Tableau 1: exigences pour le bien démarche du personnel dans les locaux médicales
Tableau 2: liste de méthodes et outils de gestion des risques
Tableau 3: les différents types d’AMDEC
Tableau 4: échelle de la gravité des risques
Tableau 5: cotation de la fréquence d’exposition
Tableau 6: exemple d’échelle d’effort
Tableau 7: Le risque moyen de transmission du VIH, HVC, HVB après une exposition
percutanée au sang d’un patient infecté.
Tableau 8: Le risque de séroconversion après piqure ou coupure
Introduction
De nombreux agents biologiques naturels ainsi que des organismes génétiquement modifiés
(OGM), qu’il s’agisse de micro-organismes, d’animaux ou de plantes, peuvent s’avérer
dangereux pour la santé humaine, pour celle des animaux ou pour l’environnement. Leur
utilisation au niveau des industries médicales ou dans certains cas, dans l’environnement peut
présenter des risques pour le personnel exposé, la communauté ou l’environnement.
L’évaluation de ces risques est primordiale afin de pouvoir garantir un niveau de sécurité
acceptable des activités concernées, où il est largement reconnu que cette évaluation comporte
trois composantes principales (évaluation des risques, gestion des risques et communication
sur les risques), qui doivent être appliquées dans un contexte politique et organisationnel
établi, ce point-là constitue la partie la plus intéressante dans ce travail, ajoutant qu’une
approche fondée sur l’analyse des risques ne sera efficace que si une bonne infrastructure et
un bon dispositif opérationnel de biosécurité sont en place et que la réglementation est
appliquée de manière appropriée.
I. Terme et définitions
1. Risque
Le mot « risque » présente plusieurs définitions, c’est la possibilité, probabilité d’un fait, d’un
évènement considéré comme un mal ou un dommage.
Le guide pratique de la norme ISO 31000:2009 intitulée « Management du risque » défini le
risque comme l’« effet de l’incertitude sur l’atteinte des objectifs ».
Avant de définir ce qu’est un risque, il est nécessaire de revenir sur la notion de danger.
Le terme « danger » apparait en français XIIème siècle, il est la propriété intrinsèque des
produits, équipements, procédé…, pouvant entrainer un dommage. Plus généralement, un
danger est quelque chose dont nous savons que l’interaction avec ce dernier aura des effets
négatifs [1].
Un risque est souvent mis en relation avec des événements et des conséquences potentiels ou
alors à une combinaison de ces deux éléments. Dans ce cas, un risque sera exprimé à l’aide
d’une combinaison des conséquences d’un évènement (incluant des changements de
circonstances) et de sa vraisemblance, éléments plus communément appelés gravité et
probabilité.
Pour revenir sur la notion de risque, nous constatons que les définitions se multiplient, malgré
cette multiplicité, l’ensemble des définitions reposent toutes sur des quatre concepts qui lui
donnent ses sens fondamentales.
Ces concepts sont représentés à l’aide de la figure suivante.
L’AMDEC permet de :
- Recenser les risques, les hiérarchiser par détermination de leur criticité et mettre en œuvres
des actions préventives ou curatives pour les risques non acceptables afin de rendre le risque
résiduel acceptable
- Détecter les défauts à un stade précoce notamment lors de la conception
- Optimiser la fiabilité d’un produit ou d’un processus en prévenant l’apparition des risques
- Fournir un état des lieux de la vulnérabilité des activités de notre système.
La démarche de l’AMDEC peut être divisée en quatre phases :
Phase 1 : Analyse des mécanismes de défaillance
- Détermination des mécanismes de toute défaillance de manière exhaustive.
Phase 2 : Evaluation de la criticité
- Attribuez un niveau de gravité à chaque défaillance.
- Détermination des défaillances critiques par comparaison au seuil de criticité acceptable
prédéfini.
Phase 3 : Proposition d’actions correctives
- réduction du niveau de criticité des défaillances en fonction d'un ou plusieurs critères
(fréquence, gravité, probabilité de non-détection de la défaillance).
Phase 4 : Synthèse de l’étude / Décisions
Réaliser l'évaluation et fournir les éléments qui permettent d'initier l'action à effectuer.
2. Présentation de la méthode APR (Analyse Préliminaire de Risques)
Cette méthode est principalement permet d'identifier tous les risques. Il permet d'identifier les
risques inhérents au système étudié dès sa conception.
Cependant, son utilisation sera limitée aux grands systèmes. Il est adapté à l'identification des
risques dès les premières étapes de conception, et ne nécessite pas nécessairement des études
approfondies et détaillées du système.
Cette méthode peut rapidement mettre en évidence les problèmes les plus importants. Le
principal avantage de l'APR est que par rapport à l'AMDEC ou à l'HACCP, il permet une
inspection rapide des situations dangereuses. En revanche, l'APR ne permet pas une
description détaillée de l'enchaînement des événements pouvant conduire à des accidents
majeurs dans des systèmes complexes.
Les objectifs de l’utilisation de cette méthode sont :
- Identifier les événements redoutés par processus de référence ;
- Evaluer les événements indésirables selon les deux composantes du risque et hiérarchiser les
évènements redoutés en fonction de leur criticité ;
- Déterminer les actions prioritaires à mettre en place ;
- Permettre de mettre en évidence des systèmes nécessitant une analyse des risques plus fine
par AMDEC ou HACCP. [4]
3. La méthode HACCP
Hazard Analysis Critical Control Point (HACCP) se traduit par système d’analyse des
dangers et points critiques pour leur maîtrise.
L’utilisation de cette approche a pour objectifs d’identifier les risques opérationnels
spécifiques, de déterminer les mesures à prendre pour maîtriser le processus et de les intégrer
dans le dispositif de surveillance.
Cette méthode permet de prévenir la contamination au moyen de mesures d’hygiène,
d’empêcher la croissance de micro-organismes et de toxines, d’éliminer les micro-
organismes. [1]
La méthode HACCP repose sur 7 grands principes :[5]
Analyse des dangers ;
Détermination des points critiques pour la maîtrise (les fameux CCP : Critical Control
Point) ;
Fixation du ou des seuil(s) critiques ;
Mise en place d’un système de surveillance des mesures de maîtrise des dangers aux
CCP ;
Détermination des actions correctives à mettre en œuvre lorsque qu’un CCP donné est
défaillant ;
Application des procédures de vérification afin de confirmer que le système HACCP
fonctionne efficacement ;
Constituer un dossier dans lequel figure toutes les procédures et tous
les relevés concernant ces principes et leur mise en application (traçabilité).
4. Paramètres d’évaluation du risque
a. Échelle de gravité
La gravité (G) détermine l’ampleur des conséquences directes et indirectes en termes de
dommages ou de préjudices associés à un événement redouté. L’échelle de gravité est
constituée de 5 classes notées G1 à G5.
Tableau 4: échelle de la gravité des risques
c. Paramètres de décision
La criticité du risque est un paramètre de clé de la gestion des risques que nous définissons en
termes de deux paramètres d’évaluation : la gravité (G) et la fréquence (F). Elle caractérise le
concept d’acceptabilité du risque.
La ligne entre le risque acceptable et inacceptable est tracée en rouge. La tolérance au risque
est un concept subjectif lié à la perception du risque qu’a l’entité décisionnelle. Elle dépend
également du contexte socio-économique et culturel. Elle peut varier selon des différentes
circonstances présentes et sera due à une d’une décision politique. L’évaluation de la criticité
d’un événement permet de déterminer la priorité des actions à entreprendre en hiérarchisant
les événements redoutés. Le traitement des risques signifie la réduction des risques pour les
rendre acceptables
Figure 5 : l’acceptabilité des risques
Échelle d’efforts
La mise en place d’actions de réduction des risques nécessite un effort de différentes natures
humain, financier ou organisationnel, de l’institution et/ou de l’équipe d’AMP. L’effort (E)
associé au traitement du risque est défini dans une échelle à 4 niveaux (E0 à E3).
Tableau 6: exemple d’échelle d’effort
Le classement des parties biologiques se fait par la réglette dans des groupes de risques
infectieux numérotés de 1 à 4 (groupe 1 : agents non infectieux). On trouve ceux qui fixent la
liste des agents biologiques groupés dans 2, 3,4. D’une autre part, la réglementation
soupçonne 3 niveaux de confinement pour les salles techniques des laboratoires correspondant
aux groupes de risque infectieux 2 à 4 (arrêté du 16 juillet 2007). D’une manière générale,
tout laboratoire doit prévoir un niveau de confinement à part ses activités de microbiologie.
Dans quelques cas ; comme par exemple la culture d'agents biologiques de groupe 3, les
manipulations doivent être effectuées dans des salles de niveau de confinement 3.
La transmission d'agents biologiques à l'homme à partir du réservoir de germes peut se
produire de diverses manières, il s’agit des voies : orale, cutanée et oculaire, percutanée,
aérogène.
Voie orale :
La principale cause de contamination par voie orale, se produit par ingestion, en portant à la
bouche des instruments ou des objets contaminés. En plus, il peut se faire par des
éclaboussures, de boire, de manger et de fumer au laboratoire, en se rongeant les ongles et le
défaut d’hygiène.
Voie cutanée et oculaire :
La peau intacte est une excellente barrière a la plupart des microorganismes pathogènes.
L’agent biologique peut traverser la plupart des peaux lors d’une piqure, des coupures ou des
éraflures avec du matériel contaminé.
En effet, la contamination peut se faire par projection dans l’œil, les muqueuses oculaires sont
spécialement vulnérables aux éclaboussures, aux sprays et aux transmission mains-yeux.
Voie percutanée :
Il y peut avoir effraction du revêtement cutanée soit par :
Piqure d’aiguilles.
Coupure ou égratignure par de la verrerie cassée contaminée ou des instruments
souillés.
Voie aérogène :
Principale voie d’entrée, mais également la plus insidieuse, les agents biologiques présente
sous forme d’aérosols dans l’air présentent deux voies d’exposition pour le manipulateur :
Soit par l’intermédiaire de minuscules particules respirable : liées aux spores
fongiques en suspension dans l’air.
Soit par le dépôt de lourdes gouttelettes : liées aux aérosols infectieux produits lors de
flambage au bec benzène, mais aussi lors de la centrifugation, de l’agitation au vortex,
de broyage, d’une hotte défectueuse.
Les mesures préventives
Les mesures de prévention doivent être choisies par rapport aux phases de travail (pré-
analytique, analytique ou post-analytique). En voici des exemples, et non une liste exhaustive.
Sur le plan organisationnel
Mise en place de procédures adaptées et à jour : organisation du poste de travail, encadrement
du transporteur, utilisation des différents appareils, organisation de la maintenance, gestion
des déchets, respect des bonnes pratiques de laboratoire, répartition des tâches afin d’éviter le
travail dans la précipitation, séparation des zones de travail exposées au risque biologique des
zones non-exposées,
Sur le plan technique
Mise à disposition d’un matériel sécurisé, adapté et dédié,
Nettoyage et désinfection des locaux et mobiliers faciles,
Utilisation de conteneurs spécifiques et adaptés aux déchets,
Ranger et manipuler adéquatement les produits chimiques du laboratoire. Ne
conserver dans le laboratoire que la quantité de produits chimiques nécessaire pour les
activités quotidiennes,
Utiliser les hottes fermées et les hottes à flux laminaire pour évacuer les aérosols, les
vapeurs, les poussières et les agents infectieux. Les débits doivent être vérifiés à
intervalles réguliers afin de veiller à ce que les hottes fonctionnent adéquatement,
Respect des mesures de confinement,
Apprendre les techniques appropriées pour éviter les blessures par piqûres d'aiguilles.
Utiliser des contenants spécialement destinés aux objets pointus ou tranchants,
S'il existe une possibilité d'exposition à du sang, à des liquides organiques ou à des
tissus contaminés ou infectieux, adopter un programme de pratiques courantes,
incluant des directives quant à l'élimination adéquate des déchets,
Étiqueter correctement tous les produits chimiques et les échantillons.
Sur le plan humain
Certificats requis pour la personne en charge des prélèvements,
Nombre d’employés adaptés à la charge de travail,
Mise en place d’un parrainage lors de l’accueil d’un nouveau salarié,
Formation et sensibilisation du personnel sur les risques biologiques, le matériel
utilisé, les déchets et l’hygiène.
Au niveau collectif
Utilisation du Triple emballage pour les échantillons,
Système de sécurité intégré sur les différents appareils utilisés (anti projection,
fermeture sécurisée…),
Présence d’un Sauveteur secouriste au travail (SST) pour intervenir en cas
d’incident/accident,
Déclaration des AES et des maladies professionnelles,
Surveillance médicale.
Au niveau individuel
Port de gants étanches jetables ou lavables, résistants aux manipulations,
Port d’une tenue de travail propre et adaptée,
Port de chaussures fermées (antidérapante et faciles à nettoyer).
Exemple de conduite à tenir en cas d'accident :
Un accident de laboratoire représente l’un des sources d’expositions aux risques à potentiels
dangereux quels que soit par inoculation, ingestion, ou inhalation, donc c’est un évènement
qui peut causer des conséquences plus ou moins graves pour l’individu. Alors en cas
d’accident il faut suivre une démarche élémentaire de sécurité pour une protection personnelle
et celle de vos collègues. La conduite générale dont il faut prendre connaissances, elle est
constituée de trois mots clefs « sécuriser, alerter, secourir »(1).
En premier lieu sécuriserle lieu où il y a l’accident pour ne pas avoir un sur-accident alors il
faut protéger et se protéger, et s’il y a une victimeil faut ne pas la faire bouger sauf au cas de
danger imminent.
En second lieu alerters’il y a des victimes il faut déclarer l’accident au service des urgences
et donner bien l’alerte en donnant les circonstances de l’accident et des renseignements(le
niveau et le type de blessure, et lieu exact de l’accident(1).
En troisième lieu secourir c’est à dire se tirer du danger, réagir d’une manière rapide permet
de limiter les dégâts, par exemple en cas de victime il faut la prise en charge d’urgence
médicales, alors le personnel doit avoir une formation au secourisme exemple Attestation de
Formation aux Gestes et Soins d’Urgences (AFGSU) ou Sauveteur Secouriste du Travail
(SST) pour pouvoir faire face à un éventuel sinistre, sans être paniquer et ne pas mettre sa vie
en danger ni l’autre(1).
Parmi les accidents les plus fréquents dans les milieux de laboratoire médicale, on trouve :
Les accidents d’exposition au sang AES qui peuvent être susceptible de conduire à une
contamination.
Blessures par utilisation de matériel tranchant ou par coupures de verre.
Brulures par contact avec des équipements chauds exemple autoclave, four…
Affections cutanées par les réactifs et produits chimiques
Brulures causée par des matières inflammables
Eclaboussure oculaire par projection de liquide chimique irritant
Inhalation de gaz, d’aérosols, particules nocives
Electrisation qui peut s’aggravé si les sols sont humides(2).
Tableau 7: Le risque moyen de transmission du VIH, HVC, HVB après une exposition
percutanée au sang d’un patient infecté.
0,3% 2 à 3% 2 à 40%
L’exposition accidentelle nécessite une prise en charge précoce et immédiate, une évaluation
rigoureuse doit être faite par un médecin juste quelques heures après l’accident pour estimer
le risque de transmission, un suivi médical adapte doit être organiser pour avoir une idée sur
le statut médical« analyse et source »d’AES, pour donner des propositions s’il y a un besoin
par exemple une prophylaxie rapide en cas d’exposition au VIH ou au VHB, alors tout une
procédure doit être réaliser rapidement pour l’évaluation du risque infectieux en particulier
pour VIH, VHB et VHC. Si le statut sérologique du malade source n’est pas connu, une
recherche rapide doit être fait pour savoir le contaminant et suivre les procédures nécessaires
(3).
Les étapes essentielles à tenir face à un AES sont les suivantes(3) et (4) :
Etape 1 :
En cas d’une piqûre ou de contact avec une peau lésée : il faut des soins locaux immédiats,
tout d’abord nettoyer la plaie à l’eau et au savon puis rinçage, puis antisepsie la plaie avec un
temps de contact d’au moins 5 minutes dans un dérivé chloré (Dakin, javel à 9° de chlore
diluée au 1/10éme)
En cas d’un contact avec l’œil ou de projection sur muqueuses, rincer immédiatement pendant
au moins 10 minutes à l’eau claire ou avec du sérum physiologique ou du collyre antiseptique.
Etape 2 :
Dans les heures qui suivent l'AES (au mieux < 4 heures), un contact avec le médecin référent
ou les urgences, Cela permet d’effectuer une évaluation des risques de transmission virale en
fonction de la nature et de la gravité de l'accident, et du statut du patient source (après son
accord), de pratiquer les analyses de sérologies pour le VIH, les virus de l’hépatite B et C, et
de débuter éventuellement une prophylaxie.
Etape 3 :
Déclaration obligatoire d'accident de travail dans les 24 heures avec une description détaillée
des circonstances de l’accident. L’employeur a ensuite 48 heures pour faire la déclaration à la
caisse primaire d’assurance maladie si c’est un laboratoire prive. Dans les laboratoire publics,
l’AES est considéré comme un accident de service, l’employé doit faire la déclaration dans les
48 heures à son responsable.
Etape 4 :
Selon le risque et le type de virus des analyses sérologiques et cliniques doit être appliquer :
Pour le virus de l’hépatite C, il faut doser le taux d’alanine-aminotransférase (ALAT) tous les
15 jours pendant 2 mois puis tous les mois pendant 4 mois pour envisager un traitement à
l’interféron. Pour le virus de l’hépatite B, si l’immunisation n’a pas été vérifiée récemment il
faut effectuer une gammaglobuline anti HBS dans les 12 heures après l’exposition au sang.
Pour le virus du SIDA, il faut faire une sérologie avant les 8 jours, puis une autre 3 mois après
l’exposition au sang et pour finir une dernière sérologie 6 mois après.
Etape 5 :
Une analyse des causes de l’accident permettra de faire progresser et de mettre en place des
mesures de prévention correcte.
VI. Les laboratoires base et confinement
Les laboratoires sont désignés comme suit : laboratoire de base – sécurité biologique niveau 1,
laboratoire de base – sécurité biologique niveau 2, laboratoire de confinement – sécurité
biologique niveau 3, laboratoire de confinement à haute sécurité – sécurité biologique niveau
4. Le niveau de sécurité biologique est un indice composite basé sur le type d’organisation, le
mode de construction, les moyens de confinement et l’appareillage du laboratoire ainsi que
sur les pratiques et modes opératoires à observer pour travailler sur des agents appartenant
aux divers groupes de risque.
Pour déterminer quel niveau de sécurité biologique en laboratoire s’applique à un agent
donné, il faut procéder à une évaluation du risque. Pour cela, on doit prendre en compte non
seulement le groupe de risque, mais aussi un certain nombre d’autres facteurs. Par exemple,
un agent inclus dans le groupe de risque 2 nécessite généralement une installation, un
appareillage, des pratiques et des modes opératoires correspondant au niveau de sécurité 2 si
l’on veut que le travail s’effectue avec le minimum de risques, le niveau de sécurité
biologique est déterminer, on prend en compte le micro-organisme (agent pathogène), les
installations et moyens existants ainsi que les pratiques et les modes opératoires à respecter
pour que le travail de laboratoire s’effectue dans de bonnes conditions de sécurité.
Les niveaux de confinement
Niveau de confinement 1
Ce niveau de confinement s’applique au laboratoire de base pour la manipulation des agents
du groupe de risque 1. Le niveau de confinement 1 n’exige aucune caractéristique de
conception particulière autre que celles propres aux laboratoires fonctionnels et bien conçus.
Il n’est pas nécessaire de prévoir des enceintes de sécurité biologique. Les manipulations
peuvent se faire sur des paillasses à découvert. Les pratiques normales des laboratoires de
microbiologie de base assurent le confinement nécessaire. Agents du groupe de risque 1 :
Agents biologiques peu susceptibles d’infecter une personne saine ou un animal sain. Le
risque pour l’utilisatrice, l’utilisateur et la collectivité est faible
Niveau de confinement 2
Ce niveau de confinement convient à la manipulation des agents du groupe de risque 2. Les
principaux risques d’exposition associés à des organismes devant être manipulés en niveau de
confinement sont l’ingestion, l’inoculation et l’exposition de membranes muqueuses. Les
agents pathogènes manipulés dans un niveau de confinement 2 ne sont généralement pas
transmissibles par voie aérienne, mais il est important d’éviter la production d’éclaboussures
et d’aérosols qui peuvent se répandre sur les paillasses et se révéler dangereux pour la santé
s’ils sont ingérés après contamination des mains. Les principaux dispositifs de confinement
sont les enceintes de sécurité biologique et les centrifugeuses à rotors scellés ou munis de
godets de sécurité. Le personnel doit porter des équipements de protection personnels
appropriés (gants, sarraus, lunettes, etc.). Des éviers seront prévus pour se laver les mains.
Des installations de décontamination (autoclaves) limiteront le risque de contamination
environnementale. Agents du groupe de risque 2 : Agents pathogènes susceptibles de
provoquer une maladie humaine ou animale, mais qui constitue rarement, à priori, un danger
grave pour le personnel de laboratoire, pour la collectivité, pour le bétail ou pour
l’environnement. L’exposition en laboratoire provoque rarement une infection grave.
Toutefois, il existe en pareil cas des mesures préventives et thérapeutiques efficaces, et le
risque de propagation est limité. Les risques sont considérés comme modérés pour les
utilisatrices, utilisateurs mais faible pour la collectivité.
Niveau de confinement 3
Ce niveau de confinement convient à la manipulation des agents du groupe de risque 3. Les
agents pathogènes manipulés en niveau de confinement 3 sont transmissibles par voie
aérienne et ont souvent une dose infectieuse faible, mais suffisante pour provoquer une
maladie grave, voire mortelle. Des barrières primaires et secondaires additionnelles limiteront
la libération d’organismes infectieux en laboratoire et dans l’environnement. Les autres
exigences liées à la prévention de la transmission de tels organismes sont 2 une protection
respiratoire appropriée, des filtres HEPA pour traiter l’air évacué du laboratoire et un accès
strictement contrôlé au laboratoire. Agents du groupe de risque 3 : Agents pathogènes
provoquant généralement une maladie humaine grave ou ayant de lourdes conséquences
économiques, mais qui se transmet rarement par simple contact de personne à personne et qui
cause rarement des maladies ne pouvant pas être traitées par des agents anti-microbiens ou
antiparasitaires. Les risques sont élevés pour les utilisatrices, les utilisateurs mais faibles pour
la collectivité.
Niveau de confinement 4
Ce niveau de confinement extrême autorise la manipulation d’agents transmissibles par
aérosol, comportant souvent une faible dose infectieuse et entraînant des maladies graves,
souvent mortelles, pour lesquelles en général aucun traitement ou vaccin n’est disponible. Il
représente une unité de fonctionnement isolée et, si nécessaire, structurellement indépendante
des autres unités. Le périmètre du laboratoire sera scellé afin d’isoler complètement l’agent
infectieux, et la pression à l’intérieur de l’installation sera négative. L’utilisatrice, l’utilisateur
portera une combinaison de surpression pour être également isolé de l’agent pathogène, ou
bien l’agent sera maintenu dans une enceinte de sécurité biologique de niveau 3. L’air et les
autres effluents produits en laboratoire seront décontaminés. Agents du groupe de risque 4 :
Agents pathogènes entraînant généralement une maladie humaine très grave, souvent
impossible à traiter, facilement transmissible par simple contact, directement ou
indirectement, de personne à personne ou d’un animal à une personne et vice-versa. Les
risques sont élevés pour les utilisatrices, les utilisateurs et pour la collectivité.
Le tableau indique le rapport entre groupe de risque et niveau de sécurité biologique, mais il
n’assimile pas les groupes de risque au niveau de sécurité biologique des laboratoires conçus
pour travailler sur des micro-organismes appartenant à ces groupes.