Vous êtes sur la page 1sur 13

*

Adénopathies cervicales chroniques et tumeurs du cou

Les objectifs pedagogiques :


Les objectifs généraux
Devant une adénopathie cervicales ou tumeurs du cou, argumenter les principales hypothèses
diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
Les objectifs spécifiques
Savoir reconnaître et analyser une tuméfaction cervicale antérieure et latérale du cou.
Savoir orienter le diagnostic devant une tuméfaction cervicale antérieure ou latérale et connaître
la place des examens complémentaires pour aider au diagnostic.
Argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires
pertinents.

Sommaire
Définitions-généralités
Rappel anatomique
Étiopathogénie
Anatomopathologie
Clinique
Formes cliniques
Diagnostic positif et différentiel
Évolution et complications
Traitement
Conclusion
Références

Diagnostic des adénopathies cervicales chroniques

1
Dr. Farid Boudjenah
I. Définition, généralité :
Les adénopathies cervicales sont un motif fréquent de consultation en ORL, surtout chez
l’enfant.(1) Leur diagnostic est le plus souvent aisé, en revanche, il est plus difficile de préciser
la nature surtout histologique de l’adénopathie.(2)
Il faut toujours penser à la possibilité d’adénopathie métastasique des carcinomes des voies
aérodigestives supérieures (VADS) ou d’une hémopathie.(3)
On parle d’une adénopathie cervicale chronique pour toute adénopathie apparue depuis au moins
3 semaines sans signe aigue ou subaigüe local ou régional.

II. Rappel anatomique : la palpation du cou et basé sur la connaissance des groupes
ganglionnaires et leur territoire de drainage. Anciennement, un cercle basicrânien a été décrit par
Poirier et Cuneo relié à la base du cou par le triangle ganglionnaire de Rouvière. Actuellement,
les chaines lymphatiques sont décrites en groupes ganglionnaires. Six groupes ont été décrits.
Certains auteurs ont rajouté un septième groupe ; le groupe médiastinal antérieur supérieur.
II. 1. Cercle de Poirier et Cuneo:
Ganglion sous mentaux
Ganglion sous mandibulaire
Ganglion sous digastrique
Ganglion mastoïdiens
Ganglion parotidiens

II. 2. Triangle de rouviere:


Chaine antérieure: jugulo-carotidienne
Chaine postérieure: spinale
Chaine inferieure: chaine sus claviculaire

II. 3. Groupes ganglionnaires cervicaux :Nomenclature internationale (6 groupes)


Groupe Sous mento-mandibulaire (groupe I) : Draine les lèvres, la cavité buccale et la
pyramide nasale.
Groupe Sous digastrique et spinal haut (groupe Iia et IIb) : draine le larynx, les trois étages
pharyngés, la thyroïde, la cavité buccale, la parotide et l’oreille.
Groupe Sus omo-hyoïdien (groupe III) : draine le larynx, les trois étages pharyngés, la
thyroïde et la cavité buccale

2
Dr. Farid Boudjenah
Groupe Jugulaire inférieur (groupe IV): draine le larynx, l’oro- et l’hypopharynx, la thyroide, les
organes thoraciques et abdominopelviens.
Groupe Spinal et sus-claviculaire (groupe V) : draine le rhinopharynx, l’oropharynx, la parotide
et l’oreille.
Groupe Pré viscéral (groupe VI): draine le larynx et la thyroïde.
Groupe médiastinal antérieur sup érieur (VII) non admis par tous les auteurs.(4) (5)

Dr. Bill Fleming


AT : http://www.endocrinesurgery.net.au/lymph-node-management/ (6)

III. Diagnostic positif


III.1. Interrogatoire : il recherche
La date de début de la tuméfaction.

3
Dr. Farid Boudjenah
Le mode d’installation progressive ou brutale et son évolution dans le temps.
L’âge du patient.
Les antécédents (ATCD) médicaux: radiothérapie, tuberculose, vaccination, transfusion ;
médication
Les ATCD chirurgicaux : chirurgie de la face ou du cou
Le mode de vie du patient : profession, contact avec des animaux domestiques, notion de contage
tuberculeux, habitudes sexuelles et alcoolo-tabagiques et contact avec les enfants
Les signes accompagnateurs: fièvre, amaigrissement, altération de l’état général, dysphagie,
dysphonie…

III.2. Examen clinique


Il faut savoir que chez les jeunes enfants, les ganglions lymphatiques cervical inférieurs à 2 cm,
les ganglions axillaires de 1 cm, et les ganglions inguinaux de 1,5 cm de diamètre sont normaux,
et une évaluation plus approfondie n’est habituellement pas indiquée.(7) (8)
III.2.1. Examen local et ganglionnaire : inspection, palpation et auscultation.
Siège de l’adénopathie ou de la tuméfaction et la peau en regard.
Nombre, l’uni- ou la bilatéralité des adénopathies.
Taille.
Sa sensibilité.
Consistance et la présence d’un thrill.
Limite nette ou imprécise.
Caractère inflammatoire ou pas.
Mobilité par rapport au plans profonds et à la peau.
Examen des autres aires ganglionnaires cervicales.
Auscultation à la recherche d’un souffle.

III.2.2. Examen loco régional :


Inspection et palpation de la peau de la face et du cuir chevelu à la recherche d’une lésion ou
d’une piqure d’insecte.
Examen ORL complet sous bon éclairage avec usage d’un nasofibroscope afin d’examiner la
cavité buccale, les trois étages de pharynx, le larynx et les fosses nasales et otoendoscopie.
Le toucher bucco pharyngé est un temps très important de l’examen pour ne pas laisser passer
une lésion maligne de la région amygdalienne ou de la base de la langue. On cherche également,
une tuméfaction de la glande parotide, la glande sous mandibulaire ou de la thyroïde.

III.2.3. Examen somatique complet :


Palpation des autres aires ganglionnaires et abdominopelvienne à la recherche d’une
splénomégalie et/ou d’une hépatomégalie, contact lombaire et examen génito-urinaire.
Examen des téguments : rash cutané (rubéole), rosacée (syphilis secondaire).

III.3. Examens para cliniques :


III.3.1. Biologie :

4
Dr. Farid Boudjenah
FNS : (9)
-hyperleucocytose.
-mononucléose.
-hyper éosinophilie.

VS ; généralement élevée dans les infections et les cancers. (10)


IDR a la tuberculine.(11)
III.3. 2. Radiologie :
Radiographie du thorax.
Echographie cervicale : Permet de différencier une tumeur d’une adénopathie cervicale. Elle
apprécie l’aspect liquidien ou solide et le caractère hétérogène ou homogène de
l’adénopathie.(12)
Ponction cytologique ganglionnaire: C’est un examen d’orientation diagnostique très
performant qui permet de faire des recherches bactériologiques, parasitologique ou
mycologiques sur le produit de ponction.(13) (14)
D’autre examen sont demandés en fonctions de l’orientation Diagnostique:
Imagerie dans les ADP cervicales et tumeurs du cou ; Echographie, TDM, IRM et PET-Scan
sont complémentaires dans les tuméfactions du cou. (3) (15) (16)
 Tomodensitométrie (TDM): Situe la tuméfaction par rapport aux axes vasculaires.
Précise le caractère hypo dense en faveur d’un kyste ou d’une nécrose intra tumorale ou
d’origine infectieuse.
 PET-scan : Par sa sensibilité elle permet de dépister des adénopathies cervicales
métastasiques infra cliniques lors du bilan initial de cancers des VADS et de trouver des
foyers primitifs au niveau de l’oropharynx ou de l’hypo pharynx.
 IRM : permet de mieux explorer les tissus mous.
Pan endoscopie : comprend une pharingolaryngoscopie, une trachéobronchoscopie, une
œsophagoscopie et un examen du rhinopharynx. Elle permet de biopsier toute lésion suspecte.
(17)
Cervicotomie exploratrice avec analyse histologique extemporanée du ganglion:
Permet en cas d’adénopathie bénigne de limiter l’intervention. En cas d’adénopathie maligne la
cervicotomie est complétée d’un évidement ganglionnaire cervical. (18)
IV. Diagnostic différentiel : (tumeurs du cou)
IV. 1. Masses anatomiques de la région sous digastrique ou piège anatomiques
Grande corne de l’os hyoïde chez un sujet maigre.
Apophyse transverse de l’atlas exubérante.

5
Dr. Farid Boudjenah
Un volumineux bulbe carotidien athéromateux chez un sujet âgé.

IV. 2. Tuméfaction sous mandibulaire :


Il s’agit surtout d’une tumeur de la glande sous mandibulaire (adénome pléomorphe ou
cylindrome). L’intérêt du palper bi digital et de l’échographie.

IV. 3. Masse sus claviculaire :


Diverticule pharyngo-œsophagien réductible
Neurinome du plexus brachial
Cancer de l’apex pulmonaire :-intérêt d’un telethorax et d’une TDM.

IV. 4. Masse prélaryngée et prétrachéale :


Kyste du tractus thyréoglosse
Nodule de l’isthme thyroïdien
Laryngocèle externe extériorisée
Cancer de l’œsophage.
Hypertrophie du thymus chez l’enfant.

IV. 5. Masse du territoire jugulocarotidien :


IV. 5.1. Dans le territoire jugulocarotidien supérieur :
Tumeur de la parotide
Kyste amygdaloïde
Chemodectome.

IV. 5.2. Dans le territoire moyen :


Un anévrysme de la région carotidienne
Myosite postradique

IV. 5. 3. A la base du cou :


Goitre : Il faut éliminer une tumeur thyroïdienne ou goitre et là l’échographie et la classification
Tirads et la cytologie et la classification Bethesda arrive à prendre une décision.
Autres : thymus
IV.6. Les tumeurs ubicutaires :
Lipome
Angiome
Lymphangiome kystique
Kyste sébacé.

V. Diagnostic étiologique :
V.1. Adénopathies infectieuses :

6
Dr. Farid Boudjenah
V.1. 1. Tuberculose : la tuberculose ganglionnaire cer vicale touche de prés de 30% de la
tuberculose extra pulmonaire. Elle est due à Mycobacterium hominis rarement bovis. Elle
touche le sujet dénutri, immunodéprimé et défavorisé. (19)
Clinique: altération de l’état général (AEG), sueurs nocturnes, anorexie. L’adénopathie est
d’apparition insidieuse, ferme, sensible, évoluant vers l’induration et l’adhérence aux tissus
profonds. Dans 20% des cas elle évolue vers la fistulisation.
IDR a la tuberculine est supérieure à 15 mm et le téléthorax peut montrer une atteinte pulmonaire
associée
La cytologie par ponction aspiration permet l’étude cytologique + Culture sur milieu de
LOWENSTEIN-JENSEN.
La biopsie est discutée.
Traitement : -médical : anti tuberculeux pendant 9 mois.
-Chirurgical : curage ganglionnaire en cas d’échec thérapeutique.

V.1.2. Infection a mycobaterium atypique :(20)


Germes: mycobacterium scrofalaceum et mycobacterium kansasii
Terrain : apanage de l’enfant
Les adénopathies sont volontiers unilatérales.
Evolution torpide sur 9 à 15 mois.
Dans 70 à 80 % des cas apparaissent des fistulisations.
Diagnostic : -ponction à l’aiguille - recherche du germe dans le pus.
Traitement : -Antibiothérapie inefficace. Chirurgical: dans les formes localisées

V.1. 3. Mononucléose infectieuse :(21) C’est une affection due au virus EBV. Elle touche
surtout l’enfant et l’adulte jeune. Elle se présente comme une poly adénopathie diffuse à
prédominance cervicale : ADP de volume variable déformant la région cervicale uni-ou
bilatérale ferme et sensible, associée à une splénomégalie, une angine et à un rash cutané. La
FNS trouve un syndrome mononucleosique.
Le diagnostic de certitude est ramené par la sérologie Paul – Bunnell - Davidson.

V.1. 4. Syphilis:
Primaire:
- Adénopathie cervicale unique dure sans periadenite
-Recherche de tréponèmes a partir du chancre ou ponction ganglionnaire
Secondaire:
-Eruption cutanée
- Adénopathies ferme indolore, occipitale
Diagnostic : sérologique TPHA-VDRL
Traitement: Repose sur les pénicillines

V.1. 5. Tularémie : (22)


Elle est due à Francisella tularensis dont le réservoir animal est le lapin ou le lièvre et la
contamination peut être direct ou indirecte.

7
Dr. Farid Boudjenah
Clinique: Adénopathie volumineuse, douloureuse inflammatoire, sous-digastrique ou sous
mandibulaire en cas de contamination oro-pharyngée ; prétragienne ou intra parotidienne en cas
de contamination oculaire.
Diagnostic: isolement du germe à partir de ponction.
Traitement: cycline, aminoside
V.1. 6. Maladie de griffe de chat :(23)
Agent : Rochalimaea henselae
Clinique : - Adénopathie ferme douloureuse mobile de taille variable.- fièvre, asthénie,
exanthème maculopapuleux et splénomégalie.
Diagnostic : la mise en évidence de cellule pleiomorphe à partir d’une cytoponction
Traitement: cycline, aminoside

V.1. 7. Brucellose (24)


La contamination se fait par ingestion de produit laitiers frais
Clinique : -fièvre ondulante suduroalgique –Splénomégalie - Adénopathies basses cervicales,
fermes et douloureuses
Diagnostic: sérodiagnostic de Wright.
Traitement: cycline.

V.1. 8. Toxoplasmose :(25)


Agent :Toxoplasma gondii
Clinique :- Adénopathies cervicales de volume modéré, fermes et peu douloureuses avec
asthénie et fièvre
FNS: syndrome mononucleosique
Diagnostic est sérologique

V.1. 9. Leishmaniose : due à Leishmania infantum présente dans le pourtour


méditerranéen et moyen orient. (26)
C’est une parasitose. La transmission se fait du chien à l’homme.
Clinique :
Fièvre au long cours, AEG, splénomégalie.
Adénopathies généralisées fermes indolores, mobiles
Les adénopathies cervicales ne sont jamais isolées
Traitement : Glucantime.

V.1. 10. Adénopathie au cours du VIH :(27)


Peut présenter une lymphoadenopathie persistante généralisée.
Les adénopathies sont petites, indolores, mobiles, bilatérales et symétrique
Les territoires les plus touchés sont occipital et spinal

V.2. Adénopathie inflammatoire chronique


V.2.1. Sarcoïdose : Elle atteint préférentiellement les adultes jeunes entre 20 et 40 ans. Les
localisations médiastino-pulmonaires sont présentes dans plus de 80 % ; Les ganglions
8
Dr. Farid Boudjenah
cervicaux constituent un mode de révélation fréquent de la maladie; ils sont fermes, indolores,
mobiles, sans caractère inflammatoire et leur taille n’excède généralement pas 2 cm. Ils
évoluent le plus souvent vers la régression spontanée sans jamais se ramollir ou se fistuliser.
La radiographie pulmonaire est systématique : élargissement du médiastin et des hiles
pulmonaires
Histologie : éléments épithéliodes et gigantocellulaires sans nécrose caséeuse centrale.

V.2.2. Maladie de Letterer-Siwe : ou Histiocytose de Langerhans, ou Histiocytose Xc’est une


granulomatose eosinophilique, appelée également la maladie de Hand-Schuller-Christian.C’est
une histiocytose, qui touche surtout le nourrisson et le jeune enfant. Sur le plan Clinique :
Atteinte ganglionnaire diffuse ; ganglions petits mous indolores et peu mobiles ; la localisation
cervicale est fréquente ; Fièvre, cachexie ; Parfois lésion macculocrouteuse sur le tronc et le cuir
chevelu, hépatomégalie.(28)

V.2. 3. Maladie de Rosai Dorfman : Hyperplasie pseudo tumorale associée à une histoicytose
sinusale. Touche le jeune enfant avec adénopathie (ADP) cervicale bilatérale, ferme, indolore de
grande taille et fréquente localisation axillaire et inguinale.
De diagnostic histologique
Evolution favorable sans traitement. (29)

V.2. 4- Adénopathie d’origine médicamenteuse :


De nombreuses substances ont été incriminées : hydantoïnes, carbamazépine, rifampicine,
pénicillines, captopril et méthyldopa
L’atteinte ganglionnaire débute généralement par la région cervicale, puis diffuse à tous les
territoires ganglionnaires de l’organisme ; Il s’agit d’adénopathies fermes, indolores, sans
périadénite,
Accompagnées de signes généraux parfois importants.
Signes cliniques d’allergie peuvent être présents : rash cutané, prurit
Le tableau clinique est parfois inquiétant et peut faire penser à tort à une hémopathie maligne
(lymphome).

V.2. 5- Lepus erythémateux dissiminé (LED): adénopathie peu volumineuse, sans signes
inflammatoire dominant dans la région cervicale
V.2. 6- Polyarthrite rhumatoïde (PR):
Dans sa forme systémique s’accompagne d’adénopathie de petite taille non inflammatoire. La
localisation cervicale est la moins fréquente

V.3- Adénopathie des hémopathies malignes :(30)


Les adénopathies satellite d’une hémopathie maligne sont en règle ferme, élastique, mobile et
indolore.
Des adénopathies inflammatoires sont un signe d’évolutivité.
V.3. 1- Maladie de Hodgkin :
uni-ou poly-adénopathie cervicale ou médiastinale
clinique : hépatomégalie – splénomégalie – prurit
Diagnostic : biopsie médullaire-TDM touraco-abdominale

9
Dr. Farid Boudjenah
V.3. 2- Lymphome non Hodgkien:
Se caractérise par des adénopathies plus volumineuses
Localisation viscérale fréquente
Diagnostic : cytologie et histologie

V.3.3. Leucémies lymphoïde chronique :


Survient chez les sujets au-delà de 50ans
Adénopathies généralisées insidieuses de volume important et bilatérales
Diagnostic : FNS : lymphocytose lymphoïde

V.4. Adénopathies métastasiques :(31)


V.4. 1. Adénopathies métastasiques des cancers des voies aérodigestives supérieures
(VADS) :
Le ganglion sous digastrique est le plus fréquemment atteint.
Il doit être évoqué systématiquement chez un sujet de plus de 50 ans ethylotabagique, surtout si
l’adénopathie est dure et de caractère inflammatoire ; Chez le sujet jeune il faut surtout penser au
carcinome du cavum qui peut apparaitre à tout a âge
Dans la majorité des cas, l’examen clinique ORL permet de trouver l’origine
Si l’examen clinique est normal : faire une panendoscopie avec biopsie des lésions suspectes ou
un PET-SCAN à la recherche du site primitif.

V.4. 2. Métastase d’une tumeur primitive thoracique ou abdominopelvienne :


Ces localisations sont responsables d’une adénopathie de Troisier (sus claviculaire gauche)
Devant une telle adénopathie il faut rechercher une tumeur primitive thoracique ou
abdominopelvienne
Telethorax : à la recherche de localisation médiastinale
TDM

V.4. 3. Métastase d’un carcinome papillaire thyroïdien :


C’est une tumeur très lymphophyle
En règle c’est des adénopathies siégeant dans le territoire jugulaire postérieur:
Diagnostic : -échographie cervicale pour explorer les aires cervicales avec la glande à la
recherche d’un nodule
ponction cytologique de l’ADP peut trouver des cellules papillaires

V.5. Adénopathie maligne en apparence primitive :


Quand le foyer primitif responsable de l’adénopathie n’est pas trouvé, il s’agit d’une adénopathie
en apparence primitive.
Faire une amygdalectomie homolatérale, le foyer primitif est retrouve dans 35% des cas
Intérêt du PET-scan a la recherche du foyer primitif au niveau des VADS.
Une cervicotomie exploratrice est recommandée avec analyse histologique, si l’histologie
confirme une métastase d’un carcinome épidermoïde, on complète avec évidement cervicale
ganglionnaire et une radiothérapie.

10
Dr. Farid Boudjenah
VI- Conclusion :
Les adénopathies cervicales chroniques sont fréquentes et d’étiologie très variée. La
confrontation entre les données cliniques, les analyses biologiques, les explorations
radiologiques ainsi que les examens histologiques, permet de poser le diagnostic et de là
l’indication thérapeutique. En général, les adénopathies d’origine infectieuse sont les plus
fréquentes. Cependant, chez l’adulte après 40 ans, la hantise est celle d’une affection maligne
surtout les cancers des VADS, de pronostic souvent péjoratif.

Références
1. Larsson LO, Bentzon MW, Berg Kelly K, Mellander L, Skoogh BE, Strannegård IL, et
al. Palpable lymph nodes of the neck in Swedish schoolchildren. Acta Paediatr Oslo Nor 1992.
oct 1994;83(10):1091‑4.
2. Elmore SA. Histopathology of the lymph nodes. Toxicol Pathol. 2006;34(5):425‑54.
3. Hanemaaijer SH, Fazzi M, Steenbakkers RJHM, Dorgelo B, van B, der Vegt null, et al.
18 F-FDG PET/CT for response evaluation of regional lymph nodes in 97 head-and-neck
squamous cell carcinoma patients: differences in the predictive value of residual disease after
radiotherapy and chemoradiotherapy. Clin Otolaryngol Off J ENT-UK Off J Neth Soc Oto-
Rhino-Laryngol Cervico-Facial Surg. 7 mai 2020;
4. Robbins KT, Shaha AR, Medina JE, Califano JA, Wolf GT, Ferlito A, et al. Consensus
Statement on the Classification and Terminology of Neck Dissection. Arch Otolaryngol Neck
Surg. 1 mai 2008;134(5):536‑8.
5. Shah JP, Strong E, Spiro RH, Vikram B. Surgical grand rounds. Neck dissection: current
status and future possibilities. Clin Bull. 1981;11(1):25‑33.
6. Bill Fleming. Lymph Node Management - Endocrinesurgery.net.au [Internet].
Lymphnodes management in thyroid cancer. [cité 11 déc 2019]. Disponible sur:
http://www.endocrinesurgery.net.au/lymph-node-management/
7. Ataş E, Kesik V, Fidancı MK, Kısmet E, Köseoğlu V. Evaluation of children with
lympadenopathy. Turk Arch Pediatr Pediatri Arş. 1 mars 2014;49(1):30‑5.
8. Oguz A, Karadeniz C, Temel EA, Citak EC, Okur FV. Evaluation of peripheral
lymphadenopathy in children. Pediatr Hematol Oncol. nov 2006;23(7):549‑61.
9. Alberts B, Johnson A, Lewis J, Raff M, Roberts K, Walter P. Lymphocytes and the
Cellular Basis of Adaptive Immunity. Mol Biol Cell 4th Ed [Internet]. 2002 [cité 14 mai 2020];
Disponible sur: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK26921/

11
Dr. Farid Boudjenah
10. Tas F, Erturk K. Elevated erythrocyte sedimentation rate is associated with metastatic
disease and worse survival in patients with cutaneous malignant melanoma. Mol Clin Oncol. déc
2017;7(6):1142‑6.
11. L’intradermo-réaction à la tuberculine (IDR) ou test à la tuberculine - EM|consulte
[Internet]. [cité 14 mai 2020]. Disponible sur: https://www.em-consulte.com/rmr/article/143748
12. Ahuja A, Ying M, King W, Metreweli C. A practical approach to ultrasound of cervical
lymph nodes. J Laryngol Otol. mars 1997;111(3):245‑56.
13. van den Brekel MW, Stel HV, Castelijns JA, Croll GJ, Snow GB. Lymph node staging in
patients with clinically negative neck examinations by ultrasound and ultrasound-guided
aspiration cytology. Am J Surg. oct 1991;162(4):362‑6.
14. Scott GD, Lau HD, Kurzer JH, Kong CS, Gratzinger DA. Flow immunophenotyping of
benign lymph nodes sampled by FNA: Representative with diagnostic pitfalls. Cancer
Cytopathol. 2018;126(9):797‑808.
15. Eisenmenger LB, Wiggins RH. Imaging of head and neck lymph nodes. Radiol Clin
North Am. janv 2015;53(1):115‑32.
16. Silverman PM. Lymph node imaging: multidetector CT (MDCT). Cancer Imaging. 23
nov 2005;5(Spec No A):S57‑67.
17. Noor A, Stepan L, Kao SS-T, Dharmawardana N, Ooi EH, Hodge J-C, et al. Reviewing
indications for panendoscopy in the investigation of head and neck squamous cell carcinoma. J
Laryngol Otol. oct 2018;132(10):901‑5.
18. Teymoortash A, Werner JA. Current advances in diagnosis and surgical treatment of
lymph node metastasis in head and neck cancer. GMS Curr Top Otorhinolaryngol Head Neck
Surg [Internet]. 20 déc 2012 [cité 14 mai 2020];11. Disponible sur:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3544246/
19. Benjelloun A, Darouassi Y, Zakaria Y, Bouchentouf R, Errami N. Lymph nodes
tuberculosis: a retrospective study on clinical and therapeutic features. Pan Afr Med J [Internet].
23 janv 2015 [cité 14 mai 2020];20. Disponible sur:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4450036/
20. Montague M-L, Hussain SSM, Blair RL. Three cases of atypical mycobacterial cervical
adenitis. J R Soc Med. mars 2003;96(3):129‑31.
21. Wahab MF, El-Gindy IM, Fathy GM. Screening tests for diagnosis of cervical
lymphadenopathy presenting as prolonged fever. J Egypt Public Health Assoc.
1998;73(5‑6):538‑62.
22. Rothweiler R, Fuessinger MA, Schmelzeisen R, Metzger MC. Lymph node abscess
caused by Francisella tularensis – a rare differential diagnosis for cervical lymph node swelling:
a case report. J Med Case Reports [Internet]. 9 août 2019 [cité 14 mai 2020];13. Disponible sur:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6688270/

12
Dr. Farid Boudjenah
23. Chen Y, Fu Y-B, Xu X-F, Pan Y, Lu C-Y, Zhu X-L, et al. Lymphadenitis associated with
cat-scratch disease simulating a neoplasm: Imaging findings with histopathological associations.
Oncol Lett. janv 2018;15(1):195‑204.
24. von Bargen K, Gagnaire A, Arce-Gorvel V, de Bovis B, Baudimont F, Chasson L, et al.
Cervical Lymph Nodes as a Selective Niche for Brucella during Oral Infections. PLoS ONE
[Internet]. 28 avr 2015 [cité 14 mai 2020];10(4). Disponible sur:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4412401/
25. Kale US, Carlin J. Toxoplasmosis as a rare cause of symptomatic cervical
lymphadenopathy. Indian J Otolaryngol Head Neck Surg. juill 2000;52(3):261‑3.
26. SHORAFA E, POLADFAR G, ADELIAN R, SHARIAT M, MINAEE MR, HASHEMI
SM, et al. Leishmaniasis as a Neglected Cause of Isolated Lymphadenopathy: A Case Report.
Iran J Public Health. juill 2016;45(7):946‑8.
27. Bezabih M, Abdissa A, Gadisa E, Aseffa A. Patterns of enlarged cervical lymph nodes
among HIV positive and negative patients in southwestern Ethiopia: a cytopathlogic analysis.
Ethiop Med J. janv 2014;52(1):19‑25.
28. Velez-Yanguas MC, Warrier RP. Langerhans’ cell histiocytosis. Orthop Clin North Am.
juill 1996;27(3):615‑23.
29. Najafi-Sani M, Saneian H, Mahjoub F. Rosai-Dorfman Disease with nodal and
extranodal involvements: A case report. J Res Med Sci Off J Isfahan Univ Med Sci. sept
2011;16(9):1251‑6.
30. Walter C, Ziebart T, Sagheb K, Rahimi-Nedjat RK, Manz A, Hess G. Malignant
Lymphomas in the Head and Neck Region - a Retrospective, Single-Center Study over 41 Years.
Int J Med Sci. 7 janv 2015;12(2):141‑5.
31. Silberstein E, Sofrin E, Bogdanov-Berezovsky A, Nash M, Segal N. Lymph Node
Metastasis in Cutaneous Head and Neck Squamous Cell Carcinoma. Dermatol Surg Off Publ Am
Soc Dermatol Surg Al. oct 2015;41(10):1126‑9.

13
Dr. Farid Boudjenah

Vous aimerez peut-être aussi