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Chapitre 3: Structure électronique de l’atome.

Table des matières

3 Chapitre 3 : Structure électronique de l’atome. .................................................................. 1

3.1 Dualité onde-corpuscule. ............................................................................................. 1

3.1.1 Aspect corpusculaire de la lumière. ..................................................................... 1

3.1.2 Aspect ondulatoire de la lumière. ......................................................................... 1

3.2 Interprétation du spectre optique. ................................................................................ 2

3.3 Spectre optique de l’hydrogène. .................................................................................. 3

3.4 Modèle atomique de Bohr (1913) : atome d’hydrogène.............................................. 5

3.5 Atomes poly-électroniques. ......................................................................................... 8

3.5.1 Le modèle quantique de l’atome. ......................................................................... 8

3.6 Règles d’établissement de la configuration électronique. ......................................... 10

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Chapitre 3: Structure électronique de l’atome.

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3 Chapitre 3 : Structure électronique de l’atome.

Introduction:
Dés le début du XXème siècle on admettait que les faits physiques pouvaient
être divisés en deux classes :
- Tous les phénomènes qui obéissent aux lois de la mécanique classique
(NEWTON) qui décrivent le mouvement des particules matérielles.
- Tous les phénomènes ou apparaissent les propriétés continues des ondes
(Dualisme ondes-corpuscules).
"La question de la lumière intrigua bon nombre de scientifiques et de savants:
certains pensaient que la lumière était une onde, d’autres pensaient qu’elle était
constituée de petit corpuscule".

3.1 Dualité onde-corpuscule.


Dans la nature toute chose présente ce dualisme, les particules possèdent à la
fois un caractère corpusculaire (photon, électron) et un caractère ondulatoire (λ, ν).
La lumière (photon) est un rayonnement électromagnétique qui a ces deux
caractères.
 Caractère corpusculaire
Ephoton = mc2 Responsable des phénomènes photoélectriques.
 Caractère ondulatoire
Ephoton = ℎ / Responsable des phénomènes de diffraction et de réflexion.

3.1.1 Aspect corpusculaire de la lumière.


Chaque composante de la lumière blanche est une radiation lumineuse
caractérisée par une couleur bien précise (constituée d’une infinité de couleurs
rouge, bleu, violette, …) et à chaque couleur correspond une énergie, une
fréquence et une longueur d’onde. Sous son aspect corpusculaire une radiation
lumineuse peut être considérée comme constituée de très petites particules
appelées photons transportant une énergie lumineuse (Ephoton).

3.1.2 Aspect ondulatoire de la lumière.


Il est admis que la lumière est une association de champs électrique et
magnétique se propageant dans l’espace avec un mouvement ondulatoire. Ces ondes

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électromagnétiques ou lumineuses se propagent dans l’espace à une vitesse


constante c (célérité de la lumière) égale à 3.108 m.s-1. Chacune de ces ondes est

caractérisée par sa longueur d’onde ou son nombre d’onde : = 1/ .


Le nombre de longueur d’onde parcourue par seconde est la fréquence

ν de la lumière est donné par : υ= c/ .

Le spectre électromagnétique se compose de l’ensemble des ondes


lumineuses où la fréquence ν peut prendre toutes les valeurs de façon continue. Le
spectre visible, n’est qu’une petite partie du spectre complet des radiations
électromagnétiques. Il représente la partie du spectre complet à laquelle l’œil
humain est sensible. Il s’étend du violet au rouge.

Figure 3.1.Spectre électromagnétique *.

3.2 Interprétation du spectre optique.


 Absorption lumineuse:
Quand l’atome d’hydrogène n’est pas excité l’électron se trouve sur une
orbite de faible énergie on dit qu’il est à l’état fondamental, de même quand
cet atome est soumis à un potentiel, il absorbe de l’énergie qui se traduit par
une transition électronique du niveau fondamental à un niveau (permis) de
plus haute énergie (niveau supérieur) on dit qu’il est dans un état excité.

* :Richard Taillet, Loïc Villain et Pascal Febvre, Dictionnaire de physique, Bruxelles, De Boeck, 2013.

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 Émission lumineuse:
L’électron de l’atome excité se trouve dans un état instable, il revient à son
niveau d’énergie le plus stable (le niveau inférieur) c’est l’état fondamental en
émettant les radiations. Le spectre de raies de l’hydrogène montre que seuls certains
niveaux d’énergie sont permis.

Etat d’excité

Etat fondamental
Absorption Emission

3.3 Spectre optique de l’hydrogène.


Le spectre de l’atome d’hydrogène est constitué de radiations
monochromatiques de longueurs d’onde λ bien définies. qu’il est constitué de
quatre raies lumineuses, bien séparées rouge (R), bleu (B), indigo (I), et violette
(V) appelées respectivement Hα, Hβ, Hγ et Hδ: c’est le spectre de raies visibles de
l’atome d’hydrogène. Ces raies étudiées se situent dans le domaine du visible.
Elles appartiennent à la "série de Balmer".

Figure 3.2.Spectre de l’atome d’hydrogène.

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 Relation empirique et notion de série de raies:


Rydberg a proposé alors une équation empirique qui permet de relier la

longueur d’onde λ aux niveaux d’énergie n par la relation: = − Avec:

n: numéro de la raie qui prend les valeurs successives 3, 4, 5, 6, …


λ : longueur d'onde correspondante.
RH: constante de Rydberg pour l’hydrogène, trouvée expérimentalement =1.1 107m-1
Les quatre raies visibles observées constituent le spectre de l’atome d’hydrogène et
forment la série de Balmer pour laquelle n1 = 2 et n2 >2.
Ritz a généralisé la relation empirique de Rydberg pour trouver les
longueurs d’onde de toutes les raies des différentes séries observées selon la

relation : = −
Avec : n 1 et n 2 nombres entiers positifs (n1 > 0 et n2 >n1).
L’exploration de tout le spectre montre l’existence d’autres séries de raies de
part et d’autre du domaine visible (figure 4.2).
Tableau 4.1. Séries des raies, transitions et domaine spectral correspondant.
Série Transition Domaine spectral
Lyman n1 = 1 et n2 ≥2 Ultraviolet
Balmer n1 = 2 et n2 ≥3 Visible
Paschen n1 = 3 et n2 ≥4 Infrarouge
Brackett n1 = 4 et n2 ≥5 Infrarouge
Pfund n1 = 5 et n2 ≥6 Infrarouge

Figure 3. 3. Représentation des différentes séries dans le spectre d’émission.

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3.4 Modèle atomique de Bohr (1913) : atome d’hydrogène.


L'hydrogène est constitué d'un noyau de charge (+e) et d'un électron de
charge (-e) séparés par une distance r (schéma ci-après). L'électron décrit une
trajectoire circulaire avec une vitesse v, tandis que le noyau, relativement lourd reste
pratiquement fixe.
v
n=3
r
n=2
n=1 ∆E = h.ν
n=1
+e

- Lorsqu'un électron passe d’une orbite de haute énergie à un autre de basse


énergie, il émet de l'énergie sous forme des radiations électromagnétique de
fréquence ν telle que : ∆E = h.ν
.
∆E= = ℎ. . −

Avec h : constante de Planck (6,626 10-34Js) et n entier naturel.


Cette énergie correspond à la différence d’énergie entre l’orbite n1 et l’orbite n2.
Donc l’énergie d’une orbite n doit être :
. . . .
En= − . Pour n=1 E1= − = -21,78 . 10-19j = -13,6 eV.

D’une façon générale on peut écrire: En=

L’énergie totale est : E = Ec (énergie cinétique) + Ep (énergie potentiel)

E= Ec+ Ep = − = −

Et comme la vitesse d’électron est égale : = −

Alors la relation de rayon de l’orbite est comme suit :


( ) ( )
= avec = = 0.529 ° ⇒ r= an2

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- n= 1: l’orbite de plus basse énergie, appelée état fondamental, c’est


également l’état la plus stable.
- Les autres valeurs de n (2, 3, 4…) correspondent à des états excités. Les
électrons se situent sur des orbites de rayon plus grand et possèdent une plus grande
énergie.
 n=1: r1 = 5,29.10-11 m = 0,529Å (1Å = 10-10m) E1 = -21,78.10-19 j = -13,6 eV

 n =2 (Premier état excité) r2 = 4r1= 2,116 Å et E2= E1 /4 = -3,4 eV.

 n = 3 (Deuxième état excité) r3 = 9r1= 4,761 Å et E2= -1,51 eV

Le modèle quantique de Bohr permis de donner une base atomique à la


quantification de la lumière :

 L’énergie d’une transition électronique :


C’est la différence d’énergie entre les niveaux électroniques de départ et
d’arrivé ∆ = f – i

- Si ∆E < 0 le système perd de l’énergie => il y a émission de photons.


- Si ∆E > 0 le système gagne de l’énergie => il y a absorption de photons.
 L’énergie d’ionisation :
C’est l’énergie nécessaire pour arracher un électron à l’atome

Lorsque l’électron n’est plus soumis à l’attraction du noyau on le


représente comme étant à une distance infinie de celui-ci : =∞ ∞= 0

Si l’électron est initialement sur la couche n => = ∞ − = −


Exemple :On considère l’ionisation de l’atome d’hydrogène dans son état
fondamental.
+ −
( )→ ( )+ =− = ,

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On résume :

Figure 3.4.Diagramme énergétique de l'atome d'hydrogène.

 Exemple : Si un atome d’hydrogène dans son état fondamental absorbe


un photon de longueur d’onde λ1 = 97, 28 nm puis émet un photon de longueur
d’onde λ 2= 1879 nm, sur quel niveau l’électron se trouve t-il après cette émission ?

Imaginons la transition entre deux niveaux n=1 et n= i (absorption) et la


transition entre deux niveaux i (n= i) et j (n= j) avec i > j (émission).

n= i
Emission: ∆ b = j – i

.
n= j = = ℎ. . −
Absorption: ∆ a = i – 1

.
= = ℎ. . −

n=1

.
- Dans le spectre d’absorption : ∆E = E – E = = ℎ. . − ⇒ =
∆ | |
.
= .
(1 − = 1− ⇒ .
= 1− = , . . , .
=

0; 937
⇒ = 1 − 0,937 ⇒ =
De même façon et dans le spectre d’émission on trouve : j= 3
c.à.d. après l’émission l’électron se trouve sur le niveau n=3

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 Théorie de Bohr appliquée aux hydrogénoïdes :


On appelle hydrogénoïde tout atome qui ne possède qu’un seul électron (c’est
un atome qui a perdu tous ses électrons sauf un) ; H, He+,Li2+,Be3+...

La charge du noyau est (+Ze) et celle de l’électron est (-e). L’attraction


exercée par le noyau sur l’électron est multipliée par Z.
Un raisonnement analogue à celui suivi par l’atome d’hydrogène conduit :

- L’énergie d’une orbite n : En= −13 , 6 ( ).

- Le rayon : r= n ( °).

- La longueur d’onde : = − .

3.5 Atomes poly-électroniques.


La théorie de Bohr a permis d’expliquer avec succès le spectre de
l’atome qui possède un électron (hydrogène ,hydrogénoïde), cependant, elle s’est
avérée très limitée vis-à-vis des systèmes comportant plus d’un électron c’est-à-dire
l’atome poly-électronique. D’où la nécessité d’une nouvelle théorie qui s’appelle la
théorie quantique.

3.5.1 Le modèle quantique de l’atome.


Cette théorie actuelle de l’atome a introduit une différence de
conception de l’atome avec l’ancienne théorie classique. Il y’ a passage de la
notion d’orbite circulaire à la notion d’orbite elliptique (forme d’une ellipse). En
terme de mécanique le passage de la localisation de l’électron comme point
matériel à la perception du nuage électronique et à la notion de la probabilité
de présence.

Pour cela il existe un système de quatre grandeurs quantiques caractéristiques


à l’électron qui sert à définir l’état de l’électron suivant l’orbitale occupée dans
l’atome ces quatre grandeurs sont appelées : nombres quantiques n, ℓ, m, et s.

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 nombre quantique principal (n) : le n représente la couche (K, L, M, N, O,


P, Q….). n N* :1, 2,3,4 ………………n. Le nombre maximum d’électron qui
peut contenir une couche est 2n2.
 nombre quantique secondaire ou azimutal (ℓ) : (sous couche ou
l’orbitale atomique (O.A) 0 ≤ ℓ ≤ n-1 et l = 0, 1, 2, 3, ……………….n-1
 ℓ =0 ⇒ sous couche ou orbitale s
 ℓ =1 ⇒ sous couche ou orbitale p
 ℓ =2 ⇒ sous couche ou orbitale d
 ℓ =3 ⇒ sous couche ou orbitale f
Le nombre maximum d’électron qui peut contenir une sous couche est 2(2ℓ +1).
 nombre quantique magnétique (m) : il détermine le nombre d’orbitale
de chaque sous-couche ainsi que les orientations spatiales - ℓ ≤ m ≤ + ℓ
m= 0
 pour ℓ =0, m= 0 orbitale s

ns Px Py Pz
m= -1 m= 0 m= +1
 pour ℓ =1, m= +1,0,-1 orbitale p ℓ =1

m= -2 m= -1 m= 0 m= +1 m= +2
 pour ℓ =2, m = +2,+1,0,-1,-2 orbitale d ℓ =2

m= -3 m= -2 m= -1 m= 0 m= +1m= +2 m= +3
 pour ℓ =3, m =+3, +2,+1,0,-1,-2,-3 orbitale f ℓ =3

 Le nombre quantique de spin (s) : L’électron est toujours en rotation autour


de lui-même, ce mouvement est dit de spin, il confère à l’électron un 2éme
moment cinétique, cette rotation peut avoir lieu dans deux sens opposés,
l’énergie associée à ce mouvement est quantifiée. A ces deux rotations sont
associées respectivement les deux valeurs +1/2 et -1/2 S =+1/2 et S = -1/2.

S= + 1/2 S= - 1/2

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** On représente chaque jeu de nombre n, l, m l comme suit

Puis on représente les électrons comme des flèches à l’intérieur des cases, on
peut mettre au maximum deux électrons dans une case.

3.6 Règles d’établissement de la configuration électronique.


Le remplissage des sous couches se fait dans l’ordre de (n + l)
croissant. Si, pour deux sous couches, cette somme est la même, celle qui a
la plus petite valeur de n se remplit la première. Ordre de remplissage selon la
règle de klechkowski représenté dans le schéma suivant :

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 Exemple : Quel est le nombre des électrons de valence les quatre nombres quantiques de
ces électrons du vanadium V (Z=23) ?
 D’après la règle de Klechkowski: V (Z=23) 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d3.
18 électrons de cœur : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 .
5 électrons de valence (de type s et de type d) : 4s2 3d3.
3d correspond à n = 3, sous couche s : l = 2 m = -2,-1, 0, 1,2 ms = + 1/2
4s correspond à n = 4, sous couche s : l = 0, m = 0, ms = ±1/2.

Cette règle de klechkowski présente des exceptions, ainsi le Chrome :


Cr de 24 électrons a la structure 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d5 4s1 au lieu de 1s 2 2s 2 2p 6 3s
2
3p 6 3d 4 4s 2 de même, le Cuivre : Cu de 29 électrons a la structure 1s 2 2s 2 2p 6 3s 2
3p 6 3d 10 4s 1 au lieu de 1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p 6 3d 9 4s 2
L’argument est que la sous‐couche pleine ou demi‐pleine d présente une stabilité particulière.

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