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Conduire un changement
Lothaire Santicoli
Conseil-Conduite-Formation
7b, rue des Ursulines-59300
Valenciennes
Lsanticoli@gmail.com
0677786420
PLAN
III. la conduite de changement –Les résistances, les degrés de changement, les conditions de
succès et les résistances au changement, les 3 phases du changement
I -LA COMMUNICATION
INTERNE
A- LES OBJECTIFS
Etc.
E- LE PHÉNOMÈNE DE LA RUMEUR ET DE
LA RÉTENTION
Ne doit jamais être ignorée : la rumeur n’est JEAN NOEL KAPFERER -1987-
pas forcement fausse « C’est un bruit qui circule et
C’est au manager de se préoccuper de la que l’on répète, tenu pour
rumeur avant qu’elle ne dégénère : besoin information, sans que l’on en
connaisse la source »
de bâtir sa stratégie de communication sur
la franchise en toute circonstance (instaurer
les 3 passoires de SOCRATE) HAMID EL OTMANI
Prévoir et anticiper les questionnements Elle nait et se développe dans
potentiels un environnement de
frustration, velléité de
Informer, surinformer (la rétention changement
d’information peut conduire a créer des
clans nuisibles pour la cohésion
EXERCICE
Management stratégique
Ce sont des décisions de court, voire de Un manager opérationnel doit faire preuve de leadership.
moyen terme Exemple : mise en place de primes au résultat pour motiver
contrôler les résultats obtenus par l'équipe managée. Il s'agit d'analyser les
Ces décisions sont réversibles dans la performances des équipes.
majorité des cas. Exemple : le tableau de bord.
1. Elle met d'abord en lumière le fait que, quand des groupes se sentent Il va étudier les groupes humains au travail, et expérimenter différentes
valorisés car on s'occupe d'eux, la productivité individuelle de ses hypothèses d'autorité. En soumettant trois groupes d’enfants, chargés de
membres augmente. Mais cet effet est peu durable car, le temps fabriquer des masques, à trois styles de leadership, Lewin tente de
aidant, les productions individuelles ont tendance à devenir égales, sur déterminer la manière la plus productive de s'y prendre.
la base du plus faible rendement du groupe
Le leadership « laisser-faire » produit des résultats extrêmement peu
2. L'autre élément dégagé par les expérimentateurs à Hawthorne est productifs en ce qu'il favorise la non coopération entre les enfants. En
l'existence d'une vie de groupe, articulée autour des tensions et du l'absence du leader, ceux-ci ne continuent pas le travail. Finalement, on
moral général ; cette vie de groupe constitue un élément primordial du observe une quantité produite peu élevée, avec une faible qualité.
travail. Le rôle de l'agent de maîtrise est redéfini par l'école des RH en
termes d'écoute et de conciliation, plutôt que d'autorité. Le leadership autoritaire a quant à lui des mérites en termes de quantité
produite, mais augmente l'agressivité et les décharges émotionnelles des
enfants. En outre, la qualité des masques est très moyenne.
1. Il a développé le principe de la
relation intégré comme principe
majeur d'organisation
(1,9) "Social"
Type de management qualifié parfois de paternaliste, participatif ou bien encore "country club" - "camp de loisirs" - pour nos amis outre-Atlantique. Les collaborateurs sont au centre
des préoccupations de ce genre de manager. Ils sont écoutés, choyés. Le manager développe des relations de qualité avec son équipe, sans forcément se soucier des objectifs fixés.
Toutefois, ce type de management est-il réellement centré sur l'équipe et le bien-être, l'épanouissement de chacun ou bien plutôt sur le désir d'un cadre à être apprécié de ses
collaborateurs ?
Les effets du management social : bonne ambiance de travail, mais production en retrait, feedback constructif souvent absent.
(5,5) "Intermédiaire"
Ce style de management est également appelé politique . Il représente la voie de l'équilibre entre orientation vers l'Humain (prise en compte des besoins) et résultats. Le manager
adoptant un mode de management dit "intermédiaire" est l'homme du compromis : de la productivité, certes, mais pas à n'importe quel prix, notamment en ce qui concerne
l'épanouissement des personnes de son équipe.
Les conséquences du management intermédiaire : en voulant tout concilier, les résultats demeurent très moyens et l'équipe loin de sa performance optimale.
(9,9) "Intégrateur"
Ici on optimise les ressources humaines pour l'atteinte d'objectifs partagés. La notion d'équipe est importante. Le manager adopte une posture démocratique. Il est une personne
ouverte d'esprit, charismatique et souvent inspirante. L'implication et la participation de chacun sont maximales. L' intelligence collective est mise au service de l'organisation.
Les avantages : une orientation impliquant les collaborateurs, ce qui induit des performances élevées, une meilleure gestion des conflits et des périodes de tension ainsi que de meilleures
décisions. Un modèle vers lequel tout manager devrait idéalement tendre, même si ce style de management demeure relativement difficile à appliquer à grande échelle.
Les applications de la matrice
• support pour adapter son mode de management en fonction des attentes et du contexte, en gardant toutefois un
certain recul afin de ne pas tomber dans le piège du 9,9 quasi systématique en auto-évaluation.
• analyse et coaching de manager : un regard externe permet une analyse plus fine du mode de leadership prédominant
de tel ou tel manager et ainsi apporter des corrections plus subtiles dans le mode de management de ce dernier.
définir les grands contours des différents types de leadership et à tout manager de prendre conscience de son mode de
management dominant.
outil intéressant pour le dirigeant qui peut, avec l'aide de cette grille et en toute objectivité, adapter et/ou corriger son
mode de management.
Le style de management ne se limite pas aux objectifs et à l'Humain. Même si cette grille reflète plus ou moins la
personnalité du manager, celle-ci ne se limite pas ces 2 seules composantes. Les compétences du manager, notamment
les soft-skills dont il fait preuve - sont autant d'éléments à prendre en considération. Le contexte, la situation du moment.
Certains leaders possèdent parfois plusieurs types de management avec lesquels ils jonglent au gré de leur ambition.
Par ailleurs, le manque d'objectivité du manager peut parfois fausser l'analyse. En effet, ce que perçoit ce dernier quant à son
style d'encadrement peut être perçu totalement différemment par ses collaborateurs.
C- LE LEADERSHIP : DÉFINITION ET STYLE
6. Tester les solutions: Cette étape est importante, elle permet tout simplement de
valider les hypothèses et les solutions envisagées à l'étape 5. Seul un test réel
peut permettre de valider les solutions de manière durable.
Graphe par poste de travail: Chaque étape est 1. Définir l’effet à observer : phénomène défaut, caractéristique du
représenté par un bloc et le temps associé. Cet outil produit ou du procédé.
permet d'identifier les étapes à non VA ajoutée avec
leur temps associé. 2. Tracer une flèche de gauche à droite en direction de l'effet.
Des chimpanzés sont rassemblés dans une pièce. Un régime de bananes est suspendu au plafond. Une
échelle permet d’y accéder. Mais si un singe pose une patte sur l’échelle, une douche d’eau glacée arrose
L'immobilisme ne doit pas être tous les chimpanzés, y compris ceux qui ne demandaient rien à personne.
confondu avec le conservatisme, qui Du temps se passe, et un singe est remplacé par un nouveau singe. Si ce dernier tente de gravir l’échelle,
tous les autres chimpanzés l’en empêchent. Puis un nouveau singe est remplacé, et ainsi de suite jusqu’à
consiste à adapter l'environnement ce que plus aucun singe n’ait personnellement vécu l’expérience de la douche glacée.
au changement pour qu'il continue à Pourtant, lorsqu’un chimpanzé tente de monter l’échelle, tous les autres continuent de lui tomber sur le
paletot pour l’empêcher de monter. La douche glacée tombe en panne. Pourtant, le régime de bananes
reste en sécurité car les singes ont appris qu’il ne faut pas tenter de l’atteindre, même s’ils ne savent pas
correspondre a nos attentes pourquoi.
seulement lorsque c'est nécessaire et C’est cela, le théorème du singe : un comportement appris et transmis de génération de salariés en
génération de salariés, qui fait qu’un état de faits inefficace se perpétue par simple inertie. La situation ne
non pas par anticipation comme c'est pourra changer que si un Che Guevara du salariat choisit de remettre en cause l’ordre établi.
le cas pour le progressisme Difficile à croire ? Et pourtant, nous râlons tous à chaque imprévu qui nous empêche de poursuivre notre
chemin tout tracé de fourmi arboricole : une déviation sur le chemin du travail, une nouvelle version de
notre suite bureautique alors que l’ancienne fonctionnait très bien, la nouvelle prise d’un chargeur de
smartphone… Bref, nous sommes des primates, et les primates n’aiment pas le changement.
B-LES DEGRES DE CHANGEMENT
Le cycle de changement comprend trois
4 DEGRES phases émotionnels
1. Phase de deuil colère, déni, déprime •
1. Le réglage. C’est l'opération qui 2. Phase de doute crise, conflit, créativité
consiste à intervenir sur un mécanisme
existant afin de retrouver une 3. Phase de production objectifs
performance jugée pour l'heure
détériorée ou inadéquate par rapport à Rôle essentiel du manager : accompagner ‐
une norme. ... Annoncer le changement + écoute ‐Animer
2. La réforme. La réforme est plus des brainstorming, gérer des conflits ‐Entre
ambitieuse. ... tiens
3. La restructuration. La restructuration
donne une nouvelle « forme ». ... « L’accompagnement du changement ne saurait être réduit à une boîte à
outils en libre service. L’intelligence, l’expérience et les compétences des
personnes qui l’utilisent sont déterminantes (…) L’accompagnement du
4. La refondation. changement n’est pas quelque chose que l’on déroule comme une
procédure (…) La synchronisation est le maître mot, plus que le respect
d’un planning. Agir au bon moment, ni avant ni après, fait souvent la
différence. »
C-LES CONDITIONS DE SUCCES ET LES
RESISTANCES
les facteurs clés de succès Débloquer les résistances en 5 étapes
1. Une communication accrue tout au long du projet pour une 1) ASSOCIEZ LES ACTEURS DU CHANGEMENT AU PROJET
compréhension partagée des enjeux et des objectifs, de la
phase de lancement jusqu’à la phase de concrétisation Trop souvent, les projets sont imposés à des personnes qui ne s’y attendaient pas. Un changement d’ERP est géré au sommet de la direction financière, et les
comptables ne le découvrent que le jour où on leur demande d’effectuer des doubles saisies pour contrôler que l’ancien et le nouveau système sont rigoureusement
équivalents. Communiquez auprès des comptables, et ce, dès le début du projet !
2. Une personnalisation des objectifs selon les enjeux de
chaque collaborateur afin que chacun puisse s’approprier
individuellement la vision de l’entreprise 2) DONNEZ UN POUVOIR DE PESER SUR LES DÉCISIONS
3. Des sponsors reconnus au niveau du « Top management » Une personne qui reçoit une communication est passive : elle perçoit l’information, mais en retire peu de substance. Pour avoir un effet d’entraînement, vous devez
associer les acteurs de façon active : demandez-leur un avis, proposez-leur des options, etc. Dans le cas de nos comptables, écoutez leurs revendications sur
afin de gagner en légitimité sur la transformation engagée l’enchaînement des écrans par exemple : si une opération courante peut être faite en 2 clics au lieu de 12, tout le monde est gagnant !
Proposez de dévisser le couvercle d’un pot très dur à ouvrir. Vous n’obtiendrez pas beaucoup d’aide. Maintenant, proposez du chocolat. Mais pour l’obtenir, il faut
6. La mise en place de challenges pour encourager les plus d’abord dévisser le couvercle d’un pot très dur à ouvrir. Vous obtiendrez beaucoup plus d’aide. Montrez aux acteurs du projet que son aboutissement est aussi dans
réticents à accepter le changement et la nouvelle orientation leur intérêt. Par exemple, il y aura moins de reports à effectuer d’un écran à l’autre de l’ERP. Mais pour cela, il faut d’abord accepter de se former à la nouvelle
de l’entreprise (jeux, gamification, quiz…) ergonomie du système !
8. Enfin, ancrer durablement ces changements dans Ensemble, ces différentes méthodes vont vous permettre de transformer l’inertie qui ralentit votre projet en moteur pour l’accélérer. Cessez de considérer vos
l’organisation pour s’assurer qu’ils perdurent dans le temps. utilisateurs comme des chimpanzés. Montrez-leur la voie, et toute l’entreprise bénéficiera du régime de bananes.
Cela se traduit par la mise à jour de tous les supports
opérationnels comme les procédures, les processus, les
méthodes de travail, etc.
D-LES 3 PHASES : DEGEL, CHANGEMENT,
REGEL
Kurt Lewin -1947- R. Cooper et R. Zmud (1989)
• le niveau du dégel niveau supplémentaire dit de l’infusion, dans lequel les changements de pratiques
apparus lors d’un projet vont créer des capacités nouvelles et des innovations à
nécessaire : d’autresniveaux de l’organisation. La réussite de cette dernière phase
initiation, dé- d’infusion dépend alors de quatre variables initiales (intervention de la direction,
réceptivité au changement, communication en interne, maturité du S.I.) qui agissent
cristallisation; par impact sur deux variables intermédiaires : le degré de reconception des tâches
et la connaissance organisationnelle.
• ensuite le mouvement
lui-même :
adoption, adaptation;
• et enfin le niveau du
regel nécessaire :
consolidation,
routinisation, re-
cristallisation.
DE NOS JOURS…
En revanche K. Weick et R. Quinn (1999)
B. Burnes (2004) contestent cette idée selon laquelle il y
aurait « un » bon processus de changement
complète le modèle de K. Lewin en le “bouclant”: le changement devient en
fait cumulatif, avec des phases d’anticipation, des phases de rupture et des • si le modèle classique de K. Lewin
phases de stabilité (il faut d’ailleurs reconnaitre que K. Lewin parlait de correspond bien aux
trois niveaux différents et non pas de trois étapes précises, le premier
schéma de départ ci-dessus n’était qu’une simplification). changements épisodiques (ceux qu’il est
nécessaire de créer dans les organisations
où domine l’inertie);
• il y a un deuxième modèle, qui correspond
mieux au changement continu dans
des organisations plus flexibles,
1. de marquer d’abord une pause pour
analyser les processus, puis
2. de réinterpréter les anomalies, pour
finalement
3. se rediriger vers d’autres improvisations
(voir L’improvisation organisationnelle).
LA COURBE DU DEUIL
Vous pouvez faire accompagner ce changement par une personne Comment accompagner un membre de votre équipe englué dans la tristesse et
tierce, extérieure à l'entreprise, si besoin. l'abattement
Charcuplat
Localisée en Bretagne, CHARCUPLAT est une entreprise charcutière spécialisée dans la préparation de produits frais. En 2005, elle est en
plein développement. Elle a l'opportunité d'activer sa croissance en centrant son activité sur la fabrication de pâtés et de salades-plats
traiteurs. Mais cela l'oblige à augmenter sa productivité en étant très flexible par rapport à la demande, compte tenu du caractère périssable
des produits qu'elle réalise.
Par ailleurs, CHARCUPLAT dépend directement des compétences des salariés. Car c'est dans la qualité des produits qu'elle puise les
ressorts de son expansion. Voilà longtemps que les salariés, même temporaires, bénéficient d'une politique active de formation.
Depuis quelques années, CHARCUPLAT n'a pas assez de son effectif permanent de 220 personnes pour faire face à la saisonnalité des
différents ateliers de production. Le poids des fabrications à réaliser peut varier de 600 à 1 500 tonnes. Le recours à l'intérim s'est donc
banalisé au point qu'il équivaut, en 2005, à une moyenne annuelle de 60 emplois à plein temps.
D'un côté, l'adaptation permanente des effectifs est un facteur de compétitivité. De l'autre, il est rentable de garder les salariés temporaires
une fois qu'ils ont été formés à la compétence requise pour une production de qualité. Dès 1990, la direction de CHARCUPLAT négociait
des aménagements de temps de travail. Aujourd'hui, le moment semble venu de réaliser un changement global d'organisation.
L'entreprise est habituée aux aménagements de temps de travail. Un nouvel accord est discuté dans un climat serein. Les négociations
s'appuient sur plusieurs options possibles. Le scénario retenu est testé au début de 2006 auprès de 170 personnes, de manière à vérifier
s'il est réaliste et à effectuer les ajustements nécessaires.
L'expérimentation paraissant concluante, un accord officiel est signé avec la CGT. Le dispositif permet d'anticiper et d'adapter les moyens
humains aux besoins de la production. Parallèlement, il améliore les conditions d'emploi des salariés temporaires avec « des retombées
positives pour le développement régional ».
Quelques mois plus tard, 42 salariés sont intégrés à CHARCUPLAT. Parmi eux, 35 pérennisent des emplois d'intérimaires, 8 au titre de la
réduction du temps de travail, 27 au titre de son aménagement. La nouvelle flexibilité permet une plus grande adaptation commerciale et un
gain réel de compétitivité. La production et les ventes augmentent de 15 %.
Montrez l'importance d'une bonne gestion d'étapes lors d'un changement sensible auprès du personnel.
Appuyez vous sur les modèles de changement qui décrivent et commentent des phases successives dans le processus mis en œuvre
IV- LA PRISE DE PAROLE EN
PUBLIC
Pour prendre la parole en public, il faut vous préparer, vous présenter sur une scène et
transmettre un message. ... Si vous n'arrivez pas à parler à tel moment, il faut faire une
pause ou respirer. Si vous ne regardez pas votre interlocuteur, il ne sera pas à l'écoute de
votre message.
« règle des 3V » Albert Mehrabian -1967-
https://gerflint.fr/Base/Pologne5/brzozowska.pdf
CONSEIL N°1 : LE REGARD ET LA
POSTURE
LE REGARD LA POSTURE
La posture dans l’espace est vraiment importante.
Souvent, involontairement, on peut avoir une
Se positionner, regarder vraiment l’autre, être posture complètement avachie ou abattue parce
vraiment avec l’autre, ne pas le juger ni se sentir que l’on a peur par exemple.
jugé. Mais être juste là avec l’autre à le regarder !
Se redresser au niveau du corps, ouvrir la poitrine
Il ne faut surtout pas se focaliser sur un point ou complètement avec l’aide de la respiration va vous
une personne et regarder toujours au même permettre de maitriser la prise de parole en public.
endroit. Cela peut donner aux autres l’impression
d'assister à une conversation. Nous vous La bonne posture consiste à garder le corps souple
conseillons donc de déterminer plusieurs points et placé sur son axe de gravité :
dans l'assemblée à droite, à gauche et au centre et
de les regarder à tour de rôle. • être face à l’auditoire,
• libérer ses bras et ses mains,
Le regard est primordial. Il va vous aider à • reposer le corps sur les deux jambes,
maintenir votre auditoire en alerte et de vous • laisser son diaphragme libre,
appuyer sur lui. C’est grâce à lui que vous verrez • débloquer les épaules et le torse,
les réactions du public et que vous pourrez les • bien détacher la tête du cou,
utiliser. Cela vous obligera à faire des pauses et à • n’être ni trop statique, ni trop agité.
vous détacher de vos notes.
CONSEIL N°2 : LA RESPIRATION ET
L’ARTICULATION
LA RESPIRATION L’ARTICULATION
Respirer va en premier lieu vous Parler trop vite est un défaut courant
permettre d’écouter l’autre s’il vous lorsque l’on n’a pas l’habitude de
pose une question parce que vous prendre la parole. C’est une des
serez obligé de faire silence. premières choses qu’il faut s’appliquer
La respiration a un rôle important dans à corriger car un débit rapide entraîne
la gestion du trac. Souvent, on inspire une mauvaise articulation : le discours
depuis le thorax, de manière courte, dès lors devient incompréhensible et
c’est-à-dire en ne remplissant pas le public se lasse très vite. Plus
beaucoup les poumons. Il s'agit de la l’auditoire est important, plus le débit
respiration thoracique. La respiration devra être lent et articulé.
profonde doit être abdominale : elle
permet de se détendre.
Cela va vous permettre de tranquilliser
votre corps et d’être plus disponible au
texte et ainsi vous rassurer!
CONSEIL N°3 : LA RELATION/LE LIEN ET
ALLER CHERCHER L’AUTRE
Le lien est très important dans la prise de parole en public. Prendre la parole en public permet de transmettre un
message à l’autre. En créant du lien/de la relation, vous savez si l’autre a bien reçu votre message ou non.
Il est bon de favoriser tout au long de votre exposé l’interactivité pour maintenir son public une écoute active. Les
moments d’échange permettent de contrôler l’assimilation de votre message.
Pour susciter l’échange, vous pouvez :
• demander à une personne du public de reformuler ce que vous venez de dire
• demander à quelqu’un de tirer les conséquences du problème exposé
• demander une interprétation possible du problème
• mettre sur la piste d’une solution, vous invitez l’auditoire à poursuivre
• demander de justifier un point de vue…
Dès qu’on rentre dans l’espace, on est en communication. On n’attend pas de commencer à parler pour entrer en
communication. Il est important que dès ce moment, le regard, la posture et la courtoisie fassent partie de la
communication avec l’autre.
Si lorsque vous décidez de passer aux questions, aucune personne n'intervient, posez vous-même les premières
questions !
Aller chercher l’autre par tout ce qui est questionnement, reformulation ou argumentation vous permet d’avancer
dans le débat et surtout d’être créatif et ludique. Il n’y a rien de plus triste qu’une prise de parole où le public ne
réagit pas du tout. Aller chercher l’autre, le faire rire, le questionner,…c’est le secret.
CONSEIL N°4 : SE METTRE EN SCÈNE
Pour prendre la parole en public, il faut vous préparer, vous présenter sur une scène et
transmettre un message. Pour se faire, il est préférable de vous positionner, de vous connaître
et de connaître vos difficultés. Si vous n’arrivez pas à parler à tel moment, il faut faire une pause
ou respirer. Si vous ne regardez pas votre interlocuteur, il ne sera pas à l’écoute de votre
message. Si vous ne l’écoutez pas, vous ne répondrez pas forcément à la question que vous
pose votre interlocuteur même silencieuse.
La préparation est primordiale. Vous devez parfaitement maitriser votre sujet et répéter votre
intervention afin de mieux gérer votre temps lors de votre prise parole. Mais l’idéal est de repérer
les lieux et les contraintes. Il est important pour vous de prendre vos marques, de voir où le
public sera situé par rapport à vous, de quel matériel vous disposez ? Il est donc important
d’éliminer les contraintes techniques et extérieures afin de vous concentrer sur votre prise de
parole.
On peut donc dire que la prise de parole en public est une chose absolument fantastique,
quelque chose de ludique où l’on peut prendre beaucoup de plaisir si on maîtrise les différents
items qui la composent : le regard et la posture, la respiration et l’articulation, l’écoute et la
relation à l’autre et la technique.
V-LA MEDIATION SOCIALE
La médiation sociale est définie comme un processus de création et de réparation du lien
social et de règlement des conflits de la vie quotidienne, dans lequel un tiers impartial et
indépendant tente, à travers l’organisation d’échanges entre les personnes ou les
institutions, de les aider à améliorer une relation ou de régler un conflit qui les oppose.
A-LES DIFFERENTES MEDIATIONS PRATIQUEES
EN FRANCE
2/ La Médiation à la
1/ La Médiation Judiciaire.
consommation
civile, commerciale, sociale, administrative. Depuis le 1er janvier 2016, la
médiation en matière de
Dans le cadre d’une procédure judiciaire, le ou les magistrats estiment que compte tenu de la nature du différend opposant les consommation est obligatoire.
parties, une médiation serait tout à fait opportune.
A l’heure actuelle, la médiation n’est pas obligatoire sauf en matière familiale devant certains Tribunaux de Grande Instance. Tout professionnel sur son site
internet, dans son magasin, son
Cela a pour conséquence, que le magistrat peut inciter les parties à aller en médiation mais il ne peut pas les y obliger. Cabinet etc., est tenu d’informer
le consommateur qui fait appel
Pour fonctionner, la médiation nécessite ce que l’on appelle le libre consentement des personnes qui y adhérent, d’où à ses services, du nom et des
l’exclusion de la contrainte. coordonnées du Médiateur
Cependant, de plus en plus de tribunaux invitent les parties à participer à une réunion d’information sur la Médiation, afin que
référent que le consommateur
leur refus soit formulé en toute connaissance de cause. peut saisir sous certaines
conditions.
Des juridictions comme le Tribunal de Grande Instance, la Cour d’Appel, le tribunal de commerce examinent les dossiers qui
leur paraissent propices à une Médiation et en soumettent l’idée aux parties. Ceci étant précisé que la
Dans le cas où la médiation judiciaire est acceptée par les parties, le magistrat désigne un Médiateur qui dispose d’un délai de
médiation est gratuite pour le
trois mois, renouvelable une fois, pour pratiquer la médiation ordonnée par le Juge, après que ses honoraires fixés par ce consommateur, puisque c’est le
dernier, aient été réglés auprès de la Régie d’Avances et de Recettes du Tribunal. Professionnel qui en supporte
intégralement le coût.
Par exception à ce qui précède en matière familiale, la médiation est obligatoire.
Avant de saisir le juge aux Affaires Familiales territorialement compétent, tout seul, ou par l’intermédiaire d’un Avocat, la partie
qui veut introduire une action, doit apporter la preuve qu’elle a au préalable tenté une médiation.
3/ La Médiation conventionnelle. 4/ La Médiation culturelle.
Elle est réglementée mais elle ne rentre pas dans le Elle regroupe l’ensemble des actions,
cadre d’une procédure judiciaire. visant à mettre en relation un public avec
Deux ou plusieurs personnes physiques ou morales une offre artistique ou culturelle.
qui ont un différend dans n’importe quel domaine
(voisinage, familial, successoral, Ses finalités sont à la fois éducatives,
Entreprise/Fournisseur, Entreprise/Entreprise, récréatives, et citoyennes.
associés au sein d’une même structure,
Employeur/Salarié …), se rapprochent du médiateur La médiation culturelle s’est développée au
de leur choix pour trouver une solution amiable à milieu des années 1990.
leur différend.
En pratique, il est rare que deux personnes en Elle a pour but, de prévenir les conflits
conflit saisissent un médiateur. En général, c’est sociaux par la création de liens entre les
une des personnes qui a entendu parler de cultures et les publics, et par le partage
médiation ou qui connaît ce mode de résolution d’une culture commune supposée
amiable (il y en a d’autres la conciliation, “légitime”, et différente de la culture de
l’arbitrage), qui prend attache avec le médiateur et
ce dernier se rapproche de l’autre partie pour lui masse.
faire part du souhait de la personne qui l’a saisi,
d’aller en médiation.
5/ La Médiation animale.
Si le président du tribunal accepte la demande, il désigne un conciliateur. Le choix de la personne est libre sous Micro-entrepreneur
réserve d'incompatibilités. Par exemple, il ne peut pas s'agir d'une personne qui a reçu une rémunération de la part
de l'entreprise ou d'un de ses créanciers au cours des 24 derniers mois. Professions libérales
Si la demande de désignation d'un conciliateur est refusée, l'entreprise peut faire appel. Une déclaration doit être faite
ou adressée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception au greffe du tribunal de commerce ou au Entrepreneur individuel à responsabilité limitée
tribunal judiciaire selon le cas. (EIRL), mais uniquement sur le patrimoine qui fait
l'objet de la demande.
L'ordonnance du président du tribunal qui ouvre la procédure de conciliation doit préciser les informations suivantes :
Pour mettre en place la procédure de
•Identité du conciliateur conciliation, il faut répondre aux 2
conditions suivantes :
•Conditions de rémunération fixé par le président du tribunal
1. Rencontrer des difficultés juridiques,
•Durée de la conciliation. La procédure de conciliation est prévue pour une durée de 4 mois maximum. Mais elle peut économiques ou financières, avérées
être prolongée d'un mois sans que la durée totale n'excède 5 mois. La demande de prolongation se fait uniquement ou prévisibles
sur demande du conciliateur.
2. Ne pas être en état de cessation de
L'entreprise à également de la possibilité de refuser le conciliateur désigné. Par exemple, si le conciliateur a un paiements depuis plus de 45 jours.
intérêt personnel à la procédure.
Le conciliateur doit informer sans délai le président de tout motif justifiant la fin de sa mission.
La décision ouvrant la procédure est communiquée au ministère public et, si l'entreprise est soumise au contrôle légal
de ses comptes, au commissaire aux comptes.
MISSION DU CONCILIATEUR ACCORD DE CONCILIATION
Le conciliateur a pour mission de favoriser la conclusion d'un L'accord de conciliation doit mettre fin aux difficultés de l'entreprise et assurer sa
accord amiable entre le débiteur et ses principaux créanciers et continuité.
partenaires. L'accord est destiné à mettre fin aux difficultés de
l'entreprise et assurer sa continuité. Si l'entreprise était en état de cessation de paiement, elle doit l'interrompre.
Le conciliateur peut présenter des propositions en vue de la L'accord de conciliation peut prévoir des réaménagements de la durée de paiement
sauvegarde de l'entreprise, de la poursuite de l'activité et du ou des remises de dettes.
maintien de l'emploi. Elle peut aussi prévoir de nouveaux financements ou envisager une
restructuration.
Il peut se voir confier la préparation d'une cession partielle ou
totale de l'entreprise. Cette cession pourra être mise en œuvre Seuls les principaux créanciers peuvent prendre part à l'accord de conciliation.
dans le cadre d'une éventuelle procédure de sauvegarde, de
redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire. Constat d'accord
Le conciliateur peut obtenir du débiteur tout renseignement utile Lorsque la négociation aboutit, les parties peuvent demander au président du
et demander au président du tribunal de commerce de lui tribunal de constater leur accord, ce qui lui donnera force exécutoire.
communiquer les informations dont il dispose.
La procédure est confidentielle, seules les parties à l'accord de conciliation en ont
Par ailleurs, il doit rendre compte au président du tribunal de connaissance.
l'état d'avancement de sa mission et mentionne les informations
nécessaires sur le débiteur. S'il ne parvient pas à mettre des Les créanciers qui ne l'ont pas signé ne sont pas tenus de respecter l'accord de
mesures en place suite aux rejets de ses propositions par conciliation. Dans ce cas, les créanciers peuvent continuer à exercer des actions
l'entreprise, il peut demander au président de mettre fin à sa en justice dans le but d'obtenir le paiement des créances.
mission La décision constatant l'accord de conciliation ne peut pas faire l'objet d'un recours.
Le débiteur peut demander au président du tribunal de mettre fin Pendant la durée de son exécution, les créanciers qui ont conclu l'accord de
à la mission du conciliateur. Par exemple, si les propositions conciliation ne peuvent pas poursuivre le débiteur pour le paiement de leurs
présentées par le conciliateur ne permettent pas de redresser créances.
l'entreprise.
Si le débiteur est poursuivi pour des dettes non incluses dans l'accord de
conciliation, le juge peut lui accorder des délais de paiement (jusqu'à 2 ans).
LA MEDIATION
Finalement, le médiateur
LES ETAPES n’est-il pas le nouveau sorcier
d’unesociétéendésarroi ?
• 1. Introduction
Le médiateur doit commencer l’audience avec calme et détermination afin de créer une ambiance favorable à la
résolution du problème. Après s’être présenté, le médiateur explique comment se déroulera la séance, de telle Il est certain que la tentation de
manière qu’aucun des participants ne soit pris au dépourvu. Les règles de base sont alors établies et le rôle du
médiateur est précisé. pouvoir est grande pour le
• 2. Récits médiateur dans la mesure où il
est mis sur le devant d’une
On donne à chacune des parties l’occasion de présenter les faits de son point de vue sans aucune interruption.
Un bon médiateur est une personne qui écoute avec attention et compréhension. Il/Elle encourage les parties à
exprimer tous les faits et sentiments cruciaux et essaie de dégager les causes sous-jacentes du problème.
société qui cherche dans la
Après chaque récit, il/elle demande aux participants ce qu’ils attendent exactement de l’audience et résume privatisation des rapports
ensuite tous les aspects essentiels de la question.
sociaux une alternative à la
• 3. Résolution du problème
chose publique. Le médiateur est
Le médiateur reprend individuellement chacun des différents aspects du conflit et tente d’en dégager quelques
points d’entente possibles. De là, il/elle encourage le dialogue et la coopération entre les parties en conflit. un intervenant capable plus
Il/Elle intervient fréquemment pour résumer et préciser les faits, en cherchant toujours des bases de
qu’un autre de relativisation et de
négociation. Le médiateur peut aussi s’entretenir individuellement avec chaque partie pour chercher des
compromis, des moyens de satisfaire les besoins de toutes les personnes concernées. Si, malgré ces efforts,
remise en question.
on arrive à une impasse où aucun participant ne veut ou ne peut « céder du terrain » à l’autre, le médiateur doit
simplement rappeler les motivations que chacun avait de recourir à la médiation. Il n’y a a pas de « formule
magique » pour arriver à un accord ; chacun doit y mettre beaucoup du sien.
• 4. Accord
Si les deux parties concernées sont satisfaites des résultats de la séance et arrivent à un accord sur les
aspects cruciaux du conflit, le médiateur procède à un résumé de l’accord en présence de tous les participants.
L’accord est précisé par écrit et signé par les deux parties. Tous les signataires s’engagent à respecter les
termes de cet accord. Le médiateur pourra reprendre contact avec les parties quelques semaines après, pour
s’assurer que l’accord est respecté.
• 1. Quelles sont les qualités du médiateur ?
• 2. Le médiateur doit donc être neutre. N’est-il pas alors trop distancé du problème vécu par les parties ?
Le médiateur est neutre en ce sens qu’il ne prend pas parti pour l’un ou pour l’autre ; mais on peut mieux dire en précisant qu’il est entièrement avec chacune des parties qui
s’exprime. Il est partial avec l’une puis avec l’autre. En ce sens il est humain présent au problème vécu par chacun.
Dans le même ordre d’idée, le médiateur n’est pas un surhomme. Il connaît ses limites et devra pouvoir s’arrêter à temps et renvoyer vers d’autres intervenants. Souvent la
présence d’un co-médiateur permet d’assurer un bon équilibre et est le gage d’une médiation qui « respire ». De la même manière, le médiateur aura besoin de « décharger »
les émotions qu’il a accumulées lors de la médiation à travers un échange en équipe, voire une supervision.
• 4. Le médiateur (r)établit la communication. Que faire si une des parties rompt ? Si la médiation n’aboutit pas ?
Le conflit appartient aux parties en présence. Dans tous les cas, le médiateur aura à respecter les silences, les reculs, les ruptures, les échecs. Il aura l’humilité nécessaire pour
considérer l’éventuel accord comme une étape dans les relations entre les parties.
Cette question entraîne des réponses controversées. Pour certains, tout le monde ou à peu près possède les capacités pour être médiateur et pourra se mettre au service de la
collectivité dans laquelle il vit. Pour d’autres, la médiation requiert un apprentissage assez complet qui fait du médiateur un professionnel.
Il semble en tous cas qu’un minimum de qualités soient nécessaires et que certaines personnes, au regard de leur expérience de vie, en possèdent plus que d’autres.
Il faut plutôt parler de rapport complémentaire entre le médiateur et le juge. Les pays anglo-saxons appliquent depuis parfois assez longtemps cette articulation justice-
médiation. La médiation n’est pas la panacée et certains conflits ne ressortent que d’une intervention traditionnelle de la justice.
On peut imaginer des médiateurs mandatés et rémunérés par les pouvoirs publics, la justice par exemple. On peut également envisager des médiateurs privés exerçant une
activité indépendante. La question de leur légitimité est alors posée. Mais on peut dire que le premier mandat du médiateur procède des parties en conflit elles-mêmes.
C- MEDIATION INSTITUTIONNELLE,
CONVENTIONNELLE
institutionnelle conventionnelle
La médiation institutionnelle est un La médiation
«Mode alternatif de résolution des conventionnelle permet aux parties
litiges». Elle peut être mise en œuvre de régler un désaccord sans saisir la
pour tenter d'éviter une action en justice. Elle décident de l'utiliser soit
justice et pour régler des litiges avant la naissance du conflit (dans une
individuels entre les personnes clause d'un contrat), soit à la
physiques ou morales et les survenance du conflit.
entreprises ou institutions. Le médiateur est nommé par les
parties.
https://www.cairn.info/revue-
informations-sociales-2012-2-page- https://www.cmap.fr/faq/quelle-est-la-
99.htm difference-entre-la-mediation-
conventionnelle-et-la-mediation-
judiciaire/
D- LES 3 COURANTS PRINCIPAUX
la médiation transformative,
La médiation transformative est une approche de médiation développée aux Etats-Unis par Barush
Bush et Joe Folger, présentée pour la première fois au Congrès de l’Association Américaine de
Médiateurs Familiaux en juillet 1994 et qui a fait l’objet de la publication du livre : “The promise of
Mediation”. Les concepts clés de la médiation transformative sont l’ “empowerment” et la
reconnaissance mutuelle. Ce courant de la médiation fait partie des courants relationnels de la
médiation et peut être utilisé dans tous les domaines de la médiation.
Cette approche exige du praticien une posture non directive par rapport, non seulement au contenu
des échanges entre les participants, mais aussi par rapport au processus. Elle invite les médiateurs à
revisiter la dynamique conflictuelle dans une écoute plus affinée et leur permet de faire un pas de
plus dans leur pratique et posture d’accompagnement des processus de transformation de la
relation conflictuelle, dans un profond respect des personnes.
Dans un contexte où la médiation fait l’objet d’attentes voire de contraintes multiples tout en étant
encore contestée, l’approche transformative est une véritable opportunité pour les médiateurs de
repenser et consolider les fondements de leur pratique de médiation et de la faire évoluer.
la médiation évaluative
La médiation évaluative se manifeste le plus souvent dans les litiges, mais elle est également utilisée dans
d’autres contextes.
L’objectif est de résoudre un seul conflit, qui est habituellement concurrentiel ou à somme nulle.
C’est-à-dire qu’une victoire pour moi est une perte pour vous.
Le médiateur évaluateur est à la fois un expert en processus et un expert en la matière.
En plus d’établir une structure et d’insister sur la civilité, il ou elle sert d’enseignant, en soulignant les lacunes de
la position de chaque partie et en exerçant de fortes pressions pour un règlement.
Le but des questions est de faire réfléchir les parties sur les faiblesses de l’affaire, ainsi que sur les risques et les
coûts du défaut de règlement.
Le médiateur évaluateur exprime librement son opinion et est très actif dans la formulation de solutions.
Les parties ont souvent un rôle indirect à jouer dans l’élaboration d’une solution, qui est martelée entre le
médiateur et l’avocat.
Bien sûr, les parties décident quand même de régler ou non, et de discuter des options avec leurs avocats.
Cependant, ils peuvent avoir peu de conversation avec le médiateur d’évaluation classique.
Bien que les émotions puissent être abordées, elles sont généralement ignorées ou écartées parce qu’elles n’ont
rien à voir avec la solution.
la médiation intégrative
Les professionnelles de la négociation et de la médiation savent que derrière un conflit ou une médiation se
cache une multitude d’intérêts et de besoins qui sont parfois méconnus par les parties, elles-même.
Intégrer les besoins et les intérêts des parties est l’un des fondements de la négociation « intégrative » (ou
raisonnée) qui a été imaginée par la Harvard Law School et qui a été enrichie par de nombreuses autres
disciplines (psychologie, sociologie, économie,…).
Les piliers de la négociation raisonnée consiste notamment à :
• Séparer les personnes des problèmes ;
• Chercher les intérêts derrière les positions ;
• Générer des options en vue d’un gain mutuel ;
• Négocier sur la base de critères objectifs ;
En tant qu’avocats formés à la négociation intégrative et à la médiation, nous avons acquis des compétences
spécifiques pour vous aider à négocier dans les meilleures conditions et créer des solutions imaginatives («
Thinking outside of the box »).
Nos compétences théoriques couplées avec une réelle expérience de terrain, nous permet d’augmenter vos
chances de succès dans le cadre de négociations complexes.
E - LA POSTURE DU MEDIATEUR
https://www.bing.com/videos/search?q=la+posture+du+mediateur&view=detail
&mid=20B1FE1EA328006335D220B1FE1EA328006335D2&FORM=VIRE
VI DIVERSITE ET MIXITE AU
TRAVAIL
La diversité et la mixité au travail sont des questions centrales pour les entreprises.
Facteur de lutte contre les discriminations mais aussi de performance économique, elles
constituent l’un des fondements d’une démarche RSE sérieuse et aboutie.