Groupe:4

Séminaire: Contrôle Fiscal

Mai 2004
Direction Générale des Impôts

Supervisé par : Dr: Abderrafih Berrada

Auteur: Mlle Oudrhiri Rabab

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 Remerciements
Mes sincères remerciements vont à Monsieur Abderrafih Berrada, formateur du

contrôle fiscal du groupe 4 au sein de la DGI, pour l’intérêt qu’il a manifesté tout au long

du développement de ce projet, ainsi que pour les fructueux échanges d’idées qui,

directement ou indirectement, ont marqué de leur empreinte le texte de ce rapport.

Je suis également très reconnaissante aux cadres de la brigade de la DGI de Rabat

qui, en étudiant ce travail, ont bien voulu apporter leurs commentaires et remarques.

Je ne saurais, enfin clore cette page sans avoir une pensée toute particulière pour

Mlle Mouna Messari qui m’a encouragé tout au long de mon parcours au sein de la DGI.

Rabab Oudrhiri

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 Table des Matières

Introduction

I- Définition du Secteur Informel

II- Définition de La Fraude Fiscale

III- Relation entre La Fraude et le Secteur Informel

IV- Conclusion

Introduction

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 Entre 1973 et 1980, l’économie marocaine a connu un taux de croissance annuel

moyen de l’ordre de 5.8%. Au cours de cette période, les indicateurs sur l’emploi et sur

l’investissement ont connu une évolution positive. En effet, l’investissement public a

augmenté à un taux annuel moyen de 25.6% entre 1973 et 1977. Cette augmentation de

l’investissement a entraîné des effets multiplicateurs sur l’investissement privé et

notamment sur la création d’emploi. Cependant, les déterminants de la

croissance économique se sont avérés très fragiles. La chute des prix de phosphates à partir

de 1976, a entraîné des déficits cumulatifs du budget de l’état et du compte et un

endettement extérieur classant le Maroc parmi les pays en développement les plus endettés.

C’est dans ce contexte que va se développer le secteur informel comme une solution

porteuse pour l’économie nationale. Ce secteur économique est marqué généralement par le

développement des micro-entreprises qui constituent la source principale d’auto emploi et

de génération de revenus. Son rôle dans l’allégement de la pauvreté est primordial à travers

les occasions qu’il offre aux pauvres en leur permettant un accès à l’emploi.

D’emblée, si la politique d’ajustement structurel n’est pas le responsable unique du

déséquilibre du marché du travail, sa mise en œuvre a compliqué le fonctionnement de ce

dernier. L’impact direct est lié principalement à la régression de l’emploi dans les

administrations publiques et à la baisse de l’offre dans les entreprises publiques et le

secteur privé à cause des mesures de restructuration.

Les effets négatifs directs sur l’emploi sont liés à la privatisation, au démantèlement

du secteur public et à la restructuration du secteur privé. En effet, la fermeture des

entreprises et le licenciement viennent en seconde position comme cause d’entrée au

chômage avec plus de 21% des chômeurs en 2000. La première cause étant la fin des

études scolaires ou de formation 24.8%.

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 L’application des mesures d’ajustement s’est soldée par une baisse de la demande

intérieure. Cela est du, d’une part, à la réduction des dépenses d’investissement public. Au

Maroc, l’investissement public est passé de 20.7% du PIB en 1977 à 6.2% en 1987. Cette

situation s’est traduite au niveau des secteurs économiques concernés par l’absence d’un

effet multiplicateur pouvant entraîner un accroissement de l’emploi.

Quelles sont les causes d’émergence du secteur informel ? Est-ce une entrave ou un

facteur de développement ? Quelle relation entre la fraude et l’informel ? Comment y

remédier ?

Mon choix pour ce sujet, vient dénoncer tout un secteur d’activité, celui d’informel.

Prospérant sur plusieurs fronts et détruisant à petit feu notre système économique, aucune

politique ne semble assez efficace pour freiner sa progression.

…Le bilan est alarmant, les conséquences sont très lourdes.

Mon travail vient alors, non pas pour donner la solution, je ne peux me le

prétendre, mais plutôt mettre le projecteur et attirer l’attention sur nombre d’opérations

illégales…sensibiliser.

I-Définition du Secteur Informel

Statistiques du Secteur :

Les 4/5e des produits d’IGR viennent des retenues sur salaires. La même proportion d’IS

est payée par des grandes entreprises de Casablanca et Rabat;

1.8Million d’unités de production informelle (emploie 40%de la population active);

En avril (99-00), le secteur informel a réalisé un chiffre d’affaire de 166 milliards de DH =

134.885 DH par UPI (Unité de Production Informelle);

52.8% d’UPI opère dans le Commerce, 21% dans l’artisanat, 20% dans les Services, 6.2%

dans les Bâtiments;

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En 2003, les recettes fiscales d’IGR: 21.27%, l’IS 17.51%, la TVA à l’import: 12.3% et

les Droits de Douane 12.85%;

 93% d’UPI ne détiennent pas 1 comptabilité, 91% ne sont pas inscrite à la CNSS et 41%

ne sont pas enregistrés au registre du Commerce.

Origine / Raisons :

L’essor en 1980 avec le PAS (Programme d’ajustement Structurel), l’exode rural, la

baisse de l’emploi dans le secteur public, l’augmentation du chômage et de pauvreté, le

boom démographique, la réduction des salaires, la diminution des effectifs de la fonction

publique, et la privatisation des entreprises ainsi que l’incapacité d’état de répondre aux

besoins fondamentaux de la population dans le domaine d’emploi, de la santé, du logement,

et de l’éducation constituent les principaux facteurs à l’origine de l’apparition des micro-

entreprises informelles.

Définition :

-Le secteur informel est un ensemble d’unités produisant des biens et services en vue

de créer principalement des emplois et des revenues pour les personnes concernées. Ce

secteur est caractérisé principalement par la non-tenue d’une comptabilité complète.

-Les activités informelles sont des activités qui échappent en partie ou en totalité au

contrôle de l’état.

D’emblée, le secteur informel, est l’ensemble des activités économiques qui se

réalisent en marge de la législation pénale, sociale et fiscale ou qui échappent à la

comptabilité nationale. Autrement dit, c’est l’ensemble des activités qui échappent à la

politique économique et sociale, et donc à toute régulation de l’état.

Caractéristiques :

-Faible
aible niveau d’organisation,

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 -Emploi occasionnel basé sur des relations sociales plutôt que contractuelles,

-La non-divisionn entre le travail et le capital,

-Désobéissances aux règles législatives: droits sociaux, SMIG, horaires, qualités des

produits.

-Le Secteur Informel contribue par 17% au PIB (Produit Intérieur Brut) ;

-Le nombre d’UPI est de 1.223.240 dont 71.6% dans les zones urbaines ;

-Les UPI sont plus nombreuses dans les régions de Casa: 12.8%, Marrakech 9.5%,

Meknès 8.7% et Rabat 7.8% ;

-87.6% des unités sont dirigées par des hommes contre 12.4% par des femmes;

-64.7% de patrons d’unités informelles ont moins de 45 ans et les moins de 35ans

représentent 35.3% du total des patrons informels;

-20.5% de la population dépendent des gains procurés par l’emploi indépendant

dans le secteur informel;

-43% des chefs d’UPI sont sans niveau scolaire contre 39.5% qui ont un niveau

fondamental;

-79.1% des chefs d’UPI pratiquent des prix de vente égaux à ceux des

concurrents, 15.8%inférieurs et 5.1% supérieurs;

-7% des UPI st organisées sous forme de SARL ;

-Plus que la moitié d’UPI: 52.8%unités sont tournées vers le secteur de la revente

en l’état (commerce et réparation).

Exemples :

Utilisation non autorisée des biens d’entreprise ;

Paiement d’employés fictifs;

Vente des détails et des rebus à des prix inférieurs;

Détournement partiel du prix de vente d’immobilisation cédées;

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Détournement des comptes et des ristournes d’achat.

Conséquences :

-Manque à gagner pour l’état,

-Concurrence déloyale,

-Déréglementation du marché ;

-L’érosion des marges de manoeuvre des entrepreneurs du marché ;

-Renchérissement des matières premières ;

-Économie « Siba » Trafic de drogue, Travail des enfants, contrebande….

II- Définition de La Fraude Fiscale

Alors que quelques années seulement séparent l‘économie marocaine de

l’intégration dans l’espace européen à travers la zone de libre échange, la fraude fiscale

s’avère être l’un des multiples handicaps que les décideurs doivent surmonter pour jeter les

bases d’une économie compétitive et transparente capable d’être un partenaire valable de

l’Europe. De ce fait, un toilettage s’impose.

1-La Fraude Fiscale :

Violation directe et volontaire de la loi fiscale. C’est une tentation de se soustraire

frauduleusement à l’établissement ou au paiement total ou partiel d’impôt. Exemple :

l’omission volontaire de déclaration, la dissimulation matérielle et volontaire des

marchandises importées, la dissimulation comptable de la matière imposable, vente sans

facture, les erreurs d’imputations, ect.

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2-L’Evasion Fiscale :

L’acte qui consiste a éluder l’impôt sans violer la loi, en tirant profit des failles du

système fiscal ou en se soustrayant à l’imposition en faisant passer ses biens ou sa personne

a l’étranger dans des paradis fiscaux. Exemple : l’exonération des bons de trésor.

Origine / Raisons :

Raisons Techniques:

-Difficulté d’évaluation de la matière imposable par l'inspecteur,

-Complexité et lacunes du système fiscal.

Raisons politiques:

-L’octroi d’agréments fiscaux à certaines catégories de contribuables,

-Multiplicités des taux appliqués.

Raisons Morales:

-L’absence d’une conscience et d’une culture fiscale (Analphabétisme fiscal).

Raisons Économiques:

-Plus le tarif d’Impôt est élevé, plus le contribuable est tenté de fuir l’Impôt (le bénéfice

qu’il retire de la fraude est plus élevé),

-Le Secteur informel.

Conséquences :

-Fausser l’équilibre du système fiscal,

-Distorsion de la compétitivité,

-Prolifération des UPI…….

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 III-Relation entre La Fraude et le
Secteur Informel
Principales Entraves:

Le control fiscal s’organise sur l'organisation d’entreprise, or l’économie marocaine souffre

de 2 maux:

-Environnement déséquilibré;

-La non transparence et non conformité (Impôts de constations).

D’emblée, l’économie marocaine peut être caractérisée par une panoplie de

difficultés qui peuvent être résumé comme suit :

-Trop de réglementation fiscale;

-Cherté du crédit;

-Manque de clientèle;

-Manque de local adapté;

-Blocage de Financement;

-Excès de concurrence.

La non-Harmonisation de la terminologie fiscale avec la terminologie comptable et

juridique et l’absence de dispositions fiscales relatives au secteur informel dans la loi de

finance 2004 accentuent la probabilité de croissance d’unité de production informelles.

Quelle Solutions à Prévoir ?

-Le Développement du sens civique et du sentiment nationaliste chez le contribuable;

-La simplification du système fiscal: l’uniformisation des taux et la réduction des dépenses

fiscales et la suppression des privilèges fiscaux;

-La répression des fraudes par des sanctions pénales;

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-L’établissement par l’administration fiscale de monographies professionnelles à l’usage

des inspecteurs des impôts;

-Le recours à l’imposition sur la base des signes de richesses;

-Le Dialogue, l’Information et l’Accueil ;

-Assainissement et transparence « Maison de Verre »;

-Droit de communication ;

-Droit de vérification.

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VI- Conclusion
L’assistance pour l’approvisionnement, la modernisation des moyens de production,

l’acquisition d’un local, et l’accès au crédit sont des facteurs qui faciliteraient la transition

des unités informelles vers des unités formelles.

De plus, la concertation entre les différents acteurs sociales et politiques donnera une

image positive pour la concrétisation d’une économie libérale et saine pour l’an 2010.

Perspective Fiscale:

-Tenir compte des fluctuations d’activité en utilisant un taux forfaitaire très réduit et une

partie variable en fonction du type d’activité;

-Fidéliser le contribuable par une fiscalité conviviale.

Perspective d’éducation du Contribuable:

-L’image d’une administration au Service-public;

-Pour être légitime, l’impôt doit être accepté, non soumis.

Perspective Organisationnelle:

-Concertation et dialogue entre les collectivités locales, les chambres professionnelles….

Perspective Financière:

-Adaptation des produits financiers;

-Prestations du conseil et d’assurance.

Bibliographie

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1-Enquete sur le secteur informel localisé en milieu urbain (Direction d’emploi),

Février 1999.

2-Aproches pour ‘étude du secteur informel, Chapitre3, page 81

(Séminaire du Centre de Développement : Nouvelles approches du secteur

informel).

3-Une fiscalité moderne pour une entreprise performante au défi de la

mondialisation par Abdelhamid El Gadi, Edition 1999.

4-Rapport de la direction de Statistique de 1999-2000.

5-Reveue de Finance et de Fiscalité, 2003.

6-Paroles des managers, édition : Afak,1998.

7-Gestion Fiscale d’entreprise marocaine, édition : Cabinet Kesraoui, 2003.

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Annexes

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