Maitrise des prix de l’eau en France : positif pour le pouvoir d’achat des ménages.
Rappel aux consommateurs : 3 ct/ litre -> prix très bas par rapport aux eaux en
bouteille, et plus largement à d’autres produits de consommation alimentaire.
Prix plus élevés dans les pays où la gestion publique est généralisée :
Danemark : 6,20€/m3, Pays-Bas : 4,20€/m3 (Source : NUS 2012)
Les entreprises de l’eau contribuent fortement à cette maîtrise des prix
2/3 de la population en eau potable, la moitié en eaux usées
Maîtrise des prix résultant de la compétition entre opérateurs.
Entre régie et DSP, y a-t-il un modèle de gestion plus intéressant pour les usagers des services ?
(/Les prix des régies sont-ils plus bas que ceux des DPS, notamment dans les villes de plus de
100 000 habitants ?)
Réponse peu offensive :
Plusieurs études (BCG/ Sorbonne Chaire PPP) démontrent que régies et DSP ont des coûts
variables selon les contraintes des services.
Il faut savoir dépasser le débat opposant DSP et régie, qui n’est pas très constructif. La
coexistence des deux modèles en France participe aussi à l’amélioration de la qualité des
services.
Dans tous les cas, c’est l’autorité organisatrice, responsable des services, qui fixe les prix.
DSP plus intéressante si l’on considère qu’elle allège la fiscalité locale des contribuables
(taxes payées par les entreprises).
DSP renouvelées ces dernières années intègrent des prix plus bas
Il est naturel que les industriels de l’eau améliorent leur productivité : produire plus,
pour moins cher
Mutualisation des moyens au sein des entreprises, au contraire des régies
Limitation de certaines charges.
Il faut être conscient du fait que la baisse des prix a des limites. L’objectif est avant tout de
maintenir la maîtrise des prix tout en considérant les investissements nécessaires à long
terme, pour éviter des augmentations de prix brutales pour les consommateurs.
Le montant d’une facture résulte des coûts de fonctionnement d’un service complexe,
avec de nombreuses étapes de traitement technologiques impliquant des investissements
lourds.
800 M€ investis par les entreprises chaque année pour améliorer la qualité des
services de l’eau
130 M€ investis dans la R&D, 1000 chercheurs employés.
Au-delà de la question du coût, les entreprises sont fières du niveau de qualité de service
offert aux consommateurs.
Meilleure performance sur les rendements de réseaux : 77% en DSP, 70% en régie.
Opérateurs :
33 000 emplois en France, 93 000 à l’international
Emplois répartis sur l’ensemble du territoire français, 94 % de CDI.
Chaque années 800 mise en concurrence -> 800 autorités organisatrices décident de ne pas
opter pour la régie.
La France est le seul pays à avoir organisé une mise en concurrence systématique.
Bénéficie aux usagers : levier pour l’innovation, amélioration de la qualité des offres
Qualité de l’eau
Conformité de rejets
Relations clientèle
Amélioration de la performance des réseaux (développement réseaux intelligents).
Prix différenciés selon les contextes d’exploitation, variables selon les territoires et les
paramètres
Facilité d’accès à la ressource
Niveau de pollution
Traitements nécessaires pour rendre l’eau potable
Sensibilité du milieu récepteur des eaux usées traitées
Variations saisonnières /densité de population…
La question du prix unique de l’eau peut être discutée, mais a priori, l’adoption de ce
principe ne rendrait pas services aux consommateurs.
La fixation du prix à un échelon local paraît naturelle pour un bien qui ne se transporte pas.
Les entreprises de l’eau encouragent en revanche les réflexions sur l’organisation des
services dans le cadre de regroupement de communes.
L’intercommunalité peut être l’échelon pertinent pour lisser, notamment en milieu
rural, les conséquences de contraintes particulières sur le prix.
Economies de consommation
Que peuvent faire les consommateurs pour faire baisser le montant de leur facture ? Quelles
solutions sont proposées ?
Aide à la maîtrise des consommations des ménages par l’amélioration des compteurs
Savoir-faire amélioré depuis 20 ans pour les compteurs individuels
Comptage intelligent proposé avec le télé-relevé
Enregistrement continu des consommations, possibilité de fixer un seuil de
consommation + suivi sur internet ou système d’alerte/SMS des consommateurs en cas
de dépassement -> permet aux ménages de réaliser des économies
Gestes simples conseillés aux abonnés : vigilance quant aux fuites, qui occasionnent des
pertes de volumes importants (fuite sur une chasse d’eau = 30m3/an, soit ¼ de la
consommation annuelle moyenne par foyer).
La réduction des consommations n’est pas un objectif pour tous les consommateurs.
La consommation moyenne par abonné est plus importante en régie (266 m3/an) qu’en DSP
(156 m3/an)
La priorité est plutôt la réduction des pertes en eau sur les réseaux.
Performance des réseaux / réduction des pertes en eau
Enjeu actuel pour les collectivités de mettre en œuvre une politique de gestion patrimoniale des
réseaux.
Les entreprises de l’eau sont des apporteurs de solutions pour les collectivités
Plusieurs indicateurs montrent une meilleure performance des réseaux gérés en DSP (Junior Essec/ONEMA):
Les pertes en eau sont globalement plus importantes sur les services en régie :
ILP : + de 5 en régie, 4 en DSP
Connaissance et gestion patrimoniale : 2 fois plus performante en DSP
70% en DSP, 38% en régie.
Caroline Asso