Le groupe nominal peut être formé de divers éléments, parmi ces éléments certains
sont obligatoires, d'autres facultatifs.
Les éléments obligatoires sont le nom et les déterminants placé devant le nom
(article, numéral, possessif, démonstratif, interrogatif, exclamatif, relatif indéfini; avec
certaines exceptions – omission de l'article).
Les éléments facultatifs sont:
* une apposition – un élément nominal qui a avec le nom la relation qu’a un attribut avec
son sujet – mais sans copule:
* une proposition
- soit une proposition relative, équivalant à une épithète et pouvant être coordonnée à
celle-ci:
1
Le voisin qui a un drôle de chapeau est venu ce matin.
L’étrangère qui aura épousé un Français suivra la condition de son mari.
- soit, pour les noms correspondant à des verbes, une proposition introduite par
une conjonction, notamment une proposition correspondant au complément d’objet
d’un verbe:
Ces types peuvent se combiner pour former des groupes nominaux complexes:
Il roule avec un vélo de course qui a un drôle de porte-bagages en tôle (fer en feuille)
de récupération.
Le nom noyau règle, pour chaque groupe, l'accord avec les déterminants et les divers
éléments qui l'accompagnent. Cet accord maintient la cohésion du groupe et il est
indispensable.
Les fonctions du nom (ou de son groupe) sont très nombreuses. On peut les répartir en
trois grands groupes:
lieu
temps
cause
manière
moyen
accompagnement
comparaison
but
propos
point de vue
2
c) les « autres » fonctions, non tributaires du verbe, mais aussi importantes:
complément du nom
complément de l’adjectif numéral
complément de l’adverbe
complément de l’adjectif
complément du comparatif
complément du superlatif
apostrophe
apposition
FONCTIONS DE BASE
LE SUJET
Un sujet peut être à la fois partiel et commun (plusieurs sujets pour plusieurs verbes):
Généralement devant le verbe, le sujet peut aussi se trouver derrière, il est alors dit sujet
inversé :
3
Quand revint le printemps, notre malade se sentit mieux.
Le sujet est parfois souligné par un pronom, pronom d’annonce ou de reprise, selon qu’il
précède ou suit le vrai sujet:
Quand le verbe est introduit par un pronom neutre singulier, le vrai sujet (sujet réel ou
logique) est derrière, le pronom n’étant que le sujet apparent (ou grammatical):
Il tombe de la pluie.
Il y a du bruit.
Il était une fois un roi et une reine.
La plupart du temps, ces noms collectifs sont suivis d'un complément, alors au pluriel:
Le verbe qui a pour sujet un nom collectif suivi de son complément s’accorde avec
celui des deux mots qui frappe le plus l’esprit. On accorde, en général, selon le sens ou
l'intention du scripteur. Le mot que l'on veut mettre en relief devient le donneur d'accord (si
le sens le permet).
4
Accord avec l'intention:
Une foule de malades s'avançait = c'est la foule qui s'avance. La foule est vue comme
un bloc indéterminé comme un ensemble qui englobe sans différenciation les éléments
qui le composent.
Une foule de malades s'avançaient = ce sont les malades qui sont vus et la foule ne
signifie plus que quelque chose comme "énormément" ou "de très nombreux".
Accord avec le sens: certaines formulations indiquent clairement quel mot est en rapport
avec l'action que décrit le verbe, c'est ce mot qui est alors le donneur d'accord:
Une file de voitures serpentait. c'est la file qui serpente, pas les voitures.
Un tas de billes rouillaient. ce sont les billes qui rouillent, pas le tas.
On fait l’accord:
a) avec le collectif si l’on considère en tant qu’ensemble les êtres ou les objets dont il
s’agit (le collectif est plus important que le complément):
b) avec le complément si l’on considère en détail (dans leur pluralité) les êtres ou les
objets dont il s’agit, le complément étant plus important que le collectif:
Quand le sujet contient un nom numéral (millier, million, milliard, douzaine, centaine),
l'accord se fait avec le nom qui suit – au pluriel:
5
Les noms de fractions – la moitié, le tiers, le quart, une partie de, une fraction de –
obéissent au même usage: accord avec le premier mot ou avec le second , selon que
l'esprit s'attache à l'un ou à l'autre:
Cet accord est habituel lorsque l'adverbe est nominalisé par la présence d'un
déterminant.
Lorsque le sujet est un nom accompagné d’un déterminant indéfini occasionnel – assez de,
beaucoup de, bien des, combien de, la plupart de, nombre de, peu de, tant de, trop de,
une infinité de – le verbe s’accorde avec le nom:
6
Avec le peu de, lorsqu'on veut signifier le manque, l'accord est au singulier; lorsqu'on veut
signifier "une quantité suffisante", l'accord est avec le complément:
Le peu de notions utiles qu'il avait retenu de son passage à l'école l'empêchait de réussir.
Le peu d'encouragements que vous m'avez témoignés m'ont aidé à remporter la victoire.
Le verbe se met au pluriel quand le nom est accompagné de moins de deux et au singulier
quand le nom est accompagné de plus d’un.
Moins de deux leçons ont suffi pour que les élèves comprennent.
Moins de deux ans sont passés depuis.
Plus d’un observateur l’a constaté.
Plus d'un participant a échoué à cette épreuve.
Lorsque le sujet est la plupart, bon nombre ou un adverbe de quantité servant de pronom
indéfini autre que neutre, le verbe se met au pluriel:
La plupart le savent.
Beaucoup le disent.
Bon nombre étaient artistes.
Peu comprirent notre situation.
Pronom ce sujet
7
Le verbe être ayant pour sujet le pronom ce se met ordinairement au pluriel quand l’attribut
est un pluriel:
* dans l’indication des heures, d’une somme d’argent, etc., quand l’attribut de
forme plurielle évoque l’idée d’un singulier, d’une quantité globale:
La langue populaire, et même la langue familière, mettent le singulier dans bien d’autres
cas. On pourrait aussi donner des exemples d’écrivains, mais surtout lorsque le singulier et le
pluriel sont identiques pour l’oreille.
REMARQUES:
Si le mot pluriel qui suit le verbe être n’est pas attribut, le verbe reste évdemment au
singulier:
C’est des aveugles que je veux parler.
8
Dans les expressions ce doit être, ce peut être, doit et peut se mettent plus souvent au
singulier qu’au pluriel:
On a le choix entre: C’est eux (ou elles) et Ce sont eux (ou elles).
Le verbe ayant pour sujet le pronom relatif qui se met au même nombre et à la même
personne que l’antécédent de qui. Cet antécédent peut être un pronom de la première ou de la
deuxième personne, ou un mot en apostrophe, qui appartient à la deuxième personne
grammaticale (celui à qui l’on parle).
Puisque c’est l’antécédent qui commande l’accord, toutes les règles et remarques
relatives à l’accord du verbe doivent s’appliquer comme si l’antécédent était le véritable sujet:
Lorsque le relatif qui est précédé d’un attribut se rapportant à un pronom personnel:
9
* si le verbe principal est accompagné d’une négation ou si la phrase est interrogative:
Le pronom personnel règle l’accord lorsque l’attribut est un numéral ou un pronom indéfini
indiquant la pluralité:
Vous êtes deux, beaucoup, plusieurs, qui cherchez à obtenir cet emploi.
Observons une des étoiles qui brillent au firmament. (Ce sont les étoiles qui brillent.)
A un des examinateurs qui l’interrogeait sur l’histoire, ce candidat a donné une réponse
étonnante. (Un seul examinateur l’interrogeait.)
Si les sujets ne sont pas à la même personne grammaticale, la première personne (moi,
nous) l’emporte sur les deux autres, et la deuxième (toi, vous) sur la troisième:
10
Le plus souvent, quant les sujets sont de différentes personnes, on les résume par le
pronom pluriel de la personne qui a la prépondérance (la 1ère l'emporte sur la 2e, la 2e sur la
3e):
REMARQUES:
Un seul sujet est pris en considération quand l’autre se trouve exclu par la négation:
Lorsque les sujets sont synonymes ou expriment une même idée, le plus proche du verbe
détermine souvent l’accord:
Lorsque les sujets sont rappelés par un mot comme tout, rien, chacun, nul, etc. ce mot
détermine l’accord:
Tout, rien, etc. déterminent aussi l’accord quand ils annoncent les autres sujets:
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Les conjonctions de subordination marquant la similitude, comme, ainsi que, de
même que, non moins que, etc. peuvent devenir de simples équivalents de et, et le verbe est
considéré comme ayant plusieurs sujets coordonnés:
Lorsque la conjonction marque l’inégalité (moins que, plus que, plutôt que), elle
n’équivaut pas à et, et il n’y a qu’un seul sujet:
Les conjonctions et non, et surtout, plutôt que, l'accord est au pluriel s'il n'y a pas de
virgule; s'il y a des virgules, le singulier est de rigueur:
Lorsque plusieurs sujets de la troisième personne sont joints par ou ou bien par ni, le
verbe se met au pluriel si l’on peut rapporter le fait simultanément à chacun des sujets:
Mais, si l’on ne peut pas rapporter le fait simultanément à chacun des sujets, le verbe
s’accorde, en principe, avec le dernier sujet seulement:
Même quand les sujets joints par ni ne s’excluent pas mutuellement, l’accord se fait
parfois avec le dernier sujet seulement:
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Ni l’un ni l’autre n’avait plus rien à se dire.
Si les sujets joints par ou ou bien par ni ne sont pas de la même personne, le verbe se met
au pluriel et à la personne qui l’emporte:
REMARQUE:
Lorsque l’un(e) ou l’autre est sujet ou se rapporte au sujet, le verbe est d’ordinaire au
singulier:
REMARQUE :
Lorsque l’une(e) et l’autre se rapporte au sujet (qui reste au singulier), le verbe peut
être au pluriel ou, moins souvent, au singulier:
COMPLEMENTS (définition )
13
Le complément est un mot ou une proposition qui dépend d'un autre mot et en
complète le sens.
LE COMPLEMENT D’OBJET
Le complément d’objet direct, construit directement, sans préposition, après un verbe dit
transitif direct:
Le complément d’objet indirect est introduit par une préposition, après un verbe dit
transitif indirect. Pour reconnaître le COI, on pose les questions à qui ou à quoi, de qui ou de
quoi et, selon le sens du verbe, pour qui ou pour quoi, contre qui ou contre quoi, etc.
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croire en Dieu
Je compte sur vous.
J’ai voté pour Dupont.
se fâcher contre quelqu’un
Cependant, surtout dans la langue parlée très familière, on se dispense parfois de cette
reprise (les auteurs mettent cela d’habitude dans la bouche de leurs personnages):
15
A ce suffrage universel-là, soumettez-lui la paix ou la guerre.
Quand le verbe est suivi de plusieurs compléments, le COD précède souvent le COI, l’un et
l’autre précédant les compléments non essentiels:
Mais, lorsque les compléments sont de longueur différente, il est préférable, pour
l’harmonie et parfois pour la clarté, de mettre les compléments courts en premier lieu:
On peut avoir des compléments d’objet partiels et des compléments d’objet communs :
Il ne faut pas prendre pour des syntagmes prépositionnels les syntagmes nominaux
contenant des articles partitifs ou indéfinis:
ATTRIBUT DU SUJET
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L’attribut du sujet exprime une qualité attribuée au sujet (être ou chose) par
l’intermédiaire du verbe.
L’attribut peut être:
- un nom: Son fils est médecin.
- un adjectif: Son fils est grand.
- un pronom: Ce livre est celui que j'avais perdu.
- un adverbe: Ce livre est bien.
- un infinitif: Souffler n'est pas jouer. Cette voiture est à vendre.
- une proposition: Son idée est qu'il faut poursuivre.
un verbe d’état :
état réel: être (copule par excellence)
sembler
* un verbe intransitif :
naître
vivre
revenir
tomber
arriver
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Il part furieux.
Il mourut en brave.
Cependant, le verbe a un sens précis, qui est son sens ordinaire, et qui ne
change pas si l’on supprime ce qui suit. On pourrait reconnaître, soit des
compléments (comparez: Il mourut comme un brave), soit une épithète ou une
apposition détachées.
* un verbe passif :
être nommé
être choisi
être élu
être déclaré
être considéré
passer pour
avoir l’air de
être traité de
être pris à
être considéré comme
* autres verbes :
apparaître (comme)
se montrer
s’avérer (se révéler, apparaître)
s’affirmer (comme)
se trouver
REMARQUES :
18
L’attribut du sujet peut précéder verbe et sujet (dans l’interrogation,
l’exclamation, la mise en relief, la complétive sujet inverse):
Certains attributs sont joints au verbe par une préposition ou par comme .
Notons les expressions:
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L’attribut du complément d’objet (nom ou équivalent) exprime une qualité
attribuée au complément d’objet direct du verbe.
On rencontre l’attribut de l’objet (ou de complément d’objet direct):
nommer
baptiser
appeler
choisir
élire
déclarer
croire
juger
estimer
après des verbes actifs flanqués de à, de, pour, comme (en emploi explétif,
atténué):
traiter de
prendre pour
tenir pour
prendre à
considérer comme
Il me traita de voleur.
Nous tenons cela pour une erreur.
On prit Paul à temoin.
Elle considère Jean comme un ami.
Quelques-uns le prirent pour le fou du roi.
REMARQUES :
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J’appelle cela un crime. – Cela est un crime.
LE COMPLEMENT D’AGENT
Lorsque la phrase est tournée à l'actif, le complément d'agent devient le sujet (celui
qui fait l'action indiquée par le verbe).
REMARQUES:
Seuls les verbes transitifs directs (+ obéir, désobéir, pardonner: trois transitifs indirects)
peuvent exister au passif, donc avoir un complément d’agent:
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Je l’ai souvent entendu dire par mon grand-père.
Nous vous ferons porter ce livre par notre fils.
ATTENTION:
mangé aux mites, mangé aux vers (étoffe, tissu, meuble...) = mangé par les mites, par
les vers
connu à – Cette construction est déjà connue à l’ancien français.
22
Le complément circonstanciel est un mot (ou groupe de mots) qui "complète" l'action
exprimée par le verbe du point de vue des circonstances (le lieu, le temps, la mesure, la
matière, etc.).
Le complément circonstanciel est la plupart du temps introduit par une préposition.
Le complément adverbial peut être non essentiel ou essentiel – la distinction se
traduit surtout par la mobilité :
Sa place est déterminée par les intentions du locuteur (mise en relief) ou par le souci
de l’harmonie.
le complément essentiel est moins mobile, il est le plus souvent à la suite du verbe. Les
déplacements ont besoin d’une raison particulière. Quand il est en t ête de la phrase, c’est
par souci de le mettre en évidence ou de marquer le lien avec ce qui précède:
A Paris j’allais tous les mois; à Londres une fois par an.
Le complément de lieu
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2) le lieu où l’on va (question: où? avec mouvement)
Et le lieu par où l’on passe, avec un « moyen » de passage (voie, porte, pont):
Le complément de temps
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* la nuance durée (question: combien de temps?)
Les nuits de pluie, l’air est fruité. (qui a le goût de fruit frais)
Il y a (voilà) dix ans qu’il est parti. = Il est parti depuis dix ans.
Le complément de cause
Il grelottait de fièvre.
Elle a été punie par erreur.
Je te félicite pour ton brillant succès.
Couvrez-vous bien à cause du vent, à cause du froid.
La boulangerie est fermée pour cause de mariage.
L’homme fut relâché faute de preuves.
REMARQUES:
PAR
POUR
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partir pour Rome LIEU OU L’ON VA
s’absenter pour une semaine TEMPS DUREE
être arrêté pour excès de vitesse CAUSE
Le complément de manière
Je mange à l’italienne.
Il peint à la Gauguin.
REMARQUES:
La manière peut s’exprimer aussi par des équivalents: l’adverbe de manière, l’infinitif-
nom, le gérondif:
chanter faux
agir sans réfléchir
parler en bégayant
Le complément de moyen
Je frappe du poing.
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Cet appareil marche à l’électricité.
Je voyage en train.
Ils ont payé en sacs de blé.
Nous avons vite gagné le port grâce à un vent favorable.
REMARQUE:
Le complément d’accompagnement
COMPAREZ:
Le complément de comparaison
REMARQUES:
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Le CC de comparaison peut s’analyser comme faisant partie d’une subordonnée
comparative elliptique : comme, ainsi que, de même que sont d’ailleurs des conjonctions
de subordination :
Il est bête / comme une oie. OIE – cc de comparaison ou sujet d’un verbe sous-
entendu = comme une oie est bête
Elle aime les chocolats comme sa maman. le CC de comparaison maman est-il sujet
ou cod d’un verbe sous-entendu = comme sa maman les aime? ou comme elle aime sa
maman?
Le complément de quantité
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Cette fillette a déjà douze ans. AGE
Le complément de but
Le CC de but répond aux questions – pour quoi, en vue de quoi. Il est introduit par –
pour, dans, à, en vue de:
REMARQUE:
Le CC de but est souvent un infinitif, introduit par: pour, afin de, en vue de, pour ne
pas, de peur de, dans l’intention de, dans le dessein de , et familièrement par l’expression
histoire de:
EVITER dans le but de, jugé incorrect; dire dans le dessein de:
Autres CC
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point de vue (de, en, quant à):
Il construit en terre.
AUTRES FONCTIONS
Le complément du nom
Le nom complément du nom précise le sens de ce nom, auquel il est relié par diverses
prépositions:
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un pot de fer
un ver à soie
un bijou en or
un coiffeur pour dammes
un voyage en train
REMARQUE
l’hôtel-Dieu
Bourg-la-Reine
la joie de vivre
l’envie de rire
les gens d’ici
des amis de toujours
l’espoir qu’il reviendra = l’espoir de son retour
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– un as du volant
Les pseudo-compléments: lorsque le nom support est un mot du type espèce, type, sorte,
façon, genre, manière, un mot proche d'un numéral dizaine, millier, centaine, etc., ou
encore un collectif, c'est en fait le complément qui est le noyau du syntagme et c'est lui qui,
sous certaines conditions, est le donneur d'accord.
Le complément du pronom
Des six sortes de pronoms, seuls trois peuvent avoir un complément: les pronoms
démonstratif, indéfini et interrogatif:
Le complément du numéral
Employé seul, comme pronom, l’adjéctif numéral, cardinal ou ordinal, peut s’enrichir
d’un complément avec valeur partitive:
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Il a vendu quinze de ses livres rares.
Il a vendu quelques-uns de ses livres rares.
Le complément de l’adverbe
REMARQUES:
Le groupe de l’adverbe de quantité a toutes les fonctions d’un groupe du nom (sujet, objet,
agent...):
Le complément de l’adjectif
Quels que soient sa fonction et son degré, l’adjectif qualificatif peut avoir un
complément (nom ou équivalent):
riche de dons
prompt à la riposte
fort en mathématiques
dur (plus dur, moins dur, très dur) envers les méchants
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– célèbre pour son savoir
moyen – plein de lait
– plein de fleurs
origine – natif de Bretagne
– issu du peuple
point de vue – fort en orthographe
– élégant de forme
mouvement vers – bon pour les bêtes
– gentil envers les faibles
éloignement – exempt d’impots
– absent du pays
– libre de tout souci
objet de l’action – avide de gloire
– capable de progrès
Le complément du comparatif
Le complément des adjectifs supérieur, inférieur, antérieur est introduit par à et non
par que:
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Le complément du comparatif s’allie aux compléments de l’adjectif simple:
Tu es fort en calcul.
Tu es plus fort que moi en calcul.
Il est capable de progrès en calcul; il est moins capable de progrès en calcul
que son ami Paul.
Le complément du superlatif
REMARQUES :
L’oie est la plus sotte des bêtes (= la plus sotte bête parmi les bêtes)
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le complément du superlatif s’allie aux compléments de l’adjectif simple:
Tu es fort en calcul.
Tu es le plus fort de nous tous en calcul.
Il est capable de progrès en calcul.
Il est le moins capable d’entre les élèves de la classe de progrès en calcul.
L’apostrophe
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Le nom en apostrophe, précédé d’un adjectif possessif à la première personne,
exprime soit l’affection, soit la déférence:
Je t’aime, ma Susanne.
Mes respects, mon colonnel.
Apposition
La France, pays des droits de l'homme, se doit de... où "pays des droits de l'homme"
désigne la France et peut se lier par être.
L’apposition est généralement séparée du nom auquel elle est apposée par une
virgule, ou par deux points:
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le poète Victor Hugo
l’orateur Mirabeau
l’ingénieur Eiffel
Guillaume le Conquérant
une girafe mâle
C’est un secrétaire femme que l’on demande.
le roi Albert
le philosophe Platon
Madame Durand
la ville de Paris
le mois de mai
Par élégance du style, elle peut être loin du mot auquel elle se rapporte:
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l'axe Paris-Berlin
le duel Mitterrand-Chirac
un conflit mère-fille
la trilogie immigration-insécurité-chômage
Dans ce type de construction, les mots dépendant de l'élément principal sont liés par
des traits d'union.
Si l'apposition est donneuse d'accord c'est le premier élément qui est décisif.
dans Ma mère l’a connue petite fille, petite fille se rapporte-t-il à ma mère ou à l’ ?
Il a dit: "Toi chante-nous quelque chose!" donnera, par exemple Il lui a dit qu'il nous
chante quelque chose.
Je leur ai dit: "Amis, buvons à la santé de Pierre!" donnera J'ai dit à mes amis que
nous buvions à la santé de Pierre.
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