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POLITIQUE
TAREK SMIÎ
ISEJ GABES
2021/2022
ISEJ-GABES – Année : 2021-2022 Enseignant : TAREK SMIÎ 12
Chapitre 1 : ETUDE DE L’OBJET ET DES METHODES DE
L’ÉCONOMIE
Sommaire :
Section 1. Objet et définition de la science économique
§ 1. Définition de la science économique
§ 2. Objet de la science économique
A. L’économie : science de richesse
B. L’économie : science de l’échange et la détermination des prix
C. L’économie : science de la rareté et des choix rationnels
Section 2. Traits particuliers de la science économique
§ 1. La science économique et le niveau de l’analyse économique
A. L’analyse micro-économique
B. L’analyse macro-économique
§ 2. La science économique et le rôle du facteur « temps »
A. L’analyse statique / l’analyse dynamique
B. L’analyse ex-anté / l’analyse ex-post
Section 3. Les méthodes et les étapes de l’analyse économique
§ 1. Les méthodes de l’analyse économique
A. La méthode déductive
B. La méthode inductive
§ 2. Les étapes de l’analyse économique
Section 4. Les besoins et les biens économiques
§ 1. Les besoins économiques
A. Caractéristiques des besoins
B. Classification des besoins
§ 2. Les biens économiques
A. Caractéristiques des biens
B. Classification des biens
Une des plus connues définitions est celle de ALFRED MARSHALL pour qui « la
science économique est l’étude de l’espèce humaine dans la conduite de tous les jours ».
Cette idée présentée par MARSHALL nous la trouvons dans la définition présentée
par Robbins pour qui l’économie politique serait la science qui étudie « le comportement
humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif ».
Si on classe l’ensemble des définitions proposées par les divers économistes sur
plus de 2 siècles, il est possible en procédant à des regroupements de distinguer 3 séries
de définitions qui conduisent à identifier la science économique à la science de richesse,
à la science de l’échange et de la détermination des prix et à la science de la rareté
et des choix rationnels.
C’est une définition apportée par les écoles classiques à la fin du 18ème siècle et au
début du 20ème siècle. Dans ce sens par exemple, Jean PATISTE précise « la science
économique est la connaissance des lois qui président à la formation, à la distribution et à
la consommation des richesses ».
Pour ces économistes, la richesse est tout ce qui satisfait un besoin, c’est-à-dire,
tout ce qui a une utilité et qui a de ce fait une valeur. Un bien ou un service n’a pas de
valeur en soi. Cette valeur se déduit à partir de l’utilité que peut procurer ce bien.
L’échange est défini comme étant le passage d’un bien d’une personne à une autre
personne à l’aide d’une contrepartie le plus souvent monétaire. L’échange s’opère
librement sur le marché. Lorsqu’il y a échange, le prix se forme sur le marché.
Ceci explique l’intérêt accordé par ces économistes aux problèmes de formation
des prix et à l’étude de différentes formes de marchés.
Cependant, il est à noter que même dans les pays où l’économie est une économie
de marché, tous les biens et services qui permettent de satisfaire les besoins ne sont pas
marchands et par conséquent une partie des ressources échappe à la loi du marché.
Robbins (1947) dans son traité « Essai sur la nature et la signification de la science
économique » a défini l’économie comme la science qui étudie le comportement
humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif.
Les choix peuvent être individuels ou collectifs. Le consommateur par exemple, qui
est limité par un budget, choisie entre la nourriture et la culture. De même, le producteur
peut choisir d’affecter ses ressources entre l’achat de matière première ou l’achat de force
de travail.
Au niveau des choix collectifs, l’Etat choisie par exemple entre les produits
alimentaires et les produits militaires, entre les produits agricoles et les produits
industriels,…
Le rôle de l’économiste ne consiste pas à choisir mais à éclairer les choix des
agents économiques (consommateurs, producteurs,…) pour adopter un comportement
rationnel (logique).
Section 2. Traits particuliers de la science économique
Comme toute autre science, l’économie se caractérise par quelques aspects distinctifs.
A. L’analyse micro-économique
Sous ces hypothèses, l’économie aboutit à l’allocation optimale des ressources, sinon
ce n’est pas efficace.
Le Keynésianisme (fondé par Keynes au milieu du 20ème siècle) est un courant qui est à
l’origine de la macro-économie contemporaine. Keynes va proposer une théorie sur l’origine du
chômage et les solutions pour le résorber. Selon lui le chômage a pour origine l’insuffisance de
la demande effective adressée aux entreprises. Cette insuffisance peut être la conséquence :
Pour résorber le chômage, il faudrait que l’état « providence » relance le moteur affaiblit
(consommation, exportation, investissement) au moyen de politique économique (monétaire,
budgétaire, fiscale, de grands travaux financés par l’état…).
Micro-économie Macro-économie
1- Analyse le comportement individuel des agents 1- Traite le fonctionnement de l’économie
(entreprises, ménages). comme un tout.
2- Étudie la manière dont le prix d’un bien est fixé. 2- Qui-est ce qui détermine le niveau et la
3- Analyse les forces et les faiblesses du mécanisme croissance de la production?
du marché. 3- Etude l’inflation et le chômage.
L’analyse statique ne prend pas en ligne de compte le facteur « temps » et elle suppose
que tous les ajustements entre les variables économiques soient simultanés c.à.d. ils se
réalisent sans décalage. Ex : la détermination d’un prix sur un marché par une adaptation
instantanée de l’offre et de la demande correspond à l’analyse statique.
L’analyse dynamique fait apparaître des décalages et des retards entre les actions qui ne
sont pas simultanées. Elle favorise ainsi la délimitation de la période.
L’analyse ex-anté (dite aussi analyse prospective) marque l’antériorité des phénomènes
analysés. Elle saisit le phénomène étudié avant que les réactions qu’il provoque ne soient
manifestées. Ex : la planification
Par contre, l’analyse ex-post (dite aussi analyse rétrospective) marque la postériorité des
opérations effectuées par les acteurs économiques. Le phénomène est saisi après le
déroulement des réactions qu’il a entraînées. Ex : l’élaboration des comptes de l’État qui ne
sont présentés de façon définitive que 3 ans après la fin de la période de référence retenue.
L’équilibre entre les agrégats obtenus en comptabilité nationale est un équilibre ex-post.
Ces méthodes apparaissent dès le premier instant entrer en conflit car se basant sur des
principes différents, mais la recherche économique implique leur utilisation conjointe plutôt que
le choix de l’une d’entre-elles.
A. La méthode déductive
Ex : tous les hommes sont mortels, Socrate est un homme, d’où Socrate est mortel.
B. La méthode inductive
La méthode inductive part de l’observation des faits (des phénomènes) pour arriver à
dégager des lois de portée générale. Elle construit une théorie générale sur la base d’un grand
nombre d’observations. C’est le passage du particulier vers le général.
Phénomènes naturels
(Observations)
Induction
Hypothèses
Déduction
Vérification
Phénomènes naturels
La construction théorique : c’est une phase déductive. Elle comprend l’élaboration des
La validation théorique : cette phase s’agit à confronter la théorie avec la réalité c.à.d.
comparer les résultats de la théorie avec la réalité pour confirmer ou infirmer cette
politiques économiques.
Exemple :
Un besoin est une sensation d’insatisfaction qui ne peut être effacée qu’au prix d’un
effort. Il est sentiment de manque ou de désir qu’il s’agit de faire disparaitre.
Les besoins sont illimités en nombre. En effet, ils ne cessent d’augmenter en nombre et
d’évoluer en fonction du degré de développement économique et social, de l’évolution des
mentalités et de l’innovation technologique.
L’intensité d’un besoin diminue au fur et à mesure qu’il est satisfait. Au-delà d’une
certaine satisfaction, le besoin est saturé, il peut même donner à une « désutilité ». Cette
caractéristique concerne principalement les besoins physiologiques (manger, boire, dormir,…)
Les besoins sont relatifs car ils varient dans le temps (d’une génération à une autre) et
dans l’espace (d’un pays à un autre et d’une région à une autre).
Les besoins peuvent être substituables lorsqu’on peut remplacer la satisfaction d’un
besoin pour satisfaire un autre besoin. Ex : renoncer au besoin de fumer pour satisfaire le
besoin de faire du sport.
Après la satisfaction des besoins primaires, ils apparaissent les besoins secondaires
dits aussi besoins de luxe dont la satisfaction apporte plus de confort et plus de luxe à la vie de
l’homme.
On distingue les besoins individuels qui sont ressentis par une personne et satisfaits
par la personne elle-même par une consommation individuelle. Ex : manger, boire, dormir,
En revanche, les besoins collectifs sont ressentis par un groupe (une collectivité)
d’individus pas forcément de la même manière et satisfaits par une consommation collective
assurée par l’Etat.
Les biens économiques sont des biens rares qui existent en quantités limitées et
nécessitant un effort ou de l’argent pour être obtenus.
Par contre, les biens non économiques dits aussi libres sont des biens abondants
obtenus sans aucun effort. Ex : l’air.
Les biens peuvent être substituables lorsqu’on peut remplacer un bien par un autre.
L’existence des biens substituables se justifie par la limitation financière des individus (biens à
Les biens peuvent être complémentaires lorsqu’on doit associer un bien avec d’autres
biens pour satisfaire un besoin. Ex : imprimante et papiers, brosse à dent et dentifrice.
On distingue entre les biens matériels qui sont des biens tangibles ayant une existence
physique ; et les biens immatériels (généralement des services) qui ne sont pas touchables vu
qu’ils n’ont pas une existence physique.
On distingue entre les biens durables dont leur durée de vie est longue et pouvant par
conséquent être utilisés à plusieurs reprises ; et les biens non durables qui sont détruits ou
transformés dès la première utilisation.
On distingue entre les biens privés qui deviennent la propriété de la personne qui les a
achetés et ils ne sont plus accessibles aux autres personnes. Ces biens sont destinés à la
consommation individuelle ou familiale permettant ainsi de satisfaire des besoins individuels ; et
les biens publics qui sont la propriété de toute la collectivité et sont fournis par l’Etat et
destinés à une consommation collective.
Pour obtenir quelque chose que nous aimons, nous devons généralement renoncer
d’autre chose que nous aimons aussi. Cela signifie que pour prendre une décision il faut
arbitrer entre plusieurs objectifs.
Exemple : considérons un chef de famille qui doit décider de la manière de dépenser son
revenu familial. Il peut par exemple acheter de la nourriture, des vêtements ou de faire le
tourisme. Cependant, il peut aussi épargner une partie du revenu pour les dépenser
ultérieurement (pour le logement, pour la retraite…). De ce fait, lorsqu’il décide de dépenser
un dinar supplémentaire pour l’un de ces besoins, il a un dinar en moins à dépenser pour
obtenir un autre bien.
Lorsque les individus sont regroupés au sein de société, ils font face à différents types
d’arbitrages. Il s’agit donc dans ce cas d’un arbitrage classique qui porte sur le choix entre les
investissements dans la défense (armes) pour protéger les frontières, et les achats des biens de
consommation (beurre). Cependant, un arbitrage tout aussi important dans la société moderne
est celui qui concerne un environnement sain et un haut niveau de revenu. Ainsi, alors que la
réglementation de la pollution nous fait bénéficier d’un environnement plus sain, elle a pour
prix la réduction des revenus des entreprises.
Un autre type d’arbitrage rencontré par la société est celui qui concerne l’efficacité et
l’équité. L’efficacité signifie que la société tire le meilleur parti de ses ressources rares.
L’équité signifie que les produits de ces ressources sont distribués de manière juste entre les
membres de la société. Souvent, l’État élabore ses politiques en tenant compte de l’efficacité
et de l’équité.
1-2 principe n° 2 : le coût d’un bien est ce à quoi il faut renoncer pour l’obtenir.
Face à des arbitrages, la prise de décision nécessite de comparer les coûts et les
bénéfices de diverses options qui se présentent. Il s’agit donc de présence des coûts de
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renonciation, ce à quoi il faut renoncer pour obtenir quelque chose. Tenons un exemple, un
étudiant qui cherche à poursuivre ses études universitaires à l’université. L’avantage acquis
est l’enrichissement intellectuel personnel, ainsi qu’un ensemble d’opportunités
professionnelles de qualité tout au long de la vie active. Mais quel en est le coût ?
Le coût marginal est la différence entre l’ensemble des charges nécessaires à une
production donnée et l’ensemble de celles qui sont nécessaires à cette même production
majorée ou minorée d’une unité. Le coût marginal n’est pas un coût constaté en comptabilité,
mais un coût estimé. Il est déterminé grâce à une analyse particulière des charges et de
l’élasticité de celles-ci en fonction du volume.
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comportement des acheteurs et des vendeurs. De ce fait, il faut connaitre que l’effet du prix
sur le comportement des acheteurs et des vendeurs sur le marché est important pour
comprendre comment l’économie fonctionne.
Dans le même contexte, l’État ne doit pas oublier les incitations puisque les différentes
politiques changent les coûts et les avantages auxquels les individus sont confrontés et, par
conséquent, modifient les comportements. Une taxe sur l’essence, par exemple, encourage les
individus à utiliser les transports en commun, d’utiliser des voitures plus économiques… De
ce fait, si la politique modifie les incitations, les individus modifieront en retour leur
comportement.
Les trois principes suivants portent sur les interactions des individus. Elles concernent la
façon dont les individus interagissent les uns avec les autres.
Le commerce international est profitable, car il permet aux pays d’exporter les biens
dont la production fait un usage relativement intensif de facteurs qui sont localement
abondants, d’autre part, les pays importeront les biens dont la production fait usage
relativement intensif de facteurs qui sont localement rares. Le commerce permet donc aux
pays de se spécialiser dans ce qu’ils font le mieux et de bénéficier d’une plus grande variété
de biens et de services.
2.2 Principe n° 6 : les marchés représentent en général une bonne façon d’organiser
l’activité économique
Dans une économie de marché, les décisions d’un planificateur central sont remplacées
par les décisions des divers firmes et ménages. Les entreprises décident que produire et qui
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embaucher. Les ménages décident comment dépenser leur revenu et pour quelles firmes
travailler.
Il s’agit donc d’une économie de marché ; une économie dans laquelle l’allocation des
ressources repose sur les décisions des ménages et des firmes interagissant sur le marché.
Dans ce sens Adam Smith a fait l’observation la plus célèbre de toute la science économique
« les ménages et les entreprises interagissant sur les marchés comme s’ils étaient guidés par
une main invisible qui les conduit, sans qu’ils en soient conscients, vers des solutions
collectivement avantageuses ».
L’ouvrage d’Adam Smith « la richesse des Nations » 1776 constitue une référence
fondamentale en économie. En soulignant le rôle de la main invisible dans les économies de
marché, il reflète un point de vue propre aux auteurs des Lumière de la fin du dix-huitième
siècle. L’idée selon laquelle les individus vont mieux lorsqu’ils sont livrés à eux-mêmes et
que la main lourde du gouvernement ne guide pas leur action. Cette philosophie politique
fournit la base intellectuelle des économies de marché.
De ce fait, dans une économie de marché les marchés libres présentent de nombreux
vendeurs et acheteur, de nombreux biens et services et tous sont intéressés au premier titre par
leur propre bien-être. En outre, les prix reflètent à la fois la valeur que la société accorde à un
bien et ce qu’il lui en coûte de produire ce bien. Puisque les ménages et les firmes se réfèrent
au prix lorsqu’ils prennent leurs décisions d’achat et de vente, ils prennent en considération,
sans le savoir, les avantages et les coûts sociaux relatifs à leurs actions. Finalement, les prix
conduisent les décideurs individuels à des situations qui dans nombreux de cas, maximisent le
bien-être de la société dans son intégralité.
2.3 : Principe n°7 : le gouvernement peut parfois améliorer les situations de marché
Bien que la main invisible conduise habituellement les marchés à allouer les ressources
de manière efficace, cela n’est pas toujours le cas. Les économistes utilisent le terme
défaillance ou échec de marché en référence à des situations dans lesquelles le marché, livré à
lui-même, ne parvient pas à allouer les ressources d’une manière efficace. De même, la main
invisible peut aussi échouer à garantir que la prospérité économique soit distribuée d’une
manière équitable. Ainsi, cette main invisible ne peut pas garantir que tous les individus
disposeront d’assez de nourriture, de vêtements, de sécurité sociale… pour cela, le rôle joué
par l’État devient de plus important pour garantir la distribution équitable de la richesse et des
ressources. De ce fait, de nombreuses politiques publiques, telles que l’impôt sur le revenu et
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le système de sécurité sociale visent à obtenir une distribution plus équitable du bien-être
économique.
Le pouvoir de marché : la capacité d’un agent économique (ou d’un groupe d’agents)
à avoir une influence démesurée sur les prix de marché.
3.1 Principe n° 8 : le niveau de vie d’un pays dépend de sa capacité à produire des biens
et des services
À l’échelle mondiale, il existe une disparité colossale entre les niveaux de vie des
différents pays, de ce fait, le revenu individuel varie d’un pays à un autre avec des grandes
différences. Ces différences de niveau de vie sont généralement attribuables à la productivité
(quantité de biens et services produite en une heure ou par travailleur) de chaque pays. Dans
les pays où les travailleurs sont capables de produire une grande quantité de biens et services
par unité de temps, la plupart des citoyens bénéficient d’un niveau de vie élevé, dans les pays
où les travailleurs sont moins productifs, la plupart des citoyens connaissent des conditions de
vie plus modestes. De même similaire, le taux de croissance de la productivité d’un pays
détermine le taux de croissance de son revenu moyen.
Il s’agit donc d’une relation importante entre la productivité et le niveau de vie, cette
relation a des implications pour la politique publique. Lorsque l’on pense à la façon dont une
politique affecte les niveaux de vie, la question clé est de savoir comment elle affectera notre
capacité à produire des biens et services. Afin de doper, le niveau de vie, les décideurs
politiques doivent faire augmenter la productivité en s’assurant que les travailleurs ont un bon
niveau d’instruction, qu’ils ont les outils nécessaires pour produire des biens et services et
qu’ils ont accès à la meilleure technologie disponible.
3.2 Principe n° 9 : les prix augmentent lorsque la banque centrale imprime (émet) trop
de monnaie.
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Historiquement, la principale cause de l’inflation (l’augmentation générale du niveau de
prix) est la croissance accrue de la masse monétaire. En effet, lorsqu’une banque centrale
émet de larges quantités de la monnaie nationale, la valeur de la monnaie baisse.
Lorsque la banque centrale fait augmenter la quantité de monnaie dans l’économie, une
des conséquences est l’inflation. Une autre conséquence, au moins à court terme, est un
niveau de chômage plus faible. La courbe qui illustre cet arbitrage à court terme entre
inflation et chômage s’appelle la courbe de Phlips. L’arbitrage entre ces deux variables est
seulement temporaire, mais il peut durer plusieurs années.
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Chapitre 3 :
LES PRINCIPALES ECOLES DE LA PENSEE ECONOMIQUE
Malgré la richesse des apports effectués qui ont marqué les débuts de la science
économique (pensée grecque, pensée arabe,..) et en raison de leur intégration à d’autres
réflexions, on ne peut pas parler d’économie politique avant le 16 ème siècle. Ce n’est qu’à partir
de cette époque et suite aux transformations profondes ayant affectées tous les domaines en
Europe que le centre des préoccupations de l’homme devient lié aux questions temporelles
surtout économiques.
C’est dans ce contexte marqué par la transition vers le capitaliste qui va naitre la pensée
économique proprement parlée. Elle évoluera de plus en plus rapidement et par la suite
générant des courants de pensée complémentaires ou antagonistes (opposants).
Section 1. Le mercantilisme
Les progrès techniques réalisés en matière de transport maritime comme par exemple
l’invention de la boussole et le revêtement métallique des coques des navires qui en ont
fait des bateaux très rapides.
Le déplacement des routes commerciales suite aux grandes découvertes. Christophe
Colomb découvre en 1492 l’Amérique, Vasco de gamma découvre en 1498 une nouvelle
route vers les Indes en contournant l’Afrique, Magellan découvre en 1519 le pacifique en
voulant rejoindre l’Extrême-Orient.
La préoccupation majeure des mercantilistes porte sur l’origine de la richesse et sur les
moyens de défense et protection de la richesse nationale. En effet, la problématique centrale
que posent les mercantilistes est de savoir à partir de quels facteurs il est possible d’identifier la
source de richesse de la nation et de savoir comment la préserver.
La richesse est comprise dans son sens le plus simple c.à.d. la propriété des biens
matériels ou monétaires. Les mercantilistes considèrent que l’accumulation des métaux
précieux exprime la puissance et la prospérité d’une nation.
Trois réponses sont apportées à cette problématique pour proposer les préceptes qui
doivent aider à cet enrichissement :
Bullionisme vient de l’anglais puisque « bullion » en anglais veut dire lingot. Pour les
mercantilistes espagnols, la richesse d’une nation dépend de la détention de métaux précieux
sous forme de lingot.
Pour conserver cette richesse, il est nécessaire d’empêcher par tous les moyens les
soties d’or et d’argent du pays. Pour accroître cette richesse, il faut accumuler les métaux
précieux en les captant et en les attirant de l’étranger.
Pour éviter que l’or et l’argent sortent du pays, le système de balance de contrat a été
inventé. Ce système dit que tout navire qui apporte des marchandises en Espagne doit
Ce système étant difficilement praticable, il a été remplacé par un système plus général
qui prend en considération les flux annuels et qui a donné naissance à la balance commerciale
qui doit être excédentaire (exportations>importations). Cet excédent de la balance commerciale
permet d’accroître la quantité des métaux précieux détenue par la nation.
Malgré ces efforts faits, l’Espagne au cours de cette période n’a pas pu éviter la sortie
des métaux précieux.
Le protectionnisme : il s’agit d’appliquer une protection douanière qui oriente les échanges
et favorise les exportations par l’interdiction de toute importation des produits manufacturés
étrangers ayant des similaires fabriqués en France, par l’interdiction de toute exportation de
matière première nécessaire à l’industrie nationale et par l’incitation à l’exportation des
produits manufacturés.
L’interventionnisme de l’Etat : pour favoriser l’exportation des produits manufacturés,
l’Etat veille au maintien d’un climat économique viable basé sur la confiance par la
règlementation des manufactures, par la construction des infrastructures en renforçant la
flotte commerciale et militaire, par la diminution des impôts, et par l’encouragement à
Les mercantilistes sont les premiers à avoir dessiné les contours d’une réflexion
économique scientifique puisque leur analyse est la première à posséder un esprit réformateur.
Mais leurs analyses restent superficielles, et n’ont pas donné lieu à une construction théorique.
Leur objectif était de donner des réponses concrètes et pratiques au désir des États de
s’enrichir.
Les idées mercantilistes sont critiquables sur le fond puisqu’elles assimilent la richesse
aux métaux précieux (or et argent) qu’elles considèrent le commerce comme la seule activité
créatrice de richesse alors que l’agriculture est abandonnée.
Les mercantilistes, n’ont pas élaboré une construction cohérente capable d’expliquer les
faits. Cependant, ils ont aperçu la plupart des problèmes économiques et ont posé la question
fondamentale de l’enrichissement d’une nation.
Les physiocrates estiment que l’économie est commandée par la nature et que la terre
est la principale source de la richesse et de sa multiplication.
A. L’ordre naturel
L’agriculture est considérée comme étant le pilier de l’activité économique dont dépend
la prospérité et la richesse du pays. La richesse est créée dans la sphère de la production et
non dans la sphère de la circulation.
Pour les physiocrates, seule la terre est productive et seule l’activité agricole permet de
dégager un produit net. Les autres activités sont considérées comme stériles puisqu’elles ne
font que transformer ou transporter les produits agricoles.
Dans son tableau économique publié en 1758 qui constitue les prémices de la
comptabilité nationale, François Quesnay distingue 3 classes sociales :
La classe des propriétaires : elle se compose du souverain (Etat), des possesseurs des
terres et des collecteurs. Cette classe subsiste par le produit net de la culture, qui lui est
payé annuellement par la classe productive, après que celle-ci a prélevé, sur la reproduction
qu'elle fait renaître annuellement, les richesses nécessaires pour se rembourser de ses
avances annuelles et pour entretenir ses richesses d'exploitation.
La classe productive : c’est la classe qui crée la richesse. Elle est composée des fermiers
et des paysans. Son rôle consiste à travailler la terre et à dégager le produit net. Ce dernier
est considéré comme la différence entre la valeur de la production agricole et son coût c.à.d.
les avances à la terre composées des investissements durables tels que les machines et les
avances annuelles telles que les achats de semences.
Yi = X i - C i
Xi : la valeur de la production
X i = Ci
La classe stérile rend des services (les commerçants) et transforme les matières
premières (les artisans). En transformant la matière première, les artisans n’augmentent pas la
valeur réelle d’un bien. De même, lorsque l’artisan s’enrichit, il n’accroît pas la richesse du
pays.
Les physiocrates ont été à la base de la théorie de l’équilibre économique. En outre, leur
apport a servi à la conception du modèle de circuit pour la comptabilité nationale et pour les
premières analyses macro-économiques.
A l’opposé des mercantilistes et des physiocrates, les classiques considèrent que ni l’or,
ni l’argent, ni la terre ne sont source de richesse, mais pour eux le travail de l’homme apparait
comme la principale source de richesse et ils attribuent un poids aussi important à l’industrie
qu’à l’agriculture.
A. La théorie de la valeur
Adam Smith distingue deux notions de valeur : la valeur d’usage et la valeur d’échange.
La valeur d’échange quant à elle est définie comme la capacité pour un bien d’être
échangé contre un autre bien.
Certains biens ont une grande valeur d’usage et une faible valeur d’échange voire même
aucune valeur d’échange (ex : l’eau) ; alors que d’autres ont une grande valeur d’échange et
une faible valeur d’usage (ex : le diamant).
Pour Adam Smith, la valeur d’échange d’un bien est déterminée par son « coût de
production » ramenée au seul contenu en travail. Le travail est donc la mesure effective de la
valeur d’échange de toute marchandise. Ex : si la production d’une table nécessite 20 heures
de travail et si la production d’une chaise ne nécessite que 10 heures, on dit que la table
commande 2 chaises.
Le prix du marché tend vers le prix le prix naturel par le jeu de la concurrence. Si le prix
naturel (le coût de production) est inférieur aux prix du marché, les producteurs augmentent leur
production pour faire un superprofit, il s’en suit un excédent de la production (offre > demande)
et un retour vers le prix naturel ( du prix du marché).
C. La théorie de répartition
David Ricardo essaie de déterminer la part du produit social revenant aux 3 classes
sociales : la rente foncière pour les propriétaires fonciers, le salaire pour les ouvriers et le profit
pour les capitalistes.
La rente foncière : la rente foncière résulte des différences dans les qualités des
terres. On parle alors de rente foncière différentielle. En effet, Ricardo classe les terres selon un
ordre décroissant de fertilité. L’extension des cultures pour répondre à la croissance
démographique ne peut se faire que sur des terres de moins en moins fertiles. Il s’en suit que le
rendement a tendance à baisser de plus en plus et le coût de production unitaire augmente.
Le prix de vente est uniforme et déterminé par le coût de production unitaire des terres
les moins fertiles.
Ainsi, plus le taux de fertilité est élevé, plus la rente foncière est importante.
Production 10 8 5
Le salaire : le travail est rémunéré selon son prix réel c.à.d. le prix du marché
réellement reçu par l’ouvrier pour son travail et déterminé en tenant compte des rapports entre
l’offre et la demande du travail.
Le profit : c’est qui reste au capitaliste une fois la rente et les salaires versés. C’est
donc un résidu (reste). Ainsi, le Revenu National est égale :
- La neutralité de la monnaie : pour Keynes, la monnaie joue un rôle actif qui peut
être moteur (l’accroissement de la masse monétaire se traduit par une baisse du taux
d’intérêt, ce qui stimule l’investissement) ou un rôle de frein (la préférence pour la liquidité
accroît le taux d’intérêt).
La consommation :
L’investissement :
augmentation des
politique
dépenses relance de
monétaire du céation d'emplois
d'investissements l'activité
taux d'intérêt
privés
Cependant, les solutions et les remèdes proposés par Keynes se sont révélés
inopérants face aux crises actuelles.