Vous êtes sur la page 1sur 171

UE: PHYSIQUE DE L’ATMOSPHERE

L3 Physique

Présenté par Moctar CAMARA

Année universitaire 2017-2018

Laboratoire d’Océanographie, des Sciences de


l’Environnement et du Climat (LOSEC)

Université Assane SECK de Ziguinchor (UASZ)


PLAN DU COURS

Chap. 1: Généralités et structure verticale de l’atmosphère

Chap. 2: Bilan radiatif-


radiatif-convectif de la Terre et de son atmosphère

Chap. 3: L’ozone atmosphérique

Chap. 4: La pression atmosphérique

Chap. 5: Potentiel d’énergie solaire et variabilité

2
Chapitre 1:
Généralités et structure verticale de l’atmosphère

1.1: Composition de l ’air atmosphérique


1.2: la température et transmission de la chaleur
1.2-
1.2-1: Les processus mis en jeu
A- La conduction
B- La convection
C- Le rayonnement thermique
1.3: Répartition verticale de la température et
atmosphère standard

3
1.1 Composition de l’Atmosphère

L’atmosphere terrestre est l’enveloppe gazeuse qui entoure la Terre.

La terre et son atmosphère évoluent dans un espace qui constitue l’atmosphere


du soleil et que l’on appelle ‘’vent solaire’’

Quelques ordres de grandeurs:


RSoleil ~700.000 km RTerre ~ 6370 km
Tcouronne solaire ~ 50.000 K TTerre ~ 288 K = 15°C
dSoleil-Terre ~150.000.000km
Sur une épaisseur d’environ 80 km,
l'air atmosphérique
est un mélange de divers gaz,
certains en proportions quasiment invariables :

GAZ RARES OXYGENE 21%


Gaz
Argon: 0.9% Gaz Rares carbonique

et oxygène

Xénon, Néon, Azote


Hélium à l ’état
de « traces »
Cette partie de l’atmosphère terrestre est appelée
AZOTE
« homosphère » 78%
Gaz
et carbonique
correspond 0,035%
en gros à l’atmosphère « météorologique ».
Cependant la grande majorité des phénomènes météorologiques se
situent dans les 16 premiers kilomètres de l’atmosphere
Au dessus de 80 km, les gaz se séparent et s’étagent par ordre de
L'air atmosphérique
contient également
un certain nombre d ’autres constituants permanents
en proportions faibles
faibles,, mais très variables :
• de l ’eau,
sous ses trois « phases » :
Vapeur •Des traces de
d'eau gaz : O3,
(phase H2,CH4 etc.
gazeuse)
Glace
(phase
solide)
Eau • des particules solides
Liquide (pollens, suies, poussières,
(phase liquide)
cristaux de sel, etc.),
Ce sont justement ces composés,
dits « minoritaires »,
qui jouent un rôle très important
dans certains phénomènes
météorologiques :
nuages et précipitations, effet
de serre, etc..
PRINCIPAUX GAZ A EFFET DE SERRE
a) la vapeur d’eau (H2O) : c’est le gaz qui contribue le plus a l’effet de serre.
Sa concentration est extrêmement variable en fonction des facteurs
météorologiques. Elle a pour origine l’evaporation des plans d’eau localises
a la surface de la Terre. Elle absorbe le rayonnement infrarouge (IR) emis
par la Terre (IR lointain) et une faible portion du spectre visible
(rayonnement solaire).
b) le gaz carbonique (CO2) : sa présence dans l’atmosphere est d’origine
naturelle (assimilation chlorophyllienne des végétaux, eruption volcanique,
feux divers, dissolution émanation a la surface des oceans) aussi bien
qu’anthropique (combustion des produits fossiles carbones : essence,
petrole, …). La concentration en CO2 a fortement a fortement augmente
les cents dernieres annees. Le CO2 absorbe le rayonnement IR tellurique
(IR lointain) et une partie du spectre visible (rayonnement solaire). 8
 1.2: la température et transmission de la chaleur

9
1.2 : la température et transmission de la chaleur

 1.2-1 : Définitions

1.2-
1.2 -2: Les processus mis en jeu

A- La conduction
B- La convection
C- le rayonnement thermique

10
La température, exprime la notion
de…
Chaud et Froid
Du point de vue microscopique, la
température est une mesure de l'agitation
des atomes ou des molécules

Plus l'agitation est grande, plus la


température est élevée.

La température est très variable sur la


terre, au cours du temps et suivant les
lieux. Les valeurs extrêmes enregistrées
sont 58 °C en Libye et -88,3 °C à Vostok12
dans l'Antarctique
Si l'agitation cesse,
la température est minimale :

C'est le zéro "absolu".

0K -273
273°° C
(Kelvin) (Celsius)
13
Pour élever la température d ’un corps,
il faut lui fournir
une certaine quantité de chaleur,
chaleur,
c ’est à dire lui apporter de l ’énergie.
Les quantités de chaleur
s ’expriment en Joules dans le SI.
Les quantités de chaleur
échangées par unité de temps
s ’expriment en Watts
Watts..
On parle de « puissance ». 14
1.2 : la température et transmission de la chaleur

1.2-1 : Définitions
1.2
 1.2-2: Les processus mis en jeu
A- La conduction
B- La convection
C- le rayonnement thermique

15
La chaleur se propage selon
trois modes :
La conduction :c'est le
mode de transfert de la chaleur par
contact et à travers la matière

17
L'air est un mauvais conducteur
de la chaleur,à l ’image de la neige etc.

Il peut même être considéré


comme un bon isolant.

18
La conduction s'opèrera toutefois sur
de faibles épaisseurs,

au contact des parties chaudes des murs et


sol.. Dans l’atmosphère, la chaleur se
du sol
transmet par conduction interne surtout
dans les premières couches de l’atmosphere
19
La convection :

20
La chaleur est véhiculée
grâce au déplacement
d’un fluide porteur
(liquide ou gaz).

21
La convection peut être naturelle
(radiateurs, cumulus etc.)…

… ou forcée. 22
Vent…
Turbulence…

Brassage mécanique.

23
Dans l’atmosphère, une masse d’air se déplaçant (ou séjournant) sur

une surface terrestre voit apparaitre en son sein des cellules dites

thermoconductives qui subissent des ascendances et des

subsidences constituant ainsi des brassages convectifs. Ces

brassages convectifs constituent un mode de propagation de la

chaleur dans l’atmosphere plus actif que la conduction.

24
C: Le Rayonnement thermique
C-1: Définitions et propriétés
C-2: Rayonnement de la Terre et rayonnement solaire
avant son entrée dans l ’atmosphère terrestre

C-3: Interaction du rayonnement


solaire avec l ’atmosphère terrestre et les sols
C-4: Interaction du rayonnement terrestre avec
l’atmosphère
C-5: Quelques applications à des faits d ’observation
courante

25
Le rayonnement
thermique :
C’est la
…sans support
transmission
matériel…
de la
chaleur…

…mais sous forme d’ondes électromagnétiques,


comme la lumière ou les ondes radioélectriques.
Dans le vide :
le rayonnement thermique se propage :
- sans perte d’énergie
- en ligne droite,
- et presque instantanément.

Sa vitesse de propagation est de 300 OOO km/s.

Dans l’air et à la traversée de certains matériaux transparents :


la vitesse de propagation est modifiée :
•en grandeur
•et parfois en direction.
L’énergie est diminuée par absorption et par diffusion.
Quand un corps est exposé à un
rayonnement,

il s’échauffe.

28
Tout corps dont la température est non nulle émet un
rayonnement thermique.
Selon la température de l'objet qui émet le rayonnement,
ce dernier peut être nous apparaître :

comme très lumineux…


lumineux… ou, au contraire,
totalement invisible.
Température Température moyenne
de surface du Soleil : de la surface de la Terre :
6000 K
288 K

Dans les deux cas, on parle de


rayonnement du « corps noir ».
On appelle « corps noir » isotherme,
un corps théorique
capable d’absorber intégralement
tout le rayonnement qu’il reçoit.

Sa température
s’élève alors progressivement
progressivement..

Il émet à son tour un rayonnement thermique


dont l’intensité augmente avec sa température.

Lorsque l’énergie perdue par rayonnement


compense celle qui est reçue,
la température se stabilise.
Le corps noir a atteint sa température d’équilibre
radiatif.
Les propriétés du rayonnement de ce corps noir
sont prévues par la théorie dite « du corps noir ».

L’intérêt de cette théorie réside dans le fait


qu’elle décrit très correctement
le rayonnement émis par un grand nombre de corps réels.

Température Température moyenne


de surface du Soleil : de la surface de la Terre :
6000 K
288 K

C’est, en particulier, le cas des rayonnements émis par


la Terre et le Soleil.
Principales propriétés
L ’énergie émise
6000 K - par unité de temps (puissance),
- perpendiculairement à un élément
de surface unité du corps émetteur,

est fonction de la température du corps.

C’est en fait un débit d’énergie,


et l’on parle de « flux » de rayonnement
(ou « d’intensité »).
Il s’exprime en Watts par m2 (W.m-2). 32
Le rayonnement thermique est composé d’un éventail de radiations
de différentes longueurs d’onde 1, 2 , 3, 4 …etc.,
etc.,
(repr
repréésentées ici par des barres colorées
colorées).
).
Flux C’est un ensemble continu,
limité par deux longueur d’onde extrêmes D et F ,
fixées par la température du corps.
Chaque radiation transporte
une partie de la puissance émise.

1  3 4
D 2
F Longueur d ’ondes
L’intensité transportée par chacune d’elles
(représentée par la hauteur des barres)
barres) est fonction :
•de la température, 33
•et de la longueur d’onde.
La courbe reliant les sommets des différents rectangles

est ce que l’on appelle


« le spectre d’émission » du corps.
Intensité
La puissance totale E émise par m2
est représentée
par la surface comprise
entre le spectre et l ’axe des abscisses.

D F Longueur d ’ondes
T)=σT4
Cette puissance totale E (ou pouvoir émissif total à la température T)=σ
avec σ= constante de Stefan = 5, 67.10−8W.m−2.K−4
C’est la relation de Stefan-
Stefan-Boltzmann 34
Cas d’une surface réelle

Une surface réelle est caractérisée par son pouvoir d'émission.


Є est son Coefficient d'émission: c’est le rapport entre le flux réel
émis et leflux émis par un corps noir de même température.
Ce rapport peut dépendre de la longueur d'onde du rayonnement
émis.
En intégrant sur l'ensemble des longueurs d'onde le coefficient
d'émission total peut s‘écrire: Є =flux réel émis/σ T4

Pour le corps noir, Є=1 par définition.

35
C: Le Rayonnement thermique
C-1: Définitions et propriétés
C-2: Rayonnement de la Terre et rayonnement solaire
avant son entrée dans l ’atmosphère terrestre
C-3: Interaction du rayonnement
solaire avec l ’atmosphère terrestre et les sols
C-4: Interaction du rayonnement terrestre avec
l’atmosphère
C-5: Quelques applications à des faits d ’observation
courante
36
Voici, par exemple, les spectres théoriques d ’émission de la
Terre, pour différentes températures du sol.
Flux
50

Le pouvoir émissif total à la


température T=213 K (-60 °C)
est représenté par l ’aire
hachurée.

P. Queney

Les longueurs d’onde du rayonnement terrestre


sont comprises entre 2 et 40 micromètres (radiations infrarouge).
Le maximum d’émission se situe dans la gamme 10-
10-12 micromètres.
Il s ’agit d ’un rayonnement de grande longueur d’onde ,
strictement infrarouge et donc invisible pour nous.
Ces propriétés sont mises à profit dans le domaine 37
de l’imagerie satellitale (images infrarouges).
Par contre, le soleil, avec sa température de surface de 6000 K, émet dans une très large
gamme de longueur d’ondes.

Le spectre solaire s’étend ainsi de l ’UV lointain (0,13 micromètre) à l ’infrarouge


lointain (plus de 40 micromètres), en passant par le rayonnement visible.

C’est cependant dans l ’UV proche, le visible et le proche infrarouge que le


rayonnement solaire est le plus intense.

38
RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE

39
Les rayons de longueur d'ondes très courtes (les rayons x, gamma,),
extrêmement dangereux sont heureusement arrêtés dès les couches
supérieures de l'atmosphère.

Les rayons de longueur d'onde très longues (ondes radio) sont très faibles à la
surfaces de terre.

Nous parviennent essentiellement :


Les Ultraviolets (UV), invisibles, sans échauffer, provoquent des dommages sur
les cellules

La Lumière visible, de 400 à 800 nm, visibles, ils nous permettent de distinguer
les formes et les couleurs

Les Infrarouges (IR), invisibles, chauffent la matière solide ou gazeuse qu'ils


rencontrent.

40
La puissanc
puissanceeF
rayonnée
par chaque m2 de la surface solaire est de :
7348.104 W.m-2 .

La puissance totale P ,
rayonnée par la surface totale S du soleil,
dans toutes les directions de l ’espace, est égale à:
4,5.1026 Watts .
Mais l’intensité du rayonnement
qui arrive au sommet de l’atmosphère terrestre
est beaucoup plus faible.

41
En effet, la puissance totale P émise
à un instant donné, par la surface du soleil
se propage pratiquement sans perte dans l ’espace interplanétaire.

Mais elle se répartit


sur des sphères de rayon croissant,

1 m2

de sorte que la puissance


traversant chaque mètre carré de ces sphères
est divisée par la surface de la sphère considérée.
42
Arrivé au voisinage de l ’orbite terrestre,
à la distance R = 150.000.000 de km du soleil,
le flux du rayonnement solaire
P/4R2 (W/m2).
n ’est plus que P/4

1 m2

Le flux qui parvient au sommet de l ’atmosphère terrestre,


perpendiculairement à la direction soleil/Terre,
est appelée « constante solaire » C .
Sa valeur annuelle moyenne est de 1370 W/m2.
43
Quelques compléments sur…

1.1 Puissance totale rayonnée par le soleil

1.2 La constante solaire C

1.4 Le calcul du flux solaire intervenant dans le bilan


radiatif du système Terre/Atmosphère (C/4)

44
Applications:
1-1 Calcul de la puissance totale rayonnée par la surface
du soleil
Puisque le soleil rayonne comme un corps noir à la température de
6000 K,
K

Rs la puissance
puissance F rayonnée
par chaque m2 de la surface solaire est égale à :
F =  T4 = 7348.104 W.m-2
Avec  = 5,67.10-8 W.m-2.K-4.
La puissance totale P,
rayonnée par la surface totale S du soleil,
dans toutes les directions de l ’espace, est donc égale à :
=F.4R2s = 4,5.1026 Watts
P = F.S =F.4
45
où Rs est le rayon du soleil (700 000 km).
1-2 Calcul de la constante solaire (intensité solaire
moyenne réellement disponible au sommet de
l’atmosphère) :

La puissance totale P
rayonnée par la surface totale S du soleil,
dans toutes les directions de l ’espace, est donc égale à:
4,5.1026 Watts.

Mais l’intensité du rayonnement


qui arrive au sommet de l’atmosphère terrestre
est beaucoup plus faible.

46
En effet, la puissance totale P émise
à un instant donné, par la surface du soleil
se propage pratiquement sans perte dans l ’espace interplanétaire.
interplanétaire.

Mais elle se répartit


sur des sphères de rayon
croissant,

1 m2

de sorte que la puissance traversant


chaque mètre carré de ses sphères
47
est divisée par la surface de la sphère considérée.
Arrivé au voisinage de l ’orbite terrestre,
à la distance R = 150.000.000 de km du soleil,
le flux du rayonnement solaire
P/4R2 (W/m2).
n ’est plus que P/4

1 m2

Le flux qui parvient au sommet de l ’atmosphère terrestre,


perpendiculairement à la direction soleil/Terre,
est appelée « constante solaire » C .
Sa valeur annuelle moyenne est de 1370 W/m2 . 48
1.3 Calcul du flux solaire intervenant dans le bilan radiatif du
système Terre/Atmosphère (C/4)

Nous allons maintenant évaluer la puissance solaire


reçue au sommet de l’atmosphère (à 600 km d’altitude),
en moyenne annuelle, toutes latitudes confondues,
par m2 de surface d’atmosphère

(celle qui est utilisée pour l’étude du


bilan radiatif du système Terre/Atmosphère).
Terre/Atmosphère).

49
L ’ intensité du rayonnement solaire arrivant au sommet de
l ’atmosphère,perpendiculairement à la direction Soleil/Terre
étant de 1370 W/m2 (constante solaire C ),

l ’énergie E interceptée, pendant une année, par un cercle


perpendiculaire au rayonnement solaire, de rayon R égal à celui
de la terre et de son atmosphère est égale à :
E [Joules] = 1370 x  x R2 x 365 jours x 24 heures x 3600 secondes.
Au cours d ’une année, cette énergie se répartit, de façon certes
très inégale, à la surface S = 4  R2 de la sphère de rayon R.
Donc, en moyenne annuelle, toutes latitudes confondues, l’énergie
disponible au sommet de l’ atmosphère, par unité de surface et par
unité de temps, est égale à :
50
E/(S x 365jours x 24heures x 3600sec)=C/4=
3600sec)=C/4=1370/4 # 340
340W/m2
W/m2
Spectres réels et théoriques du soleil
au sommet de l ’atmosphère
A: le spectre solaire réel au sommet de l ’atmosphère
(à 600 km d ’altitude) De nombreuses radiations
Watts par m2 émises
Ceci
Ce sont,par explique
principalement,l’écartradiations
et par micron la surface du les
soleil
entre
de courtes longueurs le
sont, d’ondes (U.V.),
celles spectre nocives
réel A pour nous.
quiheureusement
seraient
103 fort pour nous,
et le spectre théorique B.
B absorbées
102 par l ’atmosphère solaire elle-
elle-même
même..
10
Visible
10-1
Infrarouge
10-2

10-3 Ultraviolet

10-4
P. Queney Longueurs d ’onde en micron

51 soleil)
B: spectre théorique (rayonnement du corps noir à 6000 K, à 150 millions de km du
Répartition de l’énergie transportée
en fonction des principaux domaines de longueur d’onde
A: le spectre solaire au sommet de l ’atmosphère (à 600 km d ’altitude)

Watts par m2
et par micron

9,2 % sont transportés par les


103 radiations ultraviolettes (U.V.),
B
102

10
Visible

10-1 42,4 % Infrarouge 42,4 % dans le domaine visible,


Ultraviolet
10-2
48 %
10-3
9,2 %
48 % dans l’infrarouge.
10-4
Longueurs d ’onde en micron

B: spectre théorique (rayonnement du corps noir à 6000 K, 52


à 150 millions de km du soleil)
99% de l énergie solaire qui nous parvient est transportée
par des radiations de longueurs d ’onde
comprises entre 0,25 et 5 micromètres.
micromètres

A: le spectre solaire au sommet de l ’atmosphère (à 600 km d ’altitude)

Watts par m2
et par micron

103

102

10 Par opposition 99 au%rayonnement émis par la Terre,


on désigne souvent
de la puissance
10-1
le rayonnement solaire parvenant au sommet de
qui nous parvient
est transportée par
10-2 l’atmosphère,
les radiations
10-3
comme
comprises entreun rayonnement
de0,25courtes
 et 5  . longueurs d’ondes
10-4
totalement distinct duLongueurs rayonnement terrestre .
d ’onde en micron
(alors qu’il y a en fait « chevauchement » de ces deux
53
rayonnements dans une partie de l’infrarouge).
C: Le Rayonnement thermique
C-1: Définitions et propriétés
C-2: Rayonnement de la Terre et rayonnement solaire
avant son entrée dans l ’atmosphère terrestre

C-3: Interaction du rayonnement


solaire avec l ’atmosphère terrestre et les sols
C-4: Interaction du rayonnement terrestre
avec l’atmosphère
C-5: Quelques applications à des faits d ’observation
courante

54
Les effets du rayonnement
sur les corps récepteurs sont
différents selon la gamme de
longueurs d ’ondes.

55
Le rayonnement solaire traverse
les matériaux transparents,
sans les échauffer de façon
importante. 56
Ainsi, l'air est relativement transparent au
rayonnement solaire direct
qui le traverse sans l'échauffer de façon
importante.

57
Le rayonnement solaire
est fortement absorbé…

… par les matériaux sombres qui


alors s’échauffent.
58
Il se réfléchit sur les surfaces
claires ou glacées
(effet miroir habituellement
appelé « albédo »). 59
Les matériaux rencontrés dans la
nature sont parfois absorbants,
parfois réfléchissants et parfois
transparents .
Les effets des radiations
solaires dépendent :
de la nature des matériaux,
de leur couleur,
de leur état de surface…
et de l’incidence du rayonnement.60
C: Le Rayonnement thermique
C-1: Définitions et propriétés
C-2: Rayonnement de la Terre et rayonnement solaire
avant son entrée dans l ’atmosphère terrestre

C-3: Interaction du rayonnement


solaire avec l ’atmosphère terrestre et les sols
C-4: Interaction du rayonnement terrestre
avec l’atmosphère
C-5: Quelques applications à des faits d ’observation
courante

61
Si l ’air et les nuages sont relativement
transparents au rayonnement solaire,
ils absorbent par contre très fortement
le rayonnement thermique infrarouge
de la terre.
Ils émettent à leur tour un rayonnement infrarouge
dont la fraction absorbée par le sol
élève la température de ce dernier.
C’est ce que l’on appelle l ’effet
de serre atmosphérique « naturel ».

Grâce à lui, la température moyenne


à la surface de la Terre est de 15 °C.
Elle serait de -18 C°
C° en l’absence de cet effet de serre.
62
C: Le Rayonnement thermique
C-1: Définitions
C-2: Le rayonnement solaire
avant son entrée dans l ’atmosphère terrestre

C-3: Effets du rayonnement


solaire sur l ’atmosphère terrestre et sur les sols

C-4: Interaction du rayonnement terrestre avec


l’atmosphère
C-5: Quelques applications à des faits d ’observation
courante
Différence
de température du sol
entre le jour et la nuit
La partie éclairée de la
terre absorbe une bonne
partie du rayonnement
solaire qui lui parvient.

Le sol se réchauffe et
rayonne à son tour comme
un corps noir, mais dans le La nuit,la partie du sol non
domaine infrarouge. éclairée continue à rayonner
Une grande partie de ce vers l'atmosphère.
rayonnement est absorbé Ne recevant plus le
par l ’air qui se rayonnement solaire, elle se
réchauffe. refroidit, ainsi que l ’air à
65
son
contact.
Couches nuageuses
et fraîcheur des jours
et des nuits

66
Les couches nuageuses influent sur les températures
nocturnes et diurnes.
Cas des nuages nocturnes

les nuages absorbent le


rayonnement infrarouge
terrestre et le réémettent
en direction du sol.

Le sol et l’air à son contact se


refroidissent moins vite :

nuit chaude. 67
Les couches nuageuses influent sur les températures
nocturnes et diurnes.
Cas des nuages diurnes

les nuages
réfléchissent et
absorbent une
bonne partie du
rayonnement
solaire.

Déficit de réchauffement au sol :


journée froide.
68
En résumé

A ces trois principaux modes de transfert de chaleur


s’ajoute l’advection qui se fait via le mouvement horizontal du
69
vent
En conclusion:

Nous avons étudié les différents comportements de la matière vis-à-vis


du rayonnement thermique.
Émission :
Un corps porté à une certaine température convertit son énergie interne
en énergie thermique rayonnante. Une unité de surface d'un corps émet
durant une unité de temps une quantité d'énergie appeléeflux d'émission.
Absorption:
Il s'agit de l'opération inverse. Quand une surface reçoit unflux d'énergie,
la fraction transformée en énergie interne est appeléeflux absorbé.
Réflexion et diffusion:
Au lieu d'être absorbé, le rayonnement incident sur un corps peut être en
partie directement renvoyé par le corps. on distingue deux cas:
- Le renvoi obéit aux lois de l'optique géométrique (un angle d'incidence, un
angle de réflexion): il s'agit alors de la réflexion
- Le renvoi se fait dans toutes les directions (même si l'on a une seule direction
incidente):on parle alors de diffusion.
On note que l'onde diffusée ou réfléchie a la même fréquence que l'onde
incidente.
70
-Compléments sur la diffusion:

On distingue différents types de diffusion suivant la taille relative de


la cible par rapport à la longueur d'onde de la radiation incidente:

- La diffusion de Rayleigh est la diffusion des molécules, dont la taille


(environ 10 nanomètres) est très inférieure aux longueurs d'onde du
rayonnement solaire. La diffusion moléculaire renvoie 6% du
rayonnement solaire incident et Contribue ainsi à 20% de l'albédo
planétaire ;
-La diffusion par les particules les plus grosses (taille très grande
devant leur Longueur d'onde), par exemple les gouttes nuageuses de
quelques microns ou les Cristaux de glace de quelques dizaines de
microns, peut être traitée par les lois de l'optique géométrique qui
expliquent des phénomènes tels que l’arc-en-ciel.
- La diffusion par les particules dont la taille est de l'ordre de la
Longueur d'onde est plus délicate à étudier. On parle alors de
71
diffusion de Mie.
2-3: Répartition verticale de la température et
atmosphère standard

72
Modèles de répartition verticale de la température à
différentes latitudes et saisons
En moyenne, on peut distinguer
quatre couches atmosphériques,
se distinguant l ’une de l ’autre par
thermosphère le signe de la variation verticale de
80 km,
-100 °C
mésopause la température :
mésosphère • la troposphère,
50 km,
stratopause
• la stratosphère,
+10 °C
• la mésosphère,
stratosphère
• et la thermosphère.
18 km, tropopause
-60 °C Leurs limites respectives sont:
troposphère
• la tropopause,
• la stratopause,
P. Queney
• la mésopause.

On considère habituellement que la limite supérieure de l ’atmosphère


« météorologique » se situe vers 80 km, à la mésopause. 73
Modèles de répartition verticale de la
température à différentes latitudes et saisons
Dans la troposphère, quelle que soit
la saison, la température diminue, en
moyenne, d ’environ 6,5 ° par km.
thermosphère
Mais la tropopause est plus haute et
-100 °C
-100 °C 80 km,
mésopause plus froide à l’équateur, qu’aux plus
-100 °C
-75 °C été hautes latitudes
été
-60 °C
mésosphère (observer la figure)
figure)
hiver
-20 °
+20 °C 50 km,
Aux moyennes et aux hautes
stratopause
hiver +10 °C latitudes, la répartition verticale de
stratosphère la température subit une variation
18 km,
saisonnière (observer
(observer la figure).
figure).
tropopause
6 km
11 km
-60 °C
-60 °C Ainsi, la tropopause est
9 km troposphère
-40 °C
plus basse et moins froide en hiver
qu’en été.
été.
P. Queney
Le maximum de température de la
stratopause est dû à l ’absorption par
l ’ozone, des radiations ultraviolettes
de longueurs d ’ondes comprises entre
0,21 et 0,29 microns.74
75
En résumé:
Les différentes parties de l’atmosphère et leurs caractéristiques sont:
• Troposphère (jusqu’à 18 km d’altitude aux latitudes équatoriales)
– Forte humidité de l’eau et changements d’états de l’eau ( nuages =glace/eau,
pluie=eau, humidité = vapeur d’eau)
– Décroissance de la pression avec l’altitude
– Turbulences et convection (chauffage solaire du sol)
– L’altitude de la tropopause varie entre 7-8 km aux pôles à 17-18 km dans les
régions intertropicales
- C’est dans cette couche que se trouve la majeure partie de la masse
atmosphérique (90 %) et qu’a lieu la plupart des phénomènes météorologiques
-La couche limite atmosphérique (1ères centaines de mètres de la troposphère) est
le lieu de nombreux échanges de matière, de chaleur et de quantité de mouvement
d’où un caractère turbulent.

• Stratosphère ( entre 13 km et 50 km)


– Inversion de température à la tropopause et augmentation de la température
dans la stratosphère
– Polluants et poussières y stagnent
76
- Présence de la couche d’ozone
• Mésosphère
– Pas de mélanges homogènes des gaz
– Ségrégation des gaz par gravité ( importance des masses moléculaires)
– Collisions entre gaz de plus en plus rares =>apparition progressive de
composés atomiques ( H, O, N)

• Thermosphère
– Ionisation importante, hautes températures

77
Ordre de grandeur
On évalue la masse de l'atmosphère terrestre à 5,13 1018 kg, soit environ un
millionième de la masse de la Terre.

La masse volumique de l'air est décroissante avec l’altitude ce qui se traduit par
une baisse également décroissante de la pression (masse de l'air par unité de
surface).
La moitié de la masse de l'atmosphère se situe au dessous de 5500 m, les 2/3 au
dessous de 8400 m, les 3/4 au dessous de 10300 m, les 9/10 au dessous de 16100
m

A très haute altitude (500 à 1000km), il existe une zone de transition entre
l'atmosphère et l'espace. Dans cette zone les molécules peuvent s'échapper vers
l'espace sans que des chocs avec d'autres molécules ne les renvoient dans
l'atmosphère.

Si l'on considère que les neuf dixièmes de l’atmosphère sont situés dans les 16
premiers kilomètres, l’atmosphère ne forme donc qu'une mince pellicule gazeuse en
comparaison des 6367 km du rayon terrestre
Qu’est ce que l’atmosphère standard ?
Pour l’aéronautique on définit une

isothermie
atmosphère « type » dont les
caractéristique sont les suivantes
Air « sec »
Température à 0 m : 15°
15°C
11000 m Tropopause
Gradient vertical: -6.5
6.5°
°C / 1000 m
-56.5°C
Tropopause à 11000 m à –56.5
56.5°
°C
Isothermie au dessus

Cette atmosphère "type"


est dite :
atmosphère "standard".
15°C
0 m
Ces valeurs sont des moyennes parfois
79
assez différentes de l'atmosphère réelle.
réelle
L'atmosphère réelle peut
être sensiblement
différente :

selon le lieu,

selon la saison,

selon le jour

Seul un sondage permet


de connaître le profil
de température réel de
l'atmosphère. 80
Souvent,on retrouve :

• une isothermie au niveau de la


tropopause.

• une inversion d'altitude,


d'altitude,

• une tranche présentant un profil


semblable à celui de l'atmosphère
standard,

• une inversion nocturne,


81
Chap 2: Bilan radiatif

82
Malgré les variations de température décrites dans le
chapitre précédent, on constate que,
de façon globale
globale,,
la température moyenne du sol et celle de l’atmosphère
restent sensiblement constantes dans le temps
(à l’échelle de plusieurs décennies).

Cela signifie qu’il y a égalité


entre l’énergie reçue du soleil
et celle que réémet vers l’espace le système
Terre/Atmosphère.

83
Par contre, l’équilibre radiatif n’est atteint
ni par le sol, ni par l’atmosphère considérés séparément.

C’est en fait grâce


à la convection
et à la formation des nuages de pluie,
que l’excédent d’énergie radiative reçue au sol
est transféré vers une atmosphère en déficit radiatif,

et, qu’en définitive,


la température moyenne du sol et celle de l’atmosphère
restent sensiblement constantes dans le temps
(à l’échelle de plusieurs décennies).
84
Nous venons d’indiquer que, de façon globale,
la température moyenne du sol
et celle de l’atmosphère terrestre
restent sensiblement constantes dans le temps.

Voyons plus précisément comment s’établit


le bilan radiatif
et comment, grâce à la convection
et à la formation des nuages précipitants,
l’excédent d’énergie radiative reçue au sol
est transféré vers une atmosphère en déficit radiatif.

85
Tout d’abords notons que L’énergie solaire vient de la fusion nucléaire
qui a lieu au cœur du Soleil où les températures dépassent 10
millions de degrés Celsius. Cette énergie se propage d’abord vers la
« surface » du Soleil où les températures valent encore 6000° C,
puis dans le système solaire sous la forme d’un rayonnement
électromagnétique

En moyenne sur la surface du globe (en moyennant jour et nuit, hiver


et été, tropiques et pôles), le Soleil envoie environ 340 watts par
mètre carré au niveau de la haute atmosphère.

86
Au sommet de l'atmosphère, le
flux solaire incident est,
340
en moyenne de
340 W par m2.

80
80 W par m2 sont réfléchis
par les nuages, aérosols et
80 particules atmosphèriques

80 W
340 W par m2représentent
par m2 sont absorbés
le quart de la constante solaire.
par l'atmosphère et les nuages,
Cette valeur s’entend,
toutes latitudes et saisons confondues.
180 W par m2 seulement
180 continuent en direction du sol.
87
180 W par m2 parviennent donc

180 à la surface du sol,

… qui en réfléchit 20 W par m2 .

20

Seuls 160 W.m-2 sont finalement


absorbés par le sol et les océans.
88
160
20 W.m-2
traversent directement l’atmosphère
220 20
et par
220 watts m2 sont réémis
s'échappent vers l'espace.
vers l’espace
et 330 vers le sol.
(fenêtre atmosphérique pour
les longueurs d’ondes de 8 à 13 micromètres).
Les nuages, aérosols
… etaérosols, …
l'atmosphère
370 absorbent
0 370 W par m2
de ce rayonnement.

Pour une température moyenne de 15°


15°, la
surface de la terre émet un flux
330 infrarouge de 390 W.m-2 .
390 89
BILAN RADIATIF du système Terre/atmosphère
(au sommet de l’atmosphère)
340 80 20 20 220

Espace
220
80 370
330
Atmosphère
et nuages

Sol
160 390 330
Globalement, vues de l ’espace, la terre et son atmosphère sont en
équilibre radiatif, puisque les 240 Watts par m2 de rayonnement
solaire réellement disponibles pour l’atmosphère et le sol sont égaux
90
au flux infrarouge sortant.
BILAN RADIATIF AU SOL

Espace 340 80 20 20 220

220
80
80 370
330
Atmosphère
et nuages

Sol

160 390 330


Au total, le sol absorbe 160 + 330 = 490 W.m-
W.m-2 et n’en émet que 390
390..
Il n ’est donc pas en équilibre radiatif.
Mais puisque sa température moyenne reste néanmoins constante, un processus
autre que radiatif doit intervenir pour évacuer l ’excès de chauffage radiatif
91 en
surface (100 W.m-
W.m-2).
BILAN RADIATIF DE l ’ATMOSPHERE ET DES NUAGES
L’atmosphère et les nuages absorbent 80 W.m-2 du rayonnement solaire incident
et 370 W.m-2 du rayonnement infra rouge terrestre, soit 450 W.m-
W.m-2.
Or ils émettent 220 + 330 = 550 W.m-2, soit un déficit de 100 W.m-2.

Espace 340 80 20 20 220

220
Atmosphère 80 370
et nuages
330

Sol
160 390 330
Là encore, puisque la température moyenne de l ’atmosphère est
sensiblement constante, un processus autre que radiatif doit intervenir
92
pour combler le déficit radiatif de l’atmosphère.
LES PROCESSUS COMPENSATEURS
L’excès d ’énergie radiative au sol est utilisée :
évaporerr les eaux de surface : 80 W.m-2,
1- pour évapore

340 80 20 20 220

80 220
370
330

Sol 160 20 80 390 330


2- pour chauffer l ’air au contact du sol (chaleur sensible et convection sans
précipitations): 20 W.m-2.
Le sol reçoit 160 + 330 = 490 w.m-2 . 93
Il émet 390 w.m-2 et perd 100 W.m-
W.m-2. Le bilan est équilibré.
Pour l ’atmosphère et les nuages, qui émettent 330 +220 = 550 W.m-2 sous
forme de rayonnement infrarouge, il y a donc trois sources de chaleur :
1-le chauffage radiatif par absorption du rayonnement solaire : 80 W.m-2
et du rayonnement infrarouge terrestre : 370 W.m-2, soit 450 W.m-2,
2- le chauffage par chaleur sensible (convection sans précipitations et
conduction) : 20 W.m-2,

340 80 20 20 220

220
80 370
330
20 80

Sol
160 20 80 390 330
3- le chauffage par dégagement de chaleur latente lié à la formation de
nuages donnant lieu à des précipitations : 80 W.m-
W.m-2 .
94
Leur bilan énergétique est ainsi équilibré.
L’ effet de Serre « Naturel »
En l’absence d’atmosphère (et en
admettant encore un albédo de 30 %), Avec l’atmosphère, le sol rayonne 390 W.m-2,
la surface terrestre correspondant à une température de surface de
288 K, soit de 15 °C.
• recevrait 240 W.m-2
• et émettrait en retour 240 W.m-2.
Sa température d’équilibre radiatif
serait de 255 K , soit: -18 °C. 240

240 (Fenêtre
atmosphérique)
20 220
80 100
Atmosphère 370
et nuages
330
Sol -18 °C Sol 15 °C
240 240 160 390 100

L’énergie radiative supplémentaire (390-


(390-240 W.m-
W.m-2 ) apportée au sol par
l’atmosphère est ce que l’on appelle « l ’effet de serre atmosphérique naturel
95 ».
D Cruette
L’effet de Serre « Naturel »
Par définition, sa valeur est égale à la différence entre
- le rayonnement infrarouge émis au sol :
390 W.m-2 , soit: 150 W.m-2
- et celui émis au sommet de l’atmosphère:
240 W.m-2.

240

(Fenêtre
atmosphérique)
20 220
80 100

Atmosphère 370
et nuages
330

Sol 15 °C
160 390 100 96
.D Cruette
97
Principaux constituants atmosphériques
responsables de l’effet de serre
Constituant Pouvoir émissif Contribution à l’effet de
(W .m-2) serre (%)
V
Vaappeeuurr dd’’eeaauu 9900 6600 %
%

N
Nuuaaggeess ((cciirrrruuss)) 3300 2200 %
%

GGaazz àà eeffffeett ddee sseerrrree 3300 2200 %


%
((C
COO22,, CCH H44,, O O33 eettcc..))

Une augmentation de la concentration de certains de ces


constituants, particulièrement de ceux qui réduiraient la
La vapeur d’eau est le principal constituant à « effet de serre ».
« transparence » de la fenêtre atmosphérique (CO2, CH4, O3,
etc.), devrait logiquement entraîner une augmentation de l’effet de
serre. 98
Rôle des nuages dans l’effet de serre
Du point de vue radiatif, les nuages jouent un rôle double dans le
bilan énergétique de la Terre : ils réfléchissent le rayonnement du
soleil vers l’espace (et donc contribuent à un refroidissement) et
contribuent à l’effet de serre (et donc à un réchauffement) en
réfléchissant le rayonnement vers la surface.
En moyenne, ils contribuent plus au refroidissement qu’au
chauffage.

99
On peut montrer que
la chaleur reçue par l'atmosphère a pour origine :

• le rayonnement solaire direct : 14,5 % ,


• le rayonnement infrarouge terrestre : 67,3 % ,
• la chaleur produite par la condensation de la vapeur d'eau liée
à la formation des nuages précipitants : 14,6% ,
• la convection sans précipitations : 3,6 % .
Pour l'atmosphère, la source de chaleur
la plus importante n'est pas le soleil
mais bien la terre.
Ceci explique que l'atmosphère soit plus chaude dans les basses
couches qu'en altitude. 100
Chap 3: L’ozone atmosphérique
3-1 Répartition de l'ozone en fonction de l'altitude

90% de l'O3 atmosphérique

Bouclier contre les UV


dangereux

OZONE Problèmes actuels :


-tendance globale de
STRATOSPHERIQUE
diminution à long terme
(été, automne,
hiver) - Trou d'ozone Antarctique
au printemps

10% de l'O3 atmosphérique


OZONE
Ozone des villes TROPOSPHERIQUE Impact néfaste : effet
(smog)
toxique sur hommes et
végétation

Problème actuel :
-Forte élévation du taux en
ville
-Se comporte comme un gaz
à effet de serre
Dynamique de l'atmosphère/ II Bilan radiatif /3 Ozone/ b Formation/Destruction dans la stratosphère

3.2. Formation de l'ozone dans la stratosphère


Ultra violet
Photodissociation
h UV

O2 O
O

O
+ chaleur

O3 O3
O2
RECOMBINAISON
 Les rayonnements ultra-violet détruisent les molécules d'02. L'oxygène libéré
peut se recombine pour former de l'03 :
 O2 + hv -> O + O (1)
 O + O2 -> O3 (2) (1/v = longueur d’ondes < ~ 240 nm)
L'ozone absorbe les UV
Photodissociation
UV
O3
O
Absorption UV
(O3 = Bouclier) O2

 Les UV sont absorbés par l'03.


 L'ozone nous protège des UV émis par le soleil. Les UV
absorbés sont réémis sous forme d'IR.
 L'énergie absorbée peut-etre utilisée pour dissocier l'03 en 02+0.
L'oxygène pourra se recombiner pour reformer de l'03
Destruction de l'03 dans la
stratosphère
O

O3
O2 O2
+ chaleur

 Les collisions entre l'O et l'03 peuvent aboutir à


la formation de deux molécules d'02
3.3. Cycle de l'ozone dans la stratosphère : équilibre
formation/destruction d'ozone
P
hoto
dis
soc
iatio
n UV

h U
V Photodissociation

O3
O
2 O O
O
O2
O C
REA
TIO
N
O

O3
O
3 O
3 O2 O2
O
2

Formation : Destruction :
O2 + hv -> O + O O3 + hv -> O2 + O
O + O2 -> O3 O + O2 -> O3

O + O3 -> O2 + O2
Trou d'ozone dans la stratosphère
 Découvert par Joe
Farman en 1985

 Disparition quasi-
totale entre 14 et
20 km.
Evolution de la concentration d'ozone
en 1993 dans l'hémisphère sud

 On remarque une disparition brutale de l'ozone


entre le jour 250 et 330 (sept-nov)
Le trou d'ozone mesuré par satellite
 L'amplitude
du trou croit
au cours du
temps
Concentration des CFC dans
l'atmosphère

 Les CfxCly (Californium x Chlore y) sont des


gaz d'origine humaine
Les CFC émis par l'homme détruisent l'ozone
dans la stratosphère
 Les CFC sont des composés volatiles pouvant atteindre la
stratosphère
 Sous l'effet des UV ils se dissocient et se recombine en
CloNO2, Hcl, Cl2
 Ces molécules réagissent alors avec l'03. Par exemple:
Cl2 + h  Cl + Cl
Cl + O3  ClO + O2
Formation d'ozone dans la troposphère

 L'oxyde d'azote N0, les hydrocarbures, les UV


réagissent en libérant des molécule d'oxygène qui
se recombient avec 02 pour former de l'03.
 La production d'03 dans la troposphère est donc
lié aux activités humaines surtout aux gaz
d’échappement des véhicules
 Entraine des effets néfastes sur la santé
 Et sur le climat car l’03 troposphérique est un
Gaz à effet de serre
En résumé:

On trouve l’ozone principalement dans deux régions atmosphériques et son


rôle vis-à-vis des organismes vivants est bénéfique dans un cas et toxique
dans l'autre.
Dans la stratosphère, le rôle bénéfique de l’ozone stratosphérique résulte de
sa capacité à absorber les rayons solaires dans une certaine gamme de
l’ultraviolet, les UVB, et à protéger ainsi les cellules vivantes à la surface de
la Terre de leur action destructrice.
-La seconde région où l'ozone est présent, de façon plus ou moins homogène,
est la troposphère. L’abondance d’ozone y est dix fois moindre que dans la
stratosphère. Bien que s’agissant de la même molécule, l’ozone troposphérique
est un polluant. Son action d'oxydant puissant en fait un gaz toxique lorsqu'il
atteint des concentrations trop élevées. Les gaz d’échappements des
véhicules par exemple, constitués de polluants qui à la suite de réactions
chimiques forment de l’ozone, sont en partie responsables de l'augmentation
de la concentration d'ozone dans la troposphère.
-Quand un certain seuil est dépassé, on parle du fameux pic d’ozone, des
messages d’alerte sont diffusés, afin de réduire la vitesse de circulation
113
automobile dans les grandes agglomérations européennes.
Chap 4: La pression atmosphérique

114
4-1 : Quelques rappels sur la notion de pression
« Forces pressantes » exercées par l ’air

Sous l ’effet de l ’air qui nous entoure,


tout objet est soumis, en chacun de ses points,

à des forces « pressantes » f :

• perpendiculaires aux surfaces délimitant cet objet

• et dirigées de l ’air vers ces surfaces.


Si le volume de l ’objet est de l ’ordre du m3
f
l ’ensemble des forces pressantes a même
intensité.
L ’intensité des forces pressantes,
représentée par la longueur (ou norme)
de chacun des vecteurs, est ce que l ’on
appelle « la pression p » de l ’air.
La pression n ’est donc pas une quantité vectorielle, mais une grandeur « scalaire ».
115
Rappels sur la pression

La force totale F exercée par l ’air sur l ’une des faces, est donnée par
la relation :

F = p. S . n
où S est l ’aire de la face considérée,

et n, le vecteur de norme unité, orienté perpendiculairement à la
face considérée et dirigée vers elle.

f
n

116
Pression atmosphérique, pression hydrostatique
Les parois extérieures de ce bassin rempli d ’eau sont donc soumises à un ensemble de
forces pressantes de la part de l’air qui l’entoure.

L’eau contenue dans l ’aquarium


exerce également des forces air
pressantes sur les parois de celui-ci.
air air
A la surface libre de l’eau, les forces eau
pressantes exercées par l ’eau sur
l’air qui le surmonte sont égales et
opposées à celles exercées par l ’air
sur l ’eau. 2m

Dans l ’eau de l’aquarium, l ’intensité des air air


forces pressantes augmente très
rapidement au fur et à mesure que l’on
s’écarte de la surface libre en direction du sol
fond.
117
La loi hydrostatique
Pascal a démontré que dans un liquide (fluide incompressible) au repos :
• la pression a la même valeur en tout point d’un même plan horizontal (qui constitue donc
une surface isobare),

• lapression augmente régulièrement au fur


et à mesure que l’on s’éloigne de la surface p0
libre . Les surfaces isobares sont donc
équidistantes . p1
H p
p2
• La variation p de la pression est reliée à la
p3
variation H de la profondeur par la relation
hydrostatique : p4

p= g .  . H p5

où g est l’ intensité de la pesanteur et p6

 la masse volumique de l’eau (1 tonne par m3).


Considerons la colonne d’atmosphere et un element de la
colonne (tranche d’atmosphere) d’epaisseur dz et de surface
de base dS. Ecrivons principe fondamental de la dynamique
pour la tranche d’atmosphere.
ΣF = ma
Les forces qui agissent sur la tranche d’atmosphere se
composent des forces pressantes Fi exercees par
l’environnement sur l’element de la colonne et au
poids de l’element de colonne.
il y a une force pressante qui s’exerce sur chacune des six
faces de l’element de la colonne ; ces forces vont s’annuler 2
a 2 sauf la force pressante qui s’exerce sur le sommet de
l’element ( F1 ) et celle qui s’exerce sur la base ( F 2 ).
La tranche d’atmosphere est au repos donc l’acceleration a
est nulle.
ΣF = ma ⇒ F1 + F 2 + poids = 0
F1 = -(P + dP) ×dS × k

119
F 2 = P×dS × k
poids = -r × g ×dS ×dz × k

D’où ⇒ dP = -r × g × dz

120
La quantité g .  . H est équivalente, en Calcul de la pression
valeur numérique, au poids d ’une colonne
d ’eau de section S unité (S = 1m2) et de à la profondeur h1
hauteur H.
On a donc p= g .  . H
On peut en déduire que la pression p1 au
niveau h1 , est égale à la pression p0 à la
surface libre , augmentée de la valeur
numérique du poids d’une colonne d ’eau,
de section S unité et de hauteur H = h1 : 0
Surface libre p0
p1 = p0 + g .  . h1 . S (avec S = 1 m2)
Attention : il est incorrect de dire que la pression
(grandeur scalaire) est « égale au poids » (grandeur H p
vectorielle ).
h1
La pression p à un niveau quelconque h est p1
donc déterminée par la somme :
S =1m2
• de la pression au niveau de la surface libre ,
• et de la valeur numérique du poids de la
colonne d’eau de section unité et de hauteur h.
4.2 La pression atmosphérique

La loi hydrostatique s ’applique à l ’air qui entoure la Terre.

Au « sommet » de l ’atmosphère terrestre Z=600 km


(à quelques 600 km au-dessus de la surface P=0
du sol), la pression atmosphérique est
nulle.

Au niveau du sol, la pression atmosphérique Hauteur


d'air
est donc déterminée par la valeur numérique
du poids d’une colonne d’air de section unité
s’appuyant sur le sol et de 600 km de hauteur.

La variation temporelle de la pression atmosphérique est liée à celle de la


température et son gradient génère le vent (force et direction).
Plus le point de mesure est élevé, plus le poids de la colonne
d'air qui le surmonte est faible et plus la pression est faible.

La pression atmosphérique décroît avec


l'altitude.
Altitudes en m Pression en hPa
0 1013.25
1000 898.70
2000 795.00
3000 701.10
4000 616.40
5000 540.20
6000 471.80
7000 410.60
8000 356.00
9000 307.40
10 000 264.40
11 000 236.20
On peut retenir que jusqu’ à 25 km, où elle est voisine de 25 hPa,
124
la pression diminue , en gros, de moitié chaque fois que l ’on s’ élève de 5 km.
L'air est un gaz compressible.
Air de faible
masse volumique

L'air des basses couches est "écrasé"


par celui des couches supérieures. Sa
masse volumique est plus forte que
celle de l’air situé en altitude.

La pression varie plus


rapidement dans les
Air de forte
masse
basses couches qu’en
volumique
altitude.
Ecartement des isobares en fonction de l’altitude
Tranche d'altitude écart d'alt. pour 1
hPa
0 à 1000 m 8,8 m
La relation classique disant que:
1000 à 2000 m 9,6 m la pression diminue de 1 hPa,
chaque fois que l’on s’élève de
2000 à 3000 m 10,6 m 8.5 m, n'est donc valable que
3000 à 4000 m 11,8 m pour les basses couches de
l'atmosphère (<1000 m).
4000 à 5000 m 13,2 m
5000 à 6000 m 14,7 m
6000 à 7000 m 16,4 m
7000 à 8000 m 18,2 m
8000 à 9000 m 20,4 m
9000 à 10000 m 23,2 m
Champs de pression en surface
-Les zones de minimum de
pression où la pression
atmosphérique P>1013hPa
constituent des anticyclones
(zone de pression élevée). Dans
ces zones le vent est faible et le
temps est « beau » avec un ciel
souvent bien dégagé

-Les zones de maximum de


pression dont la pression
P<1013hPa constituent des
dépressions. Le vent y est
plutôt fort et le temps est
« mauvais » avec un ciel
nuageux et des précipitations
fréquentes
Une dorsale anticyclonique est une crête de hautes pressions.
Un marais barométrique est une zone où la pression varie peu.
Un Thalweg est un axe de basses pressions
Relation entre le Vent et la pression:

Le vent est le résultat de la différence de pression entre deux zones


voisines. Il provoque le déplacement des masses d'air et transporte
ainsi les caractères climatiques.

Remarque: Un vent fort, en contact avec la surface de l'eau ou du


corps humain favorise le phénomène de l'évaporation (l'énergie
cinétique est perdue en chaleur)
Le vent résulte de l’action de trois types
de forces sur l’air en mouvement :
La force de gradient de pression: Elle
est due à la différence de pression
entre les points de la surface de la
terre. Elle entraîne l’air des hautes
vers les basses pressions. Plus les
différences de pression sont importantes
et plus cette force est importante. En
pratique lorsque l’on observe les isobares
d’une carte météo, plus elles sont
rapprochées et plus le vent est fort.
La force de CORIOLIS: Tout objet en mouvement dans l’hémisphère nord est
dévié vers sa droite. (c’est le contraire dans l’hémisphère sud). Les particules
d’air n’y font pas exception. Lors de son déplacement des hautes vers les
basses pressions, l’air est dévié vers la droite dans l’hémisphère nord et vers la
gauche dans l’hémisphère sud.
Les forces de frottements: Lors de son mouvement, l’air frotte contre les
autres particules d’air et le sol. Cela entraîne des forces s’opposant à son
mouvement. Elles ne le dévient pas mais le freinent.
Le vent est tangent aux isobares. En réalité, il les coupe légèrement vers 129
l’intérieur dans les dépressions et vers l’extérieur dans les anticyclones.
Relation fondammentale de la dynamique appliquée à une particule d’air

130
Nœud km/h
10 18,52
20 37,04
30 55,56
40 74,08
50 92,6
60 111,12
70 129,64
80 148,16
90 166,68
100 185,2
Représentation direction du vent dans une rose des vents

La climatologie utilise les roses des vents pour représenter de façon réaliste les fréquences d'où vient le
vent soufflant sur un site de mesure donné pendant une période d‘observation suffisamment longue (par
exemple d’une saison à plusieurs années) 32 secteurs
Circulation du vent autour et au dessus des dépressions
et des anticyclones

133
En Résumé:

Définition macroscopique de la pression : On dit que la


pression atmosphérique sur une surface est due au poids
de la colonne d'air (atmosphère) située au dessus de
cette surface.

Définition microscopique de la pression : la pression


exercée par une fluide sur une paroi est due à la multitude
de chocs des atomes ou des molécules sur
cette paroi.

La pression atmosphérique correspond au poids de la


colonne d'air qui appuie sur un mètre carré de surface
134
Annexe 1 :
Instruments de mesure météorologiques

135
Les observations et les mesures peuvent
être effectuées au sol ou en altitude:
- Au sol dans les abris météo
- En altitude par ballon sonde, avion ou
satellite…

136
Les satellites utilisés pour ces observations sont de deux types:
- Les satellites héliosynchrones
Un satellite placé sur une orbite héliosynchrone repasse au-dessus
d'un point donné de la surface terrestre à la même heure solaire
locale. Cette orbite est utilisée par tous les satellites qui effectuent
des observations photographiques en lumière visible.
Il s'agit d'une orbite polaire (qui passe près du pôle), basse (entre
600 et 1000 km) et de périodicité courte(décrite toutes les 96 à 110
minutes).

137
Les satellites géostationnaires:
En plus de la caractéristique de l'orbite géosynchrone qui fait qu'un corps se
trouvant sur cette orbite possède une période de révolution très exactement
égale à la période de rotation de la Terre sur elle-même, l'orbite géostationnaire
s'inscrit dans le plan équatorial de la Terre. Cette propriété supplémentaire fait
que tout corps en orbite géostationnaire paraît immobile par rapport à tout point
de la Terre.
Cette orbite est utilisée pour l'observation de la Terre depuis une position fixe
dans l'espace comme c'est le cas pour les satellites météorologiques
géostationnaires, dont les Meteosat pour l‘Afrique.

138
Le thermomètre
Il permet de mesurer la température de l’air. Galilée contribue à créer le premier
thermomètre en 1597. L’unité légale utilisée pour indiquer une température est le
degrés Celsius(°C). Cependant, dans les pays anglo-saxons, on utilise le degré
Fahrenheit(°F) avec comme équivalence : oF = (1,8 x oC) + 32
ou oC = 0,56 x ( oF – 32).
Dans le système international (SI), l’unité de la température est le Kelvin (K).
Le principe de fonctionnement repose sur la dilatation(si l’air s’échauffe, le liquide
monte) et la rétraction (si l’air se refroidi, le liquide descend) d’un liquide dans ce
cas précis le mercure. Mais ce dernier compte tenu de sa dangerosité.
Pour l’homme et la nature est remplacé par d’autres liquides aux propriétés
similaires, les mesures soient comparables les capteurs de température sont
places a l’intérieur d’un abri qui doit être correctement ventile et soustrait aux
différents rayonnements.

139
Les valeurs les plus élevées de température se localisent en région tropicale ou
Équatoriale et les minima se trouvent au-dessus des régions polaires. Une oscillation
diurne de la température est observée en l’absence de toute perturbation.
La température augmente sur les continents, elle dépend de la latitude, varie
En fonction de l’aridité des sols, et augmente lorsque la quantité de vapeur d’eau
diminue. 140
L’Hygromètre :
Cet appareil, qui fût inventé par Saussure en 1780, est destiné à la mesure du
taux d’humidité relative qui s’exprime en %

- L'hygromètre à cheveu est constitué d'un cheveu


d'humain, d'un système de levier et d'une aiguille
tournant sur un cadran gradué de 0 à 100 %.
-Le cheveu humain a la propriété de changer de
longueur en fonction de l'humidité. Exemple: Lorsqu’on
se lave les cheveux, il sont plus longs que lorsqu'ils
sont secs.
- On attache donc un cheveu humain à l'horizontale et
on place un poids à l'une des deux extrémités du
cheveu.
On relie le poids à un système de levier qui permet de
connaître l'humidité de l'air grâce à l'allongement du
cheveu.

141
142
Le Baromètre
- C’est un instrument qui permet de déterminer la pression
atmosphérique.
- Il est composé d'un tube de verre contenant du mercure et
dont l'extrémité ouverte (en bas) repose dans un bassin
rempli de mercure. Une échelle graduée permettant de lire la
pression se trouve sur le tube de verre.
- Le principe physique du fonctionnement du baromètre est
l'équilibre des forces. La colonne de mercure contenue dans
le tube cherche à descendre sous l'effet de son poids.
Cependant, l'air environnant pousse sur le mercure dans le
bassin.
- La colonne de mercure cesse de bouger lorsque ces deux
forces de poussée sont égales. Lorsque la pression de l'air
environnant augmente, elle pousse sur le mercure dans le
bassin et fait remonter une certaine quantité de mercure
dans le tube de verre. De façon contraire, une baisse du
mercure dans le tube sera causée par une diminution de la
pression atmosphérique. En observant la hauteur de la
colonne de mercure dans le tube, nous disposons donc d'une
mesure de la pression de l'air.
143
- Son unité dans le SI est la pascal (Pa)
Mesure du vent (force et direction)

- La girouette indique la direction du vent


- L’outil qui lui est très souvent associé est l’anémomètre: Il mesure la vitesse à
laquelle le vent souffle sur un endroit donné. Les unités de mesure sont nombreuses
pour quantifier la vitesse du vent (m/s, km/h, nœud, etc)
Girouette

Anémomètre

Anémomètre et girouette 144


Le pluviomètre sert à mesurer la pluie

On utilise comme unité pour mesurer la hauteur de précipitations tombées le


mm correspondant à la mesure suivante : 1mm=1Litre d’eau/mètre carré

145
146
HÉLIOGRAPHE À CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES

- Il est utilisé pour mesurer la durée (nombre d'heures) pendant laquelle


l'éclairement solaire est supérieur à un seuil fixé (environ 120 W/m2).
- Cet appareil est constitué de cellules qui possèdent la propriété de capter le
rayonnement et de transmettre un signal électrique à un ordinateur.
-Le rayonnement solaire frappe les cellules de l'appareil et une mesure de la
tension électrique est fournie pour calculer l'intensité de ce rayonnement.
-Précautions à prendre: il ne doit y avoir aucune source d'ombre autour de
l'instrument.

147
LE PYRANOMÈTRE
- Le pyranomètre permet de mesurer le rayonnement global du ciel (sa luminosité).
-Cet appareil est constitué d'une double coupelle de verre et d'une pile thermique
(thermopile).
-Lorsque le rayonnement (la lumière) arrive sur la coupelle de verre, la pile
thermique se réchauffe et convertit ce réchauffement en courant électrique.
Son unité de mesure est le Watts (W)
- On protège souvent le pyranomètre à l'aide d'un pare-soleil pour ne mesurer que
le rayonnement diffus et non le rayonnement solaire direct.
Le radiomètre est semblable au pyranomètre, mais il permet de mesurer un type de
rayonnement spécifique (micro-onde, ultraviolet, etc.). Exemple: Les radiomètres
imageurs sont surtout installés sur les satellites (infrarouge, visible, etc.).

148
ABRI Météorologique
Il sert à protéger les instruments de mesure (thermomètre à
mercure, thermomètre à minimum et thermomètre à maximum,
etc.) des intempéries et du soleil.

C'est une boîte en bois ou en métal, qui ne conduit pas la


chaleur, placée à 1,5 mètre du sol et au dessus d’une surface
engazonnée pour diminuer le rayonnement réfléchi par le sol
Les parois de l'abri sont faites de lattes blanches pour
réfléchir le rayonnement solaire et laisser passer l'air.
Un abri bien équipé devrait contenir un baromètre, un
thermomètre à maximum et un thermomètre à minimum, un
hygromètre, etc.

149
Quelques Instruments de mesure dans une station météorologique

150
Mini Station météorologique
152
Quelques rappels

1 nœud=
1.852 km/h
Vent = Vent(vent zonal, vent méridien, vitesse verticale)
Signe - : Vent d’Est (vent soufflant d’Est vers l’Ouest)
Vent zonal
Signe + : Vent d’Ouest (vent soufflant d’Ouest vers l’Est)

Signe - : Vent du Nord (vent soufflant du Nord vers le Sud)


Vent méridien
Signe + : Vent du Sud (vent soufflant du Sud vers le Nord)

Signe - : Mouvement ascendant


Vent Vertical
ou Vitesse verticale

Signe + : Mouvement subsident


BALLONS MÉTÉOROLOGIQUES
- Le principal ballon météorologique, le ballon-sonde, sert à transporter des instruments
météorologiques pour prendre des mesures de la température, de la pression, de l'humidité et du
vent dans les différentes couches de l'atmosphère.
- C'est un ballon gonflé avec un gaz léger (hélium ou hydrogène) et équipé d'une radiosonde. La
radiosonde est une boîte en plastique munie d'un couvercle et qui contient un baromètre anéroïde,
un thermomètre ainsi qu'un parachute. Pendant son vol, cette sonde est en contact avec le sol grâce
à un émetteur.
- Le ballon gonflé avec un gaz léger fait monter la mini-station météorologique dans l'atmosphère.
Le ballon s'élève à une vitesse d'environ 5 m/s et les instruments contenus dans la mini-station
mesurent la température, la pression et l'humidité. Le vent est mesuré à partir du sol selon la vitesse
de déplacement du ballon dans le ciel.
- Les informations sont transmises par un émetteur radio à la station de lancement du ballon-sonde
et sont ensuite acheminées vers un centre de prévision.
Après une certaine altitude (10 km, 20km, 30 km, etc.), le ballon éclate et la sonde tombe. C'est
alors que le parachute se déploie pour amortir sa descente.
156
157
Les mesures obtenues grâce au sondage peuvent être pointées sur un emagramme
afin de représenter l’état de l’atmosphère et d’en prédire l’évolution future 158
FIN DE L’ANNEXE 1

159
Annexe 2: L’eau dans l’atmosphère

160
161
Les mers et les océans, les eaux continentales
superficielles et souterraines, l’atmosphère et la
biosphère sont les quatre réservoirs d’eau de
l’hydrosphère. L’échange d’eau entre ces quatre
compartiments est permanent, c’est le cycle externe de
l’eau. Le moteur en est le soleil dont l’énergie thermique
rayonnée active et maintient constamment les masses
d’eau en mouvement.

L’eau se trouve sous ses trois différentes formes dans le


cycle de l’eau: l’eau liquide (état liquide) dans les fleuves,
les océans et les nuages; la vapeur d’eau (état gazeux) dans
l’atmosphère, et la glace (état solide) dans les calottes
polaires, les glaciers et la banquise.
162
163
La circulation de l’eau se déroule en plusieurs étapes:
1. L’évapotranspiration: l’eau s’évapore de la surface des océans, mais
aussi des continents avec l’évaporation des sols et la transpiration de la
végétation, passant ainsi de l’état liquide à l’état gazeux;

2. La condensation: l’eau évaporée se condense, passant inversement de


l’état gazeux à l’état liquide, dans l’atmosphère pour former les nuages.

3. Les précipitations: l’eau des nuages retombe sur la surface


terrestre sous forme de gouttes de pluie ou de flocons de neige, en
fonction de la température de l’air;

4. L’infiltration et le ruissellement: l’eau précipitée s’infiltre


directement dans le sous-sol, jusqu’aux nappes souterraines, ou bien
ruisselle dans les rivières et les fleuves, jusqu’aux océans.
Le long voyage de l’eau recommence alors avec l’évapotranspiration,
etc.
164
Le cycle de l’eau participe au transfert de chaleur entre la
surface de la terre et l’atmosphère.

En effet, lors de l’évaporation, le passage de l’état liquide où les molécules d’eau


sont liées entre elles, à l’état de gaz, où les molécules d’eau sont indépendantes les
unes des autres, nécessite un apport d’énergie pour casser les liaisons qui
maintiennent les molécules entre elles dans la phase liquide. Cette énergie
nécessaire est prise là où l’eau liquide s’évapore :
c’est pourquoi l’évaporation de la surface (océans, sols et végétation) entraîne un
refroidissement de cette surface. Inversement, lorsque la vapeur d’eau se
condense dans l’atmosphère, la même quantité d’énergie est restituée à l’air
ambiant.

L’évaporation–condensation conduit ainsi à un transfert de chaleur depuis la


surface de la planète vers l’atmosphère. L’air réchauffé va ensuite être
transporté par la circulation atmosphérique.

165
Fin annexe 2

166
167
Définition
Un rayonnement ionisant est un rayonnement qui se
distingue des autres rayonnements fréquents (comme la
radio, le micro-ondes ou le téléphone portable) par sa
capacité à émettre une quantité d'énergie suffisante pour
transformer un atome en ion. Ce phénomène représente un
danger pour les personnes et l'environnement. C'est
pourquoi les personnes qui travaillent avec des
rayonnements ionisants (rayons X, rayons Gamma) comme
les radiologues ou les personnes opérant dans le secteur
nucléaire doivent adopter une série de mesures de
protection.

168
Nous pouvons aussi diviser l'atmosphère selon ses propriétés
électriques:
• L'ionosphère, qui s'étend entre la mésosphère et la
thermosphère jusqu'à 800 km d'altitude
• l'exosphère, qui commence à 800 km d'altitude
• La magnétosphère qui représente la région dans laquelle le champ
géomagnétique interagit avec le vent solaire
• Les ceintures de radiations de Van Allen où se concentrent les
particules émises par le Soleil

169
Notations : rapport de mélange
On donne souvent le rapport de mélange d’un constituant de l’atmosphère
plutôt que sa concentration. Le rapport de mélange en volume exprime le
rapport du volume du constituant sur le volume total d’air. En première
approximation, cela revient à donner le rapport entre le nombre de
molécules (ou d’atome) du constituant sur le nombre total de molécule (et
d’atome) d’air.
1 ppmv = 10-6
1 ppbv = 10-9
1 pptv = 10-12

Exemple : le rapport de mélange du gaz carbonique (CO2) au sol est


d’environ 380 ppmv. Cela signifie que sur un million de molécules d’air,
380 sont des molécules de CO2.

170
171

Vous aimerez peut-être aussi