La préparation d’un cours sur un concept

informatique : cas du SE

La préparation d’un cours sur un concept

informatique : cas du SE

Place et contribution du cours dans le

programme
Dans la préparation d’un cours, l’enseignant doit se référer aux documents
pédagogiques suivants afin de savoir s’il est dans la marge du temps ou de
la période prévue pour ses enseignements : la fiche de progression élaborée
en début d’année,  le calendrier trimestriel des activités de l’établissement
et le programme officiel de la matière (Informatique). Ainsi, il ressort de
cette précision que le cours sur le SE est le premier cours d’Informatique à
dispenser au début de l’année scolaire en classe de 5e.

Conception des objectifs et des compétences

Préparer un cours c’est choisir. Ce qui est difficile, c’est d’isoler l’essentiel,
de se débarrasser de l’accessoire, de faire apparaître la trame, d’accepter de
laisser certaines choses de côté, de se placer au niveau de l’élève. La
préparation se fait à partir des objectifs et des compétences à atteindre et
définis au préalable. En effet, «  Si vous voulez construire un bateau, il est
inutile de réunir des hommes, de donner des ordres et de répartir le travail.
Donnez-leur simplement envie de partir à la découverte de mers lointaines. »
Saint-Exupéry

Dans le cas présent, il s’agit des objectifs tels que définis dans le programme
d’Informatique de la classe de cinquième (en annexe la partie théorique du
programme d’Informatique en classe de cinquième). Les compétences
déterminent les problèmes réels que l’élève sera capable de résoudre avec
ces objectifs. Ainsi, les compétences suivantes ont été proposées :

Face à des problèmes réels, l’élève aura les capacités suivantes :

Reconnaître le système d’exploitation présent dans un ordinateur

(résoudre le problème de confusion).

Identifier les caractéristiques ou les informations système (nom du

système d’exploitation, son éditeur, le fabriquant de l’ordinateur, type
et vitesse du processeur, taille de la mémoire, …) d’un ordinateur
fonctionnant sous Windows (XP).
 Mettre à profit certaines possibilités d'un système d'exploitation
propre à une station de travail (appliquer la fonction «  afficher les
informations système  » pour avoir toutes les caractéristiques de la
machine dont on utilise).

Donner une explication du disfonctionnement de l’ordinateur ou de

certains périphériques de l’ordinateur et due à l’absence d’un logiciel
ou d’un pilote (une initiation à la maintenance informatique).

Une reformulation des objectifs peut être envisagée s’il s’avère qu’ils ont été
mal formulés dans le programme. Ainsi les règles de définition des objectifs
telles que décrites dans le premier chapitre doivent être respectées.

L’atteinte d’un objectif peut parfois nécessiter un objectif intermédiaire (qui

dans certains cas peut être un pré-requis ou un pré-acquis). Dans ce cas,
l’enseignant doit identifier les pré-acquis et les pré-requis, déterminer les
étapes à franchir pour atteindre les objectifs intermédiaires, canaliser les
objectifs intermédiaires vers l’objectif d’apprentissage.

Conception des pré-requis et du matériel

Après avoir retenu les objectifs du cours, il faut choisir un titre pour le
thème de la leçon. Les pré-requis (ce qui est nécessaire et parfois suffisant
pour l’atteinte des objectifs d’une leçon) ont été déduit à partir des
connaissances sur le thème. Dans le cas contraire, il revient à l’enseignant
de faire recours à la documentation qui parle du thème. Par exemple, le
mot logiciel est présent dans la définition du SE et les recherches montrent
qu’en introduisant le cours du SE, on aimerait distinguer le matériel du
logiciel.

Ainsi, il a été convenu que le cours sur la «  notion de logiciel  » est un pré-
requis qui lui-même a pour pré-requis : les différents champs d’application
et les rôles des ordinateurs, description des principes de fonctionnement
d’un ordinateur, identification des organes de base d'un micro ordinateur ;
ces pré-requis étant des thèmes abordés en classe de 6e.

Jusqu’en classe de 5e, aucun cours sur la «  notion de logiciel  » n’a pas
encore été fait et c’est un thème assez vaste pour constituer un paragraphe
d’un cours. Ce qui a conduit à considérer la « notion de logiciel » comme un
concept particulier. Un concept qui a été ré-intitulé «  L’architecture
logicielle des ordinateurs » pour lui donner une meilleure dénotation.

Une leçon est considérée comme un ensemble d’objectifs cohérents et

centrés autour d’un concept. Une leçon doit pouvoir faire l’objet d’une
séance de cours.

Un matériel est un objet, un support ou une ressource pouvant être concret

ou semi-concret et qui doit faciliter les activités d’enseignement-
apprentissage. Le choix du matériel s’est fait en fonction des objectifs, en
fonction des pré-requis, en fonction de l’environnement et en fonction de ce
qui a été découvert dans la documentation. Bref, le matériel qui a été choisi
devrait être disponible et répondre aux critères d’acceptabilité (respect des
mœurs et de la loi), d’utilisabilité (besoin et niveau psychologique  : les
élèves de 5e sont fascinés par les TIC) et d’utilité (lisibilité, ergonomie  :
utilisation des images lisibles et attrayantes).

A ce niveau de la préparation, il a été convenu de commencer la conception

du scénario (les éléments de la démarche) pour le déroulement de la leçon.
Mais avant, il faut avoir une idée sur le cours du SE conçu jusqu’à ce
niveau.

Description du SE
Le cours de SE est un pré requis pour comprendre complètement le
fonctionnement d’un ordinateur. Jusqu’ici, l’élève utilise l’ordinateur sans
comprendre comment il fonctionne. Il est alors temps qu’il débute une
étude sur l’architecture logicielle d’un ordinateur  ; c’est-à-dire la structure
des éléments constitutifs d’un ordinateur du point de vue logiciel. Ceci étant
la base d’une maintenance informatique et de la conception des
algorithmes. Bref, il s’agit de distinguer le matériel du logiciel. Après avoir
fait connaissance des termes logiciel, SE et autres, l’élève fera connaissance
des principales fonctions d’un SE. En pratique, il pourra mettre à profit
certaines possibilités du SE Windows présent sur un poste de travail.

Contexte de réalisation des différents

objectifs
Il est toujours judicieux de concevoir les apprentissages en précisant
l’environnement matériel permettant la réussite de ceux-ci. Ainsi, pour
mieux réussir ce cours, les enseignements se feront de la sorte suivante :

En salle de cours et/ou en laboratoire équipé d'ordinateurs dotés d’un

système d’exploitation Windows, des logiciels Word et Excel. Si
possible avoir un deuxième système d’exploitation de la gamme Linux
(Mandriva, Fédora, Ubuntu, Suse, …)

Idéalement deux à trois étudiants par poste en cas d’existence d’un

laboratoire.

La partie pratique touchera principalement le système d'exploitation

Windows.

L’approche par compétences tirée du constructivisme de Piaget propose un

enseignement interactif. Ainsi, l’interaction enseignant-élève a été mise en
exergue dans le Guide. En cas d’absence d’ordinateurs, des images (captures
d’écran) illustratives seront utilisées.

La conception des situation-problèmes

Les situation-problèmes utilisées sont un concept du constructivisme et du
socioconstructivisme et permettent d’attirer l’attention de l’apprenant, de
susciter le questionnement et provoquer un besoin chez l’apprenant. Elles
permettent également de mettre l’apprenant face à un problème réel et
 quotidien. C’est cette dernière possibilité qui est à l’origine de l’approche
par compétences. Pour rédiger une situation-problème, il a fallu :

1) Choisir et lire l’énoncé de la compétence (ou de l’objectif ) à évaluer ;

2) En s’inspirant de la quotidienne, passer mentalement en revue les

situation-problèmes auxquelles l’élève peut être confronté et dont la
résolution fait appel à la mobilisation des savoirs, savoir-faire et savoir-être
définis dans la compétence ;

3) Choisir l’une d’entre ces situation-problèmes et la formuler en veillant à

ce que son énoncé soit constitué des éléments partie suivante :

Le support décrivant le contexte (l’environnement de la situation, textes,

images, objets ou scènes réelles, …), la fonction de la situation qui indique le
but (le besoin auquel la situation est censée répondre) pour lequel la
production est réalisée, l’information ou les données à partir de laquelle
l’apprenant va agir ;

Une consigne précisant la tâche complexe à accomplir par l’apprenant

(ensemble d’instructions explicites de travail données à l’élève).

La conception des contenus

Etant en classe de cinquième, les contenus à enseigner ne doivent pas faire
des élèves des as de la matière. Bref, il faut se focaliser sur les objectifs bien
sûr qu’il a été nécessaire d’ajouter certaines choses jugées important à ce
niveau et que l’enseignant pourra le faire savoir aux élèves. Les contenus
ont été obtenus à partir de la synthèse des thèmes lus dans la
documentation. Ils se focalisent sur les actions (verbes de la taxonomie) des
objectifs.

Les contenus à dicter à l’apprenant (issus du modèle transmissif ) et les

différentes formes d’évaluation permettent de renforcer et d’observer le
comportement des apprenants. Il s’agit des concepts empruntés aux
béhavioristes. Ces concepts permettent également de favoriser la
généralisation et de faciliter le transfert des connaissances à des situations
de vie réelles : il s’agit de certains principes de l’approche par compétences.

La conception des évaluations

Les questionnements des évaluations ont été conçus à partir des objectifs et
des compétences. Un objectif définit une action à réaliser, l’évaluation
demande l’action. Les exercices d’évaluation qui ont été conçus font
beaucoup plus partir de l’évaluation formative. En fait, l’évaluation
sommative suppose une pondération.

Les consignes de formulation des questionnements (c’est-à-dire en

utilisant par exemple un verbe d’action de la taxonomie de Bloom,
le critère de performance et si possible le contexte de réalisation)
et les types de questionnement (questionnements ouverts ou
fermés) ont été pris en compte. Exemple : « Définir correctement
Système d’exploitation » peut servir d’évaluation formative et
constitue une question fermée.