Cosmanef-langues & soutien scolaire /02ème Année du collège – Langue française /prof : Ahmed Elharrar

Une phrase interrogative indique que l'énonciateur demande une information au destinataire, et attend une
réponse de la part de celui-ci.
En fonction de la réponse attendue, on distingue habituellement l'interrogation globale et l'interrogation partielle.
I. L'interrogation globale (ou totale)
C’est l'interrogation directe qui porte sur l'ensemble de l'énonciation (question portant sur l’action ou l’état). La
réponse attendue peut normalement exprimer que l'affirmation (oui)(si) ou la négation (non):

Est-ce que je devrais partir tout de suite ? – Oui.

Travailles-tu bien ? - Nom

Tu ne pars pas demain ? – Si, je pars
a. Intonation montante.
Il existe trois formes d'interrogation directe : b. Intonation montante + est-ce que.
c. Intonation montante + inversion verbe-sujet;
a. Intonation montante.
C’est La forme simple, courte ou intonative. Elle appartient au registre familier. Il suffit de donner à la
phrase un ton montant ou, en langue écrite, de mettre un point d’interrogation, qui permet de la distinguer
d'une phrase déclarative

Il ne vient pas le soir ? – Si

Il viendra ? - Oui
b. Intonation montante + est-ce que
La forme longue, c'est-à-dire, la forme renforcée avec la locution « est-ce que ». Elle appartient au registre
courant. On met est-ce que au début de la phrase et on donne à la phrase un ton montant :

Est-ce que tu vas au cinéma demain ? Oui, j’y vais.

Est-ce qu’il est malade? - Non.
c. Intonation montante + inversion verbe-sujet
La forme inversée, c'est-à-dire, la forme avec inversion du pronom sujet. Elle appartient au registre soutenu.
Lorsque le sujet est un pronom personnel sujet : je ; tu ; nous ; vous, on a une inversion simple verbe-sujet :

Vas-tu au cinéma demain ? Pour répondre positivement à une question affirmative, on emploie l’adverbe oui :

Vous voyez-vous souvent ? Êtes-vous heureux d’avoir trouvé cet emploi ? – Oui, je le suis
Pour répondre positivement à une question négative, on emploie habituellement l’adverbe

Est-ce le moment de lui parler ? si :

! Attention aux difficultés de l’inversion : N’êtes-vous pas heureux d’avoir trouvé cet emploi ? – Si, je le suis !
1) Inversion avec le pronom: il, elle,on
Si le verbe ne se termine pas par t ou d, il faut ajouter Un « t épenthétique dit aussi euphonique»
pour des raisons d'euphonie (c.-à-d. pour améliorer le son).

Nage-t-il bien ?

Va-t-il le faire? P1. Ecrit-il lisiblement ?

Cela vous convainc-t-il ? P2. Comprend-il bien ?
2) Il y a devient y a-t-il

Il y a des enfants dans la cour de ? Y a-t-il des enfants dans la cour

Il ya des nuages grises dans ce ciel bleu ? Y a-t-il des nuages dans ce ciel
bleu
3) Le pronom sujet « je »
Au présent de l’indicatif, À la première personne du singulier et pour des raisons d’euphonie,
Cette inversion n’est pas habituelle ; On emploie normalement le procédé avec est-ce que :

Je sors aujourd’hui ? - Est - ce que je sors aujourd’hui ?

Je rêve? - Est- ce que je rêve ?
Aux autres temps (passé composé ; futur…) l’inversion de « je » se fait normalement :

J’ai rêvé? – Ai-je rêvé ?

Je pourrais être sauvé ? - pourrais-je être sauvé ?
NB : Avec certains verbes, on peut aussi employer le procédé de l’inversion :
 Aller : Vais-je le voir demain ? Est-ce que je vais le voir demain ?
 Avoir: Ai-je les moyens d’acheter cette auto ? Est-ce que j'ai les moyens d’acheter cette auto ?
 Devoir : Dois-je remplir tout ce formulaire ? - Est-ce que je dois remplir ce formulaire ?
 Etre : Suis-je le seul dans ce monde ? - Est-ce que je suis le seul dans ce monde ?
 Pouvoir : Puis-je vous parlez s’il vous plaît ? - Est-ce que je peux vous parlez s’il vous plaît ?
 Savoir : Sais-je encore argumenter ? - Est-ce que je sais encore argumenter ?
 Dire : Dis-je la vérité ? - Est-ce que je dis la vérité ?
 Faire : Fais-je encore des bévues ? - Est-ce que je fais encore des balourdises ?
 Voir : vois-je clairement la vérité ? - Est-ce que je vois clairement la vérité ?
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Ahmed Elharrar