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COURS :
Pr AHMED RESSA
Le droit peut être défini comme l’ensemble des règles générales qui régit la vie
sociale, s’applique aux rapports entre les personnes. Définit leur conduite : ce qui
est permis, interdit ou obligatoire (droits et devoirs), détermine le statut des ces
dernières (physiques-morales, publiques-privées) et des biens. En outre, son
exécution incombe à la puissance publique. L’État et c’est ce qui distingue une
règle de droit des autres règles de civilité ou de morale.
rattachées à l’État ( personnes de droit public), ainsi que leurs relations avec les
personnes privées.
La délimitation des rapports entre le gouvernement et le parlement et
l’organisation de leurs relations sont des questions de droit constitutionnel donc
relevant du droit public.
En revanche, le droit privé est l’ensemble des règles de droit qui régit les rapports
entre les personnes privées qu’elles soient physiques (particuliers) ou morales
(entreprises, associations,…). Il traite des actes et de la vie des particuliers, c’est
le cas des questions relatives au statut personnel, familial et successoral comme
la liquidation des successions (héritage), la réglementation du mariage, le
divorce, l’adoption, la propriété, les contrats,…
Ainsi définis, il importe de dégager les critères qui permettent la distinction des
deux catégories de droit. On se limitera au critère qui prend en considération la
sanction qui accompagne les violations des règles de droit. En effet, sur cette
base, deux séries de différences d’ordre technique existent entre le droit public
et le droit privé.
1- Le principe sacro-saint du droit privé « nul ne peut se faire justice à soi-même »
stipule que les particuliers, concernant les litiges qui les opposent, doivent
impérativement s’adresser aux tribunaux pour les régler. Nul n’a le droit de se
substituer au juge et de se faire justice.
En revanche, le droit public est lui gouverné par le principe du « privilège
d’exécution d’office ». C’est un droit exorbitant dont dispose l’administration qui
peut contraindre les particuliers à se soumettre à sa volonté. Elle est habilitée à
se faire justice à soi-même. Une fois qu’elle est désintéressée, les particuliers
peuvent introduire des recours devant les tribunaux.
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2- L’exécution des décisions de justice différente que l’on est en présence du droit
privé ou du droit public. En cas de litige de droit privé, les mesures de contraintes
sont la sanction qui pèsent sur la partie en tort, saisie des biens par exemple. En
droit public, cependant, même si l’administration est mis en cause, le particulier
reçoit un dédommagement et ne peut saisir un bien de l’administration en
question.
protection contre les violations et des pouvoirs publics et des autres individus ;
et d’autre part, l’obligation pour la loi de la respecter en s’abstenant de lui porter
atteinte, un respect par abstention. Quant au terme publiques, il renvoie à l’idée
que sans les pouvoirs publics, ces libertés n’ont aucune effectivité ni existence.
C’est par la volonté manifeste de l’État quelles libertés acquièrent un droit de cité
dans le droit positif.
Ceci étant, il existe des matières juridiques qui relèvent à la fois du droit public
et du droit privé on les appelle les matières mixtes on parle aussi de droit
transversal. Il s’agit en effet du droit pénal, de la procédure civile et du droit
international privé. D’autres classifications intègrent le droit social.
Le droit pénal se décline en droit pénal général qui concerne les règles générales
applicables à la commission des infractions et la fixation des peines ainsi qu’aux
conditions de la responsabilité pénale (les causes d’atténuation et
d’irresponsabilité pénales.) Aussi, en droit pénal spécial qui définit de manière
précise chaque infraction et la peine qui l’accompagne. Enfin, en procédure
pénale qui énonce les règles et les conditions d’organisation, de déroulement et
de délivrance du jugement.
Le droit pénal est une matière de droit public lorsqu'on aborde son objet, c’est-
à-dire punir et sanctionner les infractions. La sanction est une des prérogatives
de la puissance publique : elle est prononcée au nom de l’État. Le droit pénal est
répressif avant d’être préventif.
Mais d’un autre côté, le droit pénal est aussi une matière de droit privé lorsqu’on
analyse ses techniques. En effet, l’organisation judiciaire faut ce que sont les
mêmes tribunaux (première instance, les Cours d’appel) qui statuent en matière
pénale et en matière civile par exemple.
est l’ensemble des règles relatives aux relations entre personnes privées vivant
dans des pays différents. Il a pour objet non seulement de résoudre les conflits
de lois et de juridiction mais aussi de traiter de la nationalité et de la condition
des étrangers. Concernant le conflit des lois et le conflit de juridiction c’est bel et
bien le droit privé qui trouve application car on est en présence des rapports
entre personnes privées. Cependant, les questions de la nationalité et de la
condition des étrangers relèvent de la prérogative de la puissance publique, de
l’État, et donc elles sont incontestablement du domaine du droit public.
La règle de droit se démarque des autres règles de conduite par deux éléments
importants :
- La règle de droit est obligatoire;
- La puissance publique sanctionne les violations portées à la règle de droit.
A. LE CARACTÈRE OBLIGATOIRE DE LA RÈGLE DE DROIT:
La règle de droit dispose d’un caractère obligatoire indéniable. Elle ne verse ni
dans la recommandation ni dans le conseil. Elle naît de la volonté de l’État qui en
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Pour illustrer ce qui précède, l’article 502 du D.O.C énonce : « La délivrance doit
se faire au lieu où la chose vendue se trouvait au moment du contrat, s’il n’en a
été autrement convenu. » Le législateur pose la règle que l’objet d’une vente (un
bien meuble par exemple) est livré au lieu où la vente s’est réalisée, le magasin.
Cependant, par la formule « s’il n’en a été autrement convenu. », le législateur
laisse la voie libre aux contractants d’ignorer cette loi et de procéder à la livraison
de la chose vendue au domicile de l’acheteur par exemple.
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Enfin, le manquement au respect des règles de droit engendre pour son auteur
des sanctions infligées par l’autorité publique.
Dans un souci de justice et d’harmonie dans les relations des particuliers entre
eux, la sanction civile prévoit la technique de la nullité des actes juridiques pour
vice et la technique des dommages-intérêts.
● La nullité :
La nullité est la sanction qui frappe un acte juridique, par exemple un contrat,
pour invalidité. Soit que l’acte en question ne comprend pas l’utilisation d’une
forme précise qui est légalement imposée, soit qu’il omet un élément
indispensable à son efficacité. Par exemple, un contrat est nul si le consentement
donné par l’une des parties à l’acte a été vicié par dol. La nullité entraîne non
seulement l’arrêt de la capacité de l’acte juridique à produire tout effet à l’avenir
mais aussi d’effacer les effets passés. La nullité est une sanction importante du
droit civil, elle à la fois la meilleure et la pire*. Elle est la meilleure car elle remet.
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Les choses à leur point de départ, la pire car elle trouble la dynamique de
l’activité commerciale.
● Les dommages-intérêts :
● La contrainte indirecte :
La sanction dont l’effet est une contrainte indirecte s’exerce sur les biens plutôt
que sur la personne. En cas de non-paiement d’une dette, le débiteur est sujet à
une condamnation touchant des biens, qui sont par la suite vendus aux enchères
publiques afin d'indemniser ses créanciers. On parle de la saisie des biens.
2. Les sanctions pénales :
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Les sanctions pénales intéressent trois catégories d’infractions. Classées sur une
échelle de gravité et d'importance, elles sont : les crimes, les délits et les
contraventions.
● Les crimes :
Ce sont des infractions de grande gravité, elles engendrent des peines variables
: la peine de mort ou capitale, emprisonnement à terme ou perpétuel ainsi que
la déchéance des droits civiques.
● Les délits :
Ce sont les infractions qui se classent après les crimes en importance. Elles sont
de deux sortes : les délits correctionnels et les délits de police.
- La sanction des délits correctionnels est un emprisonnement de 2 à 5 ans.
- Les délits de police quant à eux sont de moindre gravité car ils se situent
entre les délits correctionnels et les contraventions. Ils font appel à des
peines d’emprisonnement dont le minimum est un mois et le maximum 2
ans ou moins et d’une amende qui dépasse 1200 Dirhams.
● Les contraventions :
Elles sont sanctionnées par des amendes allant de 30 à 1200 Dirhams et/ou une
courte période de détention. C’est parce qu’elles sont les moins graves que les
contraventions ont des peines très légères.
En conclusion, les sanctions civiles et les sanctions pénales sont des outils mis à
la disposition de l’autorité publique, principalement l’autorité judiciaire, pour
assurer le respect de la règle de droit. La puissance publique est la plus habilitée
à user de ces sanctions vu qu’elles ont un impact majeur sur la vie des personnes.
II. LES SOURCES DU DROIT : LE CAS DE LA LOI ET DU RÈGLEMENT :
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Telles sont les sources traditionnelles du droit positif marocain, qu’en est-il des
sources modernes?
A. LES SOURCES MODERNES DU DROIT MAROCAIN:
1. Loi et règlement :
Depuis l’indépendance, le domaine de la loi et du règlement n’a cessé de subir
des changements substantiels qu’il importe de voir.
a. Historique :
Avant 1962, date de la première constitution du royaume, le Maroc était
gouverné par le principe de la confusion des pouvoirs. Une seule autorité
disposait à la fois du pouvoir législatif et exécutif, en d’autres termes, elle
concentrait les deux pouvoirs. Une fois l’indépendance acquise, le Maroc
consacre le principe de la séparation des pouvoirs dans la constitution de 1962.
En effet, cette dernière, a consacré le principe selon lequel la loi est du ressort du
parlement alors que le règlement est une prérogative du pouvoir exécutif. Dans
la constitution de 1970 malgré la permanence du principe en question, le
domaine du règlement va être élargi au détriment de celui de la loi.
Le parlement vote les lois : la loi émane du pouvoir législatif. Le parlement exerce
ce pouvoir mais par tout le temps. Il existe des exceptions qui font que ce pouvoir
n’est pas du ressort du parlement.
En effet, le parlement peut autoriser le gouvernement dans un délai limité et
pour un objectif déterminé à prendre par décret des mesures qui relèvent
normalement du domaine de la loi (article 70). L’exemple de la loi de finance
soumise au parlement.
Une autre exception, prévue par l’article 81, concerne l’intervalle des sessions
parlementaires. Le gouvernement légifère par le biais des décrets-lois.
Aussi, la prérogative législative échappe au parlement lors d'un référendum.
Dans ce cas la loi émane du peuple.
c. Le règlement : autorité et domaine :
Le règlement est de la compétence exclusive du pouvoir exécutif. Au Maroc, ce
dernier comprend le roi, le chef du gouvernement et les ministres.
Le roi, selon l'article 42, est chef de l'Etat, son représentant suprême, symbole de
l'unité de la nation, garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat et arbitre
suprême entre ses institutions... , exerce ses missions par dahirs en vertu des
pouvoirs qui lui sont expressément dévolus par la constitution.
Les actes de chef du gouvernement sont appelés décrets gouvernementaux ou
décrets réglementaires.
Les arrêtés ministériels sont des textes réglementaires pris par les ministres. Ces
textes se limitent principalement à exécuter les directives émanant des dahirs et
des décrets. En d'autres termes, les arrêtés ministériels tendent à exécuter les
décisions prises par le roi et le chef du gouvernement. C'est à cause de ce
caractère qu’ils ne sont pas considérés comme de véritables sources du droit.
Le domaine du règlement comprend toutes les matières qui ne relèvent pas de la
compétence du parlement. L'article 72 stipule : “ les matières autres que celles
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2. L'état d’exception :
L’état d’exception renvoie à des circonstances exceptionnelles où le chef de l’Etat
exerce à la fois le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Au Maroc, le roi peut
proclamer l'état d'exception lors d'un danger d'ordre extérieur menaçant
l'intégrité du territoire national. Ou lors d'un danger d'ordre intérieur mettant en
péril le fonctionnement et la vie des institutions constitutionnelles. La mise en
œuvre de l'état d’exception, prévu dans l’article 59 de la constitution de 2011,
n’entraîne pas automatiquement une suspension de la constitution, ni la
dissolution du parlement. Le Roi, en vertu des dispositions constitutionnelles, ne
peut exercer les mesures dictées par la défense de l'intégrité territoriale et aussi
les mesures qui visent le retour au fonctionnement normal des institutions
constitutionnelles. En d'autres termes, le Roi n'est pas habilité à prendre toutes
les mesures qui sont commandées par la conduite des affaires de l'Etat. C'est un
état d'exception où la confusion des pouvoirs législatifs et réglementaires est à
la fois partielle et provisoire.
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b. La publication :
L’alinéa 2 de l’article précité énonce : « la loi ainsi promulguée doit faire l’objet
de publication au «Bulletin officiel» du Royaume dans un délai n’excédant pas
un mois courant à compter de la date du dahir de sa promulgation. » Une fois la
loi promulguée, elle doit faire l’objet d’une publication au Bulletin officiel. La
finalité de la publication est d’imposer la loi aux citoyens et aux tribunaux.
Les lois, les dahirs et les règlements (décret du chef du gouvernement, arrêté
ministériel) sont tous assujettis à la règle de la publication.
Par ailleurs, la force obligatoire de la loi si elle s’affirme par l’entrée en vigueur
de celle-ci, elle se perd par son abrogation.
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2. L’abrogation de la loi :
L’abrogation est le procédé par lequel la loi cesse de produire un effet de recevoir
application. On peut distinguer trois cas d’abrogation : l’abrogation expresse,
l’abrogation tacite et l’abrogation par désuétude.
a. L’abrogation expresse :
On entend par abrogation expresse, c’est quand une nouvelle loi contient une
disposition spéciale formellement énoncée abrogeant la loi ancienne. L’article
180 de la constitution de 2011 abroge de manière expresse la constitution
antérieure, celle de 1996.
Cependant, l’abrogation expresse peut revêtir deux formes, soit une abrogation
partielle, comme son nom l’indique, elle n’abroge qu’une partie de la législation
et laisse subsister l’autre partie. Elle est, par ailleurs, la plus utilisée. Soit une
abrogation globale qui annule toute la législation antérieure, on y recourt que
de manière exceptionnelle. L’exemple le plus frappant est le code pénal actuel
institué en 1962 a abrogé de manière globale les quatre codes pénales qui
existaient auparavant (code de 1914 relatif à l’ex-zone Nord, code 1925 de
Tanger, code 1953 de l’ex-zone Sud et le code pénal français de 1913.)
b. L’abrogation tacite :
On parle d’abrogation tacite lorsqu’une nouvelle loi contient des dispositions
inconciliables et/ou contradictoires avec les dispositions de la loi ancienne. Dans
pareil cas, il est impossible d’appliquer simultanément les deux lois. La loi
ancienne est implicitement abrogée car elle ne peut être maintenue.
c. L’abrogation par désuétude :
L’abrogation par désuétude a toujours soulevé une controverse dans la mesure
où la question qui se pose : suffit-il à considérer qu’une loi n’existe plus, qu’elle
est abrogée par désuétude (au profit d’une coutume), lorsqu’elle n’est plus
respectée ou reste sans application pendant très longtemps ?
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choisi ne doit pas être le nom d’une ville, d’une tribu, d’un pays, un sobriquet, un
nom ridicule ou pouvant porter atteinte à la morale ou l’ordre public, un nom
étranger ou ne présentant pas un caractère traditionnel marocain.
Cependant, cette liberté laissée aux personnes de choisir leur nom de famille a
donné lieu à la multiplication des homonymes. Dans une seule famille, par
exemple, on trouve deux noms différents. Le législateur a remédié à ce problème
par le vote de la loi 39-95 de 1996. Par ailleurs, le nom avec un système
d’immatriculation, comme la carte nationale, permettent de mieux individualiser
et identifier les personnes.
c. Le domicile :
Le domicile constitue incontestablement le cadre naturel pour l’exercice des
droits politiques (participation politique, appartenance et rattachement…) Mais
aussi, il faut intervenir le tribunal du domicile du demandeur en cas de litige.
Le domicile réel est, selon le code de procédure civile de septembre 1974 dans
son article 519, le domicile de toute personne physique au lieu où elle a son
habitation habituelle et le centre de ses affaires et de ses intérêts.
Le critère familial et le critère professionnel peuvent coïncider en un seul lieu :
habitation et lieu de travail. Cependant, il arrive que la profession et l’habitation
soient à deux endroits distincts. Dans ce cas, l’habitation habituelle où s’exerce
les droits de famille et où se situe le patrimoine personnel est le domicile familial.
C’est dans ce lieu que peut s’ouvrir une action en divorce ou une succession par
exemple. Par contre, le domicile professionnel est l’endroit où se concentrent les
affaires, les occupations et les intérêts; le lieu où l’intéressé a des droits et des
obligations professionnelles.
Cependant, il importe de distinguer entre le domicile légal et le domicile élu.
● Le domicile légal :
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Un droit réel peut être défini comme un certain nombre de prérogatives que
détient le titulaire de ce droit sur une chose matérielle. En d’autres termes, le
détenteur du droit en question dispose de la chose comme bon lui semble. En
effet, il peut l’utiliser à son propre compte, la vendre, la louer, la transformer, la
détruire…
Trois caractéristiques distinguent ce droit. Il est absolu, dans la mesure où il est
opposable à tous. Son propriétaire est en mesure de poursuivre en justice toute
personne attentant à ses prérogatives sur la chose.
Les deux autres caractéristiques sont corollaires du premier. Il s’agit du droit de
suite, c’est-à-dire, que le titulaire du droit réel peut suivre son bien et le
revendiquer entre les mains de quiconque. Et du droit de préférence qui donne la
primauté au détenteur d’un droit réel sur un créancier chirographaire. Par
exemple, le créancier d’une hypothèque sur un immeuble est préféré à un
créancier qui détient une créance ordinaire (créancier chirographaire). Le
premier l’emporte sur le second, le créancier hypothécaire est habilité à saisir
l’immeuble hypothéqué et de se faire rembourser par le prix de la vente par
préférence au créancier ordinaire.
Par ailleurs, les droits réels sont de deux sortes:
❖ Les droits réels principaux :
Selon la loi 39-08 promulguée par le Dahir du 22 novembre 2011. Il s’agit de :
- Le droit de propriété : est un droit reconnu et garanti
constitutionnellement. Le propriétaire d’un bien immeuble jouit et dispose
de son bien de la manière la plus absolue et ce dans les limites de la loi.
- L'usufruit : est un droit de jouissance sur un bien immeuble et dont la
propriété appartient à autrui. L’usufruit s’arrête à la mort de l’usufruitier.
- Les Habous: publics et de Zaouïa et privés.
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Le gage : qui est une sûreté, consiste par la remise par le débiteur d’un objet
mobilier au profit de créancier afin de garantir le paiement de la dette, par
exemple le remboursement d’un prêt d’argent.
b- Les droits personnels :
À la différence des droits réels qui portent sur une chose matérielle, les droits
personnels ou droits de créance portent sur une personne. Ils mettent en relation
deux personnes : un créancier et un débiteur.
C’est le droit par lequel le créancier exige du débiteur l’exécution d’une
prestation, le remboursement d’un prêt par exemple.
Cependant, les droits personnels ne procurent à leurs détenteurs ni droit de suite
ni droit de préférence. Ce sont des créanciers chirographaires ordinaires qui
disposent simplement du droit de gage général leur permettant, par jugement
de condamnation, de saisir les biens du débiteur et de les faire vendre aux
enchères publiques pour être payés.
Si les droits réels ont bien été limités par le législateur, les droits personnels par
contre sont en nombre illimité. Et pour cause, le principe de la liberté
contractuelle et de l’autonomie de la volonté permettent aux particuliers de
conclure entre eux des contrats aussi différents les uns que les autres.
b. Les droits intellectuels :
Ce sont des droits qui ne portent ni sur une chose matérielle ni sur une personne
déterminée. Ils sont opposables à tous. Ils concernent une chose incorporelle née
d’une activité intellectuelle, une œuvre littéraire ou un brevet d’invention par
exemple.
Les droits réels, personnels et intellectuels forment les droits patrimoniaux, qu’en
est-il des droits extra-patrimoniaux ?
Les droits extra-patrimoniaux : contrairement aux droits patrimoniaux, ils n’ont
pas de valeur pécuniaire, ne sont pas appréciables en argent et ne font pas partie
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b. Les meubles :
Le législateur marocain n’a pas pris la peine de définir un bien immeuble. Mais,
il est convenu de dire que tout bien qui n’est pas immeuble est un bien meuble.
A cette affirmation, on ajoute fréquemment qu’un bien meuble est un objet
qu’on peut déplacer. Ceci étant, on distingue deux catégories de meubles.