Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. Le juste à temps
L’objectif du juste à temps est de ne produire que ce que le client achète (a déjà
acheté dans le cas d’une production à la commande, ou bien va acheter avec
certitude et dans un délai court pour les productions sur stock).
Une phrase synthétique pour décrire le mode de fonctionnement en juste à temps
(just in time ( JIT)) pourrait être d’apporter au bon endroit la bonne pièce au bon
moment dans la quantité juste nécessaire. Pour atteindre cet objectif, l’ensemble des
flux de l’usine, mais aussi amont (fournisseurs) et aval (distribution) vont être
organisés en utilisant les principes suivants :
Le flux tiré
Il y a deux principaux types de gestion des flux, le système poussé et tiré.
Simplement, les deux systèmes tirent leurs noms de l’acteur qui pilote le flux, de la
source d’information qui déclenche le mouvement ou les tâches qui sont effectuées.
Historiquement, le flux poussé est le premier système qui a été mis en place par les
compagnies manufacturières. A cette époque, il s’agissait d’une production de
masse avec une faible diversité de produits et elle n’avait à se soucier que du
nombre de produits que les lignes de production pouvaient fabriquer en un temps
limité. Ils produisaient donc autant d’unités que de matières premières disponibles,
car la demande était supérieure à l’offre.
Le système tiré est différent du système poussé dans le sens où l’information qui
déclenche la production vient du poste en aval dans le processus de production et
MAALEJ Sawsen 1
Lean Management Section 2 – Le juste à temps et la gestion des stocks
non d’un plan de production basé sur des prévisions. Le signal est l’information qui
déclenche l’action suivante: il provient typiquement du poste en aval. Dans le
système poussé, l’information vient en amont du lancement de la production,
généralement d’un processus de planification de la production. C’est la principale
différence dans le fonctionnement de ces deux systèmes.
MAALEJ Sawsen 2
Lean Management Section 2 – Le juste à temps et la gestion des stocks
Synchronisation
On veut s’assurer que l’ensemble des opérations fonctionne au rythme du client.
Les approvisionnements depuis les fournisseurs, la logistique interne, les tâches des
opérateurs sont donc organisées sur l’ensemble de la chaîne de valeur sur une
même cadence. Cette cadence est donnée par le client, et il s’agit du takt time. C’est
le temps qui s’écoule entre la consommation de deux pièces par le client. On calcule
le takt time en divisant le temps d’ouverture par le nombre de pièces nécessaires
dans la même période.
MAALEJ Sawsen 3
Lean Management Section 2 – Le juste à temps et la gestion des stocks
2.2 Le principe
Supposons un atelier de production où les postes de travail sont positionnés les
uns à la suite des autres et où le flux de production circule de gauche à droite en
passant sur un poste puis l'autre... On peut représenter cela de la manière
suivante :
MAALEJ Sawsen 4
Lean Management Section 2 – Le juste à temps et la gestion des stocks
MAALEJ Sawsen 5
Lean Management Section 2 – Le juste à temps et la gestion des stocks
Kanban particulier ne circule qu’entre deux postes de travail. Il apparaît donc sur
le Kanban l’adresse du poste amont et l’adresse du poste aval entre lesquels il
circule.
3. Réduction des temps de changement de série : la méthode SMED
Un changement de série est le temps qui s’écoule entre la fin de la dernière
pièce bonne de la série précédente et le début de la première pièce bonne de la
série suivante.
MAALEJ Sawsen 6
Lean Management Section 2 – Le juste à temps et la gestion des stocks
On distingue deux types d’opérations les opérations internes qui ne peuvent être
exécutées que si la machine est arrêtée et les opérations externes qui peuvent
être exécutées machine en marche, sans arrêter la machine.
Typiquement, les opérations internes concernent des réglages..., alors que les
opérations externes se font hors champ de la machine, tel que remplir un
formulaire, préparer un montage… Ce dernier type d’opérations ne nécessite pas
d’arrêter la machine, mais le manque d’organisation rationnelle fait que bien
souvent ces opérations externes se font en maintenant la machine arrêtée.
Les tâches inutiles
Il est nécessaire de procéder à l’inventaire exhaustif des tâches nécessaires au
changement. Une fois cet inventaire effectué, une analyse critique doit déterminer
quelles tâches sont réellement nécessaires et celles qui sont inutiles. Ces
dernières sont éventuellement des reliquats d’actions mises en place par le passé
(contremesures, précautions…) dont les causes qui leur ont donné naissance ont
disparu, mais ces tâches sont restées dans les modes opératoires. Il va de soi
que le premier gain de temps et d’énergie consiste à éliminer les tâches inutiles.
Mode opératoires
L’existence de standards, sous formes de modes opératoires par exemple est un
autre pré requis à une analyse des tâches. En l’absence de tels standards,
chaque intervenant (personnel, opérateur, régleur..) pourra procéder selon ses
préférences et (bonnes ou mauvaises) habitudes. En l’absence de mode
opératoire ou de procédure standard, l’observation d’un changement risque de ne
pas être significatif.
MAALEJ Sawsen 7
Lean Management Section 2 – Le juste à temps et la gestion des stocks
MAALEJ Sawsen 8
Lean Management Section 2 – Le juste à temps et la gestion des stocks
MAALEJ Sawsen 9
Lean Management Section 2 – Le juste à temps et la gestion des stocks
MAALEJ Sawsen 10