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SOMMAIRE
1. De l’observation à la prévision
2. L’atmosphère
3. La température
4. La pression
5. Le vent
6. L’humidité
7. Les nuages
8. Circulation générale et masses d’air
9. Les perturbations
10. Météorologie tropicale
11. La mer et les vagues
12. Océanographie
13. Prévision et routage
Chapitre 1 : De l’observation à la prévision
1- Introduction
a) Historique
14 novembre 1854, durant la guerre de Crimée une violente tempête provoque le naufrage de 40 navires et fait 400
morts.
L’astronome le Verier démontre que la tempête était prévisible depuis deux jours.
Mise en place d’un réseau météo : observation et télégraphe.
b) aujourd’hui
Observation : station
terrestre, satellites, bouées,
navires Télécommunications :
satellites
WMO en anglais. Née en 1950 elle fait partie de l’ONU. Elle est constituée de 161 états membres.
VMM : veille météo mondiale : née en 1963, a pour rôle de recueillir les observations, transmettre les données,
et élaborer la diffusion via les centre météo mondiaux et régionaux.
Trois composantes :
- système mondiale d’observation : sur terre, sur mer, dans l’atmosphère et dans l’espace.
- Système mondiale de télécommunication : échange rapide des données puis analyse et prévisions
- Système mondial de traitement des données : réseau de centres informatisés de traitements des données.
3- L’observation météo
- 9500 stations terrestres dont 10% sont équipées de ballons sondes qui atteignent les 30 km d’altitude et de
radar terrestres. Mesure de la pression, température, humidité, vent, précipitations, nébulosité, temps
présent …
Exemple de
ballon sonde
- 7000 navires faisant route mais rarement équipés de ballons. La prévision se fait avec l’observation et les
instruments de bases de météo (baromètre, psychromètre, anémomètre, thermomètre…)
- des centaines de plates-formes et des bouée ancrée et dérivantes
Bouée Houlographe
Bouée
Marisonde :
mesure la
pression, le
vent, la
température
et se
positionne
par système
ARGOS
- quelques aéronefs équipés de radar Doppler ou autre pour effectuer des sondages verticaux dans les
perturbations
- 6 satellites géostationnaires : bonnes couverture des zones habitées plus mer et déserts. Cadence de une image
toutes les 30 minutes. Ils sont équipés de radiomètres mesurant l’énergie de rayonnement émis par la surface (terre,
mer, nuages),servent aussi de relais télécoms
- 3 satellites en orbite circumpolaires : double balayage complet de la terre en 24 heures
- satellites ERS (european remote sensoring):orbite basse (800km)mesure altimétrique et mesures de vagues.
Font partis de l’agence spatiale européenne, observent la terre et en particulier l’atmosphère et les océans.
Satellite
météo
européen en
orbite polaire
lancé en
octobre 2006
de type
MetOp
Exemple d’image satellite utilisée pour la prévision météo
5- Traitement de l’information
En France, modèle numérique ARPEGE alimenté deux fois par jours permet de faire une prévision de 6 à 72
heures. Au delà c’est le centre européen de Reading qui fait les prévisions.
Zone côtière : Avec la VHF par les CROSS toutes les trois heures, BMS toutes les 3 minutes
Monaco radio et Jersey radio
Zone Large : Avec MF par les CROSS deux ou trois fois par jour et BMS toutes les 2 heures
Monaco radio
France Inter et France info une fois par jour à heures fixe
BBC quatre fois par jour
Navtex toutes les 4 heures avec impression.
Zone grand-large : France info, Monaco radio et RFI une fois par jour
INMARSAT C à 9H et 21H UTC
FLEET NET
SAFETY NET
Chapitre 2 : L’atmosphère
1- Généralités
Définition : Enveloppe gazeuse qui recouvre la terre jusqu’à environ 130km mais pas de rupture dans la
raréfaction de l’air, très dense près du sol.
Composition :
Air sec : -78% d’azote
-20% d’oxygène
-1% d’argon
-0,03% de CO2 (rôle dans l’effet de serre)
-0,000006 % d’ozone (entre 15 et 45 km, filtre UV, polluant au sol)
Vapeur d’eau : évaporation ‘eau, sublimation de la glace, transpiration des végétaux et animaux.
Régulateur thermique
Particules : débris végétaux, rejets industriels, sels marins, noyaux de condensation de l’eau (nuages)
2- Coupe de l’atmosphère
3- Couches atmosphériques
Masse atmosphérique : 99% entre 0 et 30 km ; 50% entre 0 et 5,5 km
Troposphère :
-épaisseur varie entre 6km aux pôles et 17 km à l’équateur. Le niveau de la tropopause monte en été et varie
selon les saisons
- sensible au rayonnement terrestre (sol plus chaud que air)
- contient 75% de la masse de l’atmosphère et la totalité de la vapeur d’eau
- lieu des phénomènes météorologiques
Stratosphère :
- peu de gaz sauf ozone
- pas de vapeur d’eau
- température augmente du à la une réaction photochimique pour la production d’ozone (réaction
exothermique)
- inversion de température : blocage des mouvements des nuages (cf. forme d’enclume des cumulo-nimbus)
Mésosphère :
- diminution des réactions photochimiques
- gradient de température négatif et forte variation jour/nuit (variation nycthémérale)
- parcouru par vent violents (déplacement rapide de particules)mais peu d’air donc peu de particules
Thermosphère :
- UV : ionisation des particules d’air O2= O+ + O+ + ions – donc réaction exothermique
- Contient ionosphère
- Forte ionisation des gaz par rayonnement solaire : lieu des aurores boréales ou australes
- Profil de température ascendant jusqu’à 1000°C
Exosphère (magnétosphère)
- densité très faible, un peu de H (hydrogène)et de He (hélium)
5- Caractéristiques de l’atmosphère
Résultante des échanges d’énergie entre les corps qui ont lieux dans l’atmosphère. Paramètre majeur en météo.
Conditionne la pression et influence l’humidité : l’air chaud contient plus de vapeur que l’air froid
Différentes échelles : -Celsius (°C): glace fondante à 0°C, eau bouillante à 1013hPa à 100°C
- Kelvin (°K): 0°K= -273,15°C c’est le zéro absolu
- Fahrenheit (°F): °F = 9 x θ °C + 32
5
2- Mesure et instruments
- Norme de mesure : sous abris (àterre)pour éviter le rayonnement du soleil et du sol, bonne ventilation
(psychromètre à crécelle (mesure température air sec et air humide , au vent de la passerelle)
- Instruments : premier thermomètre fabriqué par Galilée en 1641
Aujourd’hui : à mercure où à alcool (dilatation d’un liquide)
à infrarouge (par rayonnement)
Thermographe (déformation d’un bilame + enregistrement)
Thermosonde (variation résistivité d’un métal en fonction de θ)
1 2 3
1- Psycromètre à crécelle
2- Thermomètre de Galiléé
3- Thermomètre à mercure
4- Thermographe
5- Thermosonde
4 5
3- Variation de température
a) selon l’espace
- Suivant la verticale : permet de définir la structure de l’atmosphère par radiosondage, avion, satellites.
Dans la troposphère : la variation de la température selon l’altitude n’est pas linéaire, on perd environ 1°C tous les
100 m (température air sec).La couche d’inversion est due au sol ou mer froids (phénomènes d’upwelling). La
température plus élevée en altitude permet la formation de brouillard et du phénomène de duct dans la propagation
des ondes radar.
b) selon le temps
La température est plus fluctuante que la pression. Les valeurs les plus extrêmes mesurées sous abris sont de +58°C
en Libye et -78°C en Sibérie.
Elle subie une variation saisonnière en fonction de la durée d’ensoleillement et une variation diurne. La variation
diurne est plus forte en l’absence de nuage (moindre perte par rayonnement),plus importante en altitude et plus
sensible à terre qu’en mer. Elle peut même être inversée en cas de perturbation (changement de masse d’air).Elle
est minimum au lever du soleil et maximum en début d’après midi. Cette variation est de l’ordre de 2 à 6 °C en
hiver et de 8 à 10 °C en été.
Chapitre 4 : La pression
1- Généralités
Définition : poids de la colonne d’air par unité de surface en un point donné (P=mg).Rôle important en météo elle
permet de déduire les vents. S
2- Mesure et instruments
- Baromètre anéroïde : Lucien Vidie (français)1805-1866. Baromètre équipé de capsule de Vidie sous vide
qui se dilates. Mesure la différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur.
- Barographe : empilement de capsule de Vidie, permet l’enregistrement
- Barographe électronique : capacité d’un condensateur varie selon l’espacement des électrodes (épaisseur
diélectrique):
Vide
Isolant
Armature métallique
Unité : Pascal (Pa)= 1 Newton par cm². On utilise plus souvent l’hectopascal. Autrefois on utilisait le millibar (=
1CM de mercure= 1 hPa).Pression normale : 1013’25 hPa= 760 mm mercure
1- Torricelli et son premier baromètre
2- Baromètre à mercure
3- Baromètre anéroïde
4- Barographe
5- Barographe électronique
1 2 3
4 5
3- Variation de pression
a) dans le temps
Marée barométrique ou
variation diurne de la
pression
- Tendance barométrique : analyse sur trois heures permet de prévoir le passage d’un perturbation
• chute de 4 à 5 hPa en trois heures : coup de vent force 8 beaufort
• chute de 3 hPa par heure : tempête force 10 beaufort
• Chute de 5 hPa par heure : violente tempête
Quelques chiffres : en zone tempérée la pression est comprise entre 950 hPa et 1050 hPa.
Records : pression min : 867 hPa lors d’un cyclone tropical aux philippines le 14/10/1970
Pression max : 1083 hPa lors d’un anticyclone en Sibérie le 31/12/1968
Analogie pression/température : lorsque la température augment l’air monte et la pression diminue mais plus
lentement, et inversement.
b) variation spatiale
- horizontalement : capitale en météo, car c’est le champ de pression qui influent principalement sur le vent.
Etude de variation de pression à une altitude constante : surface isobare, ou étude de la topographie :
isohypse ou lignes de pression, généralement la ligne de 500 hPa.
Les valeurs indiquées sont celles des hauteurs pour une valeur de pression de 500 hPa
Anticyclone (A)ou High (H): système d’isobare fermée dont la valeur croit vers l’intérieur. Induit des vents
tournant dans le sens horaire dans l’hémisphère nord orientés vers l’extérieur. Synonyme de beau temps parfois de
brume.
Dépression (D)ou Low (L): système d’isobare fermée dont la valeur décroît vers l’intérieur. Induit des vents
tournants dans le sens anti-horaire dans l’hémisphère nord, orientés vers l’intérieur. Synonyme de mauvais temps
donc de perturbation.
Dorsale : excroissance de hautes pressions. A son approche les vents reviennent. Zone de transition entre les
perturbations.
Thalweg : excroissance de basse pression. A son passage, les vents tournent. Souvent a proximité d’un front et
correspond souvent à des précipitations suivies d’un changement de masse d’air.
Col : région de croisement dorsale/dépression et thalweg/anticyclone
Marais barométrique : région ou les isobares sont mal organisée
4- Pression et météo
Anticyclone : beau temps, vent faible, ciel peu nuageux, brume possible en début ou fin de journée
Dépression : mauvais temps, vent fort, nuages et pluies
Dorsale : ciel peu nuageux mais brume
Thalweg : annonce de la perturbation. Pluies et changement de temps, vent fort de direction variable
Marais : rare en mer, vent variable ou faible, brouillard
Col : pas de vent
A gauche un
anticyclone sur
la France et
l’Espagne, a
droite une
dépression sur
l’Irlande
Chapitre 5 : Le vent
1- Généralités
Mouvement horizontal de particules d’air : vent synoptique. Très important pour la prévision de l’état de la mer, les
routages
Cause : différence de pression entre deux lieux
Caractéristiques : -direction (girouette): vent vient du
-force (anémomètre): vent mollit/fraîchit
-vent moyen : moyenne des rafales sur 10 minutes
A bord on mesure le vent apparent.
2- Echelle de Beaufort
Formule de Beaufort :
3- Equation du mouvement
Fp + Ff + F cent + F Cor = 0
En Hauteur (vent géostrophique):
En éliminant la force centrifuge car déplacement horizontal et la force de frottement car elle n’existe pas en altitude
on obtient la formule du vent géostrophique :
En hémisphère nord, la force de Coriolis dévie les particules vers la droite, dans l’hémisphère sud Coriolis dévie les
particules vers la gauche.
A D
Règle de Buys-Ballot :
Le vent s’écoule dans l’hémisphère nord en laissant les dépressions sur la gauche en étant parallèle aux isobares,
plus le gradient de pression est fort et les isobares sont resserrées, plus le vent est fort.
Fp + Ff + F cent + F Cor = 0
On élimine encore la force centrifuge mais on garde la force de frottement.
+ + =
Près du sol, le vent a tendance à rentrer dans les dépressions et à sortir des anticyclones.
Vent réel (avec frottements):0,7 x vent géostrophique en mer
0,5 x vent géostrophique à terre
L’unité utilisée a terre est le m/s ou le km/h, en mer on utilise le nœud= un mille par heure avec un mille= 1852 m.
Bilan :
Si il existe une forte courbure autour d’un anticyclone : on majore le vent de +1B voir +2B
Si il existe une forte courbure autour d’une dépression : on minore le vent de – 1B
c) stabilité de l’atmosphère
Si il existe peu de brassage verticaux = stabilité : si température air supérieur à la température mer
Tair-Tmer= 1 à 3°C : minorer le vent de 1B
Tair- Tmer > 4°c : minorer le vent de 2B
Si il existe beaucoup de brassage verticaux = instabilité : si température de l’air inférieure à la température mer.
Tmer-Tair = 2 à 3°C : majorer le vent de 1B
Tmer-Tair > 4°C : majorer le vent de 2B
d) tendance
30° N
25° N
A
20° N
e) représentation du vent
5– Confluence et diffluence
6-convergence et divergence
Convergence : la quantité d’air entrant dans une zone est supérieure à celle qui en sort. Un mouvement ascendant
de l’air se crée ainsi qu’un refroidissement de l’air et des précipitations éventuelles.
Divergence : mouvement d’affaissement de l’air. L’air se réchauffe et s’assèche, le nuages se dissipent.
7 – les brises
Brise de mer : le jour le sol se réchauffe plus vite que la mer, la chaleur se propage dans les basses couches de
l’atmosphère : création d’un courant ascendant qui aspire l’air du large.
Brise de terre : la nuit, le sol refroidit plus vite que la mer, l’air plus lourds s’écoule vers la mer : création d’un
courant descendant qui refoule l’air vers le large.
Front de brise : zone de convergence entre la brise de terre et la brise de mer. Se forme au large le matin et se
rapproche du rivage le soir. C’est une zone de calme
8-Vents locaux
a) Vent catabatique
Mistral : vent violent de N/NW soufflant de la vallée du Rhône vers la méditerranée. Il peut parfois atteindre la
Tunisie.
Tramontane : souffle sur le golfe du Lyon
Vendavales : vent de SW, fort et rafales soufflant sur la côte est de l’Espagne et le détroit de Gibraltar
Williwaws : très violentes et soudaines rafales dévalant des versants de la terre de feu.
b) Vent anabatique
Alizés : vents réguliers qui soufflent sur la région des tropiques à l’équateur de NE ou SE selon l’hémisphère
Khamsin : vent chaud et sec soufflant de l’Egypte vers le bassin méditerranéen, chargé de poussière de sable
Sirocco : vent de sud chaud et sec venant du Sahara
Levanter : vent d’est humide et doux soufflant sur le détroit de Gibraltar et la mer d’Alboran
Foehn : vent chaud et sec sous le vent d’une montagne accompagné de pluies.
Tramontane
Levanter
Vendavales
Sirocco
Khamsin
Chapitre 6 : L’humidité
1- Définitions
C’est la teneur de vapeur d’eau dans l’air. Elle se situe dans les 20 premiers kilomètres de l’atmosphère et
détermine ou influence les phénomènes météo.
Pression a laquelle il existe un équilibre entre phases gazeuse et liquide (eω) ou solide (ei)
Pression partielle < valeur limite : e < eω
eω croit avec la température : air chaud peut contenir plus d’humidité que l’air froid
Pour T < 0 : ei < eω : condensation de l’eau plus facile que liquéfaction
eω
ei
3- Evaporation, condensation, surfusion
Evaporation : phénomène d’agitation thermique des molécules d’eau qui leur permet de s’arracher au liquide et de
monter dans l’atmosphère.
Facteurs favorisants l’évaporation :
Surfusion : l’eau reste liquide à une température supérieure à 0 car il n’y a pas de noyau de condensation.
Conséquences : apparition de pluies verglaçantes, embruns givrants. Ces derniers sont favorisés par l’état de la mer,
le vent, une température basse générée par des masses d’air froid continental. Très dangereux pour la stabilité du
navire, plusieurs dizaines de cm par jour selon la température de l’air et de l’eau et la force du vent. Se trouvent le
plus souvent en atlantique nord et vers terre-neuve.
A humidité absolue constante, l’humidité est plus grande si la température est faible.
Point de rosée : td, température à laquelle la vapeur d’eau contenue dans l’air se condense à pression constante.
Température extrême du point de rosée : 20°C par nuit chaude en été, -25°C journée froide en hiver.
Suintement du navire : la température de la coque devient supérieure à la température de rosée de l’air de la cale
conséquence : liquéfaction et ruissellement dans la cale. Apparaît lorsque le navire va d’une zone chaude vers une
zone de navigation plus froide. Il faut ventiler la cale par injection d’air sec.
Suintement de la cargaison : la température de rosée de l’air de la cale devient supérieur à la température de la
cargaison. Apparaît lorsqu’on navigue d’une zone froide vers une zone chaude. Il faut injecter de l’air froid dans la
cale pour faire descendre le point de rosé.
En conclusion il faut ventiler les cales dès que le point de rosé de l’air extérieure est inférieur à celui de l’air de la
cale.
6- Variation de l’humidité
Dans l’espace, U croit avec la présence d’eau (mer, plan d’eau, forêt, nuages …)
Dans le temps U varie à l’inverse de la température. Elle est maximum en fin de nuit et minimum en milieu d’après
midi.
7- Mesure de l’humidité
8- Brouillard
Suspension dans l’air de petites gouttelettes d’eau réduisant la visibilité à moins de 1km. Contrairement au nuage le
brouillard touche le sol.
Causes : soit un refroidissement isobare jusqu’à la température de rosée c’est le brouillard d’advection soit un
apport de vapeur d’eau c’est le brouillard d’évaporation.
1 - apport de vapeur
d’eau
2 – refroidissement
isobare
Brouillard d’advection : Arrivée d’une masse d’air chaude et humide sur une mer froide dont la température est
supérieure à la température de rosée de la masse d’air : condensation dans la tranche d’air près des surfaces.
Caractéristique : 90% des brouillards marins, rarement dense (visibilité supérieure à 100m)mais tenaces,
leur épaisseur vertical est de plusieurs centaine de mètres, dissipation par changement de masse d’air.
Zones : banc de terre-neuve, en été air chaud et humide au dessus des courants froids du labrador, zone
d’upwelling temporaires ou permanents comme le Portugal, nord de l’anticyclone des Açores.
Image satellite d’un brouillard
d’advection en Amérique du nord.
Brouillard d’évaporation : Masse d’air froid surmonte une surface chaude et humide. Si la différence thermique et
importante (10°C),on a un flux de vapeur du sol qui monte vers l’air froid où elle se condense.
Caractéristiques : amplitude limitée, souvent en bacs, ne colle pas à la mer ; épaisseur verticale inférieure à
50 m, dissipation par accentuation de la turbulence verticale.
Zones : mer polaires et manche en hiver
Brouillard de mélange : deux masses d’air non saturées différentes (chaude et humide/froide et sèche)deviennent
saturées par un brassage important, condensation de l’eau, température augmente ce qui ne permet plus la
condensation (effet s’oppose à la cause).
Phénomène assez théorique : mélange de particules contrastées, surtout observé dans la formation des brouillards
d’évaporation.
Brouillard de détente : il est du à l’abaissement de la température par baisse de pression atmosphérique. C’est le cas
lorsqu’une masse d’air gravit une pente. Le vent peut être faible ou modéré mais peu turbulent.
Il est très exceptionnel près des côtes.
Chapitre 7 : Les nuages
1- Généralités
C’est un ensemble visible de particules d’eau liquide ou solide en suspension dans l’atmosphère et ne touchant
généralement pas le sol.
Composition : Air sec, vapeur d’eau, eau liquide (T inférieure ou supérieure à 0°C),particules solides (cristaux de
glace, poussière, sels)
Formation : phénomène de liquéfaction ou condensation suite à une refroidissement causé par :
• Rayonnement : formation de stratus (bas)suite au rayonnement de la partie supérieure d’une couche
de brume.
• Conduction : contact d’un sol froid : brouillard puis stratus si il existe des turbulences.
• Mélange : air chaud humide + air froid sec, les deux non saturés peuvent donner de l’air saturé.
• Turbulences : couche d’air humide monte en altitude ce qui la refroidit.
• Détente : cause principale de formation de nuage par refroidissement suite à une ascendance de l’air.
Principe du Foehn
• Aux masses d’air : l’air froid joue le même rôle que la barrière montagneuse, formation de nuages
frontaux de type altostratus et nimbostratus
• A la convection de l’air : l’air froid arrive sur une surface chaude, de grosse bulles d’air réchauffées
montent en altitude où elles refroidissent. Formation de nuages élevés de type cumulonimbus.
Nébulosité
en octa
Nébulosité
en dixième
3- Catégories de nuages
a) Mécanisme de formation
La coalescence (agglutination): Formation d’une goutte d’eau par collision de gouttelettes sous l’effet des
turbulences de l’air.
Le transfert : gouttelettes chaudes s’évaporent puis condensation sur une goutte froide , elles peuvent tomber dans
le nuage et augmenter en taille.
L’effet Bergeron : dans un nuages, il y a coexistence de gouttelettes surfondues (-10°C à 6 30°C)et cristaux de
glace en partie supérieure. La condensation de la vapeur d’eau su les cristaux (transfert rapide)entraîne la formation
de cristaux de neige qui chutent sous leur poids : précipitations sous forme de pluie, grêle, grésil ou neige selon les
conditions.
b) Type de formation
Soulèvement frontal : dans une perturbation en mouvement, l’air chaud est soulevé à l’avant par une masse d’air
froid antérieur (front chaud).L’air froid postérieur, généralement plus dynamique, rejette l’air chaud en altitude
(front froid).Le long des fronts se forment les nuages.
Soulèvement orographique : le relief oblige la masse d’air à s’élever sur sa face au vent. La masse d’air s’élevant,
sa température s’abaisse et peut atteindre le seuil de saturation. Un nuage se forma alors sur le versant au vent et se
dissipe sur le versant sous le vent.
Convection : le réchauffement du sol se communique à l’air qui se met a monter et se refroidit (détente).Les nuages
apparaissent d’autant plus facilement qu’il y a de l’air froid en altitude. Les bases de tels nuages sont horizontales,
leur sommet évolue en fonction de la température. Ils sont fréquents en été sur terre et l’hiver sur mer.
Refroidissement par la base : ce mécanisme conduit à la formation de nuages bas ou brouillard. Il est fréquent
l’hiver à l’approche d’une masse d’air douce et humide venant de l’atlantique. On l’observe l’été en mer lorsque les
eaux froides baignent le rivage ou lorsque le vent souffle du sud oust ou du sud.
c) Types de précipitations
Stratiformes : Couvre une grande étendue, dure longtemps mais faible intensité. Associé aux nuages de type
Stratus. Hydrométéore : bruine, crachin, neige, grésil.
Convective : Couvre des petites surfaces, ne dure pas longtemps mais intense. Due à l’instabilité convective de
l’air. Associé aux nuages de type Cumulus. Hydrométéore : Pluis d’orage, averse, grain, grêle …
d) Formes de précipitations
Pluie : chute de gouttes selon leur poids. Vitesse croit avec la taille mais limitée a cause de la friction de l’air
(jusqu’à 30km/h)
Bruine : idem pluie mais gouttes plus petites et collées ensembles qui tombent lentement. Fait baisser la visibilité
Grêle : courant ascendant et descendant dans un Cb. Cristal de glace grossit et s’entoure d’une plaque de glace au
sommet du nuage puis chute sous son poids. De la taille d’un poids à celle d’un balle de baseball. Vitesse au sol
jusqu’à 150 km/h. Structure en pelure d’oignon (plusieurs couches superposées).
e) Précipitations particulières
Grain : variation brutale des directions et forces du vent et rafales. Souvent accompagné d’averses (pluie grêle ou
neige).A l’origine du phénomène un forte instabilité de l’air (Cb),arrivée d’air froid sur mer chaude. Détection au
radar (ligne de grain),baisse de pression (dépression locale),vent jusqu’à 10B
Orage : Formation de Cb ou Ac. Air très instable. Deux origine différentes : thermique et dynamique. Thermique :
échauffement d’air froid par sol chaud ; dynamique : soulèvement de l’air du au relief ou environs de front,
différence de charge électrique (+au sommet, -à la base)
On peut y trouver des averses qui ne touchent pas le sol (VIRGAS),ou qui touchent le sol. Décharge électrique
dans les nuages où entre les nuages provoquent du tonnerre et des éclairs.
Eclair : manifestation lumineuse qui accompagne une décharge brusque d’électricité atmosphérique. Elle peut jaillir
d’un nuage ou se produire au sein d’un nuage ou plus rarement d’édifices élevés ou d’une montagne.
Tonnerre : Bruit sec ou roulement sourd qui accompagne un éclair. Lorsque l’éclair se produit, l’atmosphère est
subitement réchauffée le long de son trajet. Cet échauffement se traduit par une augmentation brusque de pression
et la production d’ondes sonores.
Pour les marins : feu de St Elme
Trombe (mer)/tornade (terre): tourbillon de vent très intense se formant sous un Cb et visible sous la forme d’un
entonnoir. Quand la température de la mer devient supérieure à celle de l’air, un mouvement tourbillonnaire du vent
se créer à la base d’un Cb et accélère. Rotation et mouvement d’ascendance entraîne la formation d’un tuba qui
progresse vers la mer se rétractant (vent accélère).Lorsque le tuba touche la mer il y a formation d’un buisson puis
d’une gaine qui aspire l’eau vers les nuages. La gaine peut mesurer jusqu’à 400 m de hauteur pour 20 à 30 m de
diamètre. Buisson peut faire jusqu’à 100m de hauteur. Les vents sont analogues à ceux d’un cyclone tropical. SA
durée est de l’ordre de la dizaine de minutes.
Trombe Tornade
6- Phénomènes optiques remarquables
a) Arc en ciel
Fréquents sous les grains. Réfraction et réflexion des rayons lumineux dans les gouttes de pluies selon un angle
d’incidence variable. Séparation du spectre de lumière blance formant un arce allant du rouge au violet. Se voit dos
au soleil.
b) Halo/ Parhélie
Halo : grand anneau circulaire lumineux, de faible coloration entourant le soleil ou la lune. Réfraction de la lumière
dans les nuages composés de cristaux de glace.
Parhélie : tache très brillante sur le bord du halo.
c) Rayon vert
Apparaît quelques minutes après le coucher du soleil si l’atmosphère est très sèche et l’horizon bien dégagé.
Eclatant vert émeraude suivit d’un bref éclat bleu. Plus favorisé avec un anticyclone car la pression de l’air est plus
stable. Le vert puis le bleu sont les couleurs les plus déviées lors de la diffraction de la lumière blanche. Ce sont
donc les dernière couleur que l’ont peut voir après le coucher du soleil. Localisation en mer et aux hautes latitudes
car le coucher du soleil dure plus longtemps.
d) Mirage
Dus à la courbure des rayons lumineux traversant les couches d’air dont l’indice de réfraction varie très fortement
avec l’altitude. Rapproches les objets au delà de l’horizon (forte variation de densité de l’air)
Duct : inversion de température de l’air, réflexions des images comme sur un miroir quand l’air chaud du continent
vient sur la mer.
Mirage Duct
e) Aurore polaire
Dues à l’interaction du vent solaire sur les particules d’oxygène et d’azote dans la haute atmosphère (au-delà de 100
km) et se dirigent vers les pôles magnétiques. Aspect de banc elliptique centré sur le pôle magnétique. Couleur en
fonction de l’altitude des molécules ionisées selon l’énergie des particules solaires
f) Feu de saint-Elme
Décharge électrique lumineuse dans l’atmosphère. Cette décharge, plus ou moins continue émane soit d’objets
élevés situés à la surface du globe, soit d’aéronef en vol. Ce phénomène peut s’observer lorsque le champ électrique
au voisinage des objets devient intense. Se manifeste sous forme de panache ou d’aigrettes violettes ou vertes
nettement visibles la nuit.
Chapitre 8 : Circulation générale et masse d’air
1- Bilan énergétique
L’atmosphère est une machine thermodynamique dont le moteur est le soleil échangeant de la chaleur entre
l’équateur et les pôles à travers l’atmosphère et le sol.
Les échanges de chaleur de l'océan avec l'atmosphère se font en premier lieu par rayonnement : l'océan reçoit de la
lumière du soleil et émet un rayonnement infrarouge. Ces échanges se font également par conduction, par exemple
lorsqu'un courant chaud circule sous une masse d'air froid, et sous forme de chaleur latente : l'évaporation de l'eau
prend de la chaleur à l'océan et la libère dans l'atmosphère lors de la condensation de la vapeur d'eau. Aux hautes
latitudes, il restitue de la chaleur à l'atmosphère. Ils peuvent également se faire par absorption de l’énergie solaire
par l’atmosphère (ozone, vapeur d’eau)et par les nuages.
Le bilan énergétique terrestre est la différence entre l’énergie reçue par la Terre (rayonnement solaire)et l’énergie
renvoyée (rayonnement solaire réfléchi + rayonnement terrestre infrarouge).Cette inégalité du bilan énergétique
explique en partie la répartition zonale des températures à la surface de la Terre et donc la répartition des climats
selon la latitude : chauds en zones intertropicales, froids en zones polaires. Ce déséquilibre est compensé par le
cycle de l’eau (évaporation)et l’échange de chaleur par convection.
Bilan énergétique terrestre : la chaleur est concentré sur l’équateur, la où le rayonnement solaire est le plus
important
Les courants de surface (0,1 à 0,5 m/s)sont entraînés par l'action des vents ; les courants profonds, beaucoup plus
lents, sont dus aux différences de densité de l'eau de mer, réglées par les températures et les salinités. Tous ces
courants sont, lors de leurs déplacements, déviés par la rotation du globe (force de Coriolis).
L'océan reçoit beaucoup de chaleur sous les tropiques. De là, les courant de surface transportent les eaux chaudes
vers les hautes latitudes, où la chaleur est restituée à l'atmosphère. Ensuite, l'eau, refroidie et donc plus lourde,
plonge en profondeur et repart vers les tropiques, emportée par la circulation profonde (eau profonde nord
atlantique par exemple).
Les masses d'eau océaniques tempèrent ainsi les rigueurs des régions froides et modèrent la température des régions
chaudes.
3- Circulation en surface
Anticyclone polaire : air très froid de 3 à 4 km d’épaisseur dont la pression est assez élevée, de l’ordre de 1020 hPa.
Ceinture dépressionnaire du 60° : mélange d’air froid issu du pôle et d’air chaud.
Ceinture anticyclonique du 30° : mouvement ascendant de l’air résultant des mouvements ascendants entre
l’équateur et le 60°.
ZCIT (zone de convergence intertropicale): dépression équatoriale où se produit un échauffement de l’air et autour
de laquelle converge les alizés. C’est un mouvement ascendant de basse pression (1010 hPa).
Cellules
polaires
60°
Cellules de
Ferrel D
30°
Cellules de A
Hadley
Alizés
ZCIT
Alizés
A
4- Circulation en altitude
Courant jet (jet stream): flux d’air rapide et confiné circulant entre 6 et 15 km d’altitude, juste au dessous de la
tropopause. Les courants jet s’étirent sur plusieurs milliers de km de longueur, quelques centaines de large et
seulement quelques km d’épaisseur.
Courant jet subtropical : flux d’ouest très stable soufflant entre 100 et 350 km/h entre les cellules de Ferrel et
Hadley
Courant jet polaire (onde de Rosby): entre les cellules de Ferrel et polaires. Flux d’ouest très instable en position et
surtout en direction (variation jusqu’à 180°).Ses variations sinusoidales engendrent les perturbations aux latitudes
moyennes.
5- Circulation générale réelle
La présence des continents à une influence thermique qui casse la circulation générale selon les saisons. On trouve
des dépressions thermiques sur les continents chaud (Sahara),l’air chaud mante et la pression diminue, et des
anticyclones thermiques au niveau des continents froids (Sibérie),l’air froid stagne, la pression augmente.
Le décalage qui existe entre l’équateur géographique et l’équateur thermique du à l’influence solaire selon les
saison, entraîne des phénomènes comme la mousson en océan Indien.
6- Masses d’air
a) Généralités
Correspond à un volume d’air ayant les mêmes caractéristiques homogènes de température et d’humidité et
évoluant sur une zone. Les masses d’aie peuvent être continentale, maritime, chaudes ou froides. Elles étaient
anciennement classées selon leur origine géographiques en deux groupes : air arctique (air froid et peu humide
descendant des pôles)et air équatorial (air chaud et humide remontant vers les pôles depuis la zone de convergence
des Alizés = ZCIT).
Aujourd’hui, la classification se fait selon 6 catégories distinctes selon les profils verticaux des températures de la
masse d’air.
• Air arctique : air stable très froid et assez peu humide autour des pôles qui a tendance à s’écouler
vers des latitudes plus basses. Ciel clair ou nuages stratiforme ou brouillard.
• Air polaire maritime : réchauffement et humidification à la base. Air instable et écoulement
irrégulier avec formation de nuages à développement vertical. Se rencontre dans les flux de NW
en atlantique
• Air polaire continental : réchauffement et humidification par la base, instabilité le tout plus
accentué que air polaire maritime. Se rencontre dans les flux de NE ou E en Europe en hiver.
• Air tropical maritime : vient des latitudes voisines des 30° et se déplace vers des régions plus
froide. Emmagasine de l’humidité au contact des mers chaudes. Se rencontre dans les flux de SW
en atlantique.
• Air tropical continental : air devenant sec et subsidiant car il circule au dessus des continents. Si
il arrive sur la mer il deviendra très instable. Se rencontre par exemple au niveau du continent
africain.
• Air équatorial : air instable très chaud et humide au niveau de la convergence des Alizés (ZCIT).
Air ascendant d’où présence de nuage convectif s.
Caractéristiques
Type Nuages Précipitations Turbulence Visibilité Givrage Notes
à la source à l'arrivée
Arctique Stable, froide, Masse froide. Cu et Cb. Averses de Très forte. Très bonne sauf Sévère. -
sèche Réchauffement grêle, grésil, dans les
par la base. neige, pluie. précipitations (>
Orages 50 km)
Polaire maritime Stable, froide, Masse froide en Cu et Cb. Idem que Forte. Bonne sauf dans Sévère. 60% de
sèche (sauf à la été. Arctique; orages les précipitations l'intensité de la
base) Réchauffement moins fréquents (> 20 km) masse d'air
progressif. Arctique
Très long trajet
sur la mer.
Nuages
Instable, froide,
stratiformes en
très humide.
hiver
Masse chaude
en hiver sur le
continent.
Polaire Stable, très En hiver: Quelques rares Aucune. Très forte en été. Bonne. Nul. Beau temps.
continental chaude, très instable, très Cumulus de
sèche froide, très beau temps
sèche.
Forte en hiver.
En été: très
stable, très
sèche.
Tropical Stable, chaude, Masse chaude. Sur mer: Bruine. Minime (selon Médiocre. Modéré en Beau temps
maritime humide à la base Refroidissement brouillard relief et vitesse général. Sévère sous régime
Aiguilles de
par la base. glace (hiver) de dans les nuages anticyclonique.
déplacement). frontaux.
Chaude, stable, Sur terre: stratus
très humide. bas.
En été, parfois Eclaircies ou
masse froide cumulus en été
(après-midi).
Tropical Stable, très Effet de Foëhn Bancs de Sc et Aucune. Modérée à faible Moyenne (7-8 Parfois modéré Entre mai et
continental sèche, très dans les Ac. km). dans les Sc et octobre.
chaude montagnes, Ac.
En méditerranée: stable, sèche.
humide, En Europe
conditionnellemen occid.: stable,
t instable chaude, sèche.
Pour connaître la stabilité d’une masse d’air, il suffit de comparer la température d’une particule soulevée par
adiabatisme et la température de l’air ambiant.
c) Diagramme
T e m p é r a tu r e
sa tu r é e
T e m p é r a tu r e
a ir a m b ia n t
T e m p é r a tu r e
sè c h e
80 80 80
60 60 60
40 40 40
20 20 20
0 0 0
10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 0 5 10 15 20 25 30 35 40 10 15 20 25 30 35 40
1- la particule soulevée est plus froide que l’air ambiant : équilibre stable
2- la particule soulevée est plus chaude que l’air ambiant : équilibre instable
3- La particule soulevée est plus chaude que air saturé et plus froide que l’air sec : équilibre stable ou instable
selon l’humidité ambiante.
Digramme réel :
Courbe
de rosée
Adiabatique
saturé
Adiabatique Courbe
sèche
U d’état
La trajectoire des masses d’air résulte des mouvements verticaux ascendant et descendant de l’air. La stabilité de
l’air est déterminante dans la nature des mouvements verticaux de l’air. Ces mouvements peuvent être mécaniques
c'est-à-dire du au relief ou thermique c'est-à-dire du a une ascendance d’air chaud au dessus d’une masse d’air froid.
L’évolution des masses d’air dépend également de la nature du sol (terre, mer,…).
Une perturbation est une zone de conflit entre deux masses d’air chaude et froide. Le mélange difficile de ces deux
masses d’air induit la naissance de mouvements verticaux, des nuages et des précipitations. Ces masses d’air sont
dues aux échanges thermiques entre les pôles et l’équateur.
La naissance d’une perturbation est due aux ondulations et aux variations du courant jet qui créer des tourbillons en
altitude : c’est l’anomalie de la tropopause. Une dépression se creuse alors au sol et un front, qui est la surface
inclinée entre deux masses d’air différentes, apparaît.
2- Définitions
Front froid : surface en avant de l’air chaud qui pousse l’air froid devant lui et passe au dessus
Front chaud : surface en avant de l’air froid et qui pousse l’air chaud et passe sous lui
Occlusion : à un certain stade d’une perturbation, le front froid peut rattraper le front chaud, c'est-à-dire que tout
l’air chaud est rejeté en altitude. L’occlusion est la projection verticale en surface de la ligne où se rencontrent les
trois masses d’air.
Front stationnaire : c’est un front chaud qui persiste et ne bouge pas beaucoup.
Ondulation : nouvelle poussée d’air chaud, d’où ralentissement du front froid et si elle est suffisante, création d’une
nouvelle perturbation liée avec creusement d’une dépression secondaire.
Front secondaire : dans une masse d’air froid qui arrive (air froid postérieur)peut arriver de l’air encore plus froid,
avec une différence de température suffisante pour qu’il y ait conflit (activité nuageuse voire pluvieuse).A la limite
de ces deux zones d’air froid, on parle de front froid secondaire.
Le caractère froid ou chaud d’un front dépend de son sens de déplacement et de la température des masses d’air
situées de part et d’autre de cette limite.
a) front froid
Déplacement plus rapide en hiver qu’en été (vitesse moyenne de 40 km/h)
b) front chaud
Déplacement plus lent que front froid (vitesse moyenne de 25 km/h)
Sur le front froid, la pente est plus accentuée car il existe des frottements aux sol (front froid pousse),sur le front
chaud il y a moins de pente car il se soulève par rapport au front froid.
Au niveau de la surface frontale, il existe une discontinuité de l’air. La surface frontale est une zone de transition de
faible épaisseur entre l’air froid et l’air chaud.
Aux niveau de ces surfaces frontales, des nuages se forment du au soulèvement de l’air chaud au dessus de l’air
froid
Au passage du front, la densité de l’air varie il en résulte une variation de pression. Les conséquences de cette
variation sont une cassures des isobares dirigées vers les hautes pression, un front selon l’axe du thalweg et un vent
qui tourne avec une vitesse variable.
Lors du passage du front froid la pression forme un crochet. La pression a tendance a chuter dans le front chaud et
a remonter dans le front froid après avoir fait un crochet.
Veering du
Excroissance de vent
dépression = thalweg
Secteur froid antérieur : Ci, As et Ns. Précipitations peuvent débuter 100 km avant le front.
Secteur chaud : ciel très couvert St et précipitations importantes
Secteur froid postérieur : ciel se dégage.
Pour une perturbation donnée, certains éléments apparaissent plus ou moins atténués.
traîne secteur chaud tête
a) Naissance
Front quasi stationnaire dans la région des basses pressions coincée entre deux zones.
b) Ondulation
Ondulation du front avec l’influence du jet stream notamment et apparition d’une petite dépression sur le front
stationnaire. Les trajectoires de l’air chaud et de l’air froid s’incurvent autour d’une petite basse pression.
c) Amplification
d) Maturité
e) début de l’occlusion
Le front froid rejoint le front chaud, l’air chaud est rejeté en altitude. Début de l’occlusion à caractère de front froid
si l’air postérieur est plus froid que l’air froid antérieur, a caractère de front chaud si l’air froid postérieur est plus
chaud que l’air froid antérieur.
f) occlusion
L’occlusion se produit et s’enroule autour de la basse pression. Les surfaces frontales des fronts froid se rejoignent
et la dépression commence à se combler. L’air chaud est rejeté en altitude au niveau de l’occlusion.
Les précipitions sont plus importantes et irrégulières à l’avant du front dans une occlusion de front chaud. Le temps
est très chaud à l’arrière du front.
Les précipitations sont plus dispersées sur zone et large amélioration après le passage du front. La zone postérieure
est instable. Le passage de la perturbation est plus lent.
g) mort
L’occlusion disparaît et le front quasi stationnaire initial se reforme. La masse d’air inférieure est un mélange d’air
froid et chaud.
6- Exemple de carte
Chapitre 10 : Météorologie tropicale
1- Généralités
La météorologie tropicale est sensiblement différente de celle des régions tempérées. On entre dans son domaine
lorsque l’on quitte la zone des vents d’ouest et que l’on entre dans la zone des alizés.
C’est une zone excédentaire en énergie, d’où la nécessité d’un transfert vers les latitudes plus élevées. 40% de ce
transfert se fait via les courants marins, et 60% se fait dans l’atmosphère sous forme de chaleur sensible
(réchauffement à la surface)ou latente (enrichissement en vapeur d’eau puis libération d’énergie lors de la
condensation).
Cette circulation atmosphérique des basses vers les hautes latitudes se fait schématiquement suivant les cellules de
Hadley : l’air chaud équatorial s’élève et se dirige vers les tropiques où il s’affaisse avant de repartir vers le nord
dans les perturbations des zones tempérées.
Normalement, il existe une ceinture dépressionnaire à l’équateur et des anticyclones vers les tropiques en liaison
avec les mouvements verticaux des cellules de Hadley, mais la position fluctue au cours de l’année. Au dessus des
océans et des vastes forêts les variations sont plutôt faibles mais si on a une opposition terre mer les variations
deviennent fortes : le régime des alizés et de mousson alternent.
C’est ainsi qu’on définit la limite entre les deux circulations distinctes : l’équateur météorologique ou ZCIT
(appelée FIT au sud de l’Afrique).
La force de Coriolis tend vers zéro quand on s’approche de l’équateur. La relation entre le vent et la pression
chance donc et la règle de Buys-Ballot n’est plus valable : les vents ne suivent plus forcément les isobares, c’est
pourquoi on trace plutôt des lignes de flux.
La variation diurne de la pression est beaucoup plus marquée (marée barométrique).L’activité n’est pas continue
mais le potentiel est toujours très fort.
Duct : Anticyclone de part et d’autre de l’équateur : régime des alizés (flux d’est)
Bridge : dépression de part et d’autre de l’équateur : contre alizés (plus rare)
Drift : gradient de pression trans-équatorial : les alizés deviennent des vents de NE au nord et de NW au sud.
Zone de convergence intertropicale : C’est une bande nuageuse de plusieurs milliers de km de long, très stable ou se
forment les cyclones tropicaux.
Les masses d’air équatoriales (chaudes, humides et instables),tropicales maritime (chaudes humides et stables)et
tropicales continentales (chauds sèches et stables)sont de toute façons instables à la base et donc si les conditions
sont requises, comme la tropopause est très élevée, les Cb peuvent monter très haut (18 km) et contenir beaucoup
de vapeur d’eau d’où la forte libération d’énergie lors de la condensation.
ZCIT
Le shéma général est variable : il existe plusieur zones de convergences : ZCIT et ZCPS (pacific sud),FIT en
Afrique.
Boucle convective de Walker : Le régime des alizés déplace l’eau vers l’ouest du pacifique. La thermocline,
alimentée en eau froide venant de l’antarctique (courant de Humbolt), remonte du coté est du pacifique. Cette
convection apporte de l’air froid sur l’Amérique (hivers plus froids et ouragans en atlantique).
L’eau plus froide favorise le développement du plancton ce qui donne des eaux poissonneuses.
Baisse de l’activité convective dans le pacifique ouest du a une circulation d’ouest en altitude qui baisse, les alizés
en surface faiblissent et l’eau chaude empilée dans le pacifique ouest dévale vers l’Amérique du sud. La position de
l’équateur thermique est alors très sud (auniveau du Pérou),ce qui entraîne des pluies diluviennes en Amérique du
sud. Le vent de SE se renforce également dans cette région. Le phénomène d’upwelling (remontée de la
thermocline froide)se bloque ce qui entraîne ne baisse du taux de plancton et dons la mort du poisson. Sur
l’atlantique les vents sont plus forts mais ils bloquent la dégénérescence des orages et ouragans. Des températures
anormales sont enregistrées en Australie et en Afrique du sud.
5- Perturbations tropicales
En hiver les fronts froid descendent assez bas, l’air froid perd ses caractéristiques, mais les changements de flux et
de champs barométriques peuvent créer des phénomènes assez violents tel que les orages.
L’onde de flux des alizés est généralement en onde d’est elle implique localement une convergence dans l’axe du
thalweg qui se propage d’est en ouest et une formation de lignes de grains associée. Générateur de cyclones
tropicaux.
Les tornades qui se retrouvent aux USA.
Les anticyclones des Açores et Sibériens (au dessus du lac Baïkal, air expulsé très sec et froid quand il se
réchauffe, création d’une masse d’air sans nuages).
Les moussons d’hiver et d’été en inde et en Afrique. En été air équatorial très chaud et humide créer une instabilité
convective en hiver c’est l’inverse.
6- Cyclones tropicaux
a) Généralités
Les cyclones portent différents noms selon les pays, Hurricane en Atlantique, willy-willies en Australie, Baguio aux
philippines, typhons en extrême orient …
C’est une dépression à isobare circulaire cintrée sur un œil dont l’axe est vertical et qui s’atténue avec l’altitude, et a
centre chaud (l’air afflux vers le centre et se réchauffe au contact de l’eau)
Ils font de 300 à 600 milles nautiques d’envergure, avec des enroulements de Cb, Cu, Sc autour du centre
dépressionnaire. L’œil au centre de diamètre 10 à 20 milles nautiques est une zone calme sans nuage. Atour se
trouve un amas nuageux de Cb et Ns matérialisant un mur, d’un diamètre de 50 à 100 mn. La vitesse de
déplacement est assez faible (5à15 nds)et augment un peu lorsque le cyclone dévie vers des latitudes plus hautes.
Leur énergie est puisée dans l’évaporation de l’eau et la pression au centre est de 850 à 950 Hpa, la variation de
cette dernière est très impressionnante.
b) conditions de formation
-La température de l’océan doit être supérieure à 26°C dans les 50 premiers mètres.
-L’atmosphère tropicale chaude et humide (air ascendant)et donc convectivement instable. La genèse des cyclones
est donc privilégiée aux abords de l’équateur.
-Il doit y avoir absence de cisaillement vertical pour ne pas contrer la formation du tourbillon. Vents au sol et en
altitude voisins en force et direction.
-La latitude doit être supérieure à 5° pour que la force de Coriolis soit suffisante pour créer l’enroulement.
-Présence d’un anticyclone en altitude pour permettre l’évacuation par divergence vers l’extérieur de l’air
ascendant.
1
2
Cyclogénèse
Des pressions relativement basses et une convergence dans les basses couches ou amas nuageux de la ZCIT sont
responsables du déclenchement du phénomène. La circulation cyclonique s’installe, renforce la convection dans les
Cb qui elle-même renforce les conditions d’humidité dans les basses couches.
S’étant formés dans entre 5° et 15° de latitude, ils sont pris dans le flux d’est avant de bifurquer vers les latitudes
plus hautes (25°)et d’être repris dans le flux d’ouest. Ceci explique les trajectoires des cyclones.
Le cyclone s’auto alimente grâce à l’eau et la chaleur de l’eau de mer. L’œil est une zone d’air descendant
d’environ 15 km de diamètre ou il n’y a pas de vent mais beaucoup de mer. Il existe une zone subsidente importante
dans l’œil (air limpide)et un affaissement de l’air en altitude.
c) nuages caractéristiques
Les nuages s’organisent en ligne de grains convergents suivant une spirale vers la zone de nuage centrale plus
compacte.
Le diamètre varie de 100 à 200 km et peut contenir plus de 100 Cb selon la taille du cyclone. Une zone subsidente
se situe autour de la partie centrale. On trouve une ou deux courbes de Cb très en avant du cyclone (entre 100 et
600km).Il se peut q’une autre courbe de Cb très actifs arrive avant les précédentes. On peut également trouver des
secteurs vides de nuages en avant du cyclone.
d) pluies caractéristiques
Elles sont presque toujours très importantes, de 500 à 800 mm par jours, d’avantage si la chaîne nuageuse entraîne
un soulèvement de l’air. Record à cuba en 1963 et 1966 ou les précipitation on atteint les 2 mètres en 24 heures.
En conséquence l’eau de mer est très dilué au voisinage des îles ce qui entraîne la mort du poisson, la température
de l’eau de mer diminue car refroidie par le cyclone (1 à 2°C)quand celui-ci arrache l’énergie à l’océan pour
s’autoalimenter. L’eau douce du littoral se retrouve parfois salée par l’eau de mer transportée par les trombes ou raz
de marées de tempête ce qui entraîne la mort du poisson d’eau douce.
e) vents caractéristiques
L’angle entre le vent et les isobares est important en périphérie du cyclone et nul en bordure de l’œil où la vitesse
est maximale. Dans l’oeil le vent est nul.
Il existe une dissymétrie de la vitesse du vent dans le cyclone : il est plus fort dans le nord en hémisphère nord et
dans le sud en hémisphère sud, c’est le demi-cercle dangereux.
NORD
La classification des cyclones se fait principalement selon l’échelle de Saffir-Simpson en fonction de la pression, la
vitesse des vents et les dégâts causés mais les américains utilisent l’échelle de Dvorak en fonction de la vitesse des
vents et de la pression seulement.
f) mer et vagues caractéristiques
La zone de violente tempête étant géographiquement limitée, le fetch est court, les vagues échappent donc à l’action
du vent avant de s’être pleinement développées et leur hauteur reste souvent inférieure à 10m. Cependant, les grand
cyclones dont les vents dépassent les 130 nœuds avec des fetchs plus importants peuvent engendrer des vagues
beaucoup plus importantes, de l’ordre de 20 à 30m.
La direction de la houle se fait selon une bissectrice entre la direction du vent et un vecteur orienté ver le centre du
cyclone en faisant face au vent. Elle arrive de tribord en hémisphère nord et de bâbord en hémisphère sud. La houle
est constituée de plusieurs longueurs d’ondes et est très difficile à observer surtout a cause de la mer et du vent.
Isobare Mer du vent
Vent
Houle courte
Bisectrice
Œil
Houle très
longue Houle
longue
Marée de tempête : elle consiste en une élévation du niveau de l’eau, indécelable au large mais qui se manifeste sur
le littoral par une élévation de plusieurs mètres au dessus du niveau normal. On trouve deux causes à ce
phénomène : la baisse de pression qui entraîne une montée d’eau par aspiration et les vents qui provoquent un
courant de dérive qui entraîne une accumulation d’eau le long d’une partie du littoral.
Ce phénomène est plus marqué dans le demi cercle dangereux et provoque des dégats importants : les vagues
arrivent violemment sur les côtes et remontent vers les rivières, inondation de l’arrière pays déjà noyé par des pluies
diluviennes.
Pour les marins il vaut mieux gagner le large plutôt que de rester au port.
g) zone cyclonique
Atlantique nord et pacifique nord est : fin août début septembre
Pacifique sud ouest : se forment à l’ouest de l’île de paques de janvier à mars
Golf du Bengale : formés entre Ceylan et Adaman de mai à janvier
Océan indien sud : se forment au voisinage des îles Cocos et Keeling de novembre à mai
Mer d’Oman : plutôt rare
NW du pacifique : zone la plus meurtrières
Régions sans cyclones : Atlantique nord et sud, Pacifiques sud est.
h) signes précurseurs
Houle : vitesse de propagation supérieure à celle du cyclone. Si elle est longue, le cyclone est lointain, si elle est
variable, le cyclone est en éloignement ou ils y a présence de plusieurs cyclones.
Pression : anormalement élevée et le ciel est limpide : le cyclone est lointain. Si on observe une baisse lente qui
estompe la marée barométrique, le cyclone est en rapprochement.
Nuages : Bande de Cirrus dont la direction indique celle du cyclone la veille. Air chaud et calme, ciel de feu au
lever et coucher du soleil.
Animaux : les oiseaux de mer fuient vers l’intérieur des terres
Bruits : profond gémissement annonce l’ouragan. Perceptible par certains animaux : les méduses fuient vers le large
et les crustacés quittent le rivage.
i) Facteur d’affaiblissement
Réduction de la source de chaleur et d’humidité à cause du passage au dessus de la terre ou d’une mer froide mais
attention à la réactivation possible si c’est trop bref comme souvent au Mexique.
De l’air sec et froid est transporté à l’intérieur du système diminuant ainsi la convection
L’anticyclone d’altitude est remplacé par une circulation cyclonique.
Les cyclones sont encore très difficiles à modéliser. Par contre les progrès de l’imagerie satellite permettent de
mieux les suivre et d’accroître ainsi nos connaissances climatologiques. La responsabilité de la diffusion des alertes
est répartie entres différents centres qui émettent des avis de cyclones sur leur zones.
Mêmes si les prévisions restent difficiles à faire, le fait que le déplacement d’un cyclone soit plutôt lent permet de
se dérouter pour éviter les environs de l’œil du cyclone, lieu où les vents sont les plus forts et les plus variables en
force et en direction. Les conditions de mer associées font qu’il ne faut surtout pas rester au mouillage et qu’il
existe des zones à éviter telles que la marée de tempête et le demi cercle dangereux.
Manœuvre de fuite : elle est plus facile dans le demi cercle maniable mais permet d’éviter l’œil du cyclone.
En hémisphère nord, si le vent vient de la gauche (backing),on est dans le demi cercle maniable il faut fuir vers le
large tribord amure. Si le vent vient de la droite (veering),on est dans le demi cercle dangereux il faut alors
remonter au plus près tribord amure
En hémisphère sud, si le vent vient de la gauche (backing),on est dans le demi cercle dangereux, il faut remonter au
plus près bâbord amure. Si le vient vient de droite, on est dans le demi cercle maniable, il faut fuir vers le large
bâbord amure.
Manœuvre
d’un navire au
voisinage d’un
cyclone
Manœuvre
d’un navire
pris dans
un cyclone
Chapitre 11 : La mer et les vagues
1- Définitions
Mer du vent : C‘est le système de vague crée sur place par l’action du vent actuel. Sa direction est sensiblement la
même que celle du vent. Son aspect est souvent chaotique et haché du au caractère turbulent.
Houle : c’est une onde résultante de l’action du vent passé ou soufflant plus loin. Seules les vagues les plus longues
se transforment en houle. Aspect est plutôt ordonné (intervalles réguliers, direction déterminée, crêtes longues et
lisses)
Fetch : dimension de la zone génératrice où se sont formées les vagues.
Mer croisée : lorsque la mer du vent et la houle n’ont pas les même directions.
Etat de la mer : superposition d’ondes multiples engendrées par le vent. Les ondes sont caractérisées par leur
longueur L, leur célérité C, leur hauteur H et leur période T
Mouvement orbital : chaque particule d’eau effectue un mouvement circulaire dont le diamètre est égal a la hauteur
de la vague. Selon la profondeur le mouvement sera plus ou moins ovalisé.
La vitesse de groupe : calculée en fonction de l’énergie cinétique (mouvement orbital) et de l’énergie potentielle
(dénivélation du niveau de l’eau) et permet de prévoir l’arriver des vagues en connaissant le vent au loin .
Vg = C
2- Relations simples en eau profondes
Célérité : C= 1,25 x L 1/2
Période : T = 0,8 x L 1/2
Longueur : L = 1,56 x T 2
3- Réfraction et diffraction
Réfraction de la houle : c’est le changement de direction de propagation qui est dû à l’apparition de haut fond dont
la direction diffère de celle de la propagation. Les lignes de crête tendent à devenir parallèles aux isobathes.
La diffraction de la houle : c’est le changement de direction de propagation sous le vent d’un obstacle en eau
profonde. Il arrive qu’une jetée se présentant sous un certain angle par rapport à la houle ne soit pas un abri idéal
car les trains de vagues changent de direction après l’obstacle et pénètrent dans la zone théoriquement protégée.
L’amortissement reste néanmoins plus rapide.
4- Réflexion et célérité
La réflexion des vagues : les vagues sont réfléchies par un obstacle selon les règles de l’optique. Si un obstacle est
perpendiculaire, la réflexion est diamétralement opposée et un clapotis se forme. Si ce dernier devient fort il prend
le nom de ressac. Si les vagues frappent obliquement l’obstacle, la réflexion se fait selon l’angle de symétrie. Elle
se fait d’autant mieux que les longueurs d’onde sont élevées et que la cambrure est faible. Lorsqu’elle n’est pas
possible il y a déferlement.
En eau profonde, le milieu est dispersif, la célérité et la vitesse de groupe dépendent de L. Les ondes les plus
longues sont les plus rapides. Il y a dispersion angulaire et longitudinale de l’énergie, d’où une répartition qui se fait
sur une étendue plus vaste.
En eau peu profonde, le milieu est non dispersif, la célérité et la vitesse de groupe sont égales, H augmente et L
diminue d’où une cambrure ui augmente de façon importante.
La mer du vent dépend de la vitesse du vent, de la durée de l’action du vent et de la longueur de la zone
génératrice : le fetch.
Période dominante des vagues créées : environ V pour u fetch assez vaste et une durée suffisamment longue (au
large plus de 2h)
Valeur limite : V/ 3,7, atteinte si le vent souffle longtemps sur un fetch illimité (fully arisen sea)
La hauteur significative est la hauteur moyenne des vagues les mieux formées. L’observation de la hauteur des
vagues est très subjective et variable suivant la taille du navire. L’idéal est d’avoir une bouée ou un instrument de
mesure spécifique. Il existe plusieur type de mesure de la hauteur des vagues :
- H : hauteur moyenne du tiers des vagues les plus hautes elle donne la hauteur de
référence.
- H : hauteur moyenne du dixième des vagues les plus hautes.
- Hauteur probable de la vague la plus haute d’un échantillon de N vagues : Hp = H
x ( x ln N)
- Calculs des hauteurs : se fait en fonction du vent, de sa durée et du fetch à partir
d’abaques.
7- Le déferlement
Les particules d’eau au sommet d’une crête se déplacent plus vite que la vague elle même et se détachent donc. Il
en résulte un affaissement partiel de la crête. Dès que l’escarpement devient supérieur ou égal à 0,08 (valeur
critique),il y a déferlement.
Outre la cambrure qui augment, la vitesse de propagation diminue, d’où la partie arrière de la vague qui a tendance
à rattraper l’avant et à la faire basculer. La vague qui déferle est appelée brisant (breaker).Il se localise parfois
d’une manière permanente dans certaines zones on parle alors de barre (barre d’Etel ou sur les plages africaines).
Le déferlement se produit donc lorsque la vague devient instable par freinage sur le fond et si la cambrure devient
trop forte. En eau peu profonde , il se produit quand H/D (hauteur crete creux sur profondeur)est voisin de 1,5.
Il existe trois types de déferlement : plongeant, à déversement, à gonflement.
-le déferlement glissant (spilling)qui ressemble au moutonnement observé en grande profondeur, la vague
s'écroule progressivement sur sa face avant :
-le déferlement plongeant (plunging)sur des pentes un peu plus fortes, la vague forme alors des rouleaux, bien
connus des surfeurs
-le déferlement gonflant (surging),caractéristique des houles longues et des plages très pentues, correspond à une
augmentation très importante de la hauteur par shoaling jusqu'à un écroulement brutal formant un front d'onde.
Synthèse des
différents types
de
déferlements
Le swash est un phénomène complexe qui apparaît après que la vague se soit brisée. Il est caractérisé par un
mouvement violent turbulent de l’eau en avant qui occasionne une montée d’eau brutale et tourbillonnaire au rivage
que l’on nomme uprush. Il se produit ensuite un retrait de l’eau dans un mouvement plutôt laminaire nommé
backwash. Ce phénomène interfère avec l’arrivée d’autres vagues.
Le mascaret est crée par l’interaction de la marée montante avec le courant d’un fleuve. Il est favorisé si l’estuaire
est en forme de large entonnoir, en pente douce et possède une forte pente à l’embouchure.
8- Influence du courant
L’océanographie physique, c’est l’étude des mouvements dans les océans, à toutes les échelles, des courants
océaniques, jusqu’aux vagues en passant par les courants côtiers et les courants de marée. Cela englobe l’étude de
la distribution de chaleur dans les océans et l’étude des interactions océan atmosphère, soit en tant que moteurs des
différents mouvements, soit pour déterminer le rôle joué par l’océan dans le climat de la terre.
L’étude de la circulation océanique nécessite des connaissances dans plusieurs domaines :
- géographie (par exemple profondeur de certains seuils, particularité d’un champ de vent et de ses variations
saisonnières);
-propriétés physiques de l’eau de mer et distribution de ces propriétés (température, salinité déterminent la densité
et leur variation occasionne des mouvements verticaux);
-dynamique des fluides (relation entre mouvement des océans et actions mécaniques).
La surface de la terre est occupée à 71% par des océans. Il y a 2,45 fois plus de mer que de terre.
La répartition des terres et des mers est inégale et singulière. Cette répartition est antipodale, l'océan glacial arctique
s'oppose au continent antarctique et la masse continentale Eurasie + Afrique s'oppose à l'océan Pacifique. En fait,
toute saillie qui émerge au dessus de la surface des océans a 19 chances sur 20 d'avoir un creux pour point
diamétralement opposé.
Les masses terrestres sont en grande partie concentrées dans l'hémisphère nord. Hémisphère nord : 61% de mer,
hémisphère sud : 81 % de mer. Cette disparité dans la répartition devient encore plus évidente si l'on place la Terre
sur un axe NS passant par l'Ouest de la France vers l'embouchure de la Vilaine et le Sud Est de la Nouvelle-
Zélande. On a alors un hémisphère continental qui comprend 80% de la masse terrestre globale.
3- Profondeur et altitudes
La hauteur de la surface terrestre est comprise entre une altitude de 8848 m (Everest)et une profondeur de 11022 m
(fosse de Mariana au Nord-Ouest de l'océan Pacifique).
La profondeur moyenne des océans est d'environ 3800 m. L'altitude moyenne des terres émergées est de 840 m.
La distribution des terres et des mers à différentes élévations est présentée sur une courbe dite hypsographique.
La profondeur moyenne des océans est proche de 4 km. Cela peut paraître beaucoup. C'est peu si l'on compare cette
valeur aux dimensions de la planète (1/1675 ème du rayon du globe).Tous les phénomènes océaniques ont lieu dans
une mince pellicule de l'écorce terrestre. Il faudra s'en souvenir lorsque nous étudierons des coupes des océans pour
lesquelles les échelles verticales sont énormément dilatées.
4- Bassin océanique
Le rivage : bande de terre le long des côtes qui a subi l'effet des océans ; le niveau de la mer a varié d'environ 100 m
dans le passé suivant les variations du climat (fonte des glaciers et dilatation thermique des océans).Les plages sont
délimitées par les niveaux des hautes et basses mers.
Le plateau continental : il s'étend au delà du rivage avec une pente voisine de 1 pour 500, jusqu'à la zone de pente
délimitée par une cassure très nette. Les dimensions moyennes sont : 65 km de large, 200 m de profondeur. Le
plateau continental peut être inexistant en zone de montagne (Andes)ou beaucoup plus important (600 à 800 km
sur la zone sibérienne du bassin polaire). C'est la zone d'activité humaine et c'est là que la vie sous marine est la
plus développée.
La zone de pente ou talus continental : pente plus accentuée que celle du plateau continental (3à 6%). Se raccorde
aux grandes profondeurs du bassin océanique (200à 4000 m).Le plateau et le talus constituent le socle continental.
C'est le trait le plus important du relief du globe (3500m de hauteur moyenne et 350 000 km de long).Il marque la
discontinuité entre la croûte continentale et la croûte océanique.
Les grands fonds ou plaine abyssale : relativement réguliers, d'une profondeur comprise entre 3000 et 6000 m, ils
représentent 76% de la surface des océans. La topographie est variée avec des plaines, des montagnes et des vallées
comme sur la surface terrestre.
Certains reliefs majeurs sont à signaler :
Le système de dorsale séparant tous les océans en bassins : ce relief s'élève de 1000 à 3000 m au dessus du fond et
peut atteindre 400 km de large. Il est séparé en son milieu par un rift de 20 à 50 km de large (profondeur 1000 à
3000 m par rapport à la dorsale).
De véritables montagnes individuelles sont dispersées sur les grands fonds océaniques. Certaines émergent donnant
naissance à des îles.
Les plus grandes profondeurs sont atteintes dans des fosses océaniques. Il y en a 26 dans tous les océans : 3 dans
l'Atlantique, 1 dans l'Océan Indien, 22 dans le Pacifique.
5- Eau de mer
L'océan est une mince pellicule à la surface de la terre. Il aurait une importance géophysique secondaire s'il n'était
constitué d'eau à l'état liquide. C'est la grande particularité de notre planète.
Sous ses trois états l'eau libre se répartie de la façon suivante :
L’océan est stratifié, c’est-à-dire constitués de couches horizontales successives de caractéristiques différentes.
Les variations horizontales des propriétés de l’eau sont beaucoup plus faibles que les variations verticales. Elles
sont essentiellement fonction de la latitude (variations zonales),on distingue différentes zones :
-la zone équatoriale, de part et d'autres de l’équateur,
-les zones tropicales, au voisinage des tropiques (23,5° Nord ou Sud),
-les zones subtropicales, aux latitudes supérieures à celles des tropiques,
-les grandes latitudes,
-les zones polaires.
L’eau, si on la compare à d’autres corps de composition analogue, possède des caractéristiques anormales.
Considérons les corps dont les molécules sont constituées de deux atomes d’hydrogène et d’un élément du groupe
16 de la table périodique (colonne dont fait partie l’oxygène). Les températures de fusion et d’ébullition de ces
corps forment une série régulière (àcause des forces d’attraction de Van der Walls qui augmente en même temps
que la masse moléculaire).L’eau fait exception à cette règle, comme le montre le tableau suivant.
La particularité de l’eau provient de sa structure moléculaire. Dans une molécule d’eau, un atome d’oxygène est lié
à deux atomes d’hydrogène par des liaisons de covalence mettant en jeu un doublet d’électrons. L’angle O-H-O est
voisin de 105°. La molécule est électriquement neutre mais est polarisée. En effet, la densité d’électrons est plus
grande près du noyau d’oxygène que près des noyaux d’hydrogène.
Lorsque deux molécules d'eau sont en présence, elles ont tendance à s'unir par une liaison électrostatique entre un
noyau d'hydrogène chargé positivement et le nuage électronique entourant le noyau d'oxygène. Cette liaison dite
"liaison hydrogène" a tendance à réaliser l'alignement H-O-H.
A 20°C les molécules d'eau s'assemblent en moyenne par 6. Cet assemblage de molécule justifie le changement de
propriété de l'eau, qui se comporte comme un polymère.
Dans la glace, toutes les molécules d'eau sont liées et forment une structure tétraédrique assez lâche. La fusion de la
glace entraîne un tassement des molécules.
b) Propriétés
La congélation de l'eau s'accompagne d'une augmentation de volume d'environ 10%. Ceci est dû à la structure
tétraédrique de la glace, qui n'est pas le moyen le moins encombrant pour empiler des molécules. Les conséquences
géophysiques sont importantes : La glace flotte. C'est important pour la vie dans les lacs. La glace reste en surface
et agit comme un isolant, empêchant l'eau de geler de la surface jusqu'au fond. La densité de l'eau liquide diminue
rapidement lorsqu'on s'approche du point de congélation. La température de congélation décroît avec la pression.
En conséquence, la fusion a lieu à la base des glaciers, ce qui facilite leur déplacement.
La liaison hydrogène disparaît lorsque la pression augmente, la glace devient alors plastique. C'est pourquoi les
glaces de l'Antarctique et de l'Arctique s'écoulent vers la mer, créant des icebergs à leurs extrémités. Sans ce
mécanisme, toute l'eau du globe finirait dans les régions polaires.
L'eau est peu compressible (comme tous les liquides).Mais si l'eau était rigoureusement incompressible, le niveau
de la surface des océans serait plus élevé de 30 m. De plus le coefficient de compressibilité présente une anomalie,
il diminue quand la température s'élève et passe par un minimum aux environ de 50°C.
c) Température
La température des océans varie de -1,9°C à 30°C. θ = -1,9°C est la température de congélation de l'eau de mer à
une salinité de 35. θ = 30°C est obtenue en certain point de la surface des océans par rayonnement solaire et sous
l'action de l'atmosphère.
A 4000 m de profondeur elle varie entre 0 et 2,5°C. En Méditerranée (à2000 m) elle varie de 13 à 13,5°C. Il existe
une variation adiabatique de la température avec la pression.
Considérons une masse d'eau à S=35, T=5°C à la surface. On la descend à 4000 m en supposant quelle n'échange
pas de chaleur avec les masses d'eau avoisinantes (adiabatique). Cette masse d'eau subit le travail de la pression
(compression adiabatique).Ce travail est transformé en chaleur cédée à la masse d'eau. A l'arrivée la température de
cette masse d'eau est de 5,45°C.
Inversement, la dilatation s'accompagne d'un refroidissement. Une masse d'eau à 5°C à 4000 m
aura une température de 4,56°C à la surface. Pour le dernier exemple, la température de 5°C à 4000m est la
température in situ (mesurée au thermomètre à 4000m),et la température de 4,56°C est la température potentielle
(mesurée lorsqu'on ramène un échantillon à la surface).
La répartition des températures en surface est sensiblement zonale (fonction uniquement de la latitude) sauf près
des côtes où les courants sont méridiens (Nord-Sud ou Sud-Nord). Le long de certaines côtes Est des océans, on
peut observer localement des températures très faibles, dues à un phénomène de remontée d’eau froide provenant
d’une profondeur de quelques centaines de mètres. Ce phénomène baptisé upwelling est abordé dans la suite du
cours.
La température de l’océan (loin des côtes)décroît régulièrement de 28°C près de l’équateur, à presque -2°C aux
hautes latitudes. Cette distribution correspond assez bien à la distribution de rayonnement solaire à la surface.
Température en surface de
l’eau
Les variations annuelles de la température de surface sont relativement faibles, de l’ordre de 2°C à l’équateur, 8°C à
40° de latitude, quasi-nulles dans les régions polaires. Près des côtes, on peut observer des variations de l’ordre de
15°C. Ces variations sont essentiellement dues aux variations saisonnières du rayonnement solaire à la surface, elles
sont plus importantes près des grandes masses continentales de l’hémisphère nord. Les variations journalières de la
température de surface sont au large inférieures à 0,3°C, elles peuvent atteindre 2 à 3°C en eau très peu profonde.
La figure suivante représente la distribution moyenne de la température sur une coupe de l’océan Atlantique Ouest.
Cette figure illustre bien le confinement des températures élevées dans la partie supérieure de l’océan. Au delà de
1000 m de profondeur la température est relativement homogène. Les fortes variations (verticales et horizontales)
de la température sont observées dans la couche supérieure de l’océan.
Variation de la
température selon la
profondeur
Le système océan-atmosphère est une énorme machine thermique fonctionnant à l'énergie solaire. La chaleur est
redistribuée à la surface de la planète par les mouvements de l'atmosphère (les vents) et des océans (circulation
océanique).La température des océans varie dans l'espace et dans le temps mais nous supposerons qu'en moyenne,
la température d'un lieu ne varie pas sur une grande échelle de temps (plusieurs années).
Si on isole une masse d'eau, on peut considérer les flux de chaleur entrants (>0)ou sortants (<0):
Rayonnement solaire au
niveau de l’eau
Flux de chaleur du à
l’évaporation
Qt = Qs + Qb + Qh + Qe
La tendance générale est que l'océan se réchauffe à l'équateur et perd de la chaleur aux grandes latitudes. La
redistribution de chaleur se fait par transport d'eau sous forme d'un mouvement convectif (plongée des eaux les plus
denses)et le bilan local est équilibré par le flux de chaleur par transport d'eau Qv.
C'est dans les régions à fort courants que l'on observe les plus fortes pertes de chaleur, au niveau du Gulf Stream
(cote Est des Etats Unis)ou du Kuro Shivo (Sud du Japon),compensant ainsi un fort apport par transport d'eau.
Le rôle des transports d'eau en profondeur est fondamental dans le bilan thermique de la planète. Ainsi, si l'on
considère l'Antarctique, la première cause de refroidissement du continent est le rayonnement de grande longueur
d'onde Qb, la première cause de réchauffement est le flux de chaleur par transport d'eau Qv du au mouvement en
profondeur, d'eau en provenance de l'Atlantique Nord.
Flux de chaleur total reçu par
l’océan
e) Salinité
Définition théorique : La salinité est la quantité totale des résidus solides (engrammes)contenu dans 1 kg d'eau de
mer, quand tous les carbonates ont été transformés en oxydes, le brome et l'iode remplacé par le chlore et que toute
la matière organique a été oxydée.
Cette définition a été revue quand de nouvelles techniques permettant de déterminer la salinité à partir de mesure de
conductivité, température et pression, furent développées. Depuis 1978 l'échelle pratique de salinité définie la
salinité en fonction de sa conductivité à une température de 15°C et à pression atmosphérique. Une valeur de K
égale à 1 correspond par définition à une salinité pratique égale à 35 (sans unité).
C'est le caractère essentiel de l'eau de mer. L'océan contient en moyenne 35 grammes de sel par kilo d'eau de mer.
Si on considère le volume total de l'océan (1370 millions de km cube) cela représente 48 millions de milliards de
tonnes de sel, soit 95 tonnes par m² sur le globe entier, ou 320 tonnes par m² sur les parties émergées.
La présence de sel dans l'eau modifie certaines propriétés (densité, compressibilité, point de congélation,
température du maximum de densité). D'autres (viscosité, absorption de la lumière) ne sont pas influencées de
manière significative. Enfin certaines sont essentiellement déterminées par la quantité de sel dans l'eau
(conductivité, pression osmotique).
Le chlorure de sodium (Na Cl) n'est qu'un des très nombreux sels composant la solution. On a décelé dans l'eau de
mer 60 des 92 corps simples existant à l'état naturel. Certains n'ont peut-être pas encore étés découverts, car ils
existeraient en trop faible quantité. En effet certains corps ne sont décelables qu'après avoir été concentrés par des
organismes marins.
Le PH de cette solution est voisin de 8,2 (légèrement alcalin). Les gaz dissous sont constitués à 64% d'azote et 34%
d'oxygène. Les concentrations diminuent quand la température et la salinité augmentent. La proportion de est 60
plus forte dans la mer que dans l'air (1,8% au lieu de 0,03%). L'océan apparaît donc comme un régulateur de la
teneur en de l'atmosphère.
La concentration totale peut varier d'un endroit à l'autre et d'une profondeur à l'autre. Il existe des processus
continus pour concentrer et dissoudre l'eau de mer en certaines régions.
La répartition de la salinité en surface est moins zonale que celle des températures. Le caractère zonal de la
distribution de température est du au fait que la température de surface est liée à l’ensoleillement, qui dépend
fortement de la latitude. Le premier facteur qui détermine la salinité est le bilan évaporation - précipitation qui est
moins zonal que l’ensoleillement (forte influence des climats continentaux). Ainsi, les effets de la très forte
évaporation au niveau des anticyclones subtropicaux (comme l’anticyclone des Acores)apparaît nettement dans la
distribution de salinité
de surface. Inversement, les précipitations abondantes de la région équatoriale font que la salinité est faible au
voisinage de l’équateur. D’autres phénomènes ont des effets visibles, comme l’apport des grands fleuves, en
particulier dans l’océan atlantique, qui reçoit les eaux des plus grands fleuves de la planète (Amazone, Niger,
Congo).
Les variations annuelles de la salinité des océans sont faibles, sauf localement, dans les régions ayant un climat
alternant de fortes précipitations et une période sèche (exemple : les moussons de l’océan Indien).
Salinité en surface de l’eau
Prenons l'exemple de la mer Méditerranée qui est un bassin de concentration. En effet, en Méditerranée les apports
d'eau douce (précipitations et rivières)sont inférieurs à l'évaporation. La conservation de la masse (ou du volume)
d'eau nous indique qu'il doit y avoir un apport d'eau douce en provenance de l'océan Atlantique. La conservation du
sel conduit à un départ de sel vers l'Atlantique. Ces échanges d'eau douce et de sel se font au niveau du détroit de
Gibraltar grâce à des mouvements d'eau inverses en surface et en profondeur. Les échanges au niveau du seuil sont
très important et vont modifier de façon notable la distribution des salinités dans l'océan Atlantique à des
profondeurs voisines de 1000 mètres.
Température de l’air : La différence thermique entre l’air et l’océan superficiel est à l’origine d’un certain nombre
de profils caractéristique. Si la température superficielle de l’eau (température de surface de mer)est supérieure à
celle de l’air, le processus d’évaporation se déclenche, ce qui entraîne un refroidissement de la couche de surface.
On assiste alors à une décroissance de la température avec la profondeur entre la surface et la thermocline. Si la
température de surface est inférieure à celle de l’air, le processus de condensation apparaît, ce qui entraîne un
réchauffement de la couche superficielle de l’eau. Il apparaît alors un décroissance de la température entre la
surface et la thermocline.
Nébulosité : La présence de nuages, qui interceptent partiellement ou totalement le rayonnement solaire direct a
également une influence sur le profil thermique de la couche superficielle. Les nuages bas favorisent la structure
homothermique de la surface de la mer. Les nuages élevés ou épars favorisent le réchauffement des eaux
superficielles dû au rayonnement direct solaire.
Variation de la thermocline avec la nébulosité
Vent : il provoque le brassage des couches superficielles. Plus ce vent est important, plus la thermocline s’enfonce.
Il a plus ou moins d’influence sur cet enfoncement selon les saisons.
Courants : Dans le cas où le courant de dérive est variable avec la profondeur, le profil thermique est isothermique
(température constante).La profondeur d’immersion de la thermocline à tendance à diminuer mais ce schéma n’est
pas toujours vérifié, notamment dans la zone du golf stream. C’est un phénomène très complexe.
La marée : A cause des courants qu’elle génère, la marée a une influence sur l’immersion de la thermocline.
Effet des îles : Une île ou une groupe d’île modifie la répartition thermique en créant des phénomènes liés à des
perturbations qu’apporte un obstacle dans la circulation océanique : il y a un phénomène d’upwelling sous le vent et
un phénomène d’anstau au vent de l’île. Dans le premier cas, la thermocline a tendance à remonter en même temps
que l’eau froide profonde. Dans le second cas, le courant butte sur l’obstacle, ce qui a tendance à faire plonger l’eau
superficielle plus chaude en profondeur. La profondeur d’immersion de la thermocline augmente.
g) Densité
Température et salinité sont des paramètres très importants : ils permettent d'identifier une masse d'eau particulière
et avec la pression ils permettent de déterminer la densité.
La densité est le paramètre fondamental pour l'étude de la dynamique des océans. De faibles variations horizontales
de densité (causées par exemple par des différences de rayonnement solaire) peuvent produire des courants
importants.
La densité est fonction de la température et de la salinité. Dans la majorité des situations la densité suit les
évolutions de la température, dans quelques cas particuliers, lorsque les variations de salinité sont très importantes,
la densité peut évoluer différemment de la température.
La densité à la surface de l’océan suit une répartition zonale, comme la température dont elle dépend fortement. Les
plus grandes variations horizontales de densité sont observées dans des régions côtières, elles sont dues dans ce cas
aux variations de salinité, faible salinité dans l’océan Arctique, forte salinité en Méditerranée ou en mer rouge.
Hormis ces cas particulier, la densité croît de l’équateur jusqu’aux grandes latitudes. Les plus grandes valeurs de
densité sont obtenues dans l’hémisphère Sud. Cela est du à la dissymétrie du climat océanique, elle même due à la
répartition des masses continentales.
Les régions où la densité en surface est importante sont particulièrement intéressantes pour l’étude des mouvement
des océans : C’est dans ces régions que vont se former, par refroidissement ou par évaporation (augmentation de
salinité + refroidissement)des masses d’eau denses qui vont amorcer les mouvement verticaux des océans.
Densité en surface
Aux profondeurs plus importantes la densité potentielle évolue lentement pour atteindre une valeur voisine de 27,9
au fond des océans, quelque soit la latitude. Aux grandes latitudes la densité de surface dépasse 27, l’évolution
verticale est donc faible et la pycnocline est moins facile à distinguer.
Une forte pycnocline constitue une barrière difficilement franchissable, s’opposant à la diffusion verticale des
caractéristiques de l’eau de mer. Les mouvements d’eau dans l’océan n’ont donc pas lieu suivant la verticale mais
suivant les surfaces d’égales densités. Ainsi si en surface on augmente la densité de l’eau (par évaporation ou par
refroidissement),cette eau va s’enfoncer en suivant les surfaces isopycnes. C’est le cas des eaux de Méditerranée
très salées qui vont se déverser dans l’océan Atlantique et progresser vers l’ouest en s’enfonçant jusqu'à une
profondeur de 2000 m. Le même phénomène s’observer en Antarctique, les eaux de surface très froides se déplace
vers le nord en s’enfonçant progressivement.
6- Courants
a) courants de dérive
C’est le résultat de l’action du vent sur la surface. Si celui-ci est régulier (comme pour les alizés),les particules
d’eau sont entraîner.
En eau profonde, la théorie d’Eckman permet de dire que le courant de surface fait un angle de 45° à droite du vent
et que au fur et a mesure que l’on descend en profondeur, il décrit une spirale, jusqu'à s’annuler quand sa direction
devient opposée a celle du vent. Lorsque la thermocline est nette et peu profonde, l’angle du courant de dérive en
surface est supérieur à 45°, et il se fait moins sentir en profondeur. Dans les eaux transitoires (100 à 200m de
profondeur),la déviation en surface est inférieure à 45°, et les variations en profondeur moins marquées. En eaux
peu profondes, la déviation est faible.
b) courants de pente
L’action des vents dominants peut faire varier le niveau e la mer en certains endroits, d’où la création d’une pente.
L’océan étant considéré comme homogène et barotrope, l’inclinaison des isobares provoque des forces horizontales
de pression, et donc de courant dont la direction est perpendiculaire et à droite de la pente descendante.
Lorsque la profondeur est faible, à cause des frottements, le courant tend à se rapprocher de la direction de la pente.
Puisque le vent n’est jamais nul, il faut toujours considérer simultanément le courant de pente et celui de dérive, et
le courant réel est toujours la combinaison des deux.
Lors du passage d’une profonde dépression le niveau de la mer remonte, ce qui créer un courant de pente d’autant
plus marqué que la dépression est creuse et qu’elle se déplace lentement. Mais comme elle engendre aussi des vents
fort, le courant de dérive prend rapidement le dessus.
c) courants de marées
Ce ne sont pas les plus répandus, mais ce sont les plus rapides d’où leur importance pour la navigation et la pêche.
Il peut être du aux géographies locales (présence de haut-fond, rétrécissement en entrée de rade, de baie ou chenal).
Ou alors la différence de marée entre deux points proches de la côte est importante d’où création d’un fort gradient
et d’un courant en conséquence (exemple du courant du Raz Blanchard, accentué en plus par l’effet de canalisation
entre les bassins occidental et oriental).
Ils sont en général réversibles (avec l’inversion des marées).Près du rivage ou dans les goulets et les passes, ils
prennent des directions opposées, avec un maximum de vitesse au milieu de l’écoulement et un minimum à la
renverse : le courant est alternatif. En circulation libre, les directions successives du courant forment une étoile à
branche plus ou moins régulières (vitesse maxi pour deux directions opposées): le courant est rotatif.
S’il se combine avec un courant de dérive, il y aura une direction privilégiée et un déséquilibre de durée d’un sens
d’écoulement.
La vitesse varie avec la profondeur : dans les eaux vraiment peu profondes (20m),elle est a peu près constante.
Entre 20 et 100m elle croit jusqu’à 6m puis reprend à peu près sa vitesse de surface jusque 12 à 15m et décroît
ensuite jusqu’au fond. Pour les fonds supérieur à 100m, le phénomène est très complexe.
Lorsque le courant de marée rencontre un haut fond, la mer est plutôt lisse en amont et agitée en aval (avec des
vagues d’autant moins cambrées que la profondeur est grande).
Courant de
marée des
côtes
d’Armor
Le retour de l’eau de déferlement vers le large se fait d’autres fois généralement en présence de deux dérives
littorales, perpendiculairement au rivage mais sur toute l’épaisseur de la masse d’eau : ce sont les Rip current qui
n’ont pas plus de 25m de large, s’étendent au maximum jusqu’à 300m au large et neutralisent souvent le
déferlement.
7- Circulation océanique
Aux basses latitudes, la force de Coriolis est faible. La circulation océanique est influencée par les Alizés. C’est un
flux général d’ouest qui créer une élévation de la hauteur de la mer sur la c^te est des continents. Ce flux aliment le
Gulf Stream en Atlantique ouest et le Kuroshio dans le Pacifique ouest. Le retour de ce courant se fait par contre
courant sous marin le long de l’équateur selon le sens de la pente. Le sens de rotation se fait vers la droite en
hémisphère nord et ver la gauche en hémisphère sud.
Exemple du Gulf Stream : Il est issu de la fusion des courants de Floride, de cuba et nord équatorial. Il remonte le
long de la côte est Américaine puis dévie vers l’ouest direction l’Europe lorsqu’il rencontre le courant froid polaire
du labrador.
- Pacifique sud : courant est australien et courant de Humbolt le long des côtes
péruviennes.
- Océan indien : Séparation du courant équatorial sud devant Madagascar.
Courant circumpolaire antarctique : courant le plus puissant du globe. Entraîné par des vents violents d’ouest et se
développe sans entrave continentale (excepté près du cap Horn).
8- La glace de mer
On distingue deux types de glace : les icebergs, constitués d'eau douce, résultent de l'écoulement des glaciers
polaires vers la mer. Les banquises sont produites par la congélation de la surface de la mer. Ces dernières jouent un
rôle important dans le bilan thermique de la planète.
La température du maximum de densité de l'eau pure est supérieure à celle de son point de congélation. Mais la
présence de sels abaisse ces deux températures.
A partir d'une salinité de 24,7, la température du maximum de densité est inférieure à celle du point de congélation.
Maximum de densité en
fonction de la salinité. Les
courbes graduées de 0 à 30
représentent la densité σ.
T=-1,332 °C
S=24,7
La salinité des océans est de l'ordre de 35. Le refroidissement de l'eau de mer s'accompagne donc d'une
augmentation de densité jusqu'au changement d'état, contrairement au refroidissement de l'eau douce. Ceci explique
en partie pourquoi la glace se forme plus facilement sur un lac qu'en mer. Sur un lac, les eaux les plus froides
restent en surface et vont donc geler dès que la température devient négative. En mer les eaux refroidies en surface
"plongent" et sont remplacées par de l'eau plus chaude. Pour créer une banquise il faut donc un refroidissement
brutal.
Signalons que le changement d'état s'accompagne d'une dilatation, la glace est moins dense que l'eau et que la
congélation va séparer l'eau pure des sels. Avant d'en étudier les conséquences, voyons ce que donne en laboratoire
la congélation d'une cuvette d'eau de mer à S=35 lorsqu'on abaisse progressivement la température :
à -1,91°C apparition du premier cristal de glace (eau pure)ce qui accroît la salinité de l'eau environnante. Pour voir
apparaître un deuxième cristal il faut donc diminuer la température.
Lorsque la température diminue on a de plus en plus de glace dans une saumure de plus en plus dense.
En mer les conditions ne sont pas aussi idéales :
-la surface est agitée (vagues)
-la température ne s'abaisse pas de façon régulière et continue
-le froid n'agit que sur la surface.
La glace qui se forme au cours des hivers arctique et antarctique se distingue donc de la glace créée en laboratoire.
La glace reste en surface alors que la saumure s'enfonce pour être remplacée par de l'eau plus chaude et moins
salée. Il se crée une eau très dense (très salée et très froide) qui va s'enfoncer très profondément. Lorsque la glace
atteint une épaisseur de 2 à 3 m, elle forme un écran protecteur qui isole l'océan.
Cette glace est inhomogène, sous l'action des vagues et des oscillations de température, elle va renfermer des
poches d'air et des poches de saumure ou de sel. Elle va ensuite vieillir, être lavée par la neige et devenir de plus en
plus dense. On obtient des glaces de densités variables (0,86 à 0,92)et de compositions variables (salinité de 0 à
10),riche en sulfates.
La fonte de la glace donne naissance à des eaux de surfaces peu salées et froides (riches en sulfates).
9- Autres ondes
a) les marées
L’onde marée est une onde de très grande longueur (plus de 500km)qui se propage à grande vitesse (300km/h)au
large. Cette onde ralentie et s’amplifie aux abords des côtes.
Les ligne cotidales sont les ligne qui réunnissentles points où la marées à lieu au même moment en différents
endroits.
Les lignes d’isomarnage sont les ligne qui relient les points ou le marnage est le même en différents endroits.
Les points amphidromiques sont des points ou le marnage est nul.
Onde marée en Manche
b) la seiche
Ce sont des ondulations périodiques du niveau de la mer de (dequelques minutes à plus d’une heure),plutôt
observées dans des espaces assez fermés (zones portuaires, baies …). Elles sont dues à des ondes stationnaires qui
apparaissent et entrent en résonance. Leur longueur d’onde est de une ou deux fois la longueur du bassin.
Elles peuvent être dues aux arrivées successives des groupes de fortes vagues à une période adéquate, à une
variation de pression atmosphérique, à l’action des vents forts ou encore à des phénomènes de réflexion et de
réfraction.
Il en découle parfois des courants horizontaux importants. Ces phénomènes sont gênants car il peuvent entraîner
une rupture des amares.
c) ondes internes
Elles se propagent en profondeur (période de quelques heures à quelques jours)et sont détectable grâce au profils
de températures et/ou salinité. Elles présentent une dissymétrie (creux étroits et crêtes larges)et font varier le
niveau de la surface. Leur formation serait liée à la marée.
Elles sont importantes pour la navigation sous-marine et la pêche, notamment à cause des variations engendrées sur
la thermocline et de l’effet sur la propagation des ondes du sonar.
Variation de la thermocline due aux ondes internes et propagation des ondes sonar
En japonais cela signifie vague portuaire, également appelé raz-de-marée. Un tsunami est la conséquence d’une
secousse sismique ou d’un éboulement sous marin, il n’est donc pas créé par le vent.
Quelques vagues de grande longueur d’onde (150 à 30à km) et de grande vitesse, peu dangereuse au large
s’amplifient quand elles arrivent sur la côte (jusqu’à 50m de hauteur).
A l’arrivée sur la côte, on observe un retrait important et rapide de l’eau du à l’appel d’eau provoqué par le séisme,
puis plusieurs vague de forte amplitude balai la côte pendant plusieur heures voir plusieurs jours.
La vitesse est tellement élevée que l’alerte est possible mais l’évacuation illusoire près de l’épicentre. La rapidité du
déplacement d’un tsunami et le peu de temps laissé à l’évacuation explique le nombre élevé de victimes.
Exemples de tsunami réputés :
-au 18e siècle avant JC, l’éruption d’un volcan sur l’île grecque de Santorin provoque un tsunami
dont on pense qu’il est la cause de la disparition de la civilisation minoenne en Crète
-1755 : un tsunami à Lisbonne fait 90 000 victimes et détruit la ville à 85%
-1782 : 40 000 morts en Asie du sud est
-26/12/2004: un tremblement de terre de magnitude 9 sur l’échelle de Richter au large de Sumatra à
soulever le plancher océanique. Le tsunami a atteint les côtes du golf du Bengale mais également
celle de la Somalie et du Kenya à 6000km de l’épicentre. Bilan 300 000 victimes. L’onde sismique
s’est déplacée à 40 000 km/h, l’onde du tsunami à 800 km/h.
Principe de
formation d’un
Tsunami
Zone de propagation du tsunami de Sumatra du 26 décembre 2004
• Prévision de l’évolution c’est à dire du mouvement des masses d’air à partir des cartes d’altitude à
500 hPa (désuet pour météo France)ou en analysant les tendances
• Observations personnelles locales (aspect du ciel, variation de pression ou de température …)
2- Prévision numérique
Un modèles est une représentation mathématique de l’atmosphère : à partir des observations on constitue un
maillage en trois dimensions.
En France on utilise le modèle ARPEGE complété par le modèle ALADIN pour une meilleure précision sur le pays
voir les régions.
La prévision est d’autant plus fine et précise que le maillage est faible. La prévision mondiale se fait pour 5 jours
avec le modèle français.
Le modèle se voit attribué les valeurs des paramètre principaux (Humidité, température, pression, vents en 3D)à
chacun de ses nœuds (croisement des coins de cellules)et résout mathématiquement 7 équations thermodynamiques
régissant l’interaction de ces paramètre entres eux. Les calculs étant faits, des cartes sont éditées par le modèle puis
analysées par un météorologiste.
Caractéristiques : -mailles vont de 30km à 300km de large (maillage plus fin sur la France )
-24 niveaux d’altitude
-Un calcul de mise a jour toute les trois minutes
-Echéance maximum : 72 heures
C’est un conseil de route pour choisis la meilleure route à suivre en tenant compte des conditions
météorologiques. Un itinéraire idéal est établi à l’aide de cartes climatiques, des instructions nautiques et des
données météorologiques.
Les cartes climatiques fournissent des informations statistiques météorologiques sur la météo et l’océanographie sur
des trajets prédéterminés selon les mois de l’année (force moyenne et direction
moyenne du vent, brume, trajectoire des tempêtes, isobares, isothermes, glaces …). Ce sont les Pilot Charts du
NIMA (National imagery and maping agency),les Routeing et Meteorological charts de l’UKHO ou encore le
cdrom Naviclim de Météofrance.
Il existe deux méthodes de routage, qui permettent de réduire la durée de la traversée, les accidents et dommages
liés au mauvais temps et la consommation de carburant (environ 12% d’économie).Le but étant d’éviter les fortes
mers, les mouvements de tangage qui cassent l’erre et fragilise l’arrimage de la cargaison ainsi que la structure du
navire et augment la consommation de carburant.
Soit le routage est fait à terre puis les calculs sont transmis au navire. Cette méthode à l’avantage d’avoir une
puissance de calcul plus importante et d’alléger la charge de travail des officiers, cependant le commandant reste
toujours le maître des décisions à bord et sera toujours tenu pour responsable en cas d’avarie ou d’accident.
Soit le routage est fait a bord, le commandant ayant toutes les données en main pour prendre la décision de la
meilleure route. Le problème restera le temps passé sur la prévision par les officiers.
On établie des courbe et des modèles de prévision de réponse du navire en fonction de l’état de la mer.