Fondements
&
Applications
SOMMAIRE
1 - Présentation
2 - Objectifs de densification
5 - Modalités de compactage
Guide édité en 1994 par le SETRA et le LCPC en remplacement de la "Note technique sur le
compactage des remblais de tranchées" de 1981.
BUT : répondre aux cas particuliers de compactage non répertoriés dans le GTR, en particulier
les travaux réalisés avec du petit matériel dans le domaine du VRD.
Donner des solutions techniques de choix des objectifs de densification en fonction des
cas types
⇒ les prescriptions du guide sont applicables partout où l'utilisation de petits matériels est
nécessaire (blocs techniques, zones d'accès difficile, tranchées…).
2 - Objectifs de densification
Le taux de compactage d'une couche est calculé en faisant le rapport entre la masse
volumique apparente sèche mesurée et une masse volumique sèche de référence (ρd OPN ou
ρd OPM).
ρ d mesurée
taux de compactage (%) =
ρ d référence
⇒ la masse volumique de référence utilisée est celle obtenue sur le matériau après
compactage en laboratoire avec une énergie normalisée (Proctor normal ou modifié).
Celle-ci peut être calculée sur les mélanges issus d'études de formulation détaillées en
fonction des masses volumiques des constituants et le leurs proportions.
ρ d mesurée
compacité (%) =
ρ d réelle
ρd m ≥ 100 % ρd OPM *
CHAUSSÉES
(janvier 1992)
couches d'assises de chaussées
NF P 98-115
q1
ρd fc ≥ 98 % ρd OPM ⇒ couches de base
(février 2005)
NF P 98-331
⇒ remblai courant
ρd m ≥ 95 % ρd OPN
q4 + zone d'enrobage des
ρd fc ≥ 92 % ρd OPN
tranchées peu profondes **
CHAUSSÉE
q2
q3
l'épaisseur de partie supérieure de remblai (PSR)
structure de
chaussée est
majorée de
10% du fait de REMBLAI
l'impossibilité
q4
d'atteindre q1
partie inférieure de remblai (PIR)
avec les petits
matériels
q4* ou q5**
enrobage
ZONE DE POSE
lit de pose
Les matériaux classiques de la NF P 11-300 et du GTR, avec quelques restrictions selon leur
nature et l'objectif de densification visé :
Enrobage en matériaux non susceptibles d'être entraînés par l'eau si le risque existe
4 - Classification des petits compacteurs
Matériels spécifiques
4.1 - Compacteurs à cylindre(s) vibrant(s)
Classification en fonction :
Tandem Tandem
Monocylindre
Classe 1 cylindre vibrant 2 cylindres vibrants
charge linéaire statique (kg/cm)
PV1 M1/L < 10 M1/L < 7,5 M1/L < 5
PV2 10 ≤ M1/L < 15 7,5 ≤ M1/L < 12,5 5 ≤ M1/L < 10
PV3 12,5 ≤ M1/L < 17,5 10 ≤ M1/L < 15
PV4 M1/L ≥ 15 M1/L ≥ 17,5 M1/L ≥ 15
4.2 - Plaques vibrantes
Classification en fonction :
Les consignes sont issues d'essais en vraie grandeur et se présentent sous la forme de
tableaux préconisant les paramètres suivants :
Les cas de compactage sont répartis en 5 tableaux selon les objectifs de densification.
Dans chaque tableau, pour un type de compacteur donné, les matériaux sont regroupés par
difficulté de compactage.
5.1 - Epaisseur des couches
Les prescriptions portent sur l'épaisseur maximum de matériau compactée et non foisonnée.
L'épaisseur de couche la plus faible prescrite par le guide pour les cas de compactage difficile
est de 0,15 m, des valeurs inférieures étant peu réalistes sur chantier.
5.2 - Débit théorique des matériels
Les petits matériels de compactage présentent :
⇒ le terme le plus représentatif du débit réalisable par un engin est le Q/L (m³/h/m), ou débit
par unité de largeur de compactage.
L .V . e
Le débit théorique d'un engin sera : Qthéorique ( m 3 / h) = (Q / L) . L =
n
On applique les coefficients suivants au débit théorique pour calculer le débit pratique :
L t = 90 cm (tranchée de 90 cm)
L = 70 cm (plaque de 70 cm)
a = L t / L = 1,3 arrondi à 2
k2 = 90 / (2 x 70) = 0,64
L
Débit pratique :
Q pratique (m 3 / h) = k1 . k 2 . Qthéorique
C'est ce débit qui permet, par comparaison à la cadence du chantier, de déterminer le nombre
de compacteurs nécessaires.
Qremblayage
Q pratique ≥
On doit avoir : Nc
Nc = nb de compacteurs identiques
Q remblayage = débit de remblayage du chantier
5.4 - Nombre de passes et vitesse
Etant donnée la difficulté de mesure de la vitesse d'évolution des petits engins, les vitesses
suivantes ont été adoptées dans le guide suite aux tests grandeur nature :
Dans tous les cas, compte tenu de l'efficacité de ces engins, la vitesse doit être ≤ 2 km/h.
Pour un objectif de densification et un matériau donnés et après choix du compacteur, les
paramètres de base fournis par le guide sont :
e Q/L
10 . V . e
n=
Q/L
avec :
V en km/h
e en cm
Q/L en m³/h/m
5.5 - Tableau de compactage
Objectif de densification q3
Nature Etat Para. PV1 PV2 PV3 PV4 PQ1 PQ2 PQ3 PQ4
B1-B3 e 15 20 25 15 20 30
C1B1
Q/L 20 30 45 15 25 40
C1B3-D1 —
D2-D3 n 10 9 8 10 8 8
F31
V 1,3 1,3 1,5 1,0 1,0 1,0
Granulométrie : Dmax = 40 mm
Profondeur : 8 à 30 cm
6.1.1 - Fonctionnement : mesure en 3 étapes
Les photons entrent en collision avec les électrons du matériau et subissent une diffusion.
photons γ
2) Rétrodiffusion : mesure de la teneur en eau
Les neutrons sont ralentis par collision avec les atomes légers : H - C - O
neutrons
3) Calcul de la masse volumique apparente sèche par l'appareil :
100
ρd = ρh
100 + W
6.1.2 - Interprétation
La masse volumique sèche mesurée est rapportée à la masse volumique sèche de référence :
ρ d mesurée
taux de compactage (%) =
ρ d référence
– Toujours effectuer des comptages ≥ 1 min. La précision est 2 x meilleure qu'à 15 sec.
– En tranchée ou près d'une structure verticale : les particules peuvent être réfléchies
vers l'appareil et la mesure en partie faussée → correction de bruit de fond.
– Matériaux particuliers (classe F) ou traités avec un fort dosage en liant : la grande
quantité d'atomes H - C - O autres que dans H2O peut fausser (surestimation) la
mesure de la teneur en eau → calibration à l'étuve obligatoire.
– La teneur en eau est mesurée sur une hauteur constante de 28 cm environ, pondérée
par la quantité d'eau présente :
Profondeur : 4à5m
6.2.1 - Fonctionnement
Fonction A :
Les catalogues sont définis pour des matériaux "moyens" pour la classe d'état considérée
(matériau centré pour une classe NF P 11-300).
Fonction C :
Qd 4 cm² ≈ Qd 2 cm²
2 cm² 4 cm²
6.2.3 - Interprétation des résultats en Fonction B
intercouches
anomalie de type 2
6.2.4 - Points importants
ce phénomène peut aussi se produire en contrôle de compactage dans des matériaux fins
frottement latéral !
L'expérience montre cependant qu'au jeune âge du traitement, il est possible d'utiliser les
droites de référence du même matériau non traité (une planche reste cependant très
préférable).
Autres pénétromètres :