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LE PRECAMBRIEN

TRAITS CARACTERISTIQUES

• 1. Définition et limites

• 2. Aperçu sur la faune, la flore et l’atmosphère

• 4. Croissance crustale
TRAITS CARACTERISTIQUES
• Les terrains d’âge Précambrien affleurent d’une façon générale dans les
vieux boucliers déformés, métamorphisés et actuellement stabilisés. Ces
terrains sont appelés cratons.

• Ces terrains anciens se retrouvent souvent sous forme de noyaux


relictuels repris dans des chaînes plus récentes. Exemple : des noyaux
archéens observés dans des chaînes birimiennes ou panafricaines.
Répartition géographique des grandes provinces
Précambriennes
Définition et limites

• La limite inférieure du Précambrien n’est pas bien définie.


Cependant, avec le développement des méthodes de datation,
les terrains les plus anciens actuellement datés, donnent un
âge entre 3,8 et 4 Ga (Australie).
Définition et limites

• Si nous observons l’histoire du Système Solaire, on estime la


formation du Soleil il y a 4,7 Ga et celle de la Protoplanète
(c’est à dire le 1er élément qui aurait évolué pour donner la
Terre) il y a 4,6 Ga. Ce hiatus entre 4,6 et 4 Ga correspond à la
différenciation de la Protoplanète jusqu’à aboutir à la formation
des différentes structures de la terre.
Définition et limites

• La limite supérieure du Précambrien n’est pas bien définie,


on pense que la base du Cambrien (donc la limite supérieure
du Précambrien) serait définie par l’apparition des premiers
Trilobites ce qui marquerait donc l’abondance de fossiles dans
les roches, ce qui serait aussi caractéristique de la vie.
Définition et limites

• Souvent la base du Cambrien repose sur des formations


plissées qui posent problème et appelées Infracambrien. .
Quand la base du Cambrien est bien définie, on a l’Eocambrien qui
correspond à des formations de type tillites (dépôts glaciaires).
Définition et limites

• Dans les formations précambriennes, on pense que les plus


récentes seraient jusqu’à 600 Ma ou (540 Ma). Ce qui veut dire
que le Précambrien aurait duré de 4 à 4,6 Ga. Les 600 Ma
jusqu’à l’Actuel correspondraient au Phanérozoïque c’est-à-dire
du Cambrien jusqu’à l’Actuel.
Définition et limites

• Dans le Précambrien, on distingue trois subdivisions majeures


(Figure) : l’Hadéen, l’Archéen et le Protérozoïque.
Définition et limites
Définition et limites

• L’interface Archéen - Protérozoïque était initialement définie


comme le passage des roches à fossiles (c’est à dire avec
signe de vie) et des roches sans fossiles.

• Actuellement, on définit l’interface par le fait que des


changements importants sont intervenus dès les premiers
stades du Protérozoïque.
Définition et limites

Les subdivisions notées à l’intérieur du Précambrien sont


marquées par des orogenèses ; chaque orogenèse se
manifeste par des événements thermotectoniques
(métamorphisme et / ou un style tectonique).
Définition et limites
Subdivisions Majeures Subdivisions Orogénèses Formation

Néoprotérozoïque ou
Panafricain Panafricain
Précambrien A

Mésoprotérozoïque ou
Kibarien Katanguien
PROTEROZOÏQUE Précambrien B

Paléoprotérozoïque ou
Eburnéen Birimien
Précambrien C

Libérien
ARCHEEN Précambrien D Archéen
Léonien

Orogenèses marquant l’évolution du Précambrien au


niveau du Craton Ouest africain
Définition et limites

• Le Précambrien est marqué à la base par un style tectonique de


type tangentiel collisionnel. Cette tectonique tangentielle serait
accompagnée par un métamorphisme méso à catazonal.

• L’Eburnéen est caractérisé par un style tectonique non tangentiel


de type aplatissement et à un certain niveau à des
décrochements ou des zones de cisaillement (Shear zone).
Définition et limites
• L’Éburnéen dans la plupart des cas est marqué par un
métamorphisme faible de type épizonal (schiste vert). Il existe
par endroit un métamorphisme plus élevé amphibolite à granulite.
• Le Kibarien et le Panafricain sont marqués par une tectonique
tangentielle à collisionnelle, un métamorphisme très élevé
créant des ceintures granulitiques pouvant aboutir à une
anatexie partielle ou totale. D’où la notion de chaînes
panafricaines (on discute toujours des chaînes du Birimien).
Aperçu sur la flore, la faune et
l’atmosphère
• Les formations précambriennes sont très pauvres en fossiles voire azoïques.

• Les études actuelles montrent que depuis l’archéen, il existait des traces de vie.
Par exemple dans le Précambrien supérieur, il a été défini des Stromatolithes
qui sont en réalité des dépôts laminaires concentriques de calcite dus à
des algues de type Cyanophycées.

• Il a été observé en Afrique des méduses dans les genres Incertal sedis et
Arnoldia.
Aperçu sur la flore, la faune et
l’atmosphère
• Les études actuelles ont révélé dans les BIF (Banded Iron
Formation) c’est à dire des formations rubanées contenant du
fer et parfois de la matière organique, la présence de bactéries
qui seraient responsables du rubanement observé sur la roche.

• Les BIF sont développés dans des formations très anciennes


datées de l’Archéen.
Aperçu sur la flore, la faune et
l’atmosphère
• Concernant l’atmosphère, il y a deux hypothèses :

Certains disent que l’atmosphère était acide : océan acide


avec un pH = 6,5 à 7 et eau de pluie avec pH = 2,5.

D’autres disent que l’atmosphère est basique. Dans ce cas,


on a un océan sodique. Leur théorie est ainsi appelée: SOH
(Sodo Ocean Hypothesis).
Aperçu sur la paléogéographie
• La paléogéographie est très difficile à retrouver à cause de l’évolution
polyphasée très complexe des séries précambriennes qui sont le plus
souvent reprises dans des orogénèses successives qui tendent à les
rajeunir.

• L’absence de fossiles rend difficile l’établissement de la chronologie.


Durant l’évolution ; il y a eu une glaciation qui se situerait au sommet du
Précambrien.

• Présence de grandes lacunes dans l’évolution du Précambrien. Exemples :


Précambriens d’Ecosse et du Craton Ouest Africain.
Croissance crustale
• L’évolution des continents et en particulier leur croissance au
cours des temps géologiques ont été l’objet d’un intérêt particulier
d’où la notion de croissance crustale. Dans cette notion, il
s’agit d’étudier les mécanismes d’adjonction des matériaux sur
la croûte existante.
• Durant le Précambrien, la terre a beaucoup évolué tant par le
volume de matériaux créés que par les différents événements
thermotectoniques qui ont structuré cette évolution.
Modèles de croissance crustale d’après Taylor &
McLennan (1985)
Même si ces modèles diffèrent très nettement les uns des autres, tous indiquent
qu’environ 75% de la croûte continentale avait été extraite du manteau avant 2,5 Ga.
Croissance crustale
• Actuellement, les discussions tournent autour du taux et de la
vitesse de la croissance crustale, des modalités de la croissance
crustale, de la nature et du volume de matériel mis en jeu.
• Le processus majeur serait lié aux interactions entre manteau et
croûte. La croûte correspondrait à un réservoir géochimique
alimenté par une fusion partielle d’un réservoir mantellique
(volcanisme, plutonisme) et en partie réincorporée dans le
manteau/croûte par la tectonique des plaques (subductions).
Croissance crustale

• Il a été constaté que le rapport manteau/croûte a beaucoup


évolué. Par exemple depuis 2 Ga, ce rapport est passé de 0,8 à
0,5. Ce qui signifie que depuis 2 Ga, il y a plus de croissance
crustale (augmentation du volume de la croûte) que de
recyclage (croûte dans le manteau).
PRECAMBRIEN DU CRATON DE
L’AFRIQUE DE L’OUEST
OROGENESES ET EVENEMENTS
THERMOTECTONIQUES
SUBDIVISIONS OROGENÈSES FORMATIONS

0,6 Ga
Zones mobiles

NÉOPROTÉROZOÏQUE Zones mobiles

1,0 Ga
MÉSOPROTÉROZOÏQUE Zones mobiles
1,6 Ga
Eburnéen Birimien

PALÉOPROTÉROZOÏQUE Burkinien Dabakalien

2,5 Ga
Libérien Archéen

ARCHÉEN Léonien Archéen

3,8 Ga

Orogenèses marquant l’évolution du Craton


Ouest Africain
OROGENESES ET EVENEMENTS
THERMOTECTONIQUES

• Le Léonien est connu avec certitude en Sierra Léonne, en


Côte d’Ivoire et sous forme de reliques à l’intérieur des
formations archéennes d’âge plus récent. Il s’agit en fait de
formations entre 3,1 et 3,0 Ga. Les roches sont des gneiss
gris, des granulites, des norites et des itabirites ; ce sont
des roches formées dans des conditions catazonales (domaine
de la Fusion = anatexie).
OROGENESES ET EVENEMENTS
THERMOTECTONIQUES
• Le Libérien est un cycle qui se déroule entre 2,7 et 2,5 Ga. Il correspondrait
aussi à des événements thermotectoniques dans le domaine catazonal de
type granulite : présence de charnockites et de roches métabasiques à
ultrabasiques associées à une tectonique tangentielle collisionnelle.

• Ce libérien est connu depuis la Côte d’Ivoire, la Sierra Léonne dans un domaine
appelé Kanéma Man dans la dorsale de Léo.

• Il est connu aussi dans la partie Nord du Craton dans le domaine d’Amsaga
(Dorsale Reguibat).
OROGENESES ET EVENEMENTS
THERMOTECTONIQUES
• L’Eburnéen : c’est une orogénèse bien marquée autour de 2,2 et
1,6 Ga contrairement aux orogénèses déjà citées.

• L’éburnéen est marqué par des événements thermotectoniques


de niveau épizonal associés à une tectonique non tangentielle
s’exprimant sous forme d’aplatissement et le plus souvent avec
des couloirs de cisaillement ou shear zone hectométriques de
direction N – S à N160 avec rarement une reprise de la N40.
OROGENESES ET EVENEMENTS
THERMOTECTONIQUES
• Jusqu’en 1970, depuis les travaux de Junner et Bassot, l’Eburnéen
constituait un seul cycle. Cependant, la présence de certaines
formations fortement métamorphisées souvent affectées d’une
tectonique de type tangentiel, pose problème. Ce qui a poussé certains
à proposer une subdivision de l’Eburnéen en deux cycles (Tempier,
ensuite Lemoine) :
• - le 1er cycle de base ; le Burkinien : 2,3 à 2,2 Ga,
• - le deuxième cycle ; l’Eburnéen sens strict ; 2,1 – 1,6 Ga.
OROGENESES ET EVENEMENTS
THERMOTECTONIQUES
• Ces orogénèses constitueraient le Craton Ouest Africain (CAO) mais
postérieurement et tout autour de ce craton, se sont individualisées des
zones de rajeunissement encore appelées zones de remobilisation ou zones
mobiles par suite d’événements thermotectoniques de haut degrés
conduisant à des évènements de fusion partielle.

• Ces zones étroites sont appelées ZONES MOBILES. Les orogénèses qui ont
créé ces zones mobiles sont de deux ordres :

 le Kibarien 1,600 – 1, 000 Ga

 et postérieurement le Panafricain 0,9 à 0,6 Ga.


LES GRANDS ENSEMBLES
LITHOSTRUCTURAUX DU CAO
Grands ensembles lithostructuraux du Craton Ouest Africain
Le Craton Ouest Africain est en grande partie
recouvert par des bassins récents.
Exemples : bassin de Taoudéni au centre,
bassin de Tindouf au nord.
Le matériel de couverture provient de la destruction des chaînes antérieures et
il est constitué d’une façon générale de séries de plateformes en général
tabulaires et souvent discordantes sur le socle.
 Par exemple au niveau du domaine Baoulé Mossi (Dorsale de Léo), on
observe sur le Craton, le Tarkwaien (molasse éburnéenne plissée dont
l’âge varie entre 1,7 et 1,6 Ga).
 Au Sénégal, la couverture est constituée par la série de Ségou - Madina
Kouta discordante sur le socle birimien et surmontée par la série du
Mali avec à la base, une tillite qui a valeur d’Eocambrien (1,022 Ga).
LA DORSALE REGUIBAT
Elle forme la partie nord du Craton. Elle s’étend de la Mauritanie
jusqu’en Algérie. Elle est limitée au nord par le bassin de Tindouf et au
sud-est par les formations d’âge Protérozoïque supérieur et Paléozoïque
du bassin de Taoudéni. Les datations géochronologiques de Vachette et
Bronner 1975, donnent une fourchette d’âge entre 3 Ga et 2,5 Ga.

 à l’ouest et au centre, dominent les formations libériennes reprises


par la tectonique éburnéenne de plus en plus marquée vers l’est. Ce
domaine archéen comprend : la série de l’Amsaga, la série Tiris, la
série Tasiast et la Chakaman.
 à l’est, un domaine constitué de formations birimiennes qui reposent
sur un socle archéen rajeuni par l’orogénèse éburnéenne. On
distingue les séries suivantes : Chegga, Yetti, Eglab, Guelb el Haddid.
Les formations du domaine occidental (Archéen) sont caractérisées
par un métamorphisme méso à catazonal correspondant à des
faciès amphibolite et granulite. Au niveau de ces formations on a :
les granulites suivants : migmatites, gneiss, pegmatites, quartzite
à magnétite, des quartzites rubanés et des granites. Ces
formations, en particulier, les quartzites sont caractéristiques par
leur abondance en gisements de fer (Tiris et Amsaga).
En plus de ces formations catazonales, d’une façon générale,
l’Archéen reste caractérisé par la présence de greenstone belt
(ceintures de roches vertes) probablement liée à une tectonique
de plafond avec développement de bassins archéens.
Ces greenstones belt sont souvent associés à un complexe à
base de quartzites ferruginisés et rubanés appelés BIF (Banded
Iron Formation).
Le domaine oriental reste caractérisé par des formations volcaniques
et volcanosédimentaires (le complexe d’Eglab associé à la série de
Guelb el Haddid d’après les travaux de Sabaté, 1978). Ces formations
d’âge Paléoprotérozoïque, peu ou pas métamorphiques, sont à cheval
entre la Mauritanie et l’Algérie.
Les mesures géochronologiques actuelles (Boher, 1992, Deschamps et
Rocci 1993), permettent d’attribuer un âge de 2,1 Ga à ces formations.
Du point de vue lithologique, les travaux de Lasserne (1970) permettent de
subdiviser ces formations en deux cycles :
 à la base, le cycle du Yetti (Birimien inférieur) qui serait formé par des
sédiments de type conglomérats, grauwackes et schistes.
 au sommet, le cycle de Eglab (Birimien supérieur) caractérisé par des
formations sédimentaires détritiques associées à du volcanisme
acide et des pyroclastites.

Toutes ces formations (cycles du Yetti et de Eglab) sont intrudées par


des granites.
Dans ce secteur birimien, le volcanisme est très réduit mais très
différencié; ce qui le différencie des autres domaines birimiens avec
présence de beaucoup de granites que de volcanisme (termes
rhyolitiques).
LA DORSALE DE LÉO

Elle comprend deux domaines séparés


par une importante zone faillée N-S
appelée l’accident de Sassandra qui
aurait joué en régime cisaillant senestre
(Tagini 1971).
 A l’ouest, les terrains archéens sont datés entre 3 Ga et 2,5
Ga. Ils couvrent la majeure partie de la Sierra Léone, du Libéria,
de la Guinée et la partie ouest de la Côte d’Ivoire. Ce domaine
archéen est appelé Kanéma Man.

 A l’est, les terrains du Paléoprotérozoïque avec un âge


moyen de 2,1 Ga, s’étendent de la Guinée à la Côte d’Ivoire, au
Burkina Faso, au Niger et une partie du Ghana. Ce domaine
d’âge Paléoprotérozoïque est appelé domaine Baoulé Mossi.
Dans ces secteurs, les terrains forment ce qu’on appelle les sillons
birimiens dont les plus caractéristiques sont :
 en Côte d’Ivoire ; les sillons de Comoé, de Yaouré et de Toumodi
 en Guinée ; les sillons de Siguiri Kankan et de Niandan
 au Burkina ; les sillons du Bouroum et du Yalogo
 au Niger ; le sillon du Lyptako

A la base de ces formations birimiennes notamment en Côte


d’Ivoire et au Burkina, les études de Lemoine proposent un birimien
précoce appelé Dabakalien témoin d’une orogénèse; le Burkinien.
Les Formations Archéennes ou Domaine Kanéma Man

Le socle archéen de Man est constitué de matériaux très métamorphiques


tels que des gneiss gris, des quartzites à magnétites associés à des gneiss
alumineux, des diopsidites et des hypersténites. Cet ensemble repose sur
des basites et des ultrabasites.

Les données géochronologiques obtenues sur le domaine archéen de Man


par Camil et al., 1983, par Camil et Tempier (1982) ont permis de dater ces
roches à 3,2 Ga.
Cependant, les âges isochrones Rb/Sr obtenu sur des gneiss gris, donnent
en réalité un âge de 2,874 Ga ± 41 avec Sri ≤ 0,76. Cet âge 2,874 Ga est
interprété comme étant celui du métamorphisme granulitique lié à
l’orogénèse libérienne.
Les Formations Archéennes ou Domaine Kanéma Man

Dans ces formations achéennes, il a été trouvé aussi des greenstone belt
associés à des BIF.
Parmi ces greenstone belt ; les plus connus sont représentés par le
groupe Sula au niveau de la Sierra Léone, le groupe Nimba au Libéria et
le groupe de Simandou en Guinée. En Côte d’Ivoire, il est connu le mont
Gao avec beaucoup de quartzites ferruginisés (BIF).
Les Formations Birimiennes ou Domaine Baoulé Mossi
Ce domaine est constitué de Sillons Volcanosédimentaires (sillon de Yalogo, sillon de
Toumodi, du Yaouré, de la Comoé, sillon du Lyptako, sillon de Siguiri Kankan) séparés
par d’importantes masses granitiques et gneissiques. Ces formations ont été
affectées par un métamorphisme de faciès schiste-vert et d’amphibolite à épidote.

Du point de vue lithologie, LE PALÉOPROTÉROZOÏQUE de la DORSALE DE LÉO-MAN


correspondait en grande partie au Birimien du Ghana défini par Junner qui considère :
 un Birimien inférieur ou lower Birimien constitué de Sédiments à la base.
 un Birimien supérieur ou upper Birimien constitué de Volcanites.
Au-dessus des Sédiments et des Volcanites, il y a des intrusions de Granitoïdes
syntectoniques (le plus souvent foliés) et des granitoïdes tardi à post tectoniques.
En 1959, Arnould et Tagini ont inversé cette lithologie de Junner au niveau
des faciès volcaniques :
 à la base ; les VOLCANITES
 au sommet ; les SÉDIMENTS.

D’autres travaux tendent à interpréter le Birimien en termes de variation latérale


de faciès marquée par une succession d’édifices Magmatiques et de Bassins.

Lemoine en 1982 – 1988 à partir des données pétro structurales, a donné le


modèle suivant :
 à la base des Formations fortement métamorphisées (Dabakalien)
 au sommet des Métavolcanites associées à des Pyroclastites.
QUELQUES EXEMPLES DE LITHOLOGIE :
- Côte d’Ivoire
Le Birimien est constitué à la base, de coulées de basalte en pillow
associées à des formations volcanosédimentaires au sommet
(pyroclastites). Au-dessus on aurait un volcanisme ignimbritique (acide
explosif). L’ensemble de ces formations est recoupé par de grandes
masses de granitoïdes. Dans ce domaine, le Birimien est marqué par une
prédominance du magmatisme intermédiaire à acide. Associées à ce
volcanisme Birimien, des gondites qui sont formations manganésifères
constituées de grenats riches en Mn.
En Côte d’Ivoire, Tagini a défini deux types de granites :
 des granitoïdes précoces syntectoniques (granitoïdes 1) foliés ;
 des granitoïdes tardi à post tectoniques (granitoïdes 2)

Les granitoïdes 1 seraient de type I c’est-à-dire d’origine mantellique ;


exemples des granites de Fétékro.
Les granitoïdes tardi à post tectoniques sont peu foliés et sont de
type à 2 micas (biotite et muscovite). Ils seraient de type S c’est à dire
issus de la fusion de la croûte et caractérisés par un très grand
développement de faciès pegmatitique et aplitique.
Au niveau de la Guinée, on a un ensemble de sédiments
détritiques de type pélites, grauwackes. Associé à ces sédiments,
nous avons le long du chaînon du Niandan, un ensemble
basaltique avec des pillow lavas et des basaltes komatiitiques (%
Mg > 17 %). La structure est en spinifex.
Au Ghana, l’encaissant volcanosédimentaire est recoupé par deux types
de granitoïdes :
 le type Cape Coast d’aspect folié avec des structures concordantes à
celles de l’encaissant c’est-à-dire à mise en place syntectonique. Il
s’agit de granodiorites à amphiboles et biotite,
 le type Dixcove ; c’est un granite moins étendu et tarditectonique en
général. C’est souvent des leucogranites (granites à 2 micas) avec
présence de pegmatites.
 Les âges vont de 2,5 Ma à 1,950 Ga.
CONCLUSION

Le Paléoprotérozoïque ou Protérozoïque inférieur du domaine Baoulé


Mossi se caractérise par l’association ROCHES VOLCANIQUES (laves
et roches pyroclastiques) - SÉDIMENTS.
Le volcanisme est moins différencié que dans le cas de la dorsale de
Réguibat. En effet, les formations basiques (basaltes et basaltes
andésitiques d’affinité tholéiitique) sont moins développées par rapport
au secteur de Kédougou - Kéniéba. Tandis que les formations felsiques
(volcanisme ignimbritique pyroclastique d’affinité calco-alcaline) sont
plus développées. Cependant, les rhyolites demeurent très rares
contrairement à la dorsale de Reguibat.

Le métamorphisme est faible (faciès schiste vert) à moyen


(amphibolite à épidote) à proximité de grandes masses granitiques.
A l’instar des modèles lithologiques dans les secteurs du Birimien, des
controverses existaient au niveau de la position des sédiments par
rapport au volcanisme.

Actuellement de nouvelles données lithostructurales, géochimiques


et géochronologiques montrent que le magmatisme constitue la base
du Birimien (Feybesse et al., 2006).
LE PRECAMBRIEN DU SENEGAL
Au Sénégal, les terrains précambriens affleurent dans
la partie sud - est correspondant à la région naturelle
du Sénégal oriental (régions de Kédougou et de Bakel).
Les terrains sont répartis en deux grands ensembles lithostructuraux :

la Boutonnière de Kédougou – Kéniéba


d’âge Paléoprotérozoïque (Bassot,
1963, 1966 et Witschard, 1965) ou
Supergroupe du Birimien (Théveniault
et al., 2010) avec d’ouest en est ; les
séries de Mako et de Dialé - Daléma qui
sont recoupées par des granitoïdes de
composition et d’âge variés.
 la chaîne des Mauritanides
(Bassot, 1963, 1966) ou
Supergroupe des Mauritanides
(Théveniault et al., 2010) avec au
nord ; Bakel qui se ramifie vers le
sud et d’ouest en est, par les
séries de Koulountou de
Youkounkoun et des Bassari.
BOUTONNIERE DE KEDOUGOU - KENIEBA

Elle est située avec la boutonnière de Kayes dans la partie médiane du


Craton Ouest Africain. Elle est recouverte par les formations sédimentaires
d’âge Néoprotérozoïque et Paléozoïque du bassin de Taoudéni et constitue
ainsi de par sa position avec celle de Kayes, la continuité entre les
domaines archéens des dorsales Reguibat au nord et de Léo-Man au sud.
 D’une façon générale, la BKK est
représentée par des Formations
Volcaniques, Volcanosédimentaires et
Sédimentaires métamorphisées dans le
faciès épizonal.
 Différentes GRANITISATIONS d’âges
divers ont affecté ces Formations.

 Les connaissances actuelles portant


sur la lithologie de ces boutonnières
n’ont pas permis la mise en
évidence de Domaines Archéens.

Situation des terrains


précambriens sénégalais
dans le CAO
Mako Series
Carte géologique de la Boutonnière
de Kédougou-Kéniéba
Cette boutonnière a fait l’objet de nombreuses
études : Bassot (1963 -1966), Witschard (1965), de
nombreuses missions de prospections par le
BRGM, par l’Equipe du Sénégal oriental de l’UCAD
(1980) et plus récemment par le PASMI (2010).
Actuellement on subdivise cette boutonnière en
deux Supergroupes séparés par une faille majeure
transcurrente d’extension régionale
communément appelée la MTZ :

 à l’ouest, le Supergroupe de Mako (série


Mako),
 à l’est, le Supergroupe de Dialé-Daléma (séries
Dialé et Daléma).
Les formations de ces Supergroupes ou Groupes
se retrouvent au-delà de la Falémé (frontière
naturelle) dans le territoire malien.
LITHOLOGIE:
LE SUPERGROUPE DE MAKO

Les FORMATIONS de ce SUPERGROUPE (cf. Figure)


constituent une bande de roches orientées NNE – SSW sur
quelques centaines de Km. Les structures sont redressées à
la verticale et souvent déversées vers l’Est. La tectonique
tangentielle est faiblement représentée, mais les
cisaillements et les mylonitisations (N-S et E-W) sont
caractéristiques.
 Ces FORMATIONS sont essentiellement représentées par un ENSEMBLE
VOLCANOPLUTONIQUE formé de Coulées de Basaltes associées à des sills
de Gabbro, de Dolérites et d’Ultrabasites différenciées (Péridotites,
Pyroxénites et Gabbros).

 Cet ensemble volcanoplutonique est interstratifié dans les Formations


Volcanosédimentaires essentiellement Pyroclastiques (cinérites, brèches et
agglomérats volcaniques) et Sédimentaires (grés, grauwackes, quartzites,
schistes et quelques rares bancs de calcaires).

 Ce complexe plissé isoclinalement et à métamorphisme faible, est


intrudé par des GRANITOÏDES formant le batholite de Badon - Kakadian.
LE SUPERGROUPE DE MAKO est essentiellement de type
magmatique dans sa partie occidentale. Il est constitué d’un
ensemble volcanoplutonique formé de coulées de laves
basaltiques de puissance kilométrique et d’extension
régionale, avec une structure en coussins (pillow et
micropillow) de taille décimétrique à métrique ou une
structure massive.
Les basaltes débités en pillow lavas; présentent généralement
des faciès homogènes où apparaissent des basaltes variolitiques
mais aussi des structures amygdalaires qui renferment des
vésicules remplies de quartz ou de minéraux de la paragenèse
chlorite-épidote-calcite-quartz. Ces formations laviques sont
associées à d’abondantes Volcanoclastites en niveaux tuffacés
finement lités et à des CHERTS vers le sommet de la pile.
 LES COULÉES DE BASALTES sont dans les parties méridionales, associées à des
TERMES ULTRABASIQUES À BASIQUES sous de forme de sills d’extension
kilométrique et comprenant des péridotites (wherlites et lherzolites), des
pyroxénites et des gabbros. Cet épisode volcanique basique se termine par un
volcanisme acide s’exprimant sous forme de laves d’andésites et de rhyodacites
et sous forme d’épiclastites acides.

 CES FORMATIONS qui constituent le Supergroupe de Mako sont recoupées


dans les parties septentrionales, par un PLUTONISME DIFFÉRENCIÉ
(ultrabasique-basique, intermédiaire et acide) débutant par un ensemble lité
et se terminant par un ensemble granitique.
PLUTONISME DIFFÉRENCIÉ

Chronostratigraphie des
formations birimiennes des
secteurs de Sandikounda-
Laminia; parties septentrionales
du Supergroupe de Mako (Dia et
al., 1997).
D’une façon générale et à l’échelle du secteur où affleurent les formations du Supergroupe
de Mako, les résultats des travaux antérieurs (Bassot, les Russes et l’Equipe Sénégal
oriental) et récents (PASMI) considèrent le Supergroupe de Mako comme à forte tendance
volcanique tholéiitique à l’ouest et plus andésitique (calco-alcaline) à l’est. Ce qui démontre
le CARACTÈRE BIMODAL DE CE VOLCANISME.

Ce VOLCANISME BIMODAL est interstratifié à des ensembles Volcanosédimentaires


et Sédimentaires qui deviennent de plus en plus fréquentes vers l’est ; au contact
du Supergroupe Dialé-Daléma.
 Les ENSEMBLES VOLCANOSÉDIMENTAIRES sont des Pyroclastites ou
Volcanoclastites représentées par des tufs lités (cinérites) et des tufs moyens à
grossiers (brèches et agglomérats volcaniques) à éléments de nature basique ou
acide et de forme plus au moins anguleuse. Ces caractéristiques laissent penser à
un transport nul ou faible et montrent que ces formations volcanosédimentaires
proviennent du démantèlement d’édifices magmatiques initialement formés.
 Les ENSEMBLES SÉDIMENTAIRES plus développés dans la partie orientale du
Supergroupe de Mako (Khossanto), sont constitués de Quartzites, de
Grauwackes, de Chloritoschistes, Séricitoschistes, de Pélites et de Conglomérats.

 Dans les parties centrales du Supergroupe (Ngom, 1985, 1994), ces FORMATIONS
SÉDIMENTAIRES sont caractérisées par la présence de bancs silicocarbonatés
contenant de rares niveaux totalement carbonatés. Par exemple à Kounemba et à
Kérékounda, on observe d’importants BANCS DE CALCAIRE MASSIF CAVERNEUX
parcourus par de nombreux filonnets de calcite et de quartz.

La SÉDIMENTATION évolue entre un pôle carbonaté et un pôle schisto-gréseux. Cette


paléogéographie serait conforme à l’existence d’une plateforme épicontinentale à
l’est du Supergroupe de Mako.
PUISSANCE DE LA SÉQUENCE LITHOLOGIQUE

La SÉQUENCE LITHOLOGIQUE DU PALÉOPROTÉROZOÏQUE au niveau du Supergroupe de


Mako est estimée à peu près à 10 000m d’après les rapports de la Mission Soviétique
(1970 - 1973).

Les travaux de géophysique effectués par gravimétrie (Ponsara 1994) considèrent cette
séquence comme une simple lamelle.
Ce résultat a été conforté par les travaux de Dorbath & Dorbath (1982).

Les travaux de Ritz et al., 1993, interprètent grâce à la méthode AMT (audio-magnéto-
tellurique) la présence de croûte jusqu’à environ 12 000m avec des résistivités caractéristiques
des roches ultrabasiques. Actuellement la croûte est estimée à plus de 12 000m.
LITHOLOGIE:
LE SUPERGROUPE DE DIALÉ-DALÉMA

Au Sénégal oriental, les roches de ce SUPERGROUPE sont limitées, à


l’ouest et en contact anormal avec les formations du Supergroupe
de Mako par la MTZ. Elles se disposent de part et d’autre du
batholite de Saraya avec LES SEGMENTS DIALÉ à l’ouest et DALÉMA
à l’est. Ce Supergroupe qui affleure aussi bien au Sénégal qu’au Mali
est recouvert en discordance au Sud et à l’Est par les formations du
Précambrien supérieur et du Primaire (Falaise de la Tambaoura).

Contrairement au SUPERGROUPE DE MAKO, LE SUPERGROUPE DE


DIALÉ-DALÉMA apparaît comme essentiellement sédimentaire et
surtout gréso-carbonaté.
LE SEGMENT OU SECTEUR DIALÉ, localisé au sud-est du Supergroupe de Mako, se distingue par
un caractère plus détritique avec des ensembles sédimentaires légèrement métamorphisés de
type cipolins, grauwackes, schistes et conglomérats (avec un conglomérat très typique :
conglomérat d’Attack).

Vers la partie sud de ce secteur, on observe des


niveaux carbonatés (marbres rubanés de Bandafassi
et marbres conglomératiques d’Ibel et de
Boundoukodi) interstratifiés dans des formations
détritiques fines de type schistes graphiteux.

DANS LE SECTEUR OU SEGMENT DALÉMA, la


séquence lithologique très analogue à celle du
DIALÉ, est résumée sur la coupe (figure).
CA = calcoalcalin
Granites à Px
3 = B2 ou Birimien Volcanique 3: B2 Skarns
(Fe Falémé) = BIF
VVS = volcanites
et volcanosédiments M = Marbre = calcaires
2: Sommet a et b = volcanosédiments et sédiments
1 + 2 = B1 ou Birimien détritiques
sédimentaire du Groupe de C = Conglomérats
Dialé – Daléma TSC =grès et conglomérats à tourmaline
(tuf rhyolitique à tourmaline)
1: Base
F = Flysch, turbidites (schistes variés)

Modèle lithologique du Supergroupe de la Daléma au niveau de


Loulo (Milési et al., 1992)
Le log indiqué dans la figure montre l’évolution générale des différentes formations dans le
segment de la Daléma. On y observe de la base vers le sommet et en particulier au niveau du
gisement de Loulo :
 une importante formation de flyschoïde à niveau

Granites à Px de cherts et d’épiclastites ;


3: B2 Skarns  un niveau de grès et de conglomérat à tourmaline
(Fe Falémé) = BIF
qui est minéralisé en Au ;
M = Marbre = calcaires
2: Sommet a et b = volcanosédiments et sédiments
détritiques
C = Conglomérats
TSC =grès et conglomérats à tourmaline
(tuf rhyolitique à tourmaline)

F = Flysch, turbidites
Mako series
N

Granites à Px
3: B2 Skarns
(Fe Falémé) = BIF
M = Marbre = calcaires
2: Sommet a et b = volcanosédiments et
sédiments détritiques

 une FORMATION CARBONATÉE associée à des siltites, des


conglomérats et des épiclastites, et à des volcanites et pyroclastites.
Cette formation est recoupée par des dykes calcoalcalins et contient
également le gisement de fer de la Falémé. Les minéralisations
ferrifères forment un chapelet d’amas situés au contact entre les
niveaux carbonatés et les roches du COMPLEXE VOLCANOPLUTONIQUE
ET HYPOVOLCANIQUE.
Mako series
 Des pyroclastites andésito-basaltiques à rares blocs de basalte
N
tholéiitiques précèdent localement les pyroclastites rhyodacitiques
et dacitiques. Les zircons rencontrés dans ces derniers ont été
datés à 2,117 Ga.

 Les dykes basiques et intermédiaires intrusifs dans ces


formations sont datés à 2,072 Ga (Clavez, 1989).
LES INTRUSIONS GRANITIQUES DE LA BKK
Mako series
Comme les autres DOMAINES BIRIMIENS, la Boutonnière N
de Kédougou - Kéniéba se caractérise par d’importantes
INTRUSIONS DE GRANITOÏDES d’âge et de composition
variés (souvent différenciés des gabbros aux granites
sensu stricto, en passant par des diorites, et des
granodiorites).
Mako series
CES ÉPISODES DE GRANITISATIONS sont essentiellement
N
représentés dans le Supergroupe de Mako par le BATHOLITE
DE BADON-KAKADIAN (Bassot, 1963 et Witschard, 1965) ou
la SUITE MAGMATIQUE DE SANDIKOUNDA-SOUKOUTA
(2,17 – 2,14 Ga) qui regroupe tous les termes plutoniques
antérieurement rattachés au Batholite de Badon-Kakadian
ainsi que les termes plus basiques (gabbros) intrusifs
(Théveniault et al., 2010).
Ce sont DES ENSEMBLES constitués de PLUTONS à dominante
GRANODIORITIQUE, formés d’associations magmatiques
plutoniques allant des termes gabbroïques aux termes
granitiques et comprenant des gabbro-diorites et des tonalites.
Mako series
Plusieurs générations de plutons, évoluant entre des N
termes syntectoniques précoces allongés et d’autres
tarditectoniques concordants sub-arrondis,
constituent ces ensembles.

Dans le Supergroupe de Dialé-Daléma, ces


épisodes sont représentés par LES SUITES
DE SARAYA (BATHOLITE DE SARAYA) et DE
BOBOTI.
LE BATHOLITE DE BADON KAKADIAN
Mako series
N
Ce batholite est allongé sur environ 250 km suivant la direction
NNE – SSW. Il borde à l’Ouest le Supergroupe de Mako et, est à
cheval entre le Sénégal et le Mali. Il est composite et comprend
les massifs de Badon, Kaourou, Alinguel, Fouldé et Kéniéba. Ces
différents massifs comprennent plusieurs faciès associant des
termes basiques, intermédiaires et acides contenant des enclaves
de l’encaissant.
Dans le secteur de Laminia – Kaourou – Sandikounda, où les
affleurements sont assez continus on distingue deux ensembles
plutoniques (Dioh, 1985 ; Dia, 1988) : LA SÉRIE LITÉE DE SANDIKOUNDA
et LA SÉRIE GRANODIORITIQUE.
série litée de Sandikounda

Semble être la première manifestation du


plutonisme du batholite de Badon –
Kakadian
Cette série montre du bas vers le haut une
série cumulative différenciée allant des
termes ultrabasiques aux diorites.
Ce qui suggère un mécanisme de cristallisation
fractionnée dans la chambre magmatique
série litée

L’augmentation
de pH2O peut
provenir de la
déshydratation
des roches
volcaniques et
volcano-
sédimentaires
préexistantes
Ce complexe plutonique lité est recoupé par la Série granodioritique ou Complexe
plutonique de Laminia - Kaourou. Les différents faciès de cet ensemble sont :

 des granodiorites à amphibole et biotite (massif de Laminia),


 des monzogranites (massif de Kaourou) avec des mégacristaux parfois (2 à 3 cm)
centimétriques de feldspath potassique. Ils présentent des plans de fluidalité
magmatique parallèles à la foliation tectonique d’où le caractère syntectonique de
leur mise en place,
 et des adamélites qui se présentent souvent sous forme de joints de fin de
cristallisation.

Sur le plan structural, ces formations sont généralement foliées et orthogneissifiées.


Il s’agit de formations de mise en place syntectonique (le magma se met en place au
moment du paroxysme de l’orogénie).
A côté de ces formations syntectoniques, le Supergroupe de Mako est recoupé par
d’autres PLUTONS à structures plus ou moins circulaires qui sont TARDI À POST
TECTONIQUES donc très peu déformés ou non foliés. Exemples :
 Massifs de Tinkoto, Mamakono, Diakhali et Diombalou au nord,
 Massif de Soukouta au Sud

Au point de vue chimisme, ces granites sont de type calcoalcalin trondhjémitique


(Na2O/K2O ˃ 1). Les résultats de géochimie isotopique disponibles indiquent des
âges de 2,150 à 2,130 Ga (Pb/Pb) et des âges modèles (TDM) d’environ 2,2 Ga et
des valeurs de ƐNd calculées de l’ordre de +3 à +4. Ces données indiquent que
ces granitoïdes sont issus de la fusion d’un matériel mantellique provenant au

préalable de la fusion partielle du manteau. Il s’agit de granite de type I.


LE BATHOLITE OU LA SUITE DE SARAYA (2100 – 2060 MA)

Il constitue l’essentiel des granites de la partie Est de la boutonnière de Kédougou-


Kéniéba et sépare les segments de Dialé et de la Daléma. Il est aussi composite
avec de nombreux plutons cogénétiques imbriqués ou coalescents (Saraya,
Moussala, Dar Salam, Gamaye) parmi lesquels on peut étudier celui de Saraya.

Le granite de Saraya est un pluton allongé NNE – SSW sur une centaine de kilomètres
pour une largeur d’environ 20 km. Il présente une composition de granodiorite à
biotite et muscovite (leucogranite). Cette richesse en muscovite serait due à la
transformation des biotites en muscovite (muscovitisation des biotites).
Le chimisme de ce granite est de type calcoalcalin à tendance peralumineuse
(forte teneur en Al2O3) contrairement aux granites de Badon Kakadian qui sont
métalumineux (faible teneur Al2O3). Malgré ces caractères pétrographiques et
chimiques très comparables au granite de type S (sédimentaire), les travaux
actuels tendent à le considérer comme un granite mantellique (granite de type
I) et non crustal. Cette idée est renforcée par les données isotopiques de
Boher (1990) qui donnent des ƐNd = +3 à +4.
En plus du granite de Saraya, le batholite comporte d’autres
plutons constitués de granodioritique à hornblende verte et
biotite (Moussala, Dar Salam) ou de syénogranite à feldspath
alcalin recoupé par des filons d’aplite et de pegmatite (Gamaye).

La suite de Boboti (2080 – 2060 Ma), historiquement définie comme le


«type Boboti» est constituée par plusieurs massifs allongés suivant la
direction nord-sud, recoupés par de grands cisaillements dextres NE-SO.
Il s’agit d’enderbite, de charnockite, de diorite et granodiorite à
amphibole induisant une skarnification à la suite d’un métamorphisme
de contact sur le calcaire de la Daléma.

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