mes
engagements. Et je ne souhaite pourtant que le meilleur pour
chacun.

Mes points faibles


Insomnie, inquiétude, angoisse, déprime… Dans ma tête, il y en a
du monde. Et ça se bouscule. Je suis donc susceptible de
développer des troubles psychiques qui peuvent s’enkyster et
devenir chroniques. J’ai aussi des fragilités physiques. Enfant, je
peux enchaîner sinusites ou rhumes. Mais ces troubles ne durent
que l’espace de ma jeunesse. Ensuite, ce sont surtout les
problèmes articulaires qui vont prendre le relais. D’où l’intérêt de ne
pas accumuler les kilos qui risquent de m’ankyloser. Ayant une
capacité digestive moindre, il arrive que mon système digestif me
joue des tours. Et je peux parfois être contraint de desserrer ma
ceinture parce que mon ventre fait de la gonflette. La nutrition, ça
me connaît. Et j’ai parfois des idées bien arrêtées sur cette science
qui reste malgré tout bien inexacte et totalement personnalisée. Je
devrais intégrer cette dernière donnée. Et être plus conciliant avec
moi-même.

Double profil
Je ne me retrouve pas totalement dans ce profil. Je consulte les
tempéraments de l’athlète ou du délicat auxquels je peux aussi être
apparenté. Et je prends les conseils qui leur sont adressés en
considération.

Je revisite mon hygiène de vie


Qu’on se le dise : je n’ai pas besoin de maigrir. En revanche, une
révision de mon alimentation et de ma façon de vivre va me
permettre de retrouver un système digestif à la hauteur. Résultats :
un ventre plat, des articulations qui se dérouillent et une humeur
plus joyeuse. J’ai tout à y gagner. Pour ce faire, pas besoin de me
priver. Il faudra plutôt découvrir les aliments et les modes de vie qui
m’indisposent. Il suffira ensuite de redresser la barre et de maintenir
le cap. C’est tout à mon avantage !

Hyperporosité intestinale : suis-je concerné ?


Mes capacités digestives étant réduites, il est possible que je souffre
d’une hyperporosité intestinale. Celle-ci a pu s’installer à la suite
d’une prise d’antibiotiques plus ou moins prolongée (voire de prises
à répétition) qui a saccagé mon microbiote et mes parois digestives.
Il est possible aussi que j’éprouve des difficultés à digérer certains
aliments auxquels je suis devenu sensible, voire « intolérant ». Enfin,
d’autres facteurs tels qu’une infection (Helicobacter pylori), un
parasite ou une consommation excessive de sucre peuvent en être
la cause. Certaines maladies comme la maladie de Parkinson, les
hépatites, les pancréatites, l’alcoolisme peuvent aussi favoriser
l’hyperperméabilité intestinale.
Comment rétablir un système digestif en meilleure santé ? Pour le
savoir, je révise d’abord mon anatomie. Mon système digestif n’est
pas considéré comme un organe vital interne. On peut le comparer
à un tube ouvert sur l’extérieur (la lumière intestinale) et qui fait le
lien entre l’extérieur de mon corps et mes organes internes. C’est
par ce tube que vont converger les aliments qui vont d’abord être
digérés dans la bouche, l’estomac et le duodénum au moyen
d’enzymes et autres acides. Ils vont ensuite atteindre l’intestin grêle
d’où ils pourront diffuser les macro et micronutriments dans
l’organisme. Ainsi, ces macro et micronutriments vont être captés
par les parois intestinales qu’ils vont traverser pour rejoindre ensuite
le réseau sanguin via mes capillaires. Pour permettre ce passage,
l’intestin grêle est recouvert de microvillosités, de minuscules bras
qui démultiplient ainsi la puissance d’absorption de ces substances
vitales. Une fois ce travail effectué, les trois côlons récupèrent l’eau
du bol alimentaire et se chargent de traiter les déchets non utilisés
par notre organisme et de les diriger vers la sortie. On l’aura
compris, les intestins sont des éléments majeurs de notre système
digestif. Et des études récentes ont d’ores et déjà démontré des
liens entre les intestins, le système immunitaire et le cerveau. En
tout cas, quand l’intestin va, tout va. Mais s’il devient poreux, une
pullulation microbienne se met en place. Et les intestins laissent
alors passer des fragments de bactéries qui ne devraient pas se
retrouver dans le système sanguin et qui vont altérer nos fonctions
selon la sensibilité de chacun. Ainsi, certaines personnes vont
développer des allergies ou des problèmes de peau tandis que
d’autres vont voir apparaître des maladies plus graves (troubles
auto-immuns ou même cancers). Plus mes capacités digestives
seront réduites, plus je suis susceptible d’être concerné par
l’hyperporosité intestinale.
Pour savoir si je suis touché par ce trouble, je consulte la liste de
ses manifestations. Je coche les réponses positives et je fais une
addition en comptant un point par réponse positive :

OUI NON

1. Je suis tout le temps fatigué et je me réveille la nuit entre 2 et 3 h


du matin.
2. J’ai pris du poids sans changer d’alimentation.
3. J’ai mal au ventre et ses spasmes me gênent régulièrement.
4. Mon ventre gonfle régulièrement.
5. Je suis continuellement en manque de vitamine D3.
6. Je souffre d’un trouble chronique, voire auto-immun.
7. J’ai des migraines.
8. J’ai des problèmes de peau (acné, psoriasis, urticaire, eczéma).
9. J’ai tout le temps envie de sucre.
10. Je suis continuellement déprimé.
11. J’ai toujours mauvaise haleine, un signe de malabsorption.
12. Je souffre de gingivite chronique qui reflète l’état de la
muqueuse de mon duodénum.
13. Je suis toujours constipé.
14. Je suis photosensible.
15. J’ai des rhumatismes inflammatoires.
16. Je souffre du syndrome de l’intestin irritable.
Total

J’ai de 1 à 4 réponses positives. Cela ne signifie pas que je ne


souffre pas d’hyperporosité, sauf s’il s’agit de troubles digestifs.
Dans ce cas, je revois mon alimentation. Ça ne me fera pas de mal !
J’ai 5 à 8 réponses positives. Je dois être vigilant. Certains signes
montrent que mon organisme s’épuise. Une remise à niveau de mon
alimentation va améliorer l’état de mes intestins.
J’ai 9 à 12 réponses positives. Il faut repenser mon hygiène de
vie : alimentation, lutte contre le stress, activité physique, sommeil,
etc. Qui veut voyager loin ménage sa monture.
J’ai 13 à 16 réponses positives. Mon système digestif est dans un
drôle d’état. Avec la vie que je lui fais mener et peut-être aussi les
traitements que je dois prendre. Pour moi, pas d’incartade durant au
moins une année.
Voir aussi : « Les aliments Fodmaps que je devrais manger avec parcimonie », le
délicat, page 170.

Je détermine mes intolérances


Encore peu connus, les phénomènes d’intolérances alimentaires
semblent se propager au sein de la population. Même si ce constat
ne fait pas l’unanimité auprès de certains médecins récalcitrants, la
suppression des aliments auxquels certaines personnes ont été
sensibilisées leur apporte souvent une amélioration notoire des
troubles digestifs qui les frappent parfois quotidiennement. Bien sûr,
je peux y échapper. Ma nature me prédispose cependant à y être
exposé comme le sont d’ailleurs l’athlète, le délicat et parfois même
certains enthousiastes. En tout cas, si j’évite de consommer les
aliments auxquels je suis hypersensible, je ne m’en sentirai que
mieux. De nombreuses personnes voient ainsi disparaître les
gonflements, les spasmes, les diarrhées, les épisodes de
constipation et le sentiment de mal-être qui les accompagne en
supprimant simplement la baguette ou le bol de lait qu’elles ont
l‘habitude de consommer chaque jour. Sans compter tous les
troubles qui semblent n’avoir aucun lien avec le système digestif :
migraines ou problèmes cutanés ou articulaires ou même un excès
de poids qui peut alourdir ma situation sanitaire.

Quelle est l’origine de ces encombrements ? Comme dans le


cas des allergies, ce sont les protéines qui chamboulent tout dans
mon organisme. Lors d’une réaction allergique, des anticorps
spécifiques, les IgE, génèrent une réaction plus au moins rapide
après un contact avec un aliment allergène. La réaction allergique
peut ainsi se manifester par des picotements, un œdème, une
sensation d’étouffement, des problèmes cutanés, voire un arrêt
cardiaque lors des formes les plus graves. Ces symptômes n’ont
rien à voir avec ceux d’une intolérance. Et pour cause. Cette fois-ci
ce sont les IgG, des antigènes, qui vont chercher à s’unir avec
l’allergène intrus afin de le détruire. Processus qui entraîne alors une
inflammation, le phénomène naturel de guérison, mais qui devient
problématique au stade chronique. Les symptômes d’une
intolérance ne sont donc pas les mêmes que ceux de l’allergie. Car
je constate alors l’apparition de troubles chroniques qui peuvent être
très divers. Autre différence significative : Si on est allergique, on
l’est à vie. C’est rarement le cas des intolérances. Ainsi ces
phénomènes d’hypersensibilité peuvent-ils n’être que passagers et
réversibles. Ce qui implique qu’il me sera possible de réintégrer
l’aliment fautif après 6 à 18 mois de simple éviction. À dose
modérée cependant, afin de ne pas retomber dans le même travers,
les mêmes causes produisant les mêmes effets. Ces réactions
inflammatoires pourraient-elles être dues à la consommation
excessive de ces aliments ? C’est possible tout autant que la qualité
de ces aliments pourrait elle aussi être incriminée. Ou des
interférences comme des pollutions (plastiques, nanoparticules,
pesticides, additifs…).

À quel aliment puis-je être sensible ? Deux groupes arrivent en


tête de liste : les aliments à base de gluten ou le blé et les produits
laitiers. Qu’il s’agisse de gluten (blé) ou de produits laitiers, les
produits industriels semblent induire une réactivité plus marquée. Et
il est tout à fait envisageable que je puisse être intolérant à la
baguette industrielle, mais pas au pain complet au petit épeautre qui
renferme pourtant du gluten. Il arrive aussi que l’on soit juste
sensible au blé et pas aux autres céréales à gluten. D’autres
céréales sans gluten peuvent-elles être impliquées ? Rarement, car
nous les consommons souvent avec modération. Toutefois… bien
que le riz ne comporte pas de gluten, de rares intolérances à cette
céréale ont été rapportées en Asie. Mais il faut avouer que cette
plante asiatique a subi bien des manipulations génétiques (OGM) et
des pollutions beaucoup plus importantes qu’en Europe. Là encore
la qualité de ce que l’on mange prime.

Et du côté des produits laitiers ? Là aussi, je peux être intolérant


à deux protéines : le lactose du lait ou (et) sa caséine. S’il s’agit du
lactose, il me suffit de supprimer le lait, les aliments fermentés
comme les fromages ou les yaourts n’en contenant plus. Je pourrais
donc les consommer modérément. Si je suis réactif à la caséine en
revanche, je devrai faire l’impasse sur tous les produits laitiers
durant quelques mois. Le temps de retrouver un système digestif
plus performant. Il peut enfin arriver que seul le lait de vache cause
des réactions d’intolérance chez moi. Là encore, la qualité du lait
peut en être la cause. Je supprime alors tous les aliments à base de
lait de vache.
Voir aussi : « Comment savoir si on est hypersensible aux produits laitiers ? »,
page 30, et « Comment savoir si on est intolérant au gluten ou au blé ? », page 32.

Enfin, je peux tout à fait ne pas avoir été sensibilisé par ces deux
grandes familles alimentaires, mais avoir développé d’autres
intolérances : noisette, œuf, banane, carotte, soja ou poivron par
exemple. Pour découvrir les aliments auxquels je réagis, il faut
effectuer des tests sanguins d’intolérance3. Même si ces tests sont
contestés et leurs résultats aléatoires, ils peuvent mettre en lumière
certains aliments dont je dois me méfier.
Et si je ne constate aucune amélioration après la suppression de ces
aliments, il n’est bien entendu pas nécessaire de continuer à les
supprimer ou à les remplacer. Cela signifie que j’ai simplement fait
fausse route. Il faut alors chercher ailleurs l’explication de ces
manifestations.
Voir aussi : « Les aliments Fodmaps que je devrais manger avec parcimonie », le
délicat, page 170.

La tentation du végétarisme
Devenir végétarien… un but, voire une philosophie. Pourquoi pas,
car ce type de régime a toutes les chances d’être adapté à mon
tempérament. Il ne faut toutefois pas prendre ce mode alimentaire à
la légère. C’est au niveau de l’apport en protéines, et plus
précisément en acides aminés qui les composent, que peuvent se
poser les premiers problèmes. En effet, huit acides aminés sont
considérés comme essentiels, car mon organisme ne sait pas les
fabriquer. L’alimentation est ainsi le seul moyen de se les procurer.
Si je conserve les œufs, les crustacés, les poissons et un peu de
fromage, je n’ai pas de raison de m’inquiéter. Je trouverai
suffisamment de protéines chaque jour pour combler mes besoins.
Surtout si j’ajoute noix, amandes et légumineuses à mon
alimentation. Mais si je supprime tous les aliments d’origine animale
et que j’adopte un régime vegan, c’est une tout autre histoire. Je
devrai alors associer chaque jour céréales et légumineuses afin
d’obtenir les acides aminés essentiels à mon organisme. Les
céréales me fourniront suffisamment d’acides aminés soufrés
(méthionine) tandis que les légumineuses m’apporteront la lysine qui
est en trop faible quantité dans les céréales. Bien sûr, je peux
toujours consommer une céréale à midi et une légumineuse le soir.
Mais elles se métabolisent cependant bien mieux si je les mange au
cours du même repas. Une belle synergie.
Autre nécessité : je devrai me supplémenter en vitamine B12 tous
les deux ou trois jours, cette vitamine ne se trouvant pratiquement
que dans les produits animaliers. Du moins dans sa forme la plus
facilement assimilable. Il ne faut pas oublier que cette vitamine
participe à la reproduction et à la croissance de mes cellules, au bon
fonctionnement du système nerveux, au niveau notamment de la
gaine de myéline. Elle joue aussi un rôle dans la production
d’énergie et l’assimilation du fer. Elle prévient les crises d’allergie et
l’accumulation d’homocystéine, une substance associée à un risque
accru de troubles cardiovasculaires. Enfin, c’est un facteur de
prévention de la maladie d’Alzheimer. Donc, je ne plaisante pas avec
le manque de vitamine B12. Ou j’y perdrai ma santé.

Mes mono-cures : de la douceur et encore de la douceur


Moins brutal que le jeûne, la mono-cure est un bon moyen de mettre
mon système digestif au repos. En ne consommant qu’un seul
aliment dans la journée, mon organisme n’aura plus à lancer toutes
ses forces dans la bataille de la digestion. Pas question évidemment
de suivre une mono-diète de saucisson ou de fromage, trop
acidifiants. Ce sont les aliments végétaux aux vertus dépuratives qui
doivent retenir mon attention. Compte tenu de ma capacité digestive
un peu réduite, je dois favoriser les végétaux aux fibres douces.
Dans mon cas, je ne dépasse pas les deux jours de mono-diète afin
de ne pas épuiser ma force vitale. Je choisis ces végétaux adaptés
à mon tempérament :
LA PÊCHE : cette cure ne se pratique que l’été avec des fruits
frais, si possible des pêches blanches et bio. La pêche étant un
fruit laxatif et diurétique, j’en fais une cure de 24 à 36 heures
sous la forme de pêches crues pelées, de jus de pêche à
l’extracteur et de compote cuite. Pas plus de 3 kg par jour. Si je
souffre de colite (des douleurs intestinales), je réduis ma
consommation de pêches crues et je la déguste plutôt en
compote et en jus à l’extracteur. La concentration en fibres sera
alors moindre.
LA MYRTILLE : que de propriétés la myrtille ne dispose-t-elle
pas ? En faire une cure à la fin de l’été va me permettre de
repartir du bon pied pour la rentrée. D’abord parce qu’elle est
un bactéricide et un antiseptique des voies urinaires et
intestinales. Elle améliore en outre mon système micro-
vasculaire cérébral. Troisième bonus à l’arrivée : ses
antioxydants agissent positivement sur ma vision. Je n’ai pas
besoin de suivre plus de deux jours de cure d’affilée. Et je limite
ma consommation à 5 prises par jour sans dépasser 1 kg de
fruits quotidien.
LA POMME : comme c’est le fruit remède que chacun peut
consommer, la pomme peut être prescrite aussi bien pour les
problèmes de constipation que de diarrhée. À condition de
choisir des pommes bio. Sa peau étant plus « chargée » en
fibres, je peux la peler si mes intestins font de la résistance. Je
m’en régale durant un à deux jours. Je la mange crue ou
cuisinée au four par exemple. Je peux aussi la préparer en
compote crue en râpant une pomme sans sa peau, mais c’est
en compote cuite qu’elle sera souveraine pour mon système
digestif. Je limite la consommation de jus de pomme qui peut
être un peu agressif pour mes intestins. Ou je le coupe avec
moitié moins d’eau.
Voir aussi : « Mes mono-cures : le trio apaisant (la pomme de terre) », le délicat,
page 172.

Mon foie : je ne le sous-estime plus


Je me désintéresse de mon foie. À tort, car ce « dur à l’ouvrage »
bienveillant est un omnipotent que je ferais mieux de chouchouter.
Travailleur acharné, durant la nuit notamment, il soutient mon
système digestif pour lequel il prépare le terrain – quand il ne finit
pas le travail pour lui en éliminant les molécules dont l’organisme ne
veut plus ou pas. C’est mon foie qui liquide l’alcool, les toxines de
l’organisme, les médicaments, les drogues, les additifs, les vieux
globules rouges et j’en passe… Il sert aussi de réserve énergétique
en stockant le glycogène. Mais pas exclusivement, car il
emmagasine le fer, le cuivre, les vitamines liposolubles (A, D, E, K),
la vitamine B12. Ce surdoué n’arrête pas. Car il synthétise aussi le
cholestérol, produit des triglycérides et des lipoprotéines, Et si je
souffre d’intolérance, je ne vais pas lui faciliter la tâche. Au contraire,
je vais lui rajouter du travail et le surmener. Et ma vitalité en sera
amoindrie.

Mes bons choix :


Je recherche mes intolérances et j’évite de consommer les
aliments que je ne tolère pas ou j’en réduis leur consommation.
J’applique une bouillotte sur mon foie, au niveau de mon flan
droit, deux ou trois fois par semaine, durant 15 à 20 minutes.
Je fais une cure de chardon marie. Régénérante, cette plante
bien de chez nous protège mon foie et l’aide à désintoxiquer le
sang – à raison d’une ou deux gélules par jour selon les
recommandations des compléments alimentaires. Pas plus de
trois semaines de cure, une ou deux fois par an.
J’évite de boire de l’alcool le soir.
Je dîne léger.
Je limite la consommation de médicaments inutiles et je ne
prends pas de compléments alimentaires tous les jours et en
continu.

Mes plantes minceur : drainer, mon maître mot


Ai-je besoin de plantes minceur ? Pas vraiment, du moins dans le
sens de plantes qui stimulent la lipolyse (la vidange des graisses).
Ces plantes seraient une véritable contre-indication pour moi. Seules
les plantes drainantes peuvent m’apporter quelque bénéfice.
Particulièrement si je ressens régulièrement des douleurs
rhumatismales. À condition toutefois de ne pas avoir de problèmes
rénaux (insuffisance rénale, néphrite…). Je peux dans ce cas,
envisager de drainer régulièrement mon organisme avec des plantes
diurétiques.
Le frêne : rétention d’eau et problèmes, un bon doublé
Mes bons choix : je choisis de faire une cure de frêne au
printemps, à la sortie de l’hiver, après les excès de l’hiver. En
gemmothérapie, les bourgeons de frêne sont autant conseillés pour
agir sur la rétention d’eau, la cellulite, l’excès de cholestérol que les
problèmes articulaires, les crises d’angoisse ou la sensibilité au
stress. Les bourgeons de frêne, ils sont vraiment faits pour moi.

Ma méthode personnalisée : en cure de deux semaines, sous la


forme de gemmothérapie (bourgeons de plantes), à raison de 15
gouttes matin et soir, en dehors des repas.
Le sureau : trois fonctions pour une plante

Mes bons choix : je le réserve pour l’hiver car cette plante « trois
en une » va stimuler en même temps mon système immunitaire
rénal et digestif – sans compter son action anti-inflammatoire.

Ma méthode personnalisée : boire 3 bols de tisanes par jour de


sureau noir, durant 10 jours. Cure à programmer de préférence
entre les mois de janvier et mars.

Mes soins perso


Mes massages : pour avoir bon dos
En pinçant mes muscles trapèzes situés au niveau de mes épaules,
je vais pouvoir me rendre compte de mon niveau de tension. Mes
trapèzes sont souples et faciles à masser ? Je suis détendu. Tant
mieux. Et le massage va entretenir ce bien-être. Ils sont durs à la
pression ? Je suis contracté et il faut que je travaille sur mon stress
qui entretient mes troubles nerveux et digestifs. Mon but ? Me
détendre absolument et les massages du dos sont tout indiqués. Je
peux les pratiquer en institut, en spa, chez un naturopathe ou un
kinésithérapeute. Il se pourrait que je lâche quelques pleurs ou un
flot de paroles après avoir été massé. Je ne m’en excuse pas. Le
corps libère des blocages affectifs et parle à sa façon. Il faut le
laisser s’exprimer.
Conseil de naturo
Le massage du dos existe en version « habillé ». Il s’agit du massage Amma. Il dure 10
à 15 minutes et s’effectue sur une chaise inversée sur laquelle on s’assoit à
califourchon, la tête reposant sur un coussinet. De plus en plus pratiqué en entreprise,
laissez-vous tenter par l’expérience si vous y avez accès.

Mes auto-massages : le brossage à sec


Pratiqué le matin après la douche, le brossage à sec a bien des
vertus. Il permet de sortir du sommeil si j’ai du mal à émerger avant
midi. Il active la micro-circulation et favorise un meilleur drainage
lymphatique. Deux bons points contre la cellulite. Enfin, il gomme les
peaux mortes et les petits points noirs.

Ma méthode personnalisée : je choisis une brosse souple à long


manche amovible (type brosse de douche en bois). Je commence
mon massage avec la tête de la brosse seulement. Je brosse mes
jambes, en remontant des chevilles jusqu’aux genoux, puis ensuite
des genoux jusqu’aux cuisses. Je continue le brossage en rond sur
chaque fesse et sur le ventre. J’emboîte maintenant le manche sur
la tête de la brosse. Puis je brosse mon dos, de bas en haut et de
haut en bas.

Conseils de naturo
Le brossage doit être tonique, mais sans être agressif. Inutile donc de passer et
repasser sur les zones que je considère comme à risque. Il ne doit pas durer plus de 10
minutes au total.
Je peux m’enduire d’une huile de noix de coco, d’abricot ou d’avocat sur les endroits les
plus secs de ma peau. Pour faciliter la détente, je pose une goutte d’huile essentielle de
lavande sur mon plexus solaire.

Mon soin signature : le bain tiède


Et si je retrouvais le plaisir de prendre simplement un bain ? Pas
très écologique, mais extrêmement récupérateur et régénérant,
voire curateur. Surtout pour moi qui ai tellement de mal à me relaxer.
La température du bain doit se situer entre 37 et 38 °C. J’y séjourne
20 à 30 minutes. Dans les périodes de tension physique ou
affective, je pratique un bain par semaine.

Ma méthode personnalisée : je me plonge dans le bain une fois sa


température stabilisée. Pour renforcer l’aspect relaxant de mon bain
tiède, je peux y ajouter 5 gouttes d’huile essentielle d’orange amère,
de lavande fine, de lavandin ou de petit grain bigarade (ou une
goutte de chaque). J’évite de déposer les huiles essentielles à la
surface de l’eau.

Conseil de naturo
Pour que les huiles essentielles se mélangent harmonieusement à l’eau du bain, je
prends soin de les déposer d’abord sur une poignée de gros sel, de sucre ou un demi-
verre de sel d’Epsome, son magnésium favorisant la décontraction. Je plonge ensuite
cette préparation dans mon bain et j’attends qu’elle se dilue.

Mes élixirs de fleurs : un mental enfin libéré


Mon sens du raisonnement me permet d’analyser les situations et
de prendre des décisions réfléchies. Mais il peut tout autant me
paralyser. La pensée tue parfois l’action. Et mon cerveau qui tourne
en roue libre refuse souvent de faire des pauses. Surtout lorsque je
traverse des périodes de décompression. Le stress que je m’impose
parfois sans fondement peut avoir des conséquences sur mon tour
de taille qui prend alors des centimètres incompréhensibles. Or, il
existe un moyen de travailler sur ces sentiments handicapants : les
élixirs floraux.
C’est au début du XXe siècle que le Dr Bach, un médecin
homéopathe anglais, met au point 39 élixirs floraux après avoir
constaté que les troubles de ses patients étaient liés à des émotions
enfouies. Adepte de la nature, il prend conscience qu’il existe une
analogie entre les fleurs qui fleurissent dans son environnement et
les troubles exprimés par ses patients. Alors que certains sont
rongés par des peurs plus ou moins irrationnelles, d’autres n’osent
pas suivre leur voie ou n’arrivent pas à se situer socialement.
Chacun des 39 élixirs va répondre aux principales problématiques
détectées par le Dr Bach qui ouvre ainsi la porte à une nouvelle
thérapie émotionnelle. D’autres s’en sont ensuite emparés un peu
partout dans le monde, notamment en Australie ou dans les Andes
avec les élixirs andins ou ceux du Bush australien. En France,
Philippe Deroide s’est inspiré de son expérience californienne pour
élaborer 96 nouvelles formules. Aujourd’hui, la pharmacienne
Pascale Millier a repris le flambeau à la tête de la société Deva. Et la
collection d’élixirs floraux continue à s’enrichir avec des complexes.
Comment ces élixirs agissent-ils ? Sûrement pas comme des
médicaments, puisqu’ils harmonisent nos champs vibratoires et
« travaillent » sur nos forces énergétiques. En trouvant l’élixir qui
luttera contre mes émotions négatives, je vais donc pouvoir
améliorer mon hygiène de vie alimentaire sans que cela génère
frustration ou effort surhumain. Pour trouver le ou les élixirs qui vont
harmoniser mon comportement alimentaire, je me reporte aux
descriptifs des troubles ci-dessous. Et je trouve celui ou ceux qui me
correspondent.

Ma méthode personnalisée :
Je peux associer jusqu’à 7 élixirs. Et je peux commander ce
complexe personnalisé auprès du laboratoire Deva4. Si un seul
d’entre eux me convient, je m’en contente simplement.
Je prends le ou les élixirs choisis à raison de 5 gouttes
déposées sous la langue, trois fois par jour et en dehors des
repas ou je les bois après les avoir mélangées avec un peu
d’eau. Toujours en dehors des repas afin de ne pas annuler
leurs effets.
Je peux aussi prendre mon ou mes élixirs à la demande, c’est-
à-dire quand j’en ressens le besoin.
J’arrête ma cure lorsque je n’éprouve plus le besoin d’y recourir.
Je trouve l’émotion qui me cannibalise et le ou les élixirs qui
vont apaiser mes envies de manger.

Mes bons choix :


L’IPOMÉE : pour retrouver un rythme de vie plus régulier et
prendre des repas aux bonnes heures.
L’ABRICOTIER : de la douceur, de la douceur et encore de la
douceur. J’en ai besoin, surtout si j’effectue un travail
intellectuel qui me prend la tête et me donne envie de manger.
LA CAPUCINE : si je néglige l’activité physique et
j’intellectualise tout ce que je fais. La capucine va m’aider à me
mettre en mouvement.
LE CITRONNIER : perdre du poids, une idée qui tourne en
boucle dans ma tête. Avec le citronnier, je vais retrouver des
pensées plus claires.
LE COQUELICOT : quand je fuis la réalité et que je suis tenté
de prendre des médicaments ou de suivre des méthodes
sectaires pour perdre du poids.
L’EDELWEISS : cette fleur va m’aider à définir des objectifs
réels selon mes possibilités.
L’EUCALYPTUS : je suis découragé, les régimes n’ayant pas
eu de répercussions positives sur ma silhouette. Et c’est
normal, car ils ne me conviennent pas. L’Eucalyptus va me
permettre de les laisser tomber.
LE GENÊT : il faut y croire. Pour surmonter les crises de
pessimisme.
L’ORANGER : si je ressens mon changement d’alimentation
comme une épreuve. L’oranger peut lever ces tensions
émotionnelles.
LE ROMARIN : j’ai du mal à investir mon corps. Le romarin va
me permettre d’être en accord avec mon physique.

Sport : tout doux


Me remettre au sport. Quelle idée saugrenue ? Et si je
m’investissais dans une activité douce qui me permettra de me
tonifier et de travailler la souplesse qui me manque ? Moins d’efforts
apparents, mais une belle récompense en perspective.
AVEC LA BARRE AU SOL : une technique chorégraphiée et
mise au point pour les danseurs. Je pourrai renforcer mon dos,
mes abdos et mes fessiers en restant allongé ou assis.
EN PRATIQUANT LE PILATES : ce sont aussi les danseurs qui
se sont lancés les premiers dans le Pilates. Avec ou sans
accessoires, les exercices sollicitent les muscles profonds et
notamment la sangle abdominale, la poitrine et même le
plancher pelvien qu’il faut apprendre à verrouiller.
EN CHOISISSANT LE YOGA : je vais solliciter coordination,
souplesse, équilibre et muscles profonds.
EN EXTÉRIEUR : et si je préfère les activités outdoor, je passe
au vert avec le golf. Une balade de 10 à 12 km pour un 18
trous. C’est tout de même un bel effort. Et une réelle reprise de
contact avec la nature.

Mon bain de nature : un manteau de forêt


Mon naturel ne m’incite pas à parcourir monts et vallées. Mais la
nature me tend les bras. Et le calme de la forêt a sur moi un effet
remarquable, d’autant qu’elle change à chaque saison. Les pluies
vivifiantes du printemps redonnent du corps aux arbres. Et cette
renaissance ravive mon moral en dents de scie. L’été, elle me
protège des coups de chaud auxquels je peux être sensible.
L’automne, ses couleurs ravissent mon sens de l’esthétisme. Il n’y a
que l’hiver où sa nudité peut susciter chez moi une certaine
nostalgie. Mais je devrai me forcer à sortir, car la quiétude des
paysages enneigés va faire retomber tout mon stress.

Le délicat
Je suis ce que je suis
Pas question que je dépasse la taille S, voire XS. Et, je peux tout à
fait me sentir gros alors que je suis un petit gabarit. D’ailleurs, on se
moque souvent de moi quand je parle de mes excès alimentaires.
Mon poids peut donc devenir une obsession. Et mon corps
m’encombrer. J’ai donc du mal à faire la paix avec lui. Mon ventre
me fait souvent souffrir et je me méfie des aliments. Même si j’aime
faire la cuisine pour mes proches, j’éprouve des difficultés à me
nourrir. Et j’ai l’impression que les autres ne comprennent pas ce
que je ressens, surtout les bons vivants.

Mon physique
Selon ma taille, ma silhouette peut prendre deux allures. Grand,
j’ondule comme une liane. C’est d’ailleurs le qualificatif qui revient le
plus souvent sur mon physique. Si je suis plus petit à l’inverse, on
me compare alors à un tanagra. C’est en tout cas la finesse qui me
caractérise. J’ai des épaules étroites, mais un buste long, voire très
long. Peu de poitrine cependant et une musculature élancée. Ma
taille peut être très marquée. Même si mes hanches sont dessinées,
elles restent proportionnées à mes épaules. Fines et étroites, mes
articulations renforcent l’impression de fragilité qui se dégage de
moi. Mon ventre prend peu de place, mais il peut parfois devenir
très proéminent. Ce qui cause, chez moi, un inconfort physique tout
autant que visuel et moral.

Mon mental
Je ressens tout et je perçois tout. Un bon point pour moi. Car je fais
ainsi confiance à mon instinct qui me sert d’avertisseur. Grâce à lui,
je ne m’engage pas dans les voies les plus aventureuses que je
n’aurais pas la force d’affronter. Toutefois… le moindre tracas peut
prendre des proportions ultimes et la plus petite contrariété me
bouleverser. Cette hypersensibilité peut m’amener à développer une
insatisfaction chronique contre laquelle je dois me battre. Certes, la
vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais elle n’est pas non plus
un tsunami dévastateur. Je dois donc endiguer mes angoisses et
obsessions qui peuvent me gâcher le paysage et la vie. Surtout
quand je me replie sur moi-même.

Ma force vitale
Fragile… On m’affuble souvent de ce qualificatif. Il faut dire que je
réagis à tout. Tout aussi hypersensible physiquement que
moralement, je dispose d’une petite force vitale. Une force vitale qui
s’use si j’en abuse. Il vaut donc mieux que j’apprenne à l’économiser
en respectant une bonne hygiène de vie. Ma vitalité s’en trouvera
boostée. Ma santé aussi… Même si j’ai un appétit d’oiseau, je devrai
donc veiller à avoir une alimentation plus vitale et plus diversifiée.
M’octroyer des phases de récupération et conserver un bon repos
nocturne devront également faire partie de mes priorités.

Mes capacités sportives


L’entraînement longue durée et les sports extrêmes… au cinéma
d’accord, mais pas dans la réalité, ces pratiques relevant du mythe
pour moi. Un mythe intouchable. Même si j’ai de petites dispositions
sportives, je peux toutefois m’impliquer physiquement car j’en ai
parfaitement la volonté. Mais à condition que ces activités ne durent
pas trop longtemps et qu’elles n’exigent pas d’efforts trop intenses
ou de confrontation physique. Je n’ai ni les capacités musculaires et
articulaires, ni l’énergie vitale suffisante pour me lancer dans de tels
défis.

Mes points forts


Volontaire, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. Voilà qui
m’aide à faire des choix et à prendre des décisions. Je peux
toutefois rester arc-bouté sur mes positions. Personne ne me fera
manger une part de gâteau si je n’en ai pas envie. Ou un bol de
soupe si je n’aime pas les légumes. Mais parfois, cette volonté de
tout contrôler peut me jouer des tours et m’inciter à prendre des
décisions trop radicales qui ne me conviennent pas et qui risquent
d’entamer ma force vitale. Et si je pratiquais l’ouverture ?

Mes points faibles


Si un virus s’installe au bureau, il y a de fortes chances qu’il s’invite
chez moi. Et je peux tout à fait passer l’hiver un mouchoir à la main.
Des problèmes articulaires ? Je peux en rencontrer dès mon
enfance. Mes capacités digestives étant minimes, je ressens des
douleurs dès que je fais quelques excès ou que je mange un aliment
que j’ai du mal à digérer. Comme j’ai des rapports ambigus avec
l’alimentation, je suis susceptible de refuser de m’alimenter et de
développer une malnutrition ou une anorexie. Cas ultime que je
devrais prévenir à tout prix.

Double profil
Je ne me retrouve pas totalement dans ce profil. Je consulte le
tempérament cérébral auquel je peux aussi être apparenté. Et je
prends les conseils qui lui sont adressés en considération.

Je revisite mon hygiène de vie


Même si je suis mince, je me focalise sur mon ventre que je trouve
trop gros. Et si je me trompais de cible ? Me mettre au régime ne
peut qu’aggraver ce symptôme. Et là encore, c’est mon ventre qui
risque d’en subir les conséquences en se mettant à gonfler. Un
symptôme qui n’a rien à voir avec un excès de poids. Pour retrouver
un ventre plat, il me suffira d’identifier les coupables et de limiter leur
consommation.

Je préviens l’anorexie ou la malnutrition


Perdre du poids pour perdre du ventre. Je veux m’en convaincre et
je m’y attelle car mon ventre est vraiment trop proéminent. Pour
moi, c’est pourtant la plus mauvaise des solutions et cela ne va
qu’aggraver ma silhouette et, pire, mon état de santé. Je risque
alors de tomber dans l’anorexie ou la malnutrition avec tous les
effets secondaires que cela implique : ostéoporose précoce,
anémie, scorbut, dépression. Restreindre mon alimentation me fera
perdre encore plus de masse musculaire, alors que celle-ci est déjà
peu consistante, notamment au niveau de mes jambes et de mes
bras. En fait, je souffre certainement d’œdèmes. Et il est tout à fait
possible qu’un manque de protéine soit à l’origine de ces
gonflements disgracieux. Il est donc primordial que je réintègre des
aliments protéinés dans mon alimentation si je les snobe.

Ma méthode personnalisée : durant ma « réhab » protéinée :


La viande, le poisson, les crustacés et même certaines
charcuteries sont les aliments qui me permettront de refaire le
plein de protéines au plus vite. Je n’ai pas besoin d’en
consommer beaucoup, 100 g par jour étant suffisants, l’idéal
étant que ces aliments soient consommés à chaque repas.
Lors de ma période de rattrapage tout du moins. Ensuite, je
pourrai me contenter d’en consommer au cours d’un seul
repas.
Une fois que j’ai reconstitué ma masse musculaire, je continue
à consommer des protéines, au moins une fois par jour, à
raison de 80 à 100 g d’aliments protéinés.
Si je mange peu aux repas, je fais des collations protéinées à
11 h ou 16 h.
Je n’oublie pas les œufs, leur « blanc » étant composé
exclusivement de protéines. Quant au « jaune », il constitue un
apport en matières grasses non négligeable.
Si le gonflement de mon ventre est vraiment trop important, je
peux renforcer mes apports protéinés avec des barres<