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A- Généralités
a. Définition
Selon l’art 4 de l’acte uniforme portant sur le droit des sociétés commerciales, « la société
commerciale est créée par 2 ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter
à une activité des biens en numéraires ou en nature dans le but de partager le bénéfice ou de
profiter de l’économie qui pourra en résulter. Les associés s’engagent à contribuer aux pertes
dans les conditions prévues. » b
- Elle est constituée par accord de volonté des parties ou par un acte unilatéral dans
l’intention de collaborer à la gestion de la société (affectio societatis) ;
- Elle est constituée à but lucratif par opposition aux associations à but non lucratif
(ONG, Parti politique) ; les associés participent aussi aux bénéfices et aux pertes ;
b. Caractéristiques
La durée : toute société a une durée qui doit être mentionnée dans ces statuts et qui ne
peut excéder 99ans renouvelable à compter de son immatriculation au RCCM
Statut : une société commerciale est organisée par des statuts qui définissent
l’ensemble des règles et fonctionnement
En outre, la société possède un domicile propre (siège social), une dénomination, une
nationalité propre. Elle a une capacité juridique, elle peut entrer en justice.
Les sociétés commerciales sont classées en deux grandes catégories : les sociétés de
personnes et les sociétés de capitaux. Les principales sociétés sont :
Elles sont formées essentiellement en considération de la personne des associés. Tous les
associés collaborent sur le même « pieds d’égalité ».
On distingue :
Elle est formée entre deux ou plusieurs personnes. Les associés doivent avoir la qualité de
commerçant. Ils sont responsables des dettes sociales indéfiniment et solidairement. Le capital
est divisé en parts sociales appelées parfois « parts d’intérêts » qui ne sont pas négociables.
Elles ne sont cessibles qu’avec le consentement unanime de tous les associés. La société est
dirigée par un ou plusieurs gérants.
Les fondateurs s’efforcent à grouper des capitaux importants, sans généralement, tenir compte
de la personne des associés. Elles sont composées essentiellement :
Le capital est divisé en actions librement cessibles. Les propriétaires appelés aussi associés ou
actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports. La
société anonyme peut être constituée par un associé unique on parle de société anonyme
unipersonnelle ou par deux ou plusieurs associés. Si la SA a moins de 3 associés elle peut être
dirigée par un administrateur général. Si la SA a plus de 3 associés elle peut être dirigée par
un conseil d’administration composé de 3 à 12 administrateurs.
NB : Les sociétés en commandite par actions ont été supprimées par l’acte uniforme de
l’OHADA.
Elle est une forme intermédiaire entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.
Mais par son régime fiscal permet de la classer parmi les sociétés de capitaux. Les associés
sont choisis en fonction de leurs personnes mais ne supportent les pertes qu’à concurrence de
leurs apports. La SARL peut être créée par un seul associé (il s’agit de la SARL
unipersonnelle) ou par deux ou plusieurs associés. Le capital est divisé en parts sociales non
négociables. La société est dirigée par un ou plusieurs gérants.
- La capacité juridique des parties qui s’engagent (les mineurs ne sont pas concernés
sauf en cas de sociétés de capitaux donc ce ne sont que les majeurs capables qui sont
concernés)
- L’acte créateur doit être constaté par écrit puis publié, cet écrit qui consacre la création
est appelé statut. Seules les sociétés créées de faits et les sociétés de faits ne sont pas
soumises à la nécessité d’un écrit. Les sociétés commerciales à l’exception de la
société en participation doivent faire connaître leur existence aux tiers eu égard à
l’exploitation commerciale à laquelle elle se livre, c’est une formalité dont le défaut
d’accomplissement est sanctionné. En principe les défauts des règles de création du
contrat entrainent la nullité de ce dernier ainsi la nullité relative sanctionne les vices
du consentement et les incapacités pendant que la nullité absolue est la sanction de
l’illicéité ou l’immoralité de l’objet ou de la cause et le défaut de publicité pour les
sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple.
Elles sont au nombre de 3 et concernent les apports, la vocation aux bénéfices et aux pertes et
l’affectio societatis.
a. Les apports
D’après la jurisprudence, le bénéfice est un bien pépinière ou matériel qui ajoute à la fortune
des associés. Quant aux pertes ils s‘analysent comme le déficit que la société supporte. Il y’a
donc obligation de supporter le passif de la société à la charge de la société, tous les associés y
sont soumis. C’est pourquoi les clauses léonines sont interdites.
c. L’affectio societatis
C’est l’expression de la volonté des associés de travailler ensemble sur un pied de stricte
égalité au succès de l’entreprise commune. Il permet de distinguer le contrat de société du
contrat du travail. Il suppose une collaboration active à la vie de la société.
Il existe des principes généraux en matière de fonctionnement des sociétés commerciales. Ces
principes ont trait d’une part à la situation de fonctionnement normal des sociétés, et d’autre
part, à la situation de fonctionnement en cas de crise. Mais avant de dégager ces principes
généraux, il convient au préalable de définir les différents organes qui interviennent dans le
fonctionnement des sociétés. On en dénombre trois (3) :
- L’organe de gestion : Il dispose des pouvoirs les plus étendus dans la limite de l’objet
social. Ces pouvoirs sont limités car étant définis au préalable dans les statuts. Cependant ces
limitations sont inopposables aux tiers.
- L’organe de contrôle : C’est l’organe par lequel les actionnaires s’assurent du bon
fonctionnement de la société.
Elles ont trait pour l’essentiel à la répartition des bénéfices. Il s’agit ici de déterminer les
conditions dans lesquelles les bénéfices peuvent être distribués aux associés. Ces conditions
sont définies à l’article 142 « l’assemblée générale décide de l’affectation du résultat dans le
respect des dispositions légales et statutaires. Elle constitue les dotations nécessaires à la
réserve légale et aux réserves statutaires ». Ainsi tout bénéfice distribué sans respecter les
règles de ces textes est considéré comme un dividende fictif. Or la distribution de dividendes
fictifs est sanctionnée pénalement.
La transformation : C’est l’opération par laquelle une société change de forme juridique par
décision des associés. Elle consiste par exemple, à transformer une SARL en SA, ou une SNC
en SARL. L’intérêt pratique de la transformation, c’est d’éviter à la société une dissolution
suivie de la création d’une nouvelle société.
La concentration des sociétés commerciales : L’un des phénomènes majeurs des sociétés
contemporaines est le phénomène de concentration. Il se nourrit de toutes les situations
économiques et peut se traduire par des fusions ou des opérations assimilées permettant la
restructuration ou le rapprochement des entreprises (participation dans le capital d’une autre
société et constitution d’un groupe).
Il arrive que le fonctionnement d’une société soit émaillé de dissensions internes allant
jusqu’à mettre en péril l’intérêt social (par exemple une mésentente entre associés ayant
conduit à un blocage, absence de majorité dans une AG, conflit dans un Conseil
d’Administration etc.). Ainsi les cas graves de crise conduisent bien souvent à la dissolution.
C’est donc dans le souci de protéger la société que le juge est amené à s’immiscer dans sa
gestion lorsque sa survie est en cause, en désignant un administrateur provisoire. Le rôle de ce
dernier sera de prendre à titre temporaire les destinées de la société en attendant qu’une
solution soit trouvée à la crise.
La nomination d’un administrateur provisoire ne se conçoit qu’en cas de crise grave mettant
en péril la survie même de la société. Certains auteurs l’assimilent ainsi à une assistance à
personne en danger. Ainsi pour la nomination de l’administrateur provisoire, il est fait appel
en principe à la procédure des référés : il faut apporter la preuve qu’il y’a urgence et péril
imminent relativement aux intérêts de la société.
Il y’a par exemple péril imminent lorsqu’il y a fonctionnement défectueux voire paralysie des
organes de gestion menaçant l’intérêt social. Ainsi les dissensions entre associés, si violentes
soient-elles, ne justifient pas la désignation d’un administrateur provisoire tant que les organes
sociaux fonctionnent normalement.
C’est le juge qui définit par ordonnance l’étendue des pouvoirs de l’administrateur provisoire.
L’action sociale vise la réparation du dommage subi par la société. Ainsi chaque
dirigeant est responsable individuellement envers la société des fautes qu’il commet
dans l’exercice de ses fonctions. L’action appartient aux organes sociaux et est
intentée par le biais des dirigeants. En cas d’inaction de ses derniers, un ou plusieurs
associés, pourront intenter l’action sociale à condition qu’ils aient mis au préalable
en demeure les dirigeants sans succès et ce, dans un délai de trente jours. Elle se
prescrit par trois ans sauf si le sauf si le fait dommageable est constitutif de crime
auquel cas la prescription est allongée à dix ans. Cette responsabilité est également
solidaire si plusieurs dirigeants ont contribué aux mêmes faits.
Les infractions de nature à engager la responsabilité pénale des personnes qui interviennent
dans le fonctionnement de l’entreprise sont énumérées dans les articles 889 à 895 de l’Acte
uniforme révisé relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique (AUSCGIE).
Il s’agit par exemple de l’inventaire frauduleux, états financiers de synthèse de fantaisie, abus
de biens sociaux etc….
Les sociétés commerciales sont des sociétés formées par des associés qui conviennent par
contrat d’affecter à une activité des biens afin d’en tirer des bénéfices ; Parmi les différents
types de société commerciales existe une société de personne particulière : la Société en Nom
collectif. Selon l’article 270 de l’acte uniforme LA SNC est une société commerciale dans
laquelle tous les associés sont commerçants et répondent définitivement et solidairement des
dettes sociales. Elle est constituée en considération de la personne des associés.
Dans notre présentation nous présenterons donc la spécificité de la SNC aussi bien dans les
règles relatives à sa constitution, dans les règles à son fonctionnement que dans les règles
relatives à sa dissolution.
La constitution de la SNC repose d’abord sur des conditions générales et ensuite sur des
conditions tirées du contrat de société.
Les conditions générales sont constituées des conditions de fond (le conentement, la capacité,
l’objet, la cause) et des conditions de forme et de publicité ainsi que de l’interdiction faite à 2
époux d’être des associés dans la même SNC
LE CONSENTEMENT
C’est la volonté d’entrer dans une SNC en tant qu’associé. L’objet ici étant déterminé par
l’intuitu personae, dès lors ce type de société comporte que d’associés. En effet, elle comporte
au moins 2 associés. Sans aucun doute le consentement doit être fait sans vice. Par ailleurs
l’erreur sur la personne est déterminante car elle suppose l’absence de consentement.
LA CAPACITE
La capacité commerciale étant exigée, ceci exclut que le mineur et les incapables ne peuvent
pas être associés dans une SNC
L’OBJET ET LA CAUSE
L’objet doit être licite. De même, les raisons qui justifient l’objet social doivent licites et
conformes à la morale
L’écrit est exigé ici car le contrat se constate obligatoirement par les statuts mais l’absence
d’écrit n’entraine pas l’annulation de la société en ce sens que l’on doit considérer qu’il s’agit
donc d’une société créée de fait. Si la société est constatée par écrit elle doit être connue aux
tiers par publication dans les journaux d’annonce légale puis par son immatriculation au
RCCM.
L’article 9 de l’acte uniforme dispose que : <<deux époux ne peuvent être associés d’une
société dans laquelle ils seraient tenus des dettes sociales indéfiniment et solidairement. >>
Ainsi, 2 époux ne peuvent pas être associés dans uns SNC en raison du risque de porter
gravement atteinte au patrimoine familial et aux intérêts du ménage. L’interdiction s’applique
quel que soit le régime matrimonial choisi.
B. LES CONDITIONS TIREES DU CONTRAT DE SOCIETE
Les conditions prévues par les parties dans les contrats de société concernent la dénomination,
les apports, l’affectio societatis puis la vocation aux bénéfices et aux pertes.
1. La dénomination sociale
L’article 272 de l’acte uniforme stipule que :<<la SNC est désignée par une dénomination
sociale qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractère visible des mots : société
en nom collectif ou du sigle : SNC. >> Comme exemple, on peut retenir SNC Aimé César. Il
est important de ne pas confondre la dénomination sociale avec l’enseigne qui est souvent une
dénomination fantaisiste (Par exemple hôtel… restaurant…) ni avec le nom commercial qui
peut être celui du précédent propriétaire du nom de commerce.
2. Les Apports
Les apports sont soit en numéraire, soit en nature soit en industrie. Lorsque l’apport est en
numéraire, par application de l’article 43 de l’acte uniforme, les intérêts sont dus de plein
droit à partir du jour où l’apport devait être fait. Lorsqu’il s’agit d’un apport en industrie
l’associé doit rendre compte à la société de tous les critères. Enfin, les apports en nature sont
évalués dans l’acte de société. L’évaluation est faite par tous les associés et elle ne peut être
remise en cause. L’ensemble des apports constitue le capital social mais pour la SNC, les
dispositions de l’acte uniforme n’ont pas fixé un minimum de capital exigible à la formation
de la société.
3. L’affectio societatis
L’affectio societatis que l’on peut définir comme la volonté de s’associer pour la gestion
requiert une importance dans la SNC en ce sens que la considération de la personne est un
élément essentiel pour entrer dans une SNC. Par ailleurs, il faut savoir les associés dans les
SNC sont tous des commerçants. Ainsi, à cause du capital personnel exigé par la SNC, les
parts de société sont incessibles et intransmissibles.
4. La vocation aux bénéfices et aux pertes
Tout associé d’une SNC a un droit au bénéfice, par conséquent, toute clause léonine est
réputée non écrite. Cependant, ce sont les clauses statutaires qui déterminent le mode de
clause de répartition. Mais en l’absence de clause de répartition, le partage est fait au prorata
des apports. Dans une situation pareille, l’apporteur en industrie est considéré comme ayant le
moins apporté
Les pertes sont également réparties est fonctions des clauses statutaires. Toutefois, les
dispositions légales imposent que les associés soient tenus indéfiniment et solidairement des
pertes. La solidarité entre les associés est une solidarité parfaite. Ceci a pour conséquence que
les poursuites dirigées contre l’un des associés produisent des effets à l’égard des autres. La
solidarité signifie aussi que lorsque l’un des associés est poursuivi il ne peut opposer ni le
bénéfice de discussion ni le bénéfice de division. Cependant, lorsque l’associé poursuivi a
payé, il a un recours contre les autres qui sont tenus de payer leur part contributive.
A. FONCTIONNEMENT DE LA SNC
1. La gérance de la SNC
Le gérant peut être l’un des associés désignés par les statuts. On l’appelle donc gérant
associer statutaire. Il s’agira ici, même s’il a été désigné en cours de vie sociale après
modification du statut
Le gérant peut être un non associé. Il s’agit dans ce cas d’un mandataire qui peut être
révoqué. Il sera désigné aussi par application des conditions prévues aux statuts
Il y’a l’hypothèse dans laquelle aucun gérant n’a été désigné. C’est ce cas que tous les
associés sont gérants donc. De ce fait, chacun a le pouvoir d’engager la société
Le gérant de la SNC est révoqué suivant les conditions prévues aux statuts et en tenant aussi
des différents modes de révocation :
En effet, il y a la révocation judiciaire qui est prononcée par un tribunal pour un Juste motif.
Par ailleurs, la révocation peut être le fait des associés. Cette Solution renvoie à plusieurs
hypothèses :
Sans aucun doute la révocation du gérant statutaire entraine la dissolution de la société sauf si
la continuation est déjà prévue dans les statuts ou bien si cette continuation est décidée à
l’unanimité des associés.
Ensuite, Il y a la révocation d’un gérant non statutaire mais qui reste un associé. La
révocation de celui-ci se fait par décision prise à la majorité en nombre et en capital
des autres associés.
Enfin, il y a la révocation d’un gérant non associé et non statutaire. Cette révocation se
fait par décision de la majorité en nombre et en capital des associés.
Le texte de base qui détermine les pouvoirs des gérants est l’article 277 de l’acte uniforme.
Mais, en la matière, il faut distinguer les pouvoirs des gérants à l’égard des tiers puis les
pouvoirs des gérants à l’égard des associés.
A l’égard des tiers, le gérant peut faire tous les actes de gestion à condition que ces actes
entrent dans l’objet social. Cependant, les statuts peuvent prévoir des clauses limitatives des
pouvoirs gérants. Mais, l’acte uniforme retient que de telles clauses sont inopposables aux
tiers.
Des difficultés d’ordre pratique peuvent exister lorsqu’il y a plusieurs gérants car chacun des
gérants possède la signature sociale. De ce fait, il a le pouvoir d’agir seul au nom de la
société. Mais, l’autre cogérant peut faire opposition à l’acte accompli par le 1er. Dans une
situation pareille, la question reste posée de savoir si l’acte ainsi accompli par le 1er gérant
engage toute la société. En réponse à question, il faut retenir que si l’opposition faite par le
cogérant est portée à la connaissance du tiers cocontractant ledit acte ne peut pas engager la
société, dans le cas contraire il le pourra.
Il est également possible que dans les statuts de la société figure une clause qui mentionne que
le concours de tous les associés est nécessaire pour des actes déterminés. De telles clauses
sont toujours considérées comme des clauses limitatives des pouvoirs du gérant par
conséquent, elle reste inopposable aux tiers. Le gérant qui agit, engage solidairement tous les
associés. Aussi, doit-il indiquer dans son engagement en quelle qualité il agit.
En effet, le gérant peut commettre un abus par exemple sous le couvert de la dénomination
sociale. Il peut souscrire aux engagements à son intérêt personnel. Mais, dans une situation
pareille la question qui reste posée est de savoir si le tiers est de bonne ou mauvaise foi car s’il
est de bonne foi, la société est tenue à son égard plus que c’est la société qui est responsable
des actes du gérant. Mais, du fait qu’il y a un abus, les associés ont la possibilité d’engager la
responsabilité du gérant fautif.
Sans aucun doute, le gérant a le pouvoir de faire tous les actes de gestion dans l’intérêt de la
société lorsque les statuts ne déterminent pas le pouvoir du gérant. Par conséquent, les
associés sont liés par ses actes. Au contraire, si les clauses statutaires limitent les pouvoirs du
gérant celui-ci doit se conformer à cette limitation au risque de voir sa responsabilité engager
à l’égard des associés. De même, un cogérant peut voir sa responsabilité engagée s’il s’agit
au-delà de ses pouvoirs lorsque les textes ont fait démonter les partitions des pouvoirs.
Lorsque le gérant dépasse ses pouvoirs et qu’une décision grave doit être prise, il y a nécessité
d’obtenir le consentement de tous les associés.
A côté des décisions individuelles prises par le gérant, il existe des décisions collectives qui
sont prises en assemblée générale ou bien par le biais d’une consultation écrite lorsqu’aucune
assemblée générale n’a été convoquée, c’est certainement dans les statuts que sont définies les
décisions qui déterminent les modalités de consultation, la question de quorum et la question
de majorité.
La responsabilité d’un gérant peut être retenue d’abord à l’égard des associés ensuite à l’égard
de la société et enfin à l’égard des tiers. La responsabilité d’un gérant est fondée sur les fautes
qui sont commises dans l’exercice de la fonction de gérant.
Lorsqu’il existe plusieurs gérants et que ceux-ci ont commis la même faute, il y a
responsabilité solidaire à l’égard des tiers mais, une fois que la responsabilité solidaire
retenue, chaque gérant à l’égard des autres devra s’acquitter de sa part contributive. En outre,
il est possible de retenir la responsabilité d’un acte du gérant dans l’hypothèse d’un abus de
confiance. Par exemple on peut retenir le cas d’un détournement de fond.
Les associés non gérants participent à la gestion de la société en ce sens qu’ils ont un droit de
contrôle de cette gestion. A cet effet, ils peuvent recourir à la …. Par ailleurs, les associés ont
le droit de statuer au moins une fois par an sur le compte de la vie sociale. De même, ils ont le
droit d’intervenir en cas de décisions graves excédant les pouvoirs du gérant. Ils ont aussi le
droit de se prononcer sur les éventuelles modifications des statuts plus que toute modification
des statuts n’est possible qu’à l’unanimité des associés. C’est aussi un droit les associés de
consulter les livres de commerce, le bilan ainsi que le compte des pertes et profits. En
conséquence, ils peuvent demander les copies de tous ces documents (en leur frai 2 fois par
an). Enfin, les associés ont droit à leur part dans le bénéfice réalisé par la société.
On considère que la SNC est une société fermée parce que tous les associés sont liés par
intuitu personae. Ce qui explique donc que les parts sociales sont incessibles et
intransmissibles. De façon exceptionnelle, les parts sociales peuvent être cédées mais à une
seule condition : le consentement unanime des associés, faute de quoi la cession des parts
sociales ne saurait exister. Cependant, il faut admettre que c’est uniquement dans les clauses
statutaires que l’on va prévoir la possibilité la cession des parts sociales à titre onéreux ou à
titre gratuit. En effet, un telle va permettre le retrait des associés excédants. Dans l’hypothèse
d’une cession des parts sociales permises, cette cession doit se faire nécessairement se faire
par écrit. Cependant, pour qu’elle soit opposable aux tiers, il faut l’accomplissement de l’une
des formalités suivantes : la cession doit être signifiée à la société par un exploit d’huissier.
Ensuite, il doit y avoir acceptation de la cession par une société dans un acte authentique.
Enfin, il doit y avoir dépôt d’un original de l’acte de cession au siège social remises par le
gérant d’une attestation de dépôt.
B. LA DISSOLUTION DE LA SNC
Outre les causes communes à toutes les sociétés, il existe les causes spéciales de dissolution
de la SNC. Ces causes sont liées à la règle de l’intuitu personae. Cependant, les statuts
peuvent écarter la dissolution de la SNC afin de permettre à celle-ci de continuer ses activités.
Le décès d’un associé entraine en principe la dissolution de plein droit de la SNC parce que le
contrat est conclu sur la base de l’intuitu personae mais il est évident que la dissolution de la
société peut avoir des conséquences graves lorsque celle-ci prospère. Pour y remédier donc, il
est possible d’écarter la dissolution de la société dans des clauses statutaires que l’on appelle
clause de continuation. Dans ce cas la continuation va se faire soit avec les associés
survivants, soit avec tous les héritiers, soit avec certains héritiers.
Cette clause a son fondement dans l’article 290 de l’acte uniforme qui précise qu’il doit y
avoir au moins 2 associés survivants. Cela veut dire qu’en cas d’un seul associé, la société
sera dissoute si dans un an elle n’a été régularisée. Dans l’hypothèse de la continuation de la
société avec les survivants, la question se pose de savoir quel est le sort réservé aux héritiers
du de cujus. En réponse en question, il faut savoir que les associés sont indéfiniment et
solidairement de racheter les parts sociales des héritiers. Mais, il demeure encore une autre
question. Il consiste à se demander quelle est la valeur des droits sociaux à rembourser aux
héritiers. En réponse à cette question on retient que la valeur est fixée en tenant compte du
dernier inventaire c'est-à-dire en prenant en considération l’exercice social qui a précédé le
décès. En réalité ; pour l’évaluation, la tendance est recourue à des experts après destiner la
valeur de la vie sociale.
Dans cette hypothèse, la part sociale du de cujus est transmise aux héritiers. Ainsi, le fait pour
les héritiers d’accepter la succession donne de ça fait leur consentement à la société. Mais, il
est possible que la clause de continuation avec tous les héritiers subordonne leur entrée à un
agrément et s’ils n’obtiennent pas cet agrément, les associés survivants ils seront donc
remboursés de leurs droits sociaux. Mais en pratique, il est possible que les héritiers soient les
mineurs. Par conséquent, ils ne peuvent pas y entrer car ils n’ont pas la capacité d’être
commerçant. La résolution d’une telle difficulté consiste à transformer ladite société dans un
délai d’un an à compter du décès, en une SCS afin de permettre au mineur d’être des
commandites. Mais avant la transformation de la société en commandite simple, les mineurs
ne répondent des dettes sociales qu’à concurrence des parts de leur hauteur.
Dans cette hypothèse, la clause statutaire va préciser que la SNC va continuer avec l’un ou
quelques héritiers. Cette clause qui, du point de vue d’analyse juridique est contestable
lorsqu’on la considère comme un pacte sur son futur est cependant valable par interpellation
de l’article 1868 du code civil faite par la cour de cassation chambres réunies en date du 28
avril 1961 DALLOZ 1961 page 697. Cette solution a du reste été reprise par l’acte uniforme
dans son article 290
Les autres causes de dissolution de la SNC sont : l’incapacité, la faillite et l’interdiction d’un
associé.
En effet, au terme de l’article 291 : << la société prend également fin lorsqu’un jugement de
liquidation des biens, de faillite, ou des mesures d’incapacité ou d’interdiction d’exercer une
activité commerciale sont prononcées à l’égard d’un associé…>> En pratique, il existe aussi
une clause statutaire qui va prévoir la continuation de la société afin d’éviter qu’une société
qui prospère soit dissoute. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’un associé incapable, il ne peut plus
faire partir d’une SNC et devra de remettre à celui-ci la valeur de ses droits sociaux pour
laisser continuer la société.
D’abord il y a le cas où l’actif social est supérieur au passif. Dans cette hypothèse du boni de
liquidation conformément aux parts sociales ou bien au prorata des apports. Mais, si le passif
est supérieur à l’actif, les associés sont solidairement et indéfiniment tenus des dettes sociales.
Ceci a pour conséquence que chaque associé pourra être poursuivi en la totalité du passif.
Mais, celui qui aura payé aura une action récursoire contre les autres pour le paiement de leur
part contributive.
CHAPITRE 2 : LES SOCIETES EN COMMANDITE SIMPLE
La société en commandite simple (SCS) est régie par le livre 2 de l’Acte uniforme relatif aux
sociétés commerciales et au groupement d’intérêt économique.
Elle peut être définie comme la société « dans laquelle coexistent un ou plusieurs associés
indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales, appelés les commandités, avec
un ou plusieurs associés responsables des dettes sociales dans la limite de leurs apports,
appelés les associés commanditaires ou en commandite ».
Le législateur a entendu appliquer aux sociétés en commandite simple la plupart des règles
applicables aux sociétés en nom collectif, dans le souci de réduire toute insécurité juridique.
La constitution de la SCS repose d’abord sur des conditions générales et ensuite sur des
conditions tirées du contrat de société.
Les conditions générales sont constituées des conditions de fond (le consentement, la
capacité, l’objet, la cause) et des conditions de forme et de publicité ainsi que de l’interdiction
faite à 2 époux d’être des associés dans la même SCS
LE CONSENTEMENT
C’est la volonté d’entrer dans une SCS en tant qu’associé. L’objet ici étant déterminé par
l’intuitu personae ne concerne que les commandités, dès lors ce type de société comporte
deux types d’associés : les commandités et les commanditaires. En effet, elle comporte au
moins 2 associés (1 commandité et 1 commanditaire). Sans aucun doute le consentement doit
être fait sans vice. Par ailleurs l’erreur sur la personne d’un commandité est déterminante car
elle suppose l’absence de consentement.
LA CAPACITE
Les associés commandités doivent avoir la capacité de faire le commerce, les commanditaires
quant à eux n’ont pas besoin d’avoir la capacité commerciale, ainsi, une personne frappée
d’incapacité ou d’interdiction de faire di commerce peut être associé à un commanditaire. De
même, deux époux peuvent faire partie d’une même SCS à condition que l’un soit
commandité et l’autre commanditaire ou les deux commanditaires.
L’OBJET ET LA CAUSE
L’objet et la cause doivent être clairement définis et licites. De même, les raisons qui justifient
l’objet social doivent licites et conformes à la morale.
Les éléments qui ont trait à la constitution d’une société en commandite simple sont transcrits
dans des statuts, revêtant la forme d’un écrit. Un acte authentique n’est, à cet égard, pas
requis. En effet, les associés peuvent recourir tantôt à un écrit sous seing privé, tantôt à un
acte notarié.
A défaut d’écrit, il faut considérer, par transposition des règles applicables aux sociétés en
nom collectif, que la société est sanctionnée de nullité. L’absence d’écrit empêche en effet
l’accomplissement des mesures de publicité, requises à peine de nullité.
Les statuts de la société en commandite simple doivent comporter certaines mentions relatives
à la société. Ainsi, doivent y figurer la forme de la société, sa dénomination (suivie, le cas
échéant, de son sigle et des lettres initiales de sa forme), son objet social, son siège ainsi que
la durée pour laquelle elle a été constituée. Les statuts de la société en commandite simple
doivent également indiquer le montant ou la valeur des apports de tous les associés, la part
dans ce montant ou cette valeur de chaque associé commandité ou commanditaire, ainsi que
leur part globale dans la répartition des bénéfices et dans le boni de liquidation.
La seconde consiste en l’insertion d’un avis dans un journal habilité à recevoir des annonces
légales dans l’Etat partie du siège social. Cet avis est signé soit par le notaire, lorsque les
statuts ont fait l’objet d’un acte authentique, soit par les fondateurs. Il doit également
comporter les mentions énumérées par l’article 262 de l’Acte uniforme relatif aux sociétés
commerciales et au groupement d’intérêt économique.
Les conditions prévues par les parties dans les contrats de société concernent la dénomination,
les apports, l’affectio societatis puis la vocation aux bénéfices et aux pertes.
5. La dénomination sociale
L’article 294 de l’acte uniforme stipule que :<<la SCS est désignée par une dénomination
sociale qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots société
en commandite simple ou du sigle SCS >>. Le nom d’un associé commanditaire ne peut en
aucun cas être incorporé à la dénomination sociale, à défaut de quoi ce dernier répond
indéfiniment et solidairement des dettes sociales. La dénomination sociale ne peut
comprendre que le ou les noms d’un ou de tous les commandités.
6. Les Apports
Les apports sont soit en numéraire, soit en nature soit en industrie. Le commandité peut faire
tous les types d’apports tandis que le commanditaire ne peut pas faire d’apport en industrie.
Le montant et la valeur des apports de chaque catégorie d’associés doivent figurer
nécessairement dans les statuts. L’ensemble des apports constitue le capital social mais pour
la SCS, les dispositions de l’acte uniforme n’ont pas fixé un minimum de capital exigible à la
formation de la société.
7. L’affectio societatis
L’affectio societatis que l’on peut définir comme la volonté de s’associer pour la gestion
requiert une importance dans la SCS en ce sens que la considération de la personne est un
élément essentiel pour entrer dans une SCS.
Tout associé d’une SCS a un droit au bénéfice, par conséquent, toute clause léonine est
réputée non écrite. Cependant, ce sont les clauses statutaires qui déterminent le mode de
clause de répartition. La répartition se fait proportionnellement aux apports mais le
commandité perçoit un certain pourcentage de bénéfice avant que la répartition ne s’opère.
Les pertes sont également réparties en fonctions des clauses statutaires. Toutefois, les
dispositions légales imposent que les associés commandités soient tenus indéfiniment et
solidairement des pertes et les associés commanditaires sont tenus des pertes qu’à
concurrence de leurs apports. La solidarité entre les associés commandités est une solidarité
parfaite. Ceci a pour conséquence que les poursuites dirigées contre l’un des associés
commandités produisent des effets à l’égard des autres. La solidarité signifie aussi que lorsque
l’un des associés commandités est poursuivi il ne peut opposer ni le bénéfice de discussion ni
le bénéfice de division. Cependant, lorsque l’associé commandités poursuivi a payé, il a un
recours contre les autres commandités qui sont tenus de payer leur part contributive.
A. FONCTIONNEMENT
1. Gérance de la SCS
La société en commandite simple est gérée exclusivement par les associés commandités, à cet
effet les règles relatives à la gérance de la SNC s'appliquent à cette forme de société.
a. Désignation : la personne du gérant
- Le principe
En principe, tous les associés commandités sont gérants, c'est à dire que chacun d'eux dispose
de la signature sociale et peut engager la société.
Cela se justifie car ces associés sont des commerçants indéfiniment et solidairement tenus du
passif et réputés par conséquent actifs et conscients de leurs intérêts.
+ La personne du gérant : le ou les gérants peuvent être choisis parmi les associés
commandités ou non. De plus le gérant peut être une personne morale.
+ Le mode de désignation : la loi accorde aux associés la faculté de nommer leur gérant soit
dans :
* Les statuts
L'associé commanditaire ne peut faire aucun acte de gestion engageant la société vis-à-vis des
tiers, même en vertu d'une procuration. En cas de contravention à cette prohibition, ces actes
sont valables à l’égard des tiers, mais l'associé commanditaire sera tenu solidairement avec les
associés commandités des dettes et des engagements de la société qui résultent des actes
prohibés. Suivant le nombre ou de l'importance de ceux-ci, il peut être déclaré solidairement
obligé pour tous les engagements de la société ou pour quelques-uns seulement. Cependant,
l’associé commanditaire peut accomplir des actes de gestion internes et par là intervenir dans
le fonctionnement de la société, notamment concourir à la nomination, la révocation et au
remplacement des gérants.
b. Pouvoir et révocation
- Pouvoir : Quel que soit son mode de désignation, le gérant représente la société dans la vie
juridique, à condition d'agir au nom de celle-ci, c'est à dire sous la raison sociale.
Au niveau des décisions collectives, selon l’article 302 de l’acte uniforme OHADA « toutes
les décisions qui excèdent les pouvoirs des gérants sont prises par la collectivité des associés.
Les statuts fixent les modalités de consultation, en assemblée ou par consultation collective
écrite, ainsi que les règles de quorum et de majorité. Les délibérations prises en violation de
ces clauses statutaires sont nulles. ».
L’article 305 de l’acte uniforme OHADA stipule que les modifications des statuts sont
décidées avec le consentement de tous les associés commandités et la majorité en nombre et
en capital des associés commanditaires
- Révocation : Les fonctions du gérant prennent fin par la démission, le décès, l'arrivé du
terme, la révocation. Si tous les associés sont gérants ou si un ou plusieurs gérants choisis
parmi les associés sont désignés dans les statuts, la révocation de l'un d'eux de ses fonctions
ne peut être décidée qu'à l'unanimité des autres associés. Cette révocation entraîne la
dissolution de la société, à moins que sa continuation ne soit prévue par les statuts ou que les
autres associés ne la décident à l'unanimité. Le gérant révoqué peut alors décider de se retirer
de la société en demandant le remboursement de ses droits sociaux, dont la valeur est
déterminée à dire d'expert désigné par les parties et en cas de désaccord par le président du
Tribunal, statuant en référé. Toute clause contraire est réputée non écrite.
Les associés d'une société en commandite simple sont divisés en deux catégories, les
commandités et les commanditaires
a. Les commandités :
Les commandités sont nécessairement des commerçants, s'ils n'avaient pas déjà cette qualité,
ils l'acquièrent du seul fait de leur participation à la société, cette règle qui est sans exemple
dans les autres sociétés commerciales, exerce une influence directe sur leurs obligations et
leurs droits. Les associés commandités ont également le droit de ne pas être exclus de la
société sauf en cas de liquidation ou redressement personnel ou d'impossibilité d'exercer une
activité commerciale d'un associé. Les associés commandités non gérants ont le droit 2 fois
par an de consulter et de prendre connaissance au siège social assistés, s'ils les désirent d'un
conseiller, des livres, de l'inventaire, des états de synthèse, du rapport des gérants et, le cas
échéant, du rapport du commissaire aux comptes et des procès-verbaux des assemblées. A
l'exception des inventaires, l'associé peut prendre une copie de ces documents. On outre, les
associés commandités non gérant peuvent poser des questions écrites à la gérance sur la
gestion sociale, auxquelles il doit répondu par écrit. Ce droit intéresse seulement les associés
commandités non gérants puisque ces derniers savent nécessairement comment la société est
gérée.
b. Les commanditaires :
Les associés commanditaires ont le droit, à toute époque, de prendre connaissance, pour les
trois derniers exercices, des livres, de l'inventaire, des états de synthèse, du rapport de gestion
et, le cas échéant, celui du ou des commissaires aux comptes et des procès-verbaux des
assemblées et de poser par écrit des questions sur la gestion sociale, auxquelles il doit être
répondu également par écrit.
B. DISSOLUTION
La société en en commandite simple peut aussi disparaître en tant que personne morale. On
parle dans ce cas de dissolution. Ainsi, elle peut être dissoute par :
- l’arrivée du terme ;
- une décision prise par ses associés aux conditions prévues pour modifier les statuts ;
À côté de ces causes de dissolution communes à toutes les sociétés, il existe des causes de
dissolution spécifiques à la société en commandite simple. Ainsi, la société est dissoute de
plein droit par le décès de l’associé commandité, sauf stipulation contraire. Il peut, en effet,
être stipulé dans les statuts que la société pourra continuer avec les héritiers ou successeurs de
l’associé commandité décédé.
En outre, dans le cas où les héritiers sont des mineurs émancipés et que l’associé décédé était
l’unique commandité, il faudra procéder à son remplacement. Si aucun remplaçant n’a été
trouvé, la société devra être transformée dans un délai d’un an, à compter de la date du décès
de l’associé commandité. A défaut, la société prendra fin à l’expiration de ce délai.
La Société À Responsabilité Limitée (SARL). Selon l’article 309 de l’acte uniforme relatif
aux sociétés commerciales, la SARL est une société dans laquelle les associés ne sont
responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports.
Dans notre présentation nous présenterons donc la spécificité de la SARL aussi bien dans les
règles relatives à sa constitution, dans les règles à son fonctionnement que dans les règles
relatives à sa dissolution.
La constitution de la SARL repose d’abord sur des conditions générales et ensuite sur des
conditions tirées du contrat de société.
LE CONSENTEMENT
C’est la volonté d’entrer dans une SARL en tant qu’associé. Sans aucun doute le
consentement doit être fait sans vice. Par ailleurs l’erreur sur la personne est déterminante car
elle suppose l’absence de consentement.
LA CAPACITE
Les associés d’une SARL peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales.
Les personnes physiques doivent avoir la capacité de devenir associés et deux limites existent
à ce sujet : le cas du mineur et le cas du majeur incapable.
Trois types de majeurs incapables sont à distinguer : le majeur placé sous tutelle, sous
curatelle et sous sauvegarde de justice.
Rien d’interdit à un majeur sous tutelle de s’associer dans une SARL mais il ne peut pas
souscrire les parts sociales personnellement, son tuteur doit agir en son nom. Une procédure
spéciale est à respecter pour la souscription en fonction de la nature des apports effectués à la
future SARL.
A la différence du majeur sous tutelle, le majeur sous curatelle peut agir personnellement pour
réaliser certains actes fixés par décision de justice. Pour les autres, l’assistance du curateur est
nécessaire. Enfin, les actes pouvant être accomplis par le majeur sous curatelle peuvent être
remis en cause grâce à l’action en nullité ou en rescision pour lésion.
La sauvegarde de justice permet toutefois de contester les actes contraires aux intérêts du
majeur passés pendant la sauvegarde de justice, en utilisant l’action en rescision pour lésion
ou en réduction pour excès.
Cas du mineur
Lorsqu’un mineur souhaite s’associer au sein d’une SARL, il convient de distinguer deux
cas : celui du mineur émancipé et celui du mineur non émancipé.
Par définition, le mineur émancipé possède les mêmes droits qu’un majeur pour accomplir les
actes de la vie civile mais il ne peut pas devenir commerçant.
Un mineur non émancipé ne peut pas s’associer directement dans une SARL. Pour ce faire, le
représentant légal du mineur non émancipé doit souscrire les parts sociales en son nom.
L’OBJET ET LA CAUSE
Il faut et suffit, comme pour toute société commerciale, que l’objet soit licite. Toutefois, il se
peut que certaines réglementations interdisent l’exercice en société à responsabilité limitée de
certaines activités risquées, et ce, en raison de la faible surface financière de la société telles
que les banques ou les assurances doivent obligatoirement avoir la forme sociale de société
anonyme (SA).
- Les règles de publicités sont identiques à celles de la SA : extraits dans un journal
d’annonce légal, enregistrement, immatriculation au RCCM, la SARL ne jouit de la
personnalité juridique qu’à compter de son immatriculation ;
- Les premiers gérants et les fondateurs sont responsables civilement et pénalement des
irrégularités commises lors de la constitution de la SARL.
Les conditions prévues par les parties dans les contrats de société concernent la dénomination,
les apports, l’affectio societatis puis la vocation aux bénéfices et aux pertes.
9. La dénomination sociale
L’article 310 de l’acte uniforme stipule : « Elle est désignée par une dénomination sociale qui
doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : « société à
responsabilité limitée » ou du sigle : « S.A.R.L. ». »
- En numéraire
En principe, les parts sociales doivent être intégralement souscrites par les associés. Elles sont
libérées pendant la souscription du capital social au moins de la moitié de leur valeur
nominale, aux termes de l’article 311-1 dudit Acte uniforme. La libération du surplus
intervient en une ou plusieurs fois dans un délai de deux (2) ans, à compter de
l’immatriculation de la société au registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM). Le
retrait des fonds n’est possible qu’après l’immatriculation de la société au RCCM.
- En nature
Ils doivent être intégralement libérés lors de la constitution de la société. Ils portent sur des
biens mobiliers et immobiliers, corporels ou incorporels (marque, brevet d’invention, fonds de
commerce). L’évaluation des apports en nature est effectuée en principe par les associés.
Cependant, si la valeur de l’apport excède cinq millions (5.000.000) F.CFA, cette évaluation
sera réalisée par un commissaire aux apports.
Concernant l’objet social, il faut et suffit, comme pour toute société commerciale, qu’il soit
licite. Toutefois, il se peut que certaines réglementations interdisent l’exercice en société à
responsabilité limitée de certaines activités risquées, et ce, en raison de la faible surface
financière de la société.
La SARL peut être constituée par une seule personne physique ou morale appelée « associée
», et ceci par le biais d’un acte unilatéral. En sus, elle peut également être formée entre deux
(2) ou plusieurs personnes physiques ou morales.
Dans l’espace OHADA, les associés d’une SARL peuvent également être des époux, des
interdits (mineurs) voire des personnes frappées d’incompatibilité (avocat, fonctionnaire …).
C. FONCTIONNEMENT DE LA SARL
Il existe deux organes essentiels au sein de la société à responsabilité limitée, à savoir, d’une
part, les gérants qui assurent le fonctionnement quotidien de la société et, d’autre part, les
associés de la société qui détiennent le pouvoir souverain.
1. La gérance de la SARL
Nomination du gérant
Une SARL doit être dirigée par un ou plusieurs gérants. La loi exige que le gérant soit une
personne physique.
Il peut être choisi parmi les associés ou les tiers. Le gérant peut être désigné dans les statuts
ou nommé par décision ultérieure des associés représentant plus de la moitié du capital social
(art 323).
Les gérants associés ou non ne doivent pas être frappés d’une interdiction d’exercer le
commerce ou déchus du droit de gérer une société.
Les pouvoirs
S’agissant des pouvoirs et des responsabilités du ou des gérants, il convient de les examiner,
d’abord, dans les relations entre associés et ensuite, dans les rapports vis-à-vis des tiers.
Dans les rapports entre les associés et en l'absence de la détermination de ses pouvoirs
par les statuts, le gérant a le pouvoir d’accomplir tous les actes de gestion entrant dans
l’objet social et doit veiller aux intérêts de la société. Il exerce donc un pouvoir de re-
présentation illimitée de la société. L’Acte uniforme réserve, toutefois, la possibilité
pour chacun de s'opposer à toute décision prise par un autre gérant.
Dans les rapports avec les tiers, le ou les gérants disposent de tous les pouvoirs pour
agir au nom de la société à responsabilité limitée dans la limite de l’objet social. De
plus, les actes du ou des gérants qui outrepassent l’objet social peuvent engager la so-
ciété, sauf si elle démontre que le tiers savait ou aurait dû savoir, compte tenu des cir-
constances, que l’acte dépassait son objet.
Précisons, en outre, que l’opposition formée par un gérant aux décisions prises par un autre
gérant est inopposable à l'égard des tiers, à moins qu'il fasse connaître aux tiers son
opposition.
Enfin, les clauses statutaires qui limiteraient les pouvoirs des gérants sont rendues
inopposables aux tiers, quand bien même ces derniers seraient de mauvaise foi et auraient
connaissance de l’existence de telles clauses.
La révocation du gérant
Le gérant peut être révoqué par une décision des associés détenant plus de la moitié des parts
sociales. Lorsque la révocation est décidée sans justes motifs, elle peut donner paiement de
dommages et intérêts. En d’autres termes, les gérants d’une SARL ne peuvent pas être
révoqués ad nutum en dehors de toute faute (mauvaise gestion, abus de pouvoirs, etc.).
A la demande de tout associé, le gérant peut aussi être révoqué par la juridiction compétente
en matière commerciale, pour cause légitime. Cette disposition permet aux associés
minoritaires de se prémunir contre un abus de majorité des associées à l’égard d’un gérant.
Droit, deux fois par exercice, pour tout associé non gérant de poser des questions
écrites au gérant sur tout fait de nature à compromettre la continuité de l’exploitation ;
Droit pour un ou plusieurs associés représentant au moins un dixième du capital social
de demander une expertise de gestion.
Ils ont par ailleurs le droit de participer aux décisions collectives. L’approbation annuelle
des comptes est une décision ordinaire qui doit être prise obligatoirement en assemblée réunie
dans les six mois de la clôture de l’exercice. Les décisions extraordinaires ayant pour objet de
statuer sur la modification des statuts doivent être prises par des associés représentant au
moins les trois quarts du capital social.
B. DISSOLUTION DE LA SARL
La société à responsabilité limitée peut disparaître sous sa forme d’origine et renaître sous une
autre forme de société. Cette opération est appelée la transformation.
La transformation ne donne pas lieu à la création d'une personne morale nouvelle. Elle ne peut
être effectuée que si la société à responsabilité limitée dispose, au moment de la
transformation, de capitaux propres d'un montant au moins égal à son capital social et si elle a
établi et fait approuver par les associés les bilans de ses deux premiers exercices.
En outre, l’opération ne peut être réalisée que d’après un rapport d'un commissaire aux
comptes attestant, sous sa responsabilité, que les conditions énoncées par l’Acte uniforme
sont bien réunies. Lorsqu'il n'existe pas de commissaire aux comptes, celui-ci est choisi par le
gérant conformément aux articles 694 et suivants. L’Acte uniforme sanctionne de nullité toute
transformation faite en violation de ces dispositions.
La société à responsabilité limitée peut également disparaître en tant que personne morale. On
parle dans ce cas de dissolution.
Soulignons, à cet égard, que la société à responsabilité limitée est soumise aux causes de
dissolutions communes à toutes les sociétés commerciales. Ainsi, elle peut être dissoute par :
- l’arrivée du terme ;
- une décision prise par ses associés aux conditions prévues pour modifier les statuts ;
À côté de ces causes de dissolution communes à toutes les sociétés, il existe des causes de
dissolution spécifiques à la société à responsabilité limitée.
Ainsi, elle est dissoute de plein droit, lorsque le capital social devient inférieur au minimum
légal, sauf stipulation contraire.
La société à responsabilité limitée peut également prendre fin, à défaut d’avoir augmenté le
capital social à un montant minimum d’un million de FCFA afin de le mettre en harmonie
avec l’Acte uniforme au plus tard le 31 décembre.
La société peut enfin être dissoute si les capitaux propres de la société deviennent inférieurs à
la moitié du capital social.
À contrario, la société à responsabilité limitée ne prend pas fin en cas d’interdiction, de faillite
ou d’incapacité d’un associé. Elle n’est pas non plus dissoute par le décès d’un associé, à
moins que les statuts n’en disposent autrement.
C'est la société de capitaux par excellence. Elle est réglementée spécifiquement par les articles
385 et suivants de l'acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d‘intérêt économique.
La société anonyme se définit comme une société commerciale dans laquelle les associés
appelés actionnaires ne sont responsables qu'à concurrence de leurs apports et dont les droits
d'associés sont représentés par des actions. C'est d'ailleurs, pour cela qu'ils sont qualifiés
d'actionnaires.
On peut distinguer deux sortes de société anonyme : celle qui ne fait pas appel à l’épargne
publique ; constituée généralement entre amis, parents, ou patrons et salariés ; et celle qui fait
appel à l’épargne publique, qui est une société de grande taille, dont les actions sont cotées en
bourse. Cette dernière est la plus répandue dans la pratique. Malgré cette différence, la loi leur
applique quasiment les mêmes règles.
Actionnaires
La SA peut être constituée par une seule personne physique ou morale appelée « actionnaire »
par le biais d’un acte unilatéral.
En sus, elle peut également être formée par deux (2) ou plusieurs personnes. Dans l’espace
OHADA, les actionnaires d’une SA peuvent également être des époux, des interdits
(mineurs), voire des personnes frappées d’incompatibilité (avocat, fonctionnaire…).
Capital social
Le capital social d’une SA est au minimum de dix millions (10.000.000) F.CFA, et est divisé
en actions dont la valeur nominale est librement déterminée dans les statuts par les
actionnaires, conformément à l’article 387 de l’Acte uniforme. Ce montant étant exprimé en
nombre entier.
Cependant, le capital social des SA, faisant appel à l’épargne public ou ayant des titres inscrits
à la bourse des valeurs, est d’au moins cent millions (100.000.000) F.CFA.
La souscription du capital social doit être intégrale et doit intervenir avant la date de la
signature des statuts ou de la tenue de l’assemblée générale constitutive.
Dans cette société, les actionnaires peuvent effectuer des :
- Apports en numéraire : ils ont la possibilité de libérer le quart (1/4) du montant du
capital social lors de la constitution de la société, sous réserve de libérer le surplus au
plus tard trois (3) ans à compter de l’immatriculation de la société au registre du
commerce et du crédit mobilier (RCCM).
- Apports en nature : ces apports doivent être obligatoirement évalués. En effet, le
commissaire aux apports est requis d’office pour tout apport en nature.
Toutefois, les apports en industrie sont interdits dans les sociétés anonymes, selon l’article 50-
1 alinéa 1 dudit Acte Uniforme.
Néanmoins, la constitution d’une SA par des apports en nature exige obligatoirement la tenue
d’une assemblée générale constitutive, permettant d’évaluer lesdits apports.
Cette assemblée permettra de constater la libération du capital social, d’adopter les statuts, de
nommer les premiers administrateurs, les commissaires aux comptes…
La dénomination sociale
La SA est désignée par une dénomination qui doit être immédiatement précédée ou suivie des
mots « société anonyme » ou du sigle SA.
LE FONCTIONNEMENT
La gérance
Le mode d’administration de chaque société anonyme est déterminé de manière non
équivoque par les statuts qui choisissent entre :
- SA avec conseil d’administration ;
- SA avec administrateur général.
La société anonyme peut être administrée par un conseil d’administration composé de trois
membres au moins et de douze membres au plus. Selon l'article 415 de l’AUSCGIE : « La
société anonyme avec conseil d'administration est dirigée soit par un président-
directeur-général, soit par un président du conseil d’administration et un directeur
général ».
Une société anonyme avec Conseil d'Administration en OHADA peut donc opter entre deux
modes de gestion et d'administration :
Le mode de direction avec Président Directeur Général (appelé mode moniste) ;
La dissociation des fonctions de Directeur Général et de ceux de Président du Conseil
d'administration (appelé mode dualiste).
MODE MONISTE
Dans ce type de gouvernance, le Président du Conseil d'Administration cumule ses fonctions
avec celles de Directeur Général : c'est « la gouvernance réunie ». Il détient donc, à côté de
ses fonctions de Président du Conseil d'administration, les pouvoirs et les responsabilités du
Directeur Général. C'est la raison pour laquelle le législateur aurait d'ailleurs conservé
l’appellation de « Président Directeur Général ». La formule de gouvernance avec Président
Directeur Général est généralement critiquée pour sa concentration des pouvoirs dans
l'entreprise entre les mains d'une seule et même personne : le Président Directeur Général.
C'est lui qui gère la société au quotidien et préside en même temps le Conseil
d'Administration chargé lui aussi de contrôler de façon collégiale cette gestion.
MODE DUALISTE
Dans ce cas, la gestion quotidienne de la société est confiée au Directeur Général, tout en
conservant une partie de la gestion au Président du Conseil d'Administration qui représente
les actionnaires : c'est « la gouvernance dissociée ». Contrairement au premier mode de
direction, dans le second, le Directeur Général est le véritable chef d'entreprise. A ce titre, il
est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la
société en même temps qu'il dispose du pouvoir de décision et d'action pour le compte de la
société, dans la limite de son objet social. Ce dernier représente la société notamment dans ses
rapports avec les tiers et en est donc le représentant légal. Dans le même temps, les pouvoirs
du Président du Conseil d'Administration sont limités en ce qu’il représente le Conseil
d'Administration, organise et dirige les travaux de celui-ci. Il a donc simplement un rôle de
représentation et d'organisation du Conseil d'Administration, et ne représente pas la société
dans ses rapports avec les tiers. Telle qu'elle est prévue par l'Acte Uniforme de l'OHADA
relatif au Droit des Sociétés Commerciales, notamment en ses articles 477 et suivants, la
gouvernance en mode dual a l'avantage de déconcentrer la direction de la société en
répartissant tous les pouvoirs entre le Conseil d'Administration, le Président du Conseil
d'Administration et le Directeur Général. Cette formule présente l'inconvénient majeur décrié
de plus en plus, de disperser les organes de prise de décisions en créant au passage une
confusion des rôles entre ces trois organes pourtant bien différents.
La préservation des intérêts dans les SA en cas de cession des parts sociales
Dans une SA, les parts sociales ou actions sont des titres librement cessibles et négociables.
Toutefois, si les actions émises sont toutes nominatives ; c’est-à-dire enregistrées « au nom »
de leur détenteur ; peuvent être prévues, dans les statuts ou dans une convention
d’actionnaires, certaines clauses qui assujettissent ces cessions à des restrictions, telles que
des clauses d'inaliénabilité, d'agrément ou de préemption. Ces clauses ont pour but d'éviter
qu'un tiers indésirable, par exemple un concurrent, ne s'introduise dans le capital social.
La clause d'inaliénabilité ou d'incessibilité interdit à un actionnaire de céder les titres qu'il
détient pendant une certaine période.
La clause de préemption oblige, quant à elle, l'actionnaire voulant céder ses titres à les
proposer d'abord aux bénéficiaires désignés dans la clause, à savoir généralement des
actionnaires existants mais, il peut également s'agir de tiers.
Enfin, La clause d'agrément est celle qui oblige l'actionnaire voulant céder ses titres à obtenir
l'autorisation préalable d'un organe de la société (généralement le conseil d'administration) ou
d'un tiers sur la personne du candidat cessionnaire.
Ces clauses doivent être limitées dans le temps et justifiées par un motif sérieux et légitime à
tout moment. Par ailleurs, lorsque la limitation résulte d'une clause d’inaliénabilité,
l'application de la clause ne peut aboutir à ce que l'incessibilité soit prolongée plus de dix ans.
LA DISSOLUTION DE LA SA
Les causes
À côté des causes de dissolution communes à toutes les sociétés, il existe des causes de
dissolution spécifiques à la société anonyme.
La première est celle tirée de l’insuffisance du montant du capital. La société peut en effet être
dissoute lorsque le capital social devient inférieur au minimum légal, soit à un montant de
10.000.000 francs CFA.
La seconde est celle tirée de la perte partielle du capital social. Cette perte, pour entrainer la
dissolution de la société, doit être de moitié. Le conseil d’administration ou, le cas échéant,
l’administrateur général est tenu, dans les quatre mois de l’approbation des comptes ayant fait
apparaître cette perte, de convoquer l’assemblée générale extraordinaire en vue de décider de
la dissolution anticipée de la société.
Si les actionnaires refusent de prendre une décision en ce sens, les capitaux propres doivent
être constitués à concurrence d’une valeur au moins égale à la moitié du capital de la société,
et ce, au plus tard avant la clôture du deuxième exercice suivant celui au cours duquel les
pertes ont été constatées. A défaut, la société doit, dans le même délai, réduire le capital social
d’un montant correspondant au moins à celui des pertes subies qui n’ont pu être imputées sur
les réserves.
Lorsque l’assemblée générale extraordinaire n’a pas pu être convoquée ou n’a pas pu
délibérer valablement sur la dernière convocation, tout intéressé est en droit de solliciter en
justice la dissolution de la société.
Les effets
La société anonyme est dissoute sous les effets prévus aux articles 201 et 202 du droit
uniforme. Ainsi, ces effets sont les suivants :
- la publication dans un journal habilité à recevoir les annonces légales du lieu du siège
social ;
- le dépôt au registre du crédit immobilier, actes, ou procès-verbaux de décision ou
constatation de la dissolution ;
- la modification de l’inscription au registre du commerce et du crédit immobilier.
La dissolution n’a d’effet à l’égard des tiers qu’à compter de sa publication par avis inséré
dans un journal habilité à recevoir les annonces légales dans l’état partie du siège social.
La SAS a été introduite en droit OHADA à la faveur de la réforme du droit des sociétés
intervenue en 2010. Selon l'article 853-1 de l'acte uniforme du droit des sociétés
commerciales, « la société par actions simplifiée est une société instituée par un ou plusieurs
associés et dont les statuts prévoient librement l'organisation et le fonctionnement de la
société sous réserve des règles impératives du présent livre. ». Les associés de la société par
actions simplifiée ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leurs apports et
leurs droits sont représentés par des actions.
Notre exposé consistera donc à mettre en lumière la singularité de la société par action
simplifiée.
Nous commencerons par énoncer les conditions de constitution d’une SAS. Ensuite nous
décrirons le fonctionnement d’une telle société et enfin nous présenterons les règles relatives à
sa dissolution.
A- CONDITIONS GENERALES
1- Conditions de fond
Le consentement
Le contrat de société se forme librement c’est-à-dire que les parties qui s’engagent doivent
échanger leurs consentements. L’expression de consentement résulte de la signature de l’acte
créateur de la société. Mais à défaut d’écrit comme la société de fait entre les époux, le
consentement sera prouvé par tous les moyens. Par ailleurs comme dans tout contrat le
consentement doit être exempt de tout vice à savoir : l’erreur, le dol et la violence. Dans la
société unipersonnelle le problème lié à l’expression de consentement ne se pose pas, puisque
l’associé unique n’a pas d’autres personnes en face.
La capacité
En principe, toute personne, physique ou morale, peut créer une société de forme juridique
SAS. Et ce, peu importe son âge (majeur ou mineur), sa situation de famille et sa nationalité.
En effet, cette société par actions ne nécessite en aucune façon de détenir la qualité de
commerçant. Néanmoins, pour pouvoir constituer une SAS, il convient de respecter certaines
conditions légales. Notamment, pour les mineurs non émancipés et majeurs déclarés «
incapables ».
À l’instar des mineurs non émancipés, les majeurs déclarés incapables (majeurs sous tutelle,
sous sauvegarde de justice et sous curatelle) peuvent également prendre part à la mise en
place d’une SAS. Toutefois, ils ont besoin d’un représentant légal pour défendre leurs intérêts.
Pouvant être un tuteur ou un curateur, ce représentant agit ainsi en leur nom et pour leur
compte. Il lui appartient alors entre autres de :
Cependant, toute formalité menant à la conclusion de contrats par ces personnes majeures
protégées par la loi doit impérativement se conformer à la procédure d’autorisation prévue par
les dispositions légales. Dans le cas contraire, il est tout à fait possible de remettre en cause la
démarche et d’annuler l’acte ainsi conclu, ou encore de devoir procéder à une modification
des statuts en cours d’exploitation.
Cas du mineur
- Cas du mineur émancipé
À ce jour, aucune disposition législative ou règlementaire n’interdit à une personne qui n’a
pas encore atteint la majorité de devenir associé d’une SAS, ni même d’en devenir un gérant
majoritaire. En pratique, si une personne mineure souhaite contribuer à la création de cette
société commerciale, elle doit tout simplement effectuer un acte d’apport. Il va sans dire que
les choses sont beaucoup plus simples pour un mineur émancipé. C’est-à-dire un mineur âgé
de 16 ans révolus émancipé par autorisation du juge des tutelles. En effet, il dispose de la
même capacité juridique que les personnes majeures. Dès lors, parmi tous les actes de la vie
civile qu’il peut accomplir sans restriction, il y a la possibilité de s’associer à la constitution
d’une SAS. Concrètement, il peut souscrire en son nom propre au capital de la société en
formation.
Pour ce qui est des mineurs non émancipés, des règles spécifiques sont à prendre en
considération. Effectivement, comme ils sont juridiquement incapables, ils ne peuvent en
aucune manière participer personnellement à la création d’une SAS même s’ils ont
l’autorisation du juge des tutelles pour exercer en société. Autrement dit, ils n’agissent pas
eux-mêmes en leur nom. Aussi, pour pouvoir monter une telle entreprise, ils doivent être
représentés par une personne majeure chargée de protéger leurs intérêts. La souscription des
actions de la SAS, la réalisation des apports au capital et la signature des statuts constitutifs de
la structure incombent donc à leur représentant légal. Ce dernier peut être :
À noter que contrairement à un mineur émancipé, un mineur non émancipé ne peut pas
prétendre à une fonction de direction au sein de la SAS en formation.
L’objet et la cause
Ils doivent être licites c’est-à-dire non prohibés par la loi. L’objet de la société consiste dans
l’exploitation poursuivie par les parties à savoir l’activité qui doit être écrite et déterminée
dans les statuts. La cause c’est la raison pour laquelle l’exploitation c’est-à-dire l’activité est
envisagée.
2- Conditions de forme
L’acte créateur des sociétés doit être d’abord constaté par écrit et ensuite publié. Cet acte
contient les statuts de la société. Les statuts sont considérés comme le contrat de société
lorsqu’il s’agit de plusieurs associés, mais lorsqu’il s’agit d’un associé unique le statut
consiste dans l’acte de volonté d’une seule personne si les statuts sont rédigés par acte sous-
seing privé il est nécessaire d’établir plusieurs originaux pour l’accomplissement de
formalités. L’Acte Uniforme retient une solution contraire car, il est dit, au terme de l’article
115 de cet AU « si, contrairement aux dispositions du présent AU, le contrat de société ou, le
cas échéant, l’Acte Uniforme unilatéral de volonté n’est pas établi par écrit et que, de ce fait,
la société ne peut être immatriculée, la société est désormais, société créée de faite. Elle n’a
pas la personnalité juridique ». Cette solution est certainement concevable lorsqu’il s’agit
d’une société pluripersonnelle mais elle reste contestable lorsqu’il s’agit de société
unipersonnelle. Car la société unipersonnelle est presqu’impossible à admettre en l’absence
d’un écrit. En effet en l’absence de la manifestation de volonté dans un acte écrit, il sera
difficile de distinguer un entrepreneur individuel de l’associé unique d’une société
unipersonnelle.
Il faut savoir que c’est l’immatriculation qui confère la personnalité juridique à la société
commerciale et qui lui permet en cette qualité.
L’immatriculation au RCCM
Pour créer une SAS, il est nécessaire d’accomplir plusieurs formalités qui aboutiront à son
immatriculation au registre du commerce et des sociétés. Voici les étapes :
La publicité légale
B- CONDITIONS SPECIFIQUES
1- La dénomination sociale
Art 853-2 de l’acte uniforme : La société est désignée par une dénomination sociale qui doit
être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots « société par actions
simplifiée » ou du sigle « SAS ».
Lorsque la société ne comprend qu'un associé, elle est désignée par une dénomination sociale
qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots « société par
actions simplifiée unipersonnelle » ou du sigle « SASU ».
2- Le capital social
Le montant du capital social de la SAS est librement déterminé dans les statuts, ainsi que le
montant de la valeur nominale de ses actions.
En nature
Le montant du capital social ainsi que celui du nominal des actions est fixé par les statuts.
Cet apport en industrie donne droit à l’attribution de titres sociaux sans valeur nominale,
ouvrant droit au vote, au partage des bénéfices, et de l’actif net. Ces titres ne sont pas
cessibles, ni transmissibles, en raison de son caractère intuitus personae.
3- L’objet social
La nature et le domaine d’activité forme son objet social. Il faut que l’objet soit licite.
4- Les associes
La SAS peut être constituée par une seule personne physique ou morale appelée « associée » ;
elle peut également être formée par plusieurs personnes.
Dans l’espace OHADA, ses associés peuvent également être des époux, des interdits
(mineurs) voire des personnes frappées d’incompatibilité (avocat, fonctionnaire,).
Dans le cas où l’un des associés est marié, il n’a pas besoin d’informer préalablement son
conjoint ni d’obtenir son autorisation pour employer des biens communs avant d’effectuer un
apport à la SAS ou la SASU.
De plus, le consentement est requis pour l’apport de tout bien commun lorsque le contrat de
mariage comporte une clause d’administration conjointe.
La création de la SAS peut se faire :
D. FONCTIONNEMENT DE LA SAS
3. La gérance de la SAS
Désignation et révocation des gérants
LA DESIGNATION DES GERANTS
La SAS se particularisant par la liberté contractuelle, les associés choisissent leur mode de
direction. Ce faisant, elle est administrée par un Président, selon les modalités statutaires.
Ce Président peut être une personne physique ou une personne morale (représentée par une
personne physique). Il pourra éventuellement être assisté par un Directeur Général ou un
Directeur Général Adjoint.
Ainsi, l’organisation et le fonctionnement de la SAS relève des statuts, savoir la seule volonté
commune des associés. Les statuts arrêtent les conditions de direction de la société. Ils sont
relatif aux conditions de révocation, de nomination des dirigeants, à leur nombre, à la durée
de leurs mandats, à leurs modes de rémunération, voire leurs pouvoirs
Les associés peuvent aussi créer des organes collégiaux avec toute liberté de fixer leur
dénomination (conseil d’administration, comité directeur, comité exécutif, bureau…), ainsi
que leurs fonctions respectives et le mode de décision (majorité simple, qualifiée,
unanimité…).
LA REVOCATION D’UN GERANT
Dans les SAS, les conditions liées à la révocation du président sont librement prévues dans les
statuts.
Il est ainsi possible de prévoir une révocation avec ou sans juste motif, avec ou sans préavis,
et prononcée suivant des modalités librement fixées (organe compétent, conditions de
vote…).
Attention : il n’est pas possible de prévoir que le président associé ne participe au vote de
l’assemblée sur sa révocation. Autrement dit, si le dirigeant est l’associé majoritaire et que la
décision est du ressort de l’assemblée des associés, il a la maîtrise de cette décision.
Le président de SAS peut obtenir des dommages et intérêts en cas de révocation abusive.
Les mêmes règles s’appliquent si d’autres dirigeants sont également nommés.
Le texte de base qui détermine les pouvoirs des gérants est Article 853-8. Mais, en matière, il
faut distinguer les pouvoirs des gérants à l’égard des tiers puis les pouvoirs des gérants à
l’égard des associés
La société est représentée à l'égard des tiers par un président désigné dans les
conditions prévues par les statuts. Le président est investi des pouvoirs les plus étendus pour
agir en toute circonstance au nom de la société dans la limite de l'objet social.
Dans ses rapports avec les tiers, la société est engagée même par les actes du président qui ne
relèvent pas de l'objet social, dans les conditions et limites fixées à l'article 122 ci-dessus.
Les statuts peuvent prévoir les conditions dans lesquelles une ou plusieurs personnes autres
que le président, portant le titre de directeur général ou de directeur général adjoint, peuvent
exercer les pouvoirs confiés à ce dernier par le présent article.
Les clauses des statuts, les décisions des organes sociaux limitant les pouvoirs du président,
du directeur général ou directeur général adjoint sont inopposables aux tiers.
Les pouvoirs du gérant à l’égard des associés :
Peu importe ce qui est prévu par les associés dans les statuts de la SAS, les pouvoirs du
président sont limités par l’objet social de la société. Le président qui accomplit un acte en
dehors de l’objet social de la société peut engager sa responsabilité.
Ensuite, le président de SAS ne peut pas exercer les pouvoirs qui sont attribués aux autres
organes de la société, et notamment ceux de l’assemblée des associés : modification des
statuts, nomination d’un commissaire aux comptes, transformation en une autre forme de
société…
Les associés de SAS définissent librement dans les statuts l’étendue des pouvoirs du président
de SAS. Ils peuvent, par ailleurs :
Il est donc possible (et également conseillé) de limiter plus ou moins les pouvoirs du président
et également de créer d’autres organes de direction et/ou de contrôle (directeur général,
comité de direction, conseil d’administration…)
Les règles fixant la responsabilité des membres du conseil d'administration des sociétés
anonymes sont applicables au président et aux dirigeants de la société par actions simplifiée
Lorsqu'une personne morale est nommée président ou dirigeant social d'une société par
actions simplifiée, les dirigeants sociaux de ladite personne morale sont soumis aux mêmes
conditions et obligations et encourent les mêmes responsabilités civile et pénale que s'ils
étaient président ou dirigeant social en leur nom propre, sans préjudice de la responsabilité
solidaire de la personne morale qu'ils dirigent.
Les associés de la société par actions simplifiée ne sont responsables des dettes sociales qu'à
concurrence de leurs apports et leurs droits sont représentés par des actions.
4. La cession d’actions
Les statuts peuvent, dans les conditions qu'ils déterminent, soumettre toute cession d'actions
ou de valeurs mobilières donnant accès au capital à l'agrément préalable de la société et à un
droit de préemption (art 853-18). Les statuts de la société peuvent prévoir l'inaliénabilité des
actions ou des valeurs mobilières donnant accès au capital pour une durée n'excédant pas dix
(10) ans (art 853-17).
E. LA DISSOLUTION DE LA SAS
Les modalités de dissolution n’étant pas encadrer par l’acte uniforme, il convient de veiller à
organiser celle-ci dans les statuts.
1- Causes de dissoulution
C’est le cas le plus courant : la dissolution est décidée à l’amiable par les associés. Il faut alors
se reporter aux statuts de la SAS pour connaître le détail des modalités de la prise de décision.
En effet, un associé peut avoir le droit de s’opposer à la dissolution, ou une procédure de
rachat de titres peut être prévue pour les actionnaires n’ayant pas souhaité la dissolution et
soucieux de voir perdurer la SAS. A noter : lorsqu’un associé se retrouve avec la totalité des
actions en sa possession, la SAS n’est pas dissoute mais c’est le régime de la SAS
unipersonnelle qui s’applique.
Les statuts d’une société par actions simplifiée peuvent inclure des causes automatiques de
dissolution. Ils doivent alors lister les événements concernés, par exemple :
Si l’un de ces événements prévus dans les statuts survient, la procédure de dissolution de la
SAS est enclenchée automatiquement.
Comme pour d’autres types de sociétés, la loi prévoit la dissolution d’une SAS lorsque ses
capitaux propres passent sous la barre de la moitié du capital social. L’équipe dirigeante
dispose alors d’un délai de 4 mois après l’approbation des comptes pour organiser un vote des
associés. Ceux-ci sont libres de décider de dissoudre la société par anticipation ou de
poursuivre l’activité. Dans ce dernier cas, l’entreprise doit renflouer ses capitaux propres au
minimum à hauteur de la moitié de son capital social, dans un délai de deux exercices suivant
la constatation des pertes. Elle a également la possibilité de réduire son capital social. Le
montant de cet abaissement correspond au minimum aux pertes qui n’ont pas impacté les
réserves.
En plus du cas des pertes supérieures à la moitié du capital social, le tribunal de commerce
peut prononcer la dissolution d’une SAS, sur saisie d’un associé, lorsqu’un « juste motif » est
apporté. C’est notamment le cas lorsqu’un associé manque à ses obligations, ou lorsque
l’activité de la SAS est compromise par une mésentente entre associés.
Par ailleurs, la fusion de la SAS avec une autre entité ou la scission de la SAS sont également
deux motifs de dissolution de la société. A noter qu’un crime ou un délit commis par la SAS
entraîne la remise en cause de son existence.
Dissoudre une société par actions simplifiée (SAS) engendre certaines conséquences. Elles
ont un lien avec la société elle-même (qui se retrouve en attente de liquidation) mais
également avec les mandataires sociaux et les associés. Des mesures de publicité permettent
d’assurer la transmission de l’information aux tiers.
La durée prévue dans les statuts arrive à expiration (on parle de « terme ») ;
Un événement prévu par les statuts et mettant fin à la société se produit ;
L’objet social se réalise ou subit une extinction ;
Un tribunal prononce la liquidation judiciaire de la société ;
Les associés votent la dissolution volontaire anticipée ;
Les juges prononcent la nullité du contrat de société.
Dès que la dissolution de la société par actions simplifiée est actée, la société se retrouve
plongée dans une période de liquidation. Il en existe deux sortes : la liquidation amiable ou la
liquidation judiciaire. Dans le premier cas, la SAS dispose de fonds suffisants pour
désintéresser ses créances. Dans le second, elle se trouve en état de cessation des paiements
(seul un tribunal peut statuer).
L’entrée de la SAS dans le processus de dissolution marque l’arrêt des fonctions exercées par
les mandataires sociaux. Ainsi, le président ainsi que l’éventuel directeur général se trouvent
dessaisis des mandats qu’ils exercent.
Le liquidateur ainsi nommé récupère les fonctions des dirigeants. Il représente notamment la
société en liquidation et demeure le destinataire des courriers adressés. A ce titre, il doit
rendre des comptes aux associés en cours de mandat et à l’issue de celui-ci avec
l’établissement des comptes définitifs de liquidation. Les associés le libéreront de ses
fonctions lorsqu’ils prononceront la clôture de la liquidation.
Lorsqu’une SAS est dissoute, elle ne doit plus exploiter son activité. Les associés doivent
veiller à cet arrêt complet. Dans le cas contraire, on considère qu’il s’agit d’une nouvelle
personne morale : une société de fait.
Par ailleurs, s’il subsiste un reliquat après l’apurement des dettes, les associés pourront, sous
certaines conditions, le percevoir. Il s’agit de procéder au partage des capitaux propres. Enfin,
ce sont eux qui demanderont (sauf délégation de pouvoir), la radiation du RCS de la SAS.
Toute personne qui y trouve un intérêt doit avoir connaissance de la dissolution d’une SAS.
C’est pourquoi la loi impose la publication d’une annonce légale dans un journal habilité à en
diffuser. Il convient d’ailleurs d’en publier deux : la première informe de la dissolution de la
SAS tandis que la seconde indique la liquidation définitive.
De plus, la SAS doit préciser dans toutes ses correspondances, la mention « société en
liquidation » après sa dénomination sociale.
La disparition de la SAS est opposable aux tiers lorsque le greffe du tribunal de commerce a
procédé à la radiation de la société.
Les groupes de sociétés sont caractérisés par l’existence d’un lien entre les sociétés (1) ainsi
que par la détention par l’une d’elles d’un pouvoir de décision (2).
Les titres sociaux relient les sociétés en conférant à certaines des droits et à d’autres des
obligations.
Les titres sociaux confèrent en principe le droit de participer et de voter aux décisions
collectives des associés. Le droit de vote de chaque associé est de ce fait proportionnel à sa
participation au capital de la société. Un associé peut par conséquent avoir plus de droits
qu’un autre. Lorsqu’un associé a plus de la moitié des droits de vote, il détient au sein de la
société un pouvoir de décision. Dans les sociétés anonymes par exemple, l’assemblée
générale ordinaire statuant à la majorité des voix exprimée, la détention de plus de la moitié
des droits de vote permet de prendre toutes les décisions pour lesquelles cette assemblée est
compétente.
Le contrôle des sociétés est l’élément qui permet de distinguer la notion de groupe de sociétés
de notions voisines que sont la participation dans le capital d’une autre société et la société
mère et filiale. En effet, si la notion de groupe de sociétés repose sur le contrôle qu’une
société a sur les autres, celle de participation et de société mère et filiale repose sur la fraction
du capital qu’une société possède dans une autre.
Une société peut posséder plus de la moitié du capital d’une autre sans en avoir le contrôle
c’est le cas lorsqu’une partie des actions détenues sont des actions de préférence créées sans
droit de vote.