THÈME
Soutenu le : 12/10/2017
Examinateur: BACHIR BOUIADJRA SALAH EDDINE MCA UDL Sidi Bel Abbes
Ce travail a été réalisé au Laboratoire de biodiversité végétale : conservation et valorisation, Sidi Bel Abbès,
22000, Algérie, à la faculté de science de la nature et de la vie,
Nous remercions vivement Pr Mehdadi Zoheir pour avoir accepté de présider ce jury.
Nous remercions également Pr Hasnaoui Okkacha pour avoir accepté de participer à ce jury
Notre gratitude va également au D r Chérifi Kouider pour avoir accepté de participer à ce jury.
Nous remercions également Dr Bachir Bouiadjra Salah eddine pour avoir accepté de participer à ce jury
Nous tenons à remercier Le doyen de notre faculté Pr Benyahia Mohammed
Nous tenons à remercier les deux chefs départements de notre faculté D r Bouzidi Mohame d Ali et D r
Be nabderahmane Mokhatr pour toutes les facilités dans notre parcours d’apprentissage et de recherche
Nous tenons à remercier Mr Maafa Abbès Ex chef service dans la conservation des forêts, surtout pour son aide très
précieuse.
Nous tenons à remercier notre amie et collègue d’étude Madame Hakemi Zahra qui nous a aidé dans notre chemin de
recherche et qui nous a motivé durant la préparation de ce modeste travail.
Nous tenons à remercier Mr Amar Boukeur notre ami, surtout pour son accompagnement dans les sorties sur terrain.
Nous tenons à remercier Dr Dif Mustapha Mahmoud qui était en notre compagnie le long du chemin de recherche e t
particulièrement dans la préparation de l’aspect statistique.
Nous tenons à remercier Mme Toumi Fouzia, professeur à l’université de Djillali Liabes pour tous ses conseils et
suggestions. Nous tenons à remercier aussi tous les docteurs de l’université de Sidi Bel Abbes pour leur soutien.
Nos sincères remerciements vont également à toutes les personnes qui exercent au sein du laboratoire qui nous ont
aidés dans l’expérimentation et dans l’utilisation du matériel de laboratoire
Nous tenons à remercier nos camarades et sœurs dans le parcours de troisième cycle : Dadache Mohamed, Adjouj
Abdelatif, Chihabe Mounir et Farida Bouchenaf.
Nous tenons à remercier nos meilleurs camarades et frères e t collègues de recherches et d’enseignement de à
l’université djillali liabes, faculté science de la nature et de la vie.
Nous tenons à remercier nos meilleurs camarades et frères e t collègues de recherches et d’enseignement de à
l’université d’Oran, Inesm, département de pharmacie.
Nous tenons à remercier nos meilleurs camarades et frères et collègues de recherches et d’enseignement du ce ntre
universitaire d’Elbayadh.
Nous tenons à remercier nos meilleurs amis qui ont nous ont bien aidés avec leurs soutiens moral e t Maté riel e t
que nous souhaitons bien la réussite de ces personnes intellectuelles et adorables A bdelkrim Benalia e t Kechar
kheira, Tamart Asma et Tayeb.
Boubakr
Nous rendons grâce au Dieu, tout puissant, qui nous a permis de mener à bien ce projet
de fin d’études.
A notre père qui nous a inculqué une bonne éducation, et nous a inspiré le chemin de la
dignité et la voie de la sagesse.
A notre mère, qui a éclairé notre chemin et qui nous a encouragé et soutenu tout au long
des études en veillant à notre avenir
A ma grande mère : el hadja Fatna à qui je souhaite une longue vie et bonne santé.
À notre adorable frère Mohamed : que Dieu protège, ainsi que sa femme et ses trois filles
(Hiba, kawtar, wissal) en leur souhaitant de réussir leur vie.
À nos adorables Sœurs : que Dieu protège, Fatima, son époux et ses enfants (Rajaa et
abderahmane), Halima, son époux et sa fille (arwa), Touta et son époux, à qui je souhaite la
réussite dans leur vie.
A nos amis plus proches : Sedik, BMH, K2M, Dahman Abdelah, Mohammed, Nouri,
Meriem, souad et sihem.
A nos collègues : pour leur soutient durant les pénibles moments de notre labeur,
Boubakr
Résumé
En premier lieu, nous avons étudié l’influence des incendies à travers les monts de
Tessala, qui sont à l’origine de dégâts très importants. Ces incendies constituent actuellement
un des fléaux les plus dévastateurs de notre patrimoine forestier.
Ensuite, nous avons mis en exergue les principales dynamiques des communautés
végétales des monts du Tessala, après perturbation (post-incendie ou post-surpâturage). Des
relevés floristiques ont été réalisés dans des zones affectées par des incendies à différentes
dates. D’autres relevés ont été réalisés dans des peuplements affectés par le surpâturage, et
d’autre part dans des stations non brûlées qui ont été prises comme étant des stations témoins.
Le présent travail s’est consacré aussi aux démarches méthodologiques adoptées pour
l’évaluation de la dynamique spatiotemporelle des communautés végétales des monts du
Tessala. L’objectif est de déterminer la dynamique saisonnière de la phytodiversité. Nous
avons procédé au suivi mensuel durant plus de trois années (2013, 2014, 2015, 2016) pour
relever les variabilités.
Pour valider les choix expérimentaux et les résultats obtenus dans notre travail, nous
avons réalisé des études numériques par le calcul de plusieurs indices (fréquence, Shannon et
équitabilité, Sorensen et perturbation) puis différentes analyses statistiques (AFC, ACP et
CHA).
Words Key: Tessala Mountains, dynamics of phytodiversity, fire, pasture, biological lift, soil.
الملخص
تعد دراسة المكنز مات التي يتفاعل بها التنوع النباتي في جبال تسالة الواقعة في الغرب الجزائري معقدة ،وفي هذا
الصدد ثانيا قمنا بدراسة أثر موضوعنا البحثي بطرق علمية وتجريبية لمعالجته.
في البداية قمنا بدراسة أثر الحرائق في جبال تسالة التي تعد من أخطر الكوارث واآلفات المهددة والمدمرة للتراث
الغابي.
ثانيا قمنا بدراسة أثر الرعي على تكوين القطاع النباتي وتنوعه واختالفه مع تتبع تغيره على صعيد األمكنة.
فيما بعد قمنا بدراسة ديناميكية الغطاء النباتي بجبال تسالة بعد حدوث االضطرابات التي تتمحور في الحرائق
والرعي المفرط وهذا بدراسة عينات من هذه المواقع األخيرة درست خصائص المواقع عن طريق اإلحصائيات النباتية
والتحليالت الفيزيوكيميائية للتربة تمحورت هذه الدراسة حول الطرق التي تدرس الديناميكية الزمانية المكانية للغطاء
الكلمات المفتاحية :جبال تسالة ،ديناميكية التنوع النباتي ،الحرائق ،الرعي ،الرجوع البيولوجي ،التربة.
Liste des figures
Remerciements
Dédicaces
Résumé (Français, anglais, arabe)
Table des matières
Liste des abréviations
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale 01
Partie bibliographique
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
I.1- L’origine de concept de la biodiversité 04
I.2- Définition de la biodiversité 04
I.3- Les valeurs de la biodiversité 05
I.4- La biodiversité méditerranéenne 05
I.5- La biodiversité de l’Algérie 07
I.5.1- La richesse spécifique et les secteurs phytogéographiques de l’Algérie 07
I.6- Les menaces sur la biodiversité méditerranéenne 09
I.6.1- L’érosion de la biodiversité 11
I.6.2- La pression humaine 11
I.6.2.1- La disparition d’habitats 11
I.6.2.2- L’altération des habitats 12
I.6.2.3- Les prélèvements directs sur les espèces 12
I.6.2.4- L’apparition ou l’introduction d’espèces « exotiques » 12
I.7- Mesures de conservation de biodiversité 13
I.7.1- Les aires protégées 13
I.7.1.1- Les réserves naturelles intégrales 13
I.7.1.2- Les parcs nationaux 13
I.7.1.2.1- A l’échelle mondiale 13
I.7.1.2.2- A l’échelle nationale 14
I.7.1.3- Les monuments naturels 14
I.7.1.4- Les aires de gestion des habitats et des espèces 15
I.7.1.5- Les paysages terrestres protégés 15
I.7.1.6- Les aires de ressources naturelles gérées 15
I.7.2- Élaboration de réglementations et d’interdiction 15
I.7.3- Sensibilisation de populations 15
I.7.4- Conservation ex situ, in situ et réintroduction 16
I.7.4.1- La conservation in situ 16
I.7.4.2- La conservation ex situ 16
Table des matières
Introduction générale
Les études de la flore méditerranéenne et celle de l’Oranie ont été abordée par
plusieurs auteurs tels que Quézel (1964), Guinochet (1980), Alcaraz (1982), Hadjadj Aoul
(1995), et Benabdellah et al., (2010). Dans notre étude, nous nous sommes intéressés à la
région des monts de Tessala, qui dispose d’une flore singulièrement riche et variée.
Les monts de Tessala vu leur richesse floristique renfermant 193 espèces distribuées
entre 49 familles et 146 genres (Baraka, 2008) peuvent constituer un modèle de l’étude des
processus de résilience et de dynamique temporelle et spatiale des communautés végétales
après perturbation puisqu’ils sont constitués d’une mosaïque de milieux plus ou moins
perturbés (feu, pâturage). Très peu d’études ont été publiées en Algérie sur le devenir de la
végétation perturbée par le feu et le surpâturage (Madoui et al., 2006, Saidi et al., 2016). La
dégradation de la phytodiversité des monts de Tessala est essentiellement anthropique
(Chérifi et al., 2011). D’ailleurs, plusieurs auteurs soulignent que la détérioration de la
biodiversité végétale est surtout anthropique (Floret et Pontanier, 1982 ; Le Houérou, 2001
et 2002 ; 1985 ; Aidoud, 1996 ; Aidoud et al., 2006 ; Bedrani, 1999 ; Ferchichi et al., 2003
; Nedjraoui et Bedrani, 2008). Le climat n’est qu’une aggravation de cette dégradation
(Mahyou et al., 2010). Les sociétés ou le pastoralisme menace la phytodiversité s’adaptent en
recourant souvent à la sédentarisation et à la supplémentation de leurs troupeaux (Le
Houérou, 1969 ; Scoones, 1995 ; Visser et al., 1997).
Le feu peut entraîner des pertes écologiques et économiques lorsqu’il brûle la forêt
méditerranéenne (Boudy, 1952). Cependant, le feu est aussi un facteur écologique faisant
partie intégrante du fonctionnement des écosystèmes forestiers méditerranéens. La compré-
hension de la dynamique post-incendie des écosystèmes aide à optimiser les opérations de
réhabilitation. (Boudy, 1955 ; Madoui et Gehu 1999 ; Madoui et al., 2006, Saidi et al.,
2014).
1
Introduction générale
Les monts de Tessala présentent un réel intérêt par ses composantes tant
géographiques qu’écologiques. Son rôle environnemental et socio-économique mérite d’être
signalé et étudié. Ce massif abrite une phytodiversité d’un intérêt particulier, favorable au
développement de la végétation qui fait que cette zone est en premier à vocation naturelle
forestière (Chérifi, 2009).
Les objectifs essentiels assignés au présent travail de recherche sont des études sur la
dynamique de phytodiversité dans les monts de Tessala (ouest Algérie), à savoir :
2
Introduction générale
Une première partie concerne une étude bibliographique sur la biodiversité, les cadres
physiques et biotiques de la zone d’étude, ainsi que les menaces et les perturbations des monts
de Tessala.
Une deuxième partie est consacrée aux démarches méthodologiques adoptées pour
l’évaluation de la dynamique spatiotemporelle de biodiversité végétale des monts de Tessala,
ainsi qu’aux résultats obtenus et leur discussion en mettant l’accent sur les dynamiques
saisonnières et les facteurs influents.
3
Partie bibliographique
Chapitre I :
La biodiversité méditerranéenne
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
La tâche qui attend les scientifiques du XXIème siècle est désormais motivée par des
préoccupations d’ordre éthique et n’est plus seulement guidée par la curiosité scientifique. La
recherche d’un équilibre entre le développement des sociétés, l’exploitation des richesses et
des ressources naturelles et le maintien des équilibres planétaires est en effet devenue un des
enjeux majeurs de l’humanité (Ramade, 2003). L’homme est indiscutablement responsable
de l’érosion sans précédent que connaît actuellement la diversité biologique (Vitousek et al.,
1997 ; Pimm, 2002). Les mécanismes par lesquels les activités humaines provoquent la
disparition d’espèces végétales sont très diversifiés : modification, fragmentation et
destruction directe des habitats naturels, introduction d’espèces envahissantes, pollution et
encore surexploitation (Given et Harris, 1994).
4
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
des complexes d’espèces associées et de leurs interactions, et celle des processus écologiques
qu’ils influencent ou dont ils sont les acteurs (dite diversité éco systémique).
Dans une définition plus récente, Edward Wilson (2000) laisse entrevoir les
difficultés de ce concept : la biodiversité est la diversité de toutes les formes du vivant. Pour
un scientifique, c’est toute la variété du vivant étudiée à trois niveaux : les écosystèmes, les
espèces qui composent les écosystèmes et, enfin, les gènes que l’on trouve dans chaque
espèce. Elle joue un rôle fondamental dans les interactions biologiques, dans le
fonctionnement des écosystèmes, les grands équilibres de la planète (climat, cycles
biogéochimiques…). Ainsi, la biodiversité s'évaluera sur trois niveaux de diversité
biologique, le niveau des espèces (la diversité spécifique), le niveau des écosystèmes (la
diversité écologique) et le niveau des gènes (la diversité génétique) (Wilson, 1992 ; Dobson,
1985 ; Eldredge et Miller, 1998).
La biodiversité est considérée par ses services écologiques (Scherr et al., 2004 ;
Ehrlich et Wilson, 1991 ; Costanza et al., 1997) qui améliorent les conditions de vie. Ainsi,
l’agriculture puise dans la diversité de variétés d’espèces cultivées pour assurer un rendement
et une qualité élevée de la production agricole. On peut lui attribuer aussi des valeurs
patrimoniales, esthétiques ou même spirituelles.
Les cinq écorégions du monde à climat méditerranéen couvrent une surface équivalente à
seulement 1,6 % des surfaces émergées, dont près à 80 % autour de la méditerranée (Médail
et Quézel, 1997). Cette région se caractérise par une exceptionnelle biodiversité (Cowling et
al., 1996). La richesse spécifique est estimée à 25000/30000 espèces et sous-espèces (Médail
et al., 2012) et une richesse élevée en végétaux rares principalement concentrés dans de
grandes familles végétales (Dominguez lozano et Schwartz, 2005). Le bassin méditerranéen
lui seul contient plus de 10 % des espèces des plantes du monde (phanérogames et
5
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
Maroc
300 000 3800
Tunisie
100 000 1600
Lybie
100 000 1400
Egypte
15 000 1100
Jordanie
10 000 1800
Syrie
50 000 2600
Liban
10 000 2600
Turquie
480 000 5000
Grèce
100 000 4000
Italie
200 000 3850
France
50 000 3200
Espagne
400 000 5000
Portugal
70 000 2500
6
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
D’une superficie de 2 381 741 km², l’Algérie renferme une diversité taxonomique,
écosystèmique et paysagère très importante. La richesse de la biodiversité nationale naturelle
et agricole compte environ 16 000 espèces (Mediouni, 2000). Elle est rencontrée du nord et
au sud, des zones côtières, des zones montagneuses, des zones steppiques, des zones humides,
des zones forestières et des zones sahariennes.
Parmi les pays méditerranéens, l’Algérie occupe la septième position de point de vue
richesse en nombre de taxons. Cette flore compte 3 139 espèces réparties dans près de 150
familles parmi lesquelles 653 espèces sont endémiques, soit un taux d’endémisme d’environ
12,6 %. En ne considérant que le secteur phytogéographique Oranais, celui-ci conserve
environ 1 780 espèces végétales du total de la flore Algérienne soit environ 57 % de la flore
du pays, mais 95 % de cette flore fait partie de la flore méditerranéenne maghrébine (cette
dernière comptant 1 865 espèces selon Quézel (2002). Environ 14 % (250 espèces) de ces
éléments floristiques sont répertoriés au niveau de la flore de Quézel et Santa (1962-1963).
L’Algérie a été découpée par plusieurs botaniste tels que Lapie (1909 (a, b) et 1910),
Maire (1926) ; Quézel et Santa (1962-1963) et ensuite Barry et Celles (1974), Elle est
découpée en 10 secteurs phytogéographiques :
- Secteur kabyle et Numidien (K) : K1, K2, K3, respectivement : la grande Kabylie, la petite
Kabylie, incluant la Kabylie de Collo, la Numidie littorale ceinturant les villes d’Annaba (ex-
Bône) et El Kala (ex- La Calle).
- Secteur Algérois (A) : A1, A2, respectivement : les collines et le littoral du proche
Algérois, incluant la Mitidja, les montagnes du tell Algérois.
- Secteur du tell Constantinois (C1) : C1 les collines du tell Constantinois, incluant les
montagnes de l’axe Bibans, Hodna, Bellezma.
7
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
- Secteur Oranais (O) : O1, O2, O3, respectivement : les collines du littoral Oranais, les
plaines de l’arrière littoral Oranais dont la Macta, les causses Oranaises qui rassemblent
principalement les monts de Tlemcen, les monts de Tessala et Saida.
- Secteur des hauts plateaux (H) : H1, H2, respectivement : les hautes plaines de l’ouest (du
sud Oranais au sud Algérois), les hautes plaines de l’est (sud Constantinois).
- Secteur de l’Atlas saharien (AS) : AS1, AS2, AS3, respectivement : l’Atlas saharien
occidental (région d’Aïn Sefra), l’Atlas saharien central (région de Djelfa), les Aurès et
l’Atlas saharien oriental (région de Tébessa).
- Secteur du Sahara septentrional (SS) : HD, SS1, SS2, respectivement : la plaine du Hodna
(enclave nord-saharienne), le sous-secteur oriental de Sahara septentrional, le sous-secteur
occidental de Sahara septentrional.
8
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
118,27
Le secteur Oranais (O) 4 100 000
19,26
Le secteur des hauts plateaux (H) 10 900 000
42,39
Le secteur de l’Atlas saharien (AS) 6 080 000
0,23
Le secteur du Sahara septentrional (SS) 180 990 000
Une large partie a cependant disparue suite aux milliers d’années de présence humaine
et de modification de l’habitat, altérant de façon marquée la végétation climacique (Tucker et
Evans, 1997). De nombreuses plantes endémiques et à distribution restreinte dépendent de cet
habitat anthropogénique. Ainsi, plusieurs espèces sont menacées par les changements
d’utilisation des terres et la déprise rurale (Tucker et Evans, 1997).
La terre a connu cinq extinctions massives qui se sont caractérisées par une disparition
assez brutale d'une grande partie des vivants.
9
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
L'extinction actuelle, provoquée par les activités humaines, est comparable à une crise
biologique majeure puisque d'ici à 2050, on considère que 25 à 50 % des espèces auront
disparu. Or, plusieurs millions d'années sont nécessaires pour recouvrir une diversité
biologique suite à une extinction massive.
Ainsi, les sociétés humaines, qui ont amorcé cette extinction de masse scellent
définitivement le sort de l'humanité : nous serons à la fois la cause et les victimes de cette
sixième extinction de masse.
Eteint (EX) +
Figure n° 2 : Présentation des catégories de l’UICN utilisées à une échelle régionale (d’après
les guides UICN, 2001 et 2003)
10
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
A un rythme lent, les espèces se sont depuis toujours succédées au cours des temps
géologiques.
Ces pertes de biodiversité sont attribuables à l’espèce humaine, pour des raisons très
diverses. Nous pouvons distinguer au moins cinq mécanismes responsables de l’érosion de la
biodiversité :
11
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
Plus souvent, et très généralement, les habitats ne sont pas complètement détruits mais
subissent des altérations diverses, qui peuvent être très graves pour la biodiversité.
Les habitats sont transformés de manière naturelle par les sécheresses, les maladies,
les incendies, les ouragans, les glissements de terrain, les éruptions volcaniques, les
tremblements de terre, les légères variations dans les températures saisonnières ou les
précipitations. Cependant, ces transformations sont généralement induites par les activités
humaines telles que la modification dans l'affectation des terres et la modification physique
des rivières, ou encore le captage d'eau dans les rivières. Enfin, l’espèce humaine représente
des processus (dit anthropiques) très importants dans le maintien et/ou création de nombreux
écosystèmes : étangs, prairies, bocages … (Bertrand, 2001), mais aussi de disparition et
d’altération d’écosystèmes d’origine naturelle, par des assèchements comme les tourbières, le
déboisement des forêts tropicales ou insulaires, des différentes pollutions …
Dans les pays les plus démunis, les prélèvements de bois en régions désertiques,
accentuent les effets de la sécheresse. En climat sec, la production de bois est très faible. Pour
les populations qui ne disposent que de cette source d’énergie, la croissance démographique
augmente la demande, ce qui dépasse rapidement les possibilités de la nature d’où une
surexploitation, qui fait diminuer la production.
Une espèce étrangère est une espèce introduite en dehors de son aire de répartition
habituelle. Les espèces étrangères envahissantes sont des espèces étrangères qui, en se
propageant et en s'établissant, provoquent des modifications dans les écosystèmes, les habitats
ou les espèces. Ces phénomènes peuvent dérégler les communautés en place, et peuvent
éliminer d’autres espèces.
12
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
Quatre grands types de mesures sont mis en place pour préserver la biodiversité :
L’Algérie a ratifié avec plusieurs conventions parmi elles Ramsar relative aux zones
humides d’importance internationale et par des décrets permettant la création de sites Ramsar,
un site du patrimoine mondiale (Tassili), six réserves de la biosphère (Tassili, El kala,
Djurjura, Chréa, Taza et Gouraya) et 42 site Ramsar (Oglet Ed Daira…).
Le premier parc national au monde est créé en 1872 aux Etats-Unis (Yellowstone).
Plus tardivement encore, en Europe, les premiers parcs naturels seront créés par la Suède
(1909) et la Suisse (1915). C’est presque un siècle après la création du premier parc national
que le premier parc national français de la Vanoise fut ouvert en 1963. Les parcs zoologiques
ont évolué dans leur mission et contribuent maintenant à la conservation d’espèces.
13
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
En Algérie, l’idée de créer des parcs nationaux a commencé à germer dès les années
70 et c’est en 1972 que le premier parc national du Tassili a vu le jour, crée sur l’initiative du
ministère de la culture, suivi par la création de 10 parc nationaux (El kala, Djurjura, Chrea,
Taza, Gouraya, Thniet Elhad, Belezma, Ahaggar, Tlemcen et Djbel Aissa).
Aires protégées de statut voisin de celui des parcs nationaux, mais de surface moindre,
ils sont principalement destinés à la conservation de caractères biologiques et/ou géologiques
spécifiques, mais auxquelles sont souvent associés des sites d’importance historique ou
culturelle.
14
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
Aires destinées à la récréation et qui n’accordent de façon très générale qu’un faible
degré de protection aux habitats et aux biocénoses. L’exploitation de la totalité des types de
ressources naturelles qu’ils renferment y est usuellement autorisée, à l’exception des mines à
ciel ouvert. Seuls les aménagements industriels et l’urbanisation y sont interdits et la
construction est soumise à des normes ayant pour objet de maintenir l’aspect traditionnel de
l’habitat.
Les lacunes des listes rouges sur les plantes ont amené certains biologistes à
concentrer les efforts de conservation à des échelles plus larges que sont les communautés, les
peuplements et les écosystèmes en danger. Aussi, certains pays orientent leur législation vers
la protection des milieux plus que celle des espèces et créent des lois interdisant et empêchant
les populations riveraines de menacer la biodiversité.
15
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
Cette conservation in situ doit chaque fois que possible être complétée par les mesures
de la conservation ex situ.
La conservation ex situ est établie dans les jardins botaniques et zoologiques par la
mise en culture des espèces menacées d’extinction, par la création de banques de
germoplasmes, de graines, de pollen, de plantules, de culture de tissus, de gènes... (Guerrant
et al., 2004 (b)). Néanmoins, elle reste une solution complémentaire à la conservation in situ
ou pour une sauvegarde d’urgence (Guerrant et al., 2004 (a)) des ressources génétiques des
espèces (Cohen et al., 1991 ; Maunder et Byers, 2005).
16
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
Mis à part les dernières grandes régions sauvages encore préservées (forêts vierges
équatoriales, dont l’Amazonie), près de la moitié du reste de la biodiversité mondiale se
concentre au sein de 34 « points chauds », ou hotspots (Mittermeier et al., 2004 ; Russell et
al., 1992). Un point chaud de biodiversité (biodiversity hotspot) est une
zone biogéographique, terrestre ou marine, possédant une grande richesse de biodiversité
spécifique et leur taux d’endémisme (Myers, 1988, 1990) particulièrement menacée par
l'activité humaine (Norman et al., 2000 ; Myers,2000). Pour la convention internationale
pour la conservation (2004), un hot spot est une zone qui contient au moins 1500 espèces
de plantes vasculaires endémiques et qui a perdu au moins 70 % de sa végétation primaire
(Roberts et Kitchener, 2006).
Ainsi, la plupart de ces points chauds identifiés se rencontrent dans des zones où la
démographie est forte et la pression humaine est en augmentation rapide (Cincotta et
Engelman, 2000).
17
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
dans les zones de récifs tropicaux (Roberts, 2002), de la diversité des chaînes trophiques dans
les zones pélagiques des océans (Worm et al., 2002).
Les pourtours de la Méditerranée constituent l’un des points chauds (hot spot)
mondiaux de la biodiversité. Les biologistes estiment que près de 60 % des espèces sont
spécifiques à cette région et 20% menacées d’extinction rapide. Le hot spot de la biodiversité
du bassin méditerranéen est le deuxième plus grand hot spot du monde et la plus grande des
cinq régions du climat méditerranéen de la planète. Le hot spot s’étend sur plus de 2 millions
de kilomètres carrés, du Portugal à la Jordanie vers l’est, et du nord de l’Italie au Cap-Vert
vers le sud. Le bassin méditerranéen est le troisième hot spot le plus riche du monde en
diversité végétale (Mittermeier et al., 2004). On y trouve environ 30.000 espèces de plantes,
dont plus de 13.000 endémiques n’existant nulle part ailleurs. De nombreuses autres espèces
nouvelles sont faites chaque année (Plant life International, 2010, rapport non publié).
Deux principaux facteurs déterminent la richesse en biodiversité et les paysages spectaculaires
du hot spot : sa localisation au carrefour de deux masses continentales, l’Eurasie et l’Afrique
avec sa grande diversité topographique et ses différences altitudinales marquées.
18
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
I.9- la rareté
Depuis que l’homme s’intéresse à la nature, il s’est tourné vers les espèces les plus
faciles à étudier, plus que les écosystèmes. Il a dressé des listes d’espèces disparues, en voie
d’extinction, ou à protéger (Lévêque et Mounolou, 2008). Ainsi, de tous temps, les espèces
naturellement rares ont été l’objet d'étude privilégié pour les scientifiques. De nombreuses
théories se sont succédées pour tenter de définir, d'expliquer la rareté naturelle, de la
comprendre, faisant intervenir l’âge des espèces, leur histoire évolutive, leur diversité
génétique ou encore la spécificité de leur habitat. Pour mettre en évidence des différences de
biologie entre espèces rares et communes, il est donc nécessaire d’utiliser des définitions
précises de la rareté et de prendre en compte les biais inhérents à ces définitions (Lavergne et
al., 2003).
Le terme de rareté provient du latin raritas et désigne la qualité de ce qui est peu
commun, peu abondant. Plusieurs définitions de la rareté tiennent compte de la répartition
géographique des espèces (Gaston, 1991), de son abondance ou de ces facteurs pris à la fois
ensemble (Rabinowitz, 1981 ; Rabinowitz et al., 1986).
19
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
Selon Gégout (1995), la rareté d’une espèce peut être due à trois raisons : elle est
caractéristique d’un autre milieu que celui étudié et y est donc par accident ; elle est
« naturellement » rare, sa fréquence est très faible dans toutes les conditions écologiques ; elle
a une écologie très étroite.
Une espèce rare c'est une espèce difficile à trouver, peu fréquente, représentée par un
petit nombre d'individus. Mais si on l’observe d’un peu plus près, la rareté nous réserve des
surprises : une espèce rare à l'échelle d'un pays peut apparaître localement abondante dans une
région particulière (Gaston, 1994). L’espèce est à la fois rare par endroits et commune
ailleurs. La rareté semble dépendre du lieu. Par ailleurs, la rareté semble être intimement
associée à un type de milieu : une espèce caractéristique des tourbières ou des hautes
montagnes est introuvable ailleurs (Gaston et Kunin, 1997). La caractérisation de la rareté
apparaît donc déjà comme multiple et ne se résume pas à une simple définition.
En écologie : « la rareté est simplement le statut actuel d’un organisme existant qui, par
une combinaison de facteurs biologiques et physiques, est réduit soit en effectif, soit en
distribution à un niveau manifestement plus faible que la majorité des autres organismes
d’entité taxonomique comparable » (Reveal, cité par Gaston 1997).
Pour l’œil des taxonomistes, les espèces rares sont précieuses du seul fait de leur rareté
qui les fait apparaître comme une richesse de la nature. Les scientifiques qui décrivent de
nouvelles espèces ont parfois la fâcheuse tendance de définir de manière abusive une nouvelle
espèce rare, que d’autres voient plutôt comme un écotype ou une sous-espèce d’une espèce
plus commune. Seul le statut de l’espèce rare à part entière peut permettre d’engager
d’éventuelles mesures de protection. Les espèces rares ont donc aussi une grande valeur en
termes de conservation, soit pour des raisons patrimoniales, soit pour leur plus grand risque
d’extinction (Pimm et al., 1988 ; Gaston, 1994).
Différents types de rareté ont été mis en évidence sur base de critères écogéographiques
et démographiques tels que la taille de l’aire de répartition de l’espèce étudiée (Tab. 3),
l’amplitude de son habitat et la taille des populations qui la composent (Faucon, 2008). Sept
formes de rareté ont été définies par Kruckeberg et Rabinowitz (1985). Les principales
formes de rareté diffèrent selon les types d’espèces (ainsi que les zones géographiques) et
donc selon le type de menaces qui s’exercent sur les espèces rares (Rabinowitz et al., 1986 ;
20
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
Lavergne et al., 2006 ; Lavergne et al., 2005). Une espèce ubiquiste mais rare parce qu’elle
est localement, toujours peu abondante sera plus sensible à la stochasticité démographique, et
moins à la stochasticité environnementale, qu’une espèce rare localement abondante mais
présente en très peu de localité.
Tableau n° 3 : Les différents types d’espèces classés selon leur étendue géographique, leur
spécificité d’habitat, et leur taille de population (UICN, 2005).
Une objection plus générale à la conservation d’une unique espèce est l’amalgame qui
peut exister entre la rareté d’une espèce et son caractère menacé. L’étude de la rareté a pour
objectif de comprendre ce qui limite l’abondance et la distribution d’une espèce rare. Pour
cela, des espèces taxonomiquement proches mais à distributions contrastées peuvent être
21
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
comparées pour établir des attributs biologiques à la rareté (Lavergne et al., 2006).
Cependant, les cibles prioritaires de la conservation sont les espèces en déclin et menacées,
qu’elles soient aux départs rares ou communes. Le nombre important d’espèces rares et le
manque de connaissances sur ces espèces conduit souvent à les considérer comme menacées.
Cependant, une espèce rare n’est pas forcément menacée.
D'après les estimations actuelles, cette fraction du patrimoine végétal concerne dans
l'ensemble 1630 taxons plus ou moins rares pour l’Algérie du Nord, dont 1034 au rang
d’espèce puis 431 et 170 aux rangs de sous-espèce et de variété. Pour l’ensemble du territoire
national, ces taxons sont au nombre de 1818 (1185 espèces, 455 sous-espèces et 178 variétés).
Tableau n°4 : Répartition du degré de rareté dans l’Algérie (Véla et Benhouhou, 2007)
I.10- L'endémisme
Les espèces endémiques sont des espèces dont l’aire de répartition est restreinte à un
territoire spécifié, le plus souvent peu étendu. Les endémiques sont des espèces confinées à
des zone bien délimitées (Zeraia, 1983). Ce terme d’espèces endémiques regroupe en fait des
espèces « d’âges » très différents (Favarger et Contandriopoulos, 1961). En raison même de
leur aire de répartition très restreinte, les endémiques ont un risque d’extinction élevé,
notamment selon les critères de l’IUCN (Rodrigues et al., 2006). Il peut cependant s’agir
d’espèces naturellement rares dont les populations sont parfois stables (Lavergne et al.,
2005).
Les origines de l’endémisme sont très diverses. Cependant, il semblerait que la plupart
des endémiques montrent des adaptations particulières à certains substrats. Kruckeberg et
Rabinowitz (1985) considèrent que les endémiques restreints sont des produits de la
spéciation à partir d’espèces communes affines. Pour ces auteurs, seul le potentiel génétique
22
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
L’Algérie possède une des flores les plus diversifiées et les plus originales du bassin
méditerranéen. Cette flore compte 3 139 espèces répartis dans près de 150 familles parmi
lesquelles 653 espèces sont largement endémiques, soit un taux de 12,6 % d’endémisme
(Kazi Tani et al., 2010). En ne considérant que le secteur Oranais, celui-ci conserve environ
1780 espèces végétales du total de la flore Algérienne soit environ 57 % de cette flore.
Environ 14 % (250 espèces) de ces éléments floristiques sont répertoriés au niveau de la flore
de Quézel et Santa (1962-1963) (Kazi Tani et al., 2010). Concernant la Flore strictement
endémique de l’Algérie, elle varie de 240 jusqu’à 700 espèces.
23
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
24
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
Le terme « rare » qualifie en général des espèces qui vérifient au moins une des deux
caractéristiques suivantes :
- de faibles effectifs.
Le terme « endémique », lui, fait référence à l’habitat de l’espèce, qui présente au moins
une des deux spécificités suivantes :
On peut tout de suite s’apercevoir qu’une espèce endémique n’est pas nécessairement
considérée comme rare : il suffit que son milieu de prédilection soit largement représenté sur
terre, ou de grande taille. Par exemple une plante spécialiste (donc endémique) des substrats
sableux n’est pas « rare » à proprement parler, vu la quantité de tels milieux sur terre.
Si l’on parle d’une espèce endémique spécialiste d’un habitat très particulier (endémique
stricte), d’une espèce endémique restreinte à une aire minuscule (endémique locale), ou
encore d’une espèce à large distribution géographique mais qui se présente uniquement sous
la forme de petits patchs clairsemés à faible densité d’individus, les processus à l’œuvre pour
la mise en place et le maintien de ces patterns de rareté sont très différents. Les interactions
trophiques et la compétition, la spécificité du milieu où vit l’espèce, son fond génétique ainsi
que son histoire évolutive interagissent de manière complexe pour créer les patrons de rareté
observés à l’heure actuelle. On ne peut donc pas donner de définition unique de la notion de
rareté et il reste encore beaucoup à comprendre quant aux mécanismes sous-jacents (Médail
et Verlaque, 1997).
25
Chapitre II :
Cadre physique des monts de Tessala
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
Les monts du Tessala font partie de la chaîne de montagnes de l'Atlas tellien ouest-
Algérien. Ils se dressent au sud et au sud-ouest d'Oran sur une centaine de kilomètres de
longueur entre la basse Tafna et l'oued Tlelat. Ils s'allongent au-dessus des collines d'Aïn
Témouchent et de la plaine de la Sebkha d'Oran au nord, dominant le cours du bas Issers et
la plaine de Sidi Bel Abbés au sud.
La hauteur des reliefs, relativement aplanis, s'établit entre 500 et 1 000 m d'altitude et
culmine au sommet du Djebel Tessala à 1061 m (Pouquet, 1952).
(Kieken, 1952)
La commune de Tessala (Fig. 6) fait partie d’un ensemble de communes
montagneuses située entre trois wilayas, à savoir : Sidi Bel Abbés, Oran et Ain Témouchent.
Elle couvre une superficie de 11.824 ha. La commune regroupe une population estimée par la
DPAT (Annuaire statistique de la wilaya de Sidi Bel Abbés) en 2005 à 7222 habitants soit une
densité de 61 hab/km².
26
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
- Au nord, par les communes de Sidi Boumediene et oued Sebbah (wilaya d’Ain
T’émouchent) ;
Figure n° 7 : Carte de position géographique des monts de Tessala (Bachir Bouiadjra, 2011)
27
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
28
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
(Ferka-zazou, 2006)
La zone montagneuse des Tessala fait partie du tell Oranais central caractérisée du
point de vue géologique par des formations de nappes de charriages du complexe crèto-
oligocène décrites par Dallaoui (1952) et des formations à dominance calcaire. Quelques
affleurements durs de grès et de calcaires pointent de temps en temps avec des semelles de
gypse du Trias.
29
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
Les formations quaternaires les plus anciennes sont encroûtées. Cette croûte sur certaines
hauteurs où elle n’a pas été perturbée parait sous forme de dalle calcaire épaisse.
Figure n° 9 : Carte de géologie des monts de Tessala, Algérie occidentale (Bneder, 2007).
Le quaternaire : représenté par les terrains où dominent les limons, les argiles sableuses dans
le centre et la partie nord de la plaine des monts de Tessala.
30
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
Le pliocène : débute par une dalle conglomératique à ciment calcaréo-détritique avec au-
dessous des graviers, du sable et d’argilites rouges
Le miocène : constitue la série messénienne est présenté dans le Tessala avec des marrées
bleues ou vertes et jaunes parfois à affleurement intercalé de bancs de grès roux très
développés vers le sommet de la formation.
L’éocène : il se débite par un faciès qui commence par un entretien moyen supérieur avec une
succession de calcaire marneux et grès alternant avec des marnes bleues noires.
L’aptien : est localisé avec des marnes grises ou verdâtres représentées par le néocomien
barrémien.
Le trias : se caractérise par un ensemble chaotique de terrain sédimentaire et éruptif avec des
évaporites gypse, dolomie noire et des argilites. Le complexe triasique est associé surtout aux
unités éocènes et crétacées (DSA, 1992).
- Le bassin versant côtier Oranais qui s’ouvre sur la mer, traverse la chaîne du Tessala suivant
la pente générale du plateau avec Oued Berkeche et Oued El Kelakh.
- Les autres oueds s’écoulent de Tessala constituant le sous bassin versant de la sebkha
d’Oran.
- Au sud, la chaîne de Tessala forme une barrière continue sur toute la longueur délimitant
ainsi le sous bassin versant de la Mekerra avec le sous bassin versant d’oued Sarno.
- Un autre sous bassin versant apparaît du côté de Sidi Daho. Parmi ces quatre bassins
versants, il n’y a qu’un seul qui est traversé par un cours d’eau permanent de plus grande
importance, qui est celui d’oued Sarno. Tous les autres oueds sont relativement peu
persistants à cause d’un manque d’alimentation adéquat ou d’une infiltration intense.
31
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
L’écoulement des oueds prend naissance avec des débits de base de l’ordre de 01 et 02 fois au
sommet des versants. Dans la zone de piémont, l’écoulement concentré se substitue à
l’écoulement diffus ; ce qui explique la présence de ravins et de ravines. Cette modalité
d’écoulement peut exposer les zones planes et à faibles pentes à des phénomènes
d’inondations.
Tableau n° 6 : Nombre des ouvrages hydrauliques dans les monts de Tessala (Bneder, 2007).
32
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
II.3.4- Géomorphologie
La géomorphologie est l’un des éléments les plus précieux de l’analyse cartographique
dans les études de reconnaissance (Tricart, 1978). C’est la science qui a pour objet la
description et l’explication du relief terrestre, continental et sous-marin (Coque, 1977).
Selon Cornet (2002) les formes du relief ne sont jamais figées. Trois facteurs
régissent et façonnent le relief : la tectonique, l’érosion et la lithologie. Il explique aussi que
ces formes évoluent souvent de manière imperceptible (surrection, subsidence, certaines
formes d’érosions), mais parfois aussi brutalement (séismes générant des escarpements de
faille, certains processus d’érosion comme les glissements de terrains).
II.3.4.1- Altitude
Les monts de Tessala sont constitués par des unités topographiques hétérogènes. Les
côtes varient plus ou moins selon que l’on est en plaine 400 à 500 m d’altitude, aux piémonts
500 m d’altitude en moyenne ou en montagne. Elles présentent des valeurs maximales au
niveau des sommets de djebel Tessala (1061 m).
33
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
2%
3%
19%
29%
800 à 1000 m
600 à 800 m
400 à 600 m
200 à 400 m
47%
0 à 200 m
-les moyennes montagnes à altitudes dominantes situées entre 200 et 600 m, qui représentent
37499 ha soit 76%.
- les hautes montagnes à altitudes varient entre 600 à 1000 m, d’une surface de 10370 ha soit
21%.
-les basses montagnes à altitudes qui ne dépassent pas 200 m, occupant la plus faible
superficie avec 1639 ha, environ 3%.
34
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
II.3.4.2- Expositions
Conjuguée à une altitude importante du point de vue impact sur les précipitations et la
brise marine, l’exposition à un effet sur les conditions écologiques des monts de Tessala. Le
versant sud souffre d’une sécheresse prolongée (dépassant les 6 mois) et de sols relativement
dégradés où dominent les argiles. Le versant nord bénéficie de conditions climatiques et
édaphiques plus clémentes, une brise marine avec ses effets adoucissant en été, une faible
évaporation, des sols relativement équilibrés et une pluviométrie intéressante.
38275 77,31
>25%
6188 12,50
12.5 à 25%
3543 7,16
3 à 12.5%
1502 3,03
<3%
49508 100
Total
35
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
7% 3%
13%
>25%
12.5à25%
3à12.5%
77%
<3%
- La classe de pente supérieure à 25% occupe la plus importante superficie (38275 ha) et est
localisée dans une série de massifs dont les pentes sont très accentuées, c’est le cas du djebel
Tessala.
- La classe 12,5 à 25% occupe une superficie de13% et impose toute une orographie et une
approche en matière d’utilisation de cet espace.
- La classe de pente 0 à 3% n’est présente que sur 1502 ha qui constituent la zone de contact
entre la plaine de Sidi bel abbés, les collines et massif de Tessala.
Dans les monts de Tessala, c’est la classe de pentes de 25% qui domine. En effet, les terrains
à forte déclivité sont fortement représentés et sont marqués par le phénomène de l’érosion
(ravinement). Cette caractéristique impose une approche particulière quant à l’occupation
rationnelle des espaces.
36
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
Figure n° 15 : Carte des pentes des monts de Tessala, Algérie occidentale (Bneder, 2007)
II.4- Pédologie
II.4.1- Caractères spécifiques des soles des monts de Tessala
Les types de sols d’Algérie sont multiples et variés. Certains travaux menés par
Halitim (1988) ; Pouget (1980) et Durand et al., (1954) ont permis de déterminer les
différents types de sols, leurs caractéristiques essentielles et de situer leur importance dans la
zone Algérienne méditerranéenne.
Dans les monts de Tessala les sols revêtent un caractère important puisque la zone est
de prévalence agricole. Les différents types de sols de la zone d’étude sont :
- Les sols à sesquioxydes de fer : ce sont des sols rouges ou bruns rouges, leur profondeur
varie de 50 à 80 cm. Leur texture est en général équilibrée et leur structure grumeleuse. Ces
sols sont occupés par une grande partie de céréales, fourrages, ils peuvent représenter une
grande valeur agricole.
37
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
- Les sols bruns calcaires : leur profondeur est inférieure à 50 cm, de texture lourde et de
structure polyédrique. Les pierres de surface y sont nombreuses. Ces sols portent des céréales
et des jachères. Cependant les pratiques culturales, surtout sur forte pente ont tendance à
aggraver les phénomènes d’érosion.
- Les vertisols : Ce sont des sols lourds à couleur noirâtre ou brun foncé, leur texture limono-
argileuse est de structure généralement grumeleuse. Leur profondeur varie entre 30 et 50 cm.
Ils sont localisés aux bas versants et sont colonisés par les céréales, des fourrages et de la
jachère, tandis que l’arboriculture et la vigne s’étendent à des surfaces réduites.
- Les lithosols et les régosols : Ces sols se localisent sur les versants à forte pente avec une
profondeur ne dépassant qu’exceptionnellement les 30 cm.
Selon Kieken (1962), l'étagement des sols des monts de Tessala est comme suit ;
- Les hauts versants : on trouve les lithosols et les régosols et quelques rendzines. Les sols
bruns sont peu représentés ainsi que les sols minéraux bruts dans les zones les plus touchées
par l’érosion.
- Les versants médians : présence de relief élevé, avec une texture très argileuse et une roche
mère marno-calcaire.
- Les bas versants et les collines : les sols calcaires dominent en parallèle avec les sols bruns
rouges et se localisent surtout dans les collines ou dans la plaine et remontent en quelques
endroits jusqu’au sommet des monts de Tessala.
Ainsi, la répartition des sols est intimement liée aux conditions orographiques et
lithologiques dans la zone d’étude.
38
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
5%
31% 17% Alluvions et sable
2% Argiles
Calcaires et dolomies dures
Calcaires friables
44%
1% Croûte calcaire
Marne
39
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
1%
20%
SHF
46%
7% SHd
SAF
SAfr
25% SAd
AF
1%
Les étages bioclimatiques dans les monts de Tessala se distinguent en trois grandes
catégories :
-les étages bioclimatiques subhumide, froid et doux couvrent une superficie de 13522 ha soit
27%.
-les étages bioclimatiques semi-aride (froid, frais, doux) occupent la plus importante
superficie 35787 ha, soit 82%.
-l'étage bioclimatique aride froid couvre la moins importante superficie (199 ha) environ 1%.
40
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
Figure n° 18 : Carte des étages bioclimatiques dans les monts de Tessala (Bneder, 2007)
La durée de la saison sèche est en moyenne de 6 mois, elle couvre la dernière semaine
du mois d’Avril jusqu’en début de la deuxième décade du mois d’octobre. L’indice d’aridité
de la région est estimé à12.73 et détermine un régime semi-aride.
41
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
0%
4%
34% 24%
700 à 800 mm
600 à 700 mm
500 à 600 mm
400 à 500 mm
38%
300 à 400 mm
-La pluviométrie dans les monts de Tessala se distingue en trois grandes catégories sont :
-Le taux de précipitation de 400 à 600 mm couvre qui une superficie de 35772 ha, c'est la plus
grande superficie soit 72% de la superficie totale des monts de Tessala.
-Le taux de précipitation qui varie entre 600 à 700 mm et qui occupe une superficie de 11656
ha, environ 24%.
-Le taux de précipitation supérieur à 700 mm qui couvre la moins importante superficie (1898
ha) environ 4%.
42
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
II.7- Synthèse
Les monts de Tessala font partie de l'atlas tellien, c'est une dorsale montagneuse
indispensable aux écosystèmes des plaines d’Oran au nord et Sidi Bel Abbés au sud. C'est un
véritable tampon naturel.
Selon Cornet (2002), les formes du relief ne sont jamais figées. Trois facteurs
régissent et façonnent le relief : la tectoniques, la pente avec quatre classes qui marquent le
paysage des monts de Tessala où on trouve que la classe supérieure à 25% est dominante et la
lithologie (les formations prédominantes sont les marnes, les argiles et les calcaires friables).
Les monts de Tessala continent peu d’ouvrages hydrauliques (forages, puits, sources et
retenues collinaires) pour répondre aux besoins de la population, ce qui nécessite des études
hydrogéologiques et hydrologiques pour établir un bilan exact sur les potentialités hydriques.
43
Chapitre III :
Cadre biotique des monts de Tessala
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala
Les monts de Tessala ont hérité de leur passé colonial une occupation des sols qui
marque encore aujourd’hui le paysage. Il suffit de comparer la carte d’occupation du sol de
1960 (Fig. 21) à la carte actuelle du Bneder en 2007 (Fig. 22).
- La viticulture était très répandue et couvrait de grandes surfaces, par contre elle a presque
disparue à l'heure actuelle.
Figure n° 21 : Carte d’occupation du sol des monts de Tessala en 1960 (Ferka-Zazou, 2006)
44
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala
Figure n°22 : Carte d’occupation du sol des monts de Tessala (Bneder, 2007)
Les principaux espaces caractérisant le milieu biotique des monts de Tessala sont de
plusieurs types. On distingue :
45
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala
2% 0%1%
0% Culture annuelle
Culture+Vignes
9%
34% Culture+Parcours
23% Parcours
Maquis Clair
Maquis Dense
12%
19% Forêt Dense
0% Reboisement
Sols nus
Agglomération
La surface agricole utile représente 54% de la surface totale, elle est occupée comme
suit :
III.2.1.1.1- La céréaliculture
Elle occupe 64 % de la surface agricole utile, soit 15325 ha en moyenne (Tab. 13). La
forte présence des céréales se justifie par la simplicité des techniques et de l’itinéraire cultural
traditionnel employé. Les spéculations les plus pratiquées sont le blé dur, le blé tendre et
l’orge.
46
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala
Cultures pérennes
2% 0% 2% 4% Arboricultures
6% Cultures pérennes Viticultures
Ils sont très faiblement représentés et n’ont pas connu un développement à cause des
déficits en ressources hydriques.
- Le maraîchage n’occupe que 0,09 % de la surface agricole utile. Les cultures non irriguées
de melon et de pastèque dominent cette spéculation.
- Les légumes secs occupent 1,83% de la surface agricole utile et colonisent les terres en
exposition sud-ouest assez planes sur des petites parcelles. Les pois chiches, les petits pois et
la fève sont les espèces dominantes et exclusives dans les monts de Tessala.
- Les cultures fourragères quant à elles, n’occupent que 1.78 % de la surface agricole utile
alors que les besoins pour l’élevage restent largement supérieurs aux disponibilités.
47
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala
Tableau n°14 : Productions fourragères au niveau des monts de Tessala (Bneder, 2007)
Fourrages
605 1.78
cultivés
Chaumes céréales 18 685 55.03
Chaumes
674 1.98
Légumes secs
Jachère 10 312 30.37
Massif Forestier 3 400 10.01
Total 33953 100
2%
1%
10%
Parcours
Fourrages cultivés
30%
Chaumes céréales
55%
Chaumes légumes secs
Jachère
Massif Forestier
2%
L’arboriculture et Viticultures
48
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala
4.13% de la surface agricole utile. Les espèces dominantes sont l’olivier, l’amandier, le
figuier et le prunier.
Cette culture connaît ces dernières années une réhabilitation et arrive à occuper une
superficie importante de la surface agricole utile.
Le choix des terres reste encore traditionnel puisque la viticulture est installée sur des
terres de bonnes potentialités agronomiques alors qu’elle devait coloniser les terres de coteaux
exposées au sud sur croûte calcaire. Le vignoble couvre une superficie très réduite environ
2,83% de la surface agricole utile.
Située dans le versant nord à exposition nord-ouest, le taillis dense de chêne vert est la
formation qui joue encore un rôle forestier et pré forestier. Elle couvre une superficie 99 ha
soit 9% seulement de la superficie totale de la forêt. Le chêne vert (Quercus ilex) constitue
l'essentiel de cette formation, il persiste malgré toutes les pressions qu’il subit (pacage bovin
intense, coupe...) et se régénère chaque fois qu’il est mutilé ou dégradé. Il constitue un taillis
moyen avec des brins de diamètre moyen de 10 et 5 cm et une densité moyenne de 2600
brins/ha. Dans cette formation, le recouvrement avoisine les 80%, la concurrence imposée par
une densité importante environ 10 brins en moyennes par taillis, les brins en sous étage ne se
développent pas et finissent par se dessécher. Le taux de mortalité est très important et
représenté par 1/3 en moyenne des sujets présents dans la station. La majorité des arbres
morts sont attaqués par un champignon saprophyte : le polypore. A cause du manque
d’entretien et d’absence d’opérations sylvicoles, ce taillis est voué à la disparition.
49
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala
Il occupe une place importante dans notre forêt, il s’entend sur 310 ha soit 27% de la
superficie totale des terres forestières. Cette formation est constituée essentiellement de taillis
bas de chêne vert et de chêne kermès. Elle est très bien représentée car elle découle de la
dégradation de la chênaie verte en versant nord et nord-ouest.
III.2.2.3- Garrigue
Avec une surface de 382 ha soit 33% de la superficie totale forêt, cette formation
végétale est celle qui domine. Les principales espèces qui la caractérisent sont le calicotome
(Calicotome spinosa), le doum (Chaemerops humilis), diss (Ampelodesma mauritanica) et
l’asphodèle (Asphodelus microcarpus).
Ces formations, ultime rempart naturel contre l’érosion, sont rencontrées le plus
souvent sur les sommets de collines, les sols caillouteux et les versants abrupts et parfois le
long des berges des cours d'eau bénéficiant de l’humidité mais souffrant de la pression
animale. Le plus souvent ces garrigues sont utilisées comme terrains de parcours et sont
rongées par un défrichement intelligent ayant pour but une extension des surfaces agricoles
(Quézel, 1967).
Cette formation est localisée sur le versant Sud en exposition Sud-est. C’est une forêt
claire, trouée, de reboisement, constituée essentiellement par le pin d’Alep, l’Eucalyptus et le
chêne vert. Le caroubier et l’acacia sont accessoirement présents. Le pin d’Alep est
quantitativement dominant. Cette formation s‘étend sur 208 ha soit 18% de la superficie totale
de la forêt. Le reboisement de pin d’Alep a été entrepris dans les années 1975-1985. C’est un
reboisement sur réseau de banquettes, sur bourrelet et en inter-banquettes. La densité des
plants est de 300 plants à l’hectare et le diamètre moyen des arbres est 20 cm avec une
hauteur moyenne avoisinant les 10 m. Les plants végètent et n’offrent qu’un faible
accroissement en hauteur inférieur à 20 cm et un diamètre inférieur à 0.11 cm, ces
50
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala
accroissements moyens obtenus sont très contestables car ils sont obtenus dans l’étage
bioclimatique aride dans le barrage vert selon les travaux de Benabdeli (1998).
La gamme d’espèces forestières utilisées dans les monts du Tessala reste très limitée et
se résume au pin d’Alep, l’acacia et l’eucalyptus. Les autres espèces plus résistantes et
adaptées aux conditions du milieu comme le caroubier (Ceratonia siliqua), le tamarix
(Tamarix gallica), l’olivier (Olea europea), le pistachier (Pistacia lentiscus), le cypress
commun (Cupressus sempervirens), le casuarina (Casuarina equisitifolia) sont très peu
utilisées.
Elles couvrent une superficie de 2575 ha soit 26% de la superficie totale. Elles se
localisent à l'extrémité nord de la zone d'étude dans les terrains difficiles d’accès où la pente
est relativement forte. C’est des terrains à vocations forestières, dénudées et difficiles à
reconquérir par l’installation d’une végétation pérenne et qui ont été totalement délaissés au
profit du parcours.
III.3- Synthèse
Les monts de Tessala présentent un réel intérêt par ses composantes tant
géographiques qu’écologiques. Son rôle environnemental et socio-économique mérite d’être
signalé et étudié. Ce massif abrite une faune et une flore d’un intérêt particulier, favorable au
développement de la végétation et fait que cette zone est à vocation naturelle forestière
(Chérifi, 2009).
▪ Les taillis denses de chêne vert couvrent 99 ha. Ils sont localisés sur le versant nord.
▪ La dégradation des taillis de chêne vert a donné un matorral dense de chêne vert et de
chêne kermès couvre une superficie de 310 ha.
▪ Les garrigues, qui représentent 382 ha, occupent les zones rocheuses, les versants très
pentus et les secteurs fortement dégradés par les coupes et le pâturage.
▪ Sur le versant sud, une forêt claire, essentiellement à base de pin d'Alep, mais aussi
d'acacia et d'eucalyptus, couvre 208 ha. Ces formations issues de reboisements
effectués dans les années 1975-1985 n'ont pas donné les résultats escomptés.
51
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala
Les monts de Tessala, font partie de l’étage bioclimatique semi-aride, sur un substratum
érodé sont des espaces à caractère agropastoral associés à une agriculture aléatoire sur de
fortes pentes où sont présentes des surfaces de parcours dégradées.
Cependant, l’utilisation actuelle des terres est à dominance agricole et pastorale, une
pratique de cultures annuelles et pérennes représentent la moitié de la surface totale, soit 54%,
mais sur couverture pédologique érodée avec un faible rendement :
- Importance de la jachère
52
Chapitre IV :
Perturbations et menaces sur la végétation des
monts de Tessala
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala
Tant dans leurs compositions que dans leurs structures, les écosystèmes ne sont pas
stables dans le temps. A travers leurs communautés constituantes, ils sont l’objet de variations
périodiques ou continues. Les premières reflètent généralement le rythme saisonnier des
communautés, autrement dit leur phénologie, alors que les secondes traduisent plutôt
l’évolution de la biocénose et de l’écosystème dans son ensemble vers des stades de
complexité croissante (Lacoste et Salanon, 2001).
Une caractéristique fondamentale des systèmes écologiques est leur dynamisme. Une
observation même superficielle nous montre qu’un sol nu se couvre peu à peu de végétation et
qu’un champ abandonné est progressivement envahi par des herbes vivaces, puis par des
arbustes et enfin par des arbres (Guinochet, 1973). Donc la dynamique naturelle des
groupements végétaux va généralement des structures simples vers des structures complexes
(Miles, 1979).
53
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala
Les successions dites primaires ont pour origine l’implantation des organismes dans un
biotope vierge, c’est-à-dire par colonisation progressive d’un substrat brut (sans sol
constitué), au cours d’une phase pionnière. Elles concernent aussi les stations
antérieurement occupés par des organismes, mais ayant fait par la suite l’objet d’une
dégradation (érosion par exemple).
IV.2- Aperçu sur la dégradation des espaces forestiers des monts de Tessala
54
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala
IV.2.1.1- Erosion
L’érosion est l’ensemble des actions chimiques physiques et organiques qui
aboutissent à la destruction des roches et au nivellement progressif du terrain. C’est une usure
superficielle de l’écorce terrestre ; l’eau et le vent sont les principaux agents. En Algérie, ce
phénomène a été pleinement étudié par (Roose et al., 1993 ; Greco, 1979; Putod, 1956 ;
Sacccardyl, 1950).
• L’érosion en nappe ;
• L’érosion en griffe ;
• Le ravinement.
Dans les monts de Tessala, le phénomène d’érosion est mis en évidence d’une part, par
la géomorphologie de la zone, de son caractère topographique, la fragilité du substrat
géologique ainsi que par un climat semi-aride (doux, froid et frais). En effet, environ 80% des
surfaces sont soumises à une érosion intense. Ces caractéristiques peuvent aussi constituer un
risque de glissement de terrains ou d’effondrement et de chutes de rochers (PDAU, 2005).
Tableau n° 15 : Stabilité des terrains dans les monts de Tessala (Bneder, 2007)
55
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala
11%
12% 35%
Très instable
Instable
Moyennement stable
42% Stable
- Les terrains instables et très instables à l’érosion couvrent une forte superficie environ 38301
ha, soit 77 %. La couverture végétale pérenne constituée essentiellement par des maquis
clairs très dégradés est insuffisante pour assurer la protection des terres où est observée une
prédominance des pentes fortes).
- Les terrains moyennement stables et stables représentent une superficie faible, soit 12 % et
11 % en ordre respectif.
56
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala
IV.2.1.2- Séisme
Sur le plan de la sismicité, Tessala est dans une zone reconnue à forte sismicité. Les
règles parasismiques sont appliquées.
Les risques liés aux inondations se localisent aux abords des ravins et oueds et peuvent
en l’absence de traitement des bassins versants provoquer des détériorations des sols. Le stade
critique de la dégradation des sols a été dépassé. Les terrains essentiellement instables
représentent 77 %. La situation est favorisée par les techniques culturales inappropriées.
Dans les monts de Tessala, chaque année, des incendies enregistrés à travers la forêt
sont à l’origine de dégâts très importants. Ces incendies constituent actuellement un des
fléaux les plus dévastateurs de notre patrimoine forestier.
IV.2.2.1-Surpâturage
57
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala
Nombre de délits 25 21 20 21 20 17 18
Les monts de Tessala sont caractérisés par un pâturage permanent des troupeaux,
ovins, bovins, équins et caprins qui menacent le renouvellement des ressources biologiques.
En fait, la population riveraine ne cherche à travers les délits de coupe et surtout le
surpâturage qu'à satisfaire ses besoins de subsistance sans se soucier de l'équilibre de
l'écosystème dans lequel elle vit et à partir duquel elle a émergé (Ferka-Zazou, 2006 ;
Chérifi et al., 2011).
IV.2.2.2-Les défrichements
Les défrichements ont existé depuis l’époque romaine, ils se sont accélérés durant la
colonisation et continuent de se pratiquer de nos jours. L’extension de l’agriculture coloniale
sur les plaines et les bas versants a entraîné le refoulement de la paysannerie pauvre sur les
piémonts aux abords des forêts. Actuellement, les populations montagnardes, privées de
surface agricole, continuent à procéder au labour dans les différents niveaux de la forêt :
lisières, clairières et sommets de montagnes.
IV.2.2.3-Surexploitation
58
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala
IV.3- Synthèse
À ce sujet, plusieurs études sont réalisées dans notre zone d'étude tel que Baraka
(2008), Bouzidi (2009), Chérifi (2011), Bachir Bouiadjra (2011), Saidi et al., (2014, 2015,
2016). Ces auteurs ont montré que du point de vue phytoécologique et phytogéographique, la
région présente des faciès dégradés avec une dynamique régressive accélérée due en grande
partie à la pression anthropozoogène et les phénomènes naturels dégradants.
Chaque année, des incendies enregistrés à travers les monts de Tessala sont à l’origine
de dégâts très importants. Ces incendies constituent actuellement un des fléaux les plus
dévastateurs de notre patrimoine forestier.
Dans la forêt des monts de Tessala, l’action anthropique reste le principal facteur de
dégradation (Bouabdelah, 1992). La pratique d’un pâturage intensif sur des surfaces limitées
a conduit d'ailleurs à une réduction importante de la diversité floristique et à la perte
d’espèces patrimoniales (Van Wieren, 1995), l’abandon du pâturage dans certaines zones a
conduit à une domination par les ligneux, augmentant par endroits le risque d’incendie lié à
l’accumulation de biomasse (Osoro et al., 1999).
59
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala
60
Partie méthodes ; Analyses
des résultats et discussion
Problématique et méthodologie adoptée
Dans ce travail de recherche, nous avons adopté une méthodologie de travail, qui
consiste à déterminer l’impact des facteurs écologiques et l'action de l'homme dans les monts
de Tessala sur la dynamique de phytodiversité.
Pour atteindre les objectifs de ces travaux, nous avons adoptés cinq études principales
les plus couramment utilisées.
Les différentes études menées dans cette thèse ont été validés par plusieurs articles,
quatre articles publiés, trois articles soumis et deux autres articles en cours de la rédaction,
dans des revues internationales reconnues avec des comités de lecture.
61
Chapitre V :
Les incendies
Chapitre V : Les incendies
Le feu a existé depuis des milliers d’années, bien avant l’apparition de la végétation
sur terre et qu’il faut le considérer comme tout autre facteur écologique faisant partie
intégrante du fonctionnement des écosystèmes forestiers. S’il provoque immédiatement la
perte du matériel sur pied et l’amoindrissement de la production à court et moyen terme, il
n’affecte en rien la permanence des boisements (Boudy, 1955 ; Madoui et Gehu, 1999 ;
Madoui et al., 2006). La végétation méditerranéenne l’a connue dans son histoire et s’en est
bien adaptée par différents mécanismes, notamment par les espèces pyrophytes.
Parmi les facteurs qui menacent les forêts dans le monde méditerranéen, le feu est le
plus redoutable par les pertes et les conséquences qu’il entraîne, aussi bien sur
l’environnement que sur l’économie du pays. Il a été reconnu, depuis longtemps, comme le
plus spectaculaire et le plus grave facteur par son intensité et sa brutalité, par l’ampleur des
surfaces parcourues dans le moindre temps et par l’importance des dommages causés (Boudy,
1952).
V.1- Méthodologie
Pour donner une image sur l’influence des incendies sur la dynamique de la
phytodiversité présentes dans les monts de Tessala, nous avons récolté des données des feux
apportés par la conservation des forêts de Sidi Bèl Abbès, pour comprendre l’impact à court
terme (plus de 10 ans) sur la diversité floristique. Toutefois, on remarque encore un déficit des
données sur l'impact réel des feux qui est réellement très différent et plus grave.
Les monts de Tessala se caractérisent par une période sèche et longue, notamment en
Juillet et en Aout où la température atteint son maximum ce qui provoque ainsi le
déclenchement des feux. Dans notre zone d'étude, le feu de forêt est un phénomène ancien et
récurrent qui a largement orienté l'évolution et la dynamique de la phytodiversité et des
espaces naturels. Certaines plantes comme les chênes (chêne vert) ou les Pins (le pin d’Alep)
peuvent favoriser les incendies. Plus préoccupants sont les grands feux de forêt qui impactent
62
Chapitre V : Les incendies
durablement les paysages et les passages répétés des incendies qui laissent place à des
formations non arborées. Avec le changement climatique, le régime des feux sera plus
aggravé et sera une cause majeure des dégradations des écosystèmes naturels (Quézel, 1973).
Les données de la conservation des forêts Tessala au niveau local enregistrées depuis
l’année 2001 jusqu'à l’année 2012 sont représentées dans les tableaux suivants :
Chaque année, des incendies enregistrés à travers le mont de Tessala sont à l’origine
de dégâts très importants. Ces incendies constituent actuellement un des fléaux les plus
dévastateurs de notre patrimoine forestier. Cette situation est due en deux parties :
63
Chapitre V : Les incendies
Certains incendies sont volontaires et proviennent des bergers qui désirent conserver
leurs terrains de parcours. Ces types d’incendies sont particulièrement dangereux et
parcourent toujours de grandes surfaces.
18
16
14
12
la superficie
10
8
6
4
2
0
SUPERFICIE SUPERFICIE SUPERFICIE SUPERFICIE
INCENDIE (FORETS) INCENDIE (MAtoral) INCENDIE INCENDIE (AUTRES)
(guarrigue)
Figure n° 28 : La superficie ravagée par le feu et dans chaque formation végétale (2000-
2012)
Les effets des incendies sont très différents selon les différents types de végétation.
Les habitats moins touchés sont ceux des falaises, qui représentent un obstacle envers le feu,
mais aussi les sites du nord des monts de Tessala qui sont sous influence des vents humides.
Les sites parcourus par le feu montrent généralement des signes de reprise, tandis que
les arbres de chêne vert ou de chêne kermes sont souvent totalement détruits. Après le feu la
colonisation naturelle est très lente à cause du surpâturage.
64
Chapitre V : Les incendies
4,5
4
3,5
nombre de foyer 3
2,5
2
Série1
1,5
1
0,5
0
-0,51998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Année
Les statistiques relevées auprès de la conservation des forêts sur 12 ans (2000-2012)
montrent que les superficies parcourues par le feu sont d’environ 35 ha au total avec une
moyenne de 3 ha/an. L’année 2000 est celle où l’on a enregistré plus de dégâts (10 ha), ainsi
que l’année 2011 (8 ha) et 2004 (7) suite à la canicule qu’a connue la région. La période
critique pour l’éclosion des incendies s’étend de la fin mai au début novembre. Par contre, au
cours des années (2001-2002-2006-2007-2008-2009-2010), aucun incendie n’est enregistré.
La plus grande fréquence des incendies est notée durant l’année 2012 (4 fois).
12,0000
10,0000
8,0000
la superficie
6,0000
superficie
4,0000
2,0000
0,0000
1995 2000 2005 2010 2015
-2,0000
Année
65
Chapitre V : Les incendies
L’incendie est une pratique pastorale dans le but de favoriser la croissance de la masse
herbeuse et la repousse des bourgeons comestibles des arbustes (cas de : Erica arborea,
Arbutus unedo, Phillyrea latifolia L.)
Les incendies sont toujours présents, bien que moins fréquents que dans le passé. Le
feu favorise les plantes qui possèdent :
En effet, lorsque l’incendie devient trop fréquent, les forêts n’ont plus le temps de se
régénérer et sont tout d’abord remplacées par les formations végétales arbustives dégradées.
Progressivement, s’installent des successions régressives pouvant atteindre le stade ultime de
dégradation, dépourvues de végétation ligneuse et laissant le sol à nu par le renouvellement
systématique du feu.
66
Chapitre V I :
Le pâturage
Chapitre VI : Le pâturage
Parmi les facteurs fréquemment évoqués pour expliquer l’impact du pâturage sur la
composition floristique et la diversité des communautés végétales figurent la création
d’hétérogénéité spatiale des communautés (Alados et al., 2004 ; Glenn et al., 1992 ;
Sebastià et al.. 2008) et le contrôle des espèces compétitives (Bakker, 1998 ; Collins et al.,
1998 ; Amiaud et al., 2008).
VI.1- Méthodologie
67
Chapitre VI : Le pâturage
Pour la détermination des espèces végétales, nous avons utilisé la nouvelle flore
d’Algérie de Quézel et Santa (1963) et d’Afrique du nord de Maire (1921) complété au
besoin par le guide de la flore méditerranéenne (Bayer et al., 1991) et aux différentes flores
Algériennes (Battandier et Trabut, 1895 ; Beniston, 1984).
68
Chapitre VI : Le pâturage
Dans les monts de Tessala, le pâturage joue un rôle central dans l’économie de la
région et dans la fixation de la société pastorale. Ils s’étendent sur plus de 49.508 mille ha et
supportent plus de 50 mille têtes d’ovins, de bovins, de caprins et d’équins.
Nous avons constaté que le nombre des ovins reste dominant en comparaison avec les
celui des bovins et des caprins. Par contre, on note une augmentation du nombre des ovins et
des bovins en 2015 par rapport à l’année 2004 et une décroissance du nombre des caprins
(Fig. 32).
69
Chapitre VI : Le pâturage
20000 2004
15000
10000
5000
0
Bovins Ovins Caprins Type de troupeau
La nette domination des thérophytes avec 23 espèces, suivie par des hémicryptophytes
avec 18 espèces, soit environ 29.87 % et 23.38 % respectivement des types biologiques dans
l’inventaire floristique (Fig. 33). Par ailleurs, nous enregistrons la faible représentation des
nanophanérophytes (6 espèces) par rapport aux phanérophytes environ 10 espèces et des
chamaephytes environ 13 espèces et les géophytes (7 espèces). La dominance des thérophytes
et des chaméphytes au niveau de notre zone d'étude confirme une thérophytisation et une
chaméphytisation. Cela implique la présence des plantes xérophiles résistantes aux contraintes
climatiques (sécheresse prolongée) et à l'action de pâturage.
70
Chapitre VI : Le pâturage
% 29,87
30
23,38
25
20 16,88
15 12,99
9,09
10 7,79
0
Ph Nph Ch H G Th
Type biologique
L’analyse floristique des 77 espèces végétales recensées dans nos stations fait nous
révéler 33 familles et 69 genres, Nous dénotons l’abondance des lamiacées avec 11 espèces
soit 14 % des familles existantes, des astéracées avec 09 espèces, environ 12 %, alors que les
apiaceae, les brassicaceae et les poacées sont moyennement représentées avec 05 espèces.
D’autres familles comme les fagacées, les papilionacées, les rutacées, les thymelaeaceae, les
plantaginacées et les anacardiaceae sont les moins représentées (Fig. 34).
71
Chapitre VI : Le pâturage
% 16
14
12
10
8
6
4
2
0
Les familles
Le traitement des données à partir de (CHA) est une méthode qui regroupe des objets
semblables dans des catégories respectives. Nous avons utilisé le CHA sur la base de l'indice
de distance de Pearson à l'aide de logiciel statistique (Statistica 10.0) pour le but de
déterminer le changement de la composition floristique et constater le degré de l'hétérogénéité
de l'écosystème forestier des monts de Tessala.
72
Chapitre VI : Le pâturage
Le groupe 1 est représenté par la station S1, le groupe 2 est représenté par les stations
S2, S3, S4, S8, S9 et S10 qui caractérisent les garrigues fortement dégradées à base de
calicotome (Calicotome spinosa Link.) associé au palmier nain (Chamearops humilis L.) et au
daphné (Daphné gniduim L.). L'installation de ces espèces dans les stations suscitées
s'explique par leur bonne adaptation aux conditions du milieu (Chérifi et al., 2011), selon Le
Houerou (1992), le pâturage ovin et bovin entraine le développement des chamephytes
représentées essentiellement par Calicotome spinosa Link. et Chamearops humilis L. et S4,
S7, qui correspond aux forets claires à base de pin d'Alep (Pinus halepensis). Dans ces deux
groupes, le cheptel exerce une modification du groupement végétal accompagné par une
régression des espèces appétibles (Fig. 35). Le groupe 3 est représenté par la station S5, qui
correspond au matorral arboré à base de chêne vert (Quercus ilex L. et Quercus coccifera L).
Le groupe 4 est représenté par la station S6, caractérisé par les espèces suivantes
Asparagus acutifolius L., Asphodelus microcarpus Sal et Viv., Asteriscus maritimus L.,
Calicotome spinosa Link., Chamearops humilis L., Lobularia maritima L., Ornithogalum
umbellatum L., Urginea maritima L., ce groupe d'espèce prolifère et envahit peu à peu de
73
Chapitre VI : Le pâturage
Nous observons une forte ressemblance avec une même composition floristique,
illustrée par la forte présence de Calicotome spinosa Link., de Chamaerops humilis L et
Daphne gnidium L. ce qui explique la forte dégradation du couvert végétal du monts de
Tessala, causé essentiellement par le pâturage qui peut entraîner une hétérogénéité de la
végétation (Cid et Brizuela, 1998 ; Posse et al., 2000 ; Adler et al., 2001 ; Correll et al.,
2003). Cette hétérogénéité peut être très variable. Elle apparaît généralement plus grande dans
le cas de la présence des grands herbivores comme les équins ou les bovins que dans celui de
plus petits herbivores comme les caprins ou les ovins (Rook et al., 2004 ; Sebastià et al.,
2008).
La pratique d’un pâturage intensif sur des surfaces limitées a conduit d'ailleurs à une
réduction importante de la diversité floristique et à la perte d’espèces patrimoniales (Van
Wieren, 1995). L’abandon du pâturage dans certaines zones a conduit à un envahissement par
les ligneux, augmentant par endroits le risque d’incendie lié à l’accumulation de biomasse
(Osoro et al., 1999).
Cette analyse (AFC) exécutée des dix stations échantillonnées, permet d'identifier
quatre groupes de formation végétale (Fig. 36), sur le plan factoriel, l'axe F1 qui apporte plus
d'informations dans l'AFC (12,79%) comparativement à l'axe F2 (10,45%).
▪ Le groupe 1 est représenté par les stations : S4, S7, S8, S9 et S10.
▪ Le groupe 2 est représenté par les stations : S6.
▪ Le groupe 3 est représenté par les stations : S1, S2, S3.
▪ Le groupe 4 est représenté par les stations : S5.
Sur la base de cette ségrégation factorielle sur l'axe F1, s'opposent des faciès liés à
l'hétérogénéité de couvert végétale : la végétation des stations de très importante
hétérogénéité représentées par le G1 et les stations semblables et très
homogènes représentées par les G2, G3 et G4. Par ailleurs, cette analyse a permis de relever
que l'axe F1 exprime le degré d'ouverture du milieu lié au gradient du piétinement
(dynamique régressive exprimée depuis la partie positive de l'axe vers la partie négative).
74
Chapitre VI : Le pâturage
L’analyse en composantes principales (ACP) est une technique qui permet de faire la
synthèse de l’information contenue dans un grand nombre de variables. Une ACP ne nécessite
aucune condition de validité et s’applique à des variables quantitatives (Falissard, 1998).
Dans notre travail de recherche, l'ACP exécutée, dont la matrice est le croisement de
l'ensemble des variables retenues (le pâturage, le piétinement et la présence des déjections)
des dix stations échantillonnées nous a permis d'identifier deux groupes G1 et G2 (Fig. 37)
Sur le plan factoriel, l'axe F1 qui apporte le plus d'information (49,53% d'inertie)
comparativement à l'axe F2 (10,58%). En effet, le choix de ces deux groupes de stations a été
effectué sur la base de tableau de corrélation. Sur la base de cette ségrégation factorielle sur
l’axe F1, s’opposent des facies liés à l’hétérogénéité, le plus hétérogène vers le côté positif
(groupe G1) et celui qui est plus homogène vers le côté négatif (groupe G2). Le groupe G1 est
représenté par les relevés des stations S1, S2, S4, S6, S7, S8, S9 et S10. Le groupe G2 est
représenté par les relevés des stations S3 et S5. L’hétérogénéité du cortège floristique de ces
stations repose sur le choix des herbivores lorsqu'ils exploitent des surfaces hétérogènes. Les
herbivores retrouvent une plus grande liberté de choix par rapport à des systèmes où ils sont
75
Chapitre VI : Le pâturage
conduits sur un couvert d'herbe plus uniforme. En plus de leur abondance relative, la
distribution spatiale des espèces végétales préférées oriente les choix alimentaires des
animaux. Les espèces sollicitées sélectivement par les troupeaux dans les monts de Tessala
sont plus sensibles à la pression du pâturage selon qu'elles soient agrégées ou disséminées sur
toute la surface de la parcelle. La distribution spatiale des différentes couvertures végétales est
ainsi recherchée par les herbivores dans leur comportement pastoral. Aussi, ces herbivores
contribuent différemment dans la dissémination des graines et l’établissement de
l’hétérogénéité spatiale des groupements végétaux.
76
Chapitre VI : Le pâturage
77
Chapitre VI : Le pâturage
Figure n° 38 : la dispersion des grains par les déjections des bovins (Saidi, 2014)
Au sein des systèmes pâturés, la richesse spécifique végétale locale résulte d’une
interaction dynamique entre les processus de disparition des espèces, notamment du fait de la
compétition interspécifique, et les processus de colonisation par des pools d’espèces présentes
dans le milieu (Olff et Ritchie, 1998). Ils entraînent des changements de composition
floristique à proximité immédiate de la déjection (Gillet et al., 2010). À l’échelle parcellaire,
le comportement spécifique des herbivores vis-à-vis des déjections et l'ouverture d'un milieu
par le pâturage créent des conditions écologiques contrastées, favorisent la dynamique des
espèces et l’élimination de celles compétitives vis-à-vis de la lumière ce qui induit une
substitution par des espèces de petite taille. Cette évolution favorise l'augmentation de la
richesse spécifique. Ses différentes actions du pâturage peuvent avoir des effets sur
l’environnement abiotique (lumière, fertilité) et biotique (intensité de la compétition). La
réponse des plantes au pâturage peut dépendre de nombreux traits associés à la stratégie
d’acquisition des ressources, au mode de régénération et à l’aptitude à la compétition.
78
Chapitre VI : Le pâturage
Il intervient le plus souvent avec une intensité et une fréquence qui varient en fonction
des dimensions spatio-temporelles. L’effet direct de pâturage sur la végétation est la
destruction et la réduction de la biomasse (Grime, 1979), des changements dans la
disponibilité des ressources (Picket et Blanc, 1985) ce qui conduit vers à un changement dans
la composition de la communauté et la structure de la phytodiversité des formations. Comme
leurs effets sur l’environnement abiotique (lumière, nutriments) et biotique (intensité de la
compétition) peuvent ainsi varier dans l’espace à des échelles très variables.
L’hétérogénéité des perturbations liées au pâturage est souvent évoquée pour expliquer son
impact sur la diversité (Levin et Paine, 1974 ; Wilson, 1994 ; Olofsson et al., 2008).
L’hétérogénéité spatiale est souvent évoquée comme une explication de leur impact sur la
diversité des espèces (Levin et Paine, 1974 ; Wilson, 1994 ; Olofsson et al., 2008).
Cette hétérogénéité est souvent évoquée pour expliquer son impact sur la diversité
(Alados et al., 2004 ; Glenn et al., 1992 ; Sebastià et al., 2008). De nombreux facteurs
peuvent influencer le patron spatial de prélèvement de biomasse. Parmi les principaux, on
peut citer la disponibilité et la qualité de la végétation et les comportements sociaux dans le
cas de troupeaux (Huntly, 1991 ; Wallis de Vries et Dalendoudt, 1994 ; Parsons et
Dumont, 2003). Chez certains herbivores, le dépôt des fèces peut être hétérogène. C’est le cas
des chevaux qui sont responsables de la création de « crottinoires ». Les zones réservées au
dépôt des crottins sont généralement très peu pâturées.
79
Chapitre VII :
La remontée biologique
Chapitre VII : La remontée biologique
Les études de la flore méditerranéenne et celle de l’Oranie ont été abordée par
plusieurs auteurs tels que Quézel (1964), Guinochet (1980), Alcaraz (1982), Hadjadj Aoul
(1995), et Benabdellah et al., (2010). Dans notre étude, nous nous sommes intéressés à la
région des monts de Tessala qui dispose d’une flore singulièrement riche et variée : 193
espèces distribuées entre 49 familles et 146 genres. Cette même flore recense 103 plantes à
caractère médicinal et aromatique et à usage très diversifié au sein de la zone d’étude
(Baraka, 2008).
Le feu peut entraîner des pertes écologiques et économiques lorsqu’il brûle la forêt
méditerranéenne (Boudy, 1952). Cependant le feu est aussi un facteur écologique faisant
partie intégrante du fonctionnement des écosystèmes forestiers méditerranéens. La
compréhension de la dynamique post-incendie des écosystèmes aide à optimiser les
opérations de réhabilitation (Boudy, 1955 ; Madoui et Gehu, 1999 ; Madoui et al., 2006).
80
Chapitre VII : La remontée biologique
VII.1- Méthodologie
En 2014, douze stations de prélèvements ont été réparties entre 680 et 1 006 m
d’altitude en fonction de la végétation brûlée, à intervalles irréguliers de 2 à 3 ans jusqu’à plus
de 35 ans, et en fonction de l’intensité de surpâturage (Tab. 21). Trois relevés par station ont
été réalisés pour l’inventaire floristique, soit un total 36 relevés. Six stations (18 relevés) sont
spécifiques aux parcelles brûlées, et cinq stations (15 relevés) sont spécifiques aux parcelles
surpâturées. Les trois derniers relevés sont des témoins comprenant une végétation non brûlée
récemment, peu pâturée et certainement semblable à celle que l’on pouvait trouver sur les
autres stations avant la perturbation (feu ou surpâturage). Ces relevés témoins ne sont pas
touchés par le feu et se trouvent en périphérie des zones brûlées. Dans cette étude
comparative, le relevé de végétation, qui consiste essentiellement en une liste floristique, est
réalisé selon la méthode de Braun-Blanquet (1964). Les espèces sont affectées des
coefficients d’abondance-dominance (Gehu et Rivas-Martinez, 1980). L’aire minimale est
égale à 100 m² pour tous les relevés de la zone d’étude. Chaque espèce rencontrée a ensuite
été classée par type biologique (Raunkiaer, 1934). En effet, les types biologiques reflétant les
contraintes du milieu, ils sont intéressants à étudier pour comprendre les dynamiques de
végétation, les dégradations (Verlaque et al., 2001 ; Latrèche et Mehdadi, 2006).
81
Chapitre VII : La remontée biologique
Figure n° 40 : Photo de brousse tigrée ou tachetée dans les monts de Tessala (Saidi, 2014)
Nombre Nombre
Caractéristique de Type Pourcentage
Nombre de relevés moyen total
l’état biologique (% )
d’espèces d’espèces
Ph 0
Nph 14.3
2 à 3 années après le Ch 4.8
État I 3 (station 11) 17 21
feu H 9.5
G 14.3
Th 57.1
Ph 11.1
Nph 11.1
Ch 22.2
État II 5 années après le feu 6 (stations 12,6) 14 36
H 27.8
G 13.9
Th 13.9
Ph 14.3
Nph 9.5
7 à 10 années après le
État III 3 (station 4) 14 21 Ch 28.6
feu
H 9.5
G 14.3
82
Chapitre VII : La remontée biologique
Th 23.8
Ph 22.2
Nph 11.1
Plus de 35 ans après Ch 11.1
État IV 6 (stations 7, 8) 9 27
le feu H 14.8
G 11.1
Th 29.6
Ph 11.5
Nph 7.7
Fortement dégradé 15 (stations 1, 2, 3, Ch 11.5
État V 7 53
par le surpâturage 9,10) H 26.9
G 13.5
Th 28.8
Ph 3.6
Nph 17.9
Ch 17.9
État VI Témoin 3 (station 5) 20 28
H 21.4
G 14.2
Th 25
Le nombre total d’espèces présentes dans les stations de cette étude est de 77. Les
thérophytes et les hémicryptophytes présentent les pourcentages des types biologiques les plus
importants (29,9 % et 23,4 % respectivement), les chaméphytes et les phanérophytes pré-
sentent des pourcentages intermédiaires (16,9 % et 13,0 % respectivement), tandis que les
géophytes (9,1 %) et les nanophanérophytes (7,8 %) sont les plus faiblement représentés
(Tab. 21). Ainsi, la prédominance des thérophytes et des hémicryptophytes est similaire à
celle observée dans d’autres études menées sur les monts de Tessala (Baraka, 2008 ; Bouzidi
et al., 2009 ; Bouterfas et al., 2011 ; Chérifi et al., 2011). Les hémicryptophytes (Ajuga iva
(L.) Schreb, Pallenis maritima (L.) Greuter, Centaurea pullata L., Malva sylvestris L., Ruta
chalepensis L., Ruta montana L., Plantago albicans L., Ranunculus arvensis L., Sisymbrium
officinale (L.) Scop.) sont d’une grande importance dans la zone d’étude ce qui s’explique
notamment par la richesse du sol en matière organique et par l’altitude. La grande proportion
de thérophytes s’explique en partie par les conditions édaphiques et surtout microclimatiques :
les périodes hivernales et printanières relativement humides alternent avec une période assez
prolongée de sécheresse (de mai à octobre) qui caractérise la région (Henaoui, 2007). Les
chaméphytes sont mieux adaptées que les phanérophytes à la sécheresse, car ces dernières
sont plus xérophiles. La répartition biogéographique de l’ensemble des essences forestières de
la zone permet d’avancer le caractère xérophile de cette dernière. Les principales formations
83
Chapitre VII : La remontée biologique
sont des chênaies de chêne vert (Quercus ilex) plus ou moins dégradées (Benabadji et
Bouazza, 2001). La très faible proportion de géophytes est à mettre en relation avec un climat
qui favorise le développement des espèces à cycle court (Aidoud, 1983).
%
60
53
50
40 36
0
État I État II État III État IV État V État VI
Six états de dynamique de colonisation végétale ont été identifiés (Tab. 21) : les
quatre premiers correspondent à une végétation brûlée à intervalles irréguliers (2 à 3 ans
jusqu’à plus de 35 ans). Le cinquième représente une végétation fortement dégradée par le
surpâturage. Le sixième regroupe les relevés témoins (végétation non brûlée et faiblement
pâturée). Le cortège floristique relatif à la végétation témoin contient des espèces
essentiellement ligneuses de types phanérophyte, nanophanérophyte et chaméphyte en
abondance. Les espèces clés sont le chêne kermès (Quercus coccifera L.), le pin d’Alep
(Pinus halepensis L.) et le chêne vert (Quercus ilex L.). Dans les états I, II, III et V, la
végétation qui se régénère naturellement présente souvent un aspect typique de « brousse
tigrée », ou tachetée, caractérisée par deux espèces : Chamaerops humilis L. sur le versant sud
et Calicotome spinosa (Link). Link., sur le versant nord (Macfadyen, 1950) (stations 1, 2, 3,
4, 6, 9, 10, 11, 12). La distance moyenne entre deux fourrés successifs est de plus de 5 m et
les fourrés sont eux-mêmes séparés par des bandes de sol nu ou de faible couverture herbacée
(Fig. 40). Bien que ces structures puissent sembler, au premier abord, particulièrement stables
dans le temps, leur existence reste conditionnée par le climat. Une diminution des
précipitations peut provoquer le passage d’une végétation homogène à une structure régulière
en bandes ou en trous en quelques décennies (Barbier et al., 2006). Les nanophanérophytes
84
Chapitre VII : La remontée biologique
60 % 57,14
50
40
Tout d’abord, un grand nombre de thérophytes s’installe au cours des premières années
suivant l’incendie. À l’inverse, les phanérophytes sont absents de l’état I, et augmentent de
l’état II à l’état IV. Les chaméphytes et hémicryptophytes enregistrent un nombre d’espèces
très faible à l’état I, augmentent aux états II et III puis diminuent à l’état IV. Les
nanophanérophytes et les géophytes possèdent des abondances assez stables tout au long de la
régénération post-incendie. L’arrivée tardive des chaméphytes et plus particulièrement des
85
Chapitre VII : La remontée biologique
phanérophytes peut être due aux températures extrêmes et prolongées qui ont une influence
négative sur la germination et aux conditions post-incendies qui ne permettent pas la survie
des plantules (Thanos et al., 1996). Le nombre généralement élevé d’espèces thérophytes,
hémicryptophytes et chaméphytes pendant les cinq premières années post-incendie peut être
attribué à l’ouverture du couvert végétal créé par le passage du feu, à la disparition des
espèces concurrentes et à la richesse minérale de la couche supérieure du sol.
Ce sont ces conditions qui offrent un milieu d’accueil propice à de nombreuses
espèces comme Calicotome spinosa Link. et Chamaerops humilis L., qui sont, en outre, très
adaptées aux conditions climatiques et édaphiques du milieu (Boudy, 1950 ; Biswell, 1974 ;
Harper, 1977). Chamaerops humilis L. domine les formations végétales les plus répandues
dans les zones sèches à très faible pluviométrie. Elle domine largement l’étage semi-aride,
voire aride. Quant à Calicotome spinosa Link., il joue un rôle particulier dans la reconquête
des milieux dégradés par l’homme ou par le feu. Capable de s’installer dans des conditions
climatiques et pédologiques très difficiles, en plein milieu ouvert, comme dans les monts de
Tessala, il peut reconstituer rapidement avec Chamaerops humilis L. une ambiance plus
mésophile, favorable au retour ultérieur d’espèces moins frugales et moins résistantes.
La richesse floristique post-surpâturage de l’état V, montre un nombre moyen
d’espèces très faible, avec 6,9 % espèces enregistrées par relevé. Cet état est globalement le
plus riche, avec 53 espèces (68,8 %), mais est représenté par cinq stations (Tab. 21). Les
thérophytes et les hémicryptophytes ont des pourcentages très élevés à l’état IV en compa-
raison avec l’état VI témoin. Selon Le Houérou (1992), le surpâturage ovin et bovin entraîne
le développement des chaméphytes, représentés ici essentiellement par Chamaerops humilis
L. et Thymus munbyanus subsp. Ciliatus (Desf.) Greuteret Burdet. Leur proportion augmente
dès qu’il y a dégradation des milieux préforestiers, car ce type biologique s’adapte mieux à la
sécheresse estivale et à la lumière que les phanérophytes (Anderson, 1988). Sur le plan
qualitatif, les espèces appétentes sont consommées, laissant la place à des espèces non
palatables telles que Asphodelus ramosus L., et à des espèces difficiles à digérer, telles que
Chamaerops humilis et Calicotome spinosa (Chérifi et Bouzidi, 2008 ; Chérifi et al., 2011).
86
Chapitre VIII :
Etude pédologique
Chapitre VIII : Etude pédologique
VIII.1- Méthodologie
VIII.1.1.2- Couleur
Pour déterminer la couleur nous avons utilisé le code international Munsel. Aussi, il
est recommandé d'observer surtout la couleur de l'échantillon à l'état sec et sous bonne clarté.
Cette dernière condition est nécessaire pour distinguer plus aisément les différentes couleurs.
VIII.1.1.3- Humidité
Les échantillons sont prélevés par la méthode des cylindres, ensuite ils sont placés en
laboratoire dans des boites de Pétri mis à l'étuve, après avoir été pesés, après 24 h à la
température de 105 °C. Les échantillons sont à nouveau pesés et la variation de la masse est
équivalente à la masse d'eau contenue à l'origine dans l’échantillon.
87
Chapitre VIII : Etude pédologique
de différents diamètres ; cette analyse peut se faire aussi bien par tamisage que par
sédimentation dans l'eau en application de la loi de Stokes. La projection des résultats des
analyses granulométriques fines sur le triangle de Jamagne (1967).
La Conductivité électrique (CE) est une méthode qui a servi de standard pour mesurer
la charge en sels solubles dans le sol (Richards, 1954).
La conductivité est déterminée sur une solution d'extraction aqueuse par la mesure de
la (CE) exprimée en dS/m et corrigée à une température 25 °C, à l'aide d'un conductimètre.
L'estimation de la teneur globale en sels dissous a été faite à l'aide de tableau 22 suivant des
classements de la salinité selon la conductivité électrique.
88
Chapitre VIII : Etude pédologique
Le calcaire total est une des composantes héritées du sol, légèrement modifiable par
les apports massifs et répétés d’amendements basiques. La réaction des carbonates de calcium
(CaCO 3 ) avec l'acide chlorhydrique (HCl) permet d'avoir le dosage du calcaire total réalisé à
l'aide du Calcimètre de Bernard.
La méthode d’analyse courante est mise en œuvre par le LANO pour les éléments
d’interprétation de la teneur en calcaire total (décrite dans la norme internationale NF ISO
10693).
89
Chapitre VIII : Etude pédologique
Tableau n° 24 : Classement des sols selon la teneur en matière organique à partir de l’échelle
d’Aubert (Aubert, 1960 et 1975)
Les résultats des analyses physico-chimiques des échantillons du sol des 10 stations
sont mentionnées dans les tableaux ci-dessous, ce qui nous permet de tirer les résultats
suivantes :
90
Chapitre VIII : Etude pédologique
La structure granuleuse est dominante dans la majorité des stations (S1, S2, S5, S10),
avec des structures polyédriques en stations S6 et S7, et aussi les structures grumeleuses (S3,
S4). Nous avons constaté la présence d’autres structures telles que la structure prismatique
(S7) et la structure grenue (S9).
STATIONS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
STRUCTURE Gra Gra Gru Gru Gra poly poly Pri Gre Gra
VIII.2.2- Couleur
La couleur noire est dominante dans la majorité des stations (S1, S5, S10), avec des
couleurs brunes en stations S2 et S3, et aussi les couleurs grises (S4, S9). Nous avons constaté
la présence d’autres couleurs telles que le rouge (S6), le jaune (S8) et le marron (S9).
STATIONS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
COULEUR Noire Brune Brune Grise Noire Rouge Jaune marron Grise Noire
VIII.2.3- Humidité
Les taux de l’humidité du sol varient de 6.89 % à 14.52 %. Les stations S1, S2, S3, S7
situées dans le versant sud présentent le taux le plus faible (de 6.89 % à 8.90 %). Une teneur
moyenne (de 10.46 % à 11.48 %) est notée dans les stations S6, S8, S10. Concernant les
stations S4, S5 et S9, elles présentent les taux le plus élevés (de 12.56 % à 14.52 %), Ce taux
d’humidité en station 9 au versant sud s’explique par le type de formation végétale (forêt à
base de Pinus halepensis Mill.). Par contre Le taux d’humidité est plus important dans les
échantillons du sol S4 et S5 dans le versant nord en comparaison avec ceux du versant sud,
ceci peut être expliqué par l’exposition du versant nord au vent humide venant de la mer qui
favorise l’augmentation de la charge en eau dans les sols ; le versant sud est exposé à
91
Chapitre VIII : Etude pédologique
l’illumination et aux vents chauds ce qui entraine l’évaporation de l’eau (Benyahia et al.,
2001). Ainsi, Aubert (2003) a signalé que la teneur en humidité dépend de la nature du sol,
de sa richesse en matière organique et de la période de l’emplacement de prélèvement.
STATI
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
ONS
H (%) 8.65 8.90 6.89 13.33 14.52 10.46 7.61 11.48 12.56 10.55
Les échantillons prélevés au niveau de l’horizon superficiel sont caractérisés par des
pourcentages de limons, argiles et sables de la fraction fine du sol. L’expression des résultats
se fait sur le triangle de Jamagne (1967) ce qui nous a permi de mettre en évidence 04
stations à texture limoneuse (S1, S3, S5, S10), 03 stations à texture limono-argileuse (S6,S7,
S8), et 03 autres stations à texture limono-sablo-argileuse (S2, S4, S9).
Nous constatons donc que la texture limoneuse est prédominante et participe dans les
deux autres textures (limono-argileuse et limono-sablo-argileuse). Ces sols diffèrent des
autres sols par leur plus grande tendance à former une croûte, souvent très dure. S'ils sont trop
travaillés, ils peuvent devenir compacts ce qui réduit leur capacité à laisser l'eau s'infiltrer lors
des périodes humides. Par temps sec, ils peuvent durcir et être difficiles à travailler.
Cependant, ils sont généralement faciles à travailler et peuvent stocker des volumes
considérables d'eau (Pouquet, 1952).
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
Limon 30 30 35 15 35 25 25 31 23 37
Argile 20 25 25 30 25 30 35 30 25 20
Sable 50 45 40 55 40 45 40 39 48 43
Limon Limon Limono
Limono Limono Limono
Sol limon sablo Limon sablo Limon sablo Limon
argileux argileux argileux
argileux argileux argileux
92
Chapitre VIII : Etude pédologique
VIII.2.5- pH
Le pH est légèrement alcalin dans la majorité des échantillons, compris entre 7.33 à
8.05. Il dépend des différents cations absorbés, de la nature de la structure végétale ainsi que
les conditions climatiques Dajoz (1982). Il est lié aussi à la quantité du calcaire présente dans
le sol, et dépend de la présence du complexe argilo-humique Huetz Delemps (1980).
STATIONS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
pH 7.70 7.74 7.87 7.70 7.65 8.05 7.33 7.55 7.49 7.72
Les résultats de la conductivité électrique, compris entre 0.05 à 0.24 indiquent des sols
non salés dans l’ensemble des échantillons. Le taux des sels solubles dans les sols est en
fonction de la profondeur, de la texture, de l’évapotranspiration ainsi que l’humidité du profil
(Bendaanoun, 1981).
STATIONS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
Cond 0,12 0,09 0,13 0,16 0,07 0,05 0,24 0,06 0,20 0,13
(ms/cm)
Dans notre zone d’étude, le taux de calcaire total varie entre 3 % à 34.80 %, pour
l’interprétation de la teneur en calcaire total conformément à la norme internationale de
LANO décrite, le taux de calcaire total est très hétérogène. Cette teneur est liée à la nature de
la roche mère. La présence de calcaire confère au sol des caractéristiques spécifiques en
93
Chapitre VIII : Etude pédologique
termes de comportement physique et chimique et influe sur son activité biologique, expliquant
ainsi l’installation des garrigues qui résultent des dégradations des formations forestières
(Benabdelli, 1983). Ces pourcentages ont fait ressortir l’existence de quatre classes de sols :
▪ Classe 1 : Sols fortement calcaires pour les stations S6, S9 et S10 avec un taux de
26.60 %, 33.60 % et 34.80 % respectivement.
▪ Classe 2 : Sols modérément calcaires pour les stations S1 et S3 avec un taux de 18 %
et 18.80 % respectivement.
▪ Classe 3 : Sols faiblement calcaires pour les stations S2, S4 et S5 avec un taux de 6,
7.60 % et 6.40 % respectivement.
▪ Classe 4 : Sols non calcaires pour les stations S7 et S8 avec un taux de 3 % et 4.80 %
respectivement.
Les teneurs en calcaire actif sont le plus souvent inférieurs à 5.50 %. Elles atteignent
9.80 % en S4 et 12.87 % en S5.
94
Chapitre VIII : Etude pédologique
Les résultats des analyses de matière organique sont récapitulés dans le tableau ci-
dessous :
STATIONS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
MO (%) 10.9 7.44 7.54 6.70 6.65 5.21 4.46 4.96 9.30 6.35
D’après les résultats des analyses de la matière organique, nous avons obtenu des
valeurs variantes entre 4.46 % à 10.90 %. Le taux de matière organique est très variable. Il
faut noter que la quantité de matière organique dépend de l’âge et du type du groupement,
mais aussi de l’abondance des éléments grossiers. Ces derniers ont pour effet de concentrer le
système racinaire et les substances organiques dans les interstices (Stambouli, 2010). Pour
l’expression des résultats en se basant sur l’échelle de LANO/CA, tous les sols des stations
ont des teneurs riches en matière organique Huetz Delemps (1980).
95
Chapitre IX :
Etude floristique saisonnière
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Selon Gounot (1969) et Daget (1976), pour toutes les études floristiques fondées sur
des relevés de terrain, l’échantillonnage est la première étape du travail, "C'est un travail assez
délicat, exigeant quelques pratiques et, en tout cas, certaines précautions élémentaires"
(Guinochet, 1955).
IX.1- Méthodologie
IX.1.1- Echantillonnage
Entre 2014 à 2017, nous avons entamé le suivi spatio-temporel durant plus de 3 ans,
sur les deux plans qualitatifs et quantitatifs. Cette étude est basée sur l'analyse des variations
spatiales et temporelles de la structure et de la composition floristique, (Lepart et Escarre,
1983), en plus de laquelle il faut ajouter celle des conditions écologiques locales dans un
contexte écologique sectoriel uniforme (Tab. 33). Elle est basée sur la notation des
coordonnées géographiques, l’altitude, l’exposition, la pente, le substrat, le taux de
recouvrement et la physionomie de la végétation et d’autres facteurs écologiques déterminants
(Dagnelie, 1970).
Pente en
Stations Coordonnées Altitude (m) Exposition
%
S1 X:0°46'229" O Y: 35°15'975" N 762 25 Sud –Est
S2 X: 0°46'278" O Y: 35°16'047" N 771 25 Sud- Ouest
S3 X: 0°46'238" O Y: 35°16'134" N 800 5 Sud
S4 X: 0°46'767" O Y: 35°16'374" N 1006 5 Nord-Ouest
S5 X: 0°46'774" O Y: 35°15'514" N 935 50 Nord-Ouest
S6 X: 0°46'375'' O Y: 35°16'226'' N 833 15 Sud- Ouest
S7 X: 0°46'521'' O Y: 35°16'289'' N 859 30 Sud
S8 X: 0°46'567'' O Y: 35°16'097'' N 846 10 Sud- Ouest
S9 X: 0°45'826'' O Y: 35°16'073'' N 710 25 Sud- Est
S10 X: 0°45'917'' O Y: 35°15'969'' N 680 60 Sud-Est
96
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Le choix de l'emplacement de ces relevés s’est fait selon deux niveaux de perception
successifs (Gehu, 1980) :
▪ Une première vision à l'échelle paysagère amène à choisir les éléments majeurs,
significatifs, représentatifs et répétitifs du paysage végétal (formations végétales) que
nous avons étudié ;
▪ Une deuxième vision à l'intérieur de l'élément paysager choisi guidera le choix de
l'emplacement du relevé et de ses limites. Les critères fondamentaux du choix de
d'emplacement et des limites du relevé sont l'homogénéité floristique et l'homogénéité
écologique de la station.
▪ Trente relevés répartis sur 10 stations ont été réalisés selon une démarche
phytoécologique. Les relevés floristiques d’une surface de 100 m² sont réalisés et
suivies pendant une période de 4 ans (2013, 2014, 2015, 2016).
Durant le suivi, des listes floristiques sont établies en tenant compte de toutes les
espèces présentes dans chacun des relevés, qui sont affectées de deux coefficients, le premier
exprimant leur abondance-dominance (estimation du nombre d'individus et surface de
recouvrement), le second leur sociabilité (mode de répartition des individus sur la surface
étudiée).
97
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
▪ 1 : individus isolés
▪ 2 : en groupes
▪ 3 : en troupes
▪ 4 : en petites colonies
▪ 5 : en peuplements denses
IX.1.3.3- Stratification
Au niveau de notre zone d’étude, les quatre strates retenues pour l’identification des
formations végétales ont été déterminées selon l’échelle de la stratification avancée par
Benabdeli, (1996) pour la végétation ligneuse de l’Oranie :
Concernant les espèces végétales non reconnues sur place, des échantillons ont été
prélevés puis identifiés à partir des descriptions de quelques ouvrages tels que la nouvelle
flore d’Algérie de Quézel et Santa (1962, 1963) et d’Afrique du nord de Maire (1952-1987)
complétée au besoin par le guide de la flore méditerranéenne et autres flores algériennes. Les
ouvrages et les outils nécessaires qui nous ont aidés pour l’identification de notre patrimoine
floristique des monts de Tessala sont :
98
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
La richesse floristique est définie par Ake assi (1984) comme le nombre d'espèces
recensées à l'intérieur des limites d'un territoire, compte tenu de sa surface. Elle désigne donc
le nombre de taxons qui se trouvent dans ce milieu, sans juger de leur fréquence, ni de leur
abondance, ni même de la taille et de la productivité des espèces rencontrées (Kouame,
1998). La richesse floristique a permis de faire une étude comparative entre des différentes
saisons. Daget et Poissonet (1991, 1997) et Daget (1976) présentent l’échelle de référence
suivante, pour l’estimation des richesses floristiques stationnaires, mensuelles et saisonnières.
La classification des types biologiques pour les végétaux, en grande partie est fondée
sur le mode de protection de leurs bourgeons face au froid et à l’enneigement. La végétation
est caractérisée par sa physionomie et ses variations qui sont les résultats des types
biologiques qui la composent. Cette physionomie peut être exprimée par le spectre biologique
qui est la proportion des divers types biologiques. Les types biologiques permettent d’établir
une appréciation qualitative de la végétation en rapport avec les conditions climatiques. Ils
expriment, par le spectre biologique, l'adaptation aux divers milieux (Lebrun, 1966).
99
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Ils ont distingué cinq types fondamentaux reconnus par Raunkiaer (1934).
▪ Les phanérophytes sont représentées par des plantes (arbres, arbustes, arbrisseaux et
lianes) dont les bourgeons dépassant 25cm de hauteur.
▪ Les chaméphytes sont formées de sous arbrisseaux, herbes et plantes subligneuses,
dont les bourgeons ne dépassant pas 25 cm de hauteur.
▪ Les hemicryptophytes regroupent les plantes basses à bourgeons pérennants situés au
ras du sol.
▪ Les géophytes constituent des plantes dont les organes de conservation sont
souterrains (rhizomes, bulbes, tubercules).
▪ Les thérophytes ou plantes annuelles passent la mauvaise saison à l'état de graines.
L’inventaire floristique des 30 relevés effectués sur les 10 stations retenues a permis
d’établir une liste de 152 espèces. Cette liste a fait l’objet de plusieurs traitements tels que la
richesse spécifique, le taux de rareté, les spectres biologiques, les types morphologique et bio-
morphologiques, les types biogéographiques des espèces recensées ainsi que les différentes
familles auxquelles appartiennent ces espèces de chaque station et cela durant toutes les
saisons.
IX.2.1-Richesse Floristique
Le nombre d'espèces recensées au niveau des monts de Tessala est de 152 espèces.
Cette richesse stationnelles varie de 64 à 96 espèces (Fig. 44). Selon les classifications de
Daget et Poissonet (1991, 1997), la richesse floristique des stations S1, S2, S3, S4, S8, S9 et
100
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
S10 peut être qualifiée comme flore particulièrement riche. Par contre dans les stations S5, S6
et S7, cette flore peut être qualifiée comme une flore très riche. La variation de la composition
et la richesse floristique varient toujours d’une station à l’autre lors d’une diminution du taux
de recouvrement des espèces. En effet, suite aux longues perturbations de l’écosystème,
l’action anthropique favorise les dégradations conduisant jusqu’à l’extinction de certaines
espèces. Sheuyange et al., (2005) ont montré que ces changements, en termes de composition
et de richesse en espèces végétales, sont plus remarquablement exprimés par le biais de la
variabilité spatiale. Selon les mêmes auteurs, c’est essentiellement la variation de la
pluviométrie qui conditionne la répartition spatiale des espèces végétales.
96
90 91
83 85
79
74 75
64 64
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
La richesse floristique se concentre dans les deux saisons, 140 espèces au printemps et
86 espèces durant l’été. La flore de ces deux saisons peut être qualifiée comme flore
particulièrement riche. Par contre, la flore de l’hiver avec 59 espèces est une flore très riche.
En revanche, à l’automne, les 22 espèces rencontrées qualifient cette flore comme moyenne.
101
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
est considéré à l’origine d’un processus d’auto-restauration d’un écosystème dégradé (Bonet,
2004 ; Zhang et al., 2005).
Automne; 22
Hiver; 59
Eté; 86
Printemps; 140
Les richesses floristiques mensuelles au niveau des monts de Tessala varient entre 6 et
126 espèces (Fig. 46), c’est une confirmation que les saisons propices favorisent
l’augmentation du cortège floristique. Selon les résultats obtenus, nous pouvons confirmer
que la période optimale de l’échantillonnage est le mois de mai et l’intervalle mensuel idéal
pour faire un suivi de végétation se situe entre le mois de mars et d’août.
102
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
IX.2.2-Spectre biologique
Dans notre zone d’étude, les données mesurées révèlent que les thérophytes restent le
type prédominant et le mieux représenté (56 espèces, soit 37 %), ensuite viennent les
hémicryptophytes (35 espèces, soit 23%), les phanérophytes (24 espèces, soit 16%), les
chaméphytes (15 espèces ce qui correspond à 10 %), les nanophanérophytes et les géophytes
(11 espèces, soit 7%). La répartition globale des types biologiques suit le schéma suivant :
Th > Hé > Ph > Ch > Nano > Géo, ce qui rejoint l’ordre de présence de types biologiques
dans les monts de Tessala établi par Bouterfas et al., (2013) et Fertout et al., (2015). Cette
distribution générale des types biologiques correspond aussi à celles décrites dans le Nord-
ouest de l’Algérie par Kadi-Hanifi (2003) ; Benabadji et al., (2009) et Chérifi et al., 2011.
Ces variations des spectres biologiques sont liées essentiellement aux variations locales des
paramètres bioclimatiques ainsi qu’aux pressions multiples exercés par l’homme et l’animal
(Sauvage, 1961). Elles reflètent bien le lien entre les types biologiques dominant un spectre,
le degré de dégradation de l’environnement et les contraintes associées à chaque milieu
particulier Verlaque et al., (2001) ; Latrèche et Mehdadi (2006).
103
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Type biologique
Phanérophyte
16%
Thérophyte Nanophanérophyte
37% 7%
Hémicryptophyte
23%
Chaméphyte
10% Géophyte
7%
Le groupe G2 qui suit le schéma suivant : Th > Ph > Hé > Ch > Géo dans les stations
S2 et S7, par contre le groupe G3 suit le schéma Ph ≥ Th > Hé > Ch > Géo dans les stations
S4, S5, S6, S8, S9 et S10. Ce constat confirme la dominance des thérophytes dans les trois
groupes, cette thérophytisation est favorisée par le court cycle biologique des espèces
annuelles, ce qui leur permet d’occuper le sol rapidement quand les conditions sont favorables
à leur développement.
Les phanérophytes sont représentés par un taux très important dans les groupes 2 et 3
ce qui s’explique par le degré de la dégradation de ces formations végétales (Aidoud, 1983).
Les hémicryptophytes occupent le deuxième volume dans les trois groupes. Leur
abondance dans les pays du Maghreb est due à la présence de matière organique et de
l’humidité.
Les chaméphytes occupent dans tous les groupes le quatrième rang. Cette présence
s’explique par la bonne adaptation aux conditions du milieu, tels que la sécheresse estivale et
104
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
D'une façon générale, les monts de Tessala présentent des répartitions différentes des
spectres biologiques dans l'espace et dans le temps. Les thérophytes occupent une place
importante au moins dans toutes les saisons, ensuite viennent les hémicryptophytes
(printemps et été), et les phanérophytes (hiver et automne), suivis par les chaméphytes et les
géophytes.
P: Th Hé Ph Ch Gé E: Th Hé Ph Ch Gé
H: Th Ph Hé Ch Gé A: Th Ph Hé Ch Gé
En général, les thérophytes sont les plus dominants dans toutes les saisons au moins en
nombre. Leur présence dans notre milieu semi-aride est liée à leur stratégie d'adaptation.
Plusieurs auteurs soulignent que les thérophytes sont le type biologique qui dépend
directement des précipitations (Quézel, 1965 ; Carrière, 1989 ; Akpo et Grouzis, 1992 ;
Monod, 1992). D'autres lient leur présence à l'état de la surface du sol (Nègre, 1966 ; Kadi-
Hanifi, 2003). Daget (1980) et Barbero et al., (1990) soulignent que la thérophytie est une
stratégie d'adaptation à la sécheresse. Grime (1977) lie leur présence aux perturbations des
milieux. Guinochet et Quézel (1954) indiquent que la présence des sables même en couche
105
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
réduite dans les habitats sahariens entraine le développement des psammophytes, surtout
annuelles. En effet, Monod (1992) indique que les thérophytes ne présentent pas d'adaptations
morphologiques particulières à l'aridité. Elles échappent aux conditions extrêmes par l'état des
graines. Il apparaît que la présence des thérophytes est en général liée aux précipitations.
Quant aux phanérophytes et aux hémicryptophytes, ils occupent la deuxième position dans
toutes les saisons, les phanérophytes sont les plus adaptés puisqu'ils ont un système racinaire
qui leur permet de rechercher l'eau le long des sols pendant les mauvaises saisons. De plus, les
hémicryptophytes sont très fréquents quand les conditions hydriques sont favorables et les
températures ambiantes sont tempérées (Floret et al., 1990 ; Lemée, 1954).
Les chaméphytes sont généralement adaptés aux conditions des milieux arides (aux
basses températures et à l'aridité selon Raunkier (1934) et Floret et al., 1990), puisque leur
présence durant toute l'année est assurée par le biais de leur physiologie et leurs adaptations
anatomique et morphologique (Monod, 1992).
Les géophytes sont moins représentées durant toutes l’année, Elles sont considérées
par Monod (1992) comme des plantes vivaces arido-passives pour résister à des conditions
extrêmes (la sécheresse, basse température) en limitant leur croissance ou en la supprimant
temporairement.
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Hiver Printemps Eté Autumn
106
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
A ce sujet, ces types de formations végétales sont le résultat de plusieurs facteurs tels
que l’intervention de l’homme avec certains aménagements forestiers. Le surpâturage exerce
certaines influences sur la répartition des différents types morphologiques (Le Floch, 2001).
Ainsi, les changements climatiques favorisent le développement des espèces de strates
herbacées et buissonnantes (Aboura, 2006). En résumé, sur le plan structurel, le spectre
morphologique des monts de Tessala montre une dominance massive des strates
arborescentes, arbustives et arbrisseaux et sous-arbrisseaux. Nous avons observé que la
dynamique forestière du site présente une forte capacité de régénérat ion. Ce même constat est
relayé par Saidi et al., (2016). Même si une partie de la zone d’étude est dégradée, il reste des
zones ayant une structure assez intacte qui donnent à cette forêt un intérêt biologique
considérable.
Arborescente
10%
Arbustive
11%
Buissonnante
12%
Herbacée
67%
107
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
L’analyse des spectres bio-morphologiques nous a permis de dégager six strates selon
leurs descriptions morphologiques et leurs cycles biologiques : D’après les résultats obtenus,
les herbacées vivaces dominent nettement le spectre bio-morphologique global avec les
herbacées annuelles qui occupent la deuxième place avec des taux respectifs de 35.53 % et
32.24 %. Les arbrisseaux et sous-arbrisseaux occupent la troisième place avec un taux de 12.5
% suivi par les herbacées bisannuelles avec un taux de 9.21 %. Quant aux arbres et arbustes,
ils restent les moins présents et leurs taux sont de 5.26 %. Il est bien établi que les conditions
du milieu influencent d’une manière ou d’une autre le développement et la répartition des
espèces. A cet égard, le spectre bio-morphologique est révélateur du climat local qui façonne
la structure de la végétation.
54
49
19
14
8 8
108
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
troisième place avec des taux respectifs de 8.33%,7.23 %, 7.78 %, 5.88 %, 10.94 %, 5.41 %,
7.81 %, 7.59 %, 8 % et 10.99 %. Ensuite viennent les arbrisseaux et sous-arbrisseaux qui
occupent la quatrième place avec des taux respectivement de 15.63 %, 18.07 %, 13.33 %, 20
%, 20.31 %, 22.97 %, 18.75 %, 18.99 %, 16 % et 17.58 %. Quant aux arbres et arbustes, ils
restent les moins présents et leurs taux sont compris respectivement entre de 1.05 % à 7.69 %
et 0% à 12.66 %. L’accroissement des herbacés annuelles et des herbacées vivaces reflètent
ainsi une dégradation intense dans les dix stations étudiées. Dans les zones arides, où le
surpâturage et l’agriculture induisent les changements structuraux et fonctionnels des
formations végétales naturelles, toute réduction accentuée du couvert des espèces vivaces peut
engendrer des modifications de la composition floristique et provoquer l’apparition de
phénomènes érosifs au niveau du sol (Kaya et Raynal, 2001 ; Gondard et al., 2003).
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
Le tableau (Anx. 10) et la figure 53 montrent que l’analyse de la végétation dans son
spectre bio-morphologique saisonnièr fait ressortir les constatations suivantes :
109
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Durant les deux saisons de l’hiver et du printemps : les herbacées annuelles dominent
nettement le spectre bio-morphologique avec des taux respectivement de 35.59 % et 34.29 %.
Les herbacées vivaces occupent la deuxième place pour les mêmes saisons avec des taux
respectivement de 30.51 % et 32.86 %. Les arbrisseaux et sous-arbrisseaux occupent la
troisième place avec un taux de 13.56 % et 12.86 %. Ensuite, viennent les herbacées
bisannuelles qui occupent la quatrième place avec un taux respectivement de 6.78 % et 10 %.
En revanche durant les saisons d’été et d’automne : les herbacées vivaces dominent nettement
le spectre bio-morphologique avec des taux respectivement de 41.86 % et 40.91 %. Les
herbacées bisannuelles qui occupent la deuxième place pour la saison d’été avec un taux de
33.72 % et les arbrisseaux et sous-arbrisseaux occupent la deuxième place pour la saison
d’automne avec un taux de 22.73 %. Ensuite viennent les herbacées annuelles qui occupent la
quatrième place avec un taux respectivement de 11.63 % et 9.09 %.
Quant aux arbres et arbustes, ils restent les moins présents durant les quatre saisons et
leurs taux sont compris respectivement entre de 2.33 % à 5.08 % et 3.49 % à 9.09 %. Les
espèces herbacées annuelles et vivaces sont largement dominées durant les saisons hiver et
printemps, et constituent une bonne adaptation à la forte variabilité de la pluviométrie. Ainsi,
les rigueurs climatiques favorisent le développement des espèces herbacées annuelles et
vivaces à cycle court au dépend des ligneux vivaces généralement plus exigeants quant aux
besoins hydrique et trophique (Aboura, 2006). Au cours des saisons humides, une explosion
de la germination des annuelles est remarquée dans l’ensemble des zones arides nord-
africaines alors que les ligneux bien adaptés à l’aridité sont, lentement, mais assez
irrémédiablement influencés par les perturbations (Bonet, 2014 ; Ni-J, 2003).
110
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
La majorité des espèces passent la longue saison sèche sous forme de diaspores, c'est-
à-dire à l'état de vie ralentie. Cela explique le taux moins important des herbacées annuelles
durant les deux saisons d’été et d’automne, ce qui constitue une excellente stratégie
d'adaptation aux sévères conditions d'aridité, permettant de surmonter les conditions
exceptionnelles de sécheresse.
L'abondante présence des herbacées bisannuelles, permet de faire face aux aléas
climatiques en assurant la levée lors des événements pluvieux qui se succèdent au cours de la
période de pluies irrégulières.
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Hiver Printemps Eté Autumn
IX.2.4-Spectre phytogéographique
111
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Les éléments endémiques et subendémiques dans notre milieu ne sont pas négligeables
(10 espèces), ce qui porte le taux d'endémisme de notre flore des monts de Tessala à près de
6.58 %.
Le caractère méditerranéen de la flore de notre zone d’étude est nuancé par des
influences nordiques et plurirégionales (43 espèces, soit 28.29 %).
112
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
113
TYP E…
E N D É M I Q UE S 0,66
E N D É M I Q UE S N O RD -… 2,63
E N D A L G É R O -… 0,66
E N D A L G É R O -… 0,66
11%
E N D I B É R O - N O RD … 0,66
E N D N O R D A F R I Q UE … 0,66
E N D E U R O P É EN S S U B… 0,66
Espèces nordiques
28%
M É D I T E R RA N ÉE N NE S 41,45
Espèces
O U E S T… 4,61
plurirégionales
I B É R O -… 3,95
I B É R O - M A R O CA IN E S 0,66
S U B –… 0,66
C I R C U M-… 2,63
E U R A S I A T I Q UE S 5,26
E U R A S I A T I Q UE … 0,66
P A L É O - T E M P É RÉ E S 3,29
C I R C U M- B OR É AL E S 1,97
E U R O P É E N S –… 7,89
114
A T L A N T I Q UE -… 1,97
M É D I T E R RA N ÉE N NE -… 1,32
Espèces
le tableau 35 et représentés par la figure 56). 48 familles et 125 genres sont notés.
Figure n° 54 : Spectre chorologique global des espèces échantillonnées
54%
Espèces
E U R O P É E N S… 0,66
E U R A S I A T I Q UE … 0,66
A U S T R A L I E N T A S M A NI E 1,32
Les familles les mieux représentées sont celles des astéracées avec un taux de 21.05
Les poacées occupent la seconde place avec un taux équivalent à 9.21 % et une
Les pourcentages des différentes familles et des genres sont recensés (récapitulés sur
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
La troisième position est occupée par la famille des lamiacées avec un taux de l’ordre
de 7.89 %, soit 10 genres et 12 espèces.
La quatrième position est occupée par la famille des fabacées avec un taux de l’ordre
5.92 %, soit 06 genres et 09 espèces.
Ainsi dans la végétation de la zone d’étude, les familles prédominantes avec plus de
04 espèces sont les brassicacées (07 genres et 07 espèces), les apiacées (06 genres et 06
espèces), les plantaginacées et les rosacées (04 genres et 05 espèces), les cistacées et les
oléacées (03 genres et 04 espèces). Par contre, les autres 38 familles varient entre trois et une
espèce, tels que les familles à distribution holarctique comme les ranunculacées et qui sont
très faiblement représentées.
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Espèce Genre
Les familles les mieux représentées sur les plans génériques et spécifiques sont les
astéracées, les poacées, les lamiacées, les fabacées, les brassicacées, les apiacées, les
plantaginacées, les rosacées, les cistacées et les oléacées, familles où les éléments
méditerranéens sont prédominants. Ces dix familles représentent à elles seules 64.47 % de la
flore des monts de Tessala. Ce sont globalement les mêmes familles qui prédominent dans les
flores du sud oranais (Saidi et al., 2015), de l’Algérois et le Constantinois (Bouzenoune,
1984 ; Boughani, 1987 ; 1995). Selon Ozenda (1991) et Quézel (1965), les asteraceae, les
fabaceae et les poaceae dominent dans le sous-secteur de l’Atlas saharien Aurésio-
constantinois du domaine Maghrébin steppique. Par contre, le domaine saharo-méditerranéen
115
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
se caractérise par la prépondérance des éléments sahariens dominés par les boraginaceae et les
apiaceae. Selon Ozenda (1991), les asteraceae, les poaceae et les fabaceae représentent 35 à
40% de la flore de chaque secteur saharien.
116
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Arecaceae 01 01
Cistaceae 04 03 04 03 01
Thymelaeaceae 02 02 02 02 01 01
Asteraceae 32 25 12 29 23 04
Plantaginaceae 05 04 02 05 01 01
Ranunculaceae 02 02 01 01 01
Lamiaceae 12 10 04 12 09 02
Apiaceae 06 06 02 06 05 01
Primulaceae 02 01 02 02 01
Boraginaceae 02 02 02 01 01 01
Rubiaceae 02 02 01 02 01
Orobanchaceae 01 01 01 01
Brassicaceae 07 07 04 07 05
Cucurbitaceae 01 01 01 01
Gentianaceae 01 01 01
Convolvulaceae 01 01 01
Papaveraceae 01 01 01 01
Araliaceae 01 01 01 01
Iridaceae 01 01 01 01
Malvaceae 01 01 01 01
Asparagaceae 03 03 01 02 01
Amaryllidaceae 01 01 01 01
Caryophyllaceae 02 02 01 02
Resedaceae 01 01 01 01 01
Polygonaceae 01 01 01 01 01
Rutaceae 02 01 02 02 01
Crassulaceae 01 01 01 01
Scrophulariaceae 01 01 01 01
Urticaceae 01 01 01 01 01
Fumariaceae 02 01 02 02 01
Hyacinthaceae 02 01 01 01 01 02
117
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Xanthorrhoeaceae 01 01 01 01
Total 48 152 125 59/26 140/44 86/33 22/17
Le rapport NF/NE 31.58 % 44.07% 31.43% 38.37% 77.27%
Le coefficient 82.24 %
générique
96
90 91
83 85
79
74 75
64 64
35 38 36 38
34 31 33
30 29 28
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
118
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
L’examen de nombre de famille par station (Fig. 57) varie entre 28 familles (S 06) et
38 familles (S 08 et S 10), ce qui nous permet de conclure que d’une façon générale, les
familles les plus diversifiées sur le plan générique sont celles qui sont les plus riches en
espèces (Chérifi et al., 2011). Ainsi, la végétation de la zone d’étude conserve encore sa
diversité floristique originelle malgré la forte pression de pâturage observée.
IX.2.6- La rareté
Nous avons voulu établir une classification du degré de rareté des espèces des monts
de Tessala telles que mentionnées dans la “Nouvelle Flore de l’Algérie” de Quézel et Santa
(1962-1963) pour mieux appréhender cette notion de rareté localement.
Nos résultats présentés dans la figure 58 montrent qu’environ 18.42 % des espèces
présentent des degrés différents de rareté et 81.58 % et sont communes à des degrés
différents.
Notons que dans notre liste floristique aucune des espèces mentionnées très rares (RR)
n’est une endémique. Ceci souligne le fait que les notions de rareté (faible effectif) et
d’endémisme (répartition géographique réduite) sont tout à fait dissociées. Néanmoins, de
telles espèces, du seul fait de leur rareté ou de leur raréfaction sont jugées remarquables et
donnent une importance toute particulière à la diversité végétale des monts de Tessala. Enfin,
les espèces originaires d’autres continents ou des zones chaudes jouent un rôle très important
au niveau de la rareté de notre flore et majorent la phytodiversité locale.
Dégre d'espèces
communes 81.58
%
119
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
38,82
24,34
11,18 9,87
7,24 3,95 3,95 0,66
TRÈS TRÈS COMMUN ASSEZ ASSEZ RARE RARE (R) TRÈS RARE RARISSIME
RÉPANDU COMMUN (C) COMMUN (AR) (RR) (RRR)
(CCC) (CC) (AC)
L’Algérie a été découpée par plusieurs botanistes tels que Lapie (1909 et 1910),
Maire (1926) ; Quézel et Santa (1962-1963) et ensuite Barry et Celles (1974) en 20 sous-
secteurs phytogéographiques, dont 15 pour le Tell (l’Algérie du nord). Nous avons relevé le
constat suivant : 50 espèces de la flore des monts de Tessala (32.89 %) se rattachent à
l’ensemble du territoire de l’Algérie (incluant tous les 10 secteurs), mais aussi au tell Algérien
(incluant 05 secteurs). Le secteur Oranais (O) : O1, O2, O3 est représenté par 113 espèces soit
74.34 % des effectifs totaux. Ces chiffres confirment bien l'appartenance du territoire étudié
au secteur Oranais et le domaine Maghrébo-tellien de la région méditerranéenne.
32,89 32,89
5,26 5,92 3,29 8,55 2,63 8,55 4,61 3,29 1,32 0,66
120
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R IP Fré
R2
1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3
Strate arborescente 18
Acacia niloticaL. + + + 02 20
.+ .+ .+
+ + + + + + + + + + + + + 08 80
Ceratonia siliqua L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Cupressus sempervirens 1 + + + + + + + 05 50
L. .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Eucalyptus globulus + + + + 1 1 2 2 1 + + 06 60
Labill. .+ .+ .+ .+ .1 .1 .2 .2 .1 .+ .+
+ + + + 02 20
Ficus carica L.
.+ .+ .+ .+
+ + + + + 03 30
Fraxinus excelsior L. .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 02 20
Juniperus communis L. .+ .+ .+
Nerium oleander L. 1 + 1 + + + 1 + + 05 50
.1 .+ .1 .+ .+ .+ .1 .+ .+
Olea europaea var. sativa 2 1 1 + + + 04 40
L. .1 .1 .1 .+ .+ .+
04 40
Olea europaea var. 1 1 + + 1 + + 1 1 1
oleaster L .1 .1 .+ .+ .1 .+ .+ .1 .1 .1
121
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Strate arbustive 18
+ + + + + + 04 40
Arbutus unedo L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 1 + 1 + + + + + + + + + + + + 08 80
Crataegus oxyacantha L. .+ .+ .+ .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 02 20
Ficus carica L. .+ .+ .+
+ + + 02 20
Juniperus communis L. .+ .+ .+
+ + + + + + 04 40
Nerium oleander L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+
Oleaeuropaea var. 1 + + 1 + 03 30
oleaster L. .1 .+ .+ .1 .+
122
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Strate buissonnante 21
Ampelodesma 1 + + 2 2 + 1 2 2 1 + + + + 3 1 + + + 2 2 1 10 100
mauritanica Poiret. .1 .+ .+ .1 .2 .+ .1 .2 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .2 .1 .+ .+ .+ .2 .1 .1
1 1 + + 1 1 1 + 1 2 2 + + + 1 + + 3 2 2 07 70
Aristolochia baetica L. .1 .1 .+ .+ .1 .1 .1 .+ 1 .1 .1 .+ .+ .+ .1 .+ .+ .2 .1 .1
123
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
1 1 1 + + + + 1 1 + + + + + 1 + + + 1 1 + + 08 80
Asparagus acutifolius L. .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+
Asphodelus microcarpus 1 1 1 1 2 + 1 + + + + 1 + 1 1 1 1 1 + 1 + + 08 80
Salzm et Viv. .1 .1 .1 .1 .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .1 .+ .1 .1 .1 .1 .1 .+ .1 .+ .+
+ + + + + + + + + + + + + 06 60
Astragalus hamosus L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Calicotome spinosa (L.) 2 3 3 3 3 3 2 + 13 2 2 1 ++ 3 3 2 2 4 3 4 3 3 1 1 2 2 2 1 10 100
Link. .2 .3 .2 .3 .2 .2 .2 .+ .1
.2 .2 .2 .1 .+
.+ .2 .2 .2 .1 .3 .2 .4 .2 .2 .1 .1 .1 .1 .1 .1
3 2 3 3 3 3 2 1 23 3 2 + + 4 3 2 4 3 3 2 2 3 2 2 2 3 4 3 10 100
Chamaerops humilis L.
.3 .2 .3 .3 .3 .3 .2 .1 .2
.3 .3 .1 .+ .+ .3 .2 .2 .3 .2 .2 .1 .2 .2 .2 .2 .1 .2 .3 .3
+ + + + 1 + + ++ + + 1 1 + + + 1 + 08 80
Cistus salviifolius L. .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+
.+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+ .1 .+
1 1 1 1 + 1 1 + ++ 2 2 1 + 2 1 + 1 3 08 80
Daphne gnidium L.
.1 .1 .1 .1 .+ .1 .1 .+ .+
.+ .1 .1 .1 .+ .1 .1 .+ .1 .1
Dittrichia viscosa (L.) + + 1 1 + + 1 + 1 + + + + + + + 1 + 08 80
Greuter. .+ .+ .1 .1 .+ .+ .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+
+ + + + + + + + + 06 60
Hedera helix L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Hordeum maritimum 1 1 1 + + + + 1 1 1 1 1 + + + + + 07 70
Whih. .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .1 .1 .1 .1 1. .+ .+ .+ .+ .+
1 + + + 03 30
Globularia alypum L.
.1 .+ .+ .+
1 1 2 + 2 + + 04 40
Pistacia lentiscus L. .1 .1 .1 .+ .1 .+ .+
+ + + + + + + + + + + + + + + + + + 07 70
Rubia peregrina L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Rosmarinus officinalis 1 + + 2 1 + + 1 + + 1 1 2 + + 07 70
L. .1 .+ .+ .1 .1 .+ .+ .1 .+ .+ .1 .1 .2 .+ .+
+ 1 + + + 1 + + 1 1 + + + 06 60
Salvia officinalis L.
.+ .1 .+ .+ .+ .1 .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+
124
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
+ + + + + + 1 + 04 40
Stipa tenacissima L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+
Thymelaea hirsuta (L.) + + + + + + + 03 30
Endl. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 02 20
Urginea maritima L. .+ .+ .+
1 1 1 1 1 1 + 1 1 + 1 1 2 + + + + 2 1 1 08 80
Urginea pancration Phil. .1 .1 .1 .1 .1 .1 .+ .1 .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .1 .1 .1
125
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Asphodelus microcarpus + 1 1 + 1 + 03 30
Salzm et Viv. .+ .1 .1 .+ .1 .+
Asteriscus maritimus + + + + 3 1 + + + + 1 06 60
(L.) Less. .+ .+ .+ .+ .2 .1 .+ .+ .+ .+ .1
+ 1 + + 1 1 + + + + + 06 60
Avena sterilis L. .+ .1 .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + 03 30
Avenula pratensis L. .+ .+ .+ .+
Atractylis caespitosa + + + + + + + + + 05 50
Desf. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + 04 40
Atractylis cancellata L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + 1 + + 06 60
Atractylis gummifera L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+
+ + + + + + + + + 06 60
Artemisia vulgaris L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
1 + 1 1 + 1 1 + + + + + 3 2 + 1 1 1 1 + 08 80
Ballota hirsuta Benth.
.1 .+ .1 .1 .+ .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .2 .1 .+ .1 .1 .1 .1 .+
+ + + 02 20
Bartsia trixagoL.
.+ .+ .+
+ + + 1 + + + + + + + 05 50
Bellis annua L.
.+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Brassica nigra (L.) 2 + + + 1 + + + + + 2 + + + + 1 1 + + + 08 80
Koch. .1 .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+
+ + + + 03 30
Briza maxima L.
.+ .+ .+ .+
1 + 1 + + 1 + + + + + + + + 1 + + + + + + 2 08 80
Bromus rubens L. .1 .+ .1 .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1
1 + + + + + + + + 06 60
Bromus sterilis L.
.1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
126
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
+ + + + + + + + 1 1 + 05 50
Bromus tectorum L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .1 .+
Bryonia cretica subsp. + + + + + + + + 05 50
Dioica (Jacq.) Tutin. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
1 + + 1 + 1 + + + 03 30
Calendula arvensis L. .1 .+ .+ .1 .+ .1 .+ .+ .+
Cardaria draba (L.) + + + + + + 04 40
Desv. .+ .+ .+ .+ .+ .+
Carduus pycnocephalus + + + + + + + + + 06 60
L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + 02 20
Carthamus caeruleus L. .+ .+ .+ .+
+ + + 1 + + + + 1 + 07 70
Centaurea calcitrapa L .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .1 .+
+ + + + + + 04 40
Centaurea eriophora L. .+ .+ .+ .+ .+ .+
Centaurea parviflora + + 1 + + 03 30
Desf. .+ .+ .1 .+ .+
+ + + + + + 04 40
Centaurea pullata L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+
Centaurium erythraea + + + + + + + + + 05 50
Rafn. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + 02 20
Cistus salviifolius L. .+ .+ .+ .+
Convolvulus althaeoides 1 + 1 + + + + + + + 1 + + + + + 06 60
L. .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+
Cynara cardunculus + + 01 10
(L.)Var. .+ .+
Cynodon dactylon (L.) + + 1 + + + + 04 40
Pers. .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+
127
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
+ + + + 1 1 + + + + 05 50
Dactylis glomerata L. .+ .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+ .+
1 + 1 + 1 + + 1 + 06 60
Daphne gnidium L. .1 .+ .1 .+ .1 .+ .+ .1 .+
1 1 + 1 1 1 + + + + 05 50
Daucus carota L. .1 .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + + 05 50
Echinops spinosus L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ 01 10
Echinops strigosus L.
.+
Echium angustifolium + + + + 03 30
Mill. .+ .+ .+ .+
1 + + + + + + + + + + 05 50
Eruca vesicaria (L.) Car.
.1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Eryngium triquetrum + + 1 + 1 2 + 2 1 + 1 + 05 50
Vahl. .+ .+ .1 .+ .1 .1 .+ .1 .1 .+ .1 .+
+ + + + 03 30
Filago pyramidata L.
.+ .+ .+ .+
Foeniculum vulgare + + + 1 + + + 1 1 + + + 07 70
(Mill.) Gaertn. .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+
Fumana thymifolia (L). + + + + + 04 40
Spach ex Webb. .+ .+ .+ .+ .+
+ + 01 10
Fumaria officinalis L. .+ .+
+ + + 02 20
Fumaria parviflora Lam.
.+ .+ .+
+ 1 + + + + 1 04 40
Glebionis coronaria L. .+ .1 .+ .+ .+ .+ .1
Hedypnois 07 70
1 + 2 2 1 1 + + + + + 1 1
rhagadioloides (L.) .1 .+ .1 .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .1 .1
F.W.Schmidt.
128
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
+ 1 + + + + + + + 04 40
Hedera helix L. .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Helianthemum + + + + + + + + + 05 50
apenninum L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Helianthemum + + + + + + + + + 04 40
polyanthum (Desf.) Pers. .+ .+ .+ .+ .+ .+ + .+ .+
1 + + + + + + + 1 + + 07 70
Hordeum vulgare L. .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+
2 1 + 1 + + + + + + 1 06 60
Hypochaeris radicata L.
.1 .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1
+ + 01 10
Iris sisyrinchium L. .+ .+
Linaria triphylla (L.) + + + 02 20
Mill. .+ .+ .+
+ + 1 + + + + + + + + 1 + + + + + 08 80
Lobularia maritima L. .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+
1 + 1 1 + 1 + + + + + + + + + 07 70
Malva sylvestris L.
.1 .+ .1 .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
1
1 1 + 1 1 + 1 1 2 1 + + 06 60
Marrubium vulgare L.
.1
.1 .1 .+ .1 .1 .+ .1 .1 .1 .1 .+ .+
+ + + + + + + + + 05 50
Mentha rotundifolia L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Medicago rigidula (L.) + + + 1 1 1 + + + + + + 06 60
All. .+ .+ .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + + + + 06 60
Medicago polymorpha L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Misopate sorontium (L.) + + 01 10
Raff. .+ .+
+ + + + + + 04 40
Muscari comosum L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+
129
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
+ 1 + 1 1 1 + + + 05 50
Narcissus serotinus L. .+ .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+
Onopordum 1 1 1 2 + + + + + + + + + + 06 60
macracanthum Schousb. .1 .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Ornithogalum 1 + + + + 1 + + + + + 05 50
umbellatum L. .1 .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+
Pallenis spinosa (L.) + + + + + + + 04 40
Cass. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + 1 2 + + + + 2 2 + 05 50
Papaver rhoeas L.
.+ .+ .1 .1 .+ .+ .+ .+ .1 .1 .+
Paronychia argentea + 1 + + 02 20
(Pourr) Lamk, .+ .1 .+ .+
Phagnalon saxatile (L.) + + + 1 + + 04 40
Cass. .+ .+ .+ .1 .+ .+
1 + + + 02 20
Phlomis crinita Cav. .1 .+ .+ .+
1 + 1 + 1 1 + 1 + 1 04 40
Plantago albicans L. .1 .+ .1 .+ .1 .1 .+ .1 .+ .1
+ 1 + 2 2 1 + + 03 30
Plantago lagopus L.
.+ .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+
+ + + + + 03 30
Picris echioides L.
.+ .+ .+ .+ .+
Raphanus raphanistrum + + 01 10
L. .+ .+
+ + + + + + + 05 50
Ranunculus arvensis L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Rhaponticum acaule (L.) + + + 02 20
DC. .+ .+ .+
+ + + + + + + + + + 04 40
Reseda alba L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
130
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Rhagadiolus stellatus + + 1 + + + + + 04 40
(L.) Gaertner. .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+
1 2 + 1 + 1 + 2 1 2 06 60
Rosmarinus officinalis L. .1 .1 .+ .1 .+ .1 .+ .2 .1 .1
Rubia perigrina L. + + + 01 10
.+ .+ .+
Rumex bucephalophorus + + + + + 02 20
L. .+ .+ .+ .+ .+
+ 1 1 1 + 1 1 1 + 1 1 1 + + + 07 70
Ruta chalepensis L.
.+ .1 .1 .1 .+ .1 .1 .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+
1 1 1 + 1 + + + + 2 + 1 1 1 + + + 06 60
Ruta montana L. .1 .1 .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+
+ + + + + + 04 40
Salvia argenteaL. .+ .+ .+ .+ .+ .+
1 + + + 1 02 20
Salvia officinalis L. .1 .+ .+ .+ .1
+ + + + + 03 30
Scolymus hispanicus L.
.+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + 02 20
Scolymus maculatus L.
.+ .+ .+ .+ .+
Sedum sediforme (Jacq.) + + + 1 + 03 30
Pau. .+ .+ .+ .1 .+
+ 2 2 1 + + + 1 + 05 50
Sideritis incana L. .+ .1 .2 .1 .+ .+ .+ .1 .+
+ + + + + + + + + + + 06 60
Silene colorata Poiret.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Silybum marianum (L.) 1 + + + + + + + + + + + + 05 50
Gaertn. .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + 2 1 1 2 04 40
Sinapis arvensis L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .1 .1 .1
131
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
+ + + + + + + + 03 30
Sisymbrium officinale L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 1 1 + + 1 + + 1 + 1 06 60
Sonchus oleraceus L .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .1 .+ .+ .1 .+ .1
1 + + 1 + + 04 40
Stipa tenacissima L. .1 .+ .+ .1 .+ .+
Thymelaea hirsuta (L.) ++ + + 03 30
Endl. .+
.+ .+ .+
1 1 1 2 2 + + 1 1 + ++ 1 1 1 1 1 2 2 08 80
Teucrium polium L. .1 .1 .1 .2 .2 .+ .+ .1 .1 .+ .+
.+ .1 .1 .1 .1 .1 .1 .1
+ 2 1 1 + + + 1 + + + + + + + 07 70
Thymus ciliatus Desf. .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Thymus ciliatus ssp + 1 1 1 + + + 1 1 1 + + 05 50
coloratus L. .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .1 .1 .1 .+ .+
1 + + + + + + + 04 40
Torilis nodosa L. .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Trifolium angustifolium + + + + + + + + + + 05 50
L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 02 20
Trifolium cherleri L.
.+ .+ .+
1 1 1 + + 1 + + 1 + 04 40
Trifolium stellatum L.
.1 .1 .1 .+ .+ .1 .+ .+ .1 .+
Turgenia latifolia (L.) + + + + + 03 30
Hoffm. .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + 1 + + 05 50
Verbascum sinuatum L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+
+ + + + + + + + + 04 40
Urtica membranacea L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Nombred’espèces 96 83 90 85 64 74 64 79 75 91
132
Chapitre X :
Etude statistique
Chapitre X : Etude statistique
X.1- Méthodologie
Nous avons réalisé une étude numérique par le calcul de plusieurs indices. Les
méthodes basées sur la quantité de végétation sont valables pour des plantes suffisamment
développées. Des auteurs ont pu mettre en évidence que l’évolution et l’écologie des milieux
ont générée un gradient de diversité au sein des communautés végétales (Levinton, 1982).
Plusieurs indices de mesure de diversité ont alors été créés : Rs, la richesse spécifique, qui
donne tout simplement le nombre d’espèces présentes, E, l’équitabilité, qui traduit la qualité
d’organisation d’une communauté (Pielou, 1966) et H, l’indice de Shannon, représentant la
diversité spécifique du milieu (Shannon et Weaver, 1963).
𝑷𝒊
𝑭= × 𝟏𝟎𝟎 (%)
𝑷
Bigot et Bodot (1973) rangent les fréquences en quatre classes ou catégories d'espèces :
133
Chapitre X : Etude statistique
Pour comparer la diversité floristique des relevés, nous nous sommes servi des indices
de Shannon-Weaver H et d’équitabilité de Pielou E (Legendre, 1979 ; Dajoz, 2003 ;
Frontier et al., 2008 ; Marcon, 2013). Ils sont calculés à partir de la contribution spécifique
de chaque espèce. Ces indices permettent d’avoir aisément des meilleures constatations sur
l’état de la diversité biologique d’un écosystème.
𝐇′ = − ∑ 𝐩𝐢 𝐥𝐨𝐠𝟐 𝐩𝐢
𝐢=𝟏
134
Chapitre X : Etude statistique
135
Chapitre X : Etude statistique
exister, dans le cas présent, au sein d’un ensemble de relevés à travers leurs cortèges
floristiques (Hébrard et Loisel, 1991). La représentation graphique de la projection des
relevés et des taxons sur les axes factoriels permettra de déterminer le gradient écologique
sous-tendant chacun des axes.
L’analyse en composantes principales (ACP) est une technique qui permet de faire la
synthèse de l’information contenue dans un grand nombre de variables. Les composantes
principales sont de nouvelles variables, indépendantes, combinaison linéaire des variables
initiales possédant une variance maximum. Ces nouvelles variables permettent parfois
d’éclairer les mécanismes intimes mis en œuvre par la genèse des données. Elles permettent
aussi d’utiliser dans de meilleures conditions des techniques multi variées classiques comme
la régression linéaire. Les composantes principales autorisent en outre la représentation
graphique de grands tableaux de données trop complexes à décrire par les méthodes
graphiques habituelles. C’est incontestablement cette dernière propriété qui est à l’origine de
leur large utilisation. En toute rigueur, une ACP ne nécessite aucune condition de validité et
s’applique à des variables quantitatives (Falissard, 1998).
136
Chapitre X : Etude statistique
137
Chapitre X : Etude statistique
138
Chapitre X : Etude statistique
▪ La classe I est occupée par les espèces très accidentelles (très rares) suivantes :
Fumaria officinalis L., Raphanus raphanistrum L., Misopates orontium (L.) Raff., Iris
sisyrinchium L., Cynara cardunculus L.Var., Echinops strigosus L.
▪ La classe II est occupée par les espèces accidentelles (rares) suivantes :
Acacia nilotica L., Pistacia atlantica Desf., Phillyrea angustifolia L., Urginea
maritima L., Trifolium cherleri L., Rumex bucephalophorus L., Rhaponticum acaule
(L.) DC., Phlomis crinita Cav., Paronychia argentea (Pourr) Lamk., linaria triphylla
(L.) Mill., Fumaria parviflora Lam., Asperula hirsuta Desf., Bartsia trixago L.,
Carthamus caeruleus L.
L’inventaire de ses espèces reste relatif à la période de collecte, aux conditions
climatiques de l’année et ses utilités médicinales, artisanales et fourragères. Selon Gégout
(1995), la rareté d’une espèce est due à plusieurs raisons : elle n’est pas caractéristique du
milieu et se trouve accident, naturellement rare et sa fréquence est très faible, soit elle est
fréquente juste dans un espace réduit de la zone d’étude où elle est vulnérable.
▪ La classe III est occupée par les espèces accessoires suivantes : Fraxinus excelsior L.,
Ficus carica L., Juniperus communis L., Prunus dulcis (Mill) D.A.Webb., Viburnum
139
Chapitre X : Etude statistique
tinus L., Arbutus unedo L., Rosa sempervirens L., Rubus ulmifolius Schott.,
Globularia alypum L., Stipa tenacissima L., Thymelaea hirsuta (L.) Endl.,
Turgenialatifolia (L.) Hoffm., Urtica membranacea L., Trifolium stellatum L., Torilis
nodosa L., Sisymbrium officinale L., Sinapis arvensis L., Sedum sediforme (Jacq.)
Pau., Scolymus hispanicus L., Salvia argentea L., Rhagadiolus stellatus (L.) Gaertner.,
Reseda alba L., Picris echioides L., Plantago lagopus L., Plantago albicans L.,
Phagnalon saxatile (L.) Cass., Pallenis spinosa (L.) Cass., Muscari comosum L.,
Medicago polymorpha L., Medicago rigidula (L.) All., Helianthemum
polyanthum (Desf.) Pers., Glebionis coronaria L., Avenula pratensis L., Atractylis
cancellata L., Briza maxima L., Calendula arvensis L., Cardaria draba (L.) Desv.,
Centaurea eriophora L., Centaurea parviflora Desf., Centaurea pullata L., Cynodon
dactylon (L.) Pers., Fumana thymifolia (L). Spach ex Webb., Echium angustifolium
Mill., Filago pyramidata L.
Les espèces accessoires ont une tendance à banaliser le cortège floristique, la
disparition des espèces exclusives et significatives est actuellement un fait admis par tous
indiquant une évolution actuelle des différentes végétations naturelles sous impacts
climatiques et anthropiques (Guinochet, 1973 : Mathez et al., 1985). Ces facteurs s’exercent
sur la zone d’étude limitant fortement la régénération et la prolifération des espèces
patrimoniales et originales (Madani et al., 2001 ; Bourbouze, 2001).
Très accidentelles
(Très rare) Accidentelles
(Rare)
Accessoires
Constantes
140
Chapitre X : Etude statistique
▪ La classe IV est occupée par les espèces constantes et divisée en 03 sous classes :
▪ La sous classe I est occupée parles espèces fréquentes suivantes : Cupressus
sempervirens L., Eucalyptus globulus (L.) abill., Olea europaea var. sativa L., Rosa
canina L., Rhamnus alaternus L., Tamarix gallica L., Astragalus hamosus L., Hedera
helix L., Salvia officinalis L., Adonis aestivalis L., Aegilops triuncialis L., Aegilops
ventricosa Tausch., Verbascum sinuatum L., Trifolium angustifolium L., Thymus
ciliatus ssp coloratus L., Sonchus oleraceus L., Silybum marianum L. Gaertn., Silene
colorata Poiret., Sideritis incana L., Ruta montana L., Ranunculus arvensis L.,
Papaver rhoeas L., Ornithogalum umbellatum L., Onopordum macracanthum
Schousb., Narcissus serotinus L., Mentha rotundifolia L., Marrubium vulgare L.,
Hypochaeris radicata L., Helianthemum apenninum L., Ajuga iva (L.) Scherb.,
Anacyclus clavatus (Desf.) Pers., Anagallis monelli L., Anchusa azurea Mill.,
Asteriscus maritimus (L.) Less., Avena sterilis L., Atractylis caespitosa Desf.,
Atractylis gummifera L., Artemisia vulgaris L., Bromussterilis L., Bellis annua L.,
Bryonia cretica subsp. dioica (Jacq.) Tutin., Bromustectorum L., Carduus
pycnocephalus L., Centaurium erythraea Rafn., Dactylis glomerata L., Daucus carota
L., Echinops spinosus L., Convolvulus althaeoides L., Eruca vesicaria (L.) Car.,
Eryngium triquetrum Vahl.
▪ La sous classe II est occupée parles espèces abondantes suivantes : Olea europaea
var. oleaster L., Pistaciaterebinthus L., Aristolochia baetica L., Hordeum maritimum
Whih., Rubia peregrina L., Rosmarinus officinalis L., Thymus ciliatus Desf., Scolymus
maculatus L., Ruta chalepensis L., Hordeum vulgare L., Malva sylvestris L.,
Hedypnois rhagadioloides (L.) F.W.Schmidt., Ammi visnaga Gaertn., Anagallis
arvensis L., Centaurea calcitrapa L., Foeniculum vulgare (Mill.) Gaertn.
Ces deux sous classes présentent un fort taux d’espèces communes et montrent la banalité et
l’homogénéisation du cortège floristique En effet, en cas d’une dégradation très élevée, on
assiste à une homogénéisation du cortège floristique où les annuelles dominent (Jauffret et
Lavorel, 2003 ; Jauffret, 2001 ; Tarhouni, 2006).
▪ La sous classe III est occupée par les espèces très constantes : Ceratonia siliqua L.,
Crataegus oxyacantha L., Nerium oleander L., Pinus halepensis Mill., Pistacia
lentiscus L., Quercus coccifera L., Quercus ilex L., Ziziphus lotus (L.) Lam.,
Ampelodesma mauritanica Poiret., Asparagus acutifolius L., Asphodelus microcarpus
Salzm et Viv., Calicotome spinosa (L.) Link., Chamaerops humilis L., Cistus
141
Chapitre X : Etude statistique
salviifolius L., Daphne gnidium L., Dittrichia viscosa L. Greuter., Urginea pancration
Phil., Teucrium polium L., Lobularia maritima L., Ballota hirsuta Benth., Brassica
nigra (L.) Koch., Bromus rubens L.
La présence de certaines espèces dans tous les relevés avec une fréquence de 80 % à
100 % témoigne d’une plus grande ouverture de la végétation. Cette situation résulte d’une
dégradation du tapis végétal, due essentiellement au changement climatique aux actions non
contrôlés de l’homme.
Très constantes
Fréquentes
Abondantes
Afin d’évaluer la diversité floristique de notre zone d’étude, nous avons calculé la
richesse spécifique de chaque station en utilisant l’indice de diversité de Shannon et l’indice
de l’équitabilité. Ces valeurs traduisent que le site notre écosystème les monts de Tessala est
richement diversifié. Les valeurs de ces indices sont reportées dans le tableau 38.
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
Nombre d’espèces 96 83 90 85 64 74 64 79 75 91
Indice de Shannon 2.51 3.37 2.44 2.38 2.08 4.22 3.07 3.28 5.26 4.45
Equitabilité 0.38 0.53 0.37 0.37 0.34 0.68 0.51 0.52 0.84 0.69
142
Chapitre X : Etude statistique
Les indices de diversité de Shannon sur les dix stations étudiées sont différents les uns
aux autres, allant de 2.08 à 5.26 bits/individu. Cet indice atteint une faible valeur de 2.08 à
2.51 bits/individu dans les stations S1, S3, S4, S5 qui renferment une diversité spécifique
allant de 64 à 96 espèces.
Cet indice atteint une valeur moyenne de 3.07 à 3.37 bits/individu dans les stations S2,
S7 et S8 pour une richesse spécifique de 64 à 83 espèces.
Cet indice atteint une valeur importante de 4.22 à 5.26 bits/individu a été enregistré
dans les stations S6, S9 et S10 pour une richesse spécifique de 74 à 91espèces. Cette variation
est en rapport avec le nombre d’individus de chaque espèce. Donc, un indice de Shannon
élevé correspond à des conditions de milieu favorables permettant l’installation de
nombreuses espèces représentées par un grand nombre d’individus. Plus la valeur de l’indice
H’ est élevée, plus la diversité est grande en qualité et quantité.
Concernant les valeurs enregistrées de l’équitabilité, nous constatons que les stations
S1, S3, S4 et S5 représentes des valeurs faibles variant entre 0.34 et 0.38 tandis que les
stations S2, S7 et S8 présentent un indice moyen d’équitabilité qui varie entre 0.51 et 0.53.
Par contre les autres stations S6, S9 et S10 présentent le taux le plus important avec des
valeurs variantes entre 0.68 et 0.84. Ces variations de l’indice d’équitabilité sont liées
essentiellement aux pressions exercées par l’homme et le pâturage (Sonke, 1998). Les
structures d’abondance relative des espèces déterminent l’équitabilité ou la composante de
dominance de la diversité. Une équitabilité faible représente une grande importance de
quelques d’espèces dominantes telles que Calicotome spinosa (L.) Link. et Chamaerops
humilis L. et Daphne gnidium L. dans les stations S1, S3 et Pinus halepensis Mill., dans la
station 4 et Quercus coccifera L. et Quercus ilex L. dans la station 5. L’évaluation de
l’équitabilité est utile pour détecter les changements dans la structure d’une communauté et a
quelquefois prouvé son efficacité pour détecter les changements d’origine anthropique au
niveau des monts de Tessala.
143
Chapitre X : Etude statistique
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
S1 -
S2 0.82 -
S3 0.74 0.61 -
S4 0.56 0.55 0.52 -
S5 0.52 0.53 0.45 0.39 -
S6 0.56 0.53 0.52 0.50 0.30 -
S7 0.44 0.42 0.43 0.39 0.44 0.39 -
S8 0.43 0.43 0.39 0.55 0.42 0.36 0.31 -
S9 0.47 0.51 0.53 0.46 0.47 0.47 0.42 0.41 -
S10 0.65 0.56 0.61 0.62 0.46 0.57 0.46 0.49 0.54 -
La matrice de similitude des stations prises deux à deux nous a permis de dégager cinq
groupes. Les deux groupes G1 et G2 présente une faible similarité dans la composition
floristique avec respectivement 0.3 et 0.4 alors que G3 présente une similarité moyenne. Par
contre, les trois derniers groupes G4, G5 et G6 présentent une forte similitude avec
respectivement 0.6, 0.7 et 0.8. Ces résultats de similarité entre les dix stations étudiées nous
ont permis de faire ressortir les constatations suivantes :
144
Chapitre X : Etude statistique
La forte similarité signifie que les stations S1, S2, S3, S4 et S10 sont homogènes du
point de vue des compositions floristiques, formations représentées par des garrigues à base
Ampelodesma mauritanica Poiret., Asphodelus microcarpus Salzm et Viv., Calicotome
spinosa Link., Chamaerops humilis L., Cistus salviifolius L., Daphne gnidium L., et S4 un
matorral clair à base de Pinus halepensis Mill.
Une faible similarité signifie que les dix stations sont hétérogènes du point de vue des
compositions floristiques et des formations végétales.
– le matorral est essentiellement constitué de taillis bas, de chêne vert et de chêne kermès en
versant nord et nord-ouest ; représenté par les stations (S4 et S10).
– la garrigue est rencontrée le plus souvent sur les sommets de collines, les sols caillouteux et les
versants abrupts, et est constituée par Calicotome spinosa, Chaemerops humilis et Asphodelus
microcarpus ; représentée par les stations (S1, S2 et S3).
– la forêt claire et dense de reboisement est localisée sur le versant sud en exposition sud-est et est
constituée essentiellement par le pin d’Alep et le chêne vert, et accessoirement par l’eucalyptus, le
caroubier et l’acacia, représentée par les stations (S5, S7 et S9).
– le maquis est caractéristique des zones siliceuses et est constitué d’arbustes, arbrisseaux et sous-
arbrisseaux très denses (chêne vert, chêne-liège, arbousier, pin d’Alep, ciste, romarin, pistachier
lentisque...), représenté par les stations S6 et S8.
145
Chapitre X : Etude statistique
L’indice global de perturbation de la flore est 46.71%. Pour les 10 stations, il varie
entre 37.97 à 51.81. Cet indice montre que la richesse en thérophytes et chaméphytesau
niveau de la formation végétale des monts de Tessala traduit un degré de perturbation
important ; ce qui reflète aussi un milieu plus ouvert. Les perturbations que connait le massif
ont généré la prolifération des espèces épineuses et/ou toxiques telles que : Ziziphus lotus (L.)
Lam., Ampelodesma mauritanica poiret., Asparagus acutifolius L., Asphodelus microcarpus
Salzm et Viv., Calicotome spinosa Link., Chamaerops humilis L., Cistus salviifolius L.,
Daphne gnidium L., Dittrichia viscosa L. Greuter., Urginea pancration Phil., Teucrium
polium L., Lobularia maritima L., Ballota hirsuta Benth., Brassica nigra (L.) Koch., Dans
146
Chapitre X : Etude statistique
cette situation, Berbero et al., (1990) soulignent que les perturbations causées par l’homme et
ses troupeaux sont nombreuses et correspondent à deux situations de plus en plus sévères
allant de la matorralisation jusqu’à la désertification passant par steppisation. En revanche, de
fortes actions anthropiques peuvent altérer le stock de graines, soit par perte de semences
viables dans la banque de graines du sol, soit en inhibant leur émergence (pellicule de
battance, modification du cycle de l’eau).
60
51,81
47,78 48,44
50 45,83 46,71
43,75
41,33
38,82 39,19 37,97 38,46
40
30
20
10
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S 10 gl oba l e
147
Chapitre X : Etude statistique
Sbl : Sable ; Arg : Argile ; Lm : Limon ; Arb : Arbre ; Arbs : Arbuste ; Abri : Arbrisseau et
Sous-arbrisseau ; Ha : Herbacée annuelle ; Hv : Herbacée vivace ; Hb : Herbacée
bisannuelle ; Mo : Matière organique ; CaT : Calcaire total ; Ca : Calcaire actif ; Cn :
Conductivité ; pH : Potentiel hydrique ; P : Pente ; Alt : Altitude.
Sur la base des contributions que prennent les individus (spectre bio-morphologique)
et les variables (paramètres écologiques), le groupe G1 est dominé par les herbacées vivaces
et les herbacées bisannuelles. Ce type bio-morphologique se voit rattaché aux textures
limoneuses, au taux de matière organique élevé, au taux de calcaire total faible, aux taux de
pH légèrement alcalin et aux fortes pentes.
148
Chapitre X : Etude statistique
Le groupe G2 est dominé par les herbacées annuelles, les arbrisseaux et les sous
arbrisseaux, il présente une affinité avec la texture sableuse, le sol non salés et au taux de
calcaire actif élevé.
Le groupe G3 est dominé par les arbres et les arbustes, ces deux types morphologiques
sont associés à la texture argileuse et au facteur altitude, les plus importantes.
Sur la base de contributions que prennent les individus et les variables, le groupe G1
est représenté par la phytodiversité liée à la saison d’automne, où dominent les arbustes, les
arbrisseaux et sous arbrisseaux et les herbacées vivaces.
149
Chapitre X : Etude statistique
Le groupe G2 est caractérisé par la flore liée à la saison d’hiver, où dominent les
arbres, les herbacées annuelles et les herbacées vivaces.
Le groupe G3 est représenté par la flore printanière où dominent toutes les formes
biologiques et bio-morphologiques.
Le groupe G4 est représenté par la flore de l’été, où dominent les herbacées vivaces et
herbacées bisannuelles.
D’après les résultats obtenus, nous confirmons que ces variations des spectres
biologiques et bio-morphologiques sont liés essentiellement aux variations saisonnières
locales et des paramètres édaphiques, les facteurs d’altitude et de pente ainsi qu’à l’action
anthropique. Ce même constat est confirmé par les études de Sauvage (1961). Elle reflète
bien le lien entre la composition floristique et les changements climatiques dus aux variations
saisonnières. Ces résultats sont confirmés par plusieurs auteurs, tels que Daget (1980) et
Floret et al., (1990) qui ont signalés les relations entre la distribution des types biologiques,
bio-morphologiques d’une part et d’autre part les facteurs de l’environnement, notamment le
climat (précipitations et températures) ainsi que l’altitude, la pente et la nature de substrat.
150
Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale
151
Conclusion générale
Les différentes démarches entreprises dans notre travail ainsi que les résultats obtenus
apportent les éclairements sur l’état actuel des formations végétales de monts de Tessala, de
leurs évolutions actuelles sous l’effet des différentes perturbations et par cela concrétisent une
assise scientifique fondée en vue d’une conservation biologique et écologique pragmatique.
152
Références bibliographiques
Références bibliographiques
Références bibliographiques
4. Adler, P.B, Raff D.A, Lauenroth W.K., 2001. The effect of grazing on the spatial
heterogeneity of vegetation. Oecologia, 128: 465-479.
6. Akpo L. E, Grouzis M., 1992. Effets de l'arbre sur la production et la qualité des
pâturages sahéliens. Séminaire : Bilan sur les recherches relatives au sylvo-
pastoralisme au Sahel. UNESCO IRCS - Sahel1 République d'Allemagne, Dakar.
7. Aidoud A., 1983. Contribution à l’étude des écosystèmes steppiques du sud d’Oranais :
phytomasse, productivité primaire et applications pastorales. Thèse Doct. 3ème cycle.
U.S.T.H.B. Alger, 245P+ annexes.
8. Aidoud A., 1996. La régression de l’alfa (Stipa tenacissima L), graminée pérenne, un
indicateur de désertification des steppes Algériennes. Sécheresse, 7 : 187-93.
154
Références bibliographiques
12. Alcaraz C., 1980. La végétation de l’Ouest Algérien. Thèse d’État. univ. Perpignan
13. Alcaraz C., 1982.La végétation de l’Ouest Algérien. Thèse de doctorat d’État.
Université de Perpignan.
14. Alcaraz C., 1991. Contribution à l'étude des groupements à Quercus i1ex sur terra
rossa des monts du Tessala (Ouest Algérien). ecologia mediterranea. 17: 1-10.
15. Amiaud B, Touzard B, Bonis A et Bouzillé J.B., 2008. After grazing exclusion, is
there any modification of strategy for two guerrilla species: Elymus repens (L.) Gould
and Agrostis Stolonifera (L.), Plant Ecology, 197: 107-117.
16. Anderson D M, 1988. Seasonal stooking of tabosa managed under continous and
rotation grazing. Journal of Range Management 1 : 78-82.
155
Références bibliographiques
156
Références bibliographiques
36. Bayer E, Buttler K.P, Finkenzeller X, Grau J., 2009. Guide de la Flore
méditerranéenne : caractéristique, habitat, distribution et particularité de 536 espèces.
ED Delachaux Et Niestlé. 288 pages.
37. Bedrani S., 1999, Situation de l’agriculture, de l’alimentation et de l’économie
Algérienne. CIHEAM. Paris.
38. Beloued A., 1998. Plantes médicinales d’Algérie. In Office de publications (Ed),
Alger, pp : 184.
39. Beloued A., 2001. Plantes médicinales d’Algérie, office des publications
universitaires (Ed), Algérie, pp : 277.
40. Benabadji N, Aboura R, Benchouk F., 2009. La régression des steppes
méditerranéennes : le cas d'un faciès à Lygeum spartum L. d'Oranie (Algérie). Revue.
Ecologia mediterranea, (25) 75-90.
41. Benabadji N, Bouazza M., 2001. L’impact de l’homme sur la forêt dans la région de
Tlemncen (Oranie-Algérie). forêt méditerranéenne. 22: 269-274.
42. Benabdeli K., 1996.Aspects physionomico-structuraux de la végétation ligneuse
forestière dans les monts de dhaya et de tlemcen (Algérie occidentale). Thèse de
Doctorat d'état en science. Université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbés Algérie.
43. Benabdeli b K., 1996. Mise en évidence des formations basses dans la sauvegarde des
écosystèmes forestiers, Cas des monts de daya (Algérie occidentale). Ecologia
méditerranea. ¾ : 101-112.
44. Benabdeli K., 1998. Impact socio-économique et écologique de la privatisation des
terres sur la gestion des espaces et la conduite des troupeaux : cas de la commune de
Telagh (Sidi Bel Abbés, Algérie), Médit., CIHEAM, 185-194.
45. Benabdellah M. A., Amrani S.M, Elhaitoum A, Ollier S., 2010. Analyse
phytoécologique des groupements à thuya (Tetraclinis articulata (Vahl) Masters) et à
chêne vert (Quercusrotundifolia Lam.) dans les monts de Tlemcen (Algérie
occidentale). Ecologia mediterranea 36: 99-115.
46. Bendaanoun M., 1981. Etude cynécologique et dynamique de la végétation halophile
et hydro-halophile de l’estuaire de Bou-Reg Reg (atlantique Maroc). Application et
perspective d’aménagement. PHD thesis.University of St Jérome. Aix-MarseilIII
47. Beniston N, Beniston W, 1984. Fleurs d’Algérie. In ENL (Ed), Algérie, p. 359.
157
Références bibliographiques
48. Bensaid S, Osselin J.F, Schacher L et Adolphe D., 2006. The effect of pattern
construction on the tactile feeling evaluated though sensory analysis. Journal of the
Textile Institute, Vol.97, pp. 137-145.
49. Benyahia M, Benabdeli K, Moueddene K., 2001. Géologie, pédologie et systèmes
de production dans les monts de Tessala (Sidi Bel’ Abbes). Revue des Sciences de la
Nature et de l’Environnement (Ecosystems) 1 : 70-5.
50. Benzecri J P., 1964. Sur l’analyse factorielle des proximités. Pub. Inst. Statist. Univ.
Paris, 14 (1) : 165-180.
51. Benzecri, Jean-Paul., 1984. Correspendence analysis handbook, New York m
Dekkar, t.2 p. 3.
52. Bertrand F., 2001. Le développement durable, un outil de prospective pour la
planification de la région Nord-Pas-de-Calais, communication au5ème colloque de
l’Observatoire International de Prospective Régionale à Lille, 24 p.
53. Bigot L, Bodot P., 1973. Contribution à l’étude biocénotique de la garrigue à Quercus
coccifera. Composition biotique du peuplement des invertébrés. Vie et milieu, 23 :299-
249.
54. Billings W D, Bliss L C., 1959. An alpine snowbank environment and its effects on
vegetation, plant development, and productivity. Ecology 40: 388–397.
55. Biswell R H., 1974.Effects of fire on chaparral. In: Kowzloski T.T & Ahlgren C.E.
(eds.) Fire and ecosystems. Academic press, New York. Chapter 10, p. 321-364.
56. Blondel J, Aronson J., 1999. Biology and wildlife of the Mediterranean region.
Oxford University Press, Oxford, UK.
57. Blondel J., 2005. Biodiversité et sciences de la nature. Les biodiversités, objets,
théories, pratiques. Paris, CNRS Editions, 23-36.
58. Bradshaw J., 1993. Budget Standards for the United Kingdom, Aldershot: Avebury.
59. Braun-Blanquet J., 1951. Pflanzensoziologie Grundzuge der vegetations Kunde.
Vienne (Autriche) : Springer éditions.
60. Braun-Blanquet J, Roussine N et Nègre R., 1952. Les groupements végétaux de la
France méditerranéenne. Dir. Carte Group. Vég. Afr. Nord, CNRS, 292 p.
61. Braun-Blanquet J., 1964. Pflanzensoziologie. Grundzüge der vegetationskunde. 3
ème Ed. Springer. Wien-New York. 865 p.
158
Références bibliographiques
68. Boudy P., 1950. Economie forestière Nord-Africaine. Paris, Larose 2, (II), 777 - 818.
69. Boudy P., 1952. Guides du forestier en Afrique du Nord. Ed. La maison rustique,
Paris.
70. Boudy P., 1955.Économie forestière nord-africaine. IV. Description forestière de
l’Algérie et de la Tunisie. Larose, Paris, 483 p.
71. Boughani A., 1987. Contribution à l’étude de la flore et de la végétation selon un
transect nord-sud de Messaad à Berriane. Mém. DES, USTHB, Alger, 78 p.
72. Boughani A., 1995. Contribution à l’étude de la flore et des formations végétales au
sud des monts du Zab (Ouled Djellal, wilaya de Biskra) : phytomasse, application
cartographique et aménagement. Thèse Magister, USTHB, Alger, 226 p.
73. Bouklikha M., 2001. Essai d’améliorations édaphiques des sols argileux pour une
occupation optimale (cas du versant sud du Tessala, Sidi Bel Abbés). Mém. Mag.
Univ. Djilal Liabes, Sidi Bel Abbés, p : 79.
74. Bourbouze A., 2001. Le développement des filières lait au Maghreb ; Algérie, Maroc,
Tunisie : trois images, trois stratégies différents. Agroligne, n° 14, 9-19.
159
Références bibliographiques
75. Bousta D, Ennabili A., 2011. L’Institut national des plantes médicinales et
aromatiques au service du développement de la phytothérapie au Maroc.
Phytothérapie, 9: 297-303.
76. Bouterfas K., Mehdadi, Z., Latrèche, A. and Chérifi, K., 2013.Autoecology of
white Horehound (Marrubium vulgare L.) and characterization of plant biodiversity in
Jebel Tessala (north-western Algeria).Ecologia Mediterranean, 39 (2):39-57.
77. Bouzenoune A., 1984. Etude phytogéographique et phytosociologique des
groupements végétaux du Sud d’Oranais (wilaya de Saida). Thèse Doct.3è Cycle,
Univ.Sci.Technol.Haouari Boumediène, Alger, 225p.
78. Bouzenoune A., 2002. Les zones de développement durable. Conservation in situ et
ex situ, MATE- GEF/PNUD Projet ALG97/G31. 36-60 pp.
79. Bouzidi M.A, Latrèche A, Attaoui I, Mehdadi Z, Benyahia M., 2009.
Caractérisation des matorrals et des garrigues à Urginea pancration Phil. dans le
Djebel Tessala (Algérie occidentale).Physio-Géo (Géographie Physique et
Environnement), 3: 131-149.
80. B.N.E.D.E.R., 2007. Plan de redressement interne. Etude de développement rural
intégré dans la région de Sidi Bel Abbes. Rapport. P 120.
81. Burel F et Baudry J., 2003. Ecologie du paysage. Concepts, méthodes et
applications. Paris, France : Tec & Doc. 359 pp.
82. Burke M J W., Grime J P., 1996. An experimental study of plant community
invisibility. Ecology, 77, 776-790.
83. Carrière M., 1989. Les communautés végétales sahéliennes en Mauritanie (Région de
Kaedi) ; analyse de la reconstitution annuelle du couvert herbacé. Thèse doctorat
sciences, université de Paris-Sud, Orsay, 238 p.
84. Charif K., 2001. Contribution au développement agro-forestier de la commune de
Tessala. Magister Ecologie, Faculté des Sciences, univ. Sidi Bel Abbes. 120 p.
85. Chemli R., 1997. Plantes médicinales et aromatiques de la flore de Tunisie. CIHEAM-
Options Méditerranéennes, 23: 119-25
86. Chérifi K et Bouzidi M.A., 2008. Approche préliminaire d’étude d’impact du
surpâturage dans les monts de Tessala (Wilaya de Sidi Bel Abbes), Colloque
international «Développement durable des productions animales : enjeux, évaluation
et perspectives».
160
Références bibliographiques
161
Références bibliographiques
162
Références bibliographiques
163
Références bibliographiques
164
Références bibliographiques
147. Gaston K.J., 1991. The magnitude of global insect speciesrichness. Conserv.Biol.
5:283-296.
148. Gaston K. J., 1994. Rarity.London: Chapman and Hall.
149. Gaston K.J ; Kunin W. E., 1997. Concluding comments. The biology of rarity:
Causes and consequences of rare-common differences, ed Chapman and Hall.
London. Pp. 262-72.
150. Gehu M, Rivas-Martinez S., 1980. Syntaxonomie. Berichte der inter. Symp. Der
Inter. Vereinigun für vegetations Kunde, p. 5-33.
151. Gégout J.C., 1995. Etude des relations entre les ressources minérales du sol et la
végétation forestière dans les Vosges. Nancy: Université de Nancy I, 325 p. (Thèse).
152. Gillet F, Kohler F, VanDenberghe C, Buttler A., 2010. Effect of dung deposition
on small-scale patch structure and seasonal vegetation dynamics in mountain pastures.
AgricultureEcosystems & Environment, 135, 34-41.
153. Given D.R, Harris W., 1994. Techniques and Methods of Ethnobotany,
Commonwealth Secretariat Publications, London, zbn. 95-056063.
154. Glenn S.M, Collins S.L. et Gibson D.J., 1992. Disturbances in tallgrass prairie:
local and regional effects on community heterogeneity. Landscape Ecology, 7: 243-
251.
155. Gobster P, Hull R., 2000. Restoring Nature. Perspectives from the social sciences
and humanities. Island Press, 269 p.
156. Gondard H, Jauffret S, Aronson J, Lavorel S., 2003. Plant functional types: a
promising tool for management and restoration of degraded lands. Appl Veg Sci, 6 :
223-34.
157. Gounot M., 1969. Méthodes d’études quantitatives de la végétation. Paris : Masson
éditions.
158. Gréco J., 1979. La défense des sols contre l'érosion.Paris, Maison Rustique, 183 p.
159. Grime J. P., 1977. Evidence for the existence of three primary strategies in plants
and its relevance to ecological and evolutionary theory. Am Nat 111: 1169-1194.
160. Grime J. P., 1979. Plant strategies and vegetation processes. John Wiley and Sons,
Chichester, England.
161. Guerrant EO. Jr, Fiedler PL, Havens K, Maunder M., 2004 (a). Revised genetic
sampling guidelines for conservation collections of rare and endangered plants. Island.
P 419–441.
165
Références bibliographiques
162. Guerrant EO. Jr, Havens K, Maunder M., 2004 (b). Ex situ plant conservation:
supporting species survival in the wild. Island, Washington, DC.
163. Guinochet M., 1955. Logique et dynamique du peuplement végétal. Masson éd.,
Paris, 144p.
164. Guinochet M., 1973. Phytosociologie. Paris : Masson éditions.
165. Guinochet M., 1980. Essai sur quelques syntaxons des Cisto-Rosmarinetea et des
Quercetea ilicis d’Algérie et de Tunisie. Phyto-écologia. 7: 227.
166. Guinochet M., Quézel P., 1954. Reconnaissance phytosociologique autour du Grand
Erg occidental. Travaux de l'Institut de Recherche Saharienne. XII : 11-27.
167. Hadjadj Aoul S., 1995.Les peuplements du Thuya de berbérie (Tetraclinis
articulata, Vahl, Master) en Algérie : phytoécologie, syntaxonomie et potentialités
sylvicoles. Thèse. Doc. D’État, Univ. Aix-Marseille III, 159.
168. Halitim A., 1988. Sols des régions arides d’Algérie, OPU, Alger, 384 p.
169. Harper J. L., 1977. Population biology of plants. Academic Press, London.
170. Hanafi A., 2000. Cartographie des systèmes écologiques et étude de leur évolution
depuis 1978 dans la région de Menzel Habib (Gabès). Mémoire DEA, Faculté des
Sciences Humaines et Sociales de Tunis. 103 p. + annexes.
171. Hébrard J. P, Loisel R., 1991. Contribution à l’étude de l’effet du
débroussaillement sur le peuplement muscinal au niveau de quelques formations
arborescentes et arbustives, dans les Bouches-du-Rhône (France méridionale).
Cryptogamie, Bryologie, Lichenologie, 12 (1) : 1-29.
172. Henaoui I. A., 2007.Les cistes dans la région de Tlemcen : aspect écologique et
cartographique. Mémoire de magister. Université de Tlemcen.
173. Hester A. J, Bergman M., Iason G R, Moen J., 2006. Impacts of large herbivores
on plant community structure and dynamics”, LargeHerbivore Ecology, Ecosystem
Dynamics and Conservation, Danell K., Duncan P., Bergström R., Pastor J. eds,
Cambridge University Press.
174. Holsinger K. E., 2000. Demography and extinction in small populations: 55-74.
Cambridge, Cambridge University Press.
175. Huetz De Lemps A., 1970. La végétation de la terre.Masson, Paris.
176. Huntly N., 1991. Herbivores and the dynamics of communities and ecosystems.
Annual Review of Ecology and Systematics, 22: 477-503.
166
Références bibliographiques
177. Ikermoud M., 2000. Évaluation des ressources forestières nationales. Alger DGF, p:
39.
178. Jamagne M., 1967. Bases ET Techniques d’une cartographie ds sols-Ann. Agro.
Vol. 18. Hors series.
179. Jordan P. M, Warren M. J, Williams H. J., Stolowich N J, Roessner C. A, Grant
S. K and Scott A. I., 1988a. FEBS Lett. 235,189-193.
180. Jordan P. M, Thomas S. D and Warren M. J., 1988b.Biochem. J. 254, 427-435.
181. Jourdain D., 1997. Dictionnaire des plantes médicinales. In Les Quebecor (Ed).
Québec, pp: 195.
182. Kadi-hanifi H., 2003. Diversité biologique et phytogéographique des formations à
Stipa tenacissima de l’Algérie. Sécheresse Septembre, 14(3) 1-10.
183. Kerharo J, Bouquet A., 1950. Plantes médicinales et toxiques de la Côte d’Ivoire-
Haute Volta. Vigot Frères (éd.), Paris, 250.
184. Kaya Z, Raynal DJ., 2001. Biodiversity and conservation of Turkish forests. Biol
Conserv, 97 : 131-41.
185. Kazi tani Ch, Le Bourgeois Th et Munoz F., 2010. Aspects floristiques des
agrophytocénoses du domaine phytogéographique d’Oranais (Nord-Ouest Algérien) et
persistence d'espèces rares et endémiques. Flora Mediterrabea, 20: 5-22.
186. Kinloch, J E, Friedel M H., 2005. Soil seed reserves in arid grazing lands of central
Australia. Part 1: seed bank and vegetation dynamics. J. Arid Environ. 60: 133/ 161.
187. Kieken M., 1962. Les traits essentiels de la géologie Algérienne. In: Livre d la
mémoire du Professéur Fallot. Mém. H. Sér. Soc. géol. Fr. 1,545-614.
188. Klimek S, Richter A, Kemmermann G, Hofmann M et Isselstein J., 2007. Plant
species richness and composition in managed grasslands: the relative importance of
field management and environmental factors. Biological Conservation, 134: 559-570.
189. Klumpp K, Fontaine S, Attard E, Le Roux X., Gleixner G., Soussana JF., 2009.
Grazing triggers soil carbon loss by altering plant roots and their control on soil
microbial community. J. ofEcology, 97, 876-885.
190. Koné M W, Kamanzi A K, Traoré D., 2002. Plantes et médecine traditionnelle
dans la région de Ferkessédougou (Côte d’Ivoire). Annales de Botanique de l’Afrique
de l’Ouest. 2: 13-23.
167
Références bibliographiques
191. Kouame N F., 1998. Influence de l'exploitation forestière sur la végéta¬ tion et la
flore de la Forêt Classée du Haut-Sassandra (Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire), Thèse
de Doctorat 3ème cycle, Université de Cocody, Abidjan, 227 p
192. Kruckeberg A.R, et Rabinowitz D., 1985. Biological aspects of endemism in
higher plants. Annual Review of Ecologyand Systematics, 16, 447–479.
193. Kumar A, Jamal T, Doetsch A, Turner F.R, Duffy J.B.,2004. Large-scale
mutagenesis of the yeast genome using a Tn7-derived multipurpose transposon.
Genome Res. 14:1975-86.
194. Lacoste A et Salanon R., 2001. Elément de biogéographie et d’écologie. 2éme éd.
Ed. NATHAN. Paris. 300p.
195. Lacoste S., 2005. Les plantes qui guérissent ; Les secrets de la phytothérapie,
Repères santé (Ed), Paris, pp: 415.
196. Lahsissene H, Kahouadji A., 2010. Usages thérapeutiques traditionnels des plantes
médicinales dans le Maroc occidental : cas de la région de Zaër. Phytothérapie
(8):210–217
197. Lande Russell., 1993. Risks of Population Extinction from Demographic and
Environmental Stochasticity and Random Catastrophes. The American Naturalist,
Vol. 142, No. 6, pp. 911-927
198. Lapie G., 1909.Les divisions phytogéographiques de l’Algérie. C. R. Acad. Science.
148 (7) : 433-135.
199. Lapie G., 1910. Division botanique et régions forestières de l’Algérie. Revue des
eaux et forêts. Nancy, 49 :1-5.
200. Lavergne Sébastien, Eric Garnier and Max Debussche., 2003. Do rock endemic
and widespread plant species differ under the Leaf–Height–Seed plant ecology
strategy scheme. Ecology Letters, 6: 398–404.
201. Lavergne S, Thuiller W, Molina J, Debussche M., 2005. Environmental and
human factors influencing rare plant local occurrence, extinction and persistence: 115
year study in the Mediterranean region. J. Biogeogr. 32:799–811.
202. Lavergne S, Molina J, Debussche M., 2006. Fingerprints of environmental change
on the rare Mediterranean flora: a 115-year study. Glob. Change Biol. 12:1466–78
203. Latrèche A, Mehdadi Z., 2006. Aridification et évolution de la végétation steppique
aride des régions de Ras-El-Ma et El-Aricha (wilaya de Sidi Bel’ Abbes). Revue
d’Ecologie-Environnement de l’université IBN-KHALDOUN de Tiaret 2 : 1-12.
168
Références bibliographiques
204. Lebrun J., 1966. Les formes biologiques dans la végétation tropicale. Mdm. Soc.
bot. Fr. 164-175.
205. Le Floch E., 2001. Biodiversité et gestion pastorale en zones arides et semi-arides
méditérranéennes du Nord de l’Afrique.Bocconea 13 : ISSN, P 223-237.
206. Le Houérou H N., 1969. La végétation de la Tunisie steppique : avec références aux
végétations analogues d'Algérie, de Libye et du Maroc". Ann. Inst. Nat. Rech. Agron.
Tunis (Tunisie), p 624.
207. Le Houérou H N., 1985. La régénération des steppes Algériennes. Rapport de
mission de consultation et d’évaluation. Alger : Ministère de l’agriculture.
208. Le Houérou H N., 1992. Relations entre la variabilité des précipitations et celles des
productions primaire et secondaire en zone arides. In : Le Floc'h, E., Gouzis, A.,
Cornet, A. & Bille, J-C. (eds), L'aridité, une contrainte au développement, ORSTOM,
Paris pp. 197-220..
209. Le Houérou H N., 2001. Biogeography of the arid steppeland north of the Sahara.
Arid Environment. 48 : 103-28.
210. Le Houérou H N., 2002. Man-Made deserts: Desertization processes and threats".
Arid Lands Res Manage ; 16: 1-36.
211. Legendre P., 1979. Le protistologue et la taxinomie numérique. L'Année Biologique
18: 493- 519.
212. Lemée G., 1954. Observations nouvelles sur la végétation au dernier interglaciaire et
au tardiglaciaire en France d'après l'analyse pollinique. VIIIe Congr. int. Bot. Paris,
sect. 6, 263-264.
213. Lévêque C et Mounolou J.C., 2008. Biodiversité, Dynamique biologique et
conservation. Dunod éd. Paris. 255p.
214. Levine S. A, Paine R. T., 1974. Disturbance, patch formation, and community
structure. Proceedings of the National Academy of Sciences, 71: 2744-2747.
215. Levinton J S., 1982. Estimating stasis: can a null hypothesis be too null.
Paleobiology 8:307.
216. Lepart J. Escarre J., 1983. La succession végétale, mécanismes et modèles.
Analyse bibliographique. Bull. Ecol., 14, 3, 133-178.
217. Loiseau P, Alvarez G, Martin C, Duparque A., 2002. Fonctionnement de
l’écosystème prairial et environnement : le rôle des cycles biogéochimiques.
169
Références bibliographiques
170
Références bibliographiques
230. Maunder M, Byers O., 2005. The IUCN technical guidelines on the management of
ex situ populations for conservation: reflecting major changes in the application ofex,
situ conservation. Oryx, 39, 95-98.
231. Mahyou H, Tychon B, Balaghi R, Mimouni J et Paul R., 2010. Désertification des
parcours arides au Maroc.
232. Malo J.E., Suarez F., 1995. Establishment of pasture species on cattle dung: the role
of endozoochorous seeds”, J. of Vegetation Sci., 6 (2), 169-174.
233. Marcon E., 2013. Mesure de la biodiversité. 79 p.
234. Marty J, Aymee T., 2005. Effects of Cattle Grazing on Diversity in Ephemeral
Wetlands, Society for Conservation Biology, 1626–1632.
235. Mathez J, Quézel P, Raynaud C., 1985. The Maghreb countries. In: Gomez-Campo
V., ed., Plant conservation in the mediterranean area, 141-157. Junk Publ.,
Dordrecht.
236. McCarty C, Rittman, Bruce E., Perry L., 2001. Principal’s and. Applications. New
York, NY: McGraw-Hill, Environmental Biotechnology: 20. 40.
237. McIntyre S, Lavorel S., 1994. Predicting richness of native, rare and exotic plants
in response to habitat and disturbance variables across a variegated landscape.
Conserv Biol, 8 : 521-31.
238. Mehdioui R, Kahouadj I.A., 2007. Etude ethnobotanique auprès de la population
riveraine de la forêt d’Amsittène : cas de la Commune d’Imin’Tlit (Province
d’Essaouira). Bulletin de l’Institut Scientifique, Section Scien-ces de la Vie, 29, pp.
11-20, Rabat.
239. Mediouni K., 2000. Stratégie Algérienne de conservation et d’utilisation durable de
la diversité biologique. Ministère de l’Environnement- P.N.U.D., Alger.
240. Mediouni K., 2002. Bilan taxonomique bibliographique des groupes systématiques
de la flore continentale. Tome III. FEMPNUD Projet ALG/97/G31. Ministère
d’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, Algérie. 282 p.
241. Médail F., 1996. Structuration de la biodiversité de peuplements végétaux
méditerranéens en situation d’isolement. Thèse Doct. Sci. (PhD), Univ. Aix-Marseille
III : 290 p. + annexes.
242. Médail F, Quézel P., 1997. Hot-Spots analysis for conservation of plant biodiversity
in the Mediterranean Basin. Annals of the Missouri Botanical Garden, 84: 112-127.
171
Références bibliographiques
243. Medail F, Verlaque R., 1997. Ecological characteristics and rarity of endemic plants
from southeast France and Corsica: implications for biodiversity conservation.
Biological Conservation, 80, 269–281.
244. Metzger K. A, Daniel W. J.T, Ross C. F., 2005. Comparison of beam theory and
finite-element analysis with In vivo bone strain data from the alligator cranium. The
anatomical record part. 283 : 331–348 p.
245. Miles M. B., 1979. Qualitative Data as an Attractive Nuisance Problem of Analysis
Administrative Science Quarterly, 24, 590-601.
246. Mittermeier R.A, Robles-Gil P, Mittermeier C.G., 1999. Hotspots: Earth is
biologically Richest and Most Endangered Terrestrial Ecoregions. CEMEX/
Agrupaión Seirra Madre, Mexico City.
247. Mittermeier R.A., Robles Gil P, Hoffman M, Pilgrim J, Brooks T, Mittermeier
C.G, Lamoreux J, da Fonseca G.A.B., 2004. Hotspots Revisited. CEMEX, Mexico
City.
248. Molinier., 1971. La végétation médittéranéen, centre régional de documentation
méditérranéenne. Aix en provence, p ; 350.
249. Monod T., 1992. Du désert. Sécheresse, 3(1). pp. 7-24
250. Myers N., 1988. Threatened biotas: “hot-spots” in tropical forests. The
Environmentalist. 8 : 187–208.
251. Myers N., 1990. The biodiversity challenge: expanded hot-spots analysis. The
Environmentalist. 10 : 243–256.
252. Myers N, Mittermeier R.A, Mittermeier C.G, da Fonseca G.A.B, Kent J., 2000.
Biodiversity hotspots for conservation priorities. Nature. 403: 853-858.
253. Nedjraoui D, Bedrani S., 2008. La désertification dans les steppes Algériennes :
causes, impacts et actions de lutte. Revue électronique : Vertigo. Sc. Env., Vol. 8.1.
254. Nègre R., 1966. Les thérophytes. Mémoire de Société Botanique de France., 92-108.
255. Ni-J., 2003. Plant functional types and climate along a precipitation gradient in
temperate grasslands, northeast China and southeast Mongolia. J Arid Environ, 53:
501-6.
256. Norman J. M, Kustas W. Prueger P, J. H, Diak G. R., 2000. Surface flux
estimation using radiometric temperature: A dual temperature difference method to
minimize measurement error, Water Resour. Res., 36, 2263–2274.
172
Références bibliographiques
257. O.N.M., 2014. Office national de météorologie, les données de rapports de l’année
2014 wilaya d’Oran. p 200.
258. Olff H, Ritchie M E., 1998. Effects of herbivores on grassland plant diversity.
TREE, 13 (7), 261-265.
259. Olofsson J, de Mazancourt C, Crawley M J., 2008. Spatial heterogeneity and plant
species richness at different spatial scales under rabbit grazing. Oecologia, 156: 825-
834.
260. Organisation Mondiale de la Santé, 2002. Stratégie de l’OMS pour la médecine
traditionnelle pour 2002-2005. WHO/EDM/TRM/2002, Genève : 65.
261. Organisation Mondiale de la Santé, 2003. Médicaments essentiels et politique
pharmaceutique Groupe Technologie de la santé et produits pharmaceutiques Siège de
l'OMS, Genève, Suisse.
262. Osoro K, Celaya R, Martinez A, Vasallo J.M., 1999. Development of sustainable
systems in marginal heathland regions. LSIRD Network Network Neawsletter. 6.
263. Ozenda P., 1977. Flore du Sahara. Deuxième édition, CNRS, Paris, France. 622 p.
264. Ozenda P., 1986. La cartographie écologique et ses applications/Ecological Mapping
and Its Applications. Paris, Masson (Coll. Écologie appliquée et sciences de
l’environnement, 7). 160.
265. Ozenda P., 1991. Flore et végétation du Sahara. 2éme édition. Ed. CNRS. Paris.
662p.
266. Parsons A J, Dumont B., 2003. Spatial heterogeneity and grazing processes. Animal
Research, 52: 161-179.
267. Pearson R G, Dawson T P., 2003. Predicting the impacts of climate change on the
distribution of species: Are bioclimate envelope models useful. Global Ecology and
Biogeography.12; 361-371.
268. Pfadenhauer J., 2001. Some remarks on sociocultural background of restoration
ecology, Restoration ecology, vol. 9, n°2, p. 220-229.
269. P.D.A.U., 2005. Plan de développement et d’aménagement urbain de la commune de
tessala, 43 p.
270. Pielou E C., 1966. The measurement of diversity in different types of biological
collections. Theor. Biol, 13:131-144.
271. Pickett S T A, Blanc P S., 1985. The ecology of natural disturbance and patch
dynamics. Academic press, New York, New York, USA.
173
Références bibliographiques
272. Pimm S. L., Jones H. L, Diamond J. M., 1988. On the risk of extinction. The
American Naturalist, 132, 757–785.
273. Pimm S. L., 2002. Food webs. University of Chicago Press, Chicago, Illinois, USA.
274. Pouquet J., 1952. Les monts du Tessala (Chaînes sud-telliennes d'Oranie), Revue de
géographie alpine. 40: 691 – 694.
275. Pouget M., 1980. Les relations sol-végétation dans les steppes sud-Algéroises. Trau.
el Doc. O.R.S. T.O.M., nO 116, 555 p.
276. Posse G, Anchorena J, Collantes M B., 2000. Spatial micro-patterns in the steppe
of Tierra del Fuego induced by sheep grazing. Journal of Vegetation Science, 11: 43-
50.
277. Prentice I, Cramer W, Harrison S P, Leemans R, Monserud R A, Solomon A
M., 1992. A global biome based on plant physiology and dominance soil properties
and climate. Journal of Biogeography 19, 117-134.
278. Proulx M, Mazumder A., 1998. Reversal of grazing impact on plant species
richness in nutrient-poor vs. nutrient-rich ecosystems. Ecology, 79: 2581-2592.
279. Putod R., 1956. La protection des vignes contre l'érosion. Rev. Agron. Afrique du
Nord, 19: 567-576.
280. Questad E J, Foster B. L., 2008. Coexistence through spatio-temporal heterogeneity
and species sorting in grassland plant communities. Ecology Letters, 11: 717-726.
281. Quézel P., 1964. L'endémisme dans la flore de l'Algérie. C. R. Soc. Biogéo., 361, p.
137-149.
282. Quézel P., 1965. La végétation du Sahara. Du Tchad à la Mauritanie. Vol. II de la
coll. Geobotanica selecta, éditée par prof. Dr. R. Tuxen. Gustaf Fisher Verlag,
Stuttgart. XII+333 p., 72 fig. par 4 pl. en couleur, 93 tab., 15 cartes. 17 X 24 cm. Rel.
283. Quézel P., 1967. La végétation des hauts sommets des Pindes et de l'Olympe de
Thessalie. Vegatatio, 14, 1-4 : p. 127-228.
284. Quézel P., 1973. Contribution à l'étude phytosociologique du massif du Taurus.
Phytocoenologia, (1/2) : 131-222.
285. Quézel P., 1976. Forêts et maquis méditerranéens. UNESCO, Notes techniques du
MAB, 2 : 9-34.
286. Quézel P., 1978. Analyse of the flora of Mediterranean and Saharan Afrique. Annals
of the Missourri Botanic Garden, 65: 479-533
174
Références bibliographiques
287. Quézel P., 1979. La région méditerranéenne française et ses ensemences forestières.
Signification écologique dans le contexte circum-méditerranéen. Revue
ForêtMéditerranéenne ,1: 7-18
288. Quézel P., 1983. Flore et végétation de l'Afrique du nord : leur signification en
fonction de l'origine, de l'évolution et des migrations des flores et structures de
végétation passées. Bothalia, 14: 411-416.
289. Quézel P., 1991. Structures de végétation et flore en Afrique du nord : leurs
incidences sur les problèmes de conservation. Actions édition. 19-32 pp.
290. Quézel P., 1995. La flore du Bassin méditerranéen : origine, mise en place,
endémisme. Ecologia mediterranea, XXI (1/2) : 19-39.
291. Quézel P., 2000. Réflexion sur l’évolution de la flore et de la végétation au Maghreb
Méditérranéen. Ibis Press.Edit.Paris.117p.
292. Quézel P., 2002. Réflexions sur l'évolution de la flore et de la végétation au Maghreb
méditerranéen. Ibis Press, Paris, 112 p.
293. Quézel P, Santa S., 1962-1963. Nouvelle flore de l'Algérie et des régions
désertiques méridionales. (Avec la collaboration technique de Mme Schotter et préface
du pr. L. EMBERGER). Éd. C.N.R.S, Paris, Tome 1 (1962): 565. Tome 2 (1963): 571-
1170 p.
294. Quézel P., Bounaga D., 1975. Aperçu sur la connaissance actuelle de la flore
d'Algérie et de Tunisie. Colloque Internernational, CNRS. Flora Mediterranea, Paris,
235. 125-130 pp.
295. Quézel P., Barbéro M, Benabid A, Rivas-Martinez S., 1992. Contribution à
l’étude des groupements forestiers et préforestiers du Maroc oriental. Stud. Bot.
(Salamanca) 10: 57-90.
296. Quézel P., Médail F., 1995. La région circumméditerranéen, Centre mondial majeur
de Biodiversité végétale. Institut Méditerranéen d’Ecologie et de la Paléoécologie,
France, 152-55pp.
297. Quézel P, Médail F, Loisel R et Barbero M., 1999. Biodiversité et conservation des
essences forestières du bassin méditerranéen. Unasylva, 197: 21-28.
298. Rabinowitz D., 1981. Seven forms of rarity. Pp. 205-17 in the biological aspects of
rare plant conservation, ed. H. Syngeg. New York: Wiley.
175
Références bibliographiques
299. Rabinowitz D., Cairns S, Dillon T., 1986. Seven forms of rarity and their frequency
in the flora of the British Isles. Pp. 182-204 in Conservation biology: The science of
scarcity and diversity, ed. M. E. Soule. Sunderland, MA : Sinauer Associates.
300. Ramade F., 2003. Elément d’écologie, écologie fondamentale. 3e éd. Dunod, Paris,
690 p.
301. Ramade F., 2008. Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la
biodiversité. Ed. Dunod, Paris. 727 p.
302. Ramsar., 2013. Le Manuel de la Convention de Ramsar, Guide de la Convention sur
les zones humides, 6e édition. Secrétariat de la Convention de Ramsar, Gland, Suisse,
116p.
303. Ramsar., 2011. La convention de Ramsar. 01/03/2011, 5p.
304. Raunkiaer C., 1905. Types biologiques pour la geographie botanique." Btll. Acad.
Roy. d. Sci. de Danemiark, , pp. 347-437, 41 figures.
305. Raunkiaer C., 1934. The life forms of plants and statistical plant geography. Oxford
at the Clarendon Press, 147p.
306. Reguieg L., 2011. Using medicinal plants in Algeria. Am. J. Food Nutr., 1(3): 1267.
307. Richards L A., 1954. Diagnosis and Improvement of Saline and Alkaline Soils.
United States Salinity Laboratory Staff. Agricultural Handbook No 60. United States
Department of Agriculture, 160p.
308. Roberts C M, Colin J, McClean, John E, Veron N, Julie P. Hawkins, Gerald R.
Allen, Don E. McAllister, Cristina G. Mittermeier, Frederick W. Schueler, Mark
S, Fred W, Carly V, Timothy B. Werner, 2002. Marine Biodiversity Hotspots and
Conservation Priorities for Tropical Reefs, American Association for the Advancement
of Science, 295, 1280.
309. Roche P., 1998. Dynamique de la biodiversité et action de l’homme. Rapport ENV-
SRAE – 94233, Paris, France. 6 pp.
310. Rodriguez Rodriguez AR, Mora JL, Arbelo C, Bordon J., 2005. Plant succession
and soil degradation in desertified areas (Fuerteventura, Canary Islands, Spain).
CATENA, 59:117-31.
311. Rodrigues M.L, Nakayasu E.S, Oliveira D.L, Nimrichter L, Nosanchuk J.D,
Almeida I.C, Casadevall A., 2008. Extracellular vesicles produced by Cryptococcus
neoformans contain protein components associated with virulence. Eukaryot. Cell,
7:58–67.
176
Références bibliographiques
177
Références bibliographiques
323. Scherr S. J, Blanc A, Kaimowitz D., 2004. A new agenda for forest conservation
and poverty reduction: making markets work for low-income producers. Forest
Trends, Washington, D.C., USA.
324. Scoones I., 1995. Living with uncertainty: New directions in pastoral development in
Africa. Inter. Institute Envir. Dev. London (UK). 210 p.
325. Sebastià M.T, de Bello F, Puig L, Taull M., 2008. Grazing as a factor structuring
grasslands in the Pyrenees. Applied Vegetation Science, 11: 215-222.
326. Shannon C E, Weaver W., 1949. The Mathematical Theory of Communication.
Urbana, IL: University of Illinois Press.
327. Shannon C E, Weaver W., 1964. The mathematical theory of communication.
University of Illinois Press, Urbana.
328. Sheuyange A, Oba G, Weladji RB., 2005. Effects of anthropogenic fire history on
savanna vegetation in northeastern Namibia. J Environ Manage ; 75 : 189-98.
329. Sophie Lavoie., 2005. Plantes médicinales Vertus et pouvoirs. Editeur FM.Guide
(broché)
330. Sonke B., 1998, Étude floristique et structurale des forêts de la Réserve de faune du
Dja (Cameroun), Thèse de Doctorat, Université Libre de Bruxelles, 267 p.
331. Suding K.N, Lavorel S, Chapin F.S, Cornelissen J.H.C, Diaz S, Garnier E.,
2008. Scaling environmental change through the community-level: a trait-based
responseand- effect framework for plants. Glob. Chang. Biol., 14, 1125–1140.
332. Stambouli H., 2010. Contribution a l’étude des groupements à psammophiles de la
région de Tlemcen (Algérie occidentale). PHD thesis. Univ Tlemecen.
333. Sterry Paul., 2014. Toute la nature méditerranéenne. Ed Delachaux et Niestlé. p
382.
334. Tatoni Th., 1992.Evolution post-culturale des agrosystèmes de terrasses en Provence
calcaire. Phytoécologie et impact humain. Thèse Doct. Sci., Univ. de Provence,
AixMarseille I. 157 p. + annexes.
335. Thanos C.A., Daskalakou E.N., Nikolaidou S., 1996. Early post-fire regeneration
of a Pinus halepensis forest on mount Párnis, Greece. J Veg Sci. 7: 273-280.
336. Thierry olivaux., 2011. L'herbier des plantes sauvages - nouvelle ed Larousse. p
592.
337. Tricart J., 1978. Géomorphologie applicable. Ed. Masson. Collection de géographie
applicabe, 114p.
178
Références bibliographiques
338. Trabaud L, Lepart J., 1980. Diversity and stability in garrigue ecosystems after
fire. Vegetatio 43: 49-57.
339. Trabaud L., 1980. Impact biologique et écologique des feux de végétation sur
l’organisation, la structure et l’évolution de la végétation des garrigues du Bas-
Languedoc. Thèse doc. État. Sciences University.
340. Tucker G.M, Evans M.I., 1997. Habitats for Birds in Europe: a conservation
strategy for the wider environment.Cambridge, UK.: Bird Life International (BirdLife
Conservation Series no. 6).
341. U.I.C.N., 1990. Red list of threatened animals and plants. IUCN, Gland, Switzerland.
342. U.I.C.N., 1997. Red list of threatened plants. IUCN, Gland, Switzerland.
343. U.I.C.N., 1995. Red list of threatened plants. IUCN, Gland, Switzerland.
344. U.I.C.N., 2001.Catégories et critères de l’UICN pour la Liste rouge, version 3.1.
Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN, Gland / Cambridge, (3) 32 p.
345. U.I.C.N., 2003.Catégories et critères de l’UICN pour la Liste rouge, version 3.1.
Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. Gland / Cambridge, 62 p.
346. Van Wijnen H.J, van der Wal R., 1999. The impact of herbivores on nitrogen
mineralization rate, consequences for salt-marsh succession. Oecologia, 118 : 225-
251.
347. Van Wieren S.E., 1995. The potential role of large herbivores in nature conservation
and extensive land use in Europe. Biological Journal of the Lin Society, 56: 11-23.
348. Verlaque R, Medail F, Aboucaya A, 2001. Valeur prédictive des type’s biologiques
pour la conservation de la flore méditerranéenne. Sciences de la Vie/Life Sciences 324:
1157-65.
349. Véla E, Benhouhou S., 2007. Evaluation d’un nouveau point chaud de biodiversité
végétale dans le bassin méditerranéen (Afrique du nord). C.R. Biologies. 330 : 589-
605.
350. Vezza A., 1990. La déprise rurale dans les pays du Ventoux : dynamique de la
végétation en relation avec les sols. Thèse Doct. Sci. (PhD), Univ. Aix-Marseille III :
143 p. + annexes.
351. Vidal P., 1982. Les pelouses de la Drôme : caractéristiques floristiques, relations
avec les facteurs géopédologiques et physiographiques, essai de zonage en vue de leur
aménagement. Thèse 3ème cycle, Univ. Aix-Marseille III : 78 p. + annexes.
179
Références bibliographiques
352. Visser M, Nasr N, Zaafouri M.S., 1997. Quelle recherche en écologie agropastorale
face aux mutations agraires en Tunisie aride. CIHEAM, Options méditerranéennes,
série A: Séminaires Méditerranéens, N° 32. Sém. sur Pastoralisme et Foncier, Gabès
17-19 oct. 1996 ; pp.:227-251.
353. Vitousek, Peter M, Harold A, Mooney, Jane Lubchenco, Jerry M, Melillo., 1997.
Science, New Series, Vol. 277, No. 5325. p. 494-499.
354. Vink A. P. A., 1983. Landscape ecology and land use. Longman, New York, USA.
264 pp.
355. Walter G. Rosen., 1985. La preparation du National Forum on « Biological
Diversity» organisé par le National « Research Council» en 1986.
356. Wallis De Vries M.F, Daledoubt C., 1994. Foraging strategy of cattle in patchy
grassland. Oecologia, 100: 98-106.
357. Wilson Edward. Osborne., 1992. A fifty-year plan for biodiversity surveys. Nature,
258, 1099-1100.
358. Wilson Edward. Osborne., 1988.National Academy of Sciences/Smithsonian
Institution, Division on Earth and Life Studies, Commission on Life Sciences,
National Academies Press, p- 538.
359. Wilson Edward. Osborne., 2000. The new synthesis, sociobiology, university of
Harvard press 25-591.56.
360. Wilson J.B., 1994. The “intermediate disturbance hypothesis” of species coexistence
is based on patch dynamics. New Zealand Journal of Ecology, 18: 176-181.
361. Worm B., .Lotze H.K, Hillebrand H, Sommer U., 2002.Nature 417, 848
362. Zeraïa L. 1983. Protection de la flore. Liste et localisation des espèces assez rares,
rares et rarissimes. Station Centrale de Recherche en Ecologie Forestière, Algérie.
363. Zhang, M.H., W.Y. Lin, S.A. Klein, J.T. Bacmeister, S. Bony, R.T.
Cederwall, A.D. Del Genio, J.J. Hack, N.G. Loeb, U. Lohmann, P. Minnis, I.
Musat, R. Pincus, P. Stier, M.J. Suarez, M.J. Webb, J.B. Wu, S.C. Xie, M.-S.
Yao, and J.H. Zhang, 2005. Comparing clouds and their seasonal variations in 10
atmospheric general circulation models with satellite measurements. J. Geophys.
Res., 110.
180
Annexes
Annexes
Eucalyptus globulus
Juin-septembre Arbre
Labill.
Prunus dulcis
Janvier-avril Arbre
(Mill).D.A.Webb.
Ampelodesma mauritanica
Mai-juin Vivace
(Poir.) Dir.
Asphodelus microcarpus
Mai-juillet vivace
Salzm et Viv
Dittrichia viscosa L.
Octobre-novembre Vivace
Greuter.
Hordeum maritimum
Avril-aout Annuelle
With.
Aegilops ventricosa
Mai-aout Annuelle
Tausch.
Centaurium erythraea
Avril-juin Vivace
Rafn.
Convolvulus althaeoides
Mars-juin Vivace
L.
Cynara cardunculus
Mars-aout Vivace
L.Var.
Echium angustifolium
Mars-juillet Vivace
Mill.
Eryngium triquetrum
Mars-juillet Vivace
Vahl.
Foeniculum vulgare
Mai-octobre Vivace
(Mill.) Gaertn.
Hedypnois rhagadioloides
Mars-juin Annuelle
(L.) F.W.Schmidt.
Helianthemum apenninum
Mai-aout Vivace
L.
Helianthemum
Mai-aout Vivace
polyanthum (Desf.) Pers
Onopordum
Juillet-septembre Vivace
macracanthum Schousb.
Ornithogalum umbellatum
Avril-juin Vivace
L.
Paronychia argentea
Mai-juin Vivace
(Pourr) Lam.
Raphanus raphanistrum
Mars-juillet Annuelle- Bisannuelle
L.
Rumex bucephalophorus
Avril-octobre Annuelle
L.
Silybum marianum L.
Avril-juillet Bisannuelle
Gaertn.
Ceratoniasiliqua L. R AS
Cupressussempervirens L. RR SC
Eucalyptus globulus
C Tell
Labill.
Fraxinusexcelsior L. C K1 ; AS2
Nerium oleander L. R SS ; SC
Pistaciaterebinthus L. R AS
Prunus dulcis
AC Tell
(Mill).D.A.Webb.
Viburnumtinus L. CC Tell
Phillyrea angustifolia L. RR K1
Ampelodesma mauritanica
AR AS2-3
(Poir.) Dir.
Asphodelus microcarpus
Asphodelus ramosus L. CC Tell ; HTs ; Sah
Salzm et Viv
Astragalus hamosus L. RR SS
Dittrichia viscosa L.
C Tell
Greuter.
Hordeum maritimum
Hordeum marinum Huds. R K1-2
With.
Aegilops ventricosa
AC Algérie
Tausch.
Centaurium erythraea
CC Tell
Rafn.
Convolvulus althaeoides
CC Algérie
L.
Cynara cardunculus
CC Algérie
L.Var.
Echinops spinosus L. R O1 ; SS ; SC
Echium angustifolium
AC Tell
Mill.
Vahl.
Foeniculum vulgare
CC Algérie
(Mill.) Gaertn.
Hedypnois rhagadioloides
C Algérie
(L.) F.W.Schmidt.
Helianthemum apenninum
C Tell
L.
Helianthemum
AC A2 ; O3
polyanthum (Desf.) Pers
Iris sisyrinchium L. Moraea sisyrinchium (L.) CC Tell, Hts pl., Atl. Sah
Ker Gawl.
linaria triphylla (L.) Mill. CC Algérie
Onopordum
CC Tell
macracanthum Schousb.
Annexes
Ornithogalum umbellatum
C Algérie
L.
Paronychia argentea
C Algérie
(Pourr) Lam.
Rumex bucephalophorus
AC AS
L.
Ruta montana L. C ZM ; AS
Silybum marianum L.
CCC Tell
Gaertn.
Annexes
08 08 19 54 49 14
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
Nombre de 34 31 30 35 29 28 33 38 36 38
famille
Nombre
96 83 90 85 64 74 64 79 75 91
d’espèces
Annexes
Phanérophytes 35 33 11 16 06
Hémicryptophytes 35 33 22 12 03
Géophytes 11 08 06 04 03
Chaméphytes 15 12 07 04 03
Thérophytes 56 55 40 23 07
Annexes
100
Avril
126 Printemps 140
Mai
Juin
117
Juillet
80
56 Eté 86
Aout
36
Septembre
19
Octobre
10 Automne 22
Novembre
06
Décembre
Chaméphyte
+Thérophyte 44 43 43 33 28 29 31 30 31 35 71
Indice de
perturbation 45,83 51,81 47,78 38,82 43,75 39,19 48,44 37,97 41,33 38,46 46,71
Annexes
Annexe n° 14 : Nombre d’espèces par le degré de rareté selon Quézel et Santa, (1962,1963)
Mots Clés : Monts de Tessala, Dynamique de la phytodiversité, Incendie, Pâturage, Remontée Biologique, Sol.
Abstract
The mechanisms governing phytodivity dynamics in the Tessalamountains in western Algeria is governing by a
complexe mechanisms. To understand this complexity, we have multiplied the scientific approached with experimental
one.
In the first place, we studied the influence of fires across the Tessalamountains, which are at the origin of the
important damage. These fires are currently one of the most devastating scourges of our heritage forest.
Second, the impact of grazing on the floristic composition and plant diversity communities that configures the
installation of heterogeneity and a certain spatial dynamic. The considered ecological variables are the biotic disturbances
(grazing, trampling and droppings) on the 10 stations chosen at the l study framework.
Then, we highlighted the main dynamics of the plant communities of the Tessalamountains, after disturbance
(post-fire or post-grazing). Floristic surveys were carried out in areas affected by fires at different dates. Other surveys
were conducted in stands are affected by overgrazing, and in unburned stations which were taken as control stations.
Habitat arecharacterizated by floristic inventories and physico-chemical analyzes of soils
The present work has also been devoted to the methodological approaches adopted for the evaluation of the
spatiotemporal dynamics of the plant communities of the Tessalamountains. The objective is to determine the seasonal
dynamics of phytodiversity. We conducted monitoring for more than three years (2013, 2014, 2015 and 2016) monthly
toidentify the variability.
To validate the experimental choices and the results obtained in our work, we carried out numerical studies by
calculating several indices (Frequency, Shannon and Equitability, Sorensen and Perturbation) and then various statistical
analyzes (AFC, ACP and CHA).
Words Key: Tessala Mountains, Dynamics of phytodiversity, Fire, Pasture, Biological Lift, Soil.
الملخص
وفي هذا الصدد ثانيا قمنا بدراسة أثر،تعد دراسة المكنزمات التي يتفاعل بها التنوع النباتي في جبال تسالة الواقعة في الغرب الجزائري معقدة
.موضوعنا البحثي بطرق علمية وتجريبية لمعالجته
.في البداية قمنا بدراسة أثر الحرائق في جبال تسالة التي تعد من أخطر الكوارث واآلفات المهددة والمدمرة للتراث الغابي
.ثانيا قمنا بدراسة أثر الرعي على تكوين القطاع النباتي وتنوعه وإختالفه مع تتبع تغيره على صعيد األمكنة
فيما بعد قمنا بدراسة دينامكية الغطاء النباتي بجبال تسالة بعد حدوث االضطرابات التي تتمحور في الحرائق والرعي المفرط وهذا بدراسة عينات من
هذه المواقع األخيرة درست خصائص المواقع عن طريق اإلحصائيات النباتية والتحليالت الفيزيوكيميائية للتربة تمحورت هذه الدراسة حول الطرق التي تدرس
لحماية النباتات الطبية لجبال تسالة قمنا بدراسة أثنوبوتانكيةو التي2016- 2013 الديناميكية الزمانية المكانية للغطاء النباتي لجبال تسالة في المدة ما بين
.وأخيرا إلعتماد األساليب التجريبةاستعملنا طرق إحصائية خاصة.أظهرت بأن هذه النباتات في خطر
. التربة، الرجوع البيولوجي، الرعي، الحرائق، دينامكية التنوع النباتي، جبال تسالة:الكلمات المفتاحية