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LE CHRISTIANISME CATHOLIQUE LA SÈRIE LUKE E.

HART

Comment les catholiques


vivent

Section 8:

Les Sixième et Neuvième Commandments:


La Morale Sexuelle
C’est avec affection et reconnaissance que les Chevaliers de
Colomb dédient cette série à Luke E. Hart, évangélisateur
modèle et Chevalier Suprême de 1953 à 1964.
Les Chevaliers de Colomb présentent
La série Luke E. Hart
Éléments de base de la Foi Catholique

LE SIXIÈME ET NEUVIÈME
COMMANDEMENTS:
LA MORALE SEXUELLE
PA R T I E T R O I S • S E C T I O N H U I T D E L A
C H R É T I E N T É C AT H O L I Q U E

Quelles sont les croyances d’un Catholique?


Comment un Catholique prie-t-il?
Comment un Catholique vit-il?
Selon le
Catéchisme de l’Église Catholique

par
Peter Kreeft
Collection dirigée par
la père Juan-Diego Brunetta, O.P.
Service d’information catholique
Conseil Suprême des Chevaliers de Colomb
Nihil obstat:
La père Alfred McBride, O.Praem.
Imprimatur:
Le Cardinal Bernard Law
19 décembre 2000
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SJ., éditeurs : The Christian Faith : Doctrinal Documents of the Catholic Church, 5e édition (New
York : Alba House, 1993) Utilisation autorisée.
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Imprimé aux États-Unis d’Amérique
UN MOT SUR CETTE SÉRIE
Ce livret en est un d’une série de 30 livrets qui offrent une
expression familière des principaux éléments du Catéchisme de
l’Église Catholique. Le pape Jean-Paul II, sous l’autorité duquel le
Catéchisme fut d’abord publié en 1992, exprima le désir que de
telles versions soient publiées afin que chaque peuple et chaque
culture puissent s’approprier son contenu comme le leur.
Ces livrets ne remplacent pas le Catéchisme, mais sont
offerts seulement dans l’esprit de rendre son contenu plus
accessible. La série est à certains moments poétique, familière,
enjouée et imaginative; en tout temps, elle s’efforce d’être fidèle
à la foi.
Le Service d’information catholique recommande de lire
chaque mois au moins un livret de la série Hart afin d’obtenir une
compréhension plus profonde, plus mature de la Foi.

-iii-
T R O I S I È M E PA R T I E : C O M M E N T L E S
C AT H O L I Q U E S V I V E N T ( M O R A L I T É )

S ECTION 8:
M ORALE SEXUELLE
Le sixième commandement :
Tu ne commettras pas d’adultère
Le neuvième commandement : Tu ne convoiteras
pas la femme de ton prochain

1. La situation à notre époque


Ce que notre époque, de son propre aveu, trouve le plus
inacceptable dans la sagesse éternelle de l’Église, c’est sa morale
sexuelle. Presque toutes les questions controversées qui séparent
aujourd’hui les « dissidents », dans l’Église autant qu’en dehors, de
la doctrine traditionnelle de l’Église concernent la morale sexuelle :
la fornication (relations sexuelles hors du mariage), la contraception,
l’homosexualité, le divorce et enfin, le plus radical de tous les écarts
: l’avortement. Ce dernier aussi est une question sexuelle, car on le
réclame comme moyen d’urgence de contrôle des naissances, et le
contrôle des naissances est le moyen d’avoir des relations sexuelles
sans bébés.
L’Église a toujours participé à la sainte impopularité de son
Maître, mais avant la « révolution sexuelle », il n’est jamais arrivé
que l’une et l’autre soient impopulaires presque exclusivement à
cause de la sexualité.

*CÉC = Catéchisme de l’Église Catholique


-5-
À toutes les époques et dans toutes les cultures, l’homme
déchu n’a jamais très bien obéi à aucun des commandements de
Dieu. L’homme n’a jamais bien pratiqué ce qu’il prêche, mais
aujourd’hui, il nie l’enseignement, l’idéal lui-même.
Mais seulement quand il s’agit de la sexualité. Un
échantillonnage des films et des émissions de télévision populaires
révélerait que la plupart des autres aspects de la morale
traditionnelle sont encore considérés comme des idéaux justes et
atteignables, mais la morale sexuelle traditionnelle est presque
toujours considérée malsaine et inatteignable, et on décrit
habituellement l’Église comme obsédée par la morale sexuelle.
Ce n’est pas l’Église qui est obsédée par la sexualité; c’est le
monde, mais le monde projette souvent son obsession sur l’Église,
son critique. La morale sexuelle de l’Église est bien plus large qu’un
ensemble d’interdictions, la morale de l’Église est bien plus vaste que
la morale sexuelle, et la doctrine de l’Église est bien plus large que la
morale. La présente série se divise en 30 sections, et la présente
section sur la morale sexuelle n’est qu’une section parmi 30.
Chaque époque a une perspective différente. Il semble
incroyable pour la plupart des esprits modernes que l’Église
universelle, au IVe siècle, a presque connu un schisme mondial au
sujet de la date appropriée de célébration de la fête de Pâques, a
effectivement subi un schisme au XIe siècle sur la question de savoir
si l’Esprit Saint procède du Père seulement ou du Père et du Fils et
en a vécu un autre, au XVIe siècle, au sujet de la relation entre la foi
et les œuvres. Tous nos ancêtres catholiques, du IVe, du XIe ou du
XVIe siècle, seraient tout aussi stupéfaits par notre préoccupation
pour la morale sexuelle que nous le sommes par leurs priorités très
différentes.
Nous ne devrions pas nous attendre à ce que les enseignements
de l’Église concordent avec « la sagesse du monde) (1 Corinthiens 1,
20) à n’importe quelle époque ou dans n’importe quelle culture, car
sa doctrine ne vient pas du monde mais du Ciel; elle ne vient pas de
l’homme mais de Dieu. L’homme s’est écarté de la voie que Dieu lui
a tracée (péché veut dire séparation de Dieu); alors, la voie de Dieu a
-6-
toujours semblé être pour l’homme déchu « une pierre sur laquelle
on bute, un rocher qui fait tomber » (1 Pierre 2, 8), comme le Christ
Lui-même l’a été. Nous devrions nous y attendre. G.K. Chesterton
a dit : « Je n’ai pas besoin d’une Église pour me dire que j’ai tort là
où je sais déjà que j’ai tort; j’ai besoin d’une Église pour me dire que
j’ai tort là où je pense avoir raison. »
2. Besoin d’une morale sexuelle
Nous avons besoin de trois choses, la sainteté, le bonheur et la
santé, parce que nous avons trois niveaux d’existence : l’esprit, l’âme
et le corps; notre relation avec Dieu, avec nous-mêmes et notre
prochain, et avec le monde matériel
Une vie conforme aux lois de Dieu nous rend saints, heureux
et en santé; la violation de ses lois nous rend impies, malheureux et
malades. Cela est aussi vrai pour la sexualité que pour n’importe
quoi d’autre.
En premier lieu, les péchés sexuels sont des péchés et nous
séparent de Dieu.
Deuxièmement, puisque Dieu nous aime et veut notre
bonheur, la désobéissance au plan qu’Il a pour nous nous rendra
nécessairement malheureux. Les statistiques mondiales confirment
cette logique céleste : chacun des péchés qui dénaturent l’amour
sexuel entraîne une kyrielle de misères. Prenons le divorce, qui est
un suicide de l’unique chair créée par le mariage : il entraîne la
destruction du fondement le plus indispensable de la société, qui est
la famille, et sème inévitablement dans l’ensemble de la société les
mêmes fléaux destructeurs que chez ses victimes immédiates, des
millions d’enfants : un esprit dur et cynique, la perte de la sécurité,
de la confiance dans les personnes, dans les promesses et dans
l’aventure de l’amour désintéressé.
Troisièmement, les péchés sexuels ont des effets évidents et
radicaux sur la santé : l’épidémie de maladies transmissibles
sexuellement qui touche maintenant plus de la moitié des gens
sexuellement actifs, la crainte du SIDA et le taux d’infertilité
croissant. Mais la conséquence physique la plus frappante de la
-7-
« révolution sexuelle », c’est la mort. Le nombre des victimes
humaines de l’holocauste de l’avortement en une seule génération,
dans la plupart des pays occidentaux, dépasse déjà largement celui
de toutes les guerres de leur histoire.
Il est grand temps de nous tourner vers la solution offerte par
Dieu.
3. Le besoin d’élargir nos perspectives : quelques principes de base
Les controverses ont le don de rétrécir notre vision. On ne peut
généralement les résoudre qu’en prenant du recul et en élargissant
notre perspective, particulièrement en examinant les fondements.
Voici les fondements de la morale sexuelle catholique :
— Dieu comme Créateur et inventeur de la sexualité;
— la place centrale de l’amour (la nature même de Dieu) et le
besoin de bien la comprendre par-dessus tout;
— le caractère sacré de la matière, du corps, de la procréation
et de l’amour sexuel en tant qu’image de l’amour divin;
— la primauté de la famille;
— l’Église comme prolongement du Christ, et son autorité
doctrinale comme prolongement de celle du Christ;
— la raison d’être, intrinsèque et voulue par Dieu, de la
sexualité, soit la procréation de nouvelles personnes
éternelles dans la famille de Dieu;
— par-dessus tout, la sexualité comme signe de la bonté de la
vie. Chaque bébé conçu est un signe que Dieu ne désespère
pas de l’homme. Il n’est pas le simple produit automatique
de la nature, mais un acte délibéré de Dieu. Dieu crée une
âme quand nous faisons un corps. Il n’y est pas forcé; Il
choisit de le faire.
4. La sexualité n’est pas seulement physique
« La sexualité affecte tous les aspects de la personne humaine,
dans l’unité de son corps et de son âme. » (CÉC 2332). Elle n’est pas
seulement biologique comme chez les animaux, pas plus que le
boire et le manger ne sont seulement biologiques comme chez les
-8-
animaux. Notre identité sexuelle englobe notre âme, notre
personnalité, notre esprit. Il existe vraiment un « esprit féminin » et
un « esprit masculin » aussi bien qu’un corps féminin ou masculin,
car nous sommes une unité psychosomatique (unité comprenant l’âme
et le corps). Si on considère l’âme et l’esprit de quelqu’un comme
n’étant ni masculins ni féminins, on sépare artificiellement l’âme et
le corps, comme le faisaient les anciens gnostiques; il en va de même
si on envisage l’âme comme un fantôme asexué dans une mécanique
plutôt que comme la vie et la forme du corps et si on voit la
masculinité et la féminité comme une réalité simplement
biologique et animale.
5. La complémentarité
Ce n’est pas par accident que les contraires s’attirent,
sexuellement comme en électromagnétique. « La différence et la
complémentarité » (CÉC 2333) règnent entre les sexes. L’homme et
la femme sont différents par nature et par vouloir divin, pas
seulement par convention sociale. Leurs différences existent en vue
de l’union : chacun est pour l’autre. Dieu a estimé qu’« [i]l n’est pas
bon que l’homme soit seul » (Genèse 2, 18), car Lui-même n’est pas
seul, mais une société trinitaire.
« Chacun des deux sexes est, avec une égale dignité, quoique
de façon différente, image de la puissance et de la tendresse de
Dieu. » (CÉC 2335) La puissance est naturellement plus évidente
chez l’homme, la tendresse l’est davantage chez la femme, mais un
homme complet est également tendre et une femme complète est
également puissante.
6. La sexualité, image de Dieu
Aussitôt que l’Écriture mentionne l’« image de Dieu », elle
mentionne la sexualité : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image
de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. » (Genèse 1, 27) La
sexualité est une image de Dieu du fait qu’elle reflète la Trinité :
comme Dieu est à la fois un et trois, les époux sont deux tout en
étant un. La relation remonte jusqu’au sommet, jusqu’à la divinité.
-9-
Plus précisément, les relations familiales remontent jusqu’au
sommet. À partir d’un niveau du mystère (la complémentarité
biologique et psychologique), nous remontons à un autre, la famille
humaine en tant qu’« église domestique »2 (CÉC 2204), puis à un
autre encore, l’Église en tant que « la famille de Dieu », pour
atteindre enfin le plus élevé et le plus saint de tous les mystères, la
nature de la Réalité ultime, la nature de Dieu; nous découvrons alors
que celle-ci est également une famille, la « famille divine » de la
Trinité. C’est partout le même mystère aux divers paliers.
L’Église voit le mystère de la sexualité dans ce contexte plus
large; souvent nous ne l’y voyons pas. C’est la plus grande raison
pour laquelle sa sagesse contredit souvent la nôtre.
7. Le mariage personnalise la sexualité
« La sexualité, en laquelle s’exprime l’appartenance de
l’homme au monde corporel et biologique, devient personnelle et
vraiment humaine lorsqu’elle est intégrée dans la relation de
personne à personne, dans le don mutuel entier et temporellement
illimité de l’homme et de la femme » (CÉC 2337) (voilà les cinq
ingrédients essentiels du mariage). Le mariage est un don de soi total,
qui englobe le corps physique et la volonté spirituelle. Les amants
trouvent leur joie la plus profonde dans la découverte de cette
intimité, dans le fait de se donner vraiment l’un à l’autre leur
personne même et pas seulement leur temps, leurs biens matériels,
leur travail, leur bienveillance et leurs plaisirs.
Les relations sexuelles accomplissent ce don de soi de la
manière la plus intime et la plus complète. Elles sont en effet un
échange entre des personnes complètes et non seulement entre des
corps animaux. « “La sexualité, par laquelle l’homme et la femme se
donnent l’un à l’autre par les actes propres et exclusifs des époux,
n’est pas quelque chose de purement biologique, mais concerne la
personne humaine dans ce qu’elle a de plus intime.” »1 (CÉC 2361)
C’est pourquoi « “[l]es actes qui réalisent l’union intime […] des
époux sont des actes honnêtes et dignes. Vécus d’une manière
vraiment humaine, ils signifient et favorisent le don réciproque” »2
(CÉC 2362). Remarquons la ressemblance surprenante de ce propos
-10-
avec la définition d’un sacrement donnée par l’Église : signe qui
réalise ou favorise effectivement ce qu’il signifie.
8. Relation entre sexualité et mariage
La doctrine de l’Église sur la relation entre sexualité et mariage
est très simple et très claire. C’est la même que celle du judaïsme
orthodoxe et de l’islam, et cette doctrine n’a jamais changé : « l’acte
sexuel doit prendre place exclusivement dans le mariage; en dehors
de celui-ci, il constitue toujours un péché grave et exclut de la
communion sacramentelle » (CÉC 2390) tant qu’il n’est pas
regretté et pardonné dans la confession sacramentelle.
9. La chasteté
Le mot unique qui désigne toutes les vertus sexuelles par
opposition à tous les vices sexuels est « chasteté ». La chasteté n’est
pas la même chose que l’abstinence (absence de rapports sexuels), car
elle inclut les bons rapports sexuels entre époux. Elle signifie la
pureté : sexualité pure, sans flétrissure, droite, non déviée.
Puisque nous sommes tous tentés par la sexualité déviée, la
chasteté exige le contrôle et la maîtrise de soi. Elle n’est pas un
« refoulement » ou un « esclavage »; en fait, elle est le seul chemin
de la liberté. « La chasteté comporte un apprentissage de la maîtrise
de soi, qui est une pédagogie de la liberté humaine. L’alternative est
claire : ou l’homme commande à ses passions et obtient la paix, ou
il se laisse asservir par elles et devient malheureux.1 “La dignité de
l’homme exige de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre,
mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul
effet de poussées instinctives ou d’une contrainte extérieure.” »2
(CÉC 2339)
La chasteté est aussi une forme de charité. « La charité est la
forme [l’essence] de toutes les vertus. Sous son influence, la chasteté
apparaît comme [un …] don de la personne » (CÉC 2346), ou un
don de soi, au cœur même de la charité.
-11-
10. La chasteté nécessite l’aide de la société
« La chasteté représente une tâche éminemment personnelle,
[mais] elle implique aussi un effort culturel, car il existe une
“interdépendance entre l’essor de la personne et le développement
de la société elle-même”. »6 (CÉC 2344) Une bonne société ne peut
avoir d’autre source que de bonnes personnes, et inversement, l’un
des plus puissants facteurs qui aident à faire de bonnes personnes est
une bonne société. Si une bonne société est « une société qui rend
facile d’être bon » [traduction] (Peter Maurin), la société occidentale
moderne n’est pas une bonne société, surtout pour ce qui concerne
la chasteté.
11. Les péchés contre la chasteté
Le Catéchisme énumère six péchés spécifiques contre la
chasteté : 1) la luxure, 2) la masturbation, 3) la fornication, 4) la
pornographie, 5) la prostitution et 6) le viol.
1) « La luxure est un désir désordonné […] du plaisir
vénérien. [… Il] est moralement désordonné, quand il est
recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation
et d’union. » (CÉC 2351; cf. CÉC 2528)
La luxure n’est pas le plaisir sexuel comme tel, ni la joie
qu’on y trouve, ni le désir de l’avoir dans son juste contexte.
Contrairement à ce que le monde pense, l’Église enseigne
que le plaisir sexuel est bon et non mauvais, car c’est Dieu
qui a inventé la sexualité et son plaisir. « “Le Créateur lui-
même (…) a établi que dans cette fonction [de génération]
les époux éprouvent un plaisir et une satisfaction du corps
et de l’esprit.” »3 (CÉC 2362) Il est naturel et juste qu’un
grand plaisir accompagne de grandes choses, et l’acte sexuel
humain est une grande chose du fait de ses deux grands
buts essentiels : 1) l’union de l’homme et de la femme en
une seule chair, corps et âme, dans le don réciproque de soi;
2) la procréation de nouvelles personnes qui portent
l’image même de Dieu et qui existeront pour toujours. Il
-12-
n’existe aucun acte dans lequel l’homme reçoit une aussi
grande part de la puissance créatrice de Dieu.
L’essence de la sexualité, comme celle de toute chose conçue
par une intelligence, réside dans sa fin. La luxure, comme
tout autre péché, doit être considérée dans ce contexte. Elle
dissocie les deux choses que le dessein de Dieu a unies : elle
recherche le plaisir sans la fin.
Les pensées et les sentiments spontanés ne sont pas des
péchés tant que la volonté ne les accepte pas et n’y consent
pas. Les pensées et les sensations d’excitation sexuelle ne
sont pas de la luxure; celle-ci consiste à vouloir ces pensées
et ces sensations rien que pour le plaisir, sans les fins de
l’union matrimoniale (don de sa personne et procréation).
2) « Par la masturbation, il faut entendre l’excitation
volontaire des organes génitaux, afin d’en retirer un plaisir
vénérien. “Dans la ligne d’une tradition constante, tant le
Magistère [l’autorité enseignante] de l’Église que le sens
moral des fidèles ont affirmé sans hésitation que la
masturbation est un acte intrinsèquement et gravement
désordonné.” “Quel qu’en soit le motif, l’usage délibéré de
la faculté sexuelle en dehors des rapports conjugaux
normaux en contredit la finalité.” »1 (CÉC 2352) La
masturbation est un mal pour la même raison que la
luxure est un mal, avec un acte physique qui s’ajoute ici
à l’acte mental :
« La jouissance sexuelle y est recherchée en dehors de “la
relation sexuelle […] qui réalise […] la donation mutuelle
et […] la procréation humaine”. »1 (CÉC 2352)
Toutefois, « [p]our former un jugement équitable sur la
responsabilité morale des sujets […], on tiendra compte de
l’immaturité affective [émotionnelle], de la force des
habitudes contractées, de l’état d’angoisse ou des autres
facteurs psychologiques ou sociaux » (CÉC 2352).
Ce péché, comme la luxure, est très courant; en ce sens, il
est « naturel ». Mais cela ne le rend pas juste ou innocent,
-13-
pas plus que l’égoïsme n’est innocent parce qu’il est
courant. La loi naturelle n’est pas tirée de l’observation du
comportement habituel des gens, mais de la manière dont
leur nature humaine est accomplie et respectée.
3) « La fornication est l’union charnelle en dehors du mariage
entre un homme et une femme libres. Elle est gravement
contraire à la dignité des personnes et de la sexualité
humaine naturellement ordonnée au bien des époux ainsi
qu’à la génération et à l’éducation des enfants. » (CÉC
2353) L’adultère est un mal encore plus grave parce qu’au
moins une des parties est mariée à quelqu’un d’autre (voir
le paragraphe 16).
(En passant, les mots « grave » et « dignité » ne signifient
pas une attitude pompeuse et sans humour. De bons
rapports sexuels peuvent comporter un humour très
sain. Le sens de « dignité » est plutôt « noblesse, grand
honneur », et celui de « grave » est « considérable, énorme ».
4) « La pornographie consiste à retirer les actes sexuels, réels ou
simulés, de l’intimité des partenaires pour les exhiber à de
tierces personnes de manière délibérée. […] [E]lle dénature
l’acte conjugal, don intime des époux l’un à l’autre. […]
Elle est une faute grave. Les autorités civiles doivent
empêcher la production et la distribution de matériaux
pornographiques. » (CÉC 2354)
5) « La prostitution porte atteinte à la dignité de la personne
qui se prostitue, réduite au plaisir vénérien que l’on tire
d’elle. […] La prostitution constitue un fléau social. Il
touche habituellement des femmes, mais aussi des
hommes, des enfants ou des adolescents (dans ces deux
derniers cas, le péché se double d’un scandale). S’il est
toujours gravement peccamineux de se livrer à la
prostitution, la misère, le chantage et la pression sociale
peuvent atténuer l’imputabilité de la faute. » (CÉC 2355)
6) « Le viol désigne l’entrée par effraction, avec violence, dans
l’intimité sexuelle d’une personne. […] Le viol blesse
-14-
profondément le droit de chacun au respect, à la liberté, à
l’intégrité physique et morale. Il crée un préjudice grave,
qui peut marquer la victime sa vie durant. Il est toujours
un acte intrinsèquement mauvais. Plus grave encore est le
viol commis de la part des parents (cf. inceste) ou
d’éducateurs envers les enfants qui leur sont confiés. »
(CÉC 2356)
12. Homosexualité
« L’homosexualité désigne les relations [sexuelles] entre des
hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle […]
envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très
variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique
reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui
les présente comme des dépravations graves,1 la Tradition a toujours
déclaré que “les actes d’homosexualité sont intrinsèquement
désordonnés”. 2 Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment
l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une
complémentarité affective et sexuelle véritable [c’est-à-dire qu’ils
refusent l’altérité inscrite dans la sexualité par le dessein divin]. Ils
ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas. » (CÉC 2357)
La doctrine de l’Église ne laisse aucune place au doute, à
l’imprécision et au changement quant au fait que les actes
homosexuels sont objectivement des péchés. Toutefois, de
meilleures connaissances psychologiques et biologiques nous
imposent de juger beaucoup moins sévèrement la culpabilité
subjective des personnes homosexuelles. « Cette propension,
objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux
une épreuve. […] Ils doivent être accueillis avec respect,
compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de
discrimination injuste. » (CÉC 2358)
Il s’impose également de faire une nette distinction entre les
désirs homosexuels, ou l’orientation sexuelle, et les actes homosexuels.
Nous sommes responsables des actes que nous choisissons
d’accomplir, mais pas des désirs que nous éprouvons (à moins que
-15-
nous ne les voulions librement ou n’y consentions). Les désirs
homosexuels sont désordonnés, mais ils ne sont pas des péchés.
« Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté »
(CÉC 2359), tout comme les hétérosexuels. Elles ont besoin de la
vertu de maîtrise de soi, tout comme les hétérosexuels, pour
surmonter l’attrait puissant du désir de plaisirs illicites. Elles
peuvent aussi être des chrétiens sérieux, et même des saints, tout
comme les hétérosexuels.
Toutefois, nous devons faire la distinction entre les personnes
qui éprouvent des désirs homosexuels et celles qui choisissent
d’embrasser le style de vie homosexuel (des « gais et lesbiennes »).
« Dignité » est une organisation de « catholiques homosexuels » qui
justifient leurs actes homosexuels et cherchent à changer
l’enseignement immuable de l’Église qui condamne ces actes.
« Courage » est une organisation de catholiques homosexuels qui
s’appuient mutuellement dans un effort sincère pour mener une vie
chaste en étant fidèles au Christ et à son Église. La différence entre
les deux illustre la différence fondamentale entre deux genres de
morale (sur n’importe quel sujet et non seulement sur
l’homosexualité) : le premier genre cherche à plier l’enseignement
de l’Église du Christ aux désirs humains déchus et aux styles de vie
de péché; le deuxième cherche à soumettre la vie humaine aux
enseignements de l’Église du Christ. Le premier groupe traite
l’Église comme son élève; le deuxième la traite comme son maître.
13. Le contrôle des naissances
Ce qu’on appelle généralement le « contrôle des naissances » est
en fait la prévention des naissances, à laquelle l’Église s’oppose.
L’enseignement de l’Église est essentiellement le suivant : 1) la
naissance est une merveille; 2) le contrôle des naissances peut être
légitime; 3) mais la prévention des naissances (la contraception) ne
l’est pas. Il faut comprendre chaque point à la lumière du précédent.
1) « La fécondité est un don, une fin du mariage, car
l’amour conjugal tend naturellement à être fécond.
L’enfant ne vient pas de l’extérieur s’ajouter à l’amour
-16-
mutuel des époux [et il n’est pas un « accident »!]; il
surgit au cœur même de ce don mutuel, dont il est un
fruit et un accomplissement. » (CÉC 2366)
2) Le contrôle des naissances est légitime si deux critères
sont respectés : une intention subjectivement bonne, et
des moyens, une manière ou une méthode de régulation
des naissances objectivement bons. « Pour de justes
raisons,7 les époux peuvent vouloir espacer les naissances
de leurs enfants. Il leur revient de vérifier que leur désir
ne relève pas de l’égoïsme mais est conforme à la juste
générosité d’une paternité responsable. En outre ils
régleront leur comportement suivant les critères
objectifs de la moralité […] “[En effet,] la moralité du
comportement ne dépend pas de la seule sincérité de
l’intention et de la seule appréciation des motifs; mais
elle doit être déterminée selon des critères objectifs, tirés
de la nature même de la personne et de ses actes” » 1
(CÉC 2368). « [L]es méthodes de régulation des
naissances fondées sur l’auto-observation et le recours
aux périodes infécondes 3 sont conformes aux critères
objectifs de la moralité. Ces méthodes respectent le
corps des époux » (CÉC 2370). La planification familiale
naturelle (PFN) est une telle méthode. Elle est beaucoup
plus fiable que l’ancienne « abstinence périodique », son
taux de succès est égal à celui de « la pilule », et elle
favorise une intimité et une communication si grande
chez ceux qui l’utilisent qu’ils ont un taux de divorce de
1 p. cent comparativement à 50 p. cent dans la société
en général.
3) « [L]’Église, qui “prend parti pour la vie”,2 enseigne […
] que “tout acte matrimonial doit rester par soi ouvert à
la transmission de la vie”. »3 (CÉC 2366; Humanae
Vitae) L’homme peut profiter des périodes infertiles
inscrites dans la nature par Dieu, mais il ne peut pas
essayer de réaménager lui-même la fertilité et de frustrer
-17-
sa fertilité pour empêcher la venue de Dieu. La
contraception est une « protection » contre Dieu.
Chaque conception, en effet, est un acte de Dieu et non
seulement celui d’un homme et d’une femme. Nous ne faisons que
procréer; Dieu crée une nouvelle âme immortelle à chaque
conception. « “[Q]ue tous sachent bien que la vie humaine et la
charge de la transmettre ne se limitent pas aux horizons de ce
monde et n’y trouvent ni leur pleine dimension, ni leur plein sens,
mais qu’elles sont toujours à mettre en référence avec la destinée
éternelle des hommes” »6 (CÉC 2371). L’acte sexuel est comme la
consécration de l’Eucharistie, et pratiquer la contraception, c’est
comme prononcer les paroles de la consécration tout en
l’empêchant délibérément d’avoir lieu (par exemple en n’ayant pas
de pain). Ce que la contraception empêche délibérément n’est pas
un « accident », mais un acte de Dieu.
« “Cette doctrine, plusieurs fois exposée par le Magistère, est
fondée sur le lien indissoluble que Dieu a voulu et que l’homme ne
peut rompre de son initiative entre les deux significations de l’acte
conjugal : union et procréation.” »4 (CÉC 2366) L’acte veut dire :
« Je te donne tout mon être, sans rien en retenir », et aussi : « Nous
procréons par cet acte ». Le « langage du corps » dit dans l’acte
sexuel une parole qui exprime, par son essence même, l’union dans
un don réciproque et l’ouverture à la procréation. La contraception
est un mensonge : on dit une chose avec son corps et le contraire
avec le moyen contraceptif. Le corps dit : « Que vienne une
nouvelle vie », alors que le moyen contraceptif dit : « Que la vie
soit empêchée ».
« “Au langage qui exprime naturellement la donation
réciproque et totale des époux, la contraception oppose un langage
objectivement contradictoire selon lequel il ne s’agit plus de se
donner totalement l’un à l’autre. Il en découle non seulement le
refus positif de l’ouverture à la vie, mais aussi une falsification de la
vérité interne de l’amour conjugal, appelé à être un don de la
personne tout entière.” »5 (CÉC 2370)
-18-
Même si on ne comprend pas pleinement toute cette doctrine
par la raison, on doit y croire par la foi, car le fait d’être catholique
suppose nécessairement l’adhésion à certaines croyances en raison de
l’autorité divine et non de la nôtre. C’est l’un des aspects de la foi.
Même si les sondages montrent qu’un pourcentage élevé des
catholiques sont en désaccord avec la doctrine de l’Église, par leur
croyance et par leur pratique, sur cette question ou sur toute autre,
Dieu ne change pas d’idée et de volonté pour se soumettre aux
sondages d’opinion. Nous ne L’avons pas élu comme Dieu et nous
ne pouvons pas voter pour Le démettre de cette charge.
14. Les familles nombreuses
La décision concernant la taille de la famille appartient de
droit aux parents, et la régulation responsable des naissances par des
méthodes naturelles est une bonne chose. Ce n’est pas tout le monde
qui peut ou qui devrait avoir beaucoup d’enfants. Toutefois, « [l]a
Sainte Écriture et la tradition de l’Église voient dans les familles
nombreuses un signe de la bénédiction divine et de la générosité des
parents »8 (CÉC 2373). Les familles nombreuses sont un autre signe
de la différence radicale entre la vision du Dieu de vie et la « culture
de mort ».
15. Les péchés contre la procréation
« Les techniques qui provoquent une dissociation des parentés,
par l’intervention d’une personne étrangère au couple (don de
sperme ou d’ovocyte, prêt d’utérus) sont gravement déshonnêtes.
Ces techniques (insémination et fécondation artificielles
hétérologues) lèsent le droit de l’enfant à naître d’un père et d’une
mère connus de lui et liés entre eux par le mariage. » (CÉC 2376)
« Pratiquées au sein du couple, ces techniques (insémination
et fertilisation artificielles homologues) sont peut-être moins
préjudiciables, mais elles restent moralement irrecevables. Elles
dissocient l’acte sexuel de l’acte procréateur. L’acte fondateur de
l’existence de l’enfant n’est plus un acte par lequel deux personnes
se donnent l’une à l’autre, il “remet la vie et l’identité de l’embryon
au pouvoir des médecins et des biologistes, et instaure une
-19-
domination de la technique sur l’origine et la destinée de la
personne humaine. Une telle relation de domination est de soi
contraire à la dignité et à l’égalité qui doivent être communes aux
parents et aux enfants”. » 3 (CÉC 2377) La procréation devient ainsi
fabrication, et les personnes (les enfants) sont réduites au rang
d’objets.
16. L’adultère
L’adultère est gravement immoral pour au moins trois raisons.
1) « L’adultère est une injustice. Celui qui le commet manque
à ses engagements. Il […] lèse le droit de l’autre conjoint
» (CÉC 2381).
2) Il blesse le lien matrimonial et porte atteinte à l’institution
du mariage.
3) « Il compromet le bien […] des enfants qui ont besoin de
l’union stable des parents. » (CÉC 2381)
Celui qui commet l’adultère pèche contre son conjoint, sa
société et ses enfants, et aussi contre son corps et son âme.
17. Le divorce
L’Église ne peut pas permettre le divorce, comme le font
presque toutes les églises protestantes, parce qu’elle n’a pas
l’autorité de contredire le Christ son Maître (voir Matthieu 5,
31-32; 19, 3-9; Marc 10, 9; Luc 16, 18.) « Le Seigneur Jésus a
insisté sur l’intention originelle du Créateur qui voulait un
mariage indissoluble.4 Il abroge les tolérances [en faveur du
divorce] qui s’étaient glissées dans la Loi ancienne [juive]. »5
(CÉC 2382) Par fidélité à son Maître, l’Église enseigne que « “le
mariage conclu et consommé [entre deux chrétiens baptisés] ne
peut être dissous par aucune puissance humaine ni pour aucune
cause, sauf par la mort”. » 6 (CÉC 2382)
Le fait que l’Église interdit le divorce ne peut se comprendre
qu’à la lumière de sa doctrine du mariage. L’aspect le plus important
de cette doctrine, et l’un plus difficiles à comprendre et à accepter
pour beaucoup de gens aujourd’hui, est que le mariage n’est pas une
-20-
invention humaine. Son essence interne propre est immuable,
comme tout autre fait naturel, parce qu’elle a été conçue par Dieu.
Un aspect de son essence est l’indissolubilité. Une fois que
deux personnes contractent librement un mariage et deviennent une
seule chair, cette chair ne peut être décomposée ou dissoute pour
« aucune cause, sauf par la mort ». Elle est comme un enfant : la
réalité objective ne nous offre carrément pas le choix de la supprimer
avant la mort. Autrement dit, le divorce n’est pas seulement un mal,
mais il est aussi une illusion, une chimère. La seule chair a une réalité
aussi objective et pas plus négociable qu’un rhinocéros. Elle peut
être bonne ou mauvaise, heureuse ou triste, mais elle est réelle. Nous
pouvons la maquiller ou ne pas en tenir compte, mais elle continue
d’exister même si nous la déclarons morte par un divorce. Sa
perpétuité ne dépend pas de notre volonté ou de notre amour.
« Le divorce est une offense grave à la loi naturelle. Il prétend
briser le contrat librement consenti par les époux de vivre l’un avec
l’autre jusqu’à la mort. » (CÉC 2384) Il est le premier exemple de
promesse brisée, comme le mariage est le premier exemple de
promesse tenue et la première image humaine de l’alliance de Dieu
avec nous. Nous sommes le peuple d’un Dieu fidèle, non d’un Dieu
qui trahit la confiance.
« Le fait de contracter une nouvelle union, fût-elle reconnue
par la loi civile, ajoute à la gravité de la rupture : le conjoint remarié
se trouve alors en situation d’adultère public et permanent »
(CÉC 2384).
L’Église ne serait pas compatissante si elle permettait le divorce.
Elle interdit le divorce précisément parce qu’elle est compatissante :
elle sait que le divorce « entraîne des préjudices graves : pour le
conjoint, qui se trouve abandonné; pour les enfants, traumatisés
par la séparation des parents, et souvent tiraillés entre eux; pour
son effet de contagion, qui en fait une véritable plaie sociale »
(CÉC 2385). Les enfants du divorce trouvent beaucoup plus difficile
d’avoir un mariage stable. Le « non » de l’Église au divorce donne
aux catholiques qui se marient (et à leurs enfants) un formidable
sentiment de sécurité. Dans une société où la moitié des mariages
-21-
aboutissent au divorce, l’Église bloque miséricordieusement la voie
vers cette tragédie.
Comme sa doctrine sur la contraception, la doctrine de l’Église
sur le divorce est rejetée par bien des gens aujourd’hui, en principe
et en pratique, et constitue une épreuve pour la foi, car la foi croit
que la parole de Dieu pour nous est vraie et bonne pour nous parce
qu’elle est conçue par l’amour et la sagesse de Dieu, même quand
nous ne la comprenons pas. La foi autorise la révélation de Dieu à
corriger et à instruire notre esprit humain faillible et notre volonté
humaine déchue, car elle comprend que la sagesse de Dieu contredit
nécessairement celle de l’homme, à moins que l’homme et sa culture
ne soient pas déchus. Le christianisme catholique va toujours contre
la culture de quelque façon. Par exemple, l’interdiction de la
polygamie par l’Église est tout aussi contraire à la culture africaine
que son interdiction du divorce en Amérique du Nord. Chaque
culture humaine, comme chaque être humain, est aveugle à
certaines réalités. Dieu nous a donné son Église, entre autres raisons,
pour nous corriger et nous instruire.
Toutefois, l’Église autorise trois choses qui sont souvent
considérées à tort comme des divorces.
Une séparation n’est pas un divorce et est justifiée dans des cas
extrêmes comme la violence familiale.
Une annulation n’est pas un divorce, mais la constatation du
fait qu’il n’y a jamais eu de mariage valide pour commencer, parce
que l’un des éléments essentiels qui constituent un mariage valide
faisait défaut au départ. Même si les annulations ont pu être trop
nombreuses et avoir fait l’objet d’abus en pratique, surtout en
Amérique du Nord, elles demeurent valables en principe, comme
les indulgences (voir la partie II, section 5, paragraphe 19).
Un divorce civil n’est pas non plus un divorce reconnu par
l’Église. C’est pourquoi, « [s]i le divorce civil reste la seule manière
possible d’assurer certains droits légitimes, le soin des enfants ou la
défense du patrimoine, il peut être toléré sans constituer une faute
morale » (CÉC 2383). Ce que l’État entend par mariage est très
différent de ce qu’entend l’Église.
-22-
18. Le neuvième commandement
Le neuvième commandement (Tu ne convoiteras pas la femme de
ton prochain) ajoute une dimension intérieure au sixième (Tu ne
commettras pas d’adultère), tout comme le dixième commandement
(Tu ne convoiteras pas les biens de ton prochain) ajoute une dimension
intérieure au septième (Tu ne commettras pas de vol). Dès l’Ancien
Testament, Dieu a révélé qu’Il ne veut pas seulement des actions
moralement bonnes, mais aussi des cœurs moralement bons, car
l’Amour n’est pas satisfait par les seules actions extérieures.
19. Qu’est-ce que le « cœur »?
Le neuvième commandement interdit un acte du cœur
(convoiter le conjoint de son prochain). Le coeur est le terme employé
dans l’Écriture pour désigner le centre même de l’âme, comme le
cœur physique est le centre et la source du sang qui donne la vie au
corps. Le cœur est plus profond que les sensations, les émotions ou
les sentiments. Il est aussi plus profond que la pensée, car il est la
source des pensées aussi bien que des sentiments. Salomon nous
conseille : « Garde ton cœur en toute vigilance car de lui dépendent
les limites de la vie. » (Proverbes 4, 23) « Le cœur est le siège de la
personnalité morale : “C’est du cœur que viennent intentions
mauvaises, meurtres, adultères et inconduites” (Matthieu 15, 19)
[aussi bien que les bonnes pensées, la charité, la pureté et
l’honneur]. La lutte contre la convoitise charnelle passe par la
purification du cœur » (CÉC 2517). Nous devons remonter plus
haut que les actes; nous devons « captur[er] toute pensée pour la
conduire à l’obéissance selon le Christ » (2 Corinthiens 10, 5).
20. La « concupiscence »
Le fait de convoiter la femme ou le mari de son prochain
ressemble au fait de les désirer de façon impure. Nous en sommes
responsables parce que nous choisissons de le faire ou non. Il n’y a
pas de péché sans libre choix.
Il faut distinguer la convoitise de la concupiscence, qui n’est pas
notre libre choix mais notre condition (comme le péché originel est
notre condition et chaque péché actuel est notre choix). La
-23-
concupiscence est le « mouvement de l’appétit sensible qui contrarie
l’œuvre de la raison humaine » (CÉC 2515). Ce que la raison rejette,
la concupiscence l’embrasse. La concupiscence « vient de la
désobéissance du premier péché.4 Elle dérègle les facultés morales
de l’homme et, sans être une faute en elle-même, incline ce dernier
à commettre des péchés »5 (CÉC 2515). Nul ne peut éviter la
concupiscence, mais nous pouvons éviter d’y obéir et d’être dominés
par elle. Elle est une sorte de carcan autour du cou, mais elle n’est
pas forcément notre maître.
21. Le corps et la chair
« “[I]l ne s’agit pas de mépriser et de condamner le corps” »
(CÉC 2516); l’Écriture condamne « la chair » (sarx, sakra) et non le
corps (soma). Le corps est création de Dieu; la « chair » vient de la
chute de l’homme. Les « œuvres de la chair » énumérées en Galates
5, 19-21 comprennent des péchés non corporels comme l’idolâtrie,
la jalousie et l’envie. Les idéaux élevés de la morale sexuelle
catholique proviennent précisément d’une vision noble, et non vile,
du corps comme « temple de l’Esprit Saint » (1 Corinthiens 6, 19).
22. La pudeur
La chasteté et la pureté sont essentiellement invariables en
tout temps et en tout lieu. On doit les distinguer de la pudeur (le
fait d’éviter les actes, les paroles et l’habillement sexuellement
provocants), qui varie selon les cultures. « Les formes revêtues par la
pudeur varient d’une culture à l’autre. Partout, cependant, elle reste
le pressentiment d’une dignité spirituelle propre à l’homme [et à
la sexualité humaine] » (CÉC 2524). La pudeur aide grandement à
la chasteté.
23. Récompenses accordées à la chasteté
« La sixième béatitude proclame : “Bienheureux les cœurs
purs, car ils verront Dieu” (Matthieu 5, 8). Les “cœurs purs”
désignent ceux qui ont accordé leur intelligence et leur volonté
aux exigences de la sainteté de Dieu, principalement en trois
domaines : la charité,3 la chasteté ou rectitude sexuelle,4 l’orthodoxie
-24-
ou rectitude de la foi.5 Il existe un lien entre la pureté du cœur, du
corps et de la foi : “en purifiant leur cœur, [les fidèles] comprennent
ce qu’ils croient” »6 (CÉC 2518).
« Aux “cœurs purs” est promis de voir Dieu face à face et de
Lui être semblables.7 La pureté du cœur est le préalable à la vision.
Dès aujourd’hui, elle nous donne de voir selon Dieu » (CÉC 2519).
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » (Pascal); c’est
l’amant qui comprend le mieux le bien-aimé, humain ou divin.
C’est pourquoi les saints sont plus sages que les simples théologiens;
l’amour pur permet la connaissance pure.
24. Quelques conseils pratiques
Aujourd’hui, comme jamais auparavant, beaucoup pensent
que ces deux commandements, contrairement à tous les autres,
sont irréalistes, trop difficiles ou même impossibles à observer. Ils
sont effectivement difficiles, mais non impossibles. Nous ne
devrions pas être surpris que l’obéissance nous soit difficile,
puisque chaque âme humaine est un champ de bataille entre le
bien et le mal, entre l’amour et ses falsifications. Mais Dieu ne
demande pas l’impossible. Les saints offrent des instructions
pratiques, des armes spirituelles pour triompher de tout péché, et
spécialement des péchés sexuels, contre lesquels l’homme moderne
semble avoir le plus besoin d’aide :
1. La première exigence est l’humilité. Nous devons
admettre que nous ne pouvons pas réussir par nous-
mêmes. Nous devons avouer, avec saint Paul : « Je sais
que le bien n’habite pas en moi, je veux dire dans l’être de
chair que je suis » (Romains 7, 18), mais nous devons
aussi confesser que « [j]e peux tout en Celui qui me rend
fort » (Philippiens 4, 13). Saint Thomas d’Aquin dit que
souvent Dieu nous retire sa grâce et nous laisse tomber
dans des péchés évidents afin de prévenir notre chute, plus
ruineuse, dans le péché plus subtil et plus grave de
l’orgueil et de la suffisance.
-25-
2. Nous devons aussi adhérer à la vérité sans compromis et
exiger de nous-mêmes une honnêteté totale, sans cacher
ni fuir la lumière, si incommode soit-elle (voir la partie
III, section 10).
3. Le sacrement de la Réconciliation est notre arme la plus
puissante contre tout péché. Satan le déteste et le craint,
de même que l’Eucharistie, plus que tout au monde.
4. Nous devons faire quelque chose, et pas seulement
attendre que les tentations surgissent. Nous pouvons
mener une guerre spirituelle offensive, et non seulement
défensive, et aller de l’avant au lieu de simplement réagir,
en faisant des pénitences volontaires choisies de bon cœur
par souci de l’honneur de Dieu.
5. Nous devons prendre la résolution de tout donner à Dieu,
y compris nos toutes premières pensées (2 Corinthiens 10,
5). « En effet, « semez une pensée, vous récolterez une
action; semez une action, vous récolterez une habitude;
semez une habitude, vous récolterez un caractère; semez
un caractère, vous récolterez une destinée » [traduction].
6. Saint Thomas d’Aquin dit que « la seule chose assez
puissante pour surmonter un mauvais désir est un bon
désir plus fort » [traduction]. C’est l’amour, et non la
crainte et la répulsion, qui peut triompher de la luxure.
C’est l’amour du ciel, et non le dégoût de la terre, qui
triomphe de l’amour terrestre désordonné.
7. Le Christ, du haut de la croix, nous a donné sa Mère, la
Bienheureuse Vierge Marie (Jean 19, 26-27), comme
mère et comme modèle. Les images d’une sainte
maternité sont des armes contre l’impureté.
8. Souvenons-nous qu’il n’y a pas de crimes sans victimes et
que, chaque fois que nous affaiblissons notre âme, nous
blessons le Corps du Christ et chacun de ses membres, y
compris ceux que nous aimons le plus.
-26-
9. Comme dans toute lutte longue et difficile, il faut prendre
« une journée à la fois » et une étape à la fois. Le seul
problème réel est celui du moment présent; laissons
demain et hier prendre soin d’eux-mêmes.
10. Souvenons-nous qui nous sommes : des enfants de
Dieu, payés par le Sang du Christ et destinés au ciel.
Nous agissons selon notre sentiment d’identité : « Ne
le savez-vous pas? Vos corps sont les membres du
Christ. Vais-je donc prendre les membres du Christ
pour en faire les membres d’une femme de débauche? »
(1 Corinthiens 6, 15)
11. Souvenons-nous où nous allons : « Considérez la fin. »
Rares sont les péchés que l’homme veut commettre sur
son lit de mort; mais nous sommes sur notre lit de mort
dès notre naissance.
12. Souvenons-nous où nous sommes : sur un champ de
bataille, pas dans un fauteuil. Si je suis chrétien, je suis un
guerrier spirituel.
13. Souvenons-nous que le combat est particulièrement
urgent aujourd’hui, pendant que l’Église du Christ
affronte une culture de mort.
14. N’oublions pas qui est l’ennemi : « Ce n’est pas à l’homme
que nous sommes affrontés, mais aux Autorités, aux
Pouvoirs, aux Dominateurs de ce monde de ténèbres, aux
esprits du mal qui sont dans les cieux. » (Éphésiens 6, 12)
15. Souvenons-nous que le Bien est infiniment plus fort que
le Mal. Souvenons-nous que Satan a été vaincu
définitivement et pour toujours par l’œuvre du Christ,
accomplie pour nous sur la croix. Cherchons dans la croix
notre refuge.
Le point le plus important de toute la morale sexuelle est
Jésus-Christ. Il est la Parole (la Pensée) de Dieu, qui a inventé la
sexualité; c’est Lui qui, par amour, a donné son Sang comme prix
de notre pardon pour avoir abusé de ses desseins; c’est Lui qui
-27-
nous assure, dans ses derniers mots prononcés sur la terre : « Et
moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
(Matthieu 28, 20)
________________________
Notes dans les citations du catéchisme
2
FC 21; cf. LG 11
1
FC 11.
2
GS 49, § 2.
1
Cf. Si 1, 22.
2
GS 17.
6
GS 25, § 1.
3
Pie XII, discours 29 octobre 1951.
1
CDF, décl. « Persona humana » 9.
1
CDF, décl. « Persona humana » 9.
1
Cf. Gn 19, 1-29; Rm 1, 24-27; 1 Co 6, 9-10; 1 Tm 1, 10.
2
CDF, décl. « Persona humana » 8.
7
Cf. GS 50.
1
GS 51, § 3.
3
Cf. HV 16.
2
FC 30.
3
HV 11.
6
GS 51, § 4.
4
HV 12; cf. Pie XI, enc. « Casti connubii ».
5
FC 32.
8
Cf. GS 50, § 2.
3
Cf. CDF, instr. « Donum vitae » 2, 5.
4
Cf. Mt 5, 31-32; 19, 3-9; Mc 10, 9; Lc 16, 18; 1 Co 7, 10-11.
5
Cf. Mt 19, 7-9.
6
CIC, can. 1141.
4
Cf. Gn 3, 11.
5
Cf. Cc. Trente : DS 1515.
3
Cf. 1 Th 4, 3-9; 2 Tm 2, 22.
4
Cf. 1 Th 4, 7; Col 3, 5; Ep 4, 19.
5
Cf. Tt 1, 15; 1 Tm 1, 3-4; 2 Tm 2, 23-26.
6
S. Augustin, fid. et symb. 10, 25.
7
Cf. 1 Co 13, 12; 1 Jn 3, 2.

-28-
« La foi est un don de Dieu nous permettant de le connaître et de
l’aimer. La foi, tout autant que la raison, constitue un moyen
d’arriver à la connaissance. Toutefois, il n’est pas possible de vivre
dans la foi, à moins de passer aux actes. Grâce à l’aide de l’Esprit
Saint, nous arrivons à décider de répondre à la révélation divine et
de lui donner suite en vivant notre réponse. »
(Édition américaine du Catéchisme catholique, 38. Notre traduction)

Le Service d’information catholique


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une contribution précieuse, plus nécessaire que jamais, par un effort
systématique de catéchèse. Les Pères du Synode ont manifesté leur
gratitude pour le travail des catéchistes, reconnaissant qu'ils ont «une
tâche de grande valeur dans l'animation des communautés
ecclésiales». Il va de soi que les parents chrétiens sont les premiers
catéchistes, irremplaçables, de leurs enfants (…). Mais nous devons tous,
en même temps, être convaincus du «droit» qui est celui de tout baptisé
d'être instruit, éduqué, accompagné dans la foi et dans la vie
chrétienne. »
Jean-Paul II, Christifideles Laici, 34
Exhortation apostolique sur la vocation et la mission
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1882, à New Haven, au Connecticut, par le vénérable serviteur de Dieu
l’abbé Michael J. McGivney, constituent l’organisme laïc catholique le
plus important du monde entier, puisqu’ils comptent plus de 1,9 million
de membres répartis dans les Amériques, l’Europe et l’Asie. Les
Chevaliers s’entraident et soutiennent leurs communautés, en
contribuant chaque année des millions d’heures de bénévolat à des
causes de bienfaisance. Les Chevaliers ont été les premiers à soutenir
financièrement les familles dont des membres parmi les corps de
policiers et de pompiers ont péri par suite des attentats terroristes du 11
septembre 2001, et à collaborer de près avec les évêques catholiques
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