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29/06/2017

Gestion de portefeuille de valeurs mobilières


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Gestion du portefeuille action

Aboudou OUATTARA
Enseignant en Finance au PMBF-CESAG
30 mars au 03 Avril 2015

Dakar, Mars 2015

Introduction
 Comme précédemment, la gestion du sous portefeuille
action pourrait se résumer en une activité d’arbitrage
entre la rentabilité espérée et le niveau de risque que
le gestionnaire est prêt à supporter.
 La rentabilité espérée et le risque d’un portefeuille
dépend fortement de sa composition.
 L’objectif de cette section est :
 de présenter les indicateurs permettant de mesurer
la rentabilité sur une période donnée;
 d’estimer la rentabilité que l’on peut espérer obtenir
d’une action;
 d’estimer le risque associé à cette rentabilité espérée
 de définir les paramètres influençant le risque et la
rentabilité d’un portefeuille.
 de présenter les outils permettant de sélectionner les
actions à inclure dans le portefeuille

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Contenu de la présentation
Introduction
I. Risque et rendement attendu d’un portefeuille action
1. Rappel sur l’analyse des titres de propriétés
2. Espérance de rentabilité d’un portefeuille action
3. Risque d’un portefeuille action
II. Principe de sélection de portefeuille : Diversification
1. Gestion indicielle
2. La diversification géographique et sectorielle
3. Principe de sélection de portefeuille : approche de
Markowitz
4. Principe de sélection de portefeuille : utilisation du Beta
III. Gestion active d’un portefeuille action
1. Enjeux et objectifs de la gestion active
2. Recherche d’action sur ou sous évalués
3. Market timing
Conclusion

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I. Rentabilité et risque d’un portefeuille action


Introduction
I. Risque et rendement attendu d’un portefeuille action
1. Rappel sur l’analyse des titres de propriétés
2. Espérance de rentabilité d’un portefeuille action
3. Risque d’un portefeuille action
II. Principe de sélection de portefeuille : Diversification
1. Gestion indicielle
2. La diversification géographique et sectorielle
3. Principe de sélection de portefeuille : approche de
Markowitz
4. Principe de sélection de portefeuille : utilisation du Beta
III. Gestion active d’un portefeuille action
1. Enjeux et objectifs de la gestion active
2. Recherche d’actions sur ou sous évaluées
3. Market timing
Conclusion

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I. Rentabilité et risque d’un portefeuille action

 Dans cette première section, nous rappelons les


caractéristiques des titres de propriétés, les outils de
mesure du rendement attendu et du risque associé à la
détention de ces titres. Ensuite, nous présentons les
modalités d’évaluation de la rentabilité et du risque d’un
portefeuille d’actions.

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1. Rappel sur l’analyse des titres de propriétés

 Nous rappelons :
 La définition et la typologie des actions
 Les caractéristiques des actions
 Les outils d’évaluation de la rentabilité d’une action
 Les outils d’évaluation du risque d’une action
 Les outils de valorisation des actions

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1.1. Définition et typologie des actions

 Dans cette section, nous utiliserons le terme ‘’action’’


pour désigner une grande gamme de titres financiers qui
incluent :
 Les actions ordinaires
 Les certificats d’investissement
 Les certificats de droit de vote
 Les actions traçantes
 Les actions à dividendes prioritaires
 Les parts/actions d’OPCVM
 Nous rappelons brièvement la définition de chacun de
ces titres

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1.1.1. Les actions

 Les titres de propriétés regroupent l’ensemble des titres


financiers qui donnent droit directement ou
indirectement à la propriété d’une fraction du capital
d’une société.
 Les plus courants sont les actions dites ordinaires.
 On y retrouve :
 Les actions ordinaires (AO)
 Actions à dividendes prioritaire (ADP)
 Les certificats d’investissement (CI)
 Nous intégrons dans cette catégorie les parts
d’Organisme de Placement Collectif en Valeurs
mobilières et de Exchange Traded Funds
(ETF/Trackers).

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1.1.1. Les actions

 Une action est un titre de propriété qui représente


une fraction du capital social de la société émettrice.
◦ Une action est un titre de capital.
◦ Une action est une valeur mobilière.
 Les actions ordinaires auxquelles sont attachés les
trois (3) droits associés à la détention d’une action
 Les actions privilégiées : elles donnent droit à une
antériorité sur les bénéfices, ou une bonification sur le
montant des dividendes, ou encore un droit de
priorité pour le remboursement du capital. Un cas
particulier est par les actions à dividendes
prioritaires, bénéficient d’un dividende majoré en
contre partie de l’abandon du droit de vote.
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1.1.1. Les actions

 Les certificats d'investissement sont des titres de


propriété sans droit de vote ni dividende majoré ;
 Les certificats de droit de vote est la contre partie du
précédent ; c’est un titre représentatif du droit de
propriété ;
 Les actions traçantes (tracking stocks) sont des
actions d’une société mère dont la rémunération est
indexée sur les résultats d’une filiale.
 http://www.boursier.com/listes/certificats-supports.asp
 http://www.boursier.com/listes/listings.asp

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1.1.1. Les actions


 Une action est caractérisé par les caractéristiques de la société
émettrice. Il s’agit entre autres de:
Raison sociale de l’émetteur
Symbole de l’action
Code ISIN
Secteurs d’activité
Compartiment de cotation
Nombre d’action en circulation / Flottant
Cours coté en bourse
Capitalisation boursière
Les indicateurs d’activité historique et prévisionnel: Chiffre
d’Affaire, Marge brute, Valeur ajoutée, EBE, …
Indicateurs de rendement
Indicateurs de risque : Volatilité, Beta, PER, …
Indicateurs de liquidité : Volume, Turn Over rate, …
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1.1.2. Les parts/action d’OPCVM


 Les OPCVM présentent trois caractéristiques principales :
◦ ils offrent la possibilité d'accéder à un portefeuille de
valeurs mobilières diversifiées ;
◦ la gestion de ce portefeuille est confiée à un professionnel
(société de gestion);
◦ leurs parts peuvent être souscrites à tout moment.
 Selon les supports et la stratégie développées, on
distingues:
◦ Les OPCVM Monétaires
◦ Les OPCVM Obligations
◦ Les OPCVM Actions
◦ Les OPCVM diversifiées

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1.1.2. Les parts/action d’OPCVM


 Selon le mode de gestion, on distingue:
◦ les OPCVM à fonds alternatifs,
◦ les OPCVM à formule,
 Les OPCVM alternatif sont des fonds alternatifs
 Les OPCVM à formule sont des fonds qui s’engagent à
délivrer, à une échéance déterminée, une performance
conditionnelle en fonction de l’évolution d’un indice, d’un
panier d’indices ou de valeurs ou d’une composante de
ces indices ou valeurs.
 Exemple : http://www.boursier.com/listes/sicav-
opcvm.asp

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1.1.3. ETF/Trackers

 Exchange Traded Funds – Trakers, aussi appelé fonds


indiciels
 il s’agit de fonds de placement qui offre la possibilité de
placer ses ressources dans un fond qui reproduit (à une
marge près) les performances d’un indice de marché.
 Il peut s’agir d’un indice d’un marché étranger ou d’un
indice synthétique.
 Un compartiment de marché à Euronext leur est dédié
(NextTrack)
 Exemple :
http://www.boursier.com/vals/ALL/index/trackers.asp

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1.2. Rentabilité, risque et valorisation d’une action


 Une action est un actif financier caractérisé par:
◦ Sa rentabilité ou rendement
◦ Son risque (volatilité, …)
 Le calcul de ces deux indicateurs vise :
◦ Meilleure connaissance du comportement de l’action
d’une entreprise en bourse.
◦ Prise de décision:
 Faut-il acquérir l’actif ou pas ?
 Faut-il garder l’action dans son portefeuille ou pas ?

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1.2. Rentabilité, risque et valorisation d’une action

 L’objectif de cette section est de répondre aux


questions suivantes :
◦ A postériori, Comment mesure-t-on la plus value
résultant de la détention d’une action ?
◦ A priori, comment détermine-t-on les gains attendus
de la détention d’une action ?
◦ A priori, comment estime-t-on le risque attaché à la
détention d’une action ?

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1.2. Rentabilité, risque et valorisation d’une action

 La rentabilité mesure l’appréciation (ou la dépréciation)


relative de la valeur d’une action ou d’un portefeuille
d’actions entre deux dates.
 La rentabilité espérée est le niveau de rentabilité
anticipée pour une action ou un portefeuille d’actions
pour une période future. Notion ex-ante.
 La rentabilité réalisée est mesurée ex-post. Elle
désigne la rentabilité réalisée sur la période présente
ou sur toute période passée.
 Le risque d’une action ou d’un portefeuille peut être
défini comme l’éventualité d’une différence ex-post entre
la rentabilité réalisée sur une période donnée et celle
espérée ex-ante.

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1.2.1. Rentabilité d’un action ordinaire


 La rentabilité d’une action i entre les dates t-1 et t est
définie par la relation :

Pi , t  D i , t  Pi , t  1
R i ,t 
Pi , t  1

Avec Pi,t-1 : Cours de l’action en début de période


Di,t : Montant des revenus versés de l’actif sur la période
Pi,t : Le cours de l’actif en fin de période.

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Exercice: Calcul de la rentabilité

 Au 31 mars 2014, l’évolution de quatre actions cotées à


la BRVM sont caractérisés par les données du tableau
ci-après. Calculez la rentabilité de ces actions au
31.03.2014.

Action Cours au Cours au


02.01.2014 31.03.2014
(En F CFA) (En F CFA)

SONATEL 20 000 23 000


SOLIBRA 400 000 467 000
ETIT 51 50
SOGB 53 500 36 000

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1.2.2. Mesure du risque d’un action


Rappelons que le risque d’une action est défini comme
l’éventualité d’une différence ex-post entre la rentabilité
réalisée sur une période donnée et celle espérée ex-ante.
La rentabilité obtenue de la détention d’un action est
inconnu à priori parce qu’elle dépend des dividendes
versés entre la date t-1 et la date t mais aussi du prix à la
fin de la période.
Cette différence qui pourrait entraîner une perte pour son
détenteur ou un gain au-delà des espérances.
Plusieurs indicateurs sont utilisé pour le mesurer :
La volatilité historique
Le Beta de l’action
La Value at Risk (Var)
Nous nous restreignons à la définition des deux premiers
termes.
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1.2.2.1. la volatilité d’une action


 La volatilité (historique) d’une action est définie par
l’ecart moyen entre la rentabilité réalisée et la
rentabilité moyenne.
 Cette volatilité est définie par:

 R  Ri 
T
1 2
si  i ,t
T 1 k 1

1 T
Avec R i   R i ,t
T t  1

T : Nombre d’observation de l’échantillon.


Ri,t : La rentabilité sur la sous période t de l’action i.

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1.2.2.1. la volatilité d’une action

 Dans l’estimation de la volatilité, il est plus commode de


raisonner avec le taux de rentabilité géométrique dont
l’expression est donnée par:

 P  D i ,t 
R i , t  Log  i , t   Log

P i ,t  D i , t   Log P i ,t  1 
 Pi , t  1 

Avec Pi,t-1 : Cours de l’action en début de période


Di,t : Montant des revenus versés de l’actif sur la période
Pi,t : Le cours de l’actif en fin de période.

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1.2.2.1. la volatilité d’une action


 L’estimation de la volatilité peut se faire sur des données
journalières, hebdomadaires, mensuelles ou annuelles,
 Par souci de cohérence, Il est plus commode de
raisonner avec des indicateurs annualisés.
 La volatilité annuelle est déduite de la volatilité calculé
par l’expression :
P
R 
T 2
i  P si   i ,t  Ri
T 1 k 1

Avec
p :Nombre de période dans l’année – 12 pour mois,
252 pour jour, 52 pour semaine, …
T : Nombre d’observation de l’échantillon.
Ri,t : La rentabilité sur la sous période t de l’action i.
La volatilité historique annuel de l’action SONATEL est de : ….

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1.2.2.2. Le beta d’une action


 La volatilité mesure le risque dit global d’une action.
 Le beta mesure le risque dit systématique d’une action.
 Le Beta découle du Modèle d’Évaluation des Actifs
Financiers (MEDAF) et du modèle de marché développé
par sharpe W. (1962), Lintner J. (1963) et autres.
 Les auteurs établissent, sur la base de postulat de
rationalité de comportement des investisseurs que:

R i ,t   i   i R m , t   i , t
Avec
Ri,t : la rentabilité de l’action i à la période t
Rm,t : la rentabilité de l’indice global du marché à la période t
 i : est une constante caractéristique de l’action
i : est une constante caractéristique de l’action
i,t : est un terme traduisant l’ensemble des facteurs propres à l’entreprise qui
influence le comportement du titre en bourse.

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1.2.2.2. Le beta d’une action

 Ce résultat appelle plusieurs implications:


◦ L’interprétation du coefficient ()
◦ Calcul du coefficient ()
◦ La droite de marché
◦ La décomposition du risque

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1.2.2.2.1. Interprétation du Beta


 Le coefficient () mesure la sensibilité de l’action aux
évolutions de l’environnement économique traduites par
la rentabilité du portefeuille dit de marché :
◦ Si  = 1, une évolution à la hausse (resp. à la baisse)
de 1 % du marché entraîne une évolution à la hausse
(resp. à la baisse) de 1 % de l’action
◦ Si   1, une évolution à la hausse (resp. à la baisse)
de 1 % du marché entraîne une évolution à la hausse
(resp. à la baisse) supérieure à 1 % de l’action.
L’action est dite agressive.
◦ Si   1, une évolution à la hausse (resp. à la baisse)
de 1 % du marché entraine une évolution à la hausse
(resp. à la baisse) inférieure à 1 % de l’action. L’action
est dite défensive.
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1.2.2.2.1. Interprétation du Beta


 La deuxième interprétation du coefficient () découle de la
relation fondamentale du MEDAF :
E(Ri) = RF +  (E(Rm) – RF)
 Cette relation établit que la rentabilité espérée de la
détention d’une action (rémunération de l’investisseur) est
composé de deux parties:
◦ Le taux sans risque, la rémunération d’un placement qui ne fait
courir aucun risque
◦ Une prime de risque dépendant du Beta () et de la prime de
risque attendu du marché.
 Cette relation établit la relation entre la rémunération
attendue par l’investisseur et le risque qu’il est prêt à
supporter. Les investisseurs qui détiennent des actions peu
risquées obtiendront une rentabilité faible alors que ceux qui
détiennent des actions risquées seront rémunérés plus que
le marché.
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Exemple :
 Le taux sans risque dans l’économie est de 4 %, le taux
de rentabilité espérée du marché des actions est de 6%.
Quel est le niveau de rendement requis pour détenir
chacune des actions suivantes:
 Action A, Beta = 1 ?
 Action B, Beta = 1.7 ?
 Action C, Beta = 0.8 ?
 Le rendement requis pour chaque action est donné par
l’expression :
ki  RF   i E Rm   RF 
 Action A, kA= 4 + 1 * (6 – 4) = 6 %
 Action B, kB = 4 + 1.7 * (6 – 4) = 7.4 %
 Action C, kC = 4 + 0.8 * (6 – 4) = 5.6 %
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1.2.2.2.2. Calcul du Beta


 Le Beta est un paramètre caractéristique de chaque action.
Il n’est pas censé évoluer avec le temps.
 De la relation économétrique (1), le beta peut se s’estimer à
par de données historiques de l’évolution de la rentabilité
de l’action et de celle du marché par l’expression:

 R i , t  
T
1
 R i R m ,t  R m
Cov R i , R m  T i 1
i  
 R m ,t 2
 m2 1 T
 Rm
T t 1

Avec Ri,t : Rentabilité de l’action à la période t


Rm,t : Rentabilité du marché (représenté par un indice) sur
la période t

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1.2.2.2.3. La droite de marché

 La relation du modèle de marché établit que la rentabilité


effective est liée à celle du marché.
 Si l’on représente le nuage de point défini par l’évolution
dans le temps des rentabilités successives d’une action
données et de celles de l’indice de marché, on devrait
obtenir une forme allongé qui pourrait s’ajuster
(économétriquement) à une droite : la droite de marché
dont la pente est égal au beta de l’action

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1.2.2.2.3. La droite de marché

Droite de
E(R) en Marché
%
E(RA)

E(RM) M

E(RB)
Pente = E(RM) - RF
RF = 4.75


 B< 1  M= 1  A> 1

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Exemple : Droite de marché

 La droite de marché résultante est:


40

30

20

y = 0,8427x - 1,2878
R² = 0,4314
10

0
-15,00 -10,00 -5,00 0,00 5,00 10,00 15,00 20,00

-10

-20

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1.2.2.2.3. La droite de marché

 A partir de cette relation, il en vient que dans le plan


(Beta, espérance de rentabilité ) tous les titres doivent
être alignés selon une droite dont la pente est donnée
par la relation :
E(Rm) - rF
 Cette droite est connue sous l’appelation de Security
Market Line ou encore droite de marché.
 La droite de marché est la droite servant de support à la
relation entre les espérances de rentabilité et le risque
systématique.

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1.2.2.2.4. Décomposition du risque d’une action


 Le risque global d’une action mesuré par sa volatilité
est composé de deux partie: le risque systématique
et le risque spécifique selon la relation :

 i
2
  i2  2
m   2
 ,i

 Risque systématique est constitué par le premier terme


de droite qui dépend du coefficient Bêta ()
 Le risque spécifique ou le risque résiduel ou risque
idiosyncratic, le deuxième terme de droite, représente les
facteurs propres à l’entreprise, indépendamment de tout
facteur économique, qui pourraient influencer l’évolution
du cours de l’action.
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Exemple : Décomposition du risque d’un action

 La part du risque systématique2 est2 donnée par:


 
Part  i m
 i
2

 Les résultats de la décomposition du risque sont


donné comme suit:

SONATEL SOLIBRA ETIT


Volatilité (En %) 40 50 20
Beta 0,84 0,48 1,9
Risque systématique 635.04 207.36 3249
Part (En %) 39.69 8.29 81,2

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1.2.3. Modèle multifactoriel et décomposition du risque


 Le MEDAF postule établit une relation entre les cours
(rendement) des actifs et l’indice de référence du
marché. Il permet d’évaluer la sensibilité de chaque
action aux fluctuations du marché.
 Son test à travers les estimations économétriques sur
des données actuelles fournissent des résultats
médiocre. Conjugué avec d’autres observations, ce
résultat permet de formuler qu’hors mis le marché, il
existe d’autres facteurs qui influencent le cours des
actions. C’est le fondement des modèles
multifactoriels (Ross, 1976) qui apportent un affinement
aux résultats du MEDAF en élargissant la gamme des
facteurs influençant l’évolution du cours d’un actif et
déterminant son rendement.
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1.2.3. Modèle multifactoriel et décomposition du risque


 L’analyse multifactoriel postule la relation suivante :

Ri ,t     i ,1 F1,t   i , 2 F2,t  ...   i ,K FK ,t   i ,t

 
E Ri ,t    1 i ,1  2  i , 2  ...   K  i ,K
 Les termes i,k traduisent la sensibilité de l’action aux
facteurs.
 Les termes k traduisent le prix unitaire du risque
associé à l’exposition au facteur k.
 Les facteurs Fk restent à déterminer.

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1.2.3. Modèle multifactoriel et décomposition du risque


 La nature de ces facteurs a donné à plusieurs catégories
de modèles à facteurs. Les trois plus significatifs sont :
◦ Les modèles à facteurs implicites,
◦ Les modèles à facteurs macroéconomiques,
◦ Les modèles à facteurs fondamentaux.

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1.2.3.1. Les modèles à facteurs implicites


 Dans les modèles de la première catégorie, les facteurs
sont dérivés d’analyses statistiques notamment l’analyse
en composantes principales.

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1.2.3.2. Les modèles macroéconomiques


 Dans la deuxième catégorie, les facteurs sont les
indicateurs macroéconomiques tels que les Modèles de
dit BIRR et celui de BARRA.
 Modèle de BIRR prends en compte les facteurs suivants:
◦ La confiance des investisseur: variation de la
différence entre rendement des obligations des firmes
industrielles et celui des obligations d’Etat
◦ Risque d’horizon temporel: Variation non anticipé de la
différence des rendements des obligations du trésor à
20 ans et les taux des bons du trésor à 30 jours
◦ Risk inflationniste
◦ Risque lié au cycle économique
◦ Risque de marché.

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1.2.3.2. Les modèles macroéconomiques


 Modèle de BARRA prends en compte les 13 facteurs suivants:
◦ Variabilité dans le marché (VIM)
◦ L’indice de l’attrait récent ou du succès du titre
◦ L’indice de taille de l’entreprise
◦ L’indice des transactions du titre (Activités sur le titre)
◦ L’indice de croissance de l’entreprise
◦ Indice du ratio cours-bénéfice
◦ Indice du ratio valeur marchande /valeur au livre
◦ Indice de variabilité des bénéfices
◦ Indice de levier financier
◦ Indice des activités étrangères (mesure de la sensibilité au taux
de change)
◦ Indice de l’intensité en main d’œuvre
◦ Indice de rendement de dividende
◦ Indice LOCAP (Low Capitalisation)

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1.2.3.2. Les modèles macroéconomiques


 A côté de ces modèle, l’on peut citer le modèle à
facteurs fondamentaux de WILSHIRE/atlas qui comporte
7 facteurs fondamentaux et celui de GOLDMAN SACHS
qui prend en compte neuf (9) facteurs fondamentaux.
Les détails ne sont pas exposés ici.

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1.2.3.3. Les modèles facteurs fondamentaux


 Dans la troisième catégorie, les facteurs sont des
indicateurs des entreprises telles que :
◦ Taille de l’entreprises (capitalisation boursière de
l’entreprise)
◦ Succès: croissance du bénéfice (5 ans)
◦ Levier financier : Dette/Total des actifs
◦ Activité boursière : taux de rotation annuel +taux
trimestriel + Taux mensuel
◦ Rendement en dividendes
◦ Valeur : valeur comptable + ratio bénéfice/Pris
(normalisé)
◦ Variabilité du cours: Beta (historique) + volatilité + …
◦ Intensité capitalistique : Immobilisation /Capitaux
propres
MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 43

1.2.4. Valorisation d’une action


 Les fondamentalistes soutiennent que le cours d’une action
ne peut durablement s’écarter de sa valeur fondamentale.
 Lorsque le cours d’une action est supérieur à sa valeur
fondamentale, le cours de l’action est appelé à diminuer.
 Lorsque le cours d’une action est inférieur à sa valeur
fondamentale, le cours est appelé à s’ajusté à la hausse.
 Il s’en déduit une stratégie d’investissement qui consiste à
acheter (au comptant ou à credit) les actions dont le prix est
inférieur à la valeur fondamentale et à vendre à découvert
celles dont le cours est superieur à la valeur fondamentale.
 Qu’est – ce que la valeur fondamentale d’une action ?
 Comment peut-on l’estimer ?

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 44

22
29/06/2017

1.2.4. Valorisation d’une action

Objectifs :
Évaluer une action ordinaire en s’appuyant sur les
données qualitatives et quantitatives de l’entreprise afin
d’identifier les actifs qui sont sur-Évaluer ou sous-
Évaluer par rapport à leur valeurs ‘’intrinsèque’’.
 Plusieurs méthodes sont utilisées pour déterminer la
valeur fondamentale d’une action.
 Nous nous restreignons à la méthode dite d’Évaluation
par la valeur actualisée des dividendes futurs.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 45

1.2.4. Valorisation d’une action

 La détention d’une action est motivé par l’éventualité de


profit des revenus mis en paiement (dividende) par la
société émettrice.
 L’évaluation par actualisation des dividendes s’appuie
sur ce postulat.
 Ainsi un action ne vaut ou n’intéressera les investisseurs
que si la capacité de la société émettrice à générer des
flux est élevée.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 46

23
29/06/2017

1.2.4. Valorisation d’une action

 La valeur d’un action correspond à la valeur actualisée


des flux monétaires que recevra son détenteur.


D ti
Pt   1
i1  k 
i

 Dt+i : Dividende versé par l’entreprise à la fin de la


période t+i.
 k : Taux de rendement requis pour détenir l’action
 P : La valeur de l’action de l’entreprise .

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 47

1.2.4. Valorisation d’une action


 La valeur fondamentale dépend :
 Du taux de rendement requis par l’investisseur pour détenir
l’action
Le taux de rendement requis est un coût d’opportunité
Il dépend du risque que fait courir la détention de l’action
spécifique.
Il dépend donc de l’action évaluée.
 Des dividendes futurs anticipées par l’investisseur.
Quelle est le montant des Dividendes futurs ?
A quelle date seront-il payées ?
 L’utilisation de cette expression suppose une estimation de
ces paramètres.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 48

24
29/06/2017

1.2.4. Valorisation d’une action


 Le dividende croîtra à un taux g au fil des ans Dt+1 = (1+g)Dt
 La valorisation dans ce cas suppose que le taux de
rendement requis est supérieur au taux de croissance.
P = D1/(k - g)
Avec D1 : Le dividende qui sera payé dans un an et k le
niveau de rentabilité requis.
k : le niveau de rentabilité requis par les actionnaires.
g : Taux de croissance du dividende.
 Cette expression est connue sous l’appelation de formule de
Gordon-Shapiro.
 Elle établit que la valeur fondamentale de l’action dépend des
dividendes qui seront mis en paiement, du niveau de
rendement requis et du taux de croissance des dividendes.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 49

1.2.4. Valorisation d’une action


 Le taux de rentabilité requis pour détenir une actif est
déterminé en relation avec le risque attaché à sa
détention.
 Dans ce cadre, l’on utilise la relation fondamentale du
MEDAF pour estimer ce niveau de risque.

ki  RF   i E Rm   RF 
Avec RF : le taux de l’actif sans risque pouvant servir de
support aux placement et aux emprunts.
E(Ri) : Espérance de rentabilité de l’action i
E(Rm) : Espérance de rentabilité du portefeuille de
marché

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 50

25
29/06/2017

Exemple :

 Une société dont les actions sont cotées sur le marché


distribue environ 60 % de ses bénéfices sous la forme
de dividende. Les analystes financiers anticipent que le
prochain dividende qui sera mis en paiement sera de
1500 F CFA par action, estiment sont Beta à 1.20 et que
le niveau des dividendes est appelé à croître de 8 % par
an.
 Par ailleurs, le rendement du marché est projeté à 12 %
et le taux sans risque de l’économie est de 4.75 %,
quelle est la valeur fondamentale de l’action ?
 L’action cote actuellement sur le marché 25 000 F CFA.
Est-elle sur ou sous évaluée ?

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 51

Exemple :
 D’après la formule de Gordon Shapiro, la valeur d’une
action est donnée par l’expression :
P = D1/(k - g)
 On a : k = 4.75 + 1.20 * (12 – 4.75) = 13.45 %
 A partir des données de l’exercice, on trouve :
P = 1 500 /(13.45/100 – 8/100)
P = 27 523 F CFA
 Le cours coté pour l’action est inférieur à sa valeur
fondamentale et donc l’action est sous evaluée. Son
cours est donc destiné à croître pour atteindre la valeur
fondamentale.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 52

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29/06/2017

2. Rentabilité d’un portefeuille action

 Quel que soit le portefeuille, la rentabilité et le risque ne


dépendent pas de la taille mais de sa structure.
 La structure du portefeuille est définie par les actions
sur lesquels le gestionnaire a une position et le poids
relatif (part) consacré à chaque action.
 Par exemple, un gestionnaire de portefeuille dispose à la
date 02.04.2013 un portefeuille action constitué de
1°000 actions SOLIBRA au cours de 250°235 F°CFA,
5000 actions SONATEL au cours de 16°000 F°CFA et
1°000°000 actions ETIT au cours de 50 F°CFA. La
structure du portefeuille est données par :

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 53

2. Rentabilité d’un portefeuille action


 Vp = 1°000 * 250°235 + 5000 * 16°000 + 1°000°000 * 50
 = 395 235 000 F CFA

1  000 x 265  235


x1   67 %
395  235  000
5000 x 16  000
x2   20 %
395  235  000
1  000  000 x 50
x3   13 %
395  235  000

Le portefeuille est constitué de 67 % SOLIBRA, 20 %


de SONATEL et 13 % ETIT.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 54

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29/06/2017

2. Rentabilité d’un portefeuille action

 Le détenteur d’un portefeuille d’action espère


percevoir les éventuelles dividendes mis en paiement
et ou réaliser des plus values sur les actions
détenues.
 Un portefeuille d’action est caractérisé par sa taille
(Montant des positions), les parts consacrés à
chaque titre acquis.
 Notons xi : la part du portefeuille consacré à l’actif i.
 Avec la contrainte de :
x1 + x2 + … + xN = 1

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 55

2. Rentabilité d’un portefeuille action

 L’espérance de rentabilité d’un portefeuille d’action est


donnée par la relation:

E R  
N

p E R i x i
i1

Avec
xi : la part du portefeuille consacré à l’action i
E(Ri ): Espérance de rentabilité de l’action i

Dans le cas particulier de deux actions, nous avons la


relation :

E R p   E R 1 x 1  E R 2 x 2

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 56

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29/06/2017

Exemple : Calcul de l’espérance d’un portefeuille


 A la date du 02.04.2013, un gestionnaire de portefeuille
constitue un portefeuille composé de 1 000 actions
SOLIBRA au cours de 265 235 F CFA, 5000 actions
SONATEL au cours de 16 000 F CFA et 1 000 000
actions ETIT au cours de 50 F CFA.
 Quelle est l’espérance de rentabilité de ce portefeuille ?
 Les espérances de rentabilités sont ceux présentés
tableau suivant.

SOLIBRA SONATEL ETIT

E(R) 30,00% 19,92% 10,00%

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 57

Exemple : Calcul de l’espérance d’un portefeuille

 L’espérance de rentabilité d’un portefeuille dépend des


espérances de rentabilité des actions détenues et des
poids relatifs de celles-ci. Elle est déterminée comme la
moyenne pondérée par les poids relatifs des espérances
de rentabilité.
E(Rp) = x1* E(R1) + x2* E(R2) + x3* E(R3)

SOLIBRA SONATEL ETIT


E (R) 30 20 10
Prix 265 235 16 000 50
Nbre 1 000 5 000 1 000 000
valeur 265 235 000 80 000 000 50 000 000
Poids 67 20 13

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 58

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29/06/2017

3. Risque d’un portefeuille action


 De même que la rentabilité, le risque ne dépendent pas
de la taille mais de sa structure.
 Comme pour une action individuelle, on utilise trois
indicateurs:
La volatilité historique
Le Beta de l’action
La Value at Risk (Var)
 Nous nous restreignons dans notre présentation aux
deux premiers.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 59

3. 1. La volatilité d’un portefeuille


 Sans perdre de généralité, nous présentons
l’expression pour un portefeuille constitué de deux
titres.
 La volatilité d’un portefeuille d’action est définie par :

 P  x 12  1
2
 x 22  2
2  2  x 1 x 2  1 2

 Avec
 xi : la part du portefeuille consacré à l’action i
 i : Espérance de rentabilité de l’action i
  : le coefficient de corrélation linéaire entre
l’évolution des rentabilités des actions 1 et 2.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 60

30
29/06/2017

Exemple : Calcul de la volatilité d’un portefeuille


 A la date du 02.04.2013, un gestionnaire de portefeuille de
1000 actions SOLIBRA valeur du cours 265 235 F CFA et de
5000 actions SONATEL valeur du jour 16 000 F CFA.
 Quelle est la volatilité de ce portefeuille ?
 Les volatilités des titres sont les suivantes:

SOLIBRA SONATEL ETIT


Volatilité 49,99% 40,00% 19,99%

 En outre, la corrélation entre les titres est de : 0.69.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 61

Exemple : Calcul de la volatilité d’un portefeuille


 La volatilité d’un portefeuille dépend des volatilités des
actions détenues et des poids relatifs de celles-ci et de
la corrélation linéaire entre les rentabilités.
²p = x²1* ²1 + x²2* ²2 + x1* x2* *1 2
 D’après les données de l’exemple, nous avons :
1000 x 265  235
x1   77 . 00 %
1000 x 265  235  5000 * 16  000
1000 x 265  235
x 2  1  x1  1   23 .00 %
1000 x 265  235  5000 * 16  000
 Avec les données de l’exercice, nous avons :
²p = 0.77² * 49.99² + 0.23² * 40² + 2 *0.77*0.23*0.69* 49.99* 40

p = 66.0 %

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 62

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29/06/2017

3. 1. La volatilité d’un portefeuille


Cette expression permet d’exhiber les déterminants du risque d’un
portefeuille. Le risque dépend :
des risques (volatilité) des actions qui composent le portefeuille.
Du poids relatif des actions qui composent le portefeuille
De la corrélation entre les évolutions des rentabilités des actions
composant le portefeuille.
 L’analyse de l’impact de la corrélation des rentabilités sur le
risque du portefeuille peut être analysé en distinguant quatre (4)
cas de figures:
Cas de deux actions dont les rentabilités sont indépendantes : 
= 0.
Cas de deux actions significativement corrélés positivement :  >
0.
Cas de deux actions significativement corrélés négativement : 
< 0.
Cas extrêmes de deux actions parfaitement corrélés :  = 1 ou -
1.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 63

3.1. La volatilité d’un portefeuille


Graphique 01 : Evolution de la volatilité du portefeuille en fonction de la correlation
Volatilité 01 = 14, Volatilité 02 = 12
14,00

12,00

10,00

8,00

6,00

4,00

2,00

0,00
-1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 64

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3.2. Le bêta d’un portefeuille


La relation fondamentale du MEDAF reste valable pour un
portefeuille comme selon l’équation suit:

E RP   RF   P E Rm   RF 

Avec RF : le taux de l’actif sans risque pouvant servir de


support aux placement et aux emprunts.
E(Ri) : Espérance de rentabilité de l’action i
E(Rm) : Espérance de rentabilité du portefeuille de
marché N
 P  
i1
xi i

NB: Il est aisé de constater que le Bêta du portefeuille de


marché est égal à 1.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 65

Exemple : Calcul du Beta d’un portefeuille


 A la date du 02.04.2013, un gestionnaire se constitue un
portefeuille composé de 1000 actions SOLIBRA au cours
de 265°235 F CFA et de 5000 actions SONATEL au
cours de 16°000 F CFA.
 Quelle est le beta de ce portefeuille ?
 Les beta des titres sont les suivants:

SOLIBRA SONATEL ETIT


Beta 0.48 0.84 1.9

 Le Beta du portefeuille est de : 0.56

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 66

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29/06/2017

3.3. VaR d’un portefeuille action

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 67

3.3.1. Définition de la VaR

 La « Value At Risk » (VaR) est la méthode


recommandée pour la mesure des différents risques,
particulièrement le risque de marché.
 La VaR se définit par le montant de perte potentielle liée
à des variations défavorables du marché sur une
période de temps fixée (horizon) que l’on ne dépassera
que dans x% des cas.
 Par exemple, dire que la VaR d’un portefeuille est de 80
millions de F CFA sur 1 jour avec une probabilité de
95%. Cela signifie qu’il y a 95% de chance pour que la
valeur de marché du portefeuille ne diminue pas de plus
de 80 millions de F CFA.

A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 68


MBF, Mars 2015

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29/06/2017

3.3.2. Différentes approches de Calcul de la VaR

Deux grandes approches


Quatre grands modèles

V.A.R. V.A.R.
Historique probabiliste

V.A.R. historique V.A.R. historique


avec tirage V.A.R. numérique
sans tirage V.A.R. paramétrique
aléatoire (Monte Carlo)

69
A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG
MBF, Mars 2015

3.3.2.1. VaR Historique sans tirage

 Cette méthode de calcul est une approche par scénario.


 Comme son nom l’indique, elle consiste à partir de
l’historique des facteurs influençant le portefeuille sur la
période récente (au moins une année entière).
 Chaque période d’observation constitue un scénario.
Scénario i : K-uplet des variations entre i-1 et i.
 Le portefeuille est valoriser pour chacun des scénarii.
 Les pertes/profits successifs sont constituées. Les
résultats obtenus constituent les Pertes/Profits qu’auraient
réalisé le portefeuille s’il avait été constitué depuis cette
date.

A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 70


MBF, Mars 2015

35
29/06/2017

3.3.2.1. VaR Historique sans tirage

 Les Pertes/Profit obtenus sont rangés dans un ordre croissant.


 La VaR est égal à la N*α ème perte obtenue. Avec N le nombre
d’observations et α le seuil de confiance.
 Par exemple, si le calcul est effectué avec 252 observations et pour
un seuil de 1%. La VaR correspond à la 3ème plus pertes la plus
élevée.
 aucune hypothèse sur le type de loi suivie
 Inconvénient :
 Volatilité de VaR
 Suppose que l’évolution future sera semblable à celle passée
 Avantages:
 temps de calcul : N +1 valorisations,
 simple, temps de calcul, pas d’a priori sur loi

A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 71


MBF, Mars 2015

3.3.2.2. VaR historique avec tirage

 Cette méthode procède de la même logique que la précédente à


la seule différence que les scénarii sont tirés de façon aléatoire
avec remise dans l’historique constitué.
 Cette approche exige donc de tirer plus de scénarii que
d’observations.
 Inconvénient :
 Volatilité de VaR
 Suppose que l’évolution future sera semblable à celle
passée
 Avantages:
 temps de calcul : N +1 valorisations, même si supérieur à la
précédente;
 simple, temps de calcul, pas d’a priori sur loi

A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 72


MBF, Mars 2015

36
29/06/2017

3.3.2.3. VaR Analytique

 La VaR analytique est obtenu par l’application des étapes


suivantes:
1. On commence par identifier la loi de probabilités gouvernant
les variables aléatoires constituant les facteurs (taux d’intérêt,
taux de change, prix des actions, ..) d’évolution des
Pertes/Profits.
 Par exemple : On postule une loi normale pour l’évolution
des variations relatives. X => N(m, σ).
 variations des facteurs de risques : loi paramétrique
prédéfinie en général vecteur gaussien
 estimation des paramètres de lois (lissage exponentiel,
mode uniforme)
2. De la loi des facteurs, découle la loi de l’évolution des pertes
et profit.
3. A partir de cette loi, l’on resoud l’équation :
 r / P(X r) α

A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 73


MBF, Mars 2015

3.3.2.3. VaR Analytique

 Lorsque X =>N(m, σ) alors la solution est donnée par :


 r = m + σ N-1(1- α)
Avec : m : moyenne des Pertes/Profits
σ : Ecart type des Pertes/Profits
α : Niveau de confiance 10 %, 5%, 1%
N-1(.): Inverse de la fonction de répartition de la loi normale
centrée réduite,
N-1(0.90)=1.2815 ; N-1(0.95)=1.6448 et N-1(0.99)=2.326.
 Exemple : Les Pertes/Profit d’un portefeuille sur 10 j sont distribués
selon une loi normale de moyenne de 10 000 000 F CFA et un Ecart
type de 500 000 F CFA, la VaR à 10 jours au seuil de 99 % de ce
portefeuille est égal à :
VaR0.99, 10 jours = -10000000 + 500 000*2.326
= 11 136 000 F CFA.

A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 74


MBF, Mars 2015

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29/06/2017

3.3.2.3. VaR Analytique

 Avantages :
 Calcul simple
 Prend en compte les corrélations entre facteurs de
risque.
 Inconvénients:
 Suppose une loi de probabilité si pas valable !!!
 Suppose un lien linéaire en la valeur du portefeuille
et les facteurs => Pas applicable aux options.

A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 75


MBF, Mars 2015

3.3.2.4. VaR Numérique ou Monte-Carlo

 Le Calcul de la VaR Numérique ou VaR Monte-Carlo


partage la première étape de la méthode précédente
(VaR Analytique): Identification de la loi des facteurs.
 Ensuite, on procède à une simulation du vecteur des
variations des facteurs par Scenario(i)
 Pour chacun des scénarii, l’on déduit une valeur pour
les facteurs et donc pour la fonction de Pertes/Profits.
 Les valeurs obtenues sont rangées par ordre croissant.
 La VaR correspond à la N*α ème perte obtenue.

A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 76


MBF, Mars 2015

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29/06/2017

3.3.2.4. VaR Numérique ou Monte-Carlo

 Avantages :
 Evite la manipulation des scenarii.
 Prend en compte les corrélations entre facteurs de
risque.
 Inconvénients:
 Calcul complexe
 Incertitudes liées à l’estimation des paramètres :
risque de modèle
 Exige de grande masse de données
 Suppose une loi de probabilité si pas valable !!!
 Suppose un lien linéaire en la valeur du portefeuille
et les facteurs => Pas applicable aux options.

A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 77


MBF, Mars 2015

II. Principe de sélection de portefeuille


Introduction
I. Risque et rendement attendu d’un portefeuille action
1. Rappel sur l’analyse des titres de propriétés
2. Espérance de rentabilité d’un portefeuille action
3. Risque d’un portefeuille action
II. Principe de sélection de portefeuille : Diversification
1. Gestion indicielle
2. La diversification géographique et sectorielle
3. Principe de sélection de portefeuille : approche de
Markowitz
4. Principe de sélection de portefeuille : utilisation du Beta
III. Gestion active d’un portefeuille action
1. Enjeux et objectifs de la gestion active
2. Recherche d’action sur ou sous évalués
3. Market timing
Conclusion

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 78

39
29/06/2017

1. Gestion indicielle

 Technique de gestion de fonds qui consiste à obtenir une


performance la plus proche possible de celle d'un indice
correspondant à l'objectif de gestion.
 Par exemple, à la date du 31.03.2014, un gestionnaire
de portefeuille souhaiterait investir la somme de 200
millions de F CFA dans un portefeuille dont la structure
doit être identique à celle de l’indice BRVM 10.

MBF, Mars 2015 A. OUATTARA , Enseignant au P MBF - CESAG 79

Exemple : Gestion indicielle


 A la date du 31.03.2014, un gestionnaire de portefeuille, dispose
d’un portefeuille de 1.2 Milliards de F CFA anticipant une rentabilité
de 15 % pour l’indice BRVM 10 décide de structurer son portefeuille
selon la composition cet indice dont la composition est donnée
comme suit :
Capitalisation boursière
Cours Nombre (En F CFA) Poids
ETIT 50 8 539 472 374 426 973 618 700 8
SGBCI 72 500 7 367 388 534 135 630 000 10
SAPH CI 21 900 72 704 486 1 592 228 243 400 31
SOGB CI 36 000 9 100 891 327 632 076 000 6
UNILEVER CI 38 000 5 937 895 225 640 010 000 4
BOA BENIN 61 000 4 059 581 247 634 441 000 5
BICI CI 66 500 9 579 201 637 016 866 500 12
CIE CI 46 000 6 498 725 298 941 350 000 6
SHELL CI 55 995 15 325 918 858 174 778 410 17
Ensemble 5 148 377 014 010 100

 Déterminez la structure de son portefeuille.


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2. Diversification géographique et sectorielle

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3. Principe de sélection de portefeuille

 Pour un niveau d’espérance de rentabilité donné, il


existe une infinité de portefeuille qui promettent de
rapporter au gestionnaire de portefeuille cette rentabilité.
 Entre deux portefeuilles promettant un même niveau
d’espérance de rentabilité, il est préférable d’investir
dans celui qui est le moins risqué c’est-à-dire celui qui a
la volatilité la plus faible possible.
 Pour un niveau de rentabilité donné, le portefeuille
efficient est le portefeuille qui a le risque le plus faible
possible.

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3. Sélection de portefeuille :l’approche de Markowitz

 Harry Markowitz (1952) a développé les bases


mathématiques de la gestion de portefeuille moderne en
formalisant et en résolvant le problème de sélection de
portefeuille. Ses travaux sont à la base de ceux ayant
aboutis au MEDAF.

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3.1. Constitution d’un portefeuille efficient

 Un portefeuille est efficient pour un niveau d’espérance


de rentabilité donné s’il permet de prendre le risque le
plus faible possible.
 Ou de façon équivalente, si pour un niveau de risque
donné, il permet d’obtenir une espérance de rentabilité la
plus élevée possible.
 L’objectif de la sélection de portefeuille est de construire
le portefeuille efficient pour un niveau de rentabilité
donné.
 Nous présentons la démarche pour le cas d’un
portefeuille composé de deux actions.

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3.1. Constitution d’un portefeuille efficient

 Etant donné un niveau de rendement souhaité : , le


portefeuille efficient est déterminé en résolvant le système:

 Min  2
P  x 12  12  x 22  22  2  x 1 x 2  1  2 

 s .c . x1  x 2  1

 i xi  0
 x 1 r1  x 2 r 2  

 Avec : le niveau de rentabilité souhaité


 ri : la rentabilité espérée de la détention de l’action i
 xi : la part du portefeuille consacré à l’action i
 i : le risque (volatilité) de l’action i
  : Coefficient de corrélation des rentabilités des actions i et j

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3.1. Constitution d’un portefeuille efficient

 La transposition au cas où il y a plus de deux actions


revient à résoudre le programme suivant :
 
Min  P2  X '  X 
 N
 s .c . 1 ' X   x i  1
 i 1
 i xi  0
 N
R'X 
 i 1
ri x i  

 Avec : le niveau de rentabilité souhaité


 ri : la rentabilité espérée de la détention de l’action i
 xi : la part du portefeuille consacré à l’action i
 Σ : Matrice de variance covariance des rentabilités des actions

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3.2. Notion de Frontière efficiente

 On appelle Frontière efficiente, la courbe représentant


les combinaisons optimales de niveau de rentabilité
souhaitée et le risque associé.
 Cette frontière définit l’ensemble des portefeuilles que
les investisseurs ont intérêt à détenir lorsqu’il décide de
construire leur portefeuille selon une stratégie donnée.
 Elle s’obtient en déterminant pour différents niveaux de
rentabilité souhaitée, le risque du portefeuille efficient
correspondant.

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4. Implication du MEDAF en gestion de portefeuille


 Les résultats du modèle permettent de simplifier la procédure
de sélection de portefeuille.
 La constitution d’un portefeuille se résume à lui donner un
portefeuille en fonction de la rentabilité souhaitée.
 Par exemple:
 un gestionnaire qui souhaiterait obtenir le rendement du
marché + 1 %
 Un gestionnaire qui souhaiterait obtenir un rendement de
10 % lorsqu’il est anticipé une rentabilité de 6 % pour le
marché.
 Enfin, les implications du modèle permettent de développer
des stratégies de placement dynamique.

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4. Implication du MEDAF en gestion de portefeuille

 Les portefeuilles que vont constituer les investisseurs se


situent sur cette droite.
 Chaque investisseur se positionnera sur la droite de
marché selon sa tolérance au risque.
 Plus l’investisseur souhaite prendre des risques, plus il
se positionnera vers la partir droite de la courbe
 Plus il est averse au risque, il va plus se rapprocher de la
partie gauche de la droite.

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4. Implication du MEDAF en gestion de portefeuille


Droite de
E(R) en Marché
%
E(RA)

E(RM) M

E(RB)
Pente = E(RM) - RF
RF = 4.75


 B< 1  M= 1  A> 1
Zone de faible
Zone de risque élevé
risque
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II. Principe de sélection de portefeuille


Introduction
I. Risque et rendement attendu d’un portefeuille action
1. Rappel sur l’analyse des titres de propriétés
2. Espérance de rentabilité d’un portefeuille action
3. Risque d’un portefeuille action
II. Principe de sélection de portefeuille : Diversification
1. Gestion indicielle
2. La diversification géographique et sectorielle
3. Principe de sélection de portefeuille : approche de Markowitz
4. Principe de sélection de portefeuille : utilisation du Beta
III. Gestion active d’un portefeuille action
1. Enjeux et objectifs de la gestion active
2. Recherche d’action sur ou sous évalués
3. Market timing
Conclusion

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1. Enjeux et objectif de la gestion active de portefeuille


 La gestion passive n’est pas toujours satisfaisante pour
le gestionnaire qui se contente du rendement de son
benchmark.
 Il est certaine fois conduit à rechercher un rendement
supérieur à ce benchmark.
 Pour y parvenir, il doit recourir à la gestion active.

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2. Identification des actifs sous évalués


 Les fondamentalistes soutiennent que le cours d’une action
ne peut durablement s’écarter de sa valeur fondamentale.
 Lorsque le cours d’une action est supérieur à sa valeur
fondamentale, le cours de l’action est appelé à diminuer.
 Lorsque le cours d’une action est inférieur à sa valeur
fondamentale, le cours est appelé à s’ajusté à la hausse.
 Il s’en déduit une stratégie d’investissement qui consiste à
acheter (au comptant ou à credit) les actions dont le prix est
inférieur à la valeur fondamentale et à vendre à découvert
celles dont le cours est superieur à la valeur fondamentale.
 Qu’est – ce que la valeur fondamentale d’une action ?
 Comment peut-on l’estimer ?

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2. Identification des actifs sous évalués

Objectifs :
Évaluer une action ordinaire en s’appuyant sur les
données qualitatives et quantitatives de l’entreprise afin
d’identifier les actifs qui sont sur-Évaluer ou sous-
Évaluer par rapport à leur valeurs ‘’intrinsèque’’.
 Plusieurs méthodes sont utilisées pour déterminer la
valeur fondamentale d’une action.
 Nous nous restreignons à la méthode dite d’Évaluation
par la valeur actualisée des dividendes futurs.

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2. Identification des actifs sous évalués

 La détention d’une action est motivé par l’éventualité de


profit des revenus mis en paiement (dividende) par la
société émettrice.
 L’évaluation par actualisation des dividendes s’appuie
sur ce postulat.
 Ainsi un action ne vaut ou n’intéressera les investisseur
que si la capacité de la société émettrice à générer des
flux est élevés.

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2. Identification des actifs sous évalués


 Le dividende croîtra à un taux g au fil des ans Dt+1 = (1+g)Dt
 La valorisation dans ce cas suppose que le taux de
rendement requis est supérieur au taux de croissance.
P = D1/(k - g)
Avec D1 : Le dividende qui sera payé dans un an et k le
niveau de rentabilité requis.
k : le niveau de rentabilité requis par les actionnaires.
g : Taux de croissance du dividende.
 Cette expression est connue sous l’appelation de formule de
Gordon-Shapiro.
 Elle établit que la valeur fondamentale de l’action dépend des
dividendes qui seront mis en paiement, du niveau de
rendement requis et du taux de croissance des dividendes.

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3. Market timing : Analyse Technique

 ’’L’analyse technique est l’art d’identifier les tendances


dans le but d’anticiper les fluctuations des cours des
produits financiers à partir de l’étude de leur
représentation graphique’’
 Il part du postulat que l’évolution passée des titres fournit
une information permettant de prévoir le comportement
futurs du cours des actifs.
 Elle s’appuie sur des représentations graphiques et des
indicateurs (Moyenne mobile, Bande de Bollinger, R²,
MACD, …) savamment conçus par les adeptes de cette
philosophie des marchés.

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3. Market timing : Analyse Technique

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3. Market timing : Analyse Technique

 Le Market timing est une technique de placement


dynamique qui s’inspire du MEDAF.
 Elle stipule qu’en période de hausse du marché, il faut
privilégier dans son portefeuille des titres de Beta élevé
et en période de Baisse des titres de Beta faibles.
 Une stratégie de gestion dynamique basée sur le
MEDAF consiste à effectué des anticipations sur
l’évolution du marché. En fonction de l’anticipation, à
déterminer le Beta que l’on souhaite donné à son
portefeuille.

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3. Attribution de performance
 L’attribution de performance est une technique
d’évaluation de la performance d’un gestionnaire.
 Elle suppose de différencier le rendement du portefeuille
attribuable au savoir faire du gestionnaire de celle due à
un effet de hasard.
 Il est existe plusieurs outils que nous nous abstenons de
détailler ici.

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FIN

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