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l’éthique dans
l’enseignement
.
L’éthique, c’est :
- l’ensemble des principes qui sont à la base de la conduite de chacun
- une métamorale : réflexion sur les fondements de la morale
L’éthique se situe au cœur d’un triangle :
Comment agir au
mieux ?
Morale Éthique
Elle peut avoir une Elle est plutôt de nature
connotation religieuse. laïque.
Elle est imposée de
Elle provient de l’intérieur
l’extérieur (norme sociétale,
de la personne.
culturelle…).
Elle propose une réflexion
Elle détermine ce qui est
sur ce qui est bien et ce qui
bien et ce qui est mal.
est mal.
Elle impose des règles de
Elle nous fait réfléchir,
conduite, crée des
nous responsabilise.
obligations.
3. La déontologie
2. Obligation d’assiduité
• Etre présent pendant les horaires de travail
• Ne s’absenter qu’avec l’accord de son supérieur hiérarchique
• Prévenir en cas d’impossibilité de se rendre à son travail afin que l’accueil des
élèves soit assuré.
3. Obligation de moralité ou de dignité
Le comportement d’un fonctionnaire ne doit pas porter atteinte à la réputation de son
administration.
4. Obligation de loyauté et d’obéissance hiérarchique
« Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de
l'exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de
son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement
illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public ».
5. L’exercice exclusif de sa profession
Il est interdit de cumuler un emploi de fonctionnaire et une activité privée lucrative
sauf dérogations prévues par la loi et qui sont :
• La production d’œuvres scientifiques, littéraires ou artistiques.
• Les expertises, consultations et enseignements si autorisation.
• Pour les enseignants, l’exercice d’une profession libérale découlant de leur
enseignement (ex : professeur de droit et avocat).
• Centres aérés et colonies de vacances dans la mesure où cela ne compromet pas le
repos et le travail à fournir pendant les vacances.
Un fonctionnaire ne peut pas exercer une activité commerciale.
6. Obligation de réserve
Un fonctionnaire n’est pas autorisé à prendre position publiquement contre son
administration de rattachement.
7. Obligation à la discrétion professionnelle :
L’obligation de discrétion professionnelle a pour objet de sauvegarder les
intérêts de l’administration.
8. Le secret professionnel :
Les enseignants sont tenus au secret professionnel dans le cadre des règles
instituées dans le code pénal.
Cette obligation a pour objet de protéger les intérêts matériels et moraux
des particuliers.
9. Obligation de signalement
Tout fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, a connaissance d’un
crime ou d’un délit doit en aviser sans délai le procureur de la République
(art. 40 du code de procédure pénale).
10. Obligation d’information et de suivi des élèves :
Dans l’enseignement, cela concerne la notation, la participation aux conseils
de classe, aux jurys d’examens, etc. Cela concerne aussi l’obligation de tenir
le cahier d’appel, de contrôler les absences et les signaler.
11. L’obligation d’effectuer les tâches confiées :
Tout fonctionnaire quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable
de l’exécution des tâches qui lui sont confiées.
12. Obligation de suivi d’action de formation :
Tout enseignant a le devoir de se former (cf. référentiel de compétences).
III. Les droits des enseignants
1. Droit à la protection sociale
2. Droit à la protection juridique
3. Liberté d’opinion politique, syndicale, philosophique ou religieuse
Le droit syndical est reconnu aux fonctionnaires qui peuvent créer
librement des organisations syndicales, y adhérer et y exercer des
mandats
4. Droit de grève
Le droit de grève dans la fonction publique impose un préavis de 5 jours.
5. Droit à la formation continue.
Ce droit se traduit dans les établissements d'enseignement, par l'accès
au Plan Académique de Formation (PAF).
6. Droit de participer aux décisions les concernant
Les commissions paritaires sont consultées sur les questions relatives
aux mutations et à l'avancement.
7. Droit à rémunération pour service fait
8. Droit à l’affectation dans un nouvel emploi en cas de suppression
d’emploi.
9. Droit à congé :
Les congés annuels
Ils correspondent au calendrier établi par le MEN.
Les congés de maladie
Ils sont accordés au vu d'un certificat médical mais l'administration peut contrôler ce
dernier et demander une contre expertise.
Le congé de longue durée
Il est accordé pour certaines maladies (tuberculose, maladie mentale, affection
cancéreuse, poliomyélite ou déficit immunitaire grave et acquis.)
Le congé longue maladie
les droits sont de trois années maximum par maladie avec pour chaque pathologie, un an
à plein traitement, suivi de deux ans à demi-traitement.
Le congé pour enfant malade
Le congé de maternité ou paternité
Le congé de formation
La durée est de trois ans maximum dans la carrière (avec possibilité de fractionner) ; à
85 % du traitement.
Le congé d'accompagnement d'une personne en fin de vie
Il est d'une durée de trois mois maximum et est non rémunéré.
IV. Quand éthique et déontologie s’opposent…
Tout membre de la communauté éducative peut être confronté à un dilemme :
1. Les lois, décrets et circulaires s’imposent à tous !
2. Le droit, de fait, limite le champ de l’éthique. « Je n’ai plus à m’interroger
sur ce qui est bon pour l’élève, pour l’établissement, ou pour moi… La loi
m’impose l’attitude que je dois adopter. »
Cette situation n’abolit pas toute tension et peut entraîner certains dans la
transgression de la loi au nom de valeurs personnelles…
Exemples…
1. Nous sommes en 2003, une jeune lycéenne se présente dans l’établissement
avec un foulard islamique. Que faire ?
Certains pensent : « Si l’on exclut cette jeune fille, ne va-t-on pas à l’encontre
des buts d’intégration poursuivis ? Est-ce qu’on ne fournit pas, au fond, une
aide involontaire à l’islamisme ? »
À quoi d’autres répondent : « Si nous l’accueillons, nous justifions la dérive
politico-religieuse de ceux qui l’influencent et il n’y aura plus de limite au
développement des symboles religieux dans l’école. »
La loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques créant l'article
L.141-5-1 du code de l'éducation est venue résoudre ce dilemme.
2. Vous voulez organiser une sortie scolaire facultative (incluant la pause
du midi) pour votre classe de 6ème. La seule mère d’élève qui se propose de
vous accompagner est de confession musulmane et refuse de retirer son
voile pour la sortie.
Comment gérer ce problème ?
La circulaire Chatel (2012) demande à ce que les mères d’élèves
accompagnant les sorties scolaires ne portent pas de signes religieux
ostentatoires.
le Conseil d’Etat (2013) souligne que les parents sont de simples
« usagers ». Ils ne sont ni « agents » ni « collaborateurs » du service
public, seuls concernés par « les exigences de neutralité religieuse ».
En dernier recours, c’est à « l’autorité compétente » de trancher.
3. L’obligation de signalement
Cette obligation qui s’impose à tous se heurte parfois aux réticences de
certains qui craignent que la situation ne se dégrade pour l’élève.
L’interrogation éthique ( « Qu’est-ce qui est bon pour cet élève dans la
situation qu’il subit ? » ) qui devrait s’effacer devant le droit peut
provoquer une décision condamnée par le droit.
Bibliographie « restreinte »
Élève
Processus Enseignant Centration sur
acteur et
former guidant l’élève
actif