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Ministère de L’Enseignement Supérieur

et de la Recherche Scientifique

Institut des sciences et technologies


Département des Sciences et de la Technologie
Étudiants de 3ème année Génie Civil licence (Semestre 5)

Model: Mécanique des sols 2

TP: Essai oedométrique


GROUPE :
Habnassi taha yassine
Gendah madani

Sous la supervision du Dr: bensaada Ahmed

Année Universités 2020-2021


Essai oedométrique

I- Introduction

Dans ce TP nous allons étudier un phénomène très répandu qui se produit au


niveau des sol destinés a accueillir des ouvrages divers donc soumis a des
charges importantes et se phénomène se manifeste par une compressibilité et
des tassement au niveau de ce sol .

et il s’avère que le comportement d’un sol soumis des charges n’est pas
si simple.

Si un sol constituait un milieu homogène isotrope et parfaitement élastique, il


n’y aurait pas de problèmes et on appliquerait la loi de l’élasticité. Hélas tel
n’est pas le cas, le sol est un milieu dont les compositions sont hétérogènes et de
caractéristique mal connu et finalement difficile a maîtriser. Dans le soucis de
trouver des solutions, des recherches ont été menées par certains spécialiste
notamment TERZAGHI. Grâce a ces principes bien des méthodes sont nées de
nouveau appareils d’analyse et d’essais ont vu le jour.

Lorsqu’un sol est soumis à une charge, ses particules adoptent une structure
plus compacte. Cette capacité qu’ont les sols d’être comprimés dépend de leur
nature et de leur porosité. Comme la conception des fondations vise à éviter les
tassements excessifs susceptibles de nuire à la stabilité et à l’efficacité des
ouvrages, nous nous intéressons à quelque méthodes d’évaluation du tassement.

Dans les sols pulvérulents, le tassement est évalué à l’aide de méthodes


empiriques basées sur des essais de terrain ; dans les sols cohérents, ce
sont plutôt les résultats de l’essai de consolidation, un essai en laboratoire,
qui servent à évaluer le tassement.
1- Notion de Compressibilité : la compressibilité est le phénomène de
diminution du volume cela dépend des contraintes effectives dues aux surcharges
a différentes profondeurs l’essai œdométrique permet d’évaluer l’amplitude des
tassements des ouvrages ainsi que leur évolution dans le temps.

Du point de vue de la physique, il est utile de comparer le comportement d’un


sol chargé à celui de tout autre matériau qui fléchit sous une charge. La
similitude perd cependant de sa pertinence lors du relâchement des charges,
parce que, contrairement aux matériaux utilisés en construction, les sols ne
sont pas des matériaux homogènes ayant un comportement élastique dans un
intervalle de chargement normal. Les déformations subies par les matériaux
élastiques s’annulent lors du relâchement de la charge, alors que le tassement
des sols n’est jamais complètement réversible. Ce phénomène dépend surtout
de la nature poreuse du sol.
Car la compressibilité n’est possible que s’il y a expulsion de l’eau et de l’air
occupant les vides du sol. En milieu saturé, la compressibilité d’un sol est

donc directement reliée à sa perméabilité qui, on le sait, dépend de la


grosseur de ses particules.

2- comportement des sols à gros grains : La majorité des propriétés


physiques, mécaniques et hydrauliques des sols à gros grain ( sables et
graviers ) sont associées à leur granulométrie. L’importance des tassements
dans ces sols dépend de l’arrangement et de la grosseur des particules. En
effet, dans les sols à granulométrie étalée, les vides entre les grosses
particules sont aisément occupés par des particules plus petites. La réduction
de l’indice des vides y est donc plus importante que dans les sols à
granulométrie plus uniforme.

Les sols ayant un indice des vides plus petit sont à priori moins compressibles
que ceux dont l’indice est élevée, puisque leur volume potentiel de vides à
réduire est moindre. De plus, le tassement sous un chargement statique est
d’autant plus important que la compacité initiale est lâche. Enfin, comme la
stabilité des sols à gros grains est assurée par la friction et l’enchevêtrement des
particules, de fortes vibrations causées par des séismes ou par l’activité humaine
( dynamitage, excavation, enfoncement des pieux et utilisation d’équipements
motorisés ) peuvent y entraîner des tassements

3- comportement des sols à grains fins : Puisque les sol à grains fins
(argiles) sont peu perméables, l’eau se trouvant dans leurs vides est expulsée
très lentement lorsqu’un réaménagement des particules fait suite à
l’augmentation des contraintes. La compression de ces sols, ou réduction de
leur volume, évolue avec le temps : c’est ce qu’on appelle un tassement de
consolidation. Sous une charge, il se produit parfois un tassement immédiat
de l’argile ainsi qu’un gonflement du sol autour de la surface chargée. Ce
phénomène, qu’on appelle communément « effet du coussin de caoutchouc »,
est une déformation élastique due à la plasticité et à la cohésion de l’argile. Ce
n’est en rien une consolidation, car le sol reprend sa forme initiale si on
enlève la charge après une courte période.

La vitesse de consolidation est proportionnelle à la perméabilité du sol ; le


temps de consolidation augmente quand la perméabilité diminue. Ainsi, les
tassements dans les argiles très peu perméables peuvent se poursuivre
pendant des mois, voire des années, après l’application d’une surcharge.
4- Le tassement dans les sols cohérents : Comme le tassement des
sols cohérents est un tassement à long terme, on ne peut pas se fier aux
résultats des essais de terrain pour en évaluer l’importance, car ces derniers
s’étendent sur des périodes trop courtes. Par contre, un essai de laboratoire,

l’essai de consolidation œdométrique, fournit des données qui permettent


d’évaluer le tassement et le temps de consolidation dans les sols cohérents.

Considérons un sol fin saturé auquel on applique au temps t = 0, une certaine


charge Q qui reste constante par la suite. Sous l’action de ces charges, le sol a
tendance à subir des variations de volume, comme le sol étant saturé et l’eau
ne pouvant s’évacuer par la suite de faible perméabilité.

Les variations de volume n’ont pas lieu et elles se traduisent par une
surpression de la pression de l’eau interstitielle ( Δu ) au voisinage des points
d’application des charges.

Au cours de l’écoulement appelé drainage, les surpressions Δu diminuent,


donc les contraintes effectives augmentent puisque la distribution des charges
Q reste constante le long de l’essai. Les charges sont donc peu à peu reportées
sur le squelette solide qui subit ainsi des déformations et des tassements.
L’écoulement s’arrête lorsqu’en tous point Δu = 0, l’ensemble de ces
phénomènes est appelé consolidation.

5-Classification des sols vis-à-vis de la compressibilité

Soit σc’ la pression de consolidation, trois cas sont possibles, selon la


valeur de

σo’ la contrainte effective véritable avant son extraction du sol.

sol sur consolidé : (c0) notés OC

un sol est sur consolidé lorsque il a subit au cours de son histoire une pression
supérieure a l’actuelle pression due au poids des terres .
sol normalement consolidé : (c=0 )notés NC

c’est un sol qui a tassé sous son propre poids et qui n’a jamais subi d’autres
pressions supérieure a celle de l’actuelle (de chargement )
sol sous consolidé : (c0) notés UC

c’est un sol en cours de consolidation sous son poids propre il s’agit de remblais
récents mal ou non compactés ou bien d’une vase .

6- Indice de compression et module oedométrique :

les courbes oedométriques e=log nous permettent de définir un indice appelé


indice de compression , mais le problème réside dans la difficulté de mesure de
l’indice des vides a tout moment , pour cela il faut calculer a partir du tassement
en supposant que les grains solides sont incompressibles .

7- But de l’assai :

La méthode d’essai est choisie pour les terrains qui pourraient être saturés lors
de fortes pluies, on se place ainsi dans les conditions les plus défavorables du
point de vue de la déformabilité des sols sous des surcharges ponctuelles ou
permanentes .

- La compressibilité est un phénomène de diminution de volume. Cela dépend


des contraintes effectives dues aux surcharges à différentes profondeurs.

- Ainsi, l’essai oedométrique permet d’évaluer l’amplitude des tassements


des ouvrages ainsi que leurs évolutions dans le temps. Le but de l’essai
étant de déterminer quelque caractéristiques du sol, à savoir : la pression
- la pression de consolidation σc’
- le coefficient de compression Cc
- le module oedométrique E’
- le coefficient de gonflement Cg

II- Déroulement de l’essai :

1- Description de l’apareillage :
-le moule oedométrique ou moule de consolidation

différentes variantes dans la conception du moule oedométrique , mais qui


répondent toutes au principe défini dans le paragraphe précédant , et représenté
sur la coupe schématisé si suivant
Coupe schématisée du moule oedométrique

− L’éprouvette est retenu latéralement par une paroi lisse indéformable . Elle
est comprise entre deux pierres poreuses ou entre deux disques en métal fritté
, avec possibilité pour l’eau de circuler .

− L’effort de compression s’exerce verticalement sur l’éprouvette par


l’intermédiaire d’un couvercle ou d’un piston rigide qui répartit l’effort .
− Les déformations de l’éprouvette sont lues sur un comparateurs .

Moule de Terzaghi:
Il comprend essentiellement :

− Un piston creux coulissant, sans jeu ni frottement , dans un cylindre de 70


mm de diamètre intérieur.
− Une goupille pouvant bloquer l’ensemble piston cylindre suivant deux
positions telles que le logement destiné à l’éprouvette d’essai ait une hauteur
de 12-24 mm

− Une base comprenant un conduit d’évacuation d’eau et dans laquelle se visse


le collier de serrage du cylindre.

− une rondelle en caoutchouc assurant une parfaite étanchéité de l’ensemble


cylindre base .

− deux pierres poreuses bien encastrées jusqu’à affleurement , l’une dans la


base du moule l’autre dans le piston creux .
− deux broches de visage pour le collier de serrage .
Avec un tel moule oedométrique les dimensions de l’éprouvette d’essai sont
de 7 cm pour le diamètre , de 1,9 cm pour la hauteur. Les charges sont
transmises à l’éprouvette par l’intermédiaire du piston et les déplacements du
piston par rapport au cylindre fixe , la lecture sur un comparateur nous donne
la déformation. Le drainage vertical est assuré , l’eau s’écoulant librement
entre le conduit d’évacuation , la pierre poreuse inférieure , l’éprouvette
d’essai et la pierre poreuse supérieure , la partie inférieure perforée du
piston et les trous de goupille .

- Le bâti de consolidation

comprenant essentiellement un levier qui permet de transmettre les charges, le


bâti de consolidation doit être rigide et doit appliquer les charges suivant l’axe
du piston . Ces exigences étant satisfaites, il admet de nombreuse s variantes
de forme et de gabarit .

- Les poids

les poids nécessaires pour l’obtention des charges successives


d’un essai complet constituent une série , chaque bâti de
consolidation doit avoir sa série complète.

Ce sont des disques plats fendus , permettant leur centrage et leur


superposition sur le plateau de charge du bras de levier, pour nous les
poids se constituent de :

0,25 – 0,5 – 1 – 2 – 4 ( bar ).

* Aussi on aura besoin des éléments qui suivent :


- une meule à découper les étuis contenant les éprouvette .
- une balance précise à 0.1 g portée de 500 g au minimum, pour la mesure des
teneurs en eau .
- une étuve 105°C
- un calibre donnant les diamètres des éprouvettes .
- couteaux de différentes taille pour tailler les éprouvettes .
- un comparateur au centième de millimètre ayant une course de 10 mm .
Pour les sols très compressibles des comparateurs de même précision ayant
une course de 20 mm ,environ .

2- Mode opératoire :
la réussite de l’exécution de cet essai passe par le respect des
etapes et des consignes qui suivent .

- Préparation de l’éprouvette
Le prélèvement de l’échantillon qui est la partie la plus délicate d’une
reconnaissance géotechnique, se fait à l’aide d’un carottier, l’échantillon doit
être représentatif de la carotte prélevée, en cas d’hétérogénéité de celle-ci, le
choix effectué doit être explicite et accompagné d’une description détaillée de
l’ensemble de la carotte, il convient que toutes les zones remaniées soient
exclues.
a)

H H
V0 V0

H
0 e0 = ⇒ H V 0 = e 0 HS

HS

Hs
H
V0 =H0 −HS

H0

HS = = 8mm HV0 = 12 mm

1 +e0

H
e =
,,,,
HS

v (kPa) 5 15 30 45 60 80 150 300 500


h (mm) 0,1 0,3 0,5 0,7 0,1 1,4 2,5 3,7 4,2
0,08 0,31
e 0,01 0,04 0,065 5 0,115 0,17 5 0,46 0,52

0,69 1,65 2,17


log 9 1,176 1,477 3 1,778 1,903 6 2,477 2,699

1,41 1,18
e 1,49 1,46 1,435 5 1,385 1,33 5 1,04 0,98
‘p = 80

e
kPa

1,5

1,4

RAYON DE

1,3
COURBUR
E

MINIMU
M

1,2

1,1

Log(s)

0,9

0,70 1,18 1,48 1,65 1,78 1,90 2,18 2,48 2,70

0,03

CS = = 0,0625
1,18 − 0,7

CC = 1,33 − 1,04 = 0,5


2,48 − 1,90

1 1

Contrainte de préconsolidation : 'p = log. '= log.1 ,90  80. kPa

Contrainte effective à 5 m : ‘ = 5( -  ) = 30 kPa


W v0

‘ <‘ => sol surconsolidé


P v0

III- Conclusion

Apres avoir effectué cet essai appelé essai de compressibilité à l’oedomètre


on peut dire qu’il a pour objet essentiel d’étudier la consolidation d’un
échantillon de sol soumis à des charges verticales, drainé suivant cette
direction et maintenus latéralement par une paroi rigide.
Et ainsi determiner la nature du sol qui est dans notre cas une argile molle

Il permet de suivre la consolidation au cours du temps, de déterminer d’autre


propriétés caractéristiques du sol en place tel que le coefficient de
consolidation noté Cv, et de déterminer les relations entre les charges et les

déformations obtenues sous ces charges après consolidation. Pratiquement cet


essai nous permet de prévoir l’importance et la durée des tassements sous une
charge donnée.

A remarquer aussi dans ce TP, la temps de chargement extrêmement limité,


vu son caractère pédagogique ce qui influe sur la précision des résultats car le
comparateur ne s’arrete pas en vérité a une valeur précise mais il continue de
tourner pendant une période allant jusqu’à 3 semaines , donc dans notre cas,
on ne peux se permettre d’en tirer des conclusions définitives sur notre sol,
ces résultats très peu ou pas du tout représentatif du milieu et par conséquent
peut créer une mauvaise interprétation, comme c’est d’ailleurs le cas dans
notre TP, et qui pourrait avoir des répercussions très grave sur le choix
technique de la solution à retenir ainsi que sur le plan financier .

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