PARTIE 1
La croissance mesurant une augmentation des quantités de biens et services produites, il est davantage
pertinent d’utiliser des indicateurs exprimés en volume et non en valeur. En effet, une hausse de la valeur
de la production peut provenir de deux effets : un effet-prix (lorsque les prix augmentent, la valeur du PIB
augmente) et un effet-volume conséquence de l’augmentation des quantités produites.
ATTENTION
Ne pas confondre croissance et PIB : le PIB n’étant que l’outil de mesure de la production.
Il semble donc légitime de s’interroger sur l’origine de la croissance, les facteurs ou encore les sources
de celle-ci. Cela revient à se demander : qu’est-ce qui permet d’augmenter la production et les richesses
créées dans un pays ?
Pour produire davantage, on peut jouer sur la « quantité » ou la « qualité » des facteurs de production
utilisés.
En réalité, la croissance économique ne s’explique que partiellement par l’extension des moyens de production,
donc par la croissance extensive.
En effet, on a montré, à la suite de travaux menés par Robert Solow et d’études de données statistiques
sur la croissance menées, en France par les économistes Carré, Dubois et Malinvaud, que l’augmentation
de la quantité de facteurs ne suffit pas à expliquer l’intégralité de l’augmentation du PIB observée. A
chaque fois, on a observé la présence d’un « résidu ».
Hausse des
prélèvements
obligatoires
Hausse des
Hausse des Hausse de la
dépenses
investissements consommation
publiques
Croissance
de la produc-
tion
Les gains de productivité permettent de produire plus avec la même quantité de facteurs (c’est leur
effet direct sur la croissance) mais ils permettent aussi de produire pareil avec moins de facteurs de
production.
Dans les deux cas, le coût unitaire de production (ce que cela coûte à une entreprise de produire une
unité de bien) diminue.
Les gains de productivité peuvent alors être utilisés de différentes manières par les entreprises qui
peuvent :
— baisser leurs prix,
— augmenter leurs profits,
— augmenter le salaire de leurs ouvriers (qui sont plus efficaces).
La baisse des prix, tout comme la hausse des salaires, va permettre une augmentation de la
consommation.
Schéma de synthèse
—Valeur ajoutée
Richesses réellement créées par une entreprise.
—Croissance intensive
Croissance due à une meilleure efficacité de production (hausse de la productivité). Cette hausse de la
productivité est liée au progrès technique.
—Facteur capital
Biens ou services qui peuvent être utilisés lors de plusieurs cycles de production car ils ne sont pas
détruits au cours d’un de ces cycles (machines, outils, matériels de transport, etc.).
—Facteur travail
Temps humain dépensé dans la production. Il est généralement mesuré par le nombre de travailleurs
ou d’heures travaillées.
—Résidu
Part de la croissance non expliquée par l’accroissement du volume du facteur travail ou du facteur
capital dans le modèle de Solow.
—PGF
Indicateur qui mesure la croissance de la production non imputable à la croissance des quantités de
facteurs de production (le capital et le travail). On assimile la productivité globale des facteurs à une
mesure du progrès technique, que l’on peut lui-même définir comme tout ce qui accroît la production
sans que varie la quantité de facteurs de production utilisée.
—Gains de productivité
Situation où la production augmente alors qu’on utilise la même quantité de facteurs de production
ou lorsque la production se maintient (voire augmente) alors qu’on utilise moins de facteurs de
production.
—Croissance intensive
Croissance due à une meilleure efficacité de production (hausse de la productivité). Cette hausse de la
productivité est liée au progrès technique.
—Prélèvements obligatoires
Ensemble des impôts et cotisations sociales prélevés par les administrations publiques et les
institutions européennes.
—Progrès technique
Ensemble des innovations qui entraînent une transformation des moyens et méthodes de production,
de l’organisation du travail, des produits et des marchés, et des structures de l’économie.