Le poignet est un complexe articulaire qui combine le paradoxe d’être à la fois mobile et stable. Toute
lésion traumatique importante du squelette fibreux ou osseux, aggravée au cours des années par les
contraintes quotidiennes, entraîne une évolution vers les phénomènes dégénératifs et l’arthrose post-
traumatique. Malgré les progrès récents, le diagnostic des lésions reste difficile, et le traitement approprié
n’est pas toujours mis en œuvre immédiatement. Après un bref rappel historique sur l’évolution des
idées et le démembrement des « entorses » en instabilité du carpe, ce chapitre aborde la rééducation des
principales lésions ligamentaires et des fractures du poignet. Démarrée en post-traumatique ou post-
opératoire immédiat, la rééducation permet de limiter voire de prévenir les complications qu’entraînent
l’immobilisation et un processus de cicatrisation non dirigé. Les protocoles d’application des diverses
techniques sont basés sur les phases de cicatrisation. Les orthèses jouent un rôle important à tous les
stades de la rééducation.
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Toute lésion grave compromet l’équilibre fragile entre mobilité • dissociation scapholunaire ;
et stabilité et amène progressivement à des séquelles touchant à la • luxation capitolunaire ;
fois le squelette fibreux et le squelette osseux : instabilité du carpe, • dissociation lunopyramidale ;
phénomènes dégénératifs et arthrose post-traumatique. • luxation palmaire du semi-lunaire.
Le diagnostic d’une lésion et de sa gravité reste difficile. Une Cette théorie ne tient pas compte des lésions du compartiment
lésion négligée n’apparaît parfois que lors d’un examen radio- ulnaire isolé qui seraient provoquées par une chute en extension
logique réalisé quelques années plus tard, à la suite d’un autre et déviation radiale.
traumatisme ou de douleurs chroniques. Le concept d’entorse du poignet, trop vague, est démembré en
Une absence d’immobilisation, le choix d’un traitement ortho- instabilité du carpe, en individualisant les « entorses » des diffé-
pédique plutôt que chirurgical, une intervention chirurgicale rentes articulations. À chaque ligament important correspond une
retardée ou inadaptée, une rééducation mal conduite prescrite pathologie particulière.
sur un diagnostic erroné peuvent accélérer l’évolution vers En 1972, Linscheid [6] définit l’instabilité comme une lésion du
l’instabilité, l’arthrose post-traumatique et la perte de fonction. carpe dans laquelle une perte de l’alignement normal des os du
Bien que le rééducateur agisse sur prescription médicale, il est sou- carpe se développe plus ou moins tard, et propose une classifica-
vent le premier à soupçonner la gravité d’une « entorse » qualifiée tion.
de bénigne. L’instabilité carpienne dissociative (carpal instability dissociative
Dans ce chapitre sont exposés les principes de la rééducation [CID]) recouvre les lésions des ligaments intrinsèques de la même
des lésions traumatiques ligamentaires et osseuses du poignet et rangée.
les spécificités qu’entraînent les lésions les plus courantes. Ce cha- Dans les lésions touchant la première rangée, les deux lésions
pitre n’aborde pas le poignet rhumatoïde. principales sont :
• l’instabilité dorsale du segment intercalé (DISI) : déformation
associée avec une instabilité scapholunaire ;
• l’instabilité ventrale du segment intercalé (VISI) : déformation
Rappel historique, évolution associée avec une instabilité lunotriquétrale.
des idées L’instabilité carpienne non dissociative (carpal instability non
dissociative [CIND]) recouvre les lésions des ligaments extrinsèques
Ce court rappel, loin d’être exhaustif, montre l’évolution des reliant le radius et la première ou la deuxième rangée. Dans les
idées. CIND est classé un large panel d’instabilités telles que : l’instabilité
médiocarpienne, la translation ulnaire du carpe (instabilité car-
pienne combinée) qui se produisent quand à la fois les ligaments
Au niveau osseux intrinsèques et extrinsèques sont rompus comme cela s’observe
dans une luxation périlunaire.
En 1783, Pouteau décrit la fracture par mécanisme d’extension Pour l’équipe de la Mayo Clinic, les quatre formes les plus fré-
du poignet. Cette description est complétée en 1814 par Colles. quentes d’instabilité sont :
Dans la littérature anglo-saxonne, cette fracture est dénommée • la rupture du ligament interosseux scapholunaire ;
« fracture de Colles ». • la rupture du ligament interosseux lunotriquétral ;
En 1832, Goyrand et simultanément Smith décrivent la fracture • la luxation ulnaire du carpe ;
par mécanisme de flexion du poignet ou « Pouteau inversé ». • l’instabilité en subluxation dorsale du carpe.
La tradition française associe ces noms sous le terme de De nombreuses autres formes, dont le nom varie selon
« fracture de Pouteau-Colles » ainsi que le terme « fracture de les auteurs, peuvent être citées et la liste n’est pas exhaus-
Goyrand-Smith ». tive : instabilités radiocarpienne, périlunaire, luxation trans-
En 1909, Kirschner met au point la technique d’ostéosynthèse scapho-périlunaire, luxation rétrolunaire du carpe, lésions de
par broche et plâtre. l’articulation distale radio-ulnaire, du complexe fibrocartilagi-
Dans les années 1950, Ilizarov décrit son fixateur externe utilisé neux triangulaire (triangular fibro cartilage complex [TFCC]), etc.
aussi bien pour le ligamentotaxis des traumatismes sévères que
pour l’ostéotaxis [1] . Au niveau biomécanique
En 1960, Müller et Allgöwer établissent les règles de
l’ostéosynthèse par plaques et vis. Le nom d’Association pour La cinématique décrit le mouvement sans considération
l’orthopédie (AO) est devenu classique. d’application de force. La cinétique étudie la transmission des
En 1973, Kapandji décrit sa méthode de brochage intrafocal [2] . forces à travers le poignet.
En 1984, Herbert décrit sa vis de compression qui améliore la En 1921, Navarro émet le concept des trois colonnes du poignet
stabilité des ostéosynthèses et diminue les risques de pseudar- pour corréler l’anatomie et la fonction.
throse [3] . La colonne externe de mobilité est constituée par le scaphoïde,
Les diverses inventions, techniques et matériaux sont réguliè- le trapèze et le trapézoïde. Cette colonne supporte le pouce et
rement améliorés. transmet les forces entre les deux rangées du carpe.
La colonne centrale constituée par le semi-lunaire (lunatum),
le grand os (capitatum) et l’os crochu (hamatum), fléchit et étend
Au niveau ligamentaire le poignet.
La colonne interne : os pyramidal (triquetrum) et pisiforme
En 1926, Destot décrit la première fracture luxation radiocar- (pisiformis), est la colonne de rotation.
pienne validée par radiographie. En 1978, Taleisnik modifie la théorie des colonnes. Il détermine
En 1976, Taleisnik [4] décrit de façon précise les ligaments du que la deuxième rangée du carpe, stable, qui démontre peu de
carpe, leurs trajets et leurs fonctions. Le plan ligamentaire intra- mouvements intra-osseux, agit comme une seule unité. Il intègre
capsulaire antérieur est épais et résistant, le plan ligamentaire donc le trapèze et le trapézoïde dans la colonne centrale.
postérieur plus fin et moins important. En 1972, Linscheid et al. affinent le concept de scaphoïde-
Taleisnik propose les termes d’« instabilité statique » lorsque la maillon entre les deux rangées émis par Guilford et al. en le
perte d’alignement des os du carpe est évidente sur une radio stan- comparant à une bielle reliant le vilebrequin au piston d’un
dard et d’« instabilité dynamique » lorsque la perte d’alignement moteur.
n’apparaît que sur des clichés en stress, en inclinaison forcée ou Lichtman et al. améliorent la compréhension des mouvements
poing fermé en serrant un objet. Ce geste provoque une coapta- du poignet avec leur théorie d’anneau ovale divisant le carpe en
tion articulaire et tend à écarter les os du carpe. quatre segments indépendants : la rangée distale, le scaphoïde,
En 1980, Mayfield [5] démontre la séquence progressive de rup- le semi-lunaire et le pyramidal. Des ligaments relient chaque
ture ligamentaire provoquée par l’extension inclinaison ulnaire segment à ses éléments adjacents assurant des mouvements syner-
du poignet amenant à l’instabilité périlunaire : giques.
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Rééducation du poignet traumatique 26-220-A-11
En 1994, Stanley [7] souligne la complexité de la cinématique du du carpe (flexor carpi ulnaris [FCU]). Os sésamoïde, il agit comme
carpe devant les variations anatomiques existantes en montrant fulcrum pour améliorer la puissance de ce muscle. La première
qu’il existe des poignets plutôt de type « colonnes » et d’autres rangée, potentiellement instable, est un segment intercalé entre
plutôt de type « rangées ». le radius, l’ulna et la deuxième rangée qui constitue un bloc peu
À ce jour, devant la complexité de la biomécanique du poignet, mobile et stable. La première rangée est uniquement stabilisée
il n’existe pas de consensus. La théorie des deux rangées de la par des ligaments. Sa mobilité est induite par les os adjacents. Le
Mayo Clinic est la plus utilisée. Cependant, la théorie colonnaire lunatum est lui aussi un segment intercalé entre le scaphoïde et le
de Taleisnik permet de mieux comprendre les déformations du triquetrum. Le scaphoïde se déplace plus que le lunatum malgré
carpe. les forts ligaments interosseux qui les solidarisent.
En 1813, Ling jette les bases de la rééducation analytique basée Les rapports articulaires des deux rangées du carpe résultent de
sur les plans de l’espace. Pour le poignet : flexion-extension, incli- l’interaction dynamique de deux composantes : la morphologie
naison radiale et ulnaire, supination, pronation. Ces mouvements osseuse et la tension des ligaments qui contrôlent l’alignement.
artificiels non physiologiques restent le support de la formation En conditions physiologiques, les ligaments sont tendus et déter-
médicale actuelle. minent l’alignement correct des os du carpe.
Pourtant, en 1870, Duchenne de Boulogne écrivait déjà : « le Il ne faut pas oublier le rôle de la stabilité passive et active
mouvement analytique n’est pas dans la nature ». de l’avant-bras et de la main. Entre autres, le carré pronateur
Le mouvement isolé-analytique est possible, cependant il ne agit comme ligament actif de l’articulation radio-ulnaire dis-
peut être réalisé que sous contrôle volontaire et contre peu de tale. Les muscles interosseux ont une action stabilisatrice sur le
résistance. carpe [15] .
En 1950, Kabat [8] décrit les schémas des mouvements physio-
logiques épurés tels qu’observés sur les travailleurs professionnels
et les sportifs. Pour le poignet, il décrit quatre mouvements de Cinétique
caractères diagonaux et spiraux qui s’inscrivent dans un geste glo-
bal du membre supérieur, dans une chaîne d’actions musculaires Des études expérimentales [16] ont démontré que les forces trans-
synergistes. mises à travers le poignet et l’avant-bras placés en position neutre
En 1956, Napier [9] décrit la notion de main de finesse, externe passent à environ 80 % par l’articulation radiocarpienne et à
ou main du nerf médian, et main de force, interne ou main du nerf 20 % par l’articulation ulnocarpienne. Au niveau de la transmis-
ulnaire. Cette notion rejoint la théorie des colonnes de Navarro sion par l’articulation radiocarpienne, 45 % des forces passent par
et les schémas de Kabat. l’articulation radioscaphoïdienne et 38 % par l’articulation radio-
En 1985, Brand [10] décrit les caractéristiques, la fonction des lunaire. La distribution des forces au travers de la médiocarpienne
muscles du poignet et de la main, et leur moment d’action au est estimée à 31 % sur l’articulation scaphotrapézienne, 19 % sur
niveau des différentes articulations. Brand divise le poignet en l’articulation scaphocapitatum et 21 % à travers l’articulation tri-
quatre quadrants qui correspondent aux schémas de Kabat. quetrohamatum.
En 2005, Boutan [11] analyse la fonction statique et phasique La position de l’avant-bras et du poignet modifie la transmission
des cinq muscles moteurs du poignet et précise l’incidence sur la des forces au travers du poignet du fait de la modification de la
rééducation. Ce travail rejoint celui de Brand. variance ulnaire et de la position des os du carpe.
En 2007, Apergis, Garcia-Elias et al. [12] décrivent le mou- La pronation de l’avant-bras, qui « raccourcit » le radius, aug-
vement du lancer de fléchette (dart throwing motion [DTM]) : mente la transmission des forces au niveau ulnocarpien jusqu’à
mouvement composé dans un plan oblique à celui de flexion- 37 %, et la diminue au niveau radiocarpien. En inclinaison ulnaire
extension et de déviation radiale et ulnaire dans lequel se du poignet, la transmission des forces au niveau ulnocarpien aug-
produit le mouvement fonctionnel, oblique du poignet. Le mou- mente jusqu’à 28 %.
vement du lancer de fléchette correspond aux schémas décrits par En inclinaison radiale, la transmission des forces au niveau
Kabat. radiocarpien augmente jusqu’à 87 %.
L’extension et la flexion du poignet affectent moins la trans-
mission des forces au travers du poignet.
Rappel anatomique [13, 14] La longueur de l’ulna par rapport au radius ou variance ulnaire
a une incidence capitale. Un ulna trop court (variance néga-
tive) augmente la transmission des forces sur le radius. Un
Anatomie ulna trop long (variance positive) augmente la transmission sur
Situé entre le squelette antébrachial et le métacarpe, le poi- l’articulation ulnocarpienne et crée progressivement un conflit
gnet est composé de huit os. Le poignet met en relation au niveau du ligament triangulaire et du cartilage du triquetrum.
15 os. La variance ulnaire positive est fréquente : ulna long congénital,
L’articulation radio-ulno-carpienne constitue une glène ellip- raccourcissement du radius le plus souvent suite à une fracture-
soïde, orientée en avant et en dedans. La surface inférieure du enfoncement de l’épiphyse radiale. La flexion contre résistance
radius est divisée en deux facettes, l’externe pour le scaphoïde, des doigts ou un appui sur la paume de la main augmente la
l’interne pour le lunatum. La face inférieure du radius est reliée variance positive. Une compression articulaire de 30 kg en fai-
à la base de la styloïde ulnaire par le complexe fibrocartilagineux sant « reculer » le radius augmente la variance positive de l’ulna
triangulaire (TFCC). La tête ulnaire n’est pas en contact avec le de 1,95 mm.
carpe mais en retrait d’environ 2 mm. Du fait de l’orientation de la Ainsi, un sujet porteur d’un ulna long congénital et exerçant
glène radio-ulnaire, le condyle carpien a une tendance à la transla- un métier nécessitant des manipulations lourdes évoluera rapide-
tion ulnaire et palmaire. Les plans capsuloligamentaires, renforcés ment vers une instabilité de type conflit ulnocarpien, et ce même
en dedans par les ligaments radiotriquétraux antérieurs et posté- sans traumatisme.
rieurs ou le ligament frondiforme de Kuhlmann s’opposent à ce Toute lésion altérant le squelette fibreux et/ou le squelette
glissement. osseux de l’avant-bras et du carpe, même à distance du poignet,
La position de plus grande stabilité du poignet est en légère et qui modifie l’application des forces au niveau du poignet va
flexion et inclinaison ulnaire lorsque les axes du condyle carpien progressivement le déstabiliser.
sont perpendiculaires à la glène radio-ulnaire. Une comparaison peut encore être faite avec la mécanique
Vingt-quatre muscles croisent ou s’insèrent sur les os du carpe et automobile : une roue non équilibrée, un parallélisme défec-
assurent la stabilité active du poignet. Les os du carpe sont guidés tueux entraînent rapidement une usure du pneu et, plus tard, de
et maintenus entre eux par un système complexe de ligaments l’ensemble du train avant.
intrinsèques et extrinsèques qui assurent sa stabilité passive. La La somme des mouvements des articulations radio-ulno-
première rangée des os du carpe ne présente aucune insertion carpienne et médiocarpienne peut se comparer au mouvement
musculaire directe. Seul le pisiforme, qui s’articule avec la face d’un cardan aux axes non intersécants. Le poignet permet une
palmaire du pyramidal, reçoit l’insertion du fléchisseur ulnaire circumduction ellipsoïde imparfaite.
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26-220-A-11 Rééducation du poignet traumatique
La contraction contre résistance des muscles extrinsèques flé- Anatomie palpatoire [22–24]
chisseurs et extenseurs des doigts provoque une coaptation Avant d’évaluer un poignet traumatique, difficilement palpable
articulaire et tend à écarter les os du carpe. Ce phénomène est ou mobilisable, il convient de bien connaître les repères anato-
utilisé pour déceler une instabilité dynamique du carpe. miques du poignet normal [25] .
Pour diminuer les contraintes en coaptation articulaire, les cinq Le poignet est divisé en cinq zones.
muscles propres du poignet : court et long extenseurs radiaux du
carpe (extensor carpi radialis brevis [ECRB], extensor carpi radialis
Zone dorsoradiale ou tabatière anatomique
longus [ECRL]), extenseur ulnaire (extensor carpi ulnaris [ECU]), flé-
chisseur radial du carpe (flexor carpi radialis [FCR]), fléchisseur radiale
ulnaire du carpe (FCU) sont sollicités de façon précise par des Elle est délimitée par les tendons du long abducteur du pouce
prises excluant les doigts. Le carré pronateur, qui est un stabili- (abductor pollicis longus [APL]) et du court extenseur du pouce
sateur actif, ainsi que les muscles intrinsèques de la main sont (extensor pollicis brevis [EPB]) en dehors, et du long extenseur du
également sollicités [15] . pouce (extensor pollicis longus [EPL]) qui se réfléchit sur le tubercule
Sur une pièce anatomique, la traction isolée de l’ECU tend à aug- de Lister en dedans. Se palpent : la styloïde radiale, le scaphoïde,
menter le diastasis scapholunaire (SL). Selon Garcia-Elias : « l’ECU l’articulation scaphotrapézienne et le trapèze, la base du premier
est un muscle déstabilisant qui peut aggraver les symptômes d’une métacarpien et l’articulation trapézométacarpienne, les tendons
déficience scapholunaire chez un patient présentant une instabi- des premier, deuxième et troisième compartiments des extenseurs.
lité dynamique SL ». La mise en inclinaison radiale fait disparaître le scaphoïde. À
En revanche, la traction sur les tendons des ECRL et ECRB, l’extrémité distale du scaphoïde existe un sillon qui admet l’index
qui interviennent dans le lancer de fléchette, ferme le diastasis et permet de palper le trapézoïde dans l’axe du deuxième méta-
scapholunaire et est bénéfique. carpien, et le trapèze dans l’axe du pouce.
Il a été longtemps considéré que le FCR était un stabilisateur
dynamique du scaphoïde du fait que son tendon s’appuie sur Zone dorsale centrale
la tubérosité du scaphoïde et que sa contraction provoque une Elle permet de contrôler : le tubercule de Lister dans le prolon-
force tendant à redresser celui-ci. Des études récentes ont démon- gement duquel se trouve l’interligne scapholunaire, le lunatum
tré que le FCR ne provoque aucune extension du scaphoïde mais (semi-lunaire), le capitatum (grand os), la base de deuxième
une flexion et supination du poignet bénéfique à une lésion SL et troisième métacarpiens, les tendons des troisième et qua-
puisqu’elle tend à fermer le diastasis SL. trième compartiments des extenseurs. L’interligne scapholunaire
L’ECU est un muscle stabilisateur du versant ulnaire du carpe. se trouve également dans la dépression dans laquelle tombe le
Les instabilités lunotriquétrales peuvent bénéficier d’un renfor- doigt de l’examinateur en remontant le deuxième métacarpien.
cement musculaire et proprioceptif de l’ECU [19] . Le pôle proximal du scaphoïde peut être palpé par la mise en
flexion du poignet. Plus en dedans, on palpe une dépression qui
correspond au col du capitatum (fossette de la crucifixion). C’est
Évaluation du poignet surtout la tête du capitatum qui apparaît lors de la mise en flexion
maximale du poignet, le lunatum n’étant que partiellement acces-
sible à la palpation.
Comme tout bilan, il repose sur l’anamnèse, l’aspect, la pal-
pation, les bruits articulaires et éventuels ressauts, la douleur, la
Zone dorsale ulnaire
mesure des amplitudes, l’évaluation dynamométrique de la force
de poigne et de pincer, les tests de déclenchement ou « stress Les structures de cette zone comprennent : la styloïde ulnaire,
tests ». La fonction est évaluée de préférence par le Patient Rated la tête ulnaire, l’articulation radio-ulnaire, le complexe fibro-
Wrist Evaluation (PRWE) [20] plus spécifique que le Disability of cartilagineux triangulaire (TFCC), le triquetrum (os pyramidal),
the Arm, Shoulder and Hand questionnaire (DASH). La sensibi- l’hamatum (os crochu), l’interligne articulaire lunotriquétral, les
lité est également évaluée. Un syndrome aigu du canal carpien est quatrième et cinquième articulations carpométacarpiennes, les
fréquent. tendons des quatrième et cinquième compartiments des exten-
Ces différentes évaluations, souvent irréalisables après un seurs, le tendon de l’ECU.
traumatisme récent, sont corroborées par l’imagerie et parfois
l’arthroscopie. L’évaluation des amplitudes, de la force, de la dou- Tabatière anatomique ulnaire [26]
leur et de la fonction est pratiquée régulièrement plus tard, lorsque Cette dépression, située entre les tendons de l’ECU et du FCU,
la consolidation le permet, et à la fin de la rééducation pour objec- permet de palper la styloïde ulnaire, le triquetrum, l’hamatum et
tiver les améliorations. leur interligne articulaire, l’insertion du TFCC.
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Rééducation du poignet traumatique 26-220-A-11
Évaluation clinique
Évaluation par l’imagerie [27]
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26-220-A-11 Rééducation du poignet traumatique
est maintenu par broches de Kirchner ou vis de compression Lésions de la radio-ulnaire distale
d’Herbert. Une immobilisation plâtrée ou par orthèse est main-
tenue pendant huit semaines. Dans le cas où la réparation est L’évaluation est toujours comparative car la variance ulnaire et
simple, certains auteurs comme Herbert protègent la réparation la proéminence de la tête sont très variables d’un sujet à l’autre.
par une vis de compression qui est enlevée de 12 à 18 mois
après l’intervention. Herbert autorise une mobilisation proté- Tests palpatoires
gée postopératoire immédiate dans une orthèse adéquate [31] . Les Stabiliser l’articulation radiocarpienne et amener le poignet en
patients bénéficiant d’une réparation des parties molles perdent supination déclenche la douleur et réduit la luxation de la tête
une partie des amplitudes articulaires mais gardent un arc fonc- ulnaire, ce qui améliore la supination.
tionnel. Le but étant de restaurer la stabilité. L’arthrodèse « quatre Le cisaillement de l’articulation montre un déplacement anor-
coins » fait perdre en moyenne la moitié des amplitudes. De mal par rapport au côté controlatéral.
manière générale, la récupération des amplitudes articulaires est
plus importante après une réparation du ligament scapholunaire
qu’après une arthrodèse partielle. Lésions du complexe triangulaire
Ces lésions sont souvent dues à des microtraumatismes répétés :
Dissociation lunotriquétrale gymnastique, tennis, mais aussi à un trauma en compression, trac-
tion, rotation (chute sur poignet en pronation, torsion par outil
Cette lésion, plus rare que la scapholunaire, est d’étiologie mal électroportatif, etc.).
connue. Elle serait déclenchée par une chute et la réception en
extension déviation radiale du poignet. Un « Mayfield inversé » Évaluation clinique
entraîne l’extension du pyramidal, sa bascule dorsale en VISI. La
VISI est le plus souvent une instabilité dynamique et se remarque La pression sur le TFCC en amenant le poignet en déviation
surtout lors des tests en stress. ulnaire, légère extension puis flexion, déclenche la douleur.
Évaluation clinique
Rééducation postopératoire
La douleur sur le versant ulnaire du carpe est aggravée par la
déviation ulnaire et la supination, associée souvent à un ressaut après réparation ligamentaire
et une sensation d’instabilité. ou arthrodèse partielle
Tests palpatoires Elle se déroule en trois phases qui sont abordées infra dans le
chapitre « Rééducation postopératoire des instabilités du carpe,
• Douleur à la pression sur la tabatière anatomique ulnaire. des fractures de l’extrémité inférieure du radius et de l’ulna, et des
• Ballottement lunotriquétral. La prise manuelle cherche à os du carpe ».
cisailler l’articulation lunotriquétrale.
L’évaluation clinique bien que précise ne permet pas un diag-
nostic différentiel avec une lésion du TFCC, une fracture du
pyramidal ou une tendinite de l’ECU, un conflit ulnocarpien, et
Lésions osseuses
nécessite d’être corroborée par l’imagerie. Le degré de lésion est variable allant de la contusion de l’os
sous-chondral et du cartilage articulaire aux fractures graves mul-
Luxation périlunaire tifragmentaires de l’épiphyse distale du radius, de l’ulna et des os
du carpe. Selon les auteurs, les lésions osseuses s’accompagnent
Elle représente le stade III de l’instabilité périlunaire progressive. dans 20 % des cas de lésions ligamentaires qui souvent ne sont
La luxation nécessite un traumatisme à haute énergie. Le carpe pas diagnostiquées.
est luxé en arrière du radius. Au stade III, le lunatum reste sous
la fossette lunaire du radius. Au stade IV, on observe en plus une
luxation palmaire du lunatum. Le scaphoïde est souvent fracturé.
Fractures de l’extrémité inférieure
Le fragment proximal accompagne le lunatum dans sa luxation. de l’avant-bras
Le diagnostic est facile. La luxation est souvent associée à une
paresthésie du nerf médian, parfois du nerf ulnaire. Ces luxa- Classification
tions requièrent un traitement chirurgical en urgence, souvent De nombreuses classifications ont été proposées comme celle
par voie antérieure et postérieure : réparation ligamentaire et de Frykman ou de Fernandez qui est une modification de celle de
synthèse éventuelle du scaphoïde par vis de compression et du l’AO/ASIF (Association for the Study of Internal Fixation) créée par
capitatum. La synthèse par vis de compression est plus difficile Müller. La classification de l’AO reste l’une des plus utilisées [32] .
techniquement mais permet une ossification et une cicatrisation Il faut distinguer :
des parties molles plus rapide, diminuant les effets iatrogènes de • les fractures articulaires et extra-articulaires ;
l’immobilisation qui sont importants du fait de la gravité du trau- • les fractures articulaires partielles ou complètes ;
matisme initial et de la chirurgie. En cas de syndrome aigu du • le déplacement postérieur ou antérieur.
canal carpien, le ligament rétinaculaire antérieur du carpe est sec- Les traumatismes de basse intensité ou énergie créent le plus
tionné. La stabilisation du carpe est assurée généralement par souvent des fractures extra-articulaires et s’observent chez les
broches de Kirchner qui sont gardées trois mois. Le poignet est seniors. Le traitement orthopédique est souvent suffisant. Les trau-
immobilisé par une manchette plâtrée prenant P1 du pouce ou matismes de haute énergie créent des lésions intra-articulaires,
par orthèse. multifragmentaires, instables, et s’observent chez les sujets plus
La phase I de la rééducation commence immédiatement en jeunes. Le traitement chirurgical est de règle.
postopératoire. La phase II commence à six semaines à l’ablation La classification de Salter et Harris est utilisée pour les fractures
du plâtre qui est remplacé par une orthèse, avant l’ablation des de l’enfant [33] .
broches. La phase III débute à l’ablation des broches, lorsque la Selon le type de fracture et le profil du patient, le traitement est
consolidation tissulaire est acquise vers le troisième mois. orthopédique ou chirurgical.
Traitement orthopédique
Lésions du compartiment ulnaire
Une fracture traitée orthopédiquement ou par ostéosynthèse
Le diagnostic différentiel est plus difficile que pour le versant non rigide cicatrise de façon indirecte, par deuxième intention,
radial. c’est-à-dire par la séquence caillot-cal fibreux-cal osseux [34] .
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Rééducation du poignet traumatique 26-220-A-11
Les indications sont les fractures peu déplacées et stables, les Les fractures multifragmentaires avec enfoncement des surfaces
fractures réduites et stables, l’âge, l’ostéoporose. L’avantage est la articulaires nécessitent parfois un abord antérieur et postérieur
non-opération. associé à une arthroscopie pour « remonter » les fragments enfon-
Le traitement orthopédique présente de nombreux inconvé- cés et à une greffe d’os spongieux. En cas de souffrance du nerf
nients : non-restauration des surfaces et axes anatomiques avec médian, et plus rarement du nerf ulnaire, le canal carpien et
souvent un raccourcissement du radius, non-contrôle visuel des le canal de Guyon sont décomprimés. La réparation immédiate
lésions ligamentaires associées, pérennisation de l’œdème, souf- même « agressive » de telles fractures suivie d’une rééducation
france du nerf médian, déplacement secondaire. Un cal vicieux est immédiate donne de meilleurs résultats à long terme qu’un traite-
bien toléré chez les personnes âgées à faible demande fonction- ment moins ambitieux. Dans le cas où l’ostéosynthèse assure une
nelle mais nécessite parfois une reprise chirurgicale. Les fractures bonne stabilité du squelette osseux et fibreux, la rééducation en
de l’extrémité inférieure de l’avant-bras se compliquent souvent plus de la phase I de prévention des complications peut démar-
de syndrome douloureux régional complexe (SDRC) de type 1 du rer immédiatement à la phase II par une mobilisation protégée du
fait que le nerf médian riche en fibres neurovégétatives est sou- poignet [37] .
vent comprimé dans le canal carpien. Les plâtres réalisés sur un L’utilisation de la main dans les activités de la vie quotidienne
poignet et une main œdémaciés ne sont pas toujours surveillés et sans résistance est autorisée. Le poignet est protégé par une orthèse
refaits en cas de régression de l’œdème. qui est portée jour et nuit et n’est enlevée que pour les séances de
La contention d’une fracture potentiellement instable ne per- rééducation et d’autorééducation.
met pas toujours une mobilisation précoce. Vers la sixième semaine, le patient a récupéré presque la totalité
de ses amplitudes articulaires.
Traitement chirurgical
Une fracture traitée par ostéosynthèse rigide en compression
cicatrise de façon directe, par première intention. L’ossification se
Complications des fractures
produit directement par synthèse de l’os lamellaire en parallèle à de l’extrémité inférieure
l’axe diaphysaire et au travers du trait fracturaire.
de l’avant-bras
Buts de la chirurgie [35] Les fractures de l’extrémité inférieure de l’avant-bras peuvent
L’intervention vise à réparer l’anatomie : congruence, orienta- donner lieu à des complications :
tion des surfaces articulaires, longueur du radius, et à rétablir une • adhérences musculotendineuses provoquées par le trauma-
variance ulnaire normale. Elle permet de traiter toutes les lésions tisme ;
dans le même temps. La chirurgie doit être éclectique, utilisant le • adhérences tendineuses résultant de la voie d’abord chirurgi-
matériel adapté à chaque cas et assurant la meilleure stabilité. cale ;
En plus des effets directs et secondaires du traumatisme, la chi- • fibrose tissulaire provoquée par la pérennisation de l’œdème et
rurgie provoque des adhérences des parties molles. Ces adhérences les phénomènes dystrophiques ;
sont faciles à prévenir en postopératoire immédiat. Vues plus tard, • SDRC de type 1 ;
ces complications, véritables dégâts collatéraux, peuvent entraî- • cals vicieux.
ner des séquelles disproportionnées par rapport au traumatisme Les pseudarthroses sont rares à ce niveau.
initial : une main raide non fonctionnelle sur un squelette parfai- La majorité de ces complications peut être évitée par une prise
tement réparé. Une réparation anatomique ne peut se comprendre en charge postopératoire immédiate en phase I [38] .
sans mobilisation postopératoire protégée.
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26-220-A-11 Rééducation du poignet traumatique
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Rééducation du poignet traumatique 26-220-A-11
Rééducation postopératoire
des instabilités du carpe,
des fractures de l’extrémité
inférieure du radius et de l’ulna,
et des os du carpe
La rééducation se divise en trois phases qui se fondent sur les
phases de la cicatrisation.
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26-220-A-11 Rééducation du poignet traumatique
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Rééducation du poignet traumatique 26-220-A-11
Orthèse diurne
L’immobilisation stricte est enlevée et remplacée tant que per-
sistent douleur et phénomènes inflammatoires par une orthèse
plus légère permettant la fonction pendant la journée. Le port de
cette orthèse diminuera progressivement jusqu’au sevrage.
Figure 6. Orthèse de décoaptation de Pienazek autorisant une mobili- Orthèse de repos nocturne
sation protégée en lancer de fléchette.
Le port d’une orthèse de repos qui maintient le poignet en rec-
titude et les doigts légèrement fléchis est recommandé. Pendant
diminution de la hauteur du carpe entraîne un « allongement » le sommeil de façon instinctive, le poignet se place en position
musculotendineux qui se normalise en quelques mois. Les résul- fœtale. La flexion du poignet et des doigts diminue la vascula-
tats de cette intervention sont variables. Ils donnent selon les risation, augmente la compression articulaire, met en tension les
auteurs de 50 à 60 % de bons résultats. structures réparées, maintient la douleur, l’inflammation et la dys-
trophie. Cette position aggrave un syndrome de canal carpien
Modification de la rééducation ou de doigts à ressaut latent. L’adduction du pouce maintient
L’immobilisation est d’environ six semaines. La phase I de pré- l’articulation trapézométacarpienne en subluxation.
vention des complications déjà citée est capitale pour éviter les
phénomènes inflammatoires et algiques qui entraînent un risque Économie articulaire
de capsulite rétractile et la diminution de l’épaisseur du néocous-
sinet fibreux. Dans ce but, le plâtre d’immobilisation peut être La modification des gestes de la vie quotidienne, professionnelle
remplacé par une orthèse de décoaptation permettant une mobi- ou sportive est enseignée au patient pour permettre de vivre au
lisation protégée et limitée du poignet dans l’axe du mouvement mieux avec son poignet. Les divers outils sont modifiés ou changés
de lancer de fléchette (Fig. 6). pour permettre l’utilisation du poignet en amplitudes restreintes.
Si le patient peut reprendre son travail au même poste, celui-ci
Rééducation après greffe osseuse vascularisée sera aménagé. Il faudra, le cas échéant, changer d’activité.
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26-220-A-11 Rééducation du poignet traumatique
Extension
1 3
EDCI EDCM
EDCR
ECRB
ECRL
EIP
EDQ
EPL ECU
EDCL
Inclinaison Inclinaison
radiale ulnaire
EPB FDPR
FDPI
APL FDPL
FDPM
FPL
FDSI FDSM FDSR FDSL
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Rééducation du poignet traumatique 26-220-A-11
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Rééducation du poignet traumatique 26-220-A-11
Cependant, le rôle du rééducateur est crucial dans toutes les [12] Moritomo H, Apergis EP, Herzberg G, Werner FW, Wolfe SW,
phases des traitements conservateurs, orthopédiques, et post- Garcia-Elias M. 2007 IFSSH committee report of wrist biomechanics
chirurgicaux. Le rééducateur s’appuie sur une connaissance de committee: biomechanics of the so-called dart-throwing motion of the
l’anatomie, la biomécanique et la pathologie du poignet. Il wrist. J Hand Surg [Am] 2007;32:1447–53.
doit posséder une bonne sensibilité et dextérité manuelle pour [13] Berger RA. The anatomy and basic biomechanics of the wrist joint. J
palper les structures anatomiques, confectionner sur mesure Hand Ther 1996;9:84–93.
les différentes orthèses dont le patient aura besoin. Les tech- [14] Kapandji A. The physiology of the joints. London: Churchill Living-
niques de mobilisation passives périphériques nécessitent un stone; 1982. p. 130–60.
long apprentissage ainsi que l’application de résistance manuelle [15] Baladron R, Boutan M. Rééducation de l’entorse scapho-lunaire. In:
Boutan M, Thomas D, editors. Rééducation de la main et du poignet.
dans les exercices de la méthode PNF. Finalement, l’approche du
Société française de rééducation de la main. Paris: Elsevier; 2013. p.
patient demande de l’empathie pour gagner sa collaboration et
260–7.
l’accompagner dans son combat. [16] Viegas SF, Patterson R, Peterson P. The effects of various load paths
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tique d’orthèses de fonction et de repos réalisées sur p. 236–61.
mesure ne doit pas être négligé. [23] Dumontier C. Examen clinique des traumatismes ligamentaires du poi-
• Un traitement chirurgical ambitieux suivi d’une réédu- gnet. Institut de la main, maîtrise orthopédique. Le journal français de
cation immédiate donne en général de meilleurs résultats l’orthopédie 2010. Le journal orthopédique sur le net.
qu’un traitement orthopédique. [24] Skirven T. Clinical examination of the wrist. J Hand Ther
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tion à la sortie de l’immobilisation sont responsables d’une wrist following injury. Orthop Clin North Am 1984;15:289–306.
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Centre de rééducation et d’orthèses de la main, 1, boulevard Clémenceau, 38100 Grenoble, France.
D. Zanin.
Clinica Fornaca di Sessant, Turin, Italie.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Thomas D, Zanin D. Rééducation du poignet traumatique. EMC - Kinésithérapie-Médecine physique-
Réadaptation 2016;12(1):1-16 [Article 26-220-A-11].
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