Vous êtes sur la page 1sur 12

ahttp://www.chouyosworld.

com

L'astrologie est un ensemble de traditions et de croyances non scientifiques qui soutiennent que
la position des planètes dans le système solaire ou des constellations, visibles dans le ciel dans
certaines directions, à certaines dates ou à certaines heures, apporte des informations permettant
d'analyser ou de prédire des événements humains, collectifs ou individuels.

L'usage populaire du terme astrologie renvoie généralement à l'astrologie occidentale, à laquelle


le présent article est consacré. Ses versions populaires sont les horoscopes des revues ou les
affinités des signes du zodiaque. Si elles sont généralement considérées comme des échos
lointains et déformés de l'astrologie historique, elles en restent la manifestation et l'expression
la plus répandue.

Les scientifiques considèrent l'astrologie comme une pseudo-science ou une superstition1,2,3,4,


l'ensemble des recherches menées depuis l'Antiquité ayant abouti à la réfutation des prétentions
de la discipline.

Face à ces considérations, les défenseurs de l'astrologie tendent à en réduire le caractère


déterministe. Selon certains astrologues, leur discipline n'a même pas pour but premier la
prédiction de l'avenir5, l'astrologie pouvant notamment être une voie du développement
personnel6.

Les croyances associées à l'astrologie restent populaires (voir ci-après). Un sondage mené en
Amérique du Nord et en Grande-Bretagne indique qu'une personne sur quatre pense que « la
position des étoiles et des planètes peut affecter la vie d'une personne »7.

Pratiques actuelles[modifier | modifier le code]

Les signes du zodiaque, gravure sur bois du XVIe siècle

L'astrologie recouvre au début du XXIe siècle des pratiques et des approches très différentes, au
point qu'il est plus juste de parler d'astrologies au pluriel.

Il existe de nombreuses écoles : astrologie psychologique, astrologie conditionaliste, astrologie


karmique, astrologie humaniste, etc..

Ces pratiques astrologiques diffèrent à la fois par leurs symboliques, par les techniques
utilisées, et selon les objets ou domaines auxquels elles sont appliquées, que ce soit par exemple
en psychologie, ou comme technique de prévision, en politique, en bourse, en médecine ou
encore à la marche du monde (Astrologie mondiale). La symbolique des astres et de leurs
mouvements est très souple, pouvant changer suivant le contexte et l'école de l'astrologue.
Chaque objet a des symboliques propres et parfois des techniques particulières.

Les astrologies les plus en vogue actuellement en occident sont l'astrologie occidentale, fondée
sur le calendrier solaire, et l'astrologie chinoise, fondée sur le calendrier chinois. Cette dernière
s'est répandue en Europe occidentale vers la fin des années 1970[réf. nécessaire].

Si sa pratique de base reste l'établissement d'une carte du ciel, l'astrologie occidentale est en
constante évolution, ce qui induit un certain nombre de divergences entre astrologues. Ces
divergences existaient dès l'époque traditionnelle, portant entre autres sur les différentes
méthodes pour le calcul des positions des maisons, et renvoyant surtout à différentes écoles
d'interprétation.
Article connexe : Horoscope.

Evoquer l’astrologie pour la réfuter reste un exercice délicat.


Si face à un auditoire adepte des horoscopes vous vous heurtez à un mur d’incompréhension,
face à un public d’astronomes, vous ne prêchez qu’à des convaincus. Entre l’inutilité et l’ennui
le propos présente finalement peu d’intérêt.

C’est pourquoi je vous propose d’aborder une troisième voie, parler d’astrologie à des
astronomes. Non pour défendre l’astrologie bien sûr, mais néanmoins pour mettre en cause la
façon dont ces derniers rejettent généralement les vues des astrologues.

En effet, sûrs de leur bon droit, les passionnés d’astronomie répondent parfois aux
astrologues d’une manière un peu légère et pas toujours très rigoureuse. Ils utilisent ainsi des
arguments qui, si l’on n’y prenait garde, pourraient être retournés.

Illustrons cette dérive de l’argumentation par deux exemples : la question des constellations
et la réalité des actions à distance.

La question des constellations

Les astronomes font essentiellement grief aux astrologues de commettre des erreurs ou pour
le moins des imprécisions sur quatre points :

- Le nombre de constellations du zodiaque.


- La non-universalité du nom et des frontières des constellations.
- L’absence de réalité physique des constellations.
- La non prise en compte de la précession des équinoxes.

Premier reproche, Le zodiaque, cette bande du ciel centrée sur l’écliptique et devant laquelle,
par perspective, "circulent" le soleil et les planètes traverse 13 constellations. Or, l’astrologie ne
se préoccupe que de douze d’entre elles. Ophiuchus (parfois appelée Serpentaire) dont une
partie se situe dans le zodiaque entre le Scorpion et le Sagittaire, est totalement ignorée.

Cette ignorance permet à l’astrologie de " coller " au calendrier qui divise l’année en douze
mois approximativement égaux.

Au dire des astronomes, une telle négligence que rien ne justifie sur le plan scientifique (mais
peut-on ici parler de science ?) ruinerait la cohérence de l’édifice astrologique et par-là
anéantirait sa crédibilité.
Seconde réprimande, Les constellations n’étant pas universellement définies, il serait
impossible d’attribuer une qualité indiscutable à un signe. Vous pouvez ainsi être du signe du
Lion selon l’astrologie en vigueur dans votre société et du signe du Zèbre ou de la Gazelle selon
les traditions astrologiques de la société voisine ! Quel sera alors votre destin ? Quels seront vos
goûts, vos aversions ? Que dire de votre caractère ?

Par ailleurs, au-delà du nom, la définition même et la frontière des constellations ne sont pas
plus universelles : Telle étoile rattachée à une constellation dans une civilisation peut fort bien
se trouver rattachée à une autre pour un peuple différent.

Enfin bien sûr, les constellations ont évolué au cours de l’histoire là aussi tant sur leur
dénomination que sur le plan de leur frontière. Ainsi, en passant des babyloniens aux grecs, le
Journalier est devenu le Bélier et les Queues, une partie des Poissons. De même les
constellations chinoises de l’époque impériale ne sont pas les nôtres.

La situation est aujourd’hui normalisée et le ciel est découpé en 88 constellations (des zones
en fait) internationalement reconnues et précisément définies.

Autre critique, les constellations ne constituent pas des réalités. Ce sont des apparences, de
simples effets de perspectives. Comme le dit Leila Haddad dans un article de Ciel et Espace de
février 2002 : " Ce sont de très artificiels agrégats d’étoiles qui, un jour, il y a longtemps, ont
pris la forme que notre regard a bien voulu leur donner. " Les astronomes répètent d’ailleurs à
l’envi qu’au sein d’une même constellation les étoiles n’ont souvent aucun lien entre elles et se
trouvent à des distances fort différentes de la Terre.

Enfin, dernier grief, apparemment plus technique : La précession des équinoxes , les signes
retenus par l’astrologie ne sont plus ceux qui résulteraient de l’observation du ciel actuel. Ainsi,
un enfant né le 1er janvier est astrologiquement du signe du Capricorne tandis que le Soleil est
à cette date dans la constellation du Sagittaire (Rappelons que notre signe astrologique est
théoriquement celui de la constellation devant laquelle transite le Soleil au moment de notre
naissance). Les astrologues sont restés figés sur les configurations astrales d’il y a deux mille
ans !

L ’ensemble de ces remarques ne concernent pas que notre signe principal, elles pourraient
bien entendu s’appliquer à l’identique à l’ascendant qui résulte de la constellation se " levant " à
l’instant de notre naissance. Tous ces arguments sont utilisés à foison contre l’astrologie. On
tente ainsi, par mille détails techniques de montrer que les astrologues ne connaissent rien aux
astres et sont bien en retard sur la science.

C’est une erreur car ce n'est pas ici que se situe l’essentiel.

Le fait qu’un corps, le Soleil, les planètes, un papillon, ce que vous voulez, passe en
perspective devant un autre ensemble de corps ne nous permet en aucun cas d’en tirer des
conclusions quant au destin ou au caractère de telle ou telle personne, fût-elle née au moment
de cette " conjonction ". Là et seulement là se situe le cœur du problème. Cela résulte moins
d’ailleurs d’une question d’astronomie que de logique car le principe de l’astrologie pourrait
s’appliquer au mouvement de n’importe quel objet et pas seulement à celui des astres. C’est
pourquoi se battre pour les arguments cités plus haut paraît dangereux et finalement contre-
productif.

Non seulement on ne s’attaque qu’à la surface des choses, mais surtout, on laisse a contrario
entendre que si ces données étaient différentes, alors l’astrologie aurait un sens.

Or, si le zodiaque ne contenait que douze constellations sagement rangées et scrupuleusement


espacées de trente degrés chacune (30° x 12 = 360°), si les constellations avaient de tout temps
et en tout lieu connu la même définition et la même appellation, si toutes les étoiles d’une
constellation appartenaient à un ensemble cohérent, un amas lié par la gravitation par exemple,
et si enfin, la précession des équinoxes n’existait pas, alors l’astrologie resterait toujours aussi
inepte et dénuée de fondement.

La réalité des actions à distance et leur interprétation

Toutes les réfutations de l’astrologie n’ont de sens que si l’on admet au préalable que les
astres peuvent avoir une influence sur nous. Si tel n’était pas le cas, alors il serait inutile de
discuter des heures durant du détail des éléments à retenir ou pas (position et choix des
planètes, définition des constellations…)

Il existe donc une manière radicale de réfuter l'astrologie consistant à scier la branche dès sa
naissance en niant toute possibilité d’influence des astres ou bien en la rendant si infime qu’elle
puisse être négligée dans tous les cas. C’est une tentation à laquelle succombent bien des
astronomes.

Cette méthode efficace qui évite de se noyer dans mille petits problèmes n’est pourtant pas
sans en poser d’autres. Par quelle voie les astres pourraient-ils agir sur nous ? Sauf à inventer
des forces imaginaires, mais en ce cas, plus aucune réfutation et par-là plus aucun débat n’est
possible, seule la gravitation semble pouvoir être invoquée (le magnétisme aussi peut-être, bien
qu’on imagine mal une action à très longue portée).

Les astrologues eux-mêmes nous y encouragent qui, souvent, pour défendre leur " science ",
rappellent que la Lune par exemple a bien une influence gravitationnelle puisqu’elle est
responsable des marées.
Cependant ne soyez pas cruels, ne leur demandez pas le détail de l’affaire ! Le mécanisme des
marées est extrêmement complexe et même les principes de base échappent à la connaissance
de la plupart des astrologues.
Ne pouvant tout à fait nier l’existence de la gravitation les astronomes répliquent que
l’attraction des planètes est absolument infime et ne peut en aucun cas nous influencer.

Qu’en est-il exactement ?

Comparons l’influence gravitationnelle de trois objets sur notre corps : la Terre (c’est-à-dire
la pesanteur), la planète Jupiter et un objet de la vie courante, par exemple une voiture à 10 m
(imaginez qu’une voiture se garant devant la maternité le jour de votre naissance vienne
déterminer votre caractère !).

La force de gravitation qu’exerce un corps est proportionnelle à sa masse et inversement


proportionnelle au carré de la distance à laquelle il se situe (loi de Newton) Cette force se
traduit par une accélération qui se calcule en multipliant ces données par la constante de
Gravitation : G = 6,67 x 10-11 N m2 kg-2

Comparons donc :

La Terre : masse: 5,97 x 1024 kg, distance : 6 371 km soit 6,37 x 106 m (distance jusqu’au
centre du globe sachant que nous nous situons en surface). L’accélération générée par la Terre
est donc de : (5,97 x 1024 / (6,37 x 106) 2) x 6,67 x 10-11 = 9,81 ms-2. On reconnaît là,
l’accélération de la pesanteur.

Jupiter : masse : 1,90 x 1027 kg, distance 590 millions de km, soit 5,90 x 1011 m (distance
approximative lorsque Jupiter est au plus près de la Terre, c’est-à-dire en opposition).
L’accélération générée par Jupiter est donc de : (1,90 x 1027 / (5,90 x 1011)2) x 6,67 x 10-11 =
3,64 x 10-7ms-2.

Une voiture à 10 mètres :masse : 1 000 kg, distance 10 m. Accélération générée : (1 000/102) x
6,67 x 10-11 = 6,67 x 10-10 ms-2.

A ce jeu des petits calculs, chacun trouve son compte. Les astronomes feront remarquer que
l’accélération que Jupiter nous impose est quasi inexistante face à celle de la pesanteur, elle est
27 millions de fois plus faible. (9,80/3,64 x 10-7 = 2,69 x 107). A l’inverse les astrologues se
targueront du fait qu’une planète garde une influence gravitationnelle très supérieure à celle
d’un objet de la vie quotidienne. Ici l’attraction de Jupiter vaut un peu plus de 500 fois celle de
la voiture à 10 m : (3,64 x 10-7 / 6,67 x 10-10 = 546). Le raisonnement conduit également à des
conclusions ambivalentes.
De fait les astrologues peuvent arguer qu’une influence petite au départ peut avoir à long
terme des conséquences très importantes. Les récents développements mathématiques des
théories du chaos vont en ce sens et on découvre de plus en plus de systèmes où la sensibilité
aux conditions initiales est immense. En astronomie notamment, on a montré qu’une
imprécision de seulement quelques mètres sur la connaissance de la position de la Terre
aujourd’hui conduisait à une incapacité complète à prédire sa position à moins de 150 millions
de kilomètres près 100 millions d’années plus tard !

La naissance des ouragans, le trajet des boules de billards, mais aussi peut-être le
développement ou l’évitement des guerres, sont eux aussi soumis à cette infinie petitesse des
causes !

Les astronomes, eux, noteront que curieusement, les astrologues ne s’intéressent qu’à ces
petites causes. Ainsi, l’attraction de n’importe quelle planète sur notre corps reste des millions
fois plus faible que d’autres événements de nature non astronomique. Un mouvement de la
mère, un geste de la sage-femme à la naissance d’un enfant le soumettent à des accélérations
des centaines de milliers de fois supérieures à celle des astres (Terre exceptée, mais ça, c’est
pour tout le monde, indépendamment de notre signe astrologique, on ne peut donc pas faire
d’horoscope dessus). Mais ces causes-là, aussi importantes soient-elles aucun astrologue ne
songe à les prendre en compte, il ne saurait les utiliser.

Pourquoi d’ailleurs se limiter aux influences de l’instant de la naissance ? C’est l’ensemble du


passé qui détermine le futur.

On voit par-là que ce genre de débat ne mène pas loin et ne convainc personne. C’est que la
vraie question ne se pose pas ainsi. Elle ne se pose pas en termes d’importance des influences
mais en termes de capacité à prévoir.

La démarche astrologique relève en effet du schéma suivant : Trois montagnes sont au loin,
appelons-les " constellation du triangle ". Un oiseau passe entre elles et vous : faut-il en
conclure quelque chose ? Stricto sensu on ne peut affirmer (comme le font imprudemment les
astronomes), que c’est sans influence. Le regard que vous lui accorderez vous retardera peut-
être d’une seconde, vous évitant ou au contraire créant un accident de la route, une cellule de
votre corps bougera sous votre mouvement et votre futur enfant, engendré d’une cellule
différente sera un génie quand il aurait été dictateur (ou l’inverse) etc.

Par contre si les astronomes sont imprudents, les astrologues sont malhonnêtes car si
influence il y a, il est impossible de la décrypter. Nul ne pourra jamais dire si la seconde passée
à regarder l’oiseau vous entraînera vers tel ou tel destin. Dans ce contexte, discuter de la taille
de l’animal est inutile, il en est de même pour les planètes : mesurer l’importance de leur
influence gravitationnelle (ou magnétique ou ce que vous voulez) ne change rien à l’affaire.

Les astronomes font une double erreur en tentant de prouver scientifiquement la petitesse des
influences astrales. Erreur sur le fond car " petit " ne signifie pas " négligeable " et erreur sur la
forme puisqu’ils laissent entendre par leur réponse que si l’influence était grande, l’astrologie
aurait un fondement, ce qui n’est pas exact.

Nous retrouvons ici la conclusion précédente : L’argumentation contre l’astrologie doit


principalement porter sur l’incapacité à prévoir le complexe enchaînement des causes. Et non
sur la prise en compte de tel ou tel élément.
Evidemment, admettre qu’aucune influence n’est négligeable semble être une concession
faite aux astrologues et chacun sait bien qu’ils s’engouffreront dans la brèche pour dire : " Ah
vous voyez ! ". Oui mais il s’agit d’honnêteté intellectuelle.
De cette honnêteté là, les astrologues, sans doute, font peu de cas, mais les astronomes, eux,
doivent en user, c’est tout à leur honneur.

Astrologie : mode d'emploi


ou les 10 questions qui embarrassent les astrologues

"Mars, Vénus, Saturne, ce qui m'étonne n'est pas qu'on ait découvert
tous ces astres lointains, c'est qu'on connaisse leurs noms."
Jean Nohain

Il est déjà arrivé à tout le monde, lors d'une discussion entre amis ou en famille, qu'un des
participants engage un débat sur l'astrologie ou parle de son horoscope voire du thème astral de
chacun de ses interlocuteurs à qui il aura au préalable demandé la date de naissance. La plupart
du temps, la politesse fait que celui qui n'y croit pas et qui range, à juste titre, l'astrologie au
rang des vieilles superstitions, ne relève pas ce genre de remarque ou l'ignore par un petit
sourire en considérant cette intervention plus comme un joyeux intermède qu'autre chose.

Cependant l'omniprésence des charlatans du ciel et de leurs horoscopes dans les journaux, les
magazines, à la radio, à la télévision voire en tant que conseillers de personnalités ou d'hommes
politiques, montre bien que la croyance en l'astrologie reste vivace, face à une éducation
scientifique, et plus particulièrement en astronomie et en astrophysique, inexistante au sein de
la population et un esprit critique peu entretenu. Plus que jamais, des questions restent en
suspens, surtout chez les plus jeunes, voici quelques unes des réponses possibles à faire face
aux déclarations des astrologues, sachant cependant que les motivations des clients de
l'astrologie peuvent aussi être d'un tout autre ordre, comme celui de voir leurs angoisses et la
peur de l'avenir apaisées par des prédictions caressant leur désirs et ce de quelque source qu'ils
proviennent.

Les principes de l'astrologie

Les bases de l'astrologie sont d'une simplicité désarmante : le caractère et la destinée d'une
personne peuvent être connus et prédits d'après les positions du soleil, de la lune et des planètes
au moment de la naissance. En interprétant les localisations de ces objets et en utilisant une
carte nommée "horoscope", les astrologues affirment pouvoir prédire et expliquer le cours d'une
vie, aider les gens, les sociétés et les nations dans leurs décisions les plus importantes.

De telles déclarations sembleront invraisemblables pour quiconque connaît un tant soi peu les
distances du soleil de la lune et des planètes, pourtant des sondages montrent que la foi en ces
influences subsiste. Tous les jours, des milliers d'"astrocroyants" font reposer leur décisions et
conseils sur leur horoscope ou des astrologues pourtant inutiles mais réconfortants. Les détails
précis de ses origines se perdent dans l'antiquité, mais l'astrologie a survécu sous différentes
formes dans différentes cultures. Elle se développa à une époque où l'humanité avait une vision
du monde dominée par la magie et la superstition, quand les besoins de comprendre la nature
étaient d'une importance cruciale.
Les objets célestes semblaient, en ces temps reculés, soit être des dieux, des esprits importants
voire des symboles ou des représentants de personnages divins, qui passaient leur temps à jouer
quotidiennement avec les vies humaines. Les peuples cherchaient avidement des signes venant
des cieux afin de déterminer et savoir ce que les dieux leur réservaient.

De ce point de vue, un système créant ce rapport entre les planètes brillantes et les
constellations "importantes" avec des questions significativement vitales était attrayant et
rassurant. Les astrologues croient que les constellations importantes sont celles devant
lesquelles passe le soleil pendant sa course d'une année, ils appellent ceci les constellations du
zodiaque. Il en est de même de nos jours, en dépit de l'effort d'éducation scientifique
permanent, l'attrait de l'astrologie ne s'est pas atténué. Pour ses adeptes, penser à Venus comme
un monde désertique où règne une chaleur invivable est bien moins attirant que la considérer
comme une aide à la décision.

Dix questions embarrassantes

Un des meilleurs moyens de penser et d'évoquer le point de vue astrologique est de tirer les
conséquences logiques de certaines de ses assertions. Voici dix questions à poser aux charlatans
du ciel et plus encore à ses disciples les plus férus :
Quelle est la probabilité pour qu'un douzième de la population mondiale ait le même type de
journée ?

Les adhérents à la thèse astrologique, et notamment ceux des horoscopes de journaux,


affirment que vous pouvez apprendre quelque chose de votre journée à venir rien qu'en lisant
un des 12 paragraphes astrologiques du journal du matin. Une simple division montre que cela
signifierait que 500 millions de personnes dans le monde auraient une journée identique à la
vôtre, ou à celle de leur signe, et ceci chaque jour. Il est clair que pour pouvoir toucher un
maximum de gens, il est nécessaire et vital pour ceux qui en vivent, que chaque prédiction soit
la plus vague possible et soit exprimée dans un langage le plus général possible, c'est d'ailleurs
ce qui se passe; à chaque lecteur ensuite de s'approprier chaque affirmation et de se la façonner
en fonction de sa situation et de ses aspirations, technique bien connue sous le nom d'effet
Barnum ou Forer.

Pourquoi le moment de la naissance est-il le plus décisif pour l'astrologie, plutôt que celui de la
conception ?

L'astrologie semble scientifique pour beaucoup de monde parce que l'horoscope repose sur une
date exacte : la date et l'heure de naissance du sujet. Lorsque l'astrologie est née il y a
longtemps (à l'époque chaldéenne), le moment de la naissance était considéré comme le point
magique du début de la vie. Mais de nos jours, nous savons que la naissance n'est que
l'aboutissement d'un processus, d'une période de neuf mois, d'un développement utérin. En
effet, les scientifiques savent maintenant que certains aspect de la personnalité d'un enfant
peuvent avoir été décidés avant la naissance.

La raison pour laquelle les astrologues adhèrent toujours à ces conceptions d'un autre âge ont
évidemment un rapport avec la théorie astrologique elle-même. Presque tout le monde sait
quand il (ou elle) est né, mais il est difficile (voire embarrassant) d'identifier le moment de sa
conception. Afin de rendre leurs prédictions les plus personnelles possibles, les astrologues
prennent en compte la date la plus facilement déterminable par tout un chacun.
Au XXe siècle, l’astrologie connaît un regain d’intérêt avec une approche nouvelle. Des
ingénieurs, psychologues et statisticiens abordent cette discipline à l'aide d'une approche
statistique.

Aujourd'hui, on peut diviser l'astrologie occidentale en trois branches :


une astrologie individuelle, qui s'intéresse au thème de naissance d'un individu,
soit sous l'angle de sa psychologie pour lui faire prendre conscience de lui-même (astrologie
fortement influencée par la psychologie et les approches psychanalysantes) ;
soit sous l'angle de son chemin de vie, pour lui indiquer les différentes phases de sa vie,
moments de transformation, et périodes critiques ;
soit sous l'angle de ses relations avec les autres, en mettant en relation les thèmes de naissance
de plusieurs personnes.
l'astrologie des horoscopes, directement héritée du Moyen Âge, remise en vogue par les
magazines commerciaux dans sa version populaire, qui prétend prédire pour chaque signe
astral, les grandes tendances du moment. Cette astrologie devrait probablement plus être
considérée sous l'angle du phénomène social, car elle est extrêmement populaire malgré son
imprécision fondamentale. Pour cette raison, cette caricature de l'astrologie discrédite
probablement l'astrologie « sérieuse ». Fondé (quand il est établi sérieusement) sur une version
simplifiée des modèles astrologiques classiques, l'horoscope est généralement considéré par le
public qui en est friand, comme une simple distraction sans implications.
l'astrologie événementielle, qu'il s'agisse de prédire les grands évènements (Astrologie
mondiale) ou l'évolution de la bourse. L'astrologie boursière a fait son apparition dans les
années 1930, avec Gustave Lambert Brahy, son but étant de prévoir l'évolution des indices
boursiers56.
l'astrologie en cartomancie, qui affine les prédictions des tirages de cartes grâce aux influences
astrales représentées sur les lames d'oracles. Les planètes ou astres du système solaire
deviennent ici support de voyance.

Ces pratiques sont aujourd'hui toutes sujettes à critiques et à controverses. Malgré l'apparence
scientifique que pourraient donner l'usage affiché de calculs compliqués, la précision des dates
de naissance (heure, géographie...) et le recours quasi-systématique à l'ordinateur, l'astrologie
est considérée comme une pseudo-science (ou superstition) par la communauté scientifique.

L'astrologie au crible de la science

Science, art, fait de société, croyance, imposture ou pure escroquerie ?

Christian Nitschelm

Qu'est-ce que l'astrologie ?

Certes, voilà une question importante et intéressante, alors que son emprise sur le quidam
moyen et sur les sociétés occidentales ne fait que croître en ce début de XXIème siècle. Qu'on
le veuille ou non, l'astrologie est devenue un fait de société quasiment incontournable...
...et a généré un empire économique dans de nombreux pays occidentaux.

Le statut réel de l'astrologie reste cependant très flou dans l'esprit de la plupart de ceux qui en
entendent parler, c'est-à-dire la grande majorité des gens, du moins dans les pays de culture
occidentale. Même au sein du monde universitaire, peu de personnes sont réellement capables
d'avoir une idée claire de ce que signifie le mot "astrologie" et de ce qui se cache derrière.

Dans certains pays comme l'Inde et la Chine, elle imprègne la culture depuis de nombreux
siècles, alors que, en Occident, le XXème siècle aura été celui de son retour en force,
parallèlement à de nombreuses autres croyances que l'on aurait pu croire disparues après le
triomphe des lumières au XVIIIème siècle et l'avènement de la pensée rationnelle durant le
XIXème siècle.

Donnons ici une définition d'un mot dont la consonance semble "faire" scientifique :

Astrologie ou, plus correctement, astromancie : Art de déterminer le caractère et de prévoir le


destin des hommes par l'étude de soi-disant influences astrales, ainsi que de la position des
planètes majeures, des aspects, des signes zodiacaux. Affirmation de l'existence d'une relation
non prouvée scientifiquement entre l'homme et le cosmos.

L'astrologie européenne est issue d'un lointain passé. Après plus de deux mille ans d'une
astrologie exclusivement royale pratiquée en Mésopotamie, l'influence de certains courants
philosophiques grecs (les stoïciens, en particulier) durant l'époque hellénistique la fit se
transformer en ce que nous en connaissons de nos jours. On doit à Posidonius d'Apamée (début
du Ier siècle avant notre ère) et surtout à Claude Ptolémée (IIème siècle de notre ère) de l'avoir
codifiée et d'en avoir donné des règles, lesquelles n'ont pas beaucoup changé depuis lors (avec
l'exception notable des nombreuses définitions divergentes, et par ailleurs incompatibles entre
elles, des maisons astrologiques proposées entre les derniers siècles de l'empire romain et notre
époque). L'astrologie fut ensuite largement considérée comme étant une science durant tout le
Moyen Age et la Renaissance. Ce ne fut qu'au XVIIème siècle que le statut de science lui fut
retiré dans plusieurs pays occidentaux. En France, ce fut Colbert qui fit exclure l'astrologie du
champ des sciences en 1666...

En effet, confirmant en cela l'idée de certains philosophes de l'Antiquité (les sceptiques,


Carnéade, Cicéron, Favorinus d'Arles, Saint Augustin), l'analyse scientifique avait montré
depuis bien longtemps que l'astrologie était construite depuis ses origines sur des bases
totalement irrationnelles et ne pouvait en aucun cas être classée parmi les sciences, mais
seulement au sein des fausses sciences.

Fausses sciences ou pseudo-sciences : Doctrines à caractère ésotérique dépourvues d'une


quelconque valeur scientifique, assimilables à des croyances ou à des impostures et basées sur
des affirmations indémontrables et non vérifiables issues le plus souvent du domaine de
l'irrationnel. Les adeptes de ces pseudo-sciences essayent de les faire passer, souvent avec
virulence, pour des sciences à part entière alors que certaines sectes n'hésitent aucunement à les
utiliser.

En ce début de XXIème siècle, l'astrologie reste toujours totalement irrecevable dans une vision
scientifique de l'Univers pour un grand nombre de raisons, impossibilité totale de connaître le
futur (par simple application du principe d'incertitude de Heisenberg), absence de bases
scientifiques, divergences criantes entre astrologues, nature hasardeuse et souvent invérifiable
des prédictions astrologiques, nature floue, voire indéfinissable, des soi-disant influences
astrales, etc.

Alors, qu'est-ce que l'astrologie si ce n'est pas une science ? Un art ? Certains astrologues
aimeraient nous le faire croire. Mais un raisonnement rigoureux montre plutôt que l'astrologie
n'est, au mieux, qu'une simple résurgence d'une croyance religieuse de type gréco-romaine ou,
au pire, qu'une simple imposture historique dont l'utilisation la plus courante n'a toujours été
que charlatanerie éhontée, assortie de tarifs assez confortables et disproportionnés.

"Un astrologue ne saurait se tromper toujours" (Voltaire)

Certaines affirmations à caractère délirant peuvent faire sourire d'aucun chacun, en particulier
lorsqu'on prédit la fin du monde pour le jour d'une éclipse totale de Soleil, le 11 août 1999 (c'est
étrange, mais la fin du monde nous est un peu passée à côté, semblerait-il !) ou le beau fixe
dans les transports aériens le 11 septembre 2001 (le moins que l'on puisse dire dans cette triste
affaire est que les voyants n'ont strictement rien vu venir !), alors que la plupart des astrologues
et de leurs clients ne savent même pas à quoi peut bien ressembler le vrai ciel (celui des
astronomes) et ne connaissent rien aux mouvements et aux caractéristiques des objets célestes !

Ce qui est nettement moins divertissant reste l'utilisation lamentable de l'astrologie dans un
certain nombre de cas, le recrutement par les cabinets de "chasseurs de têtes", la gestion des
entreprises, les décisions politiques, la substitution au thérapeute, l'utilisation par certaines
sectes dangereuses (Nouvelle Acropole, Scientologie), ainsi que certaines prétentions
aberrantes, comme celle de vouloir faire enseigner leurs élucubrations en Sorbonne, à la grande
honte du corps enseignant.

Alors que certains astrologues exploitent la crédulité publique, voire celle de nos dirigeants, de
manière éhontée, d'autres essayent de donner un vernis de respectabilité à leur doctrine, voulant
nous faire croire qu'elle serait la panacée universelle...

Les astrologues n'ont jamais pu prouver que leurs affirmations pouvaient être recevables à un
autre niveau que celui de la croyance (au mieux) ou que celui de la simple escroquerie (au pire).
Alors, pourquoi devrait-on accorder foi à leurs assertions et pourquoi devrait-on vider son
porte-monnaie pour apprendre ce qu'on savait déjà où ce qu'un psychologue ou un psychiatre
vous dirait tout aussi bien, et ce, pour nettement moins cher ?
Alors, peut-on faire confiance à un astrologue ?

Vous aimerez peut-être aussi