Sigma ?
L’origine du Lean
Thinking
Le Lean Thinking joue un rôle essentiel dans les entreprises car il consiste à
améliorer les processus, en éliminant les différentes formes de gaspillage
(appelées Muda), tout en s’assurant d’offrir au client le plus de valeur possible. Les
entreprises sont donc nombreuses à vouloir implémenter cette philosophie qui a fait
ses preuves. Mais, cela n’est pas toujours une tâche aisée, c’est pourquoi de
nombreux outils et méthodes permettent de faciliter l’implémentation du Lean
Thinking. Afin de mieux comprendre cette méthodologie, et donc de l’appliquer
correctement, il est crucial de se familiariser avec ses origines et son évolution, au fil
des décennies. En effet, la philosophie du Lean Thinking prône la recherche
constante de la perfection (l’amélioration continue ou l’excellence opérationnelle), il
n’est donc pas étonnant qu’elle ait elle-même sensiblement évolué au fil des ans.
Dans ce chapitre, nous allons donc retracer les origines du Lean Thinking ainsi que
quelques étapes importantes qui ont permis de mieux définir cette méthodologie.
2 – Toyota et la révolution de
Taiichi Ohno
Le Lean Thinking a ensuite été largement développé au Japon autour des années
50, peu de temps après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. C’est le
japonais Taiichi Ohno, alors cadre chez Toyota, qui a développé ce que l’on connaît
aujourd’hui sous le nom de Toyota Production System (le toyotisme). Ce dernier a
permis de mettre en œuvre un système de production Lean et on lui doit également
les célèbres 7 mudas (les gaspillages au cœur du Lean). On parle ici encore de
production Lean plutôt que de pensée ou gestion Lean car à l’époque le Lean se
limitait encore à la production alors qu’aujourd’hui, le Lean a pris une plus grande
ampleur et s’applique à de nombreux domaines différents.
4.3. Failure-proofing
4.4. Pilot
1 - Définir
2 - Mesurer
3 - Analyser
La première étape consiste donc à définir les zones problématiques au niveau des
processus, d’observer un problème ou alors de constater des pistes d’amélioration
potentielles, tout cela en vue d’augmenter l’efficacité et l’efficience de l’entreprise.
Voici quelques questions habituellement posées à ce stade : quelle partie du
processus global pose problème ? Le problème est-il sérieux ? S’agit-il d’un
problème à traiter immédiatement ? L’entreprise ne doit pas seulement se contenter
de définir les problèmes et leur envergure, elle doit également se pencher sur la
structure de l’organisation et les responsabilités de ses membres. C’est aussi au
cours de cette phase qu’il est nécessaire de définir les objectifs à mettre en place et
les équipes qui seront en charge du projet, sans oublier les ressources et les outils
alloués pour s’attaquer au problème. Cette phase se concentre également sur la
définition des attentes des clients, une priorité dans le cadre du Six Sigma que nous
avons déjà évoquée en détails au cours du chapitre précédent.
4 - Améliorer ou Innover
5 - Contrôler
6 - Standardiser/Suivre
Une fois les causes du problème définies, il est alors nécessaire de passer à la
phase de résolution du problème qui est cruciale et particulièrement complexe. En
effet, les problèmes varient d’une entreprise à l’autre. Il faut donc améliorer ou
innover, ce qui nécessite de la créativité, de la co-création, de la réflexion et de
l’expertise. Il peut être facile de repérer un problème, mais innover en vue de pouvoir
régler ces mêmes problèmes peut s’avérer beaucoup plus complexe.
5 juin 2018
Bonjour et bienvenue dans cette série de l’aventure Lean Six Sigma France.
Bien poser le problème à résoudre est fondamental pour un projet DMAIC. Poser le
problème consiste à décrire ce qui fait le plus mal. Selon les cas, les symptômes
douloureux peuvent être :
–ressentis par la direction de l’entreprise qui propose le produit ou service, comme
par exemple une rentabilité insuffisante;
–ressentis par le client qui reçoit le produit ou service, comme par exemple des
plaintes relatives à des délais de livraison trop longs;
–ressentis au niveau des opérations qui réalisent le produit ou service, comme par
exemple des coûts opérationnels trop élevés, du stress au travail, des accidents, …;
–ou encore ressentis par la planète, comme le réchauffement climatique, ou la
dégradation des éco-systèmes.
Il importera donc de bien écouter ces différentes parties prenantes et de récolter leur
Voix.
Il est possible que plusieurs problèmes soient exprimés. On s’attachera alors
à identifier le problème le plus douloureux, critique et urgent à résoudre.
En aucun cas, on ne parlera à ce stade des causes du problème (qui sont a priori
inconnues) et encore moins des solutions.
4. Périmètre et CTQ projet
Les Inputs (c’est-à-dire tout ce qui est nécessaire à l’exécution du processus) et les
Fournisseurs de ces inputs seront analysés ultérieurement dans le cadre de la
recherche des causes du problème.
Pour s’assurer que le projet DMAIC amène une amélioration significative dans un
délai raisonnable (quelques mois), il importe aussi de limiter le périmètre du projet on
se concentrant sur le site, la filière (par exemple service en ligne ou au guichet) ou
encore le segment de client problématique.
5. Quantifier l’ampleur du
problème avec un indicateur
11 juin 2018
Bonjour et bienvenue à ce nouvel épisode de l’aventure Lean Six Sigma France.
Comme le fait tout bon médecin, les symptômes exprimés doivent faire l’objet d’une
vérification de la réalité du problème et d’une évaluation de sa gravité. Ceci se fait
au moyen de mesures de terrain réalisées au sein de la production ou des
opérations.
En effet, les signaux reçus (comme les plaintes de certains clients) peuvent parfois
être biaisés et l’on pourrait être amené à surestimer un problème. D’où l’importance
de bien l’objectiver.
Pour ce faire, un calcul économique est nécessaire afin de mettre en balance le gain
qui résultera de la réduction du problème et le coût des solutions nécessaires pour
réduire celui-ci. Autrement dit, que vaut la réduction du Coût de la Non Qualité,
comme par exemple l’économie liée à la réduction des rebuts, par rapport au Coût
d’Obtention de cette Qualité.
Ainsi, partant d’une situation actuelle (par exemple, 20% de retards de livraison),
l’objectif du projet s’énoncerait comme suit: «réduire le taux de retards de livraison
de 30% dans trois mois», par exemple.
Il s’agit d’une estimation du gain brut (hors coût des solutions qui devront être mises
en œuvre),
Prochain
7. Recherche des causes
potentielles: les 6 M’s du
Diagramme d’Ishikawa en
exemple
13 juin 2018
Bonjour et bienvenue à ce nouvel épisode de l’aventure Lean Six Sigma France
Après les phases Define et Measure qui nous ont permis de bien poser le problème
à résoudre, entrons maintenant dans la phase Analyse.
L’objectif de cette phase est de déterminer les causes du problème. Pour y arriver, et
afin de ne pas se tromper, nous devrons, dans un premier temps, envisager un
maximum de causes potentielles. C’est l’objectif du diagramme d’Ishikawa, aussi
appelé « diagramme causes-effets » ou encore « fish–bone » en raison de sa
structure en arrêtes de poisson. Chaque axe ou « arête » correspond à une
catégorie de causes dont le nom commence par M. Il y en a 6 au total, d’où les « 6
M’s ». La question clef pour pouvoir identifier les causes potentielles du problème
est la question « Pourquoi ? ». Dans notre exemple, pourquoi notre gâteau est-il
trop sec ? Explorons chaque « M »:
« M » comme « Méthode » : il s’agit ici des causes liées au processus ou encore à
la façon de travailler. Ainsi, appliquer la mauvaise recette pourrait être à l’origine de
la mauvaise qualité du gâteau;
« M » comme « Matériaux »: on vise ici les causes liées aux matières premières
utilisées dans le processus, comme par exemple l’usage d’un mauvais ingrédient,
mais cela peut aussi concerner l’utilisation de mauvaises données ou d’informations
erronées dans un processus décisionnel;
« M » comme « Machines »: on considère ici les équipements défectueux ou outils
inappropriés comme par exemple un pétrin défaillant;
Dans le « M » de « Main d’oeuvre», on listera les causes associées au personnel
qui exécute le processus, comme un cuisinier mal formé;
Le «M » de « Milieu» considère les facteurs externes au processus, comme par
exemple l’environnement de travail qui peut être perturbant ou encore un contexte
législatif compliqué;
Enfin, le «M » de « Mesures» examine les erreurs de mesures qui peuvent causer le
problème comme par exemple un thermomètre inexact ou encore l’évaluation
erronée d’un profil client dans un processus de souscription de crédit.
Parmi toutes les causes potentielles listées, il s’agira ensuite d’identifier les causes
véritables du problème. Ce sera l’objet de nos prochains épisodes.
Merci de votre attention et à très bientôt.
Par exemple, pour étudier l’impact de la température du four sur la teneur en eau du
gâteau, on portera ces deux variables en graphique. La mise en évidence d’une
relation nette validera l’influence du X étudié.
Dans un autre exemple, pour comprendre dans quelle mesure le site a un impact sur
un taux d’erreurs, on comparera graphiquement les taux d’erreurs par site. Des
différences significatives entre les sites validerons l’influence du site.
Les X ainsi validés, feront ensuite l’objet d’une investigation approfondie pour
dégager les causes racines à l’oeuvre.