MECANIQUE ET ENERGIE

1. Introduction
L'énergie en mécanique peut revêtir deux formes :

a. L'énergie liée à la position d'un corps.

Exemples :
L'eau des barrages possède de l'énergie qui se transforme en d'autres formes d'énergie.
L'énergie emmagasinée dans le ressort d'une carabine à plomb (en abaissant la crosse,
on comprime le ressort) au moment où l'on appuie sur la gâchette, produit une grande
pression et propulse le plomb.
Les facteurs qui interviennent sont : une force et la position par rapport à une position
de référence choisie convenablement.

b. L'énergie liée à la vitesse d'un corps.

Exemples :
Une balle d'arme à feu détruit la cible et libère de la chaleur. Lors du freinage d'un
véhicule, l'énergie de mouvement se transforme en chaleur (les freins chauffent).

Les facteurs qui interviennent sont : La vitesse et la masse du corps

2. Energie de position
Cette énergie dépend de la force subie par l'objet et de sa position.
Seul cas étudié : Energie potentielle de pesanteur
La force de pesanteur que subit toute masse à la surface de la Terre permet de définir
l'énergie potentielle de pesanteur qui se calcule par :
    p m . g . h
Si l'on respecte les unités S.I., c'est-à-dire : m [kg], g [m/s2] et h [m] :
m
l'unité de l'énergie est [kg 2 m] = [N m] qui porte le nom de Joule [J]
s

3. L'énergie cinétique
L'énergie cinétique est liée à la vitesse et à la masse de l'objet. Elle se calcule par :
c = 1/2 mv2
m2
Avec les unités SI, c'est-à-dire : m [kg] et v2 [m2/s2] on obtient aussi [kg 2 ] = Joule [J]
s
Remarque : La somme des deux formes d'énergie (possibles en mécanique) est

L'énergie mécanique m = c + p

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4. Variation de l'énergie et travail d'une force
Exemples :
1. Pour augmenter la vitesse d'une moto, il faut que le moteur produise une force
plus grande que la force de frottement, et ainsi, une force résultante agit sur la
moto pendant son déplacement sur une certaine distance.

2. Pour emmagasiner de l'énergie dans un

ressort, il faut comprimer le ressort.
Comprimer le ressort c'est développer
une force (non constante dans ce cas) et
produire un déplacement.

Ainsi, nous constatons que pour modifier l'énergie de vitesse ou de position d'un corps,
il faut la présence d'une force et d'un déplacement. De plus, seul un déplacement
parallèle à la force modifie son énergie de position (un déplacement perpendiculaire à
la force ne comprime pas le ressort) et seule une force (ou composante d'une force) qui
est parallèle au déplacement modifie sa vitesse (la force de pesanteur de la moto, sur
un sol horizontal, ne peut modifier sa vitesse).

Définition : travail d'une force

La variation d'énergie de position ou cinétique est due au travail d'une force. Si la
force est constante et, de plus, si les directions des vecteurs ne changent pas, le
travail se calcule comme suit :

 
W = A = F . ∆x . cos avec  = angle entre F et ∆x

a. Si  = 0  cos = 1 => A = F . ∆x
b. Si  = 90°  cos = 0 => A = 0
c. Si  = 180°  cos = -1 => A = - F . ∆x
Remarque :
Une variation d'une des formes de l'énergie (par le travail d'une force) correspond
donc à un changement de forme de d'énergie. Ainsi dans chaque situation, on peut
chercher les formes initiale et finale de l'énergie et déterminer quelle force est
associée, par son travail, au changement de forme de l'énergie.

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5. Bilan des énergies
a. L'énergie mécanique est conservée
o Pas de frottement => pas d'énergie dissipée en chaleur
o Pas de force motrice => pas d'énergie fournie.

Le cadre rectangulaire aux

coins arrondis représente
l'étape dans laquelle une ou
plusieurs transformations
d'énergie se produisent.

Seule la force de pesanteur effectue un travail :

si AFp > 0 l'objet descend
si AFp < 0 l'objet monte

La somme de l'énergie potentielle de pesanteur et de l'énergie cinétique

est constante : l'énergie mécanique est constante,
c2 + p2 = c1+p1
ou, ce qui revient au même :∆c = - ∆p = AFp

Exemples :
- Un objet tombe en chute libre : son énergie cinétique augmente, mais son énergie
potentielle diminue.
- Pour un objet lancé verticalement, vers le haut, son énergie potentielle augmente
alors que son énergie cinétique diminue.

b. L'énergie mécanique diminue

o La force de frottement est associée à une dissipation d'énergie (chaleur)
o Pas de force motrice => pas d'énergie fournie au système

Le travail de la force de
frottement diminue l'énergie du
système.

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 m2 < m1 => c2+p2 = c1+p1-th
Le travail de la force de frottement AFfrott = m < 0

Exemples :
- On lance une pierre de curling : son énergie cinétique diminue sous l'action de la
force de frottement.
- Un parachutiste descend à vitesse constante : la diminution de son énergie
potentielle correspond à la dissipation en énergie thermique (chaleur due aux
forces de frottement).

c. L'énergie mécanique augmente

o Pas de frottement -> pas d'énergie dissipée en chaleur.
o La force motrice est associée à un apport d'énergie.

Le travail de la force motrice

augmente l'énergie du système

m2 > m1 => c2+p2 = c1+p1+mot

Le travail de la force motrice AFmot = ∆m > 0

Exemples :
- Le moteur d'une fusée permet d'augmenter son énergie potentielle et cinétique.
- Un véhicule qui accélère sur une route horizontale voit son énergie cinétique
augmenter par le travail de la force motrice.

d. Cas général : l'énergie mécanique varie (augmente ou diminue).

o La force de frottement est associée à une dissipation d'énergie (chaleur)
o La force motrice est associée à un apport d'énergie

Le travail de la force motrice

augmente l'énergie du
système.

Le travail de la force de
frottement diminue l'énergie
du système.

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 m2  m1 => c2+p2 = c1+p1+mot -th
AFmot + AFfrott = ∆m avec AFmot > 0 et AFfrott < 0

Exemple :
- Une voiture sur une route en pente (∆p) peut accélérer (∆c). Le moteur apporte
de l'énergie au système alors que les frottements (et les freins) dissipent de
l'énergie sous forme de chaleur.

Conclusion
Le cadre rectangulaire représente l'étape (le système) dans laquelle une ou plusieurs
transformations d'énergie ont lieu et l'énergie mécanique finale m2 est bien celle
dont dispose le système à la fin des transformations.

La force de pesanteur conduit à une modification de l'énergie potentielle et

cinétique sans changement de l'énergie mécanique. On parle de force
conservative.
La force motrice conduit à une augmentation de l'énergie mécanique
du système (apport extérieur d'énergie).
La force de frottement conduit à une diminution de l'énergie mécanique
du système (énergie dissipée). On parle de force dissipative.

6. Force de pesanteur et énergie potentielle

a) Pour un corps qui b) Pour un corps qui

descend monte verticalement
verticalement : à vitesse constante
(croquis F = Fp) ou
lancé avec une
vitesse initiale vers le
haut :

AFp = Fp . ∆x = Fp . h > 0 AFp = - Fp . ∆x < 0

∆p = - m g h <0 ∆p = m g h >0
AFp = - ∆p AFp = - ∆p

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Pour toute autre situation, le calcul du
travail de la force de pesanteur devient
plus difficile voire impossible si le
déplacement n'est pas rectiligne (voir
l'exemple ci-contre).
En revanche la relation AFp = - ∆p
reste valable, quel que soit le chemin
choisi.

Dans l'exemple, pour aller de A à B, on peut emprunter les trajets ∆x1 puis ∆x2 :

1. AFp = - Fp . ∆x1 = - ∆p

 
2. AFp = 0 F p perpendiculaire à ∆x2

7. Mouvements particuliers : rappel

1. MRUA : Frésultante = cte Frés = m . a

Le travail de la force résultante modifie l'énergie cinétique d'un corps.

∆c = AFrés AFrés =1/2 . m (vfin2 - vin2)

Exemple : Une moto accélère => son énergie cinétique augmente.

2. MRU : Frésultante = 0 ∆ c = 0

Seule l'énergie potentielle peut varier par le travail d'une force

qui ne peut pas être la force résultante puisqu'elle est nulle.
A F = ∆ p

Exemples :
- Le moteur d'un ascenseur lève à vitesse constante la cabine et augmente ainsi son
énergie potentielle sans modifier son énergie cinétique.
- Un parachutiste descend à vitesse constante : la diminution de son énergie
potentielle correspond à la dissipation sous forme thermique de l'énergie
(frottement).

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