PREMIERE PARTIE : Tout sur la formation

NOTIONS SUR LA FORMATION

Confucius a dit ‘‘ J’entends, j’oublie. Je vois, je retiens. Je fais, je comprends’’
- L’éducation est un outil essentiel au développement socio-économique. En effet, les
personnes ayant reçu une éducation, disposent de meilleures perspectives économiques.
Aussi, l’enseignement scolaire joue t’il un rôle crucial dans l’éducation des enfants et des
adolescents. La façon de transmettre un message et de s’assurer de sa bonne réception dépend
de la méthode de transmission et du degré d’engagement de celui qui le transmet.
- Pour cela, la 1ère tâche de l’enseignant est de bien préparer son cours. Le professeur se doit
de concevoir ses cours de façon à ce que :
- les élèves écoutent, voient,
- comprennent et
- retiennent le plus d’informations possible.
Le cours doit être différemment présenté selon l’auditoire auquel il est destiné.

Comment préparer un cours ?

Pour préparer un cours, quelque soit le palier, il faut réaliser un plan du cours. Dans ce plan de
cours, les étapes à suivre seront :
1/ Présentation du thème  Introduire le sujet,
2/ Positionner ce sujet par rapport à des acquis précédents (notions déjà reçues, bases,
…)
3/ Etablir les ‘‘objectifs à atteindre’’ : C'est la partie la plus importante du cours (quel
message voulez vous passer, quel est le but que vous voulez atteindre par ce cours ?)
4/ Sectionner le cours en introduisant des titres de paragraphes (alléger la présentation)
5/ Récapituler à chaque fin de paragraphe, la notion donnée (imager avec des exemples)
6/ Conclure en expliquant ce que vous avez obtenu et pourquoi vous avez atteint ce but :
Ce qui sera l’introduction du cours suivant !
7/ Prévoir 10 mn à la fin du cours pour d’éventuelles clarifications.

Quelques astuces quand on est débutant

1/ Si vous êtes nerveux, rédigez votre cours, vous serez plus calme
2/ Si vous ne gérez pas votre timing, prévoyez les parties du cours que vous pouvez
éliminer
3/ Si vous avez plus de temps sur votre timing, prévoyez des parties en plus pour
combler

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 4/ Construisez votre cours de façon à ce qu’un remplaçant puisse le comprendre
5/ Ayez toujours un plan de secours : si un examen prévu n’a pas lieu, pas de panique,
sortez votre cours !
6/ Si un élève vous pose une question à laquelle vous n’avez pas de réponse sur place,
renvoyez là et proposez à la classe entière d’y réfléchir pour la séance suivante, vous
aurez toute la latitude d’y répondre aussi.

Comment préparer un cours au primaire ?

Ces niveaux de scolarisation sont peu élevés, les informations doivent être données
graduellement. Il est question de classes qu’on définira comme :
FAIBLE DEGRÉ DE COMPRÉHENSION : Il ne sera demandé à l’élève que les notions
telles que
1/ définir,
2/ rappeler,
3/ décrire,
4/ identifier,
5/ lister,
6/ faire correspondre,
7/ réciter,
8/ expliquer,
9/ résumer,
10/ interpréter,
11/ réécrire,
12/ estimer,
13/ discuter,
14/ traduire,
15/ développer.

Comment préparer un cours au collège – Lycée ?

1. Avant de préparer la séance
Parfois il est bon de se poser quelques questions avant la préparation d'une séance :
- Le sujet a t il été partiellement abordé antérieurement ?
- Quelles connaissances ont "intuitivement" les élèves sur le sujet ?
- Quelles connaissances minimales doivent-ils avoir pour aborder la séance ?
- Quels savoirs ou savoir-faire nouveaux vont-ils aborder ?

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 2. Préparation de la séance
C’est d’abord se poser des questions :
- Pour qui ?
- Pour quoi ?
- Quoi ?
- Quand ?
- Comment ?
Quelques phrases clés :
- Je veux arriver à ce que les élèves puissent…………………… Objectifs
- De quels matériels / supports aurais-je besoin ? ………… Gestion matérielle
- Pour cette séance, les élèves doivent savoir… et savoir faire…… Prérequis
- Les élèves commenceront par ……………………. Lancement
- A quelles difficultés seront-ils confrontés ?..... Aides possibles
- Les élèves feront …………………….. Mises en activité et articulation des champs
disciplinaires
- Les élèves seront capables de ….... Compétences et évaluation
- Les élèves auront comme traces…. Documents gestion du classeur ou cahier.
3. Réalisation de la séance
a) Il est important d'avoir plusieurs phases ‘‘actives’’ :
- Lancement  l'enseignant positionne la séance ;
- Recherche personnelle en autonomie ou travail en groupe ;
- Présentation des travaux "élèves" avec échange avec l'ensemble de l'auditoire ;
- Synthèse orale puis écrite à partir de ces travaux présentés... ;
- Evaluation formative orale de fin de séance
-Le temps de parole donné aux élèves doit être au moins égal à celui de l'enseignant... sinon
plus
l'élève doit être ‘‘acteur’’et l'enseignant doit être le ‘‘scénariste’’.
b) Il est essentiel de savoir se limiter dans les objectifs que l'on veut atteindre
par rapport à la durée imposée (respect du ‘‘timing’’) :
- Que doivent-ils retenir ?
- Quelle évaluation formative orale et/ou écrite faut-il mettre en place ?
- Quelle chronologie d’actions "élève-acteur" et "enseignant-scénariste" faut-il mettre en
place ?

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- Quelles ‘‘activités personnelles’’ faut-il leur donner pour ‘‘s'approprier’’ au mieux la
séance ?
- Quand ferai-je une synthèse collective des séances concernant cette séquence pédagogique ?
Quelles sont les variables (paramètres) intervenant dans la mise en place
d'une stratégie d'enseignement ?
- Le type d'apprentissage,
- La taille du groupe,
- La démarche pédagogique souhaitée par ‘‘processus inductif’’ ou ‘‘processus
déductif’’,
- Le degré de guidage ou d'intervention de l'enseignant dans cette démarche.

Comment préparer un cours magistral à l’université ?

1. Composantes du Cours Magistral (C. M.)
Silberman (Cannada 1990) propose cinq approches pour maximiser la compréhension des
étudiants d'un cours magistral et pour qu'ils s'en rappellent. Ces approches peuvent être
utilisées pour aider à assurer la transmission efficace des connaissances
1. Utiliser un sommaire d'introduction : Au début de la conférence, présenter les points à
traiter et les conclusions principales pour aider les étudiants à organiser leur écoute
2. Présenter des mots clés : Réduire les points principaux du sujet à des mots clés qui agiront
en tant que sous-titres ou aide-mémoires
3. Offrir des exemples : Si c'est possible, fournir de véritables illustrations des idées du sujet
4. Utiliser des analogies : Si possible, faire des comparaisons entre le contenu de la
conférence et les connaissances préalables des étudiants
5. Utiliser un renforcement visuel : Utiliser des médias variés (planche, organigramme,
animation vidéo,…) pour permettre aux étudiants de voir aussi bien que d'entendre ce qui se dit.
2. Les orateurs efficaces
• présentent leurs cours magistraux avec énergie, passion et intensité,
• donnent le ton au cours dès le départ,
• se déplacent et utilisent un langage corporel positif,
• parlent suffisamment fort pour être entendu à l’arrière de l’amphithéâtre,
• s’assurent que leurs diagrammes et leurs notes sont de taille suffisante pour être vus par
tous,
• répètent l’information importante,
• utilisent des méthodes pédagogiques variées,
• maintiennent un contact visuel,

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• lisent sur le visage de leurs étudiants et savent lorsque certaines choses ne fonctionnent pas,
• ont le sens de l’humour,
• commencent et finissent à l’heure prévue.

Comment préparer un TD, TP à l’université ?

1. Réaliser et dispenser un Travail Dirigé (TD)
- Distribuer la série d’exercices 1 à 2 semaines à l’avance,
- TD = Travail réalisé par l’étudiant et Dirigé par l’enseignant
- Faire un rappel du cours se rapportant à l’exercice à traiter,
- Faire appel à un étudiant qui traitera l’exercice au tableau,
- Discuter pas à pas, le déroulement de la correction avec toute l’assemblée,
- Vérifier que chacun des étudiants a compris, conforter ce qui se dit si nécessaire.
2. Réaliser et dispenser un Travail Pratique (TP)
- Distribuer le polycopié de travaux pratiques 1 à 2 semaines avant la séance,
- Dans ce polycopié doivent figurer des informations de base telles que :
- présentation du laboratoire et comportement de l’étudiant au sein du laboratoire
- présentation du type de matériel auquel l’étudiant sera confronté (utilisation, …)
- présentation du type de produits auxquels l’étudiant devra faire face (dangers, …)
- rappel de l’obligation du port de tenue spécifique (blouse, lunettes, gants, …) dans
toutlaboratoire (chimie, mécanique,…..)
- rappels des notions utiles pour chaque TP (formules, unités, buts, protocoles, …..)
- Toute information utile aux bonnes conditions de déroulement de la séance.
- Réaliser soi même, avant la séance de TP, un test pour vérifier les résultats à obtenir
- Lors de la séance, présenter le ‘‘topo’’, expliquer les travaux à réaliser par les étudiants
- Suivre le travail de chaque binôme (ou monôme) en se déplaçant d’une paillasse à l’autre
- Rester vigilant aux dangers dus aux éventuelles mauvaises manipulations des étudiants.

Conseils généraux
 Une fois le cours (TD, TP) terminé, revoyez votre plan et évaluez son bon déroulement.
Que changeriez-vous la prochaine fois ?,
 N'oubliez pas que votre enseignement doit être en adéquation avec le programme scolaire
national / universitaire national,
 Donnez à vos apprenants un aperçu des matériaux que vous utiliserez dans les prochains
cours (TD, TP) ainsi que des thèmes qui seront abordés une ou deux semaines à l'avance.

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 N'hésitez pas à dévier légèrement du plan de votre cours (TD, TP) quand cela vous parait
nécessaire. Cela pourra vous aider à regagner l'attention de vos apprenants lorsqu'elle
commence à vous échapper.
 Faites-leur savoir qu'ils devront être capables de répondre aux questions que vous poserez
lors des prochains contrôles. Fixez des dates de devoirs en classe / contrôles en TD.

Comment élaborer un examen ?

Toutes les étapes de l’évaluation sont importantes. Elles sont valables pour tous les paliers de
l’enseignement (Primaire, moyen, secondaire et universitaire à quelques variantes près).
La conception du sujet sera telle que le contenu doit :
- s’adresser essentiellement aux apprenants de niveau moyen
- comporter des questions à difficulté croissante
- concerner aussi bien les connaissances que les aptitudes acquises par les apprenants
La rédaction du sujet doit être claire et précise de manière à ne pas donner lieu à des
incompréhensions et à des questions durant l’examen. Pour cela, l’enseignant doit tester lui-
même l’épreuve en la subissant avant de la donner aux candidats :
- cela lui permettra de déterminer le niveau de l’épreuve,
- les difficultés éventuelles,
- la durée nécessaire à accorder à l’étudiant (généralement 30 mn de plus à l’université),
- le barème de notation chiffrée à appliquer

Comment organiser et corriger un examen à des étudiants ?

(Université)
Les conditions d’examen :
- doivent être strictes pour pouvoir assurer une évaluation juste et équitable du travail de
l’étudiant et des efforts personnels qu’il a fournis tout au long de la période
d’enseignement
- doivent respecter les conditions prévues par les textes réglementaires en vigueur
(Art.711-3/11/09)
La correction de l’épreuve :
- doit être assurée notamment pour montrer aux intéressés les erreurs qu’ils ont faites
afin de ne pas les refaire
En dernière étape :
- Organiser la consultation personnalisée des copies d’examen par l’étudiant,
- Examiner le recours éventuellement exprimé et répondre à ses questions,
- Faire une appréciation globale du travail de l’étudiant,
- Participer aux travaux du jury de délibérations chargé de valider les résultats obtenus.
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Comment corriger les copies des élèves ?
(Ecole-Collège-Lycée)
En ce qui concerne ces paliers, la correction détaillée et produite au tableau est essentielle eu
égard au niveau des intéressés. Il sera mentionné les erreurs souvent répétées par l’ensemble.
En outre, la correction des copies revêt une importance capitale et fait partie de la qualité de
l’enseignement car elle mesure le savoir-faire de l’enseignant.
Les corrections doivent êtres NEUTRES : un enseignant performant doit distinguer
- le jugement sur la réponse de l’élève
- du jugement qu’il peut avoir de l’élève lui-même.

Lors de la correction, porter des annotations en marge de copie pour être lues par l’élève
propriétaire de la copie.

Les annotations ne doivent pas :

- être agressives et émettre un jugement de valeur : En effet, corriger c’est évaluer un
travail et non juger l’auteur de la copie,
- être difficiles à comprendre : Le vocabulaire utilisé doit être à la portée des élèves.
- être vagues : Les difficultés doivent être clairement identifiées et les propositions
d’amélioration précises, éviter donc les termes ‘‘lacunes’’, ‘‘inexact’’, ‘‘maladroit’’, …
- être trop abondantes : L’élève ne pourra pas repérer les observations les plus
importantes,
- être impersonnelles : En effet, si on ne s’adresse pas à l’intéressé en particulier il y a
de fortes chances qu’il n’ait pas envie de relire sa copie. Le professeur doit adapter son
propos au destinataire de la copie concernée.

Les annotations doivent :

- inciter l’élève à s’auto corriger en identifiant ses erreurs,
- aider l’élève à comprendre ses erreurs,
- proposer des directions de travail précises, des conseils clairs,
- permettre un dialogue et accompagner la réflexion de l’élève en se référant à des
éléments précis de sa copie et en proposant des critiques, des observations,….
- être lisibles et cohérentes avec les objectifs fixés pour chaque tâche,
- désigner aussi les réussites en mettant aussi des ‘‘bien dit’’, ‘‘bonne réflexion’’, ….
- localiser clairement l’erreur en précisant la nature,
- renvoyer au cours s’il s’agit d’une règle ou d’une formule.
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