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NOUVEAU TBA1TEHENT
PAR LES APPLICATIONS MÉTALLIQUES.
ABRÉGÉ
an©Tr®œi®8ia , Tal®is]®isg sir matiipii
Par le » r
III! IM».
Introduction 3
CHAPITRE 1
er
.
magnétiques 7
Pratiques populaires ; applications de l’or, du fer, de l’acier et du cuivre,
sous différentes formes id.
Acupuncture aiguilles d’or et d’acier
; id.
Anneaux de Georget contre la migraine 6
Médailles de cuivre contre le choléra id.
Observations remarquables de guérison par différentes applicalions de métaux.
Influence de différents bijoux sur la santé et surtout des
, bracelets d’acier. . 9
Pourquoi tous ces appareils métalliques ou autres n’ont eu et ne pouvaient avoir
qu’une vogue éphémère. 11
1
- 2 —
CHAPITRE II.
Métallothérapie.
sa. découverte et ses différentes applications.
Névroses diverses.
CHAPITRE III.
CHAPITRE IV.
Nouveau système * 36
Transformation de divers objets de luxe en moyens du traitement 37
Bagues métalliques. . . .
Névroses, traitement.
Traitement préventif. * 43
— curatif 44
i (f -
Quels sont les métaux qu'il faut appliquer
45
Mode d’application
moyeu de mettre en évidence 46
Aptitudes métalliques dissimulées ,
les
MÉTALLOTHÉRAPIE
I>IJ W BUEQ.
. —
RÉSUMÉ
DE CINQ ANNÉES D’EXPÉRIENCES ET D’OBSERVATIONS
CONSIGNÉES
QQtfQQlDÏÏQ'ïîlIQia.
—4—
ficilesnos applications permanentes de cuivre et d’acier pour la
préserva-
tion du
choléra, si nous n’avions pris grand soin de les faire
disparaître!
Mais aujourd’hui , que nous avons la conscience d’avoir éloigné
tous les
motifs sérieux qui s’opposaient à l’adoption de notre traitement,
comme
nous essaierons de le démontrer tout à l’heure par l’exposition même d’un
nouveau système d’applications métalliques que nous venons d’y ajouter,
devons-nous espérer que les bienfaits de celte découverte seront mis bien-
tôt à la portée d’un plus grand nombre de malades; et si, par
impos-
sible, vingt-deux mémoires
notes ou communications diverses aux deux
,
11 y a déjà plusieurs siècles que l'usage aptitudes métalliques, qui furent toutes
externe des métaux occupe une certaine si bien sous sa main dans les anneaux
place en médecine; mais, comme il est constellés.
souvent dans nos destinées de marcher
longtemps à côté de la vérité, sans même
soupçonner sa présence surtout si la
,
BAIGNOIRES DE CUIVRE.
déesse a pris les moindres précautions
pour voiler sa nudité, ces agents sont pres- Un peu moins de deux siècles après la
que toujours passés inaperçus sous divers mort de ce génie aventureux qui eut au
,
métaux de nous ne savons quels pou- une note perdue au bas de l’une de ses
voirs cabalistiques, sous le nom d’an- pages, eût déjà remarqué que les bains
neaux constellés. A cet adepte en as- prolongés agissaient mieux dans une
trologie, qui est né sous l’influence du baignoire de cuivre que dans toute
soleil, le maître fait porter un anneau autre ni Pomme ni aucun de ses imi-
,
du plus précieux métal; et à celui-là, tateurs ne songent une seule fois au mé-
afinque la lune le protège un anneau ,
tal de la baignoire, et encore moins à en
d'argent; un autre, pour se rendre la tirer parti. Cependant y eut -il jamais
planète Ténus propice, devra faire usage meilleur moyen que ce récipient lui-
d’une simple bague en cuivre et ce der- ,
même pour appliquer une armature de
nier sollicitera l’appui de Mars de Ju- cuivre, par exemple, et beaucoup de mé-
piter ou de Mercure, avec un anneau decins, étonnés de ne pas avoir les mêmes
de fer, d'étain ou de plomb. Toutes ces succès que Pomme a obtenus incontesta-
pratiques du xvi e siècle sont très-ridi- blement, sans qu’il ait jamais su pour-
cules sans doute, surtout pour nous au- quoi, ou que d’aulres savent obtenir en-
tres qui vivons dans celui-ci; mais, si core de nos jours par la même méthode
Paracelse eût possédé à un moindre de- dans le traitement des différents désor-
gré les superstitions de son époque, il dres du système nerveux, ne le doivent-
est fort à présumer qu’il ne nous aurait ils pas quelquefois à ce que, dans plu-
point laissé à découvrir les différentes sieurs établissements debaius, le zinc a
—G—
remplacé le enivre, métal que nous certaines propriétés du cuivre et de
avons souvent trouvé si précieux pour l’acier, qui nous paraissent devoir aider
la métallothérapie, ou bien à ce que considérablement à sa réhabiliatlion.
l’on y prend trop grand soin de faire éla-
mer les baignoires ?
PERKINISME.
regarder au fond de toutes les cures mer- essais restèrent limités dansles mains d’un
à ce fluide qu’on avait eu affaire dans les nous touchons à noire époque, les fluides
armures d’acier aimanté) , l’électricité et impondérables entrent définilivementdans
la pratique et reprennent une place im-
le galvanisme, étaient susceptibles de ren-
dre de véritables services, on en avait portante, sinon toujours méritée, dans
singulièrement exagéré l’influence cura- le traitement des maladies nerveuses.
tive. Quant au magnétisme animal , dont
C’est alorsqu’un chimiste déjà célèbre,
le nom seul parait avoir eu jusqu’ici un
dans le but probable de mettre la médi-
bien triste privilège celui d’être presque
,
cation galvanique à la portée de tout le
un reproche pour tous ceux qui osaient monde, proposa des plaques et même des
seulement le nommer sans en médire; sondes galvaniques ( cuivre et zinc su-
laissons-le maintenant mais pour y re- ;
perposés), qui faillirent un instant deve-
ciga-
venir un peu plus loin à l’occasion de ,
nir presque aussi populaires que ses
— - 7
nisme à ses malades; mais ses appareils, peuple, mieux servi cette fois par ses pro-
avec lesquels dut réussir quelquefois,
il pres instincts que par la science, trouver
malgré de leur application, n’é-
les vices en lui-même le secret de véritables ap-
taient rien autre qu’une véritable aï-ma- plications métalliques.
ture de métal, dans laquelle le zinc avait Ou’est -ce en effet que cette pratique si
seulement l’inconvénient de s’ajouter au répandue au Japon sous le nom d 'acu-
cuivre pour venir en diminuer les effets. puncture si ce n’est une sincère appli-
cation de l’or sous la forme de longues
aiguilles que certains guérisseurs de cet
empire, fort habiles à les manier, ne
APPAREILS ÉLECTRIQUES, GALVANIQUES
craignent pas d’enfoncer quelquefois jus-
ET MAGNÉTIQUES, DE TOUTE SORTE.
qu’au plus profond des viscères pour en
Après les sondes et plaques galvaniques extraire le principe ou fluide morbifique?
de M. ltaspail ce fut le tour des chaînes
,
M. J. Cloquet , qui le premier a in-
encore bien moins galvaniques qu’un in- troduit en France l’usage des aiguilles
dustriel allemand M. Goldberger, com-
,
à acupuncture, ne se trompait point lui
posa pareillement de cuivre et de zinc sur leur véritable action , et au lieu de
mais sous la forme de petites liges tour- les associer deux à deux ,
comme l’avait
nées en crochet à leurs extrémités et , faitPerkins pour y chercher un peu de
,
M. Paul Gage (poudres de cuivre, de zinc tudes métalliques; car, ayant reconnu ,
et d’acier, incorporées dans des feuilles ainsi qu’il a bien voulu nous l’assurer
minces de gutta-percha) ; lui-même que les aiguilles d’or n’agis-
,
l’autre le zinc ,
du côté de la peau) ; naître, mais seulement en ce que, lors-
3° Les buses magnétiques de M. Nicole
qu’on les trempe dans du vinaigre ou dans
(simple tige d’acier aimanté, que l’auteur del’eau acidulée, et qu’on renouvelle cette
n’a pas eu grand’peine à emprunter aux opération tousles quarts d’heure ou toutes
anciennes armures d’aimant); les demi-heures au moins, elles consti-
4° Enfin les chaînes hydro-électriques
tuent un véritable appareil électrique qui
de M. Pulvermacher (fils de zinc et de cui- donne de fortes secousses, et peut rem-
vre enroulés sur un petit mandrin en placer quelquefois les appareils électriques
bois poreux) ordinaires; mais, comme il y aurait beau-
coup trop d’inconvénients pour la du-
rée de la chaîne et pour les malades eux-
PRATIQUES POPULAIRES APPLICATIONS ,
mêmes à en agir ainsi l’auteur conseille ,
t prétexte de galvanisme
d’ électricité simple armature de cuivre susceptible,
ou de magnétisme, semblent rivaliser surtout si elle est appliquée en lieu con-
de bonne foi à qui mieux mieux frustrera, venable de rendre tous les services pro-
,
de la vertu qui leur est propre, les deux pres à ce métal mais rien de plus.
( ,
, ,
— 8 ~
saient pas également sur tout le monde, naître, les vieux fers de ses chevaux au
il en avait fait faire avec les différents même usage, et s'en trouvait fort bien.
métaux, parmi lesquels l’acier finit même Ces fers, que M. X... choisissait vieux
par occuper la première place. Mais le tout exprès, parce que, nous dit-il le ,
moyen de distinguer sûrement les ai- frottement prolongé sur les pavés avait
guilles dont le mêlai était le plus conve- dû les douer d'une certaine vertu
nable, ainsi que les points les plus pro- magnétique , il 1rs tenait toujours la
pices à leur introduction ? nuit à portée de sa main pour se barri-
Que sont ces anneaux contre la mi- cader, suivant son expression, dès que
graine qu’un simple mécanicien-serru- les crampes venaient à paraître dans ses
rier de la rue Casliglione, M. Georgct , jambes.
emprunta probablement, il y a trente On nous a parlé d’un ancien officier
années environ, aux anciennes arma- supérieur de l’armée général X... ,
M. le
tures du père Hell et qui d’abord en, , qui pour le même but , couchait habi-
,
fer ou en acier et plus tard en cuivre tuellement avec un sabre nu à son côté.
eurent tant de de vogue qu’il leur en L’année dernière nous eûmes le plaisir
reste aujourd’hui même quelque chose, de rencontrer, à l’excellente clinique de
si ce n’est ,
comme nous démontrerons
le M. Falret, à la Salpêtrière ,
un médecin
tout à l’heure ,
une des plus heureuses fort distingué de Bruxelles, qui nous as-
pratiques de la métallothérapie, et nous sura que, pendant qu’il occupait un grade
dirions volontiers une des plus intelli- élevé dans la chirurgie militaire de son
gentes, par le choix des surfaces d’ap- pays ,
il n’avait jamais pu s’habituer aux
plication, si l’inventeur, qui n’était rien étriers en cuivre de sa monture, etavail été
moins que médecin ,
avait pu seulement obligé de les faire remplacer par d’autres
se douter de la valeur de sa trouvaille. dorés pour les rendre d’or-
étriers d’acier,
N’est-ce pas encore une simple appli- donnance. Notre confrère aux allures ,
pulaire de divers pays, qui consiste à bas de soie et de bottes vernies, qui sui- ,
mettre des objets en fer, le plus souvent vant lui , le préservaient de douleurs
très-vulgaires, dans la chaussure ou dan* atroces dans les pieds.
le lit de ceux qui sont sujets aux crampes Enfin un M. G... nous racontait, il y
dans les jambes ? a peu de temps, qu’en 1802 son père fut
Dans certaines parties de la Norman- guéri, en Corse, d’un lie douloureux
die ,
les paysans ont une si grande foi de la face par une mâchoire d’acier ai-
,
jamais se coucher sans la pelle et les pin- giens qui font profession de poser de
cettes de sa cheminée pour se mettre la ,
faux râteliers.
semblerait même, et ceci donnerait une ce que les caprices de la mode sont
nouvelle importance 5 notre récente com- un jour venus leur apporter le métal
munication aux Académies, sur la préser- approprié sous la forme d’un brace-
vation du choléra par le cuivre, qu’en ou- let ou même d'une simple bague de
tre des tubes remplis de mercure, que quelque dimension , et combien de
beaucoup de personnes portèrent sur elles, malheureuses dames, affectées pé-
en Allemagne, pour se préserver de l’in- riodiquement de spasmes atroces ou
fection cholérique par la raison que
,
de violentes douleurs névralgiques
tous les ouvriers employés aux mines de se trouveraient tout au moins sou-
mercure de VIstrie avaient joui lors ,
lagées par ce seul mode de spolia-
de la première épidémie, d’une immu- tion, si, à notre exemple, on prenait
nité complète, déjà à la même époque,
,
quelquefois la peine d’en tirer parti
dans plusieurs parties de la Hongrie il ,
ou moyen des bijoux qui leur sont le
*e fit, dans le même but un heureux et
,
plus agréables ! !
fréquent usage de larges médailles de En Angleterre, les dames font un fré-
cuivre (Ilabnemann, 1833). L’observation quent usage de l’acier sous ces deux for-
remarquable que nous avons faite, cette mes, et ce métal, qui nous rend jour-
année, de la préservation cholérique qui nellement de si grands services avec le
a été commune à un très -grand nombre cuivre, venant ajouter sou action bien-
d’ouvriers occupés à extraire le cuivre ou faisante aux effets salutaires d’une bonne
à le travailler, ne serait donc pas complè- éducation physique et d’une meilleure hy-
tement nouvelle, et risquerait par cela giène il pourrait bien ne
, pas être tout
même beaucoup moins de rester stérile. Ce à fait étranger à la moindre fréquence
sont probablement ces mêmes médailles des affections nerveuses que nous avons
delà Hongrie qu’un industriel de Paris cru remarquer, pendant un séjour de plu-
vendait au dernier choléra dans la rue sieurs mois à Londres et à Brighton,chez
Vivienne. Parmi les personnes qui en fi- les ladies de ce grand pays.
rent usage , nous ignorons s’il y en eut Que penser après cela des effets salu-
beaucoup et si elles s’en trouvèrent bien, taires attribués aux pendants ou bou-
HL X... , que nous avons eu occasion de cles d’oreilles par quelques mères pré-
voir depuis, gagna à cette simple ap- voyantes, qui, dans certaines ophlhalmies
plication une amélioration très-notable rebelles font percer de bonne heure les
,
qu’une dame fort distinguée à tous les li- que la science elle-même n’a pas toujours
tres, lady***, avait trouvé,
nous ne savons dédaigné de recueillir les faits qui s’y rap-
trop comment, qu’une grosse médaille portent. Ainsi l’on trouve, dans les Éphé-
en or lui rendait absolument les mêmes mérides des curieux de la nature, l’ob-
services. Lorsque nous eûmes l’honneur servation très remarqable d’une jeune fille
d’être présenté à cette dame, elle avait qui fut guérie très-rapidement d’une pa-
encore sa armature d’or sur la
petite ralysie assurément hystérique, par une
poitrine et il nous fut également aisé
,
sorte d’armature d’or que le hasard avait
de nous assurer, par l’état compara- appris à porter. A peine la malade
lui faire
tif de la sensibilité sur
un de ses doigts amplement garnie de bijoux et
était-elle
annulaires avec celle. des autres doigts
, de monnaies de ce métal que déjà le
,
,
mouvement lui revenait dans les jambes. souffrances qui menaçaient de durer plu-
C’est peut-être le cas de mentionner un sieurs heures , put remonter en voiture
fait d’applications métalliques assez bi- venger du temps perdu par une pro-
et se
zarres pour la forme, que nous tenons menade d’une durée deux fois
plus longue
de son auteur même, M. le D A. llichard, 1
'
que d’habitude. (Nous verrons plus loin
le fils et déjà le digne héritier de notre les rapports qu'il y a entre le somnam-
célèbre et bien regrettable professeur de bulisme et l’action du cuivre.)
botanique. A quelque temps de là, nous fûmes
En 1849, à peu près à la même époque appelé en toute hâte pour une de ces pré-
oit nos applications de cuivre devenaient tendues inflammations d’intestins, si com-
si populaires, dans certaines localités de munes surtout chez les personnes du
la Haute-Marne, contre les crampes des monde, qu’il est bien peu de médecins
cholériques (voyez le chapitre suivant) qui n’aient eu occasion de sauver quel-
M. Richard fut appelé auprès de deux ques-unes de leurs névropathiques de
cholériques de la rue des Postes. Les phé- , mais fort innocente
celle effrayante
nomènes nerveux de ces malades étant maladie. Notre nouvelle malade avait
très- violents, notre confrère se rappela été déjà traitée elle-même de ces mêmes
fort à propos les propriétés nouvelles que accidents avec force saignées et sangsues,
nous venions de signaler dansle cuivre, et et plusieurs membres de sa famille ,
déjà
aussitôt il improvisa une armature de ce très- ne doutant pas que nous
alarmés ,
métal avec divers ustensiles de ménage. n’eussions aussi recours à ces mêmes
Le succès qui suivit cette singulière appli- moyens, tenaient presque toutes prêtes la
cation fut si complet et si rapide que les ,
cuvette, les bandes à saigner, etc. Pour
deux cholériques, débarrassés de leurs nous, peu désireux d’acheter une recon-
crampes ne trouvèrent aucune gêne à
,
naissance facile au prix de pareils sacrifi-
rester encore plusieurs heures armés de la ces, nous aimons mieux braver le ridicule
sorte. d’une vaine tentative, etnousnousconten-
11 nous est arrivé bien souvent à nous- tons d’appliquer sur le ventre un large vase
même d’arrêter immédiatement, ou tout à fond de cuivre, contenant environ un
au moins de diminuer, des crises de nerfs litre et demi d’eau froide, pour empêcher
de toute sorte avec les objets quelquefois l’élévation de sa température.
les plus vulgaires qu’on a presque par- Nouslaissons à penser de quelle stupé-
tout sous la main et quoique ce ne soit
;
faction furent frappés tous les assistants,
pas exactement ici le lieu de parler de à la vue de cette pratique d’un nouveau
notre pratique personnelle nous allons ,
genre! Mais , moins d’un quart d’heure
en citer deux exemples des plus remar- apres, il y avait déjà parmi eux une
quables, dans l’espérance qu’ils pourront, surprise bien différente, et, le même
à l’occasion, ne pas être sans utiliLé pour soir, la malade ayant pu présider, comme
Un jour où nous avions accompagné nous dûmes subir les transports de la re-
une de nos malades, madame la baronne connaissance la plus bruyante.
de L... dans une promenade en voiture,
,
il se déclara subitement chez cette dame Nous aurions échoué ici avec le cuivre
une névralgie delà face, bientôt après rouge, que nous nous serions adressé
si violente, que l’on fut obligé de la des- ensuite à un ustensile de laiton, si nous
cendre dans la maison la plus voisine. n’avions pas pu nous procurer immédia-
Des applications chaudes sur la joue des ,
tement une armature de ce métal puis ; ,
frictions sèches et humides, puis le cathé- dans le cas de nouvel insuccès à des ob-
,
été déjà tentés sans succès, lorsque nous cuivre ni le fer n’avaient rien produit
étant rappelé que madame L... avait of- encore ,
nous aurions eu’, comme der-
fert quelquefois des phénomènes de som- nière ressource :t°lemétal descloches, que
re
nambulisme, nous nous fîmes apporter l’on trouve dans les sous blancs de; la l
de l’office un simple vase de cuivre. Ce République 2° l’argent monnayé ou l’ar-
;
métal fut appliqué tantôt sur la joue, tan- gent à vaisselle; 3° enfin l’or en monnaie
tôt sur la tempe et le front du côté ma- ,
ou en bijoux. Ce dernier métal est fort
lade, et moins de quinze minutes après, précieux sans doute pour les usages de
la malade remise de la sorte de cruelles la vie; mais, daus notre traitement, il
,
est un des derniers à nous rendre des ser- «Et pardessus tout, l’habitude de ne
s’adresser qu’aux spasmes ou à la né-
vices.
sage suivant de notre thèse inaugurale. couche de vernis sur la surface extérieure
« Les bains prolongés de Pomme les , était venue donner au métal un certain
armatures d’aimant au dernier siècle, état électrique. Voici, du reste une ex- ,
le perkinisme et l’acupuncture, dans ce- périence qui met cette vérité tout à fait
lui-ci ont-ils jamais rendu des services?
, hors de doute :
Oui à n’en pas douter.
, Soient deux indi vidus sensibles l’un à
«Mais l’idée malencontreuse qu’on a l’acier, et l’autre au cuivre : chez le pre-
eue, dans beaucoup d’établissements de mier, qui est analgésique (insensible à la
bains, de remplacer le cuivre par le zinc douleur) aux avant-bras droit et gauche,
dans la fabrication des baignoires, ou les appliquez d’un côté un anneau d’acier, et
trop grands soins que l’on prend dans de l’autre un anneau du même métal et
quelques autres de faire élamer celles du de la même surface mais fortement ,
premier métal ;
aimanté, ou bien enveloppé d’un nombre
«L’action si peu fréquente de l’aeier, di- suffisant de tours de fil couvert, pour le
minuée d'ailleurs par l’état magnétique rendre sérieusement magnétique par le
que l’on croyait devoir lui donuer dans passage d’un courant électrique; et tandis
les armures d’aimant ; qu’avec l’acier ordinaire la sensibilité à
« Le choix toujours arbitraire du métal
la peau ne tarde pas à reparaître avec ,
qui servait et sert encore à faire les ai- l’acier chargé ou saturé d’un fluide ana-
guilles à acupuncture; logue, sinon identique, à l’électricité ani-
« L’association fâcheuse de deux métaux male qu’il doit soustraire, les mêmes
dans le perkinisme (1); effets sontbeaucoup plus longtemps à se
manifester, ou même ne se montrent pas
(1) Tous les médecins qui savent au du tout.
prix de quels efforts seulement on fait pé- Mêmes résultats pour le second malade ;
nétrer l’électricité ou le magnétisme dans sion vient à lui mettre d’un côté le cui-
la profondeur des organes ,
reconnaî- vre brut et de l’autre le même métal
tront avec nous que tous ces appareils mais recouvert extérieurement d’une pla-
magnétiques ou électriques lorsqu’ils , que de zinc ou bien mis en communi-
sont abandonnés à l’action imaginaire de cation avec les deux pôles d’une pile
la transpiration , s’ils ne doivent pas Dans les deux cas, à peine le métal est-il
seulement leur action curative aux deux débarrassé de ses entraves magnétiques
métaux cuivre et acier, dont ils se ou électriques qu’il reprend aussitôt
composent invariablement , n’ont au toute son activité.
, ,
— 12 -
vralgie, et lions ajoutons aujourd’hui, au «Et que leperkinisme a vécu ce que
délire dans les affections mentales sans sont destinés à vivre chaînes, plaques,
,
Vers la fin de 1848, nous étions encore venues échouer elles-mêmes contre ses
élève attaché au service des hôpitaux ,
nombreuses infirmités. Pour nous, per-
lorsque les résultats fort remarquables de suadé que si la médecine classique avait dit
diverses expériences que nous avons sou- sur cette malade son dernier mot, il restait
mises, cette année, aux savantes appré- peut-être encore un dernier moyen de la
ciations de l’Académie de Milan ,
nous sauver de la Salpêtrière nous deman- ,
amenèrent à faire l'essai des applications dâmes, sans rien promettre d’être au-
de laiton dans les circonstances sui- torisé à l’essayer. M. Maisonneuve trop ,
toute la série des antispasmodiques, anti- opéré la guérison complète de celte in-
périodiques et autres, venait enfin de se curable, et nous récompenser nous-même
décider à réclamer une place dans un de toutes nos peines et de tous nos soins,
service d’incurables. La fille Pauline Pi- en nous mettant sur la voie d’une pré-
cardel, c’était le nom de la malade, trai- cieuse découverte. Puisse l’exemple don-
tée déjà inutilement, pendant plus d’une né, dans celte circonstance, par notre sa-
année ,
dans les salles de la Pitié ,
oit son vant confrère et maître trouver ailleurs
,
affection avait laissé les plus tristes sou- des imitateurs, et puissions-nous légiti-
venirs parmi tous les internes de cette mer, aux yeux de lous, la parfaite bien-
époque, ne devait plus, en effet, avoir veillance nous a toujours honoré
dont il
graod’chose à attendre des ressources or- depuis, par ce que nous allons faire con-
dinaires de l’art, puisque la sagacité et naître sur les heureuses suites de sa con-
l’expérience de cet habile praiicien étaient descendance !...
- 13 -
Cependant, les accidents auxquels nous
SPASMES Et ATTAQUES D’flYSTÉRXE. venions d’avoir affaire n’étant que les
(1848.) conséquences du traitement lui-méme
et en quelque sorte le résultat d’un arti-
Dès le début du nouveau traitement fice, il nous fallait mieux encore, pour ne
(nous en avons dit assez pour ne pas plus garder de doute sur l’efficacité de
avoir à redouter d’apprendre qu’il s’agit nos applications.
ici du magnétisme animal mais du ma- Depuis plusieurs mois la demoiselle ,
gnétisme à la façon du vénérable M. De- Picardel, qui fut pour nous une mine d'ob-
leuze et du célèbre Dr Lon-
Elliotson à servations des plus fécondes, avait, tous
dres), la demoiselle Picardel se montra si les le soir, à peu près à la
quatre jours,
avide de l’agent mesmérique, que mal- ,
même heure et pendant un temps assez
gré tous nos soins à l’en débarrasser, elle long d’effroyables accès d’hystérie, avec
,
était souvent, à son réveil, prise, du côté perte complète de connaissance, que rieu
des organes thoraciques, de spasmes très- n’avait jamais pu calmer.
violents que les passes magnétiques par- Le 15 décembre au soir, vers cinq heu-
venaient seules à calmer. Un soir, où res, arrivent les prodromes habituels de
ses vomissements étaient plus violents l’attaque : à huit heures ,
ils ont acquis
que de coutume, et où l’heure avancée de leur summum d’intensité ,
et un instaut
la nuit nous donnait le plus grand désir après les convulsions commencent.
de rétablir un calme dont les voisines de La malade étant couchée sur un lit
la malade avaient comme elle le plus élevé où rien ne la garantit contre une
grand besoin, il nous vint à l’idée de chute imminente, cinq personnes de l’hô-
remplacer les divers moyens qui nous pital se jettent sur elle pour l’y mainte-
avaient servi jusque-là pour les combat- nir. Pour chacune d’elles, c’est assez d’un
tre par quelques anneaux ou plaques de membre; la cinquième, plus robuste, s’est
laiton. chargée d’embrasser le tronc. La patiente,
En conséquence ,
nous appliquons ce fortefille de la campagne, pourvue de
spasmes s’en aller avec la plus grande tres anneaux plus larges pour le tronc, et
facilité. Aps ès quelques minutes du calme d’une couronne pour la tête. A mesure
le plus grand nous relirons à dessein
,
que se fait cette opération les spasmes ,
mais, les anneaux réappliqués, ils dispa- sitôt les crampes cessent. Au bout d’une
raissent de nouveau, comme chasséspar le demi-heure du calme le plus satisfaisant
souffle d’une puissance supérieure. Ce- nous essayons de retirer le métal, mais les
pendant ce n’est qu’après dix ou quinze phénomènes nerveux sont si peu de temps
nouvelles minutes toutes passées avec
, à reparaître, que bientôt après le malade
calme sous les anneaux qu'une détente ,
redemande les anneaux avec instance. A
générale avec souplesse parfaite dans les peine son désir satisfait nous ne l’enten-
,
sur les crampes des cholériques , les con- redevenu tout à fait calme et se sentant , ,
tractions des tétaniques, sur les convul- déjà mieux que la veille, il se plaisait à
sions de l’épilepsie les douleurs aiguës
,
Yanler tout haut la vertu bienfaisante de
des névralgies, du rhumatisme, etc. etc. ? nos applications de métal.
Le même jour, nous finies fabriquer
à nos frais un grand nombre d’anneaux
CRAMPES DES CHOLÉRIQUES. de laiton et non content de les appliquer
,
(1849.)
nous-méme à l’hôpital Cochin pendant ,
nous voulons dire à l’état humide, lorsque nous indemniser de nos frais d’armatures.
sèches elles ne suffisaient point ,
rendi- Espérons maintenant qu’après de pareils
rent de tels services témoignages tous ceux qui se tiennent
,
Que notre excellent et très-honoré maî- tant soit peu au courant de la science
tre à l’hôpital Cochin, M. Nonat, se re- voudront bien, à leur tour, ne pas ou-
posa toujours sur nous du soin de décrain- blier un moyen aussi simple de soulager
per les cholériques de ses salles , pendant les victimes du choléra ,
si jamais la triste
toute l’épidémie de 1849; occasion leur en était ne
offerte, et
Que des médecins militaires du Val- pas obliger une plume généreuse (1) à le
de-Grâce ,
MM. les D rs Masselot et Krug, leur rappeler, comme cela eut lieu l’année
ont publié les observations de plusieurs dernière , lorsqu’un médecin militaire
malades qui leur avaient présenté dans ,
proposa le singulier moyen de placer
le service de M. le professeur Michel Lévy, comme une sentinelle auprès de chaque
des résultats complètement identiques à cholérique, pour relever les doigts du pied
ceux que nous avons notés pour notre ou de la main dès que les crampes vien-
premier malade de l’hôpital Cochin; draient à se montrer dans un membre.
Que deux médecins, MM. les D 1S Du-
rand Defaucomberge, envoyés en mis-
et
sion dans le département de la Haute- SOMNAMBULISME NATUREL.
Marne, attestèrent, dans leur rapport à
M. Dumas alors ministre du commerce, Durant toute la funeste épidémie de
,
qu’à Biesles, à Nogent, etc., nos arma- 1849, nous eûmes trop à faire ayec les
tures étaient devenues, par leurs succès,
(1) «Comment se fait-il, disait à cette épo-
si populaires, que, dès qu’il y avait un
que le savant abbé M. Moigno dans sa ,
cholérique dans une famille, les habi-
Revue scientifique du Cosmos que M. le
tants, presque tous ouvriers couteliers,
Dr G ,
l’auteur de cette curieuse proposi-
en improvisaient d’urgence avec des ban- tion aux deux Académies, ne connaisse pas
des de melchior, et les appliquaient sans ou ne daigne pas rappeler le moyen si sim-
même attendre leur arrivée ple et si efficace que M. le D r Burq employa
;
Mais un moyen spécial, que nous ne de- der un calme parfait à des convulsions vrai-
vons pas passer sous silence, est un moyen ment effrayantes. Un grand nombre d’affec-
tions nerveuses , qui avaient défié l’habileté
emprunté à la physique, et employé par
des plus illustres médecins et résisté à tous
M. Burq contre les crampes les douleurs , les traitements imaginables, ont cédé sans
I précordiales, les suffocations, les anxié- peine au contact des métaux, cuivre, fer,
tés; ce moyen consiste en des plaques acier ou argent, etc. Nous pourrions citer à
métalliques, dont il entoure les membres cet égard un grand nombre de faits con-
et le tronc des malades cluants et parfaitement constatés couten-
vous avez vu :
;
cholériques pour avoir beaucoup de temps que l’administration hospitalière s’est cru
à donnernos premières recherches sur
à obligée de ne permettre l’entrée de ce
les applicalions de métal dans l’hystérie. pavillon qu’aux seules personnes du ser-
Cependant une malade se présente, qui vice et que
,
bien que fait déjà à ce
,
offre la nuit des accès de somnambu- genre de malades, nous fûmes nous-
lisme; on l’a yue plusieurs fois quitter méme plusieurs jours 5 nous habituer
son lit pour se livrer à des excursions à nos nouvelles impressions. Un moment
périlleuses, et faire toute endormie les même nous hésitâmes désespéré par
,
et ,
de reprendre nos expériences sur les hys- mais les armatures appliquées il n’en ,
leur affreuse maladie par la vue récipro- teintes de spasmes ou convulsions, mais
que de leurs désordres, c’est à peine si chez lesquelles l’épilepsie acquise ne pa-
l’on en compte 3 ou \ qui, dans un espace rait jouer qu’un rôle secondaire. Ce sont
de dix années, aient pu sortir de ce tom- les demoiselles Valois, Verdelet, Lh...,
beau anticipé. Peffert et Sylvain. Toutes ces mala-
,
C’est pitié de voir quelquefois 10, 20 de des, bien que la plus âgée n’ait pas en-
ces malheureuses, fixées par des entraves core trente ans sont déjà d'anciens
,
dres qu’on y observe sont si navrants, ble ou tour à tour leur misérable vie
- 17 —
obligent à les séquestrer dans des loges prompts et tout aussi variés que ceux
séparées. qu’avait déjà offerts la malade de M. Mai-
Un très-digne de remarque, et que
fait sonneuve de telle sorte que chez elles
; ,
c’estque chez nos cinq malades, aussi bien partielle, des phénomènes hystériques.
que chez beaucoup d'autres hystériques Sur la troisième, la demoiselle Lh l’ac- ,
qui furent examinées plus lard, la sen- tion du métal ne moins manifeste;
fut pas
sibilité générale et la sensibilité spé- quelquefois seulement elle nous parut in-
ciale avaient subi de profondes altéra- complète, surtout dans l’état cataleptique
tions, et que toutes accusaient une dimi- qui compliquait souventsesattaquesd’hys-
nution plus ou moins notable de leur térie; mais, chez elle, comme chez les
force Ainsi L... et Sylvain plus hysté- ,
deux autres malades il survint encore
, ,
riques que les autres, offraient, surtout, la ainsi que nous l’avions dû prévoir, quel-
dernière, à peine un reste de sensibilité ques accès épileptiques qu’on voyait alors
sur quelques parties limitées du tronc, seulement se produire avec toute leur
avaient perdu dans les membres supé- franchise, et sans aucun mélange d’hys-
rieurs jusqu’à la conscience de leur po- térie.
sition, et ne gardaient plus de traces ni La quatrième malade, Peffert, n’é-
du tact, ni du goût, ni de l’odorat; en prouva qu’une légère diminution dans la
outre Sylvain présentait une semi-para- durée et la violence de ses attaques ;
servi à cette occasion étaient faites de mières malades, habituées à voir leurs
cuivre jaune ou laiton laminé, seul mé- attaques avorter par l’application de nos
tal que nous eussions jusqu’alors em- armatures, négligèrent rarement de s’en
ployé et composées comme pour la ,
servir à la moindre menace de nouvel ac-
malade de Cochin, de deux anneaux de cès, et que les deux autres, Peffert et Syl-
10 à 12 centimètres de large pour chaque vain, après avoir tout fait pour être aussi
membre, d'une couronne pour la tête, et heureuses que leurs compagnes, finirent
de deux grandes plaques pour le tronc; par y renoncer.
celles-ci réunies seulement en avant et en Pendant ce temps une sixième malade,
,
arrière par un ressort d’acier pour faci- la demoiselle Seguerlay, que des vomis-
liter leur application sements nerveux presque conlinuels et
Du 10 novembre
à la fin de décembre une paraplégie de même nature rete-
suivant, métal ne fut presque jamais
le naient, depuis plusieurs mois, à l’infir-
appliqué qu’au moment des accès ou con- merie du Pavillon, et qui, plus épilep-
vulsions hystériques, ou pendant les pro- tique encore que les autres, n’avait pu
dromes qui les annonçaient habituelle- nous déterminer à nous occuper d’elle
ment. sérieusement, s’empare des anneaux de
Sur deux malades , Valois et Verdelet, Sylvain, sa voisine, et, autant par cu-
ses effets immédiats furent tout aussi riosité que par jalousie peut-éire, elle se
les applique plusieurs fois la nuit ,
à l’insu
de tout monde. Au bout de quelques
le
1! (I) L’épilepsie lorsqu’elle est franche et
,
jours la malade s’accuse de ce larcin
,
.
dégagée de toute complication hystérique où
et nous dit nous croyons d’abord que
. liypochondriaque, ne nous a jamais offert
1 de lésion (onclionnclle pareille que chez les c’estpour le faire pardonner, qu’elle en
idiotes. Dans le cas de doute, l’anesthésie
et
éprouve une amélioration notable. Nous
ni l’amyosthénie sont donc un précieux moyen rions presque en nous-même de ses inno-
l) de diagnostic. cents efforts, et nous nous contentons,
2
, ,
sans les encourager, de lui laisser la li- que nous n’avions pas eu le courage de
berté de les continuer. leur enlever, nous, qui nous obstinions
Cependant un mois s’était à peine écoulé à ne voir dans leur amélioration qu’une
depuisquenos quatre malades avaient com- simple coïncidence) et s’il arrivait que
,
venant 5 la fin ,
comme chez la ma- presque plus été malades après notre dé-
lade de l’hôpital Cochin, nous annon- part, et que Seguerlay, qui avait vu tous
çait invariablement que toutes les parties ses spasmes disparaître, en même temps
qu’il envahissait, et c’était surtout celles que revenir le mouvement dans ses jam-
où régnait auparavant l’anesthésie, étaient bes ,
n’avait plus eu un seul vomissement
devenues sensibles. Peu importait d’ail- depuis la même époque, et devenue main-
leurs, pour l’action du métal, quelle que tenant une des plus fortes de la division ,
fût la surface ou le lieu de son appli- occupait l’emploi d'une fille de service. La
cation et l’effet n’en était pas moins
,
demoiselle Lh...,plus lettrée que ses com-
rapide avec un simple dé à coudre qu’a- pagnes, nous offrit le même jour une sorte
vec un très-large anneau la différence : de registre d’observations, que nous avons
portait alors seulement sur l’étendue des encore, où l’on ne trouve consignés pour
parties de la peau qui avaient recouvré celte malade que quelques spasmes sans
la sensibilité (1). importance, et pour Valois une seule at-
A la fin de décembre ,
des motifs tout taque de nerfs provoquée par un acte de
de convenance (c’était l’absence du chef violence. Bien mieux, les accès d’épilepsie,
de service) nous parurent réclamer notre quoique, nous l’avons dit déjà s’étant ,
à laisser les armatures à leur libre dispo- nous ne pouvions plus le méconnaître,
sition pas besoin n’était de leur recom-
;
nous accusant ce retour à la force muscu-
mander de ne pas en négliger l’usage: dont Seguerlay nous offrait le si heu-
laire
(1) Consultez
pour plus de détails une note
que nous avons adressée à l’Académie des est la première qui ait
(1) Cette malade
sciences, intitulée fiole pour servir à l’é-
appelé notre attention sur la relation qui
tude des effets physiologiques et thérapeu-
existe entre les phénomènes douloureux ,
tiques des armatures métalliques ou de
d’une part, et de l’autre, la diminution de
Ÿ Influence de certains métaux sur la para- la scusibilit*»
la puissance motrice , lorsque
lysie nerveuse [Gazette médic., février 1850).
gle sur la peau et différentes muqueuses, sur l’anesthésie, plus ce métal avait d’effet
souffrent alors du moindre pincement de sur les spasmes, les convulsions et les dou-
la peau et de la plus légère piqûre: leurs leurs de l’hystérie.
sens sont tous bien ouverts, et il ne nous Mais, si beaucoup d’hystériques de la di-
est plus possible, comme autrefois, de leur vision devenaient sensibles par le laiton,
enfoncer profondément une cuiller dans la plusieurs autres, aussi bien que Sylvain et
bouche ou une plume dans le nez sans , Peffert, conservaient, après son applica-
provoquer aussitôt les efforts de vomis- tion, le même degré d’insensibilité. Nous
sement ou l’éternument et l’écoulement avions eu beau varier le moment, la durée
des larmes. et la forme de nos explorations, le résultat
Frappé alors d’un trait de lumière, nous n’en était pas moins toujours resté né-
interrogeons la sensibilité de Sylvain, de gativement le même.
Peffer et de plusieurs autres malades au- ; Prenant alors Sylvain pour type de
cune d’elles n’avait éprouvé d’améliora- cette résistance, nous négligeons ses at-
tion et aussi toutes étaient anesthésiques
, taques pour ne nous occuper que de ra-
au même point. Dès lors co mment ne mener sa sensibilité par des applications
pas reconnaître que cette aneslhésie si , partielles de laiton mais, quels que soient
;
quent aussi dans toutes les névoses que ou d’humidité de ce métal son état élec-,
sorte de la maladie; que la diminu- par l’addition du fil d’un des pôles d’une
tion de la sensibilité constituait une pile en activité, son aneslhésie persiste,
nouvelle mesure, une sorte de pouls et tous nos efforts demeurent impuis-
nerveux propre en général à fournir sants. C’est en vain que, saisi de toute
le degré de l’affection, et que, comme l’importance du problème qui, dans la
il avait toujours été impossible d’agir personne de cette malade se traduisait ,
sur la névrose, sans avoir sur elle .la pour nous sous la formule suivante :
même action ,
la métallothérapie devait «Étant donnée une affection hystérique,
s’en servir à l’avance comme d’une pierre trouver le moyeu de ramener la sensibi-
de louche pour l’indication du métal. lité», nous en cherchions la solution jus-
Alors pourquoi toutes ces applications qu’au milieu des heures du sommeil, .Syl-
d’essai, faites non sans
frais et sans dif- vain, toujours insensible, continuait à se
ficulté, corps d’une hystérique
sur tout le rire,en quelque sorte, de toutes nos piqû-
en convulsion?.. Une simple petite plaque, res, et sa sensibilité semblait toujours
un seul dé de cuivre sur un doigt anesthé- nous fuir.
sique, par exemple ne devait-il pas en
,
A la fin, nous avions presque renoncé à
dire autant pour le traitement qu’une
trouver jamais une solution convenable
armature toute entière, et ne suffisait-il
dans nos applications de métal lorsqu’un ,
— 20 -
tclette de sang qui est venue sourdre à alors notre découverte était complète.
l’ouverture de la piqûre (I). Comment, en effet, ne pas voir désormais
De nouvelles piqûres, faites ensuite avec que lorsque le laiton ou même l’acier
plus de ménagements sur le même doigt avaient été inutiles, il fallait recourir à
sont parfaiteinentsenties, surtout à proxi- d’autres métaux cuivre rouge acier
, ,
mité de l’acier, tandis que la même anes- d’Allemagne, or, argent, platine, etc.,
thésie qu’auparavant se remarque sur les à l’état simple ou à l’état d’alliage, tout
autres doigts de la même main. Nous chan-
1
aussi bien placés que les deux premiers
geons le dé de où nous re-
place, et partout dans l’échelle de conductibilité électrique,
portons l’acier, la douleur à la piqûre se et ne désespérer jamais de la métallo-
manifeste en moins de huit à dix minutes. thérapie que lorsque tous ces métaux et
Des dés de cuivre mis à la place de celui
,
tous les alliages connus, plus ceux que
eu acier ou bien placés sur d’autres doigts nous pouvions y ajouter nous -même,
qui étaient restés insensibles, i’anesthésie avaient été inutilement passés en revue.
ne tarde pas à revenir dans le premier Toutefois une chose y manquait en-
cas, et dans le deuxième nous ne remar- core; voici à quelle occasion elle uous fut
quons aucune différence. apprise.
Bien heureux d’un pareil résultat, mais
n’osant pas encore trop y croire, nous de-
mandons à ftl. le D Briffault, alors interne
'
dre de la brutalité inouïe ou mieux de la nos applications sur les cholériques nous
jalousie sans exemple d’un mauvais con- valut un accueil très-honorable de la part
frère, nous forçaient à quitter la Salpê- de ses différents chefs de service. De nou-
trière, sans nous laisser le temps de
veaux malades nous y furent confiés et ,
faire essai, pour Sylvain, d’une armature bientôt une commission académique, com-
d’acier, ni nous permettre de continuer posée de MM. les professeurs Bérard et
nos soins aux quatre autres malades (2), Cloquel et de M. Jules Guérin , nous fit
dont la guérison faillit se trouver ainsi l’honneur de venir suivre nos expériences
fort inhumainement compromise. Mais et notre traitement.
Un jour, nous présentons à ces mes-
sieurs une malade de M. Bostan , affectée
(1) Un fait
fort remarquable, cl aussi une
au suprême degré d’hystérie, avec para-
preuve incontestable de l’influence du métal
plégie et anesthésie presque générale.
sur la circulation capillaire, par l’intermé-
diaire du système nerveux c’est que les pi-
,
Nous avions exploré avec soin sa sensi-
qûres sur des surfaces anesthésiques qui , bilité, el ,
nous étant bien assuré à l’a-
même profondes, ne fournissaient pasde sang, vance que 'acier anglais en limaille
l
prié, est uue heureuse conséquence de cette rier les applications d’acier, puis quitter
influence remarquable du métal, qui nous ce métal pour en rechercher un autre la ,
(2) Toutes ces malades ont depuis long- modifiée, tandis que la paralysie des
temps quitté la Salpêtrière ,
ou du moins ne membres inférieurs était à peu près
font plus partie de la division des malades... restée la même.
Au contraire, Sylvain Peffert et les autres y Cet échec, étant venu nous apprendre
sont encore. Nous avons déjà dit plus haut
que le métal pouvait bien ne pas avoir
qu’avant notre arrivée, il avait fallu dix ans
pour produire un moindre résultat. d’action sur la motilité, quoiqu’il agit très-
manifestement sur la sensibilité (1), fut ques furent pratiquées journellement à
déjà pour nous un avertissement défaire l’Hôlel-Dieu et ce n’est que lorsqu’elle*
,
toujours, à l’avenir, une double explora- y eurent fait leurs preuves dans le trai-
tion des métaux avant que cle nous pro- tement d’un grand nombre de maladies ,
noncer sur les résultats du traitement. chlorose névralgies , hystérie , hypo-
,
rigueur, à savoir: «que, dans une affec- foisnous y fûmes pendant assez de temps
tion nerveuse avec anesthésie et amyo- pour que ni M. Ilorteloup ni ses élèves
sthénie ,
ne faut jamais se prononcer
il ne puissent avoir déjà oublié le succès
sur l’efficacité du traitement métallique qu’eut notre traitement sur une certaine
qu’après avoir acquis une triple assu- malade, la dame Chartier, dont l’état de
rance non-seulement de la parfaite action puis plusieurs mois fort misérable avait
du métal sur la sensibilité et la motilité engagé M. Ilorteloup à essayer de notre
des membres supérieurs, mais aussi de intervention.
son égale activité sur les mêmes fonc- Presque à pareille époque, les mêmes mo-
tions des membres inférieurs ,
surtout tifsd’éloignement, et les exigences d’une
lorsque ceux-ci se trouvent affligés d’une clientèle déjà nombreuse, nous empêchè-
paralysie complète. » rentégalement de profiler de très-honora-
Depuis le mois de mars 1S50, c’est-à -
bles invitations qui nous furent adressées
dire depuis notre sortie de la Salpêtrière par divers autres médecins des hôpitaux
jusque vers le mois de décembre de la que nous avions été assez heureux pour in-
même année, nos applications métalli- téresser d’autres fois en faveur de nos ex pé-
rienees;de ce nombre, nous citerons MM.
Robert, àBeaujon Guersant.aux Enfants
(1) M. le D Pierre a même publié l’obser-
r ;
vation d’une hystérique traitée par les mé- Malades et Beau à Saint- Antoine et si
, , ;
taux, sur laquelle l’acier anglais n’avait d’ac- tout à l’heure nous nous sommes cru le
tion que sur une partie de la sensibilité; tan- droit de dire que M. Ilorteloup ne pou-
dis que l’argent, avec Vio d’alliage, la rame- vait pas avoir complètement perdu le
nait tout entière. souvenir de notre passage à l’hôpital
, ,,
- 22 -
Recker, nous nous croyons tout aussi au-
torisé à affirmer qu’aucun de ces hono- PARALYSIE.
rables médecins ne peut point avoir oublié
MACNÉT1SME ANIMAL 00 MESMÉRISME.
davantage certaines expériences, 5 l’ap-
pui desquelles nous prendrons la liberté (Londres, 1851.)
d’invoquer leur puissant témoignage, lors-
que nous croirons le moment opportun Plus tard, au mois d’août, une per-
pour aborder la délicate question du som- sonne considérable de la clientèle de
nambulisme. M. Monod, que nous avions traitée avec
succès d’une affection nerveusechronique,
au moyen d’une armature en métal de
cloches nous valut l’honneur d’étre ap-
MA.ISON IMPÉRIALE DE SANTÉ. ,
gnons que notre plus grande reconnais- Brighton mais ainsi que nous l’avions
; ,
sance et la plus respectueuse affection
surtout espéré, nous fûmes assez heureux
restent toujours au-dessous de, ses bien-
pour y établir, à nos heures de loisir,
faits.
des rapports de bienveillance et quelque-
« Puissent, mon cher et bien digne maî- fois même d’amitié parmi beaucoup de
tre, tous ceux qui ont à faire valoir
nos confrères. Au nombre de ceux qui
l’application d’une idée nouvelle rencon- voulurent bien nous honorer de l’accueil
trer dans leurs débuts un cœur aussi le plus flatteur, et eurent quelquefois des
généreux et un esprit aussi élevé que le
paroles bienveillantes à l’adresse de nos
vôtre ! !... »
idées et de notre découverte, nous cite-
Après M. le D r Monod, M. le professeur rons plus particulièrement MM. Lawrence,
Duméril médecin du même établisse-
, Marshal-Ilall, Hogkins et Babington
ment, voulut bien nous accorder aussi ainsique MM. les D rs Curi ,
Pudgeon et
l’entrée de ses salles, et, en moins de Roth.
quelques mois les deux services de la
,
avec beaucoup de succès, tous les avanta- avec le laiton, plus l’action magnétique se
ges que pourraient leur offrir nos métaux manifeste rapide et complète.
« Dans ces condilions,/»rei^«e les seules
employés comme adjuvants des mouve-
ments actifs et passifs nous fûmes où, le somnambulisme puisse se déve-
heureux nous-même de profiter de cette lopper, il n’est personne qui ne soit ca-
circonstance pour nous initier à toutes pable de mettre en jeu l’action magnéti-
les pratiques kynésilhérapiques de Ling, que, au moins à un certain degré.
leur illustre maire. « Pour se mettre à l’abri de toute crainte,
Mais, de tous les médecins, celui dont avoir toujours à sa portée une armature
les relations devaient nous être à tous si nous pouvons ainsi dire,
de laiton, qui,
égards le plus profitables ,
ce fut le antimagnétique au suprême degré (1),
D r John Elliotson ,
le même qui ,
après sert merveilleusement à prévenir ou à
avoir écrit des livres très-estimés sur la faire cesser tous les accidents auxquels
pathologie, la physiologie, et publié des peut donner lieu l’inexpérience de l’opé-
travaux importants sur la morve etc. ,
rateur ou le magnétisme lui-même ,
et
avait eu, les uns disent la folie, et d’autres permet aux malades de se réveiller seuls
le courage, de se faire à Londres le digne sans l’intervention directe de personne.
champion du magnétisme animal (mes- « La plupart de nos expériences sur cet
une page toujours ouverte dans son jour- M. Guersant; à l’Hôtel-Dieu,cbezM. Ros-
nal The Zoist , mais il allait encore nous tan ( depuis nous les avons continuées
fournir l’occasion de vérifier sur une chez MM. Horteloup, à Necker, et Mo-
grande échelle une loi extrêmement im- nod, à la Maison de santé).
portante pour l’avenir dumagnétisme ani- « La manière dont elles ont été accueil-
mal, que nous avions déjà consignée en lies par ces hommes éminents, tous maî-
ces termes dans notre thèse inaugurale tres aussi chers qu’habiles, nous aurait
(p. 59): « Il résulte d’un grand nombre de appris, si nous ne l’avions su déjà que ,
tentatives que nous avons faites depuis dans toutes les questions, même celles qui
bientôt quatre années, pour arriver à sont les plus délicates et quelquefois les
l’aide des métaux à donner un caractère plus dangereuses, avec de bons esprits
scientifique aux principaux phénomènes pour juges, on peut se conduire et agir
du magnétisme animal ou somnambu- de telle sorte qu’on n’ait point à regretter
lisme , ceux-là même qu’on s e plaît gé- v
d’y avoir jamais laissé quelque chose.»
néralement à reconnaître, cette première La première fois que nous eûmes l’hon-
loi que nous sommes heureux de faire neur de voirM. le D Elliotson, ce fut dans
1
'
la plupart de ses vues et de ses idées sur heures. Les hommes sont magnétisés par
celte partie si tristement ignorée de la des hommes, dans une grande salle du
science; il nous rappela tous les bienfaits rez-de-chaussée, et les femmes, par des
que, sans s’éloigner des phénomènes phy- personnes du même sexe, dans l’étage
siques les plus simples, médecins et ma- supérieur.
lades peuvent trouver dans la pratique La magnétisation est directe, et varie,
du magnétisme; et lorsque le maître, pour chaque sujet, d’une demi-heure à
chemin faisant, nous eut laissé deviner une heure; elle se fait dans le silence et
tous les trésors d’érudition et de génie le recueillement. Le malade une fois en-
qu’il avait mis au service de sa nou- dormi est abandonné sur sa chaise es- ,
Deux ou trois jours après, notre sa- plement d’une aiguille de notre dynamo-
vant confrère nous amena à son infir- mètre et de deux plaques de métal, l’une
merie mesmérique de Bedford-Square, en laiton, l’autre en acier, nous pûmes
ainsi nommée parce que tous les malades désigner, entre tous les malades sans ex-
qui s’y rendent, sont exclusivement traités ception ceux qui dormaient ou éprou-
,
par le mesmérisme. Cette infirmerie, que vaient quelques effets physiques de l’aclion
le lecteur se rassure, n’est point un antre magnétique, et ceux qui ne dormaient
de Crisiaques, et moins encore un temple point ou n’en éprouvaient rien absolu-
de devins et de pylhonisses, où chacun peut ment, en y ajoutant encore ceux qui n’a-
aller, pour son argent, consulter sur le vaient aucune chance de dormir.
présent ou fouiller l’avenir, mais un vé- Mais, pour cette fois, n’en disons pas
ritable établissement hospitalier, créé et davantage sur ce sujet, que nous pour-
entretenu par des souscriptions volon- rions même regretter d’avoir eu la fran-
taires , à la tête desquelles se trouvent chise d’entamer, si notre expérience passée
inscrits après le D r Elliotson , les plus
,
n’était point là pour nous rassurer, et si
après tout nous ne tenions pas beaucoup
plus à l’estime de nos amis et de nous-
(I) Il en coûte d’avoir des convictions ; car,
d’après un calcul qui nous fut fait par un mé-
înême, qu’à laisser dans le repos les sus-
r
decin de Londres, la folie du D Elliotson lui ceptibilités de ceux qui se sont le plus
coûte, à l’heure qu'il est, environ 40 à 50 mille compromis dans la question par une ré-
chlorose qui déjà avait eu souvent le que, dans les mêmes conditions, tel ma-
privilège de toutes nos réflexions; et c'est lade éprouve de bons effets d’un métal à
le 18 mai 1852, lorsque nous crûmes avoir l’intérieur (fer)ou à l’extérieur, tandis
approfondi suffisamment ce nouveau su- qu’un autre qui se serait bien trouvé, au
jet, que nous eûmes l'honneur de lire, eu contraire, de l’usage d’un second métal
séance publique de l’Académie impériale (cuivre), n’éprouve rien avec le premier,
de médecine, notre mémoire, plusieurs si même il ne lui arrive des accidents de
fois cité dans ce livre, Sur la véritable son administration intérieure. L’iguo-
cause de la chlorose , sur ta marche rance de ces aptitudes et d’ailleurs la
,
ne guérit pas toujours; sur les moyens souvent nuisible à la science et aux ma-
de s'assurer d'avance de son action lades, et il importerait qu'à l’avenir on
et de lui substituer avec sûreté un pût éviter, dans l’administration de toutes
autre agent, lorsqu'il doit cire nuisible les substances, sels et oxydes métalliques,
ou même sans effet. les tâtonnements et l’empirisme.
Voici les conclusions générales de ce « Si nous ne faisons pas erreur, les appli-
travail, telles qu elles ont été rapportées cations extérieures de métaux sont très-
dans la Gazette médicale de juillet 1852; propres pour cela et désormais ces nou-
,
le sang retrouve dans les aliments eux- que le métal fer leur convient parfaitement.
mêmes, et pas ailleui s, tous les éléments Pour nous, d’après ce que nous savons sur
ce sujet, nous nous ferions désormais un cas
nécessaires à sa reconstitution.
de couscieuce d’en agir autrement.
I «11 existe dans les métaux une propriété
particulière qui, soit par l’électricité
ou
le magnétisme minéral dont elle serait ,
affaires nous avaient appelé dans une im- à La Villette à La Chapelle et à Saint-
,
portante fonderie de cuivre de la rue des Ouen depuis les vastes fabriques et fon-
;
Cetie nouvelle et très-surprenante im- loir bien nous éclairer sur la marche de
munité étant très-loin d’être justifiée par l’épidémie dans sa localité.
la salubrité du quartier, par l'état des Non content d’avoir réuni de la sorte
maisons elles-mêmes, qui loutes les quatre des renseignements précis pour une très-
étaient aussi pauvres d’extérieur que nombreuse population, au moins 100,000
celles où se réfugie d’ordinaire la fonde- individus,nous nous sommes adressé à
rie, par l’hygiène des habitants et la mor- MM. ambassadeurs d’Angleterre, de
les
que nous ne fussions enfin arrivé à con- teur des mines de Sibérie de Son Al-
sialer sûrement les propriétés remarqua- tesse le prince Anatole de Demidoff,
bles du cuivre, que nous n’avions fait d’a- qui à lui seul nous a fourni des rensei-
bord que soupçonner. Pour obtenir cet gnements sur 46,500 mineurs des deux
important résullat, pendant cinq mois en- sexes nous nous sommes adressé encore
;
tiers, nous nous sommes livré spontané- aux plus grands établissements métallur-
giques de l’Europe, à coutellerie de
ment sans aucun égard pour les nom-
,
la
ham, aux mines de Phalen, de Linke- nombre de 200 5 250, en donner 5 pour
ping, en Suède, aux mines du Stolberg, leur compte et si tous les ouvriers fa-
;
puisé dans tous les précieux documents nombre de 600 n’ont eu que 2 morts en
,
de statistique qui ont été publiés par la 1832 et 1849, pour la seule chaudronne-
commission du choléra de 1852 ce n’est : rie de Paris, qui occupe à peu près le
qu’après cinq mois de correspondances, même nombre de bras nous avons re- ,
influence qui n’a pas été moins heureuse particulièrement dans le laiton et l’acier,
qu’elle est manifeste. c'est qu’il est probable que ces deux mé-
et pour le cuivre un chiffre assez élevé, cuivre seul qui se comporterait vis-à-
sans que jamais cependant il arrive jus- vis du miasme cholérique comme le sul- ,
— 28 —
d’évidence, et tel ouvrier ou patron d’une
fonderie de cuivre a pu être préservé Conclusion extrême.
des plus graves symptômes d’invasion
cholérique parce qu’il a corilinué à vivre
,
Les alliages de cuivre, laiton et bronze,
au milieu des poussières et émanations les carbures de fer, dits dans le com-
cuivriques } tandis qu’un autre moins merce aciers d'Allemagne et d’Angle-
heureux a payé de sa vie la désertion terre, appliqués à la peau largement et
prompte de l’atelier. d’une manière permanente, sont, dans l’é-
« Les propriétés préventives et cura- pidémie de choléra, un moyen précieux
tives du cuivre ont dû même exister à de préservation qu’on ne doit point né-
un si haut degré, que loule la fonderie gliger, puisque d’ailleurs il ne peut y
de caractères où le cuivre occupe ce-
,
avoir aucun inconvénient à en faire usage,
pendant une si faible part n’a perdu , et si la préservation relative, que nous
que 2 hommes en 1832 et en 1849, et qu’en paraissent devoir donner ces deux mé-
1849 la profession qui assurément par
, , taux venait à laisser désirer davan-
,
ses habitudes bien connues d’intempé- tage peut-être serait-il utile de l’aider
,
rance et le mauvais état de son hygiène, par quelques prises de poudre très-fine
était désignée d’avance comme devant de laiton et d’acier, portées sur la mu-
fournira ce fléau la plus large part, la queuse nasale, et, comme dernière pré-
fonderie de cuivre à Paris n’a eu que, ,
camion par de larges feuilles de lai-
,
8 morts sur 1300 personnes qu’elle oc- ton et d’acier qu’il serait si facile aux
,
vérifier la mort de chacun des ouvriers faire connaître la véritable dose et les
pas aussi une meilleures appropriations a les plus
pour qu elle n’ait ,
elle ,
,
bien appliquées à des travaux d’une va- que du domaine de la thérapeutique gé-
infinie d’énormes quantités de toute nérale, se rapporte plus particulièrement
riété
de cuivres et d’aciers; tandis au traitement des inflammations. Celte
espèce
marquait d’une mortalité quel- nouvelle et importante application des
qu’elle
quefois effrayante tout un quartier ad- métaux à la thérapeutique nous la fai- ,
parce qu’en général on tient trop de extrémités, et vous verrez souvent les
compte des choses que l’on voit et pas phénomènes moi bidesse modifier eu moins
assez de celles que l’on ne voit pas il est
,
de quelques minutes.
vrai, mais dont l’existence est déjà innia- Pourquoi ne pourrait-on pas en faire
ble, bienque peu susceptible d’une démon- autant dans une maladie inflammatoire
stration mathématique. Avant Galvani proprement dite ? et de cette façon , atté-
et les expériences d’un grand nombre de nuer au moins les symptômes réactionnels
physiologistes modernes, celte réserve jusqu’à les empêcher d’être tout à fait in-
était permise sans doute ; mais il ne sau- compatibles avec la vie?
rait en être de même depuis que les ex- Autre chose maintenant. Voici un en-
périences les plus positives ,
et peut-être gorgement, une tumeur indolente l’or- :
peut-être sera-t-on avec nous de cet avis, que ce sont les troubles de l’innervation
que si l’école physiologique avait eu dans
,
qui précèdent ceux de la circulation ,
ses mains un moyen aussi précieux que car ce n’est que consécutivement que se
le nôtre d’enlever le véritable stimulus produit la diminution ou la suppression
des organes enflammés, soit par une sous- de la faculté perspiratoire à laquelle no-
traction directe, sorte de saignée ner- tre confrère a voulu faire jouer le plus
veuse locale ,
soit en le forçant à une grand rôle , n’aurait-on pas quelques
dérivation inoffensive vers d’autres points chances de les combattre heureusement
de l’organisme, celle école, vraie en elle- par des applications de métal vers les
môme, mais qui prit trop souvent l’ombre membres, en y ajoutant la précaution de
pour la réalité, ne se serait, point abîmée bien mettre les aptitudes métalliques
dans un océan de calamités. Examinez en évidence , à l’aide de divers moyens
par exemple ce qui se passe dans une né- appropriés?
vralgie sciatique: ici même, sur les parties Mais nous devons en avoir dit assez
de la jambe où se fait la fluxionnerveuse, pour légitimer sur ce point nos espé-
chaleur, tension ,
rougeur quelquefois rances; nous craindrions, en insistant
battements violents des vaisseaux voisins davantage, qu’on ne nous fit le repro-
avec un rhylhme différent de ceux du che de vouloir faire, à notre tour, des
cœur, et, si les courants nerveux conti- applications de métal, une panacée ou
nuent à se diriger de ce côté, bientôt vous bien une sorte d’eau distillée , suivant
aurez probablement affaire à une véritable l’heureuse expression de M. le professeur
inflammation du nerf tandis que dans les ; Trousseau. Nous sommes sur ce point
parties éloignées, les membres supérieurs si à d’enthousiasme , grûce peut-
l’abri
par exemple où il existe une diminution
, être à ce que depuis l’origine il a eu le
dans la circulation nerveuse, qu’attestent temps de s’éleindre, ou que personne n’a
de l’anesthésie et de l’amyosthénie la , pris le moindre soin de l’exalter, que,
, ,
nous le déclarons sincèrement, bien que le térieures ont cet immense avantage.que
traitement des maladies nerveuses soit le n’entravant jamais aucune autre espèce de
triomphe des applications de nos métaux, traitement, ils ne peuvent avoir d’autres
il nous est arrivé de les trouver assez sou- inconvénients que de ne pas donner les
vent infidèles, même dans ce cas, pour résultats qu’on croyaitpouvoiren espérer.
que nous fussions fort heureux que la na- Ceci nous amène tout naturellement à par-
ture prévoyante eût laissé à notre dis- ler de notre nouvelle doctrine des né-
positiond’autres moyens tels que la , vroses, et à passer en revue les divers
gymnastique et l’hydrothérapie qui à , ,
moyens qui ont été mis en usage dans le
nos yeux sont ensuite les plus précieux.
, traitement de cette grande classe de
Seulement les métaux en applications ex- maladies.
sont surtout celles qui, comme une vie les autres ( phénomènes positifs ), spas-
trop sédentaire , les passions et les mes , névralgies, délire, etc., dont
émotions violentes , Y exercice habi- l’intermittence constitue au contraire un
tuel d'un organe au détriment de plu- des caractères distinctifs.
sieurs autres, les troubles de certaines Un déplacement de la force nerveuse
fonctions, etc., ont particulièrement de la périphérie vers le centre, qu’atteste
pour effet de détourner Y influx nerveux le plus souvent une diminution de la sen-
de la voie normale qu’il doit suivre, et sibilité dans les membres, ce sont les
pour résultat d’amener une négation plus supérieurs qui ordinairement s'affec-
ou moins complète dans les fonctions tent les premiers : voilà donc le sym-
des organes auxquels aboutissent les ex- ptôme initial d 'une névrose, et quelque-
trémités des nerfs conducteurs de cette fois aussi d'une affection mentale. Mais
Qu’importent en cet état le spasme, la le même siège que les phénomènes néga-
névralgie, les convulsions ou le délire? tifs, comme dans la névralgie cubitale, et
en faut pour nous servir de cette expression, (t) Un médecin fort connu à Paris avait
que les auteurs paraissent tenir en général toujours soin de prescrire à ses gastralgiques
à éviter. Dans un prochain ouvrage, nous des lotions excitantes sur les membres avec
I
nous proposons de démontrer, par des ex- plusieurs litres d’eau, contenant un d’am-
1U
C
— 32 —
Les violentes émotions, aussi bien tensilé de* nouveaux désordres en fai-
celles qui sont amenées par une cause sant taire les exigences de l’estomac,
morale que par une cause physique, telle source première de leur formation.
qu’une forte commotion électrique, le
cathétérisme du tympan, la cautéri- Ah! que l’illustre Sydenham avait rai-
sation brusque de l’hélix ou de toute son lorsque devançant son époque il
,
,
autre pari ie du corps, lesquelles ne sont disait dans son Traité sur l'hystérie des
réellement utiles qu’à la condition de dé- femmes : Il me parait que ce qu'on
•
Les préparations de certains métaux, pocrate anglais se serait sans doute ex-
fer, zinc, cuivre, que nous avons déjà primé autrement), lesquels, se portant
vues ne pas avoir d’autre action que ces impétueusement et en trop grande
mêmes métaux à l’extérieur, et pou- quantité sur telleou telle autre partie,
voir même être mesurés d’avance dans y causent des spasmes ou même de la
leurs effets à l’intérieur par ceux de leur douleur, quand celle-ci se trouve douée
application extérieure. (Note sur la chlo- d’un sentiment exquis, et troublent les
rose, lue à l’Académie, dans Gaz. méd.) fonctions des organes, tant de ceux qu’ils
Il n’est pas jusqu'aux vésicatoires et au abandonnent que de ceux où ils se por-
magnétisme animal lui-même, tel que tent, les uns et les autres ne pouvant
nous l’avons vu pratiquer sérieusement à manquer d’être fort endommagés par
Londres, ou que nous l’avons employé cette distribution inégale des esprits ani-
nous-même un grand nombre de fois en maux qui est entièrement contraire aux
,
ville et dans les hôpitaux, dont nous lo sde l’économie animale.» (Traduction
n’ayons pu suivre toujours les effets de Baumes.) Et comment se fait-il que ces
armé d’une aiguille et d’un dynamomètre. lignes d’une vérité si féconde soient tou-
Quant à tous ces prétendus antispas- jours restées sans valeur dans les écrits
modiques, camphre , valériane ,cas- de ce grand maître!..
loréum , musc asa fœiida, e'c. s’ils , ,
Une affection nerveuse avec anes-
sont heureusement à la veille d’avoir aussi thésie et amyosthénie étant donnée
peu de crédit auprès des malades et des (
nous n’avons pas encore assez de
médecins qu’il n’en reste déjà à tous les faits pour être tout aussi affirmatif à
,
une exception en faveur de l’opium, qui celui dont l’action ne manque presque
présente assez souvent, le double avan- jamais, est un métal bon conducteur de
l’électricité, qui, suivant certaines condi-
tage d’exercer une sédation directe sur
le système nerveux, et de diminuer l’in- tions ou affinités encore mystérieures, est
tantôt du cuivre, tantôt de l’acier ou du
fer, d’autres fois de l’argent, de l’or,
(1) Il est bien remarquable que les effets moins souvent du platine, etc., quelque-
expansifs ou centrifuges de la frayeur pro- fois même un alliage parfaitement defini
duisent précisément dans le jeune âge, où, de deux ou trois métaux, mais le plus
qu’on nous passe ces mots , ta rupture des
souvent 70 fois sur 100 environ, du cui-
détentes nerveuses est si facile , une affec-
,
Avant de décrire le nouveau système celail faut se munir d’une de nos boites
3
,
(Fie. 1.)
D¥KA!TI09IÈTRE (
tlescviplion ).
CC, cercle d’acier de 6 cent, de diamètre sur un cent, de largeur, formé avec un
excellent ressort de pendule roulé 7 à 8 fois sur lui-même. PP
poignées également
en acier ou en matière très-dure, buis, ivoire, etc. offrant à l’extérieur une dispo-
,
arrière.
Le cadran est fixé par son centre à une distance suffisante de celui du dynamo-
mètre, pour que même par la plus forte pression de la main (soit 80 kil.), il ne puisse
jamais toucher au cercle d’acier du côté 1\1 ; sa graduation se fait toujours directe-
ment avec des poids. B est une aiguille fixe à 0, hors le moment de la pression. A
est le curseur qui doit marquer les divers
degrés de la force.
Lorsqu’on veut explorer la force musculaire de quelqu’un, on fait saisir le dynamo-
mètre à pleine main; puis une ou deux pressions seulement exercées rapidement
,
tude fasse perdre au sujet quelques kilogr. de sa force; dans ce cas, l’on attendra
quelques minutes, pour laisser à la force nerveuse le temps de reprendre son niveau ;
puis une nouvelle pression devra donner le chiffre exact de la puissance musculaire
du membre soumis à l’expérience.
d’abord avec soin de l’état de la motilité mais avec conservation de celle du tact,
pour qui a disparu au contraire dans l’anes-
et de la sensibilité, en ayant égard
celle-ci à la distinction que M. le Dr Beau thésie.)
Appliquer ensuite successivement une
a établie entre la sensibilité du tact et
la
n’est que le premier degré de l’anesthésie, commencer par celles de cuivre et d’rt-
cicT, sur les points où la sensibilité est le arrive à trouver un métal qui ait ramené
au-dessous de lui.
plus en défaut , ou mieux encore, pour la sensibilité
peu que l’analgésie ou l’anesthésie ait Ce résultat obtenu et bien constaté par
gagné la face dorsale des doigts gar- ,
une ou deux nouvelles applications ,
on
nir toutes les troisièmes phalanges de ces fait disposer avec le métal désigné par
mêmes plaques disposées en anneaux et ,
cette première exploration un anneau
les laisser appliquées, comme dans la fi- ou bracelet d’ armature de l’une des
gure ci-dessous jusqu’à ce qu’après un
,
formes ci-après
quart d’heure ou une heure au plus, on
Anneaux.
(NS- 2.)
a interrogées qu’après que le métal a opéré causes qui avaient engendré primitive-
une soustraction trop considérable de l’in- ment les phénomènes négatifs (anesthésie,
flux nerveux (1), elles ont sensiblement amyosthénie ) si elles duraient encore
,
diminué l’une ou l’autre, il ne reste plus on est presque toujours assuré de la gué-
qu’à faire disposer une armature composée rison. à moins ce qui est rare, que les
,
usage le soir, à son coucher, où à tout au- ou bien la résistance de la maladie te-
,
tre moment, si cela lui est plus commode, nant à ce que nous avons appelé des ap-
à la seule condition de se tenir chaudement titudes métalliques dissimulées ( dis-
pendant tout le temps de l’application ,
simulées par un trop grand état de fixité
et il restera ainsi armé deux, quatre, huit de la force nerveuse ); il faut mettre ces
aptitudes en évidence à l’aide de certains
moyens que nous indiquerons plus loin.
(1) Le fluide nerveux se répare si prompte-
(Voir à l’appui les nombreuses obser-
ment, qu’alors même que sa soustraction a vations qui ont été publiées dans notre
été portée très-loin, comme nous en avons été thèse inaugurale, février 1851, ainsi que
témoin une fois sur uu militaire du service dans les collections des dernières années
délit. Boudin; hôpital du Roule), qui, après
de la Gazette médicale , par MM. les
toute une nuit d’application du cuivre con-
servait, le lendemain,
,
D rs S. Pierre Coffin, Salneuve et Lien-
, ,
à peine assez de force
pour se tenir sur ses jambes il ne peut don tous anciens internes dans les diffé-
;
y,
avoir à cela d’autre inconvénient que d’obli- rents services des hôpitaux de Paris où ,
ger les malades à garder le repos pendant un nous avions fait le plus grand nombre
jour ou deux. d’expériences.)
,,
- 36 —
Arnintiircs métalliques. armatures une imperfection
Premier système. notable résultant de leur sé-
cheresse habituelle.Tous ceux
(FiC. 3.)
qui ont lu nos communica-
tions académiques de 1819
sur le traitement des cram-
pps des cholériques par les
anneaux de cuivre ,
se rap-
pelleront en effet que plu-
sieurs fois , à cette époque ,
nous avions été obligé de
mouiller le métal avec de l’eau
salée,pour triompher de l’a-
ridité de lapeau de certains
malades. De là donc pour ,
Telles étaient il
, y a quelques mois en- Aouvcau système d'applications
core, notre méthode d’exploration et la,
métalliques.
forme de ces applications métalliques qui,
gardons-nous pour cela de jamais en «Plus de 150 névropathiques de toute
médire , nous ont déjà procuré tant et de espèce, disions-nous le 1 er juin 1852,
si remarquables guérisons, souvent alors dans une lecture à l’Académie impériale
même que la médecine de nos maîtres de médecine sur l'élude et le traite-
,
semblait avoir dit son dernier mot. Outre ment de chlorose par les métaux ,
la
les inconvéniens et les difficultés diverses traités à l’extérieur par les métaux ou ,
qué, il
y avait encore dans nos premières très-marquées, desquelles il résulte que
tous les individus pourraient être classés,
, Ce système consiste à faire intervenir
cuivre rouge (1) et le cuivre
par rapport à leurs differentes apti- à la fois le
jaune ou laiton, Y acier d‘ Angleterre
tudes métalliques d’après une échelle
d’ Allemagne, dans la confec-
de 100 divisions ayant le cuivre à une
,
et l’acier
de appareils ou objets d’u-
extrémité, et le fer à l’autre. Ces deux tion plusieurs
tilité, de religion ou d’agrément, pour la
extrémités de l’échelle sont comme deux
pôles opposés qui ne sauraient jamais se plupart d’un usage habituel, tels que ba-
confondre et tel qui est sensible au fer
,
gues , médailles , bracelets colliers ,
cuivre et réciproquement , sans que l’on res, etc., dont la forme est tout à fait
puisse dire pourquoi cette différence et ,
indifférente en elle- même si elle est
,
très-bien dans un cas par le fer à l’in- qu’ils puissent s’appliquer aussi exacte-
, ,
térieur, persiste dans un autre avec ce ment que commodément sur les diffé-
même traitement ,
tandis qu’elle cède ra- rentes parties du corps auxquelles on les
tine etc.
(1) Je ne me sers du mot cuivre rouge
,
Réunir par conséquent les agents les qu’à défaut d’un autre et pour la facilité de
plus actifs de la métallothérapie sous la description car ce n’est pas exactement
;
la forme de quelques appareils d’im em- du cuivre pur, et tel que le fournit le com-
ploi parfaitementsûr et commode, tel merce , ainsi que cela a lieu pour les autres
est le butque nous devions nous pro- métaux, que l’on doit employer, mais bien un
alliage renfermant: cuivre rouge, 88%;
poser, et que nous nous sommes ef-
forcé d'atteindre le plus heureusement
zinc, 10%; antimoine, 1 %; étain, 1 %.
L’expérience nous a appris que le métal
dans notre nouveau système d’appli- ainsi préparé offrait beaucoup plus d’avan-
cations. tages.
— 38 —
médailles. La figure 5 représente une médaille de
(Fi C . 5.) grandeur naturelle sur l’une de ses faces,
:
Armatures
( nouvelle forme ).
etdonner en même
temps aux
métaux une certaine rugosité, qui
leur est quelquefois fort utile. Le
contact galvanique des cuivres
et des aciers est prévenu à l’aide
session maintenant de toutes nos préfé- tal dont la forme très-connue est fort
,
l’adapter à tous les autres métaux , or, petit appareil est fort précieux.
Buse de corset.
(Fig. 9.)
8 » O O O O O OU 00900 /o O O O O o o o o o o
accer' a.&cwux'nd
>00009000000 O O o O o o «OOOOO OOé ooo aÿ
La fig. 9 représente un busede corset vu On pourrait encore faire des buses qui
sur ses deux faces sur l’une d’elles AA,
: présenteraient les quatre métaux d’un
cuivre rouge et cuivre jaune;sm l’autre seul côté, mais il n’y aurait à cela aucun
BD, acier d’ Angleterre et acier d’Al- avantage.
lemagne.
, , ,
Verges métalliques.
ISaius métalliques.
(Fie. 13.)
La fig. 13 représente une baignoire La baignoire est faite de telle sorte qu’elle
formée par égales parts desquatre métaux puisse se mouler assez exactement sur les
indiqués, ou mieux des deux cuivres ou différentes saillies ou contours du dos, et
des deux aciers seulement, pour appli- pouraugmenter les surfaces de contact, il
quer par une très-large surface aussi ,
fautrecommander aux malades de laisser
i bien à Y état sec qu’à Y étal humide, tan- leurs membres toujours appliqués contre
tôt le cuivre rouge et le laiton, tantôt ses parois ;
si l’on voulait faire mieux en-
Y acier d'Angleterre et Y acier d’Alle- core, sans recourir aux bains de li-
magne, ou bien enfin ces quatre mè- maille, il faudrait entourer de chaînes,
I taux à la fois. Dans ce dernier cas, la per- comme celles de la fig. 6, les parties du
sonne se place indistinctement ~à l’un ou corps qui ne peuvent point être mises
à l’autre bout de la baignoire et on la directement en rapport avec le métal de
,
Pour les applications humides ou les tiennent pas de poussière et qui, comme
, ,
- 42 -
tème pour le traitement des affections faisant dorer ou argenter nos brace-
nerveuses , mentales et chroniques , lets, armatures, médailles et col-
depuis le simple anneau ail doigt, dont les liers, etc. mais à la condition très-
;
oii nous avons fait établir les premières armatures, devenues intelligentes de- ,
mains de quelque industriel habile, nous de l’autre la valeur des aciers étant par
les avons faites plus simplement quel- rapport à celle des tôles de fer à peu
quefois en nous bornant à saupoudrer près comme 50 est à 6 sans que personne
,
de limailles de cuivre ou d’acier les puisse soit à la vue, soit au toucher, éta-
,
bas ou les gants des malades que nous blir, d’après le poli' de ces métaux, la
,
Dans
le but d’augmenter encore les fa- Notre fabricant de confiance est M. Liier,
cilitésde notre traitement, nous préve- l’habile fabricant d’instruments de chi-
nons volontiers surtout chez les per- rurgie ,
place de l’Ëcole-de-Médecine ,
à
,
(1) L’appareil
le plus cher, une armature
fasse porter un petit collier comme celui vera d’amples dédommagements dans la
de la fig. 5, de ces petites sphères
au lieu fraîcheur de son teint et dans la richesse
en os en ambre ou en ivoire, qui ne sont de sa taille. Faites ensuite que la jeune fille
,
probablement devenues d’un usage banal qui va devenir pubère se trouve à l’abri
que parce qu’on n’avait rien de mieux à des émotions de toute espèce, et gardez-
mettre à leur place. Lorsque viendra vous, pour ce motif, de lui permettre des
l’époque de la dentition les quelques relations prématurées dans le monde.
,
j
grains de métal dont le petit appareil Que son corset serve seulement à main-
se compose seront souvent très-utiles tenir ses formes sans exercer de eon-
,
pour dépouiller le jeune sujet de l’ex- striction sur la taille; que sa couchette
cès de force nerveuse qui se traduit si soit plutôt dure que molle, et que le som-
,
souvent alors en une grande agitation, et meil commencé à des heures régulières,
,
fig.l, mais assez grands pour s’appliquer nuit, nous amassons beaucoup et que nous
alternai ivemenl à l’un ou à l’autre bras, ne dépensons guère. Le matin au sortir ,
pas un des quatre métaux ne lui serait suivies de quelques frictions sèches sur les
approprié. Dans ce cas, on fera bien de membres, et enfin alimentation forti-
tenter une exploration métallique sur les fiante, sans la porter jamais jusqu’à une
parents et de remplacer les deux métaux
,
excitation abusive.
cuivre et acier par le métal qui aurait
alors le mieux réussi. (1) Il nous arrive quelquefois de rencon-
L’enfant a grandi convulsions, la
les trer des névropathiques qui sont analgésiques
;
coqueluche ,
et les autres accidents ner- dans les membres supérieurs, partout ail-
veux de première enfance, ne sont plus
la leurs qu’au voisinage d’une bague, dont le
à redouter. Si c’est un garçon métal , or, argent , cuivre ou acier, s’est
, maintenez
application des deux trouvé leur être parfaitement approprié.
I
anneaux au-dessus
Chacun peut avoir de fréquentes occasions
des coudes si c’est une demoiselle sa
;
, de vérifier le môme fait.
, , , ,
—U—
Si vous observez avec soin ces diffé- que les spasmes soient généraux (atta-
rents préceptes, qu’indique une saine ques d’hystérie) ou partiels (palpitations
raison autant que l’expérience, la puis- du cœur) qu’ils s’accompagnent de perle
,
sance nerveuse sera ainsi mainlenue dans de connaissance ou non, qu’il y ail hypo-
un juste équilibre ;
la jeune fille ne chondrie, mélancolie , ou bien encore
perdra rien de sa sensibilité ni de sa des désordres plus graves du moral ou
force musculaire et vous verrez ensuite
,
de l’ intelligence sauf de rares excep-
la menstruation s’établir saris difficulté tions, et. à la différence d’intensité près,
à l’époque marquée par la nature. Dans l’affection, nous l’avons déjà dit, est abso-
le cas contraire, craignez les orages pour lument la même malgré ces formes si
,
ment les efforts expulsifsde l’utérus par Quels sont les métaux qu’il faut ap-
une armature des quatre métaux, que pliquer P
vous ferez porter dans le jour autour des
reins et sur le bas-ventre, et la nuit au La première question qui se présente
voisinage des organes sexuels. pour appliquer utilement une de nos
Chez l’adolescent, les accidents ner- nouvelles armatures (ce que nous allons
veux d’ailleurs moins à craindre seront
, , dire pour ces appareils s’applique égale-
aussi plus faciles à conjurer; il suffira ment à tous les autres), c’est de savoir à
pour cela de lui faire observer les pres- quel métal des deux cuivres ou des deux
criptions générales d'hygiène que nous aciers il faut donner la préférence.
avons notées précédemment, de veiller à Lorsqu’il s’agit des crampes du cho-
ses relations, à ses nouvelles habitudes, léra ou de la préservation de ce fléau la ,
dès que l’heure des passions aura sonné, réponse n’est pas douteuse, et c’est le
et de fortifier en lui le goût que nous cuivre qu’il faut appliquer directement à
avons presque tous, à cet âge, pour les ar- la peau; mais, dans le traitement des né-
mes, l’équitation, lâchasse et les divers vroses, voici comment il faut procéder. Si
exercices du corps, afin de lui donner une le temps presse, si l’on a à faire avec l'un
occasion agréable de dépenser avec fruit de ces accès nerveux qu’il importe d’ar-
les richesses de son innervation. rêter immédiatement, comme une vio-
A l’aide de ces simples précautions, l’âge lente attaque de nerfs un délire fu- ,
mùr viendra sans traîner 5 sa suile le triste rieux, etc., appliquer aussitôt tous les
cortège des maladies nerveuses de notre quatre métaux à la fois, en donnant aux
époque l’homme sera robuste, la femme
: petits éléments (cuivre et acier) l’une des
une mère féconde, et si plus tard ils ont deux dispositions que nous avons indi-
su l’un et l’autre ne se laisser jamais abat- quées dans la description des armatures.
tre ou exalter par les chagrins ou les Dans les circonstances ordinaires, le
joies de la vie, ils auront le bonheur d’ar- sujet a-t-il été traité antérieurement par
river tous deux, paisiblement et sans ora- des préparations martiales, et il est bien
Mais, si le génie du mal triomphe, soit vre qu’existe présomption celle-ci sera
la ;
hélas! parce que personne n’a su tracer même d’autant mieux fondée, que le ma-
aux malades les règles d’une bonne hy- lade aura déjà offert des signes plus
giène soit, par toute autre cause que les ;
manifestes de somnambulisme. INous avons
,
l’acier est comme une malades par des applications qui seraient
opposées de ,
à prendre :
mènes positifs de toutes ces maladies ai-
1° Faire une exploration des deux mé- guës ou choniques, pour ne pas nous
taux sur la sensibilité des avant-bras, croire dispensé de rappeler que, sous
toujours avec le soin de tenir un compte peine de n’obtenir tout au plus que des
exact de la différence qu’il y a entre la résultats palliatifs, c’est surtout aux pre-
sensibilité de tact et la sensibilité de miers phénomènes, analgésie, anesthé-
douleur. Pour cela appliquez ,
le plein sie, amyosthénie , aménorrhée, etc.
i alors le malade ne peut rien perdre pour Pour jour, porter tout autour du
te
attendre, on se contentera d’appliquer tronc une armature de 4 mètres de long,
i
l’armature du côté des deux cuivres ou qui, dans son milieu sera appliquée,,
! des deux aciers, et trois ou quatre jours chez l’homme, sur la poitrine même, et
i ne se seront pas écoulés, que déjà la per- chez la femme, un peu plus bas, pour
sistance de la maladie nerveuse, ou l’a- ménager les seins. De là les deux chefs
mendement de ses principaux phéno- de l’armature seront dirigés en arrière ,
mènes, pour
suffira avertir sûrement le vers la région des lombes puis ramenés ,
ni les deux cuivres ni les deux aciers ne tement en avant sur le haut delà poitrine
sont nullement appropriés, ou bien il fau- jusque vers le creux des aisselles d’où ,
dra y suppléer par une exploration métal- l’on fera ensuile descendre en spirale les
lique plus variée, ou les aptitudes métal- deux chefs de l’appareil jusqu’au niveau
liques du patient se trouvant dissimu- du poignet, autour duquel le lacet suffira
I lées on cherchera à les mettre en évi- lui-même à les fixer.
,
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Le lendemain au soir, à l’heure du cou-
cher, deuxième application du plein de Jlpiitndes métalliques dissi-
l’armature, d’abord sur les reins en arrière,
mulées.
puis en avant sur le ventre jusqu’au ni-
veau du pli descendez ensuite
de l’aine, et Un mot maintenant sur ce que nous
vers la cheville du pied
en enroulant les
,
avons appelé les aptitudes métalliques
petits éléments tout autour des jambes, dissimulées, et sur les différents moyens
comme il a été déjà fait la veille pour les de les mettre en évidence.
bras. La mobilité du système nerveux ou de
Dans les premiers jours du traitement la force nerveuse et nous pourrions dire
,
les applications devront être permanen- tout aussi bien, d’une manière générale,
tes, et les malades garderont jour et nuit Yimpressionno.bilité qu’elle se manifeste
,
leurs armatures, à moins qu’ils ne soient seulement par une rougeur subite de la
d’une sensibilité extrême au métal qui ,
face quelques palpitations au cœur, ou
,
se traduit alors quelquefois par une aggra- un effet moral que rien ne vient trahir à
vation momentanée des symptômes (1). l’extérieur, ou bien qu’ellese décèle parun
Dans ce cas , ainsi que lorsqu’on aura tremblement de tout le corps, des éva-
commencé à marcher vers la guérison, cuations abondantes, des lipothymies ou
diminuer la durée des applications , et les quelquefois même du délire, se reconnaît
éloigner de distance garder le métal
;
et se mesure d’après l’instantanéité des
deux ou trois heures seulement, et effets et le défaut de proportion qu’il y
,
l’appliquer un jour entre autres, par a entre ceux-ci et la cause qui les amène.
exemple. En même temps, le sujet se con- La mobilité nerveuse varie à l’infini :
formera à toutes les prescriptions d’hy- sans parler des différences qui existent
giène que nous avons indiquées pour la à cet égard entre les deux sexes et les dif-
l’addition de i0 y
d’ammoniaque surtout ,
tistes et les artisans, entre les personnes
sur les membres, eu y ajoutant quelques du monde et celles dont le système ner-
des
frictions avec des brosses de flanelle ,
veux s’est habitué de bonne heure à pré-
gants de crins, et mieux encore avec des sider aux différentes fonctions d’une vie
brosses métalliques, qui ont l’avantage plus régulière etc. etc. les mouvements
, ,
fustigations sur les muscles paresseux dans le même milieu social des personnes
avec des verges métalliques et, à leur ,
dont le système nerveux est si fixe et si peu
défaut, avec de petiLes verges de bouleau,
mobile que rien ne peut les émouvoir, et
dans le but de leur imprimer une vitalité que le plus violent cataclysme ne saurait
salutaire. lui-même les empêcher un instant des’ap-
parlenir complètement tandis que d’au-
;
observations, a donné lieu à un mémoire inopiné, la plus petite nouvelle suffit sou-
r
de M. le D Perry, qui a été l’un des actes vent pour les jeter comme hors d’elles-
principaux du congrès homœopathique tenu même ou tout au moins pour troubler
à Paris en f851. Nous ne sommes point ho- quelques-unes de leurs fonctions. Chez
moœpathe; il nous est donc impossible de
celles-ci, et pour mieux dire chez ces ma-
croire absolument à ce que noire savant ami
r lades, rien n'est facile comme de produire
et confrère, le D Perry, revendique dans
notre découverte pour la doctrine de son â peu de frais de grandes perturbations
illustre maître similia simiiiùus, etc.; mais dans la force nerveuse , de la déplacer de
nous engageons fort ceux qui voudraient sur un organe où sa trop grande aecumu-
avoir les preuves les plus extrêmes de l’effi-
cacité de noire méthode de traitement, à les
demander au journal delà Société gallicane que nous lui sommes étranger (V. de l’Anal-
de médecine homœopathique , qu’on ne sau- gésie et de l’emploi des métaux à l’exté-
rait taxer de partialité à notre égard , puis- rieur, par le Dr J. Perry, novembre 1851).
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déterminer l’exa- quelques tours de bande légèrement hu-
lation commençait déjà à
gération pathologique de la fonction avec mide entre le métal et la peau, et mieux
conséquences pour la répartir encore celles qui résultent de l’application
toutes ses ,
et nous aurions encore dît y mettre d’au- moyen très-puissant, mais que malheu-
tres restrictions, car il faut que le système reusement il n’est possible de se procurer
nerveux d’une très -forte constitution que dans des établissements spéciaux.
ait subi de singuliers bouleversements Avant que nous eussions fait disposer nos
pour qu’il devienne facilement attaquable bains métalliques aux Néothermes nous
par des moyens simplement extérieurs. ne manquions jamais de recommander à
Dans le cas opposé, nous voulons dire ce- ceux de nos malades qui étaient sensibles
lui où ce système n’a pas encore acquis au cuivre, de demander toujours pour se
un degré de mobilité suffisante appli- ,
baigner une baignoire de ce métal aussi
quez sur les malades une plaque de métal, vieille et parlant aussi mal étamée que
que celui - ci puisse leur être parfai- Lorsque les applications doivent agir
tement approprié le fluide nerveux, sol-
,
surtout topiquement, si le malade est sen-
licité seulement d’un côté comme 2 et ,
sibleau cuivre ou à l’acier, on se trouvera
l’autre est noir et bosselé. ne suffit pas pour déloger l’ennemi, nous al-
Parmi les applications humides, les plus ternons avec de petites doses de sulfale de
simples sont celles que l’on obtient par quinine ou d’aconit, alcoolalure, imitant
l’interposition d’une compresse ou de en cela les procédés de la nature qui par-
,, , ,
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vient avec la goutte d’eau à creuser la trop longs développements que d’en dire
roche la plus dure, ou bien encore ceux seulement le nom. Contentons-nous de
de ce chirurgien habile, qui n’emploie que répéier ici, puisqu’une dernière occasion
de très-petits coups pour briser, dans la nous en offerte, qu'il ne faut point
est
vessie, les pierres les plus dures. Il y a fatiguer les malades par des applications
bien encore d’autres moyens, qui, contre qui seraient très- certainement stériles,
les résistances les plus opiniâtres du sys- si,même avec les différents moyens que
tème nerveux â la méiallolhérapie,
peu- nous venons d’indiquer, la sensibilité et la
vent rendre quelquefois de très-grands motilité ne donnaient aucun signe d’amé-
services mais ce serait nous obliger à de
; lioration à l’aiguille ou au dynamomètre.
Pour toutes les observations et les nombreux détails qui ne pouvaient trouver leur
place dans un aussi court espace,
Voir :
Mémoire de M. le D T
Salneuvc (1852) : Observations de guérison par
les armatures
de cuivre , de laiton , d 'acier et de métal des cloches recueillies à la Maison
de santé de Dubois dans les services de MM. les docteurs Monod et Duméril, par
,
Dans notre thèse inaugurale pour le doctorat, février 1851, les détails que ;
nous y avons consignés sur notre doctrine des névroses, la marche et le traite-
ment de ces maladies; plus les observations remarquables de guérison, recueillies
et publiées par MM. les internes S. Pierre et Coffin.
L’Union médicale, 1849 et 1S52; Y Écho du Valde-Grâce. — Observations
recueillies dans le service de M. le professeur Lévy ,
par MM. les docteurs Masselot
et Krug.
Le Moniteur des hôpitaux 1853 ; paralysie atrophique déclarée incurable, guérie
à l’Hôtel-Dleu par une armature de laiton.
Le Journal de la Société gallicane , 1852 mémoire de M. le D r J. Perry sur :