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Le système bancaire d’un pays est constitué par l’ensemble des établissements de crédits

implantés dans ce pays et qui sont responsables de la quantité de monnaie en circulation.

1. DEFINITION D’UNE BANQUE ET DU MANAGEMENT


Dans une définition plus juridique les banques sont des institutions financières faisant des
opérations de banque telles que définies par la loi et qui sont soumises aux dispositions
législatives et règlementaires correspondantes. En France l'article L311-1 du code monétaire et
financier donne la définition suivante : « Les opérations de banque comprennent la réception
de fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à la disposition de la clientèle ou
la gestion de moyens de paiement ». Ainsi afin de mieux faire son travail, les banques ont besoin
d’un management solide. Etant que le management permet de ce fait de conduire des hommes
dans le but d'atteindre les objectifs de vente et de profits d'une société, d'un organisme, d'un
secteur d'activité. Le manager exerce ainsi plusieurs activités : elles vont de la vente par
téléphone, en passant par la gestion des comptes clients et fournisseurs, l'administration, les
réunions internes, voire externe, sans oublier les voyages.
Les relations humaines étant très complexes, le manager doit pouvoir se faire respecter, tout en

étant juste, équitable, et en motivant les équipes. Il doit donc pouvoir coacher ses hommes,
mettre en place des actions stratégiques, avoir une vision globale des hommes et de l'activité,
avoir une maîtrise technique, sans oublier son autogestion.
La banque peut être donc une entreprise privée ou publique chargée de gérer les dépôts d’argent
de ses clients que ce soit sur un compte courant ou un compte épargne. Il existe plusieurs types
de banques :
 banque de dépôt ou commerciales
 banque d'affaire,
 banques spécialisée dans un type de prêt,
 banque généraliste etc.

2. LES DIFFERENTES BANQUES AU SENEGAL


Les banques installées au Sénégal sont au nombre de 16 et différent selon leur domaine
d’intervention, leurs types de financement et leurs critères d’éligibilité.

 Société Générale (SGBS)


La SGBS bénéficie du plus large réseau d'agences et de distributeurs automatiques à travers
le pays. Filiale du groupe français Société Général, elle propose des cartes de paiement
internationales ainsi que la gestion des comptes sur internet. A s'adresse autant aux
particuliers qu'aux entreprises et bénéficie du réseau international de la Société Générale
(banques au Bénin, au Burkina, etc.). Nombreuses agences à travers le pays et nombreux
distributeurs automatiques de billets.
Domaines d'intervention: Industrie, agriculture, tourisme, artisanat, commerce, transport.
Opérations de banque tant pour son compte que pour le compte des tiers à toutes opérations
financières, commerciales, mobiliers et immobiliers.
Types de financement: Lignes de crédit pour le financement des projets: industrie,
commerce, transports, agriculture, tourisme, pêche, artisanat. Taux d'intérêt de 5-10% selon
nature du crédit, durée 4-7 ans
Critères d'éligibilité: Apport personnel de 20% -30%, garanties usage exigées

 Attijariwafa Bank

C'est la banque qui monte au Sénégal. Présente seulement depuis 4 ans au Sénégal, elle s'est
implantée en masse dans la capitale sénégalaise en s'imposant comme une banque moderne,
indépendante et 100% africaine. Plus ouverte aux particuliers à revenus moyens que des les
banques "historiques" du Sénégal elle projette de densifier rapidement son réseau d'agences
dans le pays. Elle a racheté la banque CBAO et la banque sénégalo-tunisienne.

 Compagnie Bancaire de l’Afrique de l’Ouest (CBAO)

La CBAO, rachetée par la banque marocaine Attijariwafa Bank, bénéficie du meilleur


réseau d'agences après la Société Générale.

 United Bank of Africa (UBA)

Elle est une banque panafricaine qui n’a ouverte que récemment au Sénégal (mise à jour janvier
2010). Elle ne dispose pour l'instant que de 4 agences, toutes situées à Dakar. Elle ne facture
aucun frais de tenue de compte ce qui est nouveau au Sénégal.

 La Banque Islamique du Sénégal (BIS)

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Malgré son nom qui laisserait penser à une obscure banque maraboutique, la BIS est une
des meilleures banques du Sénégal y compris pour les entreprises. Elle propose les plus
basses commissions de transfert d'argent du Sénégal vers l'étranger. Gestion des comptes sur
internet. Agences à Dakar et Touba. Sur certains documents (avis de transfert, etc.) la
mention "Gloire au Miséricordieux" peut faire sourire vos clients ou fournisseurs en Europe
mais le sérieux de la banque est sans faille.
Domaines d'intervention: Toutes opérations financières, commerciales, mobilières,
immobilières. Il y a comme types de financement, les
- Morhaba: Opération d'achat par la banque et de revente au promoteur avec commission.
Et les
- Modaraba: Mise à disposition par la banque d'un capital au titre d'une opération
déterminée avec partage des pertes et profits entre la banque et l'opérateur.
- Mosharaka: La banque et l'opérateur apportent chacun une partie du capital. Les deux
parties sont rémunérées au prorata de la clé de répartition convenue.
Ijara: Concerne les biens d'équipement et de fonctionnement comme le crédit-bail classique.
Ligne de crédit Dar-Almal: Tirage des ressources jusqu'à un plafond de 1,2 milliard FCFA
et garantie sur import/export jusqu'à 1,8 milliard FCFA.

 Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal (BICIS)

Plusieurs guichets automatiques et agences mais mal répartis géographiquement : la BICIS1


n'est présente qu'à Dakar, dans la région de Thiès (Saly, Mbour, Thiès) et la vallée du fleuve
(Saint-Louis, Richard Toll, Ourossogui). La BICIS est une filiale du groupe bancaire
français BNP. Elle propose à ses clients des cartes VISA, des prêts immobiliers et prêts à la
consommation. Gestion des comptes sur internet.
Critères d'éligibilité: Promoteur individuel, commerçant inscrit au registre de commerce,
personnes morales légalisées.

 Crédit Agricole

Anciennement "Crédit Lyonnais du Sénégal", c'est une grande banque française qui en
remplace une autre. Filiale sénégalaise du Crédit Agricole de France, elle s'adresse

1
A NOTER : La BICIS propose des ouvertures de compte au Sénégal depuis la France à des non-résidents
(sénégalais ou français) grâce à l'authentification de signature dans une agence BNP.

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désormais tant aux particuliers qu'aux entreprises et a commencé à mettre en place un réseau
de distributeurs de billets dans la capitale et sa banlieue (notamment dans les hôtels Novotel,
Sofitel et Méridien de Dakar et Ngor).
 Banque Sénégalo-Tunisienne

N'existe plus. Elle a été rachetée par l'Attijariwafa Bank marocaine.

 Banque de l’habitat du Sénégal (BHS)

C'est la Banque de l'Habitat du Sénégal. Elle est une des principales sources de prêts
immobiliers en direction des fonctionnaires et salariés au Sénégal bien que les autres
banques s'y soient mises aussi. La BHS est elle-même promotrice de plusieurs projets
immobiliers. Elle propose en outre des formule de "comptes épargne-logement" à
destination des particuliers. Gestion des comptes sur internet. Une agence de représentation
à Paris.
Domaines d'intervention: Services Bâtiments et Travaux Publics Crédit spot
Types de financement: Trésorerie (Financement des projets de construction et de génie
civil), Crédits de préfinancement, Crédits de mobilisation.
Critères d'éligibilité: Projet public, Projet privé, Solvabilité du demandeur, 3 à 6 mois
d’ancienneté.
Principaux documents pour instruire une demande de prêt : Dossiers techniques et
administratifs. Etats financiers des 3 derniers exercices, Plan de trésorerie, Plan d’exécution.

 Bank Of Africa (BOA)

La Bank Of Africa est une des banques panafricaines présentes au Sénégal. Le réseau est peu
développé (uniquement à Dakar) mais pour des entreprises opérant des transferts de fonds d'un
pays africain à un autre, elle peut se révéler plus intéressante que certaines concurrentes.
Guichets automatiques pour cartes Visa. Domaines d'intervention: Toutes opérations
financières, commerciales, mobilières, immobilières. Secteurs de commerce, services, BTP,
industrie, agriculture. Types de financement: Crédits court et moyen terme pour fonds de
roulement et investissement. Création et extension de projets. Crédit Import-Export. Taux
d'intérêts de 9-13%. Durée de 2-6 ans, différé de 6-12 mois. Garantie à proposer. Critères
d'éligibilité: Compte bancaire, dossier viable du projet, étude de faisabilité, toutes pièces
justificatives de l'activité.

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 Banque Régionale de Solidarité (BRS Sénégal)

La BRS soutient grâce au microcrédit dans les pays du Tiers Monde les pauvres qui
souhaitent prendre leur sort en mains afin d'améliorer leur quotidien et d'offrir un avenir à
leurs enfants. A cette fin, elle soutient des initiatives en matière d'épargne, de crédit et
d'assurances répondant aux principes coopératifs précités. La BRS accorde une priorité
absolue à l'évolution de ces activités vers l'autonomie. Il s'agit cependant d'une véritable
banque. Domaines d'intervention: Toutes opérations financières, commerciales, mobilières,
immobilières.
Types de financement: Crédit de fonds de roulement et d'investissement et commerce
extérieur pour PME de production. Commercialisation des produits locaux. Taux d'intérêts
12-14%, différé à négocier. Durée de 3-12 mois pour fonds de roulement et de 3-5 ans pour
investissement.
Critères d'éligibilité: Activité de production ou commercialisation des produits locaux.
Garantie à proposer. PME, coopérative. Etude de faisabilité, dossier viable, toute pièce
justificative disponible.

 Ecobank

Banque présente dans plusieurs pays africains (Togo), elle est assez peu connue au Sénégal.
Les guichets de retrait automatique ne sont ouverts qu’aux cartes émises par eux-mêmes.
Domaines d'intervention: Toutes opérations financières, commerciales, mobilières,
immobilières.
Types de financement: Lignes de crédit. Critères d'éligibilité: Promoteur privé

 Banque Atlantique

La Banque Atlantique est présente dans quelques pays africains (Sénégal, Burkina, Côté
d'Ivoire...) avec un réseau d'agence très modeste implanté uniquement dans les capitales.
Partenaire du réseau MasterCard, leurs guichets automatiques ne permettent des retraits qu'avec
ce type de carte bancaire.

 Citibank

La banque américaine préférée des dirigeants africains pour planquer à l'étranger l'argent
du peuple et les pots de vin des pétroliers. Sans aucun avantage pour le commun des mortels.

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Domaines d'intervention: Toutes opérations financières, commerciales, mobilières,
immobilières.
Types de financement: Lignes de crédit pour projets privés. Taux 8% par an, durée 5 ans
maximum, différé 1 an. Montant de 5-30 millions FCFA. Critères d'éligibilité: Projets privés.
Garanties doivent couvrir la totalité du prêt pour des entreprises nouvelles, 50% pour des
entreprises existantes. Apport personnel 10%. Références légalisées.

 Banque des Institutions Mutualistes d'Afrique de l'Ouest (BIMAO)


Crée en avril 2003 sous forme de SA régie par la loi bancaire avec un tour de table regroupant
le Crédit Mutuel du Sénégal et la confédération des Caisses Mutualistes d’Afrique. Domaines
d'intervention: Financement des institutions de micro-finance Types de financement: Lignes
de refinancement des micro-finances. Critères d'éligibilité: Requête de l'institution de
microfinance.

 Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le Commerce (BSIC)

Elle est une banque d'intégration économique créée par les pays de la zone sahélo-saharienne
dont le siège est à Tripoli en Libye. Elle est présente dans plusieurs pays d'Afrique membres de
la CEN SAD. Dans notre pays, la Banque sahélo-saharienne pour l'investissement et le
commerce (BSIC) s'est installée, depuis plusieurs années, précisément le 5 janvier 2004, et n'a
cessé d'élargir son réseau. Domaines d'intervention: Toutes opérations financières,
commerciales, mobilières, immobilières. Industrie, agriculture, commerce. Types de
financement: Crédit d'équipement, crédit commerce extérieur, fonds de roulement et
investissement. Taxe d'intérêts 12-18%. Fonds de roulement de 6 mois à 2 ans, investissement
de 2-5 ans, différé 3-6 mois. Critères d'éligibilité: Opérateur de l'industrie, agriculture,
commerce. 3-6 mois d'ancienneté. Dossier viable, étude de faisabilité. Garantie exigée.

 Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS)


Elle est une banque sénégalaise créée en 1984 dont le siège se trouve à Dakar.
Domaines d'intervention: Le monde rural en amont comme en aval de la production.
Agriculture (y compris intrants et matériel agricole), Pêche, Agro-industrie, Elevage, Vente
aliments, de bétail, Commerce, Artisanat de production, Services, Habitat rural - Dans toutes
les régions. Types de financement: Crédit à moyen et long terme; Financement du fonds de
roulement, équipement, production, transformation, commercialisation. Avances sur marché

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confirmé. Prêts individuel plafonds de 20 millions, collectivités 40 millions. Durée en fonction
de la production, différée en fonction de l'activité.
Critères d'éligibilité: Promoteur individuel de nationalité sénégalaise de 21-65 ans.
Commerçant inscrit au registre de commerce. Personnes morales légalisées. Ouverture d'un
compte à la CNCAS et domiciliation de toutes les recettes. Garanties à proposer.

I. LA TYPOLOGIE DES BANQUES

Le système bancaire sénégalais étant organisé selon un système comprenant une institution
d’émission (la banque centrale) faisant figure d’autorité suprême et un ensemble
d’établissement constitué par les banques dites de second rang. Dans ce présent paragraphe
nous essayons dans développer les différent types de banque et le fonctionnement des banques

1. LES DIFFERENTS TYPES DE BANQUES

Une présentation plus détaillée nous permettra de mieux comprendre le système bancaire. Pour
cela on classera les dix-sept banques qui composent son actif par catégorie suivant la couverture
et le secteur d’activité. On distinguera donc :

 Les banques généralistes à réseau national

On y compte la CBAO- Attijariwafa Bank, la SGBS, BICIS, et la BST.

 Les banques à réseau Ouest africain

Ce sont essentiellement la BOA, Ecobank et Attijariwafa Bank. Ces dernières ont pour objectif
de devenir des banques de référence en Afrique de l’Ouest à travers des politiques favorisant
les clients des autres pays d’Afrique qui veulent effectuer des transactions économiques et
financières au Sénégal.

 Les banques d’affaires

Les banques d’affaires sont des banques de capitaux au long terme spécialisées dans le
financement d’entreprises. Elles prennent et gèrent des participations dans des entreprises
existantes ou qui se créent et accordent des crédits à long terme sur la base de leurs fonds
propres ou d’autres ressources à long terme. Elles sont soumises à la même réglementation que
les banques de détail ou les banques de dépôt (court terme). En d’autre terme, les banques

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d’affaires prennent la même signification que les banques d’investissement, du fait que les
banques commerciales classiques sont aussi capables de proposer des services de banques
d’affaire. Ces banques s’adressent aux grandes entreprises et aux particuliers. Les plus
importantes sont Citibank, la BIS et le CLS.

 Les banques spécialisées

Dites à vocation spécifique : ce sont des établissements spécialisés dans un domaine bien précis.
On peut citer entre autre la CNCAS, la BHS, la BSIC et la BIMAO.

2. FONCTIONNEMENT DES BANQUES

Comme on le constate, le rôle des banques est indéniable dans l’économie. Elles contribuent à
l’impulsion de celles-ci à l’image de toute entreprise. Toutefois, la spécificité des activités
bancaires qui repose essentiellement sur la monnaie rend ce rôle essentiel, de sorte qu’une
défaillance du secteur bancaire peut avoir des effets néfastes sur l’économie. C’est ce qui a été
donné de constater au cours de ces dernières années où les différentes crises qui ont secoué le
secteur bancaire ont affecté l’économie. Une réglementation stricte et un contrôle accrue du
secteur bancaire est donc nécessaire pour que les banques continuent à jouer leur rôle dans
l’économie. Le réseau des banques étant l’un des éléments essentiels du système bancaire on
ne peut pas s’abstenir de faire l’étude de son fonctionnement. Pour cela nous allons nous basé
sur la catégorisation faite ci-dessus.

 Cas des banques généralistes à réseau national

Le mode de fonctionnement des banques généralistes à réseau national est identique en leur
sein, ainsi pour faire l’étude de leur fonctionnement nous allons prendre le cas de la Société
Générale des banques du Sénégal

L'administration de la SGBS est regroupée sous six grandes directions à savoir :

 Le conseil d'administration

Il est l'organe suprême de la banque. Il a à sa tête un président élu par les administrateurs pour
une durée de 3 ans. Désignés par l'assemblée générale sur proposition du conseil
d'administration, les administrateurs au nombre de sept représentent les actionnaires et leur
mandat est d'une durée de 3 ans également.

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 Le secrétaire Générale

Sa principale fonction et de créer les conditions favorables pour le bon déroulement de l'activité
commerciale de la banque.

 L'inspection générale

Elle est chargée de la vérification des procédures de travail, de situation des divers services te
éventuellement de leur amélioration. Elle veille aussi à la bonne application des instructions de
la direction générale et du protocole des opérations bancaires. Elle procède à l'évaluation des
valeurs de la banque et certaines réclamation de la clientèle luis sont transmises par la Direction
Générale.

 Le contrôle des risques

Il a la charge d'analyser toutes les demandes de crédit arbitrées ou supérieures aux limites des
responsables de la direction de la clientèle commerciale et de la direction de la clientèle de
particuliers. Il participe également à la politique commerciale et budgétaire de la banque et
fournit l’information destinée aux organismes de tutelles (BCEAO, BHFM,...).

 La Direction Financière

Elle regroupe le service de contrôle de gestion, de la comptabilité et de l'organisation. Son rôle


est de veiller à la bonne marche financière de la banque.

 Le service contrôle de gestion

Il est responsable du suivi des investissements et des dépenses de la banque. Il est chargé de
l'étude de rentabilité des capitaux propres et des résultats de la banque. Il peut affiner ses études
et aboutir à des résultats par points de vente.

 Le service de la comptabilité

Il envoie mensuellement à la BCEAO les états financiers de la banque ceci pour permettre un
meilleur suivi des risques structurels de la banque et y apporter des correctifs en cas de besoin.

 Le service organisation

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Il s'occupe pour l'essentiel de la gestion des projets de la banque en intervenant directement au
niveau de la formation, des tests et encore de la bonne exécution d'un projet. A 100%, cette
gestion des projets est repartie sur essentiellement 4 volets à savoir :

 70% pour la maîtrise d'ouvrage informatique ;


 5% pour le volet organisation ;
 10% pour l'assistance support ;
 15% pour la formation.

 La Direction des Services Généraux et de la Logistique :

Sous la supervision de la direction générale, elle regroupe les ressources humaines, la


formation, le service médico-social, la sécurité et le courrier. Elle a aussi à sa charge le
développement du réseau.

 Le service du personnel
Il est chargé de la gestion des ressources humaines en matière de :
 Recrutement selon les orientations de la direction ;
 Application du code du travail et de la convention collective ;
 Gestion des comptes du personnel et de la paie ;
 Etude de la demande de prêts et d'avance du personnel ;
 Gestion de la masse salariale suivant le taux initialement fixé par la direction.

 Le service du patrimoine
A pour mission de contrôler la bonne gestion des biens meubles et immeubles de la banque.
Elle s'occupe de la fourniture des différents services en mobiliers et matériels de bureau par le
biais de l'économat qui est un service qui lui est rattaché.

 Le service de la formation

A pour mission la création et la diffusion des séances de formation servant à l'intégration des
nouvelles recrues et à la mise à niveau des agents en rapport avec la philosophie de la banque.
En outre il a sous sa responsabilité la diffusion des tests de recrutement et du suivi des agents
nouvellement recrutés.

 La Direction des Services Bancaires et de l'Informatique :

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C'est le centre névralgique de la banque dans la mesure où elle s'occupe de la mise en place des
structures, circuits et procédures de travail. Elle a sous sa responsabilité différents services très
importants à savoir : la trésorerie, la compensation, le service étranger, la monétique et la
télématique, le service du portefeuille et enfin l'informatique.

 La trésorerie et la compensation

Elles gèrent les disponibilités de la banque au niveau de la BCEAO, ainsi que des avoirs en
compensation.

 Le service étranger contrôle toutes les opérations avec l'étranger

Il gère le change manuel en agence, les transferts émis vers l'étranger ou reçu de l étranger.
Puisqu'il travail en étroite collaboration avec les différentes banques correspondantes de la
SGBS à l'étranger qui sont en outre des succursales du groupe Société Générale, il gère la
domiciliation des importations, des remises et crédits documentaires.

 La monétique

La monétique gère tous et elle a trait aux cartes bancaires et se charge des services bancaires
téléphoniques. En sus du suivi de la production des cartes, le service télématique assure la mise
en place de la banque à distance en termes de consultation des comptes et d'opération via
Internet ou via le téléphone.

 Le service du portefeuille

Il traite toutes les remises de cheque, d'effets et les virements de la compensation. Les agences
servant de boites aux lettres, le service du portefeuille centralise les ordres en les récupérant et
en les exécutant. Si la qualité existe dans le traitement, la centralisation doit être quelque chose
d'abstrait pour le client, d'autant plus que le but de la banque est de minimiser pour en augmenter
la qualité. Par sa facilité d'utilisation, la carte bancaire apparaît comme un élément poussant à
la consommation, d'autant plus qu’elle permet à son titulaire d'effectuer des opérations de retrait
de paiement et des possibilités de crédits.

 Le service informatique

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Il regroupe d'une part les services d'analyse et de programmation sous un seul et même
responsable. Il y existe en outre le service d'exploitation sous un responsable d l'exploitation.
Ce service est primordial dans la mesure où il traite l'information en gérant les fichiers. Il
apporte aux logiciels les modifications imposées par leur amélioration et élabore des
applications nouvelles.

 La Direction de la Clientèle Commerciale :

Elle gère à travers les conseillers de clientèle du réseau toute la clientèle commerciale de la
banque. Toutes les demandes de crédit, de découvert, de cautions etc. doivent recevoir son
approbation. Elle réfléchit t met aussi en place toute la politique marketing et commerciale de
la banque.

 La Direction de la Clientèle de Particuliers :

Au même titre que la DCC gère la clientèle commerciale, la DCP a sous sa responsabilité la
cliente de particuliers. C'est elle qui met en place la stratégie marketing et commerciale de la
banque.

 Cas des banques à réseau ouest africaine

Le mode de fonctionnement des banques à réseau ouest africaine est identique en leur sein,
ainsi pour faire l’étude de leur fonctionnement nous allons prendre le cas de la CBAO Groupe
Attijariwafa Bank. Après une année 2008 marquée par la prise de contrôle de la CBAO par le
Groupe Attijariwafa Bank et une fusion réussie entre la CBAO et Attijariwafa Bank Sénégal,
CBAO-Groupe Attijariwafa Bank consolide en 2009 sa position de leader au sein de l’espace
UEMOA. Cette position de leader s’explique peut être par le mode de fonctionnement qu’elle
a adopté. Etant donné qu’on ne peut pas parler de fonctionnement sans parler d’administration
nous tenterons d’examiner l’administration de la CBAO-Groupe Attijariwafa Bank.
La gouvernance et l’organisation de la gestion des risques précisent et appliquent de façon
systématique les principes de gestion arrêtés par les instances de la banque. Pour une meilleure
coordination des actions communes, les responsabilités des principaux acteurs ont été bien
définies. Ces acteurs sont :

 Conseil d’Administration
 Direction Générale
 Comités de Décision

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 Gestion Globale des Risques
 Rôle du Conseil d’Administration

Dans le cadre de l’exercice des activités de marché, le Conseil d’Administration a pour


responsabilités :

de définir et revoir périodiquement la stratégie commerciale et les politiques de gestion


des risques
d’appréhender les risques principaux auxquels s’expose la banque dans ses activités;
de valider les limites globales de risques et de s’assurer que la Direction Générale et les
Comités de décision prennent les mesures nécessaires pour identifier, mesurer, suivre et
contrôler ces risques, les limites de risques doivent être fixées en tenant compte des
fonds propres ;
d’approuver la structure organisationnelle ;
de s’assurer que la Direction Générale vérifie l’efficacité du dispositif de contrôle
interne ;
 Rôle de la Direction Générale

La Direction Générale est l’organe exécutif, elle a pour responsabilités de:

mettre en œuvre les stratégies et les politiques approuvées par le Conseil


d’Administration ;
mettre en œuvre les processus et les moyens permettant d’identifier, mesurer, suivre et
contrôler les risques liés aux activités commerciales ;
mettre en place et de maintenir l’organisation chargée de la gestion des opérations
commerciales et du suivi des risques ;
mettre en place les normes et méthodes de contrôle interne ;
informer le Conseil d’Administration des éléments essentiels et des conclusions qui
peuvent être dégagées des mesures des risques auxquels la banque est exposée ;
associer le Conseil d’Administration dans le pilotage des activités de marché en lui
soumettant, pour approbation, les politiques développées pour la gestion des risques.

 Rôle des Comités

Comité des Grands Risques (comité issu du conseil d’administration) .Présidé par le Président
Directeur Général, ce comité examine et autorise les opérations importantes qui engagent le

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Groupe (crédits, recouvrement, investissements, achats,…) au-delà d’un certain seuil.
Désormais, ce comité supervise l’évolution des indicateurs de risque et fixe les orientations à
court terme en matière de gestion des risques.

 Comité de Risque de Crédit Groupe

Le Comité de Crédit Groupe est compétent dans l’ensemble des engagements du groupe
Attijariwafa Bank jusqu’à une limite de 600 millions de dirhams. Il fixe également, sur
proposition du Correspondent Banking, les limites de contrepartie accordées aux banques
internationales.

 Comité Risque de Marchés (CRM)

Le Comite Risques de Marchés (CRM) est l’instance interne de décision et de suivi des risques
de marchés selon toutes ses formes. Il a comme responsabilités :

le suivi et l’analyse des risques de marchés et leur évolution ;


il s’assure du respect des indicateurs de surveillance, des règles spécifiques de gestion
et des limites définies ;
Il octroie des limites aux différentes lignes de produits dans le cadre des stratégies
fixées par la banque.

 Cas des banques spécialisées

Le mode de fonctionnement des banques spécialisées à réseau est à peu prés identique en leur
sein, ainsi pour faire l’étude de leur fonctionnement nous allons prendre le cas de la Caisse
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal.

 Président du Conseil d'Administration (PCA)


 Directeur Général (DG)
 Directions :
Directeur de l’Audit Général (DAG)
Directeur de la Production (DP)
Directeur des Ressources humaines et de la Logistique (DRHL)
Directeur du Crédit et du Réseau (DCR)
Délégué à l’informatique et à l’organisation (DIO)
Délégué aux Finances et à la Comptabilité (DFC)

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II. MODELE DE GESTION BANCAIRE
Pour mieux atteindre leurs objectifs qui est la rentabilité de leur institution, les dirigeants des
banques ont pour mission de rendre leur exploitation viable voire de la développer. Le résultat
obtenu leur permettra de survivre voire d'en assurer la pérennité en la développant. Il est
toutefois nécessaire de bien gérer sa clientèle voire aussi les risques.

1. GESTION DE LA RELATION CLIENT DANS LA BANQUE


Aujourd’hui, les banques se préoccupent de plus en plus de la fidélisation de leur clientèle. Les
systèmes de gestion de la relation client sont alors perçus comme un nouvel outil indispensable
à l'établissement d'une véritable relation personnalisée avec chacun des clients de la banque,
quel que soit le canal de communication utilisé.

Dans ce contexte, il est important de savoir si cet outil est vraiment rentable. En effet, la plupart
des banques mettent en place des projets avant tout parce qu'ils présentent un argument
concurrentiel incontestable. Mais la plupart d'entre-elles ne savent toujours mesurer
précisément le retour sur investissement.

Le terme de la Gestion de la Relation Client ou de marketing "One to one" apparaît en France


en 1997. Mais le concept est né au début des années 1990, pour pallier les insuffisances du
marketing de masse qui avait rendu le client plus volatil, plus sollicité, et plus exigeant. Ce
nouveau marketing consiste à ne plus considérer le consommateur comme un élément passif. Il
vise à adopter une approche interactive entre le vendeur et l'acheteur. Grâce à cette nouvelle
méthode, la banque peut tisser des liens plus durables avec ses clients. Elle peut les cibler, les
fidéliser et personnaliser son offre avec sa politique de relation continue. Elle montre ainsi que
la marque s'intéresse à la personne dans sa totalité, et non pas seulement à la rentabilité du
consommateur. L'individu est alors au cœur de la stratégie de la banque. L'efficacité du
marketing one to one tient dans l'adhésion des personnes elles-mêmes, et dans la constance du
dialogue établi entre la banque et son client. En adoptant une stratégie de GRC, la banque va
chercher à connaître les besoins individuels de chaque client, c'est-à-dire ceux qu'il ne partage
pas avec les autres. En d'autres termes, les systèmes de gestion de la relation client permettent
d'identifier, de retenir et de valoriser les clients les plus profitables, voire d'en conquérir de
nouveaux.
Ces données sont essentielles pour évaluer le potentiel et les besoins propres à chaque client.
On associe souvent la GRC et Internet, car ce média est parfois d'une aide précieuse. Internet
est un canal interactif et immédiat, qui permet de dialoguer avec les clients et de répondre à

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leurs besoins de manière personnalisée. L'avantage de cet outil dans la mise en place d'une
stratégie de « one to one »,est son coût plus faible, sa rapidité et sa facilité d'usage.
Mais ces outils ne sont pas forcement liés et l'on peut faire de la Gestion de la Relation Client
sans Internet. Par contre, la mise en place d'un système de GRC est plus délicate dans le monde
offline. En effet, dans ce monde, le traitement de l'information est bien plus difficile à
automatiser et les coûts de gestion sont largement supérieurs. Ainsi, mis à part les banques et
les vépécistes, qui ont l'avantage de posséder des bases de données suffisamment riches et
facilement exploitables, peu de projets ont remporté le succès économique escompté.
Les systèmes de Gestion de la Relation Client ne sont pourtant pas nécessairement coûteux.
Une simple base de données Excel ou Access peut très bien servir d'outil de GRC. La clé de la
réussite ne réside pas dans la technologie, mais plutôt dans la volonté de l'organisation de mieux
utiliser les informations dont elle dispose.
Globalement le modèle économique d'une stratégie GRC se définit sur le long terme et s'évalue
dans la durée. Les gains commerciaux varient d'un secteur à l'autre, mais on retiendra que l'on
peut espérer jusqu'à 20% de développement des ventes et d'accroissement de la profitabilité,
ainsi qu'une augmentation de 20 à 40% de la productivité.
Toutefois, l'implantation d'un système de GRC ne modifie pas la culture d'une banque. Dans de
trop nombreuses sociétés, les employés ne sont pas habitués à partager les informations. Le fait
de détenir de l'information représente même parfois une forme de pouvoir. Dans ce cas, même
le plus puissant des systèmes de GRC ne sera pas efficace.
À l'inverse, d'autres banques ont toujours pris soin de faire circuler et d'exploiter les
informations au maximum. Elle leur fournit aussi tous les moyens et les outils pour décupler
l'efficacité de leurs méthodes. Toute stratégie relationnelle se fonde sur la recherche et
l’optimisation de l’engagement entre le client et le fournisseur au cours de leurs interactions sur
le long terme. Dans cette perspective, l’engagement reflète l’intention, de la part des deux
parties, de développer une relation dans le temps (futur), sans tenir compte des changements
d’environnement qui peuvent intervenir.

La banque ne vise pas le bénéfice immédiat généré par chaque transaction individuelle
(achat/vente) mais vise l’optimisation de ce qu’on appelle la valeur à vie du client (Customer
Life Value), c’est-à-dire la valeur de ses achats effectués durant la période au cours de laquelle
il est en relation avec la banque. On réalise ainsi que contrairement à ce que l'on croyait il y a
une vingtaine d'années, le pouvoir de l'information ne repose pas dans sa possession, mais dans
l'art de la partager.

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2. GESTION DES RISQUES
La gestion du risque s'attache à identifier les risques qui pèsent sur les actifs de la banque, ses
valeurs au sens large, y compris, et peut être même avant tout, sur son personnel.

Les risques bancaires sont multiples et multidimensionnels. Il faut les classifier et les définir le
mieux possible en vue de les mesurer et de les maîtriser.

 Le risque de crédit, considéré comme commercial, est celui qui provoque des pertes en
cas de défaut des contreparties
 Le risque lié aux mouvements des marchés est spécifiquement financier.
 Le risque opérationnel, désigne le risque de dysfonctionnement, de défaillances
attribuables à des procédures, à des personnels, à des systèmes internes où à des
événements extérieurs.

 Les risques liés aux crédits


Les risques liés aux crédits sont nombreux mais on va essayer d’en cerner quelques uns à savoir
le risque liés aux transactions, les risques liés à l’asymétrie de l’information qui entraine deux
types de problèmes que sont l’anti-sélection et le risque moral.

Les coûts de transaction empêchent de nombreux petits épargnants et emprunteurs d’accéder


directement aux marchés financiers. Les intermédiaires financiers en l’occurrence les banques
peuvent tirer avantage des économies d’échelle et sont mieux armés pour développer des
moyens qui permettent d’abaisser les coûts de transaction, ce qui permet aux épargnants et
emprunteurs de bénéficiers de l’existence des marchés financiers par leur truchement. Mais
l’abaissement des coûts de transaction de façon abusif peut avoir des effets néfastes au
fonctionnement des banques.

L’anti-sélection provient d’une information asymétrique dans la phase qui précède la


conclusion d’une transaction. Les agents qui désirent le plus obtenir des prêts sont ceux qui sont
porteurs de risques de crédit potentiellement plus élevé. Ainsi les parties qui ont plus de chances
de produire de résultat non désirable sont celles qui désirent le plus s’engager dans la
transaction.

Le risque moral intervient après la transaction : le prêteur court le risque que l’emprunteur
s’engage dans des activités indésirables de son point de vue parce qu’elles diminuent la
probabilité de remboursement du prêt. En effet, une fois que les emprunteurs ont obtenu un

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prêt, ils peuvent des risques plus importants parce qu’ils engagent des fonds qui ne les
appartiennent pas. Dans la mesure où le risque moral diminue la probabilité de remboursement
du prêt, les prêteurs peuvent décider qu’il est préférable de ne pas accorder de prêt du tout.
Comme toute entreprise, les banques, afin de se préserver de tout éventuel risque qui pourrait
les mener à la faillite, adoptent des principes de gestions des risques. Ainsi pour l’anti-sélection
et le risque moral, les principes de gestion du risque sont : la sélection et la surveillance, la mise
en place d’une relation de long terme avec les clients et de convention de crédits de crédit,
collatéral et dépôt de garantie, et enfin le rationnement du crédit.
 Le risque de Marché

Le risque de marché représente le risque de variation du prix d'une grandeur économique


constatée sur un marché, se traduisant par une perte ou comme le risque financier dû à
l'incertitude quant à la valeur future d'un portefeuille d'avoirs ou de dettes. On distingue
généralement trois catégories de risques de marché : le risque de taux d'intérêt, le risque de
change, le risque de variation de cours.

 Le risque de taux d'intérêt


Le risque de taux d'intérêt fait courir à la banque l'évolution ultérieure des taux d'intérêt. Le
risque de taux recouvre deux éléments : un risque général qui est lié à l'évolution des taux
d'intérêt et un risque spécifique qui représente le risque lié à l'appréciation par le marché de
l'émetteur de l'instrument. Deux principales méthodes d'évaluation peuvent être retenues pour
le risque général. La première est fondée sur un échéancier détaillé où les titres sont ventilés et
pondérés selon leur durée restant à courir, puis multipliés par un coefficient qui représente la
variation de taux. La deuxième méthode se fonde sur la duration exacte de chaque titre. Les
positions pondérées font ensuite l'objet d'exigences en fonds propres. Le risque spécifique vise
à tenir compte du risque de contrepartie lié à l'émetteur de l'instrument, qu'il faut distinguer du
risque lié à la contrepartie de la transaction. Les positions nettes sur chaque titre sont alors
affectées de pondérations qui reflètent la qualité de l'émetteur.

 Le risque de change
Le risque de change touche les créances et dettes libellées en devises, et réside dans le risque
de variation du prix des devises par rapport à la monnaie nationale. Contrairement au risque de
taux et de cours, le calcul de la position de change ne se limite pas au portefeuille de négociation
mais englobe d'autres opérations enregistrées au bilan ou hors bilan.
 Le risque de variation de cours

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Le risque de variations de cours est un risque de prix sur la position détenue sur un actif
financier déterminé. Le risque de position sur actions résulte d'une détérioration de la situation
de l'émetteur (risque de crédit classique) ou d'une dégradation du marché des actions. On
distingue donc un risque de contrepartie (risque spécifique) et un risque général de marché. Ces
risques sont particulièrement difficiles à apprécier de manière externe pour deux raisons
principales : Contrairement au risque crédit, la prise de risque et sa concrétisation dans les
comptes peuvent être extrêmement rapides, rendant vite obsolète les analyses réalisées à une
date donnée. Ces risques ne sont pas toujours facilement identifiables par un observateur
externe car les informations publiées sont souvent rares et presque toujours incomplètes. De
plus, l'enregistrement comptable de la majorité de ces opérations, le plus souvent en hors bilan,
se prête difficilement à une interprétation en termes de risques.
 Le risque opérationnel
Ce risque vient des pertes directes ou indirectes pouvant résulter de carences ou de défaillances
attribuables à des procédures, à des personnels, à des systèmes internes où à des événements
extérieurs. Cette définition inclut le risque juridique, mais ne comprend pas expressément les
risques stratégiques et le risque de réputation, ces risques étant encore mal appréhendés. Les
banques peuvent recourir à trois approches, que nous exposerons plus loin, pour évaluer le
risque opérationnel : l'approche indicateurs de base (Basic : BL), l'approche standardisée
(standardized apprach : SA) et l'approche en mesures avancées (Advanced measurement
approch : AMA).
Le risque opérationnel est traité, à juste titre, comme un risque profondément différent du risque
de marché ou de crédit. De fait, ce risque a la particularité d'être plus difficile à modéliser mais
plus simple à réduire. Plus simple à réduire car un processus de gestion adéquat, amélioré en
permanence, peut contribuer à le diminuer en réduisant les facteurs internes de risque.
Ce risque est très complexe. Il convient d'intégrer harmonieusement le passé, le présent et le
futur. Le passé permet d'observer les défaillances et de modéliser en partie le risque. Mais il
doit être complété de scénarios d'experts qui anticipent les risques futurs. Certains risques
apparaissent au fil du temps ou s'accroissent en raison de l'instabilité de l'environnement
bancaire. Le risque ainsi évalué doit être corrigé. Les risques sont proportionnés à certains
indicateurs dont il est possible d'anticiper les évolutions futures. De plus, une amélioration du
système de contrôle interne peut affecter ce risque.

 Rôle de la Gestion Globale des Risques

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Elle assure le rôle de supervision des méthodologies et des risques de contrepartie, de marchés
et opérationnels. Ses principales responsabilités sont :

 formuler des recommandations en matière de politiques de risque


 instruire les demandes de limites de crédit et de trading avant de les soumettre au comité
compétent ;
 assurer le suivi des risques de contrepartie, de marchés et opérationnels en procédant à la
consolidation de l’ensemble des expositions de la banque ;
 valider les principes du dispositif et les méthodes de mesure en s’assurant notamment de
leur homogénéité avec celles du Groupe ;
 valider les modèles internes et les modèles des logiciels utilisés pour la valorisation des
instruments financiers
 l’identification des risques
 la mesure des risques
 le suivi des risques
 le contrôle des risques

 L’identification des risques


L’identification des risques consiste en un inventaire complet et détaillé des risques et des
facteurs inhérents à chaque risque. L’actualisation régulière de cet inventaire s’impose pour
tenir compte de l’évolution des facteurs générateurs de risques et des changements induits par
l’actualisation des orientations et politiques de gestion. L’entité Contrôle et Méthodes est
chargée de cette fonction aussi bien dans l’activité courante et que dans la phase de lancement
de nouveaux produits ou activités. Elle s’appuie également sur les rapports et notes du Contrôle
Interne

 La mesure des risques


Il s’agit d’évaluer la probabilité d’occurrence des risques et leurs conséquences financières sur
les positions ou le patrimoine de la banque ;

Les méthodes de mesure des risques adoptées s’inspirent largement des « saines pratiques »
édictées par le Comité de Bâle et en conformité avec la réglementation prudentielle et sous le
pilotage des Comités de Risques et la GGR.

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CONCLUSION

En définitive on peut dire que l’environnement économique et juridique au sein duquel les
banques sénégalaises évoluent est très dégradé et pèse sur l’intermédiation bancaire. Le système
bancaire sénégalais à toujours connu des changements dans la mesure où les unes disparaissent
en cédant à la place à d’autres.

Le management des banques est une chose nécessaire voire indispensable au bon
fonctionnement de la banque. Du fait, l’atteinte des objectifs au sein d’une banque nécessite la
collaboration de tous les acteurs allant du directeur général aux comités de services. Vue les
différentes types banques existants au Sénégal chacun type à son propre management
différentes de celles des autres et selon la couverture et secteur d’activité. En effet, il est à
constater que le taux de bancarisation est très faible donc pour qu’une banque puisse tenir il
faut qu’elle s’assure un management performant.

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