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Le structuralisme

D’abord, le structuralisme n’a pas brusquement émergé dans la pensée littéraire, critique et
les études humaines. Cependant, il avait de multiples prémices qui ont murit durant la
première moitié du XXème siècle dans plusieurs milieux, écoles et des directions divergentes
spatialement et temporellement. Ses débuts remontent au début du siècle et plus
précisément dans le domaine des études linguistiques car ce champ d’étude représentait
l’avant-garde de la pensée structuraliste malgré que les termes structuralistes n’aient pas
été utilisés dès le début. Les structuralistes se sont directement intéressés à penser la
relation de la littérature à la vie étant donné qu’ils ont dès le début délimité leur champ de
recherche qui n’est pas linguistique mais métalinguistique ce qui veut dire que le créateur
qu’il soit- poète, conteur, romancier ou dramaturge- observe et écrit sur le monde.
Cependant, le critique n’a aucune relation directe au monde. Il examine l’œuvre d’art et écrit
sur elle. De telle façon, le langage de la critique plane sur celui du texte tout en essayant de
le saisir, d’en prendre possession et d’en analyser la relation. Si l’objet de la littérature est le
monde alors celui de la critique est la littérature. Et partons, la critique n’a plus le droit
d’avancer des idéologies ou des théories relatives au domaine politique, social ou historique.

Il s’agissait d’une démarche radicale qui visait la libération de la critique littéraire en vue d’en
faire soit une science de la littérature- de la perspective idéologique- car les auteurs
pouvaient devenir des idéologues comme bon leur semblaient. Cela leur est imposé par la
nature de leur attitude vis-à-vis de la vie. Contrairement aux critiques qui seraient
désorientés s’ils adoptaient les mêmes idéologies car cela les mènera à se référer dans leur
étude de la littérature à des critères prédéterminés sans pouvoir la considérer à sa juste
valeur ni de comprendre son mode de fonctionnement expressives et esthétiques.

Salah FADL, Les approches de la critique contemporaine, Afrique de l’Est, 2002, P: 69.

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