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Facteurs de risque cardiovasculaires


et activité physique
M. Lamotte

Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité dans les pays industrialisés.
Une partie de cette mortalité est liée à notre mode de vie et à la présence de facteurs de risque. Certains
de ceux-ci sont modifiables, et notamment de manière significative par l’exercice physique. Ces facteurs
modifiables sont l’hypertension, le cholestérol (HDL [high density lipoprotein]) et les triglycérides, le
diabète, l’obésité et la sédentarité elle-même. L’effet de l’exercice est réel tant en prévention primaire
qu’en prévention secondaire, mais pour que les effets protecteurs soient optimaux l’exercice doit répondre
à certains critères, de type, de régularité, d’intensité et de durée. La littérature récente clarifie nettement
ces données.
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Mots-clés : Facteurs de risque cardiovasculaires ; Exercice ; Entraînement

Plan l’obésité, l’hyperglycémie, etc., ce qui fait que l’exercice est, à


raison, considéré comme une « multipilule », qui, de surcroît, pré-
■ Introduction 1 sente peu d’effet secondaire. En prévention primaire (« je n’ai pas
encore eu de problème »), et quand les altérations biologiques sont
■ Risque cardiovasculaire 1 faibles, l’exercice permet de corriger certains de ces facteurs. En
■ Facteurs de risque 2 prévention secondaire (« j’ai déjà eu un problème, que faire pour
Facteurs de risque non modifiables 2 éviter la récidive »), ou quand les altérations biologiques sont plus
Facteurs de risque modifiables 2 importantes, l’exercice physique est une stratégie complémen-
Facteurs de risque modifiables par l’activité physique 2 taire au traitement médical et rend parfois celui-ci plus efficace.
■ Facteurs de risque et activité physique 2 Notre défi, quand on propose de l’exercice, n’est pas de supprimer
Hypertension artérielle (HTA) et activité physique 2 certains médicaments, mais d’être complémentaire et éventuelle-
Cholestérol et triglycéride, et activité physique 3 ment d’en potentialiser les effets.
Obésité et activité physique 4 Certains effets positifs sont spécifiques à l’exercice et aucun
Diabète et activité physique 4 médicament ne peut améliorer ces symptômes (par exemple
Activité physique elle-même 4 dyspnée sur déconditionnement ou amyotrophie musculaire).
Tabac et activité physique 5 L’exercice a un effet correctif et protecteur et certaines règles
Stress, anxiété, dépression 5 doivent être respectées : le type d’exercice, sa durée, son intensité

et sa régularité. Ces caractéristiques doivent être personnalisées
Prévention secondaire 5
et, d’après les recommandations, basées sur une épreuve d’effort,
■ Activité physique et risque cardiovasculaire 5 idéalement cardiorespiratoire.
■ Conclusion 5 Deux aspects distincts sont pris en considération dans cet
article : la façon dont l’association d’un facteur de risque et de
l’activité physique influence la morbimortalité, le fait de savoir
si l’activité physique peut réduire ce facteur de risque et, si oui,
selon quelles modalités.
 Introduction
Dans nos régions industrialisées, les maladies cardiovasculaires  Risque cardiovasculaire
représentent en fonction des pays et du sexe, la première, ou
la deuxième (après le cancer), cause de mortalité. Au niveau La notion de risque cardiovasculaire fait référence essentielle-
mondial, on estime que 30 % de la mortalité totale est d’origine ment à l’athérosclérose. En fonction de la localisation, le patient
cardiovasculaire. La plupart du temps, et dans l’état actuel des présente : si la lésion siège sur une artère coronaire, un syndrome
connaissances, les événements cardiovasculaires n’arrivent pas coronarien aigu (SCA : angor, infarctus ou mort subite) ; si la lésion
par hasard. Différents facteurs de risque, aujourd’hui bien connus, se situe sur les carotides ou un autre vaisseau qui mène au cerveau,
sont responsables de ces événements et de la morbimortalité qui un accident vasculaire cérébral (définitif ou transitoire) ; si, enfin,
y est liée. Plusieurs de ces facteurs de risque sont modifiables la lésion siège dans certaines artères des membres inférieurs, une
car liés à une mauvaise alimentation, un manque d’activité phy- artérite ou claudication (Fig. 1). La survie du patient au moment
sique ou au tabagisme. L’activité physique elle-même a un effet du diagnostic est fortement influencée par cette localisation : elle
favorable sur certains facteurs tels que l’hypertension, les lipides, est « la meilleure » (60 % de survie à 10 ans) en cas de maladie

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Volume 12 > n◦ 1 > janvier 2016
http://dx.doi.org/10.1016/S1283-0887(15)65839-X
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Plaque Plaque Rupture de plaque


Atteinte
Artère normale Plaque fibreuse athérosclérotique et thrombose
cardiaque
(SCA)

Atteinte
cérébrale
(AIT, AVC)

Ischémie du
membre
inférieur

Décès
Angor stable
Asymptomatique et claudication

20 30 40 50 60 ans

Âge à titre indicatif

Figure 1. Risque cardiovasculaire. SCA : syndrome coronarien aigu ; AIT : accident ischémique transitoire ; AVC : accident vasculaire cérébral.

coronaire, « moins bonne » s’il s’agit d’une carotide (40 % à 10 ans) tous ces facteurs de risque ne répondent pas à un concept de type
et encore « moins favorable » s’il s’agit d’une artère périphérique « présent/absent », mais on observe une relation « dose-risque »
(20 % à 10 ans) [1] . très claire (voir les détails infra). C’est ainsi que, par exemple, plus
Malheureusement, de nombreux patients sont atteints l’hypertension est importante, plus le risque cardiovasculaire est
d’athérosclérose localisée à différents niveaux et ces autres important. Cela est bien représenté sur le tableau de risque (Fig. 2).
lésions, secondaire en termes cliniques, sont découvertes lors Ce tableau permet de faire prendre conscience aux patients du fait
du soin lié à la plainte principale. La prise en charge par une que, par exemple, en arrêtant de fumer, en améliorant les chiffres
correction des différents facteurs de risque est en revanche globale tensionnels et en abaissant le cholestérol (déplacer d’une catégo-
et donc efficace sur les différentes localisations. rie), un homme de 65 ans passe d’un risque de mortalité à dix ans
de 20 % à 6 %.

 Facteurs de risque Facteurs de risque modifiables par l’activité


Il existe de nombreuses publications proposant une classifica- physique
tion des facteurs de risque. La Société européenne de cardiologie
(ESC) a édité « une table d’évaluation du risque cardiovasculaire » Plusieurs facteurs de risque peuvent effectivement être modi-
permettant de visualiser l’importance de ceux-ci. Malheureuse- fiés par une pratique régulière d’exercices, à savoir l’hypertension,
ment, et alors que la sédentarité est reconnue comme un de ces le cholestérol (LDL et surtout HDL), les triglycérides, l’obésité et
facteurs, y compris par l’ESC, la pratique d’exercices physiques le diabète. Indirectement, l’activité physique peut avoir un effet
n’est pas prise en considération sur cette table (Fig. 2). favorable lors du sevrage tabagique ou alcoolique et peut agir sur
Si certains de ces facteurs de risque sont non modifiables, certaines composantes du stress.
d’autres en revanche le sont, et notamment par l’exercice phy-
sique [2] . Facteurs de risque cardiovasculaires
• Non modifiables : âge, sexe, hérédité.
Facteurs de risque non modifiables • Modifiables principaux : hypertension, cholestérol, triglycé-
rides, diabète, tabac, sédentarité, obésité, stress.
Le sexe, l’âge et l’hérédité sont non modifiables. Le fait d’être • Modifiables par l’exercice physique : hypertension, cholestérol
un homme, âgé, avec des facteurs héréditaires, est la situation la (HDL et triglycérides), diabète, sédentarité, obésité ; indirecte-
moins favorable. En prévention secondaire, le fait d’avoir déjà ment : tabac et stress.
un antécédent cardiovasculaire représente un facteur de risque
additionnel.
 Facteurs de risque et activité
Facteurs de risque modifiables
physique
L’hypertension, le cholestérol total, un LDL (low density lipo-
protein) élevé, un HLD (high density lipoprotein) trop bas, un taux Hypertension artérielle (HTA) et activité
de triglycérides important, un diabète, la prise de tabac, la séden- physique
tarité et l’obésité sont les facteurs principaux. D’autres facteurs
« secondaires » sont actuellement bien établis : le stress ou cer- Actuellement, la pression artérielle optimale recomman-
taines caractéristiques de la personnalité (anxiété, dépression, de dée est de 120/80 mmHg. On parle d’hypertension au-delà
type D), un taux élevé de lipoprotéine A, une haute homocystéiné- de 140/90 mmHg et d’hypertension sévère au-delà de
mie, l’abus d’alcool, certaines infections, une haute inflammation 180/110 mmHg. Le risque cardiovasculaire est proportionnel
(protéine C réactive [CRP]), le syndrome d’apnée du sommeil, à la pression artérielle [5] . Lors d’HTA modérée, des mesures
l’insuffisance rénale, une fréquence cardiaque de repos élevée, la hygiénodiététiques doivent être prises : perte de poids, arrêt du
zone géographique d’habitation ou encore la pollution. Certains tabac, de l’alcool, diminution de la consommation de sel et
de ces facteurs sont liés et les patients cumulent souvent plusieurs augmentation de l’activité physique (notamment par son action
facteurs de risque. Globalement, les facteurs de risque principaux sur l’obésité). En cas d’HTA plus importante, un traitement
doublent ou triplent le risque d’être victime d’un accident car- médical devrait être proposé. En cas d’HTA sévère, l’exercice
diovasculaire. Si un patient est porteur de plusieurs facteurs, le devient contre-indiqué (en attente de correction par des moyens
risque ne s’additionne pas mais plutôt se multiplie [3, 4] . De plus, pharmacologiques adéquats).

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Hommes Femmes
Risque de maladie coronarienne Niveau de risque Risque de maladie coronarienne
Non-fumeurs Fumeurs Non-fumeurs Fumeurs
Très élévé plus de 40%
mg/dl 150 200 250 300 mg/dl 150 200 250 300 mg/dl 150 200 250 300 mg/dl 150 200 250 300
Élevé 20–40%
mmol/l 4 5 6 7 8 mmol/l 4 5 6 7 8 mmol/l 4 5 6 7 8 mmol/l 4 5 6 7 8
Modéré 10–20%
180 180 Léger 5–10% 180 180
Faible moins de 5%
160 Âge 160 160 Âge 160
140 70 140 140 70 140
120 120 120 120

180 180 180 180


160 Âge 160 160 Âge 160
140 60 140 140 60 140
Pression systolique (mmHg)

Pression systolique (mmHg)

Pression systolique (mmHg)

Pression systolique (mmHg)


120 120 120 120

180 180 180 180


160 Âge 160 160 Âge 160
140 50 140 140 50 140
120 120 120 120

180 180 180 180


160 Âge 160 160 Âge 160
140 40 140 140 40 140
120 120 120 120

180 180 180 180


160 Âge 160 160 Âge 160
140 30 140 140 30 140
120 120 120 120

mmol/l 4 5 6 7 8 mmol/l 4 5 6 7 8 mmol/l 4 5 6 7 8 mmol/l 4 5 6 7 8


mg/dl 150 200 250 300 mg/dl 150 200 250 300 mg/dl 150 200 250 300 mg/dl 150 200 250 300
Cholestérol Cholestérol Cholestérol Cholestérol
Figure 2. Évaluation du risque coronaire relatif en fonction de la présence et de l’importance de différents facteurs de risque.

Globalement, une diminution de la pression artérielle sys-


45
tolique de 10 mmHg et de la pression artérielle diastolique de
40 TAS > 140 mmHg
5 mmHg permet de diminuer le risque d’accident vasculaire
cérébral (AVC) de 35 % et de réduire des pathologies corona- TAS < 140 mm Hg
35
riennes de 15 %. Certaines modifications simples d’hygiène de 30
vie s’accompagnent d’une diminution significative de pression
25
Âge

artérielle : diminution de poids (si excès) : –5 à 20 mmHg/10 kg


perdus ; reprise d’activité physique : –4 à 9 mmHg/30 minutes par 20
jour ; diminution de la consommation de sel : –2 à 9 mmHg ; dimi- 15
nution de la consommation d’alcool : –2 à 4 mmHg.
10
Chez l’hypertendu, la capacité physique est un facteur prédictif
très important de mortalité. On considère que le risque ajusté de 5
mortalité diminue de 13 % pour chaque augmentation de capacité 0
de 1 MET (metabolic equivalent of task) [6, 7] . Ce risque dépend éga- basse modérée haute
lement de l’absence ou de la présence d’un ou de plusieurs autres Capacité physique
facteurs de risque. Des études réalisées sur de très vastes popula-
Figure 3. Risque relatif de développer une maladie cardiovascu-
tions et de longues périodes de suivi démontrent que la mortalité
laire, en fonction de la capacité physique, en présence ou absence
d’un sujet hypertendu ayant une bonne capacité d’effort (3e tertile
d’hypertension artérielle. Risque relatif/10 000/an (27 740 patients cardio-
en termes de capacité) présente un risque de mortalité inférieur à
vasculaires, 226 décès) (d’après [3, 4] ). TAS : tension artérielle systolique.
un sujet normotendu mais étant sédentaire (1er tertile en termes
de capacité). Le risque de mortalité le plus bas est évidemment
observé chez les sujets normotendus ayant une bonne capacité
d’effort (Fig. 3) [3, 4] . Cholestérol et triglycéride, et activité
Pendant longtemps, les modalités d’exercices proposées dans le physique
cadre de l’HTA étaient : intensité modérée (50–80 % FCmax [fré-
quence cardiaque maximale]) et longue durée. Actuellement, de Il est démontré que l’exercice peut améliorer le profil lipi-
nombreuses publications démontrent que les bénéfices obtenus dique. Les effets mis en évidence concernent principalement
sont en grande partie proportionnels à l’intensité imposée, que l’augmentation du HDL et la baisse des triglycérides. L’effet sur
l’entraînement par intervalle (interval training) est une modalité le LDL est plus mitigé. Il semble qu’une quantité d’exercices
efficace et que le renforcement musculaire à un effet neutre [8–12] . minimale (dépense de 1000 kcal/semaine) soit nécessaire pour

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par des études cliniques, que ces notions sont erronées et que la
50 perte de poids est bel et bien liée au produit « intensité × durée »
Cholestérol > 6,2 mmol/l
des exercices proposés [16, 17] . À quantité égale (kcal dépensées),
40 Cholestérol < 6,2 mmol/l quelle que soit l’intensité des exercices demandés, la perte de
poids est équivalente. Le temps que chacun peut consacrer à
30 « maîtriser son poids » par l’exercice étant limitée, on peut résu-
Âge

mer aujourd’hui « la recette » à : « le plus haut possible (intensité),


20 le plus long possible ». L’intérêt de proposer des exercices à plus
haute intensité réside également dans le fait que le développe-
10 ment de la capacité d’effort est dans ce cas plus important. Cela
est important, d’une part, quand on sait que la VO2 max (volume
maximal d’oxygène) est un facteur prédictif important de morta-
0
lité, mais aussi que plus la capacité est élevée plus les différents
basse modérée haute
composants de la qualité de vie le sont aussi [18] . Contrairement à
Capacité physique une idée très répandue, mais qui n’est basée sur aucune donnée
Figure 4. Risque relatif de développer une maladie cardiovasculaire, en scientifique, l’utilisation d’exercices à haute intensité ne diminue
fonction de la capacité physique, en présence d’un cholestérol normal ou aucunement l’adhésion des sujets à un programme d’exercices.
« trop élevé ». Risque relatif/10 000/an (27 740 patients cardiovasculaires, Il est évidemment nécessaire d’expliquer aux sujets la supériorité
226 décès) (d’après [3, 4] ). des modalités choisies [19] . L’entraînement par intervalle semble
être une modalité de choix [20] , le renforcement musculaire est
également indiqué [21] .
observer ces effets, largement observés chez les sportifs pour les-
quels cette dépense énergétique est largement dépassée. Il n’y
a pas, à l’heure actuelle, suffisamment de données sur le type Diabète et activité physique
d’exercices à conseiller pour modifier le profil lipidique [13] . Même
Comme de nombreux facteurs de risque, l’incidence du diabète
si cholestérol, triglycérides et obésité ne sont pas forcément liés, il
augmente considérablement, notamment dans les pays industria-
convient à l’heure actuelle de suivre les recommandations faites
lisés. Certains pays émergeants ou en voie de développement,
pour les obèses en termes d’exercices proposés (ces recommanda-
par le développement de leur classe moyenne, sont également
tions sont détaillées infra).
confrontés à une augmentation marquée et très préoccupante de
Ici, également, des études réalisées sur de très vastes popula-
prévalence de ces facteurs de risque. Concernant précisément le
tions et de longues périodes de suivi démontrent que la mortalité
diabète, l’augmentation de son incidence est, du moins en partie,
d’un sujet présentant un cholestérol élevé (> 6,2 mmol/l) mais
liée à l’augmentation du poids observée dans la population géné-
ayant une bonne capacité d’effort (3e tertile en termes de capa-
rale. On estime que si le poids augmente de 1 kg, la prévalence du
cité) présente un risque de mortalité inférieur à un sujet qui a
un cholestérol normal mais étant sédentaire (1er tertile en termes diabète augmente de 9 %. Aux États-Unis, entre 1999 et 2000, le
de capacité). Le risque de mortalité le plus bas est évidemment poids moyen d’un grand échantillon de personnes avait augmenté
observé chez les sujets à cholestérol normal ayant une bonne de 0,5 kg et, parallèlement, l’incidence du diabète de 6 %. Obésité
capacité d’effort (Fig. 4) [3, 4] . et diabète induisent un surcroît de mortalité important. Au-delà
des traitements médicaux, de la gestion des hypoglycémiants et
de la perte de poids, l’activité physique peut influencer favorable-
ment le diabète [22, 23] . Pratiquer de l’exercice de manière régulière
Obésité et activité physique permet de diminuer significativement les hypoglycémiants ainsi
En termes de risque cardiovasculaire ou plus largement de mor- que le risque de développer un diabète pour des catégories de
talité, l’indice de masse corporelle (IMC) idéal se situe entre 22 et sujets à haut risque [24] .
25 kg/m2 . Si l’IMC augmente de cinq unités, la mortalité globale Si les recommandations anciennes préconisaient des exercices
augmente de 30 % et la mortalité cardiovasculaire de 40 %. On légers, prolongés, on sait aujourd’hui que les exercices combinés
estime que pour un IMC entre 30 et 35, la durée de vie diminue et/ou à plus haute intensité sont indiqués, voire préférés [25] , pour
de deux à quatre ans ; si l’IMC se situe entre 40 et 45, la durée de vie les raisons déjà évoquées dans le cadre de l’obésité [26, 27] .
est réduite de huit à dix ans [14, 15] . Ces notions de mortalité, end-
point robuste, sous-estiment des altérations importantes de qualité Activité physique elle-même
de vie. La mortalité augmentée observée avec l’augmentation
de l’IMC est en lien avec le développement d’autres facteurs de La sédentarité elle-même, en ayant un effet sur les autres fac-
risque quand le poids augmente (diabète, HTA, sédentarité, etc.) teurs de risque, représente un facteur de risque non négligeable. Il
mais pas uniquement puisque la capacité physique est un fac- s’agit malheureusement du facteur le plus représenté dans notre
teur influençant important. Moore et al. (2012), dans une très population (plus d’une personne sur deux, quatre personnes sur
vaste étude épidémiologique (suivi de plus de 650 000 personnes cinq si l’on considère une quantité d’exercices suffisante pour
pendant 10 ans) démontrent, dans le cadre de l’obésité égale- avoir un effet protecteur cardiovasculaire).
ment, qu’un obèse (IMC > 35) pratiquant une quantité d’exercices Un fois de plus, de très grandes études épidémiologiques (plu-
significative (> 7,5 MET-heure/semaine) présente une espérance de sieurs centaines de milliers de sujets) démontrent un lien entre la
vie équivalente à celle d’un sujet ayant un IMC normal mais quantité d’exercices pratiqués par semaine et la mortalité globale.
étant sédentaire. La référence, en termes d’espérance de vie, étant Cette relation est mise en évidence pour la mortalité cardiovas-
le sujet avec un IMC normal, physiquement actif (> 7,5 MET- culaire, pour la survenue de certains cancers, pour l’incidence
heure/semaine), les deux types de sujets repris ci-avant ont une du diabète, de l’HTA, de l’obésité, etc. [15, 28, 29] . On sait également
réduction de durée de vie estimée à 4,5 ans. qu’il faut distinguer « activité physique » (bouger) et « capacité
La prise de poids est essentiellement liée à un déséquilibre physique » (VO2 max). Le développement de la capacité est dépen-
entre, d’une part, les apports alimentaires (leurs quantités) et, dante de l’intensité à laquelle les exercices sont réalisés. Wen
d’autre part, les dépenses énergétiques (vie normale + exercices). (2011) démontre que les sujets qui pratiquent des activités de basse
La dépense énergétique est elle-même proportionnelle au produit intensité, même prolongées, ne sont pas « protégés » de manière
de la durée des exercices et de leur intensité. Il faut également équivalente à ceux qui pratiquent des exercices intenses (de durée
tenir compte d’une notion très importante qu’est le temps que moindre). L’importance de l’intensité des exercices pratiqués est
les sujets peuvent, ou sont prêts à, consacrer à l’activité physique. non seulement vraie pour la capacité physique mais également
Anciennement, dans le but de perdre du poids, il était conseillé de sur la correction de différents facteurs de risque. Cela est très
pratiquer des activités modérées, de longue durée, pour « aller pui- bien résumé dans une méta-analyse [10] . Il semble que le facteur
ser directement dans les réserves de graisse ». On sait aujourd’hui, « intensité des exercices », qui conduit à une amélioration plus

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Il existe bien un risque accru d’événement cardiovasculaire aigu


50 lors de la pratique d’exercices physiques, mais ce risque majoré
45 Fumeurs (mort subite, infarctus, etc.) est fortement réduit dès que l’on
40 Non-fumeurs pratique régulièrement de l’exercice. D’autre part, le bienfait de
35 l’exercice régulier surpasse de loin ce risque temporaire. Très sché-
30 matiquement, on estime que le risque aigu, quand on pratique
régulièrement de l’exercice (une demi-heure), est doublé pendant
Âge 25
l’exercice et la demi-heure qui le suit. En revanche, l’effet protec-
20 teur obtenu par une pratique régulière diminue par deux le risque
15 d’événement aigu le reste de la journée (23 h/24) [36] .
10 Quel que soit le facteur de risque que l’on désire modifier, ou
5 plus largement en prévention primaire, la quantité d’exercices à
0 réaliser en une semaine devrait représenter une dépense éner-
basse modérée haute gétique d’au moins 1000 kcal (pour rappel, en marchant ou en
trottinant entre 3 et 12 km/h, un être humain consomme 1 kcal
Capacité physique
par kilo de poids corporel, par kilomètre parcouru : soit pour une
Figure 5. Risque relatif de développer une maladie cardiovasculaire, personne de 80 kg qui parcours 5 km, 400 kcal). Chaque augmen-
en fonction de la capacité physique, chez le fumeur versus non-fumeur. tation de la quantité d’exercice s’accompagne de bénéfices en
Risque relatif/10 000/an (27 740 patients cardiovasculaires, 226 décès) termes de santé mais un « sédentaire absolu » obtient déjà des
(d’après [3, 4] ). bénéfices s’il augmente, même modestement, sa dépense éner-
gétique quotidienne pour autant que ce soit de manière régulière.
importante de la capacité physique, soit plus important que le
« facteur durée » des exercices réalisés [30, 31] .
 Conclusion
Tabac et activité physique La lutte contre les facteurs de risque est fondamentale tant en
prévention primaire qu’en prévention secondaire. Elle est impor-
L’activité physique présente plusieurs intérêts lors du sevrage tante tant dans le cadre des maladies cardiovasculaires que dans
tabagique. Premièrement, la pratique d’exercices physiques per- celui des maladies pulmonaires ou de l’oncologie. L’exercice phy-
met de décharger quelque peu le stress ou l’agressivité qui sique est un des piliers de cette lutte puisqu’il agit sur différents
accompagne parfois l’arrêt du tabac. D’autre part, l’exercice facteurs de manière significative. Pour cela, il faut cependant
physique permet d’éviter ou de limiter la prise de poids qui accom- qu’il réponde à certains critères de volume et d’intensité qui se
pagne souvent l’arrêt du tabac (qui est liée essentiellement à une précisent actuellement grâce à de nombreuses études cliniques.
augmentation de prise alimentaire « par compensation »). Programmer de l’exercice physique nécessite ces connaissances
Selon ces mêmes études citées ci-dessus, la mortalité d’un sujet mais également une évaluation rigoureuse et objective (épreuve
fumeur mais qui présente une bonne capacité d’effort (3e tertile d’effort), comme le recommandent les experts internationaux.
en termes de capacité) présente un risque de mortalité inférieur Proposer de l’exercice adapté constitue un défi enthousiasmant
à un non-fumeur sédentaire (1er tertile en termes de capacité). Le entre les mains des spécialistes, médecins, kinésithérapeutes,
risque de mortalité le plus bas est évidemment observé chez les moniteurs d’activités physiques adaptées. Cette prise en charge
sujets non fumeurs ayant une bonne capacité d’effort (Fig. 5) [3, 4] . par l’exercice doit être complétée par une prise en charge pluridis-
ciplinaire afin de gérer au mieux l’ensemble des facteurs de risque.
Stress, anxiété, dépression
Le stress, l’anxiété et la dépression sont des facteurs de risque
cardiovasculaires plutôt mineurs mais qui se développent parfois
au décours d’un événement cardiovasculaire. L’exercice physique
permet de diminuer quelque peu l’ampleur de ces facteurs.
“ Points essentiels
Actuellement, il n’existe pas de recommandations précises sur • L’exercice physique permet de diminuer significa-
le type d’exercice à proposer pour maximaliser les effets [32, 33] .
tivement l’impact de différents facteurs de risque
cardiovasculaires.
• Les bénéfices obtenus dépendent grandement de la
 Prévention secondaire quantité d’exercices réalisés.
La réadaptation pluridisciplinaire après un événement car- • Ces bénéfices dépendent également grandement de
diovasculaire (infarctus, insuffisance cardiaque, opération car- l’intensité des exercices.
diovasculaire) permet d’améliorer significativement la capacité • Une bonne programmation d’entraînement doit se
physique des patients, d’améliorer leur qualité de vie, de dimi- baser sur une évaluation précise de la capacité d’effort.
nuer l’importance des facteurs de risque, de diminuer leur risque
de réhospitalisation et finalement de diminuer leur mortalité [34] .
Seule une prise en charge de l’ensemble des facteurs de risque per-
met d’obtenir ces bénéfices. En réadaptation cardiovasculaire, on
observe une diminution de mortalité de 20 à 35 % chez les patients Déclaration d’intérêts : l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en rela-
réadaptés, en fonction du type d’indication [34] . Dans cette straté- tion avec cet article.
gie, l’exercice physique, « multipilule », occupe une place de choix
en termes d’efficacité [35] .
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26-582-A-10  Facteurs de risque cardiovasculaires et activité physique

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M. Lamotte, Kinésithérapeute, PhD, coordinateur du service de kinésithérapie en cardiologie médicochirurgicale, assistant chargé d’exercice, professeur invité
(Michel.Lamotte@erasme.ulb.ac.be).
Service de cardiologie, Hôpital Érasme, route de Lennik, 808, 1070 Bruxelles, Belgique.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Lamotte M. Facteurs de risque cardiovasculaires et activité physique. EMC - Kinésithérapie-Médecine
physique-Réadaptation 2016;12(1):1-6 [Article 26-582-A-10].

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