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I. LES MALINKE
A la suite de cette victoire, Soundiata KEITA va étendre son empire sur une
grande partie de l’Afrique de l’Ouest. C’est son expédition militaire la plus
éloignée qui ira détruire les états dans le Sine (actuel Sénégal) et établir, en se
métissant aux populations locales (les Diola), l’Etat du Gabou (qui va couvrir
l’intégralité de la Guinée-Bissau, la Casamance, la Gambie et la partie nord de la
Guinée, Gaoual et Koundara) (Sékéné Mody CISSOKO, 1981). A partir des
XVème et XVIème siècles, la chute de l’empire du Mali accélère la migration des
Malinkés qui s’installèrent dans les régions septentrionales de l’actuelle Côte
d’Ivoire et plus au Sud de la Guinée dans la région actuelle de la Guinée
Forestière. Une région dans laquelle ils vont se métisser aux Kpèlè pour donner
les Konianké et avec les Loma pour donner les Toma-mania.
Ils seraient arrivés dans l’actuelle préfecture de Kankan autour du XVII ème siècle.
Et selon les traditions écrites de Kankan, les Maninka-Mory sont originaires de
Diafounou (Soudan). A la suite de guerres, ces « Diafounounké » quittèrent leur
pays et vinrent demander l’hospitalité aux tribus malinké du Haut-Niger (en
particulier aux KONDE qui occupaient la région de Kankan). Les Malinké
accueillirent les nouveaux migrants qui finirent par se créer une province à
l’intérieur du Manding : le Baté Géographiquement, le Baté longe le fleuve Milo
avec 12 villages dont les principaux
sont : Kankan, Karafamoudouya, Nafadji, Bakonko, Fodécariah.
Ces Sarakollé adoptèrent le malinké comme langue et apportèrent avec eux
l’Islam d’où le nom qu’on leur donna : Maninka-Mory (ce qui veut dire
marabouts des Malinké). Certains de ces Maninka-Mory, en particulier des
TOURE, YANSANE et FOFANA, quitteront Kankan vers la fin du
XVIIIème siècle à la suite de démêlées avec Burama KONDE (un farouche
animiste), traversent le Foutah Djalon, le Kanya, le Sumbuya pour s’échouer sur
les bords du Kissi-Kissi (le Morya). Ce sont leurs descendants qui sont dans les
préfectures de Kindia et de Forécariah auxquels la communauté soussou leur a
donné le nom de : Moryanais. D’autres feront une courte migration et
s’arrêteront entre Bissikirima et Dabola. Les plus nombreux, les KABA,
SANOH, DIANE, CISSE, sont restés dans le Baté.
Littéralement batè signifierait interfeuve. C’est le pays situé entre le Niger et le milo. A
partir du XVII siècle, cette région fut victime de l’invasion et de la fixation des Sarakolés
islamisés, connus sous la denomination de maninka-mory dont les principales familles
furent les Cissé, Touré, chérif, Diané, Bérété, Sylla, Kaba, Fofana… une fois installés, ces
Sarakolé seront assimilés et perdront leur langue au profit du Maninka. Ils parvinrent à
islamiser leurs hotes qui peuplent les villages de nafadi Dalakö, Madina, Tinti-Oulèn,
Makönö, Bankalan, Djankana, ect.
Les peulhs du Wassolon de cette province sont des SIDIBE se réclamant de leur ancêtre
Djedi-Madi SIDIBE originaire du Fouta-Toro .Notons qu’une branche de ce clan Sidibé
de Gbanyaga émigra plus tard à Sendougou (Konkoi dans l’actuelle sous-préfecture
de Dialakoro /Mandiana/Rep.de Guinée ).
Ce qui demeure certain, c’est qu’il a véritablement existé au XVIIIe Siècle un nommé
CONDE Bourema qui a mené ses campagnes militaires dans toute la Haute-Guinée et
qui a poussé ses conquêtes jusqu’au cœur du Fouta-Djallon. Des études approfondies
sur les pays Kouranko et sur la dite province du Wassolon permettront de déterminer
l’origine de ce grand conquérant.
D’autres pensent qu’il a lutté contre le Batè. Quels sont les vestiges qui attestent que
CONDE Bourema ait effectivement, par la force des armes pénétré dans le Batè et à plus
forte raison saccagé le chef-lieu de province: Kankan?
Contrairement à cette affirmation ,il semble que CONDE Bourema n’a touché à aucune
mouche dans le Batè, car les populations avaient fait le vide devant l’ennemi.
En effet à l’annonce d’une attaque prochaine de la province par les animistes peulhs
CONDE Bourema disposant d’une puissante armée et qui avait attaquée et soumis les
populations de l’Est de sa région, les notables qui en avaient mesuré la portée
convoquèrent une assemblée extraordinaire « GBARA » à l’issue de laquelle l’exil au
Fouta fut décidé.
Ainsi il n’y eut pas un seul village du BATE qui ne se soit pas enfui devant le redoutable
CONDE Bourema SIDIBE. Aprés une dizaine d’années d’exil, les Maninka-Mori
retournèrent chez eux pour reconstruire leur province.
Selon ce TARIK CONDE Bourema est mort en 1201de l’Hégire (1841 JC). Sa sœur
CONDE Hawa SIDIBE, véritable « amazone » était semble-t-il un grand Lieutenant de
son frère. Elle se serait enfuie vers le Wassolon avec le reste de l’armée. Cependant
certains pensent que CONDE Bourema n’est pas mort sur le champ de bataille de
Fougoumba, mais qu’il se serait retourné au Wassolon ayant perdu tous ses hommes.
Les traditionnalistes Peulhs quant à eux affirment que CONDE Bourema est mort à
Fougoumba où se trouve de nos jours sa tombe. Après la défaite définitive de CONDE
Bourema, le Batè connu une paix relative qui ne sera véritablement troublée qu’au XIXe
siècle par les mena ces et l’attaque d’un autre du Wassolon: Djedy Djoumessi SIDIBE
grand conquérant de la trame de CONDE Bourema. Djedy avait lui aussi conquis tout le
Wassolon et les régions voisines. Il décida alors de soumettre Kankan, Il s’installa à
Wolondou et s’y prépara à l’attaque.
Le Batè après la défaite définitive de CONDE BOUREMA, connu une paix relative qui
ne sera véritablement troublée qu’au XIXe siècle par un autre ressortissant du
Wassolon : Djedy Djoumessi SIDIBE, grand conquérant de la trame de CONDE
Bourema. Djedy , lui aussi avait conquis tout le Wassolon et les régions voisines .Il
décida alors de soumettre Kankan, il s’installa à Wolondou non loin de la ville et s’y
prépara à l’attaque. Mais contrairement à ce qui se passa au XVIIIe siècle, les habitants
du Batè organisèrent la défense. Tous les hommes valides furent regroupés et placés sous
le commandement d’Alpha Mamoudou KABA* qui devint ainsi chef militaire et
politique.
Il n’était pas certes le plus vieux, mais il fut choisi par ses qualités morales et surtout son
expérience dans le métier des armes. La tradition note que c’est un matin que les
hommes de DJEDY amorcèrent l’attaque. Mais l’armée d’Alpha Mamoudou qui était
bien organisée ne mit pas de temps à les mettre en déroute ; des soldats de DJEDY
furent tués au cours des combats, d’autres voulant traverser le Milo en crues furent
noyés ; enfin beaucoup furent réduits en esclavages. Djdey lui-même, sera pourchassé
jusqu’au Wassolon où il fut tué.
Notons qu’en souvenir des bonnes relations qui s’étaient tissées entre eux, Samori avait
baptisé un de ses fils : Saranké Mori du nom de son ami de Kankan. Cet acte a
largement contribué au renforcement des liens entre le Batè et Samori.
VII. LE DJOMA-NOUGOUN :
Mais les Bambaras occupaient déjà les lieux. NIAMAGAN dut repartir à kita où il
mourut. C’et son fils Borikodo qui réussit à s’installer sur la rive droite du Niger en
fondant le village de Djoma banan c’est-dire : »la fin de l’indignité «. En effet les
Sonrhai ont chassé les Keita de Niani ; ainsi en fondant donc un premier village dans le
Manden post Mansa Mamoudou, c’était la fin de l’indignité et le début de la renaissance
mandingue
Il faut savoir d’emblée que les Kaba n’ont pas trouvé à leur arrivée en 1645 de village
qui s’appelait Kankan et habité par les Condé qui leur aurait donné l’hospitalité. Aucun
village, ni ville du nom de Kankan n’a jamais été fondé par un Condé. Nous mettons au
défi quiconque de prouver le contraire !
Pour rappel, la ville de Kankan a été fondée en 1690 par Daouda Kaba, fils de
Fodémoudou Kaba et de Doussou Condé. Fodémoudou Kaba s’est lié d’amitié avec son
homonyme Fodémoudou Condé (fils de Foubalima Condé) qui lui proposera de prendre
sa jeune sœur Doussou Condé en mariage pour sceller à jamais leur amitié.
C’est en 1642 que l’érudit et aïeule des Kaba, Mariamagbè Kaba demandera à son frère
Abdouramane Kaba ou Mouramany âgé à l’époque de 52 ans de quitter la province de
Diafounou (République du Mali actuelle) à cause de différends familiaux pour s’installer
sur les berges d’un fleuve affluent du fleuve Niger (Milo) où il y aurait de nombreux
fromagers.
Mouramany Kaba arriva avec son neveu Diafounou Brouma (fils de Mariamagbè Kaba)
en 1645 à Diankana, village fondé vers 1620 par Fodé Ansoumana Dian Kakoro après 3
ans de voyage harassant. Ils mirent à profit ces 3 années de voyage pour apprendre le
Malinké. Ils furent rejoints pas Fodé Mahamoud Kaba ou Fodémodou Kaba (fils de
Mouramany Kaba) âgé de 32 ans en 1650 accompagné de sa femme Fadima Cissé et de
ses enfants. Ils seront rejoints 7 ans après leur arrivée par Mariamagbè Kaba en 1652
alors âgée de 65 ans après le décès de son mari du nom d’Amadou Kaba.
Le premier village des Kaba, appélé Kodian fut fondé sur les bords de la rivière du
même nom à la rentrée de Diankana en venant de Karifamoriah. C’est là que
Mariamagbè Kaba (1587 – 1659), son frère Mouramany Kaba (1590 – 1659) et
Imourana ou Mori Aliou, le fils premier fils de Fodemoudou Kaba (1637 -1657) furent
rappelés à Dieu. Leurs tombes s’y trouvent.
2 ans après en 1662, c’est la création du second village appelé Kabala (Chez les Kaba)
par Fodémoudou Kaba et son cousin Diafounou Brouma Kaba (1613 – 1685) qui était
plus âgé que lui de 5 ans. Ce nouveau village prendra le nom de Kabalaba (grand village
des Kaba) quand un hameau sera construit quelques années plus tard du nom de
Kabalanin (petit village des Kaba). Fodémoudou Kaba meurt en 1678 à Kabalaba.
En 1680 commence l’exode des enfants de Fodémoudou Kaba pour fonder les villages de
Nafadji (Bakari Kaba fils de Imourana ou Mori Aliou, et petit-fils de Fodemoudou
Kaba), de Soumankoï (Zakaria Kaba, fils de son épouse Nakon), de Bankalan
(Fodémamoudouba Kaba, fils de son épouse Doussou Condé), de Baté Kofilani
(1er village fondé par Daouda Kaba, fils de son épouse Doussou Condé) et enfin Kankan
en 1690 par le même Daouda Kaba. A préciser que Imourana ou Mori Aliou qui est
devenu par déformation Moralou est le fils de Fadima Cissé et il n’est pas le fondateur
de Nafadji puisqu’il est mort en 1657 à Kodian à l’âge de 20 ans en laissant son épouse
en enceinte. C’est son fils Bakari Kaba, né après sa mort qui a fondé Nafadji.
Après avoir créé le village de Batè Kofilani, Daouda Kaba sollicitera de son oncle
Fodémoudou Condé, alors chef des Condé à Makonon son installation sur les berges du
fleuve Milo sous les fromagers (Sedakoro) qui sont à l’actuel emplacement du pont et à
en face de la villa Syli. Fodémoudou Condé, consentira à la demande de son neveu et lui
précisera de considérer cette terre comme l’héritage de sa mère Doussou Condé. A
préciser qu’il n’y avait pas âme qui vive sur cette terre sauf les animaux. C’était juste de
la brousse à perte de vue, pas d’habitation ni même un champ.
Daouda Kaba y installa sa famille en 1690 et donna au hameau de 7 cases crée le nom de
FADOU (le lieu où l’on mange à sa faim) contrairement à Kabalaba. En 1710, le hameau
devenant important prendra le nom de KAOUROU (lieu prospère) avant celui de
NABAYA en 1732 (terre d’accueil).
C’est en 1770 après l’exil de 7 ans imposé principalement à la notabilité de Kankan (Le
Soti Mamafing Kaba, Alpha Kabiné et leur suite) par le chef de guerre Bourema Diakité
et de sa sœur amazone Hawa Diakité du Ouassoulou que la ville prendra son nom actuel,
celui de Kankan (cité à protéger).
Pour avoir fondé le village qui est Kankan, Daouda Kaba fut le 1 er Soti. Il sera remplacé
par son fils unique Fodé Mahamoud Kaba dit Fodétoman, suivi de Lamine Kaba dit
Diamon Almamy (fils de Fodétoman et Odia Souaré) et bien d’autres, tous Kaba jusqu’à
ce jour. Voir la liste ci-dessous.
Pour la petite histoire, Mahamoud Kaba dit Fodétoman a épousé en premières noces
Fatoumata Tounkara (la fille de Karamo Solomana Tounkara) et en secondes noces
Odia Souaré (la fille de Fodé Souaré) originaire du village de Diaba près de
Tombouctou. Odia Souaré aura pour enfant Diamon Almany (1 er fils), Dia Mamoudou
(second fils) et Souaré Fodé (quatrième fils). La première épouse engendrera le troisième
garçon de Fodétoman du nom de Tounkara Solomani.
C’est donc le lieu de rappeler que la ville de Kankan a été fondée exclusivement par les
Kaba et précisément par les descendants de Mouramany Kaba communément appelés
les BANDRA qui sont les seuls selon les pactes et usages établis à devenir chef ou SOTI à
Kankan. Les autres Kaba, désignés sous le nom de KANDRA (descendants de
Mariamagbè Kaba) et toute autre personne ne peuvent en aucun cas prétendre à ce titre
car ils ne sont pas fondateurs de cette ville.
Les Kaba et les Condé sont liés par l’amitié exemplaire entre Fodémoudou Kaba et
Fodémodou Condé. Ils sont aussi liés à jamais par l’hymen et le sang de Doussou Condé.
N’est-il pas coutume aux descendants des 2 amis de jurer au nom de cette mémorable
amitié ?
A noter que Mariamagbè Kaba est venue de Diafounou avec Mamadi Condé dont les
descendants appelés les Kouniadia Condé continuent de vivre en toute harmonie avec les
Kaba à Karifamoriah et bien d’autres contrées.
Les personnes mal intentionnées doivent savoir que les Condé, Kaba, Sylla, Kéita,
Kourouma, Diané, Cissé, Touré, … sont liés depuis Diafounou (République du Mali)
avant leur arrivée en Guinée. Ils ont en partage l’Histoire et la Géographie.
Les villages peulhs : Foussen, Balandou, Wolondou, Dabadou, Kotèro, Sanfina, Kassa,
Gbonko, Loba, Djansoumana, Djirilan et Koba.
Il est important de souligner que les Maninka-Mori se sont installés sur la rive gauche
du fleuve Milo, alors que les peulhs se partagent la rive droite avec deux autres villages
peulhs se trouvant sur la rive gauche. A la demande des Maninka-mori, les éleveurs
peulhs ont fondé les villages de Foussein et de Djirilan.
Pourquoi attendre 326 ans, des émissions et quelques millions de francs distribués pour
que quelques esprits chagrins se réveillent pour tenter d’installer leur SOTI. Il est vain
de pousser les habitants de cette ville les uns contre les autres tant les liens qui les
unissent sont forts.
La ville de Kankan appartient à tous ses habitants qui aujourd’hui y vivent quel que soit
leur origine. Ils sont tous frères et tous SOTI (maître de cette ville). Les serments et
pactes entre les Kaba, les Condé et tous les autres habitants de cette ville ne seront
jamais brisés ! Peine perdue.
Kankan attend autre chose que des mesquineries et autres bassesses de nature à effriter
le tissu social et troubler sa quiétude. Les priorités de cette ville comme celles de la
Guinée sont ailleurs.
Kankan survivra à cette tempête dans un verre d’eau et son Histoire n’en sera en aucun
cas être altérée.
1 – Daouda Kaba , 2 – Mamoudou Kaba appelé par ses femmes Fodetoman, 3 – Diamon
Almamy Kaba, 4 – Abdouramane Kaba, 5 – Sadamoudou Kaba, 6 – Diankana-
Mamoudou Kaba, 7 – Mamafing Kaba, 8 – Arafan Kabiné Kaba devenu pendant son
exil à Timbo Alpha Kabiné Kaba, 9 – Tènenkémady Kaba, 10 – Nkoro Mady Kaba, 11 –
Alpha Mamoudou Kaba 12 – Dielikaba Kaba, 13 – Wessou Kaba, 14 – Lancineba Kaba,
15 – Hama Ibrahima Kaba, 16 – Noumkèba Kaba, 17 – Souayibou Kaba, 18 – Amiata
Kaba ou Baragbè Amiata Kaba, 19 – Namaramo Diamon Kaba, 20 – Karamo Kaba, 21
– Solomana Kaba de Kabada, 22 – Bentou Sekou Kaba, 23 – Sorigbè Kaba de
Banakorodala, 24 – Laye Kaba de Timbo, 25 – Karamo Senkoungbè Kaba, 26 – El hadj
Ansoumane Kaba ,27 – Fanta Mady Kaba de Banankoroda (né en 1934 et décédé le
mercredi 13 juillet 2016), 28 – Madyfing Kaba
X. L’HISTOIRE DE QUELQUES GRAND MARABOUTS DE KANKAN :
1. Karamoko Lanciné de Samatigila :
Karamoko lanciné résidait à Kankan. Il fut un marabout réputé pour sa grande maitrise
du droit coranique et pour sa probité morale, ce qui lui conférait le rôle de censeur de la
moralité des projets sociaux et des condamnations décidées par le gouverneur de
SAMORY. Il jouissait d’une grande confiance de la part de celui-ci.
Roi du batè (Kankan) karamoko mory kaba sollicite les services de samory Touré pour
se défaire des constantes des voisins animistes du Sankaran et du Gbérédou. Il reçut ce
dernier à Tinti-Oulen, chez Mory Bérété, pour la signature d’accord autorisant le
dégagement de la métropole des Kaba en 1875, Samory passa à l’action et réinstaura la
sécurité et la quiétude à Kankan.
Premier Marabout de l’Almamy Samory Touré et père de Sékou Fanta Mady Chérif de
Kankan, il fut nommé chef de Kankan après la destitution de Karamoko Daï Kaba par
Samory Touré en 1880.
Roi de Kankan, Karamoko Daï dénonça le traité signé entre Samory et Karamoko Mory
Kaba, et s’opposa à toute attaque du « famma » contre les Cissé, coreligionnaires de
longue date des Kaba. Cette attitude blessa Samory, qui, ne tarda pas à assiéger, en
1880, la ville sainte de kankan qui ne puit résister lontemps, malgré le soutien des Sako
et des koulibaly.
Daï Kaba réussit à s’enfuir et à se réfugier d’abord à Kignéran, puis à Segou. C’est alors
que Samory destitua les Kaba du trône et confia le pouvoir à son ancien maître,
Karamoko Sidiki Chérif, père de Fanta Mady Chérif.
Daï Kaba retourna à Kankan qu’en 1891, en compagnie des troupes coloniales que
dirigeait le colonel Archinard.
BIBLIOGRAPHIE
TABLEAU DE MATIERE
I Les Malinke
II Les Maninka-Mory
VII Le Djoma-Nougoun :