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: COMPTABILITE APPROFONDIE
UE 10 Comptabilité approfondie LSTCF, Master 1 FCCA & Master 2 DFCGAI
2IFEC BURKINA FASO – ESCAE NIGER / 2014 - 2015
Sommaire :
Le prix d’entrée d’un bien est le prix convenu entre les parties. Il est fixé définitivement à la
date d’entrée. Il ne sera pas affecté par les conditions ultérieures de paiement (paiement en
monnaie étrangères, rentes viagères, etc.)
Immobilisations corporelles
Coûts engagés pour mettre en place et en état de fonctionnement tels que transport,
installation et montage, etc.
Immobilisations incorporelles
Stocks
Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d’actes, liés à l’acquisition des
immobilisations :
Exemple :
Remarque : les achats des petits matériels et outillages, de faible valeur unitaire peuvent
être enregistrés en charges. Fiscalement, le plafond est fixé à un prix unitaire de 500 € HT.
Les coûts d’emprunt finançant la production d’un actif peuvent être inclus sur option dans
son coût. Cette option est globale et concerne donc les coûts de tous les actifs concernés
(immobilisations et stocks).
Le principe d’homogénéité dans le traitement des coûts d’emprunt fera que si l’option a été
retenue pour une catégorie d’actifs éligibles elle devra être appliquée pour l’ensemble des
actifs éligibles de l’entreprise (stocks mais aussi immobilisations). L’annexe devra
mentionner la méthode adoptée à la matière.
Traitement comptable
Les coûts d’emprunt incorporables sont :
- les coûts des emprunts directement attribuables à la production, c'est-à-dire des
emprunts contractés spécialement pour financer la production de l’actif concerné ;
- les coûts des emprunts non spécialement affectés à l’actif concerné. Ces coûts
sont calculés en appliquant au montant financé un taux des emprunts non
affectés contractés par l’entreprise.
L’entreprise a contracté en N-2 deux emprunts non affectés remboursables in fine en N+3
- 2 000 000 €, taux 5 %,
- 3 000 000 €, taux 4 %.
Si la production est inférieure à la capacité normale de production, les charges fixes sont
imputées au coût, au prorata du taux d’activité effective.
Exemple :
Cas particulier
Coût de remise en état
Exemple : Si une immobilisation est assortie d’une obligation de remise en état d’un site
démantèlement, dépollution…), l’entité doit estimer le coût de la remise en état et ce coût
sera ajouté au coût d’acquisition de l’immobilisation. Et, en contrepartie, l’entité constitue une
provision pour remise en état qui figurera au passif.
Dans l’avis 2005-H du 6 décembre 2005, le comité d’urgence du CNC a précisé que deux
situations sont à distinguer, selon que la dégradation relative à l’exploitation du site est
immédiate ou progressive.
Exemple :
L’entreprise Fayçal, spécialisée dans l’exploitation pétrolière, a acquis le 06 mars 2007 une
plate-forme pétrolière pour une valeur de 180 millions d’euros hors taxes. Le remorquage
jusqu’à son emplacement d’exploitation a coûté 10 millions d’euros facturés et payés le 7 juin
2007. Les frais de mise en service, effectuée par la société elle-même, se sont élevés à 3
millions d’euros. La durée de vie est estimée à 25 ans à compter de la mise en service du
matériel intervenue le 15 octobre. En fin de vie, la plate-forme devra être remorqué jusqu’à
un port où une société spécialisée devra procéder au démantèlement du matériel et à la
récupération des matériaux. Le coût de cette opération est estimé à 60 millions d’euros et la
vente des matériaux récupérés à 12 millions d’euros.
D C 06/03/2007 D C
231 Immobilisation corporelle en cours 180 000 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 180 000 000
S/acquisition
07/06/2007
231 Immobilisation corporelle en cours 10 000 000
512 Banque 10 000 000
S/acquisition
15/10/2007
215 Installations techniques 241 000 000
231 Immobilisation corporelles en cours 190 000 000
722 Production immobilisée 3 000 000
154 Provision pour restructuration 48 000 000
S/acquisition
Remarque : Au regard de la TVA, l’installation se trouvant en mer sur le plateau continental,
les matériels sont acquis en suspension de taxe.
Les biens acquis à titre gratuit (par succession, donation, legs) sont estimés à la valeur
vénale.
La valeur vénale est le prix nets des coûts de sortie qui seraient pratiqués dans les
conditions normales de marché.
Conseils
Prendre garde à l’option concernant les droits de mutation, honoraires commissions
et frais d’actes, qui est mentionné dans l’énoncé.
Continuer à comptabiliser les achats (compte 60) sans déduire les escomptes de
règlements.
Se souvenir que les options relatives à l’incorporation des droits de mutations,
honoraires, etc. et des coûts d’emprunt, sont globales.
N’incorporer que les coûts d’emprunt relatifs à la période de production antérieure à
la date de la réception du bien ou de son acquisition.
MEMO
La société HOUNGNIBO importe une machine. Ses dépenses sont les suivantes :
Toutes ces dépenses sont soumises à la TVA aux taux de 20%. La société a opté pour
l’incorporation des commissions au coût d’acquisition.
Travail à faire :
La production ne s’est élevée qu’à 70 000 tonnes de ciment. Seulement 50 000 tonnes ont
été vendues, en raison d’une grève prolongée des transports publics. Le stock de ciment au
1er décembre N, s’élevait à 20 000 tonnes dont le coût de production était de 1 700 000 €. La
cimenterie KESSO évalue ses stocks par la méthode PEPS.
Travail à faire :
I- Définitions
Amortissement d’un actif = répartition systématique de la valeur amortissable en
fonction de son utilisation probable. Le montant amortissable est réparti selon le
rythme de consommation des avantages économiques attendus de l’utilisation de cet
actif.
La durée d’utilisation n’est pas la durée de vie de l’immobilisation mais la durée pendant
laquelle l’entreprise pense utiliser le bien.
La durée d’utilisation :
- est généralement exprimée par un nombre d’années, le mode linéaire est
appliqué à défaut de mode mieux adapté.
- elle peut être déterminé en unités d’œuvre (ex. : les kilomètres parcourus par un
véhicules) lorsque ces derniers reflètent plus correctement que le temps écoulé.
Le rythme de consommation des avantages économiques attendus de l’actifs.
B. Aspect fiscal
L’amortissement fiscal est effectué sur la durée d’usage du bien (durée fiscale).
C. Amortissement dérogatoire
Une dotation aux amortissements dérogatoires est comptabilisée pour différence entre
l’amortissement fiscal, calculé sur la durée d’usage et l’amortissement comptable, déterminé
par la consommation des avantages économiques sur la durée d’utilisation.
Exemple :
Comptabilisation
D C 31 / 12 / N D C
6812 Dotation aux amortissements 30 000
2815 Amortissement des ITMOI 30 000
S/ dotation
68725 Dotation aux amortissements dérogatoires 10 000
145 Amortissement dérogatoire 10 000
S/ dotation
L’année N+3, l’annuité d’amortissement fiscale est égale à 0 alors que l’annuité comptable
est égale 30 000 € reprise sur amortissements dérogatoires de 30 000 €.
D C 31 / 12 / N+3 D C
D- Exception PME
Le montant amortissable d’un actif est sa valeur brute sous déduction de sa valeur
résiduelle.
Date d’acquisition 01 / 01 / N
Prix d’acquisition 400 000 €
Modalité d’amortissement Linéaire sur 5 ans
Valeur résiduelle 100 000 €
Calcul de l’amortissement comptable :
Comptabilisation
D C 31 / 12 / N D C
6812 Dotations aux amortissements 60 000
2815 Amortissements des ITMOI 60 000
S/ dotation
68725 Dotations aux amortissements5
dérogatoires 20 000
145 Amortissements dérogatoires 20 000
S/ dotation
Durée Coefficient
3à4 1.25
5à6 1.75
˃6 2.25
- lorsqu’une immobilisation est fiscalement amortie dans le système dégressif, par
exemple sur une durée de 5 ans, le plan d’amortissement fiscal s’arrêtera au bout de
5 ans, même lorsque la dotation de la 1ère année, réduite par le prorata temporis est
inférieure à 12 mois.
Lorsque l’entreprise souhaite bénéficier fiscalement du système dégressif, une dotation aux
amortissements dérogatoires doit être constatée pour la différence entre la dotation fiscale,
calculée par le système dégressif et la dotation aux amortissements comptables, supposée
évaluée par le mode linéaire.
Exemple :
Date d’achat 01 / 01 / N
Prix d’achat 100 000
Amortissement fiscal Dégressif
Durée d’amortissement 5 ans
Conseils
Penser à déduire les frais nécessaires à la vente pour calculer la valeur résiduelle.
Ne pas oublier de modifier le plan d’amortissement prospectif dans le cas d’une
modification de cadence.
Comptabiliser une dotation aux amortissements dérogatoires pour la différence entre
un amortissement fiscal dégressif et l’amortissement comptable.
MEMO
La société RADJI a acheté une machine pour 210 000 € HT. Cette immobilisation bénéficie,
fiscalement, de l’amortissement dégressif. La durée d’utilisation est égale à 7 ans.
L’immobilisation est mise en service lors de l’acquisition, le 01/04/N. la durée d’usage est de
5 ans.
Travail à faire :
Des événements imprévus peuvent affecter la valeur d’une immobilisation. Même s’il s’agit
d’un bien amortissable, les amortissements planifiés ne tiennent pas compte des imprévus.
Les pertes de valeur imprévues sont comptabilisées en comptabilité par des
« dépréciations ».
I. Aspect comptable
A. Indice de perte de valeur de l’immobilisation
L’entité doit apprécier, à chaque clôture des comptes, s’il existe un indice quelconque
montrant qu’un actif a pu perdre notablement de sa valeur.
Pour apprécier l’existence d’un tel indice, une entreprise doit, au minimum considérer
les indices suivants :
- Indices internes :
- obsolescence ;
- dégradation physique ;
- changements importants dans le mode d’utilisation ;
- performances inférieures aux prévisions.
- Indices externes :
- Perspectives négatives au niveau du marché.
B. Test de dépréciation de l’immobilisation
Test de dépréciation
- Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est effectué.
La valeur actuelle est la valeur la plus élevée entre la valeur vénale et valeur d’usage (valeur
d’utilité).
Valeur vénale
La valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de la vente d’un
actif lors d’une transaction conclue à des conditions normales de marché, nets des coûts
de sortie.
Remarque : Les coûts de « sortie » sont les coûts directement attribuables à la sortie (en
pratique, la cession) d’un actif (notamment les dépenses de commercialisation) à la
l’exclusion des charges financières et de la charges d’impôt sur le résultat.
Valeur d’usage
La valeur d’usage d’un actif est la valeur des avantages économiques futurs attendus de son
utilisation et de sa sortie. Elle est calculée à partir des estimations des avantages
économiques futurs attendus. En pratique, ces avantages sont les flux nets de trésorerie
attendus de l’utilisation et de la vente de l’actif.
Résumé
Exemple :
D. Comptabilisation de la dépréciation
Si la valeur actuelle d’un actif immobilisé devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette
dernière est ramenée à la valeur actuelle par le biais d’une dépréciation :
Exemple (suite) :
Enregistrement comptable
D C 31/12/N D C
6816 Dotation aux dépréciations 100 000
291 Dépréciation des immobilisations
S/dépréciation 100 000
Exemple :
F. Présentation de la dépréciation
Présentation au bilan
Les dépréciations figurent, au bilan, dans la même colonne d’actif soustractif que les
amortissements.
EXERCICE N N-1
Poste Brut Amortissements et dépréciations Net Net
d’immobilisation (à déduire)
Exemple :
Remarque : Pour l’administration fiscale, seule la valeur vénale brute (c'est-à-dire avant
déduction des coûts de sortie) peut être retenue pour la comparer à la VNF.
Remarque : Le transfert n’a pas d’incidence sur la base des amortissements futurs.
D C D C
291 Dépréciations des immobilisations
amortissables x
7876 Reprises sur dépréciations exceptionnelles x
S/reprise
6871 Dotations aux amortissements exceptionnels x
281 Amortissements des immobilisations X
S/dotation
Exemple :
Calcul de la dépréciation de N
Détermination du transfert
Enregistrement de N+1
D C 31/12/N+1 D C
681 Dotation aux amortissements 20 000
281 Amortissements des immobilisations 20 000
S/dotation
291 Dépréciation des immobilisations
amortissables 10 000
7876 Reprises sur dépréciations
exceptionnelles 10 000
S/reprise
6871 Dotation aux amortissements
exceptionnels 10 000
281 amortissements des immobilisations 10 000
S/dotation
On ne peut reprendre plus que ce qui a été doté, ni ce qui a déjà été repris.
Remarque : La reprise de la dépréciation ne doit pas aboutir à une VNC qui serait plus
importante que celle qui aurait été obtenue dans le plan d’amortissement initial.
Exemple :
Le compte 291 « dépréciation des immobilisations » doit être soldé lors de la cession d’une
immobilisation dépréciée.
D C D C
291 Dépréciation des immobilisations x
7816 Reprises sur dépréciations X
S/reprise
Valeur nette fiscale = valeur d’entrée – Somme des amortissements fiscalement déduits
Exemple
Conseils
Avoir en tête que la dépréciation cumulée vient, comme les amortissements
cumulées, en diminution du coût d’entrée pour obtenir la base amortissable.
Penser à faire en sorte que la valeur nette comptable obtenue avec la constatation de
dépréciation ne soit pas supérieure à la valeur nette comptable qui aurait été calculée
en l’absence de dépréciation.
Procéder au transfert de la dépréciation vers les amortissements, de la différence
entre la dotation aux amortissements comptabilisés et celle qui aurait existé avec le
plan d’amortissement initial (sans dépréciation).
MEMO
valeur actuelle.
Valeur actuelle Plus grande valeur entre valeur vénale et
valeur d’utilité
Valeur vénale Valeur de vente immédiate
Valeur d’utilité Valeur actuelle des flux de trésorerie
attendus de l’utilisation
Dépréciation VNC – valeur actuelle
Comptabilisation Débit : compte 6816
« dotation aux dépréciations des immobilisations »
Crédit : compte 29
« dépréciations des immobilisations »
Conséquence sur les Base amortissable = VNC nette des
amortissements futurs amortissements cumulés et nette des
dépréciations cumulées ;
Répartition de cette base amortissable sur la
durée résiduelle de l’immobilisation
Transfert de dépréciation vers Différence entre la dotation aux
les amortissements amortissements comptabilisée et celle du
plan d’amortissement initial (supposé en
l’absence de dépréciation).
Travail à faire :
Travail à faire :
Enregistrer les écritures des exercices N à N+4 concernant les amortissements et les
dépréciations.
a. Position fiscale
En principe, ces précisions n’ont qu’une portée fiscale mais comme elles ne sont pas en
contradiction avec la règle comptable, il est pratique de s’y référer en comptabilité.
L’administration fiscale considère qu’il n’est pas nécessaire d’identifier un élément comme
composant :
Remarque : Lorsque les éléments pris individuellement ne sont pas considérés comme
principaux selon les critères définis ci-dessus mais que l’entreprise dispose d’un grand
nombre de ces éléments, elle peut identifier les éléments concernés en tant que
composants.
Il s’agit des éléments principaux d’une immobilisation corporelle qui doivent être remplacés à
intervalles réguliers pendant la durée d’utilisation prévue pour l’immobilisation dans son
ensemble.
On peut enregistrer comme un composant distinct, les dépenses d’entretien faisant l’objet de
programmes pluriannuels de gros entretien ou de grandes révisions, en application de lois,
règlements ou pratiques constantes de l’entreprise.
Remarque : l’exception PME (cf. chapitre 1) qui permet d’utiliser la durée d’usage en
comptabilité ne concerne pas les immobilisations décomposables.
Les immeubles de placement (terrain, bureaux, biens immobiliers industriels utilisés par
l’entreprise pour obtenir des loyers ou valoriser le capital et non loués à des entreprises
liées) sont toujours amortis fiscalement sur la durée réelle d’utilisation.
Exemple :
Une entreprise achète, le 01-01-N, un four qui permet de chauffer à très haute température.
D C 01/01/N D C
2151 Four (structure) 360 000
2152 Four (composant parois) 60 000
44562 Etat – TVA déductible sur immobilisations 82 320
404 Fournisseurs d’immobilisations 502 320
S/acquisition
31/12/N
681 Dotations aux amortissements 46 000
28151 Amortissement du four (structure) 36 000
28152 Amortissement du four (composant des
parois) 10 000
S/dotation
Exemple (suite) :
Les parois sont changées le 01/01/N+6 pour 65 000 €. La durée théorique d’utilisation des
nouvelles parois serait de 6 ans mais elles sont amorties sur la durée résiduelle d’utilisation
du four, soit 4 ans.
D C 01/01/N+6 D C
28152 Amortissements du four (composant parois) 60 000
675 Valeurs nettes comptables des éléments
d’actif cédés 0
31/12/N+6
681 Dotations aux amortissements du four
(composant parois) 16 250
65 000/4
28152 Amortissements du four (composant
parois) 16 250
S/ dotation nouvelle parois
681 Dotations aux amortissements 36 000
28151 Amortissements du four (structure) 36 000
S/dotation de la structure
Exemple
Il faut estimer le montant du composant qui était implicitement inclus dans la valeur d’origine
de la structure puis en retrancher la quote-part des amortissements qui a concerné ce
composant, en appliquant le taux utilisé par l’immobilisation dans son ensemble. Le
remplacement imprévu du composant est comptabilisé comme s’il avait déjà été prévu (cf. ci-
dessus).
Remarque : Les PME (cf. chapitre1) peuvent, par simplification, considérer que la partie du
coût d’entrée initial de l’immobilisation qui est attribuable au composant, est égale à son prix
Exemple : Un camion a été acheté 01/01/N. Le moteur n’avait pas été identifié comme un
composant. Le 01/01/N+2, le moteur casse.
D C 01/01/N+2 D C
675 Valeurs nettes comptables des éléments
d’actif cédés 2 160
28182 Amortissement du matériel de transport 1440
36 000 × 2/5
2182 Matériel de transport 3 600
S/sortie de l’ancien moteur
28182 Amortissement du matériel de transport 22 560
(60 000 – 3 600) × 2/5
281821 Amortissement du matériel de transport
(structure) 22 560
S/pour solde du compte débité
01/01/N+2
21821 Matériel de transport (structure) 56 400
2182 Matériel de transport 56 400
S/ pour solde du compte débité
21822 Matériel de transport (composant moteur) 6 000
512 Banque 6 000
S/acquisition du composant de
remplacement
Option 2 : Enregistrement d’une provision pour gros entretien ou grandes révisions
La dotation de cette provision est étalée sur la période de révision.
Cette provision est déductible fiscalement.
Exemple : Une entreprise prévoit payer 300 000 € de dépenses de gros entretien, tous les 5
ans.
D C 31/12/N D C
6815 Dotations aux provisions 60 000
1572 Provisions pour gros entretien ou
grandes révisions 60 000
S/dotation
A la fin de l’année N+4, la provision sera reprise pour 300 000 € et les dépenses réelles de
gros entretien seront comptabilisées en charges.
Il est admis que les coûts attribuables au coût d’entrée de l’immobilisation (frais d’acquisition
ou frais d’emprunt) soient affectés proportionnellement à la valeur de chaque élément :
structure et composants.
B. La valeur résiduelle
La structure peut avoir une valeur résiduelle positive.
Les composants ont une valeur résiduelle égale à zéro car ils sont remplacés avant
la fin de l’utilisation de la structure.
Remarque : Le dernier composant renouvelé peut avoir une valeur résiduelle positive car sa
durée de vie peut se prolonger au-delà de la vie résiduelle de la structure.
La dépréciation qui concerne une immobilisation décomposée porte, par priorité sur la
structure. L’excédent de dépréciation par rapport à la valeur de la structure est à ventiler au
prorata de la valeur des différents composants.
Exemple :
Conseil
Penser à comptabiliser directement dans les charges le coût du remplacement d’un
élément non significatif, non identifié comme un composant.
Amortir le dernier composant sur la durée résiduelle de la structure et non pas sur sa
durée de vie.
MEMO
Travail à faire :
I. Définitions
La location-financement est une opération de location de biens (mobiliers ou
immobiliers) qui transfère au locataire (ou preneur) l’essentiel des risques et
avantages inhérents à la propriété d’un bien.
Le crédit-bail est la forme de location financement qui donne la faculté au locataire
(ou crédit preneur) d’acquérir le bien à la fin de la période de location, moyennant un
prix convenu à l’avance.
Les entreprises utilisent souvent la technique du crédit-bail pour financer une partie de leur
outil de production.
Il n’est donc pas possible d’enregistrer à l’actif, un bien dont on n’est pas propriétaire
(ce ne serait pas un élément du patrimoine).
Le crédit-preneur n’est pas propriétaire du bien pris en crédit bail. C‘est le crédit-bailleur (un
établissement financier) qui reste propriétaire du bien pendant la période de location.
Mentions obligatoires :
- valeur des biens au moment de la signature des contrats ;
- montant des redevances afférentes à l’exercice ainsi que le montant cumulé
des redevances des exercices précédents ;
- dotations aux amortissements qui auraient été enregistrées pour ces biens au
titre de l’exercice et cumul de ces amortissements ;
- évaluation des redevances restant à payer ainsi que le prix d’achat résiduel
de ces biens stipulé aux contrats (avec ventilation entre échéance à un an au
plus, à plus d’un an, de un à cinq ans, et au-delà).
Ces informations sont ventilées selon les postes du bilan dont auraient relevé les biens
concernés.
Aspect fiscal
Remarque : Une exception concerne les voitures particulières. N’est pas déductible la part
des loyers correspondant à l’amortissement pratiqué par le crédit-bailleur au-delà de 18 300€
(ou 9 900 € pour les voitures les plus polluantes).
A la fin de la période de crédit-bail, le locataire (ou crédit-preneur) peut lever l’option d’achat.
C’est son choix très souvent en pratique puisque le prix de levée de l’option est
généralement très faible.
Remarque : Le bien acquis lors de la levée d’option est d’occasion. Il ne saurait faire l’objet
d’un amortissement dégressif.
Le traitement est identique à celui du crédit bail mobilier si ce n’est que les redevances sont
enregistrées dans le
Aspect fiscal
Les redevances de crédit bail immobilier ne sont pas intégralement déductibles.
La fraction du loyer représentative du coût d’acquisition du terrain n’est pas déductible et doit
être réintégrée au résultat fiscal.
L’objectif est de parvenir à la même charge déductible que si l’entreprise était propriétaire du
bien.
Le prix de levée de l’option est inscrit à l’actif dans les postes « Terrain » et
« Construction »
Remarque : Le prix de levée d’option est affecté d’abord au terrain (dans la limite de la
valeur d’origine) puis à la construction.
Remarque : Le cas échéant, la base amortissable est majorée de la quote-part des loyers
non déductibles réintégrée en cours de contrat.
Remarque : La réintégration est diminuée, le cas échéant, de la quote-part des loyers non
déductibles réintégrée en cours de contrat.
Exemple :
Un contrat de crédit-bail d’une durée de 15 ans porte sur un ensemble immobilier d’une
durée d’utilisation de 25 ans.
Les loyers sont tous déductibles puisque prix de levée (190 000) > terrain (150 000)
S’il avait été propriétaire, le crédit-preneur aurait pu amortir la construction en 25 ans, soit
des annuités linéaires de 250 000/25 = 10 000
MEMO
Crédit-bail mobilier
Période de location Levée de l’option
Comptable : Comptable :
Redevance en charge (compte 6122 Enregistrement du bien en immobilisation
« crédit-bail mobilier ») Amortissement sur la durée d’utilisation
+ informations en annexe restant à couvrir
Fiscal : Fiscal :
Redevance déductible Il en est de même.
Exception : une partie non déductible pour
les voitures particulières
Le 01/10/N l société AKESSE conclut un contrat de crédit bail pour une machine. Cet
équipement va être utilisé pendant 7 ans.
Redevance Semestrielle
Valeur à neuf de la machine 250 000 € HT
Montant de la redevance 35 000 € HT
Date de versement 01/10 et 01/04
Durée du contrat 5 ans
Prix de levée de l’option 25 000 € HT
Travail à faire
Redevance annuelle
Travail à faire :
Les droits d’utilisation des logiciels sont des droits incorporels qui bénéficient d’une
protection juridique. C’est ce qui justifie leur enregistrement à l’actif du bilan.
I. Les logiciels
A. Aspect comptable
Logiciels acquis
Les logiciels utilisés dans l’entreprise et dont l’acquisition a été dissociée de celle du
matériel, sont enregistrés au dédit du
Remarque : les logiciels acquis pour être revendus en l’état sont considérés comme des
marchandises.
Les logiciels créés par l’entreprise doivent être comptabilisés à l’actif en immobilisations
incorporelles lorsque certaines conditions sont réunies.
- Amortissements comptables
Ils sont amortis à compter de leur date d’acquisition (et non pas à la date de mise en
service).
- Logiciels créés
- Evaluation lors de l’entrée
- les seuls coûts liés à la conception détaillée de l’application, aussi appelée analyse
organique ;
- les dépenses de programmations aussi appelé codification ;
- les dépenses liées à la réalisation des tests et jeux d’essais ;
- le coût de l’élaboration de la documentation technique destinée à l’utilisation interne
ou externe.
B. Aspect fiscal
Les logiciels acquis
Un amortissement peut être effectué sur une période de 12 mois et réparti prorata temporis à
partir du premier jour du mois d’acquisition, et le solde sur l’exercice suivant.
Remarque : Ne pas oublier qu’une dotation aux amortissements dérogatoires doit être
enregistrée pour la différence entre l’amortissement comptable et l’amortissement fiscal
(calculé sur 12 mois).
Quel que soit l’enregistrement comptable effectué (logiciel activé ou non), les entreprises ont
le choix entre une déduction fiscale immédiate (option n°1) et un amortissement fiscal de ces
mêmes coûts (option n°2).
Les dépenses de création de logiciels peuvent être déduites immédiatement même avant
l’achèvement du logiciel.
L’amortissement fiscal des frais de conception est pratiqué selon le mode linéaire dans un
délai maximum de 5 ans, à compter de leur date d’achèvement.
Le traitement comptable est différent pour les sites «actifs » et les sites « passifs ».
Traitement comptable
Traitement fiscal
Ils génèrent des avantages économiques futurs (enregistrement des commandes et des
paiements en lignes).
Traitement comptable
Remarque : Les coûts engagés pendant la phase de recherche préalable de site ne peuvent
pas être comptabilisés à l’actif et doivent être inscrits au compte de résultat.
Les frais de recherche comptabilisés initialement en charges, relatives à des projets qui
aboutissent à la création de sites internet, ne peuvent pas être réintégrés au coût de
développement comptabilisé à l’actif.
Remarque : Les noms de domaines dont les droits ne sont pas limités dans le temps ne
donnent pas lieu à amortissement.
Les dépenses de création ou d’acquisition de sites sont soumises aux mêmes règles que
celles appliqués aux logiciels. Les conséquences sur les amortissements dérogatoires sont
semblables.
Conseils
Ne pas oublier que l’activation des logiciels est obligatoire lorsque les conditions sont
réunies :
Se souvenir que l’activation des sites internet est la méthode préférentielle. Seuls les
logiciels acquis bénéficient de l’amortissement fiscal accéléré sur 12 mois.
Calculer l’amortissement des logiciels acquis à compter de la date d’acquisition et
non pas à compter de la date de mise en service.
Avoir en tête que la déduction fiscale immédiate des logiciels créés peut être
effectuée même si le logiciel n’est pas encore achevé.
MEMO
Date d’acquisition 01 / 01 / N
Prix d’achat 36 000 € HT
Durée d’utilisation 4 ans
JANVIER souhaite utiliser au maximum les possibilités fiscales.
Travail à faire :
Nature Montant
Etude préalable 5 000
Analyse fonctionnelle 10 000
Analyse organique 12 000
Programmation 33 000
Tests et jeux d’essais 5 000
Documentation 2 000
Formation de l’utilisateur 4 000
Maintenance 2 600
Total 73 600
Ce logiciel est achevé le 1er avril N. La société souhaite utiliser, au maximum, les possibilités
fiscales. BLANKI envisage utiliser ce logiciel pendant 4 ans.
Travail à faire :
Les collectivités publiques (Etat, collectivités locales) accordent parfois des subventions à
des entreprises pour les aider à investir.
Ce sont des subventions dont bénéficie une entreprise pour lui permettre de compenser
l’insuffisance de certains produits d’exploitation ou de faire face à certaines charges
d’exploitation.
B. Aspect comptable
Exemple :
Une entreprise assure le ramassage des enfants pour aller à l’école. Elle reçoit une
subvention de 30 000 € pour exploiter cette ligne non rentable.
D C D C
441 Etat, subvention à recevoir 30 000
74 Subvention d’exploitation 25 000
(30 000 / 1.2)
4457 Etat, TVA collectée 5 000
S/réception de la subvention
C. Aspect fiscal
Ces subventions sont obtenues par une entreprise pour compenser, en tout ou partie, la
perte globale qu’elle aurait constatée si cette subvention ne lui avait pas été accordée.
B. Traitement comptable
Les subventions d’équilibre sont enregistrées dans le résultat exceptionnel pour ne pas
affecter le résultat d’exploitation.
Exemple : Une entreprise reçoit une subvention de 100 000 € pour compenser son mauvais
résultat de N et lui permettre, en conséquence de maintenir des emplois.
D C D C
441 Etat, subvention à recevoir 100 000
7715 Subvention d’équilibre 100 000
S/réception de la subvention
C. Aspect fiscal
Les règles fiscales sont les mêmes que pour les subventions d’exploitation. Généralement,
les subventions d’équilibre échappent à la TVA car elles ne remplissent pas les conditions
énoncées ci-dessus.
Les subventions d’investissement sont des subventions obtenues par les entreprises pour
acheter ou créer des immobilisations ou financer des activités à long terme.
B. Traitement comptable
Les entreprises ont le choix entre deux traitements comptables pour les subventions
d’investissements :
Le produit peut être constaté en totalité dans le résultat de l’exercice au cours duquel les
subventions sont acquises à l’entité.
Les subventions d’équipement dont bénéficie l’entité pour acquérir ou créer des
immobilisations sont inscrites au crédit du compte 131 – subvention d’équipement
D C D C
441 Etat, subvention à recevoir X
131 Subvention d’équipement X
S/subvention reçue
Remarque : Les autres subventions d’investissement dont bénéficie l’entité pour financer
des activités à long terme sont inscrites au crédit du compte 138 « Autres subventions
d’investissement ».
D C D C
139 Subventions d’investissement inscrites
au compte de résultat X
777 Quote-part des subventions
d’investissement virée au résultat de
l’exercice X
S/reprise
A la fin de la période de reprise de la subvention, les comptes 131 et 139 doivent être
soldés.
D C D C
131 Subvention d’équipement
139 Subventions d’investissement X
inscrites au compte de résultat X
S/ solde
Les règles d’étalement sont différentes pour les immobilisations amortissables et pour les
immobilisations non amortissables.
- Immobilisations amortissables
Une entreprise achète une immobilisation. Elle constate des dotations aux amortissements.
Remarque : Pour ne pas avoir de divergence avec la fiscalité, il faut tenir compte des
dotations aux amortissements dérogatoires pour déterminer la reprise comptable et fiscale
de la subvention. Ainsi, les amortissements utilisés pour obtenir la reprise comptable et
fiscale sont les amortissements fiscaux.
Aspect fiscal
En respectant la règle énoncée dans la remarque ci-dessus, il n’y a pas de divergence entre
la comptabilité et la fiscalité.
La reprise est étalée sur le nombre d’année pendant lequel l’immobilisation est inaliénable
aux termes du contrat. A défaut de clause d’inaliénabilité, le montant de la reprise de chaque
exercice est égal au dixième du montant de la subvention.
Aspect fiscal
Il en est de même mais la subvention est rapportée sur 10 ans à partir de l’année suivant
celle de son attribution.
Conseils
Penser à enregistrer une subvention dès son octroi et non pas seulement lors de son
encaissement.
Ne pas modifier le plan de reprise d’une subvention d’investissement (sauf s’il y a
modification du plan d’amortissement fiscal de l’immobilisation correspondante) ;
Comptabilisation une provision pour risques dès qu’il devient probable qu’une
entreprise ne respectera pas une condition résolutoire relative à une subvention
d’investissement.
MEMO
Le 01-10-N, la société TOUOTA achète une immobilisation pour 400 000 € HT. Pour
permettre son acquisition, elle obtient, à cette même date, une subvention de 100 000 €.
L’immobilisation est amortissable en mode linéaire sur 5 ans. TOUOTA souhaite procéder à
l’étalement de la subvention.
Travail à faire
Première hypothèse
Travail à faire
Deuxième hypothèse
Travail à faire
I. Définition
Les dépenses de développement ont pour objet d’étudier et de définir les procédés et
conditions de la production de biens ou de services.
Exemple
Remarque : L’intitulé du compte 203 est trompeur. Il est interdit d’y enregistrer des frais
de recherche.
Les coûts de développement sont engagés en interne. Ils peuvent être inscrits à l’actif, s’ils
se rapportent à des projets :
nettement individualisés,
- capacité à évaluer de façon fiable les dépenses imputables au développement d’un
bien ou procédé en particulier ;
Les coûts de développement ne sont activables qu’à partir de la date où les conditions
d’activation énoncées ci-dessus, sont réunies.
Les dépenses comptabilisées en charges avant cette date, ne peuvent plus être activées.
Les dépenses de recherche sont obligatoirement enregistrées dans les charges. Cette règle
s’applique aussi bien à la recherche appliquée qu’à la recherche fondamentale.
Les dépenses de développement qui concernent spécifiquement une commande reçue d’un
client, sont des charges imputables au coût de production des biens ou services ainsi
commandés.
- et dans un délai maximal de cinq ans (ou plus dans des cas exceptionnels).
Aspect fiscal
Conseils
Se méfier de l’intitulé trompeur du compte « frais de recherche et de
développement ».5
Immobiliser tous les coûts de développement satisfaisant aux conditions, dès que
cela a été pratiqué une première fois.
Vérifier que toutes les conditions d’inscription à l’actif, sont satisfaites.
Prendre garde à la divergence entre le point de départ de l’amortissement comptable
et fiscal.
MEMO
Dans un premier temps, ces dépenses ont été enregistrées dans des comptes de charges
par nature.
Travail à faire :
N-2 N-1 N
40 000 € 200 000 € 150 000 €
L’entreprise ABODE a opté pour l’immobilisation des coûts de développement.
Travail à faire :
Quelles régularisations faut-il pratiquer, à la clôture de l’exercice, sur les éléments évalués
en monnaies étrangères ?
B. Comptabilisation à l’inventaire
D C D C
4762 Différences de conversion – Actif X
4… Compte de tiers X
S/Différence de conversion-actif
6865 Dotation aux provisions financières X
1515 Provisions pour perte de change X
S/Dotation
D C D C
4… Compte de tiers X
477 Différences de conversion - Passif X
S/Différence de conversion-passif
Remarque : Les écritures de régularisations des comptes de créances et des dettes doivent
être contrepassées à l’ouverture de l’exercice suivant.
C. Enregistrement du règlement
Lors du règlement final des créances et des dettes, les gains et les pertes réellement
supportés doivent être enregistrés dans les comptes :
Exemple :
D C 31/12/N D C
401 Fournisseurs 12 000
477 Différence de conversion-passif 12 000
S/DCP
Comptabilisation à l’ouverture de l’exercice de l’exercice N+1
D C 1/1/N+1 D C
D C 15/02/N+1 D C
401 Fournisseurs 615 000
512 Banque 601 000
766 Gain de change 14 000
S/Règlement
D C 31/12/N D C
476 Différence de conversion – actif 6 000
411 Client 6 000
S/ECA
6865 Dotations aux provisions financières 6 000
1515 Provisions pour pertes de change 6 000
S/dotation
Comptabilisation à l’ouverture de l’exercice N+1
D C 01/01/N+1 D C
411 Clients 6 000
476 Différence de conversion – actif 6 000
S/extourne
Enregistrement du règlement final
Le gain de change réel, par rapport au cours initial, doit être comptabilisé :
D C 02/02/N+1 D C
512 Banque 693 000
411 Clients 692 000
766 Gain de change 1 000
S/Règlement
Traitement de la provision
A la clôture de l’exercice N+1, la provision doit être reprise car elle est devenue sans objet.
D C 31/12/N+1 D C
1515 Provisions pour perte de change 6 000
7865 Reprise sur provisions financières 6 000
S/reprise
Remarque : Les avances et acomptes reçus et versés en monnaies étrangères doivent être
comptabilisés au cours du jour de leur paiement.
D. Règle fiscale
Une opération traitée en devises est assortie par l’entité d’une opération symétrique destinée
à couvrir les conséquences de la fluctuation du change.
Exemple
20/09/N 31/12/N
Cours 1 CHF = 1.6048 € 1 CHF = 1.6010 €
Evaluation des créances et des dettes au 20 septembre N :
- Créance sur le client : 10 000 × 1.6048 = 16 048 € ;
- Dette envers la banque : 7 000 × 1.6048 = 11 233.60 €
Evaluation à la clôture de l’exercice N
- Créance : (1.6048 – 1.6010) × 10 000 = 38 € de perte de latente ;
- Dette : (1.6048 – 1.6010) × 7 000 = 26.60 € de gain latent.
Risque non couvert : 38 – 256.60 = 11.40 €
D C 31/12/N D C
476 Différence de conversion – actif 38
411 Clients 38
S/DCA
164 Emprunts 26.60
477 Différence de conversion - passif 26.60
S/DCP
686 Dotation aux provisions financières 11.40
1515 Provisions pour pertes de change 11.40
S/dotation
Exemple :
Opération de base
Achat de marchandises aux Etats-Unis
Date de l’opération 18 octobre N
Montant de la dette 100 000 $
Cours du dollar 1$ = 0.6811€
Echéance 15/01/N+1
Opération de base
Achat à terme de devises
Date de l’opération 13 décembre N
Montant de l’achat 100 000 $
Cours du dollar fixé 1$ = 0.6809 €
Echéance 15/01/N+1
D C 31/12/N D C
607 Achat de marchandises 68 110
100 000 × 0.6811
401 Fournisseurs 68 110
S/achat
Contrat de couverture
D C 31/12/N D C
401 Fournisseurs 20
68 110 – 68 090
766 Gain de change 20
S/constatation du gain
Un emprunt en monnaie étrangère, sur lequel une perte latente est constatée, est affecté à
l’acquisition d’immobilisations situées dans un pays ayant la même monnaie que celle de
l’emprunt.
Il n’est pas constitué de provision globale pour la perte latente attachée à l’emprunt affecté.
Remarque : Cette exception est d’application obligatoire.
Exemple :
Exemple (suite) :
D C 31/12/N D C
686 Dotation aux provisions financières 1 700
1515 Provision pour perte de change 1 700
S/dotation
Pour des opérations dont les termes sont suffisamment voisins, les pertes et les gains
latents peuvent être considérés comme concourant à une position globale de change.
Le montant de la dotation peut être limité à l’excédent des pertes sur les gains.
Remarque : Cette exception n’est pas d’application obligatoire ; elle résulte d’une option de
l’entreprise.
Exemple :
La perte latente en JPY et le gain latent ont une échéance voisine. Le montant de la
provision peut être limité à l’excédent des pertes sur les gains.
Dans ce cas, la dotation annuelle au compte de provision peut être limitée à la différence
entre la charge d’intérêts calculée d’un emprunt français et la charge d’intérêts réellement
supportée de l’emprunt étranger.
Remarque : Cette exception n’est pas d’application obligatoire : son application résulte
d’une option de l’entreprise.
Ainsi, une entreprise effectue un emprunt en dollars à un taux de 2%. Si l’emprunt avait
été effectué en euros, le taux d’intérêts aurait été, par exemple de 4%. Le cours du dollar
augmente.
La perte latente de change liée à l’emprunt est composée par le fait que les charges
d’intérêts sont moins élevées que si l’emprunt avait été obtenu en euros. L’entreprise a
choisi un emprunt en dollars car elle considère que la charge totale (intérêts + perte de
change probable sur l’emprunt) sera inférieure aux intérêts qu’elle aurait dû payer sur la
durée totale de l’emprunt, si l’emprunt avait été contracté en monnaie nationale.
Exemple :
Les charges financières liées à l’emprunt en livres sterling (taux 2%) sont inférieures à ce
qu’elles auraient été si l’emprunt avait été souscrit en euros (taux 5%).
D C 31/12/N D C
476 Différence de conversion – actif 36 000
16 Emprunts 36 000
S/ECA
686 Dotations aux provisions financières 7 020
1515 Provisions pour pertes de change 7 020
S/dotation
Remarque : Cette exception n’est pas d’application obligatoire : elle résulte d’une option de
l’entreprise. Cette exception concerne principalement des opérations de financement sur une
longue période. La prise en compte, l’année de l’obtention de l’emprunt, de la totalité de la
perte de change liée à l’emprunt ne serait pas logique car l’emprunt concerne plusieurs
exercices. La perte sera répartie linéairement sur l’exercice et la durée restant à courir.
Calcul de la provision
Une provision sera dotée pour ¼ de la perte de change latente (40 000/4 = 10 000 €)
D C 31/12/N D C
686 Dotation aux provisions financières 10 000
1515 Provisions pour perte de change 10 000
S/dotation
Il parait logique de ne procéder à la détermination d’un gain ou d’une perte latente que pour
la partie saine de la créance.
Les VMP et les « Autres titres immobilisés », cotés et libellés en monnaies étrangères, sont
évalués au cours français (Euronext/Paris) si les titres sont cotés en France et, dans le cas
contraire, au cours étranger auquel on applique le cours du change à la date de clôture.
Conseils :
Calculer les intérêts courus sur un emprunt en monnaie étrangère en appliquant le
taux de change de clôture aux intérêts courus en monnaie locale.
Ne pas modifier la valeur d’entrée d’une immobilisation en fonction de l’évolution du
cours de la monnaie étrangère utilisée lors de l’achat.
Ne pas oublier qu’un achat à terme en monnaie étrangère transforme une dette
incertaine en monnaie étrangère en une dette certaine en euros et qu’en
conséquence, un résultat de change est constaté immédiatement lors de l’opération
de couverture de change.
Penser que les exceptions ne concernent que le compte 1515 « Provisions pour
pertes de change » et non pas l’évaluation du poste 476 « Différence de conversion –
actif »
MEMO
Travail à faire :
Travail à faire :
L’entreprise comptabilise les produits lorsque le contrat est exécuté, c'est-à-dire lors de la
livraison du bien ou de l’achèvement du service (principes généraux du PCG).
Comme pour toute production de bien ou de service non terminée à la clôture d’un exercice,
les encours se rapportant au contrat à long terme doivent être valorisés et comptabilisés à la
clôture de chaque exercice. Aucun bénéfice n’est ainsi comptabilisé par respect du principe
de séparation des exercices.
En fin de contrat
Exemple :
D C 31/12/N D C
331 Produits encours 550 000
71331 Variation des produits encours 550 000
S/prise en compte des produits encours
Charges Produits
Charges de production 550 000 Encours de production de 550 000
bien
Total 550 000 Total 550 000
Incidence sur le résultat 0
La méthode de l’achèvement n’a donc pas d’incidence sur le compte de résultat de l’exercice
en cours.
D C 01/01/N+1 D C
71331 Variation des produits encours 550 000
331 Produits encours 550 000
S/annulation des produits encours au
31/12/N
10/N+1
411 Clients 1 440 000
701 Vente de produits finis 1 200 000
4457 Etat – TVA collectée 240 000
S/facturation client
Charges Produits
Charges de production 450 000 Encours de production -550 000
Ventes de produits 1 200 000
Total 450 000 Total 650 000
Incidence sur le résultat : 650 000 – 450 000 = 200 000
B. La méthode de l’avancement
La possibilité d’estimer de façon fiable le résultat à terminaison repose sur les trois critères
suivants (PCG 380-1-VI) :
Degré d’avancement des travaux = Coût des travaux réalisés à la clôture / Coût total estimé
Chiffre d’affaire estimé = Chiffre d’affaires global × Degré d’avancement des travaux
au 31/12/N
En fin de contrat
Exemple (suite) :
D C 31/12/N D C
4181 Clients, facture à établir 792 000
704 Travaux 660 000
44587 TVA sur factures à établir 132 000
S/chiffre d’affaires réalisé au 31/12/N
Compte de résultat au 31/12/N
Charges Produits
Charges de production 550 000 Ventes de produits 660 000
Total 550 000 Total 660 000
Incidence sur le résultat : 110 000 (660 000 – 550 000)
D C 01/01/N+1 D C
704 Travaux 660 000
44587 TVA sur facture à établir 132 000
4181 Clients, factures à établir 792 000
S/contre-passation du produit à
recevoir de fin N
10/N+1
411 Clients 1 440 000
701 Vente de produits finis 1 200 000
4457 Etat - TVA collectée 240 000
S/facturation client
Compte de résultat au 31/12/N+1
Charges Produits
Charges de production 450 000 Ventes de produits 1 200 000
-660 000
Total 450 000 Total 540 000
Incidence sur le résultat : 90 000 (540 000 – 450 000)
Exemple (suite) :
D C 01/01/N+1 D C
704 Travaux 660 000
331 Produits encours 550 000
110 Report à nouveau 110 000
S/Changement de méthode
Au final :
Les encours sont extournés car dans la méthode de l’avancement on ne doit pas
constater d’encours.
Le résultat de N+1 sera bien de 90 000 €. Le principe d’indépendance des exercices
est bien respecté.
D C 01/01/N+1 D C
704 Travaux 660 000
331 Produits encours 550 000
110 Report à nouveau 73 333
155 Provision pour impôts 36 667
S/Changement de méthode
Provision = Perte prévisionnelle = Coût des travaux supportés augmenté - Prix de vente
La perte prévisionnelle constitue bien, pour partie, un passif qui doit être provisionnée
car :
il existe bien une obligation certaine de l’entreprise à l’égard un tiers (le client du
contrat) à la date de clôture ;
et à la date d’arrêté des comptes, il est probable que l’entreprise ait à effectuer une
sortie de ressource au profit de ce tiers sans contrepartie au moins équivalente
attendu du tiers après la date de clôture (la perte sur le contrat) ;
et il est possible d’estimer de manière fiable cette sortie de ressources.
Exemple :
Degré d’avancement des travaux au 31/12/N = valeur de l’encours au 31/12/N / coût total
du contrat = 550 000/ 1 000 000 = 55%
L’entreprise enregistre les mêmes écritures que celles comptabilisées pour les contrats
bénéficiaires. De plus, elle comptabilise la perte prévisionnelle sous forme de provision.
Dans la méthode de l’achèvement, elle comptabilise une provision pour dépréciation des
encours de production (681 à 39x) ET une provision pour risque (681 à 1518).
Dans la méthode de l’avancement, elle comptabilise uniquement une provision pour risques
(681 à 1518). En effet, la perte sur coût de production n’est pas provisionnée puisqu’un
encours de production n’est pas constaté dans la méthode de l’avancement.
Exemple (suite) :
Méthode de l’achèvement
D C 31/12/N D C
331 Produit encours 550 000
713 Variation des stocks - encours 550 000
S/variation de stock
681 Dotation aux provisions d’exploitation 154 000
3931 Dépréciation des encours
S/dotation 154 000
Méthode de l’avancement
D C 31/12/N D C
4181 Clients, facture à établir 396 000
704 Travaux 396 000
S/ chiffre d’affaires réalisé au 31/12/N
681 Dotation aux provisions d’exploitation 126 000
1518 Autres provisions pour risque 126 000
S/datation
01/01/N+1
704 Travaux 396 000
Exemple (suite) :
D C 01/01/N+1 D C
704 Travaux 396 000
3931 Dépréciation des encours 154 000
331 Produit encours 550 000
110 Report à nouveau 0
S/changement de méthode
Au final :
Le changement de méthode comptable n’a pas d’incidence sur les capitaux propres.
Les encours et la dépréciation des encours sont extournés car dans la méthode de
l’avancement on ne doit pas constater d’encours.
Le résultat de N+1 sera bien de 0 €. Le principe d’indépendance des exercices est
bien respecté.
Conseils
Ne pas oublier que si une entreprise n’est pas en mesure d’estimer le résultat
prévisionnel à l’avancement de façon fiable, aucun profit ne doit être dégagé.
Avoir en tête que la modification, en cours de contrat, de l’estimation du résultat à
terminaison constitue un changement d’estimation. En conséquence, la modification
doit être comptabilisée dans le résultat de l’exercice durant lequel il intervient (cf.
chapitre n°12).
Penser à soustraire les pertes comptabilisées à l’avancement, de la perte globale
prévisionnelle pour déterminer la provision pour pertes sur contrat.
MEMO
Travail à faire :
Travail à faire :
Reprendre le mini cas précédent et enregistrer les écritures pour N, N+1 et N+2, en
appliquant la méthode à l’avancement.
I. Définitions
Composantes du portefeuille
Le portefeuille-titre comprend l’ensemble des valeurs mobilières et des autres titres dont
l’entreprise a le contrôle.
Valeurs mobilières
Les valeurs mobilières comprennent les actions, obligations, titres donnant accès au capital
ou donnant droit à l’attribution de titres de créances (bons de souscription, obligation
convertibles, etc.), parts de fonds communs de placement (FCP) et fonds commun de
créances (FCC) ainsi que les droits détachés de ces titres (droits de souscription et droits
d’attribution).
Autres titres
Parts sociales émises par les SARL et les sociétés de personnes, titres de créances
négociables, bons de caisse et bon de trésor.
Titres de participations
Compte 261 « titres de participations »
Titres dont la possession durable permet de contrôler la société émettrice ou d’y exercer
une influence.
Titres détenus de façon durable pour en retirer une rentabilité satisfaisante sans intervenir
dans la gestion de la société émettrice.
Autres titres que l’entreprise a l’intention de converser durablement ou qu’elle n’a pas la
possibilité de vendre rapidement.
Titres acquis en vue de réaliser un gain à brève échéance. L’entreprise n’a pas l’intention de
les conserver plus d’un an.
Remarque : Quand ils représentent une participation dans le capital, comprise entre 5% et
10%, les TIAP et les VMP doivent être isolés dans les sous-comptes distincts pour bénéficier
des avantages fiscaux accordés aux titres de participations.
B. Cas particuliers
Titres non entièrement libérés
Le prix total des titres est inscrit au débit d’un des comptes 261, 27 ou 50. La fraction non
libérée du prix est inscrite au crédit de l’un des trois comptes :
509 « Versements restant à effectuer sur valeurs mobilières de placement non libérée »
Exemple :
Une entreprise souscrit, lors d’une augmentation de capital, 100 actions de la société S. Prix
d’émission 120 €, valeur nominale 100 €.
Le quart de la valeur nominale, soit 25 € par action, et la prime d’émission sont seuls versés
à la souscription.
D C D C
50 Valeurs mobilières de placement 12 000
509 Versement restant à effectuer sur VMP
non libérées (75×100) 7 500
464 Dettes sur acquisition de VMP 4 500
(25+20) ×100
S/souscription
L’attribution d’actions gratuites ne modifie pas l’évaluation totale des actions dans le
portefeuille de l’actionnaire. Les actions gratuites sont rattachées aux actions anciennes qui
leur ont donné naissance.
Exemple :
Cependant le total du 261 « Titres de participation » est modifié pour un total inchangé.
Avant l’attribution
Remarque : Dans les sociétés soumises à l’IS, les frais d’acquisition sont incorporés au prix
de revient fiscal des titres de participations et sont amortis fiscalement sur 5 ans. Si la
société a opté pour l’incorporation comptable de ces frais au coût d’entrée des titres, cette
règle donne lieu à des amortissements dérogatoires.
Si la société a opté pour l’enregistrement de ces frais dans les charges, les amortissements
fiscaux sont déduits par voie extracomptable.
La valeur actuelle tient compte des perspectives d’évolution du rendement des titres.
Valeur actuelle
L’entreprise n’est pas obligée de comptabiliser une dépréciation des titres cotés :
La compensation ne peut être opérée qu’à l’intérieur de chacune des 4 catégories suivantes
de titres cotés : VMP, actions immobilisées, obligations immobilisées, OPCVM immobilisées.
Remarque : L’éventuelle dépréciation des titres sortis est reprise en comptabilité à la clôture
de l’exercice.
Lorsque la cession porte sur un ensemble de titres identiques, le coût d’entrée des titres
cédés est estimé :
Remarque : Pour une raison fiscale, il est d’usage d’évaluer les « titres de placement »
(catégorie fiscale) par la méthode PEPS.
Le prix de cession est indiqué dans l’acte de cession. Les frais sur vente sont enregistrés
séparément dans le compte :
B. Comptabilisation de la cession
Titres de participation et titres immobilisés (autres que les TIAP)
D C D C
675 Valeurs comptables des éléments
d’actifs cédés x
261 Titres de participation X
(valeur comptable= valeur d’entrée)
S/sortie
512 Banques x
775 Produits des cessions d’éléments
d’actif (prix de cession) X
S/cession
TIAP
Cas d’une plus-value
D C D C
512 Banques x
273 TIAP
Produits des cessions d’éléments x
775 d’actifs
S/cession x
Cas d’une moins-value
D C D C
512 Banques x
675 VCEAC x
273 TIAP x
S/cession
D C D C
512 Banques x
50 VMP x
767 Produits nets des cessions de VMP x
S/cession
Cas d’une moins-value
D C D C
512 Banques x
667 Charges nettes sur cession de VMP x
50 VMP X
S/cession
Conseils
Ne pas confondre la définition comptable et la définition fiscale des titres de
participations.
Penser que l’option concernant les frais d’acquisition de titres est une option globale
pour l’ensemble des titres.
Ne pas chercher à comptabiliser l’attribution d’actions gratuites.
Ne pas reprendre la dépréciation des titres dans les écritures de cession
MEMO
Catégories comptables
261. Titres participations
Titres immobilisés 273. TIAP
271 ou 272. Autres titres immobilisés
Valeurs mobilières de placement 50. valeurs mobilières de placement
La société anonyme YANTO a acquis, début janvier N, les titres suivants réglés par le débit
de son compte en banque.
Travail à faire :
Le 1er mars N, la société en nom collectif FELICITE a réalisé une OPA au prix de 120 €, sur
la société SANDRA et a ainsi acquis 80 000 actions de cette société. Ces actions assurent à
FELICITE le contrôle de la société SANDRA. La commission d’intermédiaire s’est élevée à
2% du prix des titres.
La société FELICITE a opté pour l’enregistrement des frais d’acquisition de titres dans les
charges de l’exercice.
Travail à faire :
L’avis du CNC n°97-06, intégré dans le PCG, a défini les différentes catégories de
changements comptables.
Les changements de méthode comptable ne sont autorisés que dans trois cas :
Une estimation est révisée si les circonstances sur lesquelles elle était fondée sont
modifiées par suite de nouvelles informations ou d’une meilleure expérience. La
modification des modalités et des principes comptables sont assimilée aux changements
d’estimations.
Exemples :
Exemples :
oubli de comptabiliser une partie des stocks qui se trouvent dans le fond de l’usine ;
comptabilisation des factures de vente sur l’exercice N, au lieu de le faire sur
l’exercice N+1 ;
enregistrement des dépenses de recherche dans les immobilisations incorporelles.
Les options fiscales ont pour objet de permettre à l’entreprise d’optimiser l’application des
règles fiscales. Les changements d’options fiscales ne constituent pas des changements
comptables. (Confère cours INTEC série 3, page 52, titre IV)
Exemples :
Les changements de méthode comptable doivent être décrits et justifiées dans l’annexe (C.
com., art. L. 123-17). Toutes les informations nécessaires à la compréhension des
changements de méthode doivent être données dans l’annexe, notamment leur justification
et les effets sur les résultats et les capitaux propres des exercices précédents.
Exemple :
N-1 N-2
Produits d’exploitation 20 000 25 000
Charges d’exploitation (hors variation de stocks) 15 000 12 000
Résultat financier -800 200
Quand le changement de méthode est décidé au cours d’un exercice N, les comptes annuels
(bilan et résultat) de l’exercice N sont établis selon la nouvelle méthode alors que les
comptes de l’exercice N-1 avaient été établis et publiés selon l’ancienne méthode.
Afin d’assurer une meilleure comparaison des comptes de l’exercice N avec ceux de
l’exercice précédent N-1, les comptes annuels de l’exercice N-1 doivent être retraités en leur
appliquant la nouvelle méthode. Les comptes annuels N-1 retraités sont présentés dans
l’annexe.
N-1 N
Produits d’exploitation 20 000 25 000
Variation des stocks -500 -300
Charges d’exploitation 15 000 12 000
Les changements d’estimation et les changements options fiscales doivent être décrits et
justifiées dans l’annexe. Toutes les informations nécessaires à la compréhension des
changements doivent être fournies dans l’annexe.
Si les erreurs corrigées sont relatives à un exercice antérieur, les comptes annuels de
l’exercice antérieur doivent être retraités. Les informations comparatives données dans
l’annexe doivent être retraitées pro forma lorsqu’elles sont affectées par l’erreur corrigée.
Exemple :
Les écritures concernant les stocks à la clôture de l’exercice sont les suivantes :
D C 31/12/N D C
370 Stocks de marchandises 700
110 Report à nouveau 700
S/retraitement des stocks au 01/01/N
2. Ecriture ordinaire de variation de stocks
D C 31/12/N D C
6037 Variation des stocks 3 500
370 Stock de marchandises 3 500
S/ Contre-passation du stock initial évalué
selon la nouvelle méthode (PEPS)
31/12/N
370 Stocks de marchandises 3 800
6037 Variation des stocks 3 800
S/constatation du stock final évalué selon
la nouvelle méthode (PEPS)
Les changements d’estimation et les changements d’options fiscales sont sans effet sur les
exercices antérieurs. Les capitaux propres à l’ouverture de l’exercice du changement ne sont
donc pas modifiés. L’incidence du changement sur l’exercice en cours est enregistrée dans
les comptes de résultat de l’exercice.
En cas de correction d’une erreur ayant eu une incidence sur des postes de capitaux
propres, autres que le résultat, l’écart doit être imputé dans les postes de capitaux propres
concernés.
Changements d’estimation
Les changements d’estimation n’ont un effet que sur l’exercice en cours et les exercices
futurs.
+Exemple :
Une immobilisation a fonctionné pendant deux ans avec deux équipes. L’immobilisation a été
achetée le 1er janvier N pour 1 600 000 € HT. Sa durée d’utilisation est estimée à 8 ans. Elle
est amortie en mode linéaire.
Le 01/01/N+2, une troisième équipe est créée, entrainant ainsi un usage plus intensif de la
machine et une accélération de son usure. La durée résiduelle d’utilisation est désormais
estimée à 4 ans.
Corrections d’erreurs
Comptabilisation
Les corrections d’erreurs sont comptabilisées dans le résultat de l’exercice au cours duquel
elles sont constatées.
Exemple :
Une entreprise a oublié d’enregistrer en N-1, une facture d’achat de marchandises pour
12 000 €. Elle se rend compte de cette erreur le 05 mars N.
D C 05/03/N D C
607 Achat de marchandises 12 000
44566 Etat, TVA déductible sur autres biens et
services 2 400
401 Fournisseurs 14 400
S/correction
Les informations comparatives données dans l’annexe sont également retraités pro forma
lorsqu’elles sont affectées par l’erreur corrigée.
Exemple :
La facture d’achat relative à l’exercice N-1 de 12 000 € HT, a été comptabilisée en N. solde
du compte 607 « Achats de marchandises »
- au 31/12/N-1 : 92 000 €
- au 31/12/N : 100 000 €
N-1
Achats de marchandises (92 000 + 12 000) 104 000
Impôts sur les bénéfices I n-1 - 4 000
Bénéfice Rn - 8 000
Ainsi, quand l’écriture erronée avait été imputée directement sur les capitaux propres, il en
est de même pour la correction.
Exemple :
D C D C
110/11 Report à nouveau 100 000
9 153 Provision pour pension et obligations
similaires 100 000
S/correction d’erreur
Cette écriture impacte les capitaux propres. En conséquence l’écriture de correction est
identique à l’écriture manquante ci-dessus.
Il n’y a pas de conséquence sur impôt car une provision pour retraite n’est pas
déductible fiscalement.
Conseils
Penser à utiliser le compte 110 « Report à nouveau » pour corriger une erreur
relative à une opération qui avait initialement été directement imputée sur les
capitaux propres.
Ne jamais utiliser le compte 110 « Report à nouveau » pour les changements
d’estimation comptable.
Se souvenir que l’incidence liée au changement de méthode comptable n’affecte
pas le résultat et est par conséquent comptabilisée dans le compte 110 « Report à
nouveau ».
MEMO
Travail à faire :
A la suite de son entrée dans un groupe, la société BONI TONGOU souhaite utiliser la
méthode PEPS à la place de la méthode du CMP pour évaluer ses stocks, à partir de
l’exercice N. L’évaluation des stocks à la date de clôture de l’exercice N et à la date de
clôture de l’exercice précédent, est la suivante :
Le capital peut être aussi augmenté par incorporation de réserves. Il arrive parfois que le
capital soit réduit, soit par remboursement, soit à la suite de pertes. Il peut également être
amorti.
Aucune contrainte.
SARL. Libérés d’un cinquième au moins, le reste dans les cinq ans.
Sociétés par actions. Libérés de la moitié au moins, le reste dans les cinq ans.
- Apports en nature
Intégralement libérés.
B. Enregistrement comptable
Promesse d’apports
Apports immédiatement libérés
D C D C
45611 Associés- Apports en nature X
45615 Associés- Apports en numéraire X
1012 Capital souscrit – appelé, non versé X
S/promesse d’apport
D C D C
109 Actionnaire, capital souscrit- non appelé X
1011 Capital souscrit- non appelé X
S/promesse d’apport
Libération des apports
D C D C
2… Immobilisations X
3… Stocks X
4… Créances X
4… Créances compte correcteur X
4… Dettes X
4561 Associés, apports en nature X
S/Réalisation des apports en nature
512/467 Banques/ autres comptes débiteurs ou
créditeurs X
45615 Associés, apports en numéraire X
S/réalisation des apports en numéraire
1012 Capital souscrit- appelé, non versé X
1013 Capital souscrit- appelé, versé X
S/libération du capital
Remarque : Les biens et les droits apportés sont évalués à leur valeur d’apport (c'est-à-dire
à leur valeur au jour de l’apport).
Cas particulier : Les créances apportées sont débitées de leur montant nominal et, le cas
échéant, un compte correcteur est crédité pour les ramener à leur valeur d’apport.
Dans le cas d’un apport partiel, les comptes 45611 et 45615 peuvent être remplacés dans
les écritures comptables par le compte 45621 «Actionnaire- Capital souscrit et appelé, non
versé » qui portera comme montant la somme des apports en nature et la fraction de
l’apport numéraire appelé (au moins la moitié de la valeur nominale pour les SA et le
cinquième pour les SARL, le reste devant être libéré dans un délai de cinq ans).
Les statuts prévoient parfois la possibilité que des associés libèrent leurs apports en
numéraire avant l’appel du capital. Les versements anticipés sont portés au crédit de :
Frais de constitution
Méthode préférentielle : enregistrement dans les comptes de charges par nature.
Autre méthode admise : Compte 201 « Frais d’établissement »
Sous compte 2011 « Frais de constitution ».
Les frais d’établissement sont amortis par fractions égales en cinq ans au plus.
D C D C
45621 Actionnaires - Capital souscrit appelé non
versé X
109 Actionnaire - Capital souscrit non appelé X
S/Appel
1011 Capital souscrit – non appelé X
1012 Capital souscrit – appelé, non versé X
S/Appel
Versements des actionnaires
D C D C
512 Banques X
45621 Actionnaires – Capital souscrit et
appelé, non versé X
S/versement
1012 Capital souscrit – appelé, non versé X
1013 Capital souscrit – appelé, versé X
S/Régularisation
Lorsque c’est la dernière fraction du capital qui est appelé et versé, le capital se trouve donc
constituer et il y a lieu de passer l’écriture suivante :
D C D C
1013 Capital souscrit – appelé, versé X
101 Capital social X
S/Constitution
Aucune contrainte.
D C D C
512 Banques X
4563 Associés – versements reçus sur
augmentation de capital X
S/recueil des fonds
Réalisation de l’augmentation de capital
Partie libérée
D C D C
4563 Associés – versements reçus sur
augmentation X
1013 Capital souscrit – appelé, versé (a)
1041 Primes d’émission X
S/Augmentation
(a) Dans les sociétés par actions : au moins ¼ du nominal.
Partie non libérée
D C D C
109 Actionnaires, capital souscrit- non
appelé (b)
1011 Capital souscrit- non appelé (b)
S/augmentation
(b) Dans les sociétés par actions : au plus ¾ du nominal.
C. Augmentation par compensation avec une créance sur la société
D C D C
D C D C
4… Dettes X
4562 Associés – capital appelé, non versé X
S/ pour solde du compte 4562
D C D C
2… Immobilisation X
3… Stocks X
4… Créances X
4… Dettes X
101 Capital social X
1043 Primes d’apport X
512 Banques (c)
S/augmentation de capital
Exemple :
D C D C
1041 Primes d’émission 667
695 Impôts sur les bénéfices 333
512 Banques 1 000
S/imputation à la prime
Autres méthodes admises
- Imputation en charges
Les coûts externes peuvent être comptabilisés en charges selon leur nature.
Les frais d’établissement sont amortis par fractions égales en cinq ans au plus.
Exemple :
D C D C
2013 Frais d’augmentation de capital 1 000
512 Banques 1 000
S/comptabilisation
Dans le cas où les frais liés à l’augmentation de capital avaient été imputés en charges, la
comptabilisation se fait au crédit du compte 721 « Production immobilisée, immobilisations
incorporelles » au lieu du compte 512 « Banques ».
Toutes les réserves (y compris les réserves obligatoires et les primes d’émission) sont
susceptibles d’être incorporées au capital.
A. Modalités
B. Enregistrement en comptabilité
D C D C
1041 Primes d’émission X
1068 Autres réserves X
110 Report à nouveau (solde créditeur) X
1013 Capital souscrit – appelé, versé X
S/augmentation par incorporation
L’imputation des pertes sur le capital évite que la valeur mathématique des actions soit
inférieure à la valeur nominale.
Cette réduction du capital est obligatoire quand les capitaux propres d’une SARL. ou d’une
société par actions sont inférieurs à la moitié du capital social.
Enregistrement comptable
La réduction du capital est nécessairement arrondie car ce doit être un multiple de la valeur
nominale de l’action. En revanche, la perte est quelconque. La différence est portée dans les
primes d’émission.
D C D C
D C D C
101 Capital social X
4567 Associés – capital à remboursement X
S/réduction du capital
4567 Associés- capital à remboursement X
512 Banques X
S/remboursement des actions
Rachat d’actions
D C D C
277 Actions propres X
512 Banques X
S/rachat des actions
101 Capital social X
1068 Autres réserves (prix de rachat – valeur
nominale) Y
277 Actions propres X+Y
S/annulations des actions achetées
V. Amortissement du capital
A. Règles de droit
Les actions totalement amorties prennent le nom d’ « actions de jouissance ». Les actions
non amorties (émises postérieurement à l’opération d’amortissement) sont dites « actions de
capital ».
B. Enregistrement comptable
D C D C
1068 Autres réserves X
4567 Associés – capital à rembourser X
Conseils
Se souvenir que le montant minimal des apports en numéraire à libérer à la
souscription est différent lors d’une constitution et lors d’une augmentation du capital.
- SARL : 1/5 à la souscription ; totalité lors de l’augmentation.
- Sociétés par actions : ½ à la souscription ; ¼ lors d’une augmentation.
Le poste « capital » fonctionne toujours à la valeur nominale des titres.
Veiller à débiter les créances clients apportées en nature pour leur montant nominal
même si leur valeur d’apport est inférieure.
Ne pas confondre la méthode préférentielle des frais de constitution (enregistrement
dans les charges) et celles des frais d’augmentation de capital (imputation nets
d’impôt, sur la prime d’émission).
MEMO
Comptes mouvementés
1011 « Capital souscrit – non appelé »
1012 « Capital souscrit – appelé, non versé »
101 « Capital social » 1013 « Capital souscrit – appelé, versé »
10131 « Capital non amorti »
10132 « Capital amorti »
104 « Primes liées au capital social» 1041 « Primes d’émission »
1042 « Primes d’apport »
109 « Actionnaire : capital souscrit – non appelé »
45611 « Associés – apports en nature »
45615 « Associés – apports en numéraire »
4562 « Apporteurs – Capital appelé, non versé »
45621 « Actionnaires – Capital souscrit et appelé,
456 « Associés – opérations sur non versé »
capital » 45625 « Associés – Capital appelé, non versé »
4563 « Associés versements reçus sur
augmentations de capital »
4564 « Associés – versements anticipés »
4567 « Associés – Capital à rembourser »
Le capital a été libéré du minimum légal pour laisser un délai aux actionnaires minoritaires
mais M. Abdoul Ghassane a versé la totalité de ses apports.
Les droits d’enregistrement se sont évalués à 500 €, les honoraires de notaire à 2 000 € HT
et les publicités légales ont coûté 200 € HT. M. Abdoul Ghassane a enregistré ces frais selon
la méthode préférentielle.
Le 10 juin N+1, le conseil d’administration a appelé le solde des apports. Les actionnaires se
sont libérés à fin juin.
Travail à faire :
Les capitaux propres de la société anonyme N’DAH OSSORY sont composés comme suit :