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C1.

1: Mener une recherche et une veille d’information

Table des matières

1 C1.1: Mener une recherche et une veille d’information ............................................................. 2


1.1 Mener une recherche sur Google ..................................................................................... 2
1.2 Organiser une veille informationnelle ............................................................................... 5
1.2.1 Qu'est-ce que la veille informationnelle ? .................................................................... 5
1.2.2 Les différents outils de la veille :................................................................................. 9
1.2.3 Les limites de la veille : .............................................................................................12

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C1.1: Mener une recherche et une veille d’information

C1.1: Mener une recherche et une veille


d’information
1.1 Mener une recherche sur Google

Google est de loin le moteur de recherche le plus utilisé au monde. Tout le monde ou presque l’utilise plusieurs fois par
jour pour chercher des définitions, des services ou même une chanson que vous marmonnez depuis le matin. Mais il y a des risques,
à moins que vous soyez un connaisseur en technologie, que vous utilisez probablement Google dans sa forme la plus simple. Si
votre utilisation actuelle de Google se limite à taper quelques mots et modifier votre recherche jusqu’à ce que vous trouviez ce que
vous cherchez, alors qu’il y a quelques petites astuces pour mener efficacement une recherche sur Google et qu’ils ne sont pas
difficiles à apprendre.

Voici un aperçu de quelques astuces pratiques de recherche sur Google.

- Calculatrice : la prochaine fois que vous aurez besoin d’un calcul rapide, au lieu de sortir votre application calculatrice,
vous pouvez taper directement votre opération sur Google.
Exemple de recherche : 123 * 3.14

- Traduction : Google vous permet de traduire instantanément des mots ou des expressions d’une langue à une autre. Dès
maintenant, Vous n’avez plus besoin d’utiliser un logiciel ou un site de traduction. Il suffit de taper translate [mot] to
[langue] ou même traduire [mot] en [langue].
Exemple de recherche : translate Frieden to français

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- Météo : La prochaine fois que vous chercherez des statistiques météo rapides ou une prévision pour une certaine zone,
tapez météo ou weather suivi d’un emplacement. Google vous donnera des informations concernant la température, les
précipitations, l’humidité, le vent, etc.
Exemple de recherche : météo Paris France

- Horaires et scores du sport : voulez-vous connaître les derniers résultats sportifs et les horaires futurs de vos équipes
préférées ou de leurs matchs? Tapez un nom d’équipe unique ou deux noms d’équipe et Google utilisera Google Sports
pour vous donner les scores et les horaires avant les premiers résultats de recherche.
Exemple de recherche: Réal Madrid

- Expression exacte : disons que vous recherchez sur Google un contenu à propos des Dessins animés. Au lieu de
taper Dessins animés dans la case de recherche et chercher les termes séparément, vous ferez mieux de rechercher
l’ensemble de l’expression. Pour le faire, mettez simplement l’expression entre guillemets.
Exemple de recherche : « Dessins animés »

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Lorsqu’on tape « Dessins animés« [entre guillemets], les termes sont recherchés comme une expression exacte. Le moteur affichera
uniquement les résultats contenant les mots ‘Dessins‘ et ‘animés‘ dans l’ordre indiqué, l’une à côté de l’autres. Autrement dit, les pages
web contenant les termes séparément seront éliminées.
- Exclure un mot : disons que vous voulez chercher des astuces de beauté mais vous voulez exclure tout résultat contenant
le mot médicament. Pour le faire, mettez simplement le signe ‘-‘ devant le mot que vous voulez exclure.
Exemple de recherche : astuces beauté –médicament
- Mots similaires ou synonymes : disons que vous cherchez un mot, mais que vous voulez également inclure les résultats
contenant des mots similaires ou synonymes à celui-ci. Pour le faire, mettez le signe ‘~’ devant le mot.
Exemple de recherche : formation ~professionnelle
- Mots manquants : Avez-vous oublié un mot ou deux d’une phrase spécifique, des paroles d’une chanson ou d’une
citation d’un film? Vous pouvez utiliser l’astérisque ‘*’ comme un caractère générique, ce qui vous aidera à trouver les
mots manquants dans la phrase.
Exemple de recherche : ‘La vie n’est qu’un* dont la mort nous réveille’ permet de retrouver l’expression ‘La vie n’est qu’un
long rêve dont la mort nous réveille’
- Utilisation de l’opérateur OR : par défaut, quand vous menez une recherche, Google va inclure tous les termes
spécifiés dans la recherche. Si vous cherchez un mot ou un autre, utilisez de l’opérateur ‘OR’. (Attention: OR doit être en
majuscules)
Exemple de recherche : marketing OR publicité
- Documents de type spécifique : si vous cherchez des résultats dans un type bien particulier de fichiers, vous pouvez
utiliser le filtre filetype.
Exemple de recherche : les systèmes automatisés filetype:pdf ou astuces décoration filetype:ppt, etc.
- Définir un mot : si vous voulez chercher rapidement la définition d’un mot ou d’une expression, utilisez simplement
l’opérateur define.
Exemple de recherche : define:informatique

- Mots dans le texte : si vous cherchez une page web où tous les mots de la recherche doivent apparaître dans le corps du
texte de cette page (mais pas nécessairement dans la même phrase), tapez allintext : suivis des termes à chercher.
Exemple de la recherche : allintext:vacances hotel club tunisie
- Mots dans l’URL : si vous voulez effectuer une recherche dans les adresses URL des pages web, tapez allinurl : suivie
par votre quête de recherche.
Exemple de recherche : allinurl:sante publique
- Mots dans le titre : SI vous connaissez certains mots du titre d’une page web, tapez allintitle: suivis des termes à
chercher. Cet opérateur recherche plusieurs mots dans la balise title d’une page.
Exemple de la recherche : allintitle: club de dance
- chercher dans un site web : souvent vous voulez chercher, dans un site web bien particulier, un contenu spécifique.
Même si le site ne renferme pas une option de recherche, vous pouvez utiliser Google pour chercher votre phrase dans le
site. Simplement utiliser l’opérateur site.
Exemple de recherche : site:www.commentcamarche.net « système informatique »
- Recherches reliées : si vous cherchez de nouveaux sites web avec un contenu similaire à un site donné,
utilisez l’opérateur related : somesite.com
Exemple de recherche : related:materiel-informatique.fr

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- chercher les backlinks associés à une page : si vous cherchez les pages qui pointent un lien vers un site ou une page
spécifiée, utilisez l’opérateur link suivi par le nom de la page. Plus l’URL est spécifique, plus les résultats sont peu
nombreux et précis. Disons que vous voulez chercher, par exemple, tous les pages web qui citent un article Buzzfeed.
Google vous donnera toutes les pages ayant un lien vers le site officiel Buzzfeed.
Exemple de recherche : link:buzzfeed
- Recherche d’une région spécifique : si vous cherchez à visualiser une région ou une localité spécifique, vous pouvez
utiliser l’opérateur map. Cet opérateur est utilisé pour afficher la carte d’une localité.
Exemple de recherche : map:kairouan

- Plages numériques : voilà une astuce rarement utilisée bien qu’elle soit très pratique. Disons que vous voulez trouver
des résultats qui contiennent des séries de numéros. Vous pouvez le faire en utilisant le filtre X..Y. Ce type de recherche
est pratique pour les années (comme dans l’exemple), les prix, ou là où vous devez fournir une série d’intervalles de
nombres.
Exemple de recherche : président 1940..1950
- Comparer les aliments : croyez-le ou pas, si jamais vous êtes curieux de voir en quoi deux types d’aliments (génériques)
peuvent être semblables ou différents, vous pouvez faire une recherche rapide sur Google, pour voir leurs différences en
calories, gras, protéines, cholestérol, sodium, potassium et autres nutriments.
Exemple de recherche : pizza vs hamburger.

1.2 Organiser une veille informationnelle


Au sein d'une société de l'information, la capacité à connaître l'information et à la déceler, à tous les niveaux de la société (des

usagers aux décideurs, aux politiques...), est primordiale.

1.2.1 Qu'est-ce que la veille informationnelle ?


a) Définition et histoire de la veille :

« Une veille informationnelle est l’ensemble des stratégies mises en place pour rester informé, en y consacrant le moins

de temps possible et en utilisant des processus de signalement automatisés. » (Lardy J.-P., Urfist de Lyon)

« Processus dynamique et continu faisant l'objet d'une mise à disposition personnalisée et périodique de données ou

d'informations, traitées selon une finalité propre au destinataire, faisant appel à une expertise en rapport avec le sujet ou la nature de

l'information collectée. » (Cacaly S. et al., (2008), Dictionnaire de l'Information, Armand Colin)

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Ces définitions montrent trois dimensions de la veille : une dimension continue, stratégique, et prospective. Ces

dimensions différencient la veille de la recherche d'information, qui est ponctuelle et utilitaire, donc non stratégique). La veille est

une activité spécialisée et professionnelle.

La veille est une discipline récente. Elle vient de pratiques documentaires plus anciennes, et progressivement, elle s’est

affirmée pour devenir une discipline à part entière, dotée de méthodes et d’outils qui lui sont propres.

Elle date du début des années 1980. Elle se développe fortement dans les années 1990, dans le monde des entreprises et

dans un contexte économique très précis de compétitivité : une économie en cours de mondialisation où les entreprises cherchent les

moyens de maintenir, voire d’accroître leurs performances et leur compétitivité par une adaptation continue aux modifications de

leur environnement.

Le premier système de veille est un système de veille technologique, puis la veille stratégique s'est imposée, comme un

système d'aide à la décision dans les entreprises.

Aujourd'hui, ce modèle de veille est en train de changer, avec une démocratisation de la veille.

La veille est centrale aujourd'hui pour plusieurs raisons, liées au contexte actuel : nous sommes dans une société de

l'information, où l'information est le moteur de la société : dès les années 1990, cette importance de l'information dans la société est

pointée : « La maîtrise de l'information est une série de compétences qui permettront à l'individu de survivre et d'avoir du succès

dans la société de l'information, notamment par la maîtrise des technologies donnant accès à cette information ». La veille est donc

très importante dans notre société.

C'est également dû au contexte d'innovation technique, auquel la veille est directement liée.

Cela découle aussi d'un contexte social et politique, qui nécessite pour les citoyens, les entreprises, les politiques, de

savoir ce qui va advenir dans la société.

Et enfin, la veille évolue par la démocratisation des pratiques de veille.

Par le biais du contexte concurrentiel de l'entreprise, la veille a pris une dimension de prospection : Le rôle du veilleur est

de prospecter en vue de prises de décisions. Sa compétence est de savoir repérer les « signaux faibles » parmi le flux d'information,

afin d'être toujours en avance. Et il utilise pour cela des outils qui permettent le repérage de ces « signaux faibles »*.

b) Quels sont les types de veilles ?

Il existe deux types de veille :

- La veille passive : Porte sur l'actualité culturelle ou technologique. Elle permet de rester informé, sans répondre à

un objectif précis. Elle présente plusieurs aspects : C'est une activité continue et itérative (répétitive). Il est impossible de faire une

veille exhaustive : elle ne permet d'accéder qu'à des informations générales, non triées. Une veille passive n'est pas conjoncturelle :

elle ne s'inscrit pas dans un cadre précis. Et enfin, la veille passive se contente de récolter des informations.

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- La veille active : Répond à un projet et à des objectifs définis. Elle permet de produire du contenu sur un thème précis. Elle

présente également plusieurs aspects : La veille active se construit, elle prend plus de temps que la veille passive. Elle

nécessite des outils adaptés. Elle utilise les résultats de recherche et les publie. C'est un travail collaboratif, à mener en

équipe, et pour lequel il faut accepter la folksonomie*.

c) Principes et méthodes de la veille :

Mettre en place une veille nécessite de respecter cinq étapes, ou « cycle de la veille » :

- Identifier les besoins ;

- Identifier les sources : celles-ci doivent être officielles et/ou pertinentes, fiables et concordantes, peuvent provenir d'autres

veilleurs (des réseaux sociaux par exemple), provenir de différents supports, et ne pas être trouvées au hasard ;

- Collecter : soit par agrégation (collecte automatique), soit par capitalisation (organisation et archivages des

informations trouvées) ;

- Analyser, traiter et synthétiser l'information ;

- Diffuser l'information.

d) Pourquoi veiller ?

Il s'agit de veiller pour anticiper (repérer les signaux faibles), pour surveiller son environnement, dans des objectifs

différents selon les contextes (pour détecter les menaces, les opportunités, les tendances...), pour surveiller se « e-réputation » (dans

le contexte de l'entreprise généralement, mais aussi des organisations, des collectivités, ou encore des individus), pour rester vigilant

à l'information en général, notamment pour les professionnels de l'information, mais aussi pour les usagers, qui font un usage

personnalisé de la veille.

e) Qui veille ? Sommes-nous tous veilleurs ?

Les différents acteurs de la veille :

Il y a eu, depuis les débuts de la veille informationnelle, une démocratisation des pratiques de veille, qui a aboutit à une

diversification, et des formes de veille, et des acteurs de la veille. Les acteurs de la veille sont aujourd'hui nombreux. La

démocratisation de la veille a accompagné la démocratisation des outils de la veille. Aujourd'hui, l'usager est producteur

d'information. Les acteurs de la veille sont nombreux :

Les entreprises et les organisations,

Les professionnels de l'information,

Les collectivités territoriales,

Les pouvoirs politiques, les décideurs,

Les chercheurs,

Les « travailleurs du savoir », les individus.

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Peut-on alors dire que nous sommes tous veilleurs ?

Selon A. Serres, ce discours est illusoire, car il fait l'impasse sur la culture informationnelle et sur les limites de la

veille. Le phénomène de démocratisation de la veille mène parfois à faire l'amalgame entre « professionnels » et « amateurs » : la

veille est à portée de tout le monde ou presque. Cela pose la question de la place des professionnels dans ce nouveau paysage de la

veille informationnelle : la veille est-elle aujourd'hui plutôt professionnelle ou grand public ?

Il y a un brouillage entre professionnels de la veille et amateurs : les professionnels n'ont plus le monopole de la veille.

Mais la veille ne se résume pas aux outils. La veille c'est aussi avoir un projet, et bien définir ses besoins, le choix des sources... La

veille, ce n'est pas seulement collecter, c'est analyser et diffuser l'information.

f) Les différents usages de la veille :

i) Les usages de la veille en entreprise :

- La veille technologique : elle s'appuie sur l'observation et l'analyse de l'information scientifique, technique et technologique, et de

son impact sur l'environnement économique, commercial et financier, dans le but de détecter les menaces et de saisir les opportunités

de développement.

- La veille commerciale : elle consiste à collecter les renseignements sur l'environnement commercial de l'entreprise. Il s'agit plus

particulièrement de surveiller les clients, les prospects (clients potentiels) et les fournisseurs (pour une entreprise de service),

notamment lors de la promotion de nouveaux produits.

- La veille marketing : elle complète la veille commerciale et permet de surveiller l'évolution du marché sur lequel se positionne

l'entreprise, le comportement des consommateurs, les axes de communication de la concurrence, ou les retombées d'une campagne

publicitaire. Elle permet d'identifier de nouveaux marchés, de proposer de nouveaux produits ou services, et d'accompagner le

lancement de ceux-ci.

- La veille concurrentielle : elle prend en compte les mouvements des entreprises concurrentes comme les campagnes de

recrutement ou de communication, leur stratégie, leur politique tarifaire, leurs nouveaux produits et services, leurs partenariats...

- La veille juridique ou réglementaire : elle consiste à suivre l’évolution de la législation de manière régulière . La manière dont les

textes sont discutés ou les délais d'entrée en application donnent également des indications sur les enjeux ou les influences de

groupes de pression.

- La veille sociétale ou environnementale : elle fournit des renseignements socio-économiques, politiques et socio-culturels. Elle

vise à surveiller l'évolution des mœurs et des mentalités, les comportements des consommateurs, l'environnement, les mouvements

sociaux...

ii) Les usages de la veille dans le domaine de la documentation :

« La veille documentaire et des actualités est une activité de surveillance permanente des ressources documentaires et des

informations qui traitent d’une thématique particulière ou d’un champ disciplinaire spécifique, et qui doit permettre un repérage des

changements ou des nouveautés mises en ligne. »

La veille est une pratique qui trouve ses racines dans la documentation : le dépouillement de revues d'abstracts* ou

l'élaboration de revues de presse papier. Petit à petit, elle s'est détachée de son domaine d'origine pour devenir une discipline

indépendante, avec ses méthodes et ses outils propres. Ainsi, la veille garde un lien proche avec la pratique documentaire. Ces deux

pratiques se basent sur la même matière : l'information.

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Pour autant, un stéréotype entretient le clivage entre le documentaliste et le veilleur, en particulier dans les entreprises : le

rôle du documentaliste est vu comme « limité » à la collecte des informations et à leur transmission au veilleur, lequel aurait le

privilège de l’exploitation de ce matériau et de la maîtrise générale des opérations. Cependant ce stéréotype tend à s'effacer au fur et

à mesure que le rôle de veilleur du documentaliste est reconnu au sein de l'entreprise.

Les évolutions liées à l’avènement du numérique et la multiplication des flux d'information ont donné aux centres de

documentation un statut de services d'information, et ils doivent aujourd'hui savoir gérer et mettre en valeur ces flux d'information,

afin de répondre à la demande des usagers (entreprise, publics...).

Le documentaliste et le veilleur ont de nombreuses compétences en commun (listées dans le référentiel de l’ADBS) :

identifier et acquérir des sources pertinentes, construire une recherche, concevoir et développer des outils de gestion et de

capitalisation de l’information, gérer des projets, communiquer.

Néanmoins, plus que les autres veilleurs, les documentalistes peuvent s'appuyer sur leurs compétences poussées en

matière de recherche et de tri de l'information, ainsi que leur connaissance de la pertinence des sources.

1.2.2 Les différents outils de la veille :

- Le premier est le Pull : c’est l’approche la plus classique, puisqu’on refait périodiquement les mêmes recherches pour en

« tirer » la nouvelle information. L’avantage est l’information est vraiment précisé puisqu’on retire directement tout ce qui

n’est pas pertinent. Mais elle comporte beaucoup d’inconvénients puisque en effet la recherche est trop lourde et lente, de

plus on risque de la reporter régulièrement à plus tard pour éviter ce travail fastidieux. Il n’y a pas de mise en avant de

l’information et de sa nouveauté.

- Le Push : l’information est « poussée » de manière automatique vers nous, en fonction de nos préférences et de nos critères

(par le biais de flux RSS par exemple). On n’effectue ainsi plus de recherche et on se contente d’évaluer l’information.

L’avantage est que cela permet une économie de temps puisque le processus est automatisé, et la veille est ainsi régulière.

Mais ce système n’existe pas pour tous les produits et de plus on risque parfois de se faire noyer si nos critères ne sont pas

assez précis ou pas les courriels et Newsletters.

- Les lettres d'information ou Newsletters : le principe est qu'un mail nous est envoyé dans notre boite mail à une date

fixe sur un rythme établi par le site (hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle). Cela permet de savoir rapidement ce qu'il y a de

nouveau sur le site depuis la précédente lettre. Il contient soit l'intégralité des nouveaux articles soit une sélection. La mise en

forme est différente pour chaque Newsletter. C'est un outil intéressant quand on veut suivre l'actualité d'un site, cela donne

une vue d'ensemble.

Mais la lettre peut aussi être indigeste si le site publie beaucoup et même si les nouveautés ne nous intéressent pas, la

réception de la lettre se fera quand même. Il faut donc faire son propre tri dans cette lettre. Parfois la temporalité de l'envoi des lettres

peut être plus ou moins grande, il est possible que les événements soient anciens voire passées lorsque l'on reçoit la lettre.

Pour affiner la recherche, on peut utiliser les alertes, elles fonctionnent en apparence comme les Newsletters. Il suffit de

rentrer son adresse mail et on reçoit des courriers électroniques des nouveautés mis en place par le site. La différence se situe dans le

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contenu puisqu'il est affiné par l'utilisation de mots clés. Ainsi on ne reçoit que les informations consacrées aux thématiques qui nous

intéressent. Ainsi cela nous permet d'effectuer un tri et de nous éviter de recevoir des informations inutiles.

Mais certaines ne sont pas immédiates comme pour la Newsletter, donc certains événements peuvent être déjà passés. De

plus le nombre de sites qui propose ce système est encore restreint, bien que Google Alerte permette d'avoir des informations sur

tous les sites d'actualités à la fois, puisqu'il s'appuie sur son moteur de recherche.

Les listes de diffusion permettent un partage d'information avec un groupe prédéfini et nécessitent la plupart du temps une

inscription. Cela permet de recevoir les informations diffusées par soit le responsable de la liste de diffusion soit par les membres

mêmes qui touchent au champ d'études qui nous intéresse. Mais les listes de diffusions ne permettent pas d'élargir la veille au-delà du

cercle qui forme cette liste.

Grâce à l’arrivée du Web 2.0, tout un ensemble de technologies a été découvert.

a) Les outils de recherche d'information :

- - Les flux RSS :

Les flux RSS sont envoyés par les sites pour une mise en ligne rapide des nouveautés. Le flux RSS signifie soit Rich Site

Summary (résumé de site enrichi) soit Really Simple Syndication (la syndication étant le fait qu’un site met à disposition son contenu

pour qu’il soit exploité par un tiers). Le flux RSS a un format intéressant puisqu’il prend la forme d’un titre, du nom de l’auteur et

d’un lien URL pour aller vers le site ou avoir accès à un podcast. L’intérêt pour l’utilisateur est de constituer grâce à un agrégateur sa

page personnelle contenant les flux RSS des sites dont il veut suivre l’actualité et ainsi permettre en un clic avoir une vue

d’ensemble. De plus on peut les récupérer sans se connecter sur les sites eux-mêmes et ainsi les centraliser sur notre page.

Les avantages sont que les abonnements sont anonymes et qu’on ne reçoit pas de spams, uniquement les mises à jour. On

ne mélange pas cette veille avec nos mails et on peut à la différence des Newsletters se désabonner facilement. Pour certains cas il

est accessible de n’importe où avec une suppression automatique une fois qu’on a fait notre lecture.

Les Flux RRS expliqués aux enfants (Vidéo)

- Les agrégateurs :

Les agrégateurs de contenu permettent d'organiser sa veille d'information, en offrant une plateforme personnalisable ou

l'on ajoute les sources d'informations de son choix. Ils permettent l’ajout de flux et la possibilité d’exporter et d'importer ces flux par

liste. On peut ainsi les classer au sein de la page ou même dans des dossiers. De plus les flux non lus n’ont pas la même couleur que

les lus, ainsi on sait où l'on en est dans la lecture.

Exemples d’agrégateurs :

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• Fermé depuis juillet 2013, Google Reader était l'agrégateur le plus important et le plus populaire, créé en 2005 et

classé 7e meilleur outil d’apprentissage en 2010.

• Scoop.it : Scoop.it est un service de curation et de partage de veille de contenus web sur un sujet ou une

thématique ciblés, présenté sous la forme d'un journal en ligne actualisable en temps réel. Il peut-être

utilisé : en veille active ou passive (publier un journal en partageant sa veille, ou s'abonner à des sujets/journaux

créés par d'autres utilisateurs) ; en tant qu'outil de promotion d'une expertise ou d'un savoir-faire particulier ; ou

encore en synergie avec d'autre réseaux (ex : partager son journal Scoop.it via Twitter, LinkedIn, etc) pour enrichir

l'animation de ses comptes sociaux.

• Netvibes : créé en 2005 par une startup française et à londonienne et appartient depuis 2012 au groupe Dassault

système. Il permet de se constituer un site web personnel articulé en module. Ils sont facile à réorganiser en les

déplaçant, ajoutant ou supprimant. Il suffit de créer un compte et se constitue de deux parties, une privée et une

publique. Cette deuxième partie permet aux autres utilisateurs de prendre des références et d’alimenter sa propre

page. L’avantage de ce site est qu’il contient Netvibes Ecosystem qui est une grande base de données de modules

classés par catégories ainsi que des annuaires de flux RSS et podcasts.

- L’archivage :

L’archivage est une stratégie basique pour garder des pages qui nous intéressent. On peut se les envoyer par mail à soi

même ou les ajouter à nos favoris mais ce sont des manières basiques et peu faciles à classer et ranger.

Il y a pour pallier à ce problème le social bookmarking. On peut ainsi stocker de l’information, la classer, consulter de

l’information sauvegardée par d’autres et partager la sienne par le biais des signets.

Exemples de bookmarking : Delicious (anciennement Del.icio.us), Diigo, Evernote, Pearltrees ou de manière visuel :

Pinterest ou Zootool.

Mais le but de la veille est la rediffusion, il faut donc avoir réfléchi pour ne pas faire de l’infopollution et pour que cela

fasse son effet il faut utiliser les bons outils et donner envie.

- L’e-mail :

L'e-mail est ciblé et donne la possibilité de créer des liens hypertextes qui mène directement aux sites avec une

explication et commentaires. Mais il est vite oublié par le destinataire et est peu stimulant puisqu’on a pas accès directement à des

liens vivants, surtout si le lien ne nous intéresse pas forcement à la base.

- Le forum :

Il a l’avantage de ne pas déranger l’interlocuteur et de partager sur un même thème. Cependant le lien est vite perdu au

sein du forum s’il est très actif.

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C1.1: Mener une recherche et une veille d’information

b) Les outils de diffusion :

- Facebook

C’est
’est un site de réseaux sociaux permettant de publier des informations par le biais de statuts, mais aussi de partager des liens, des

textes, des photographies etc. On peut contrôler qui a accès aux informations grâce aux outils de confidentialité
confidential proposé par le site

mais l’utilisateur cède à Facebook les droits de réutilisations sur toutes les données qu’il publie. Il est très utilisé par les institutions

entreprises ou les grandes causes car il permet de se faire connaitre rapidement grâce aux partages rapides.

- Twitter

C’est
’est un outil de microblogage qui permet à l’utilisateur après une inscription gratuite, d’envoyer des tweets (« gazouillis ») d’une

longueur limitée à 140 caractères.

- Netvibes

Ce site est un portail Web français personnalisable par le biais de pages onglets. Il est individuel et structurable au sein des différents

modules et ainsi il permet d’être réorganisé de manière intuitive. Les modules sont de forme rectangulaire, ils peuvent être supprimés

et ajoutés. Il permet
rmet d’agréger le contenu en provenance d’autres sites. On peut accéder à sa propre page de manière publique mais

aussi importer ses listes d’amis à partir de sa boite mail mais aussi de son réseau social.

- Delicious

Le principe : un site web social qui permet de sauvegarder ainsi que partager ses marque-pages
pages Internet. On peut de plus

les classer grâce à des mots-clés


clés ou tags et y syndiquer son contenu par flux RRS. Les tags utilisés sont choisis par l’utilisateur lui-
lui

même, il peut ainsi gérer tous ses marque


arque-pages et même créer des « tag Cloud » ou nuages de mots-clés
clés pour l’ensemble de ses

signets. On peut ainsi trouver les marque-pages


marque pages d’autres utilisateurs qui correspondraient à notre tag, et le fait de s’inscrire permet de

retrouver ses marque-pages à partir de n’importe quel ordinateur connecté à Internet.

1.2.3 Les limites de la veille :


a) Faire face à la surcharge d'informations :

Internet a permis la démultiplication des informations.

Le risque pour le veilleur est de se retrouver dépassé par cette surcharge informationnelle. Et en même temps, cela crée l'envie de

pouvoir maîtriser l'intégralité de ce flux d'information, de ne rien rater, avec un sentiment de « frustration informationnelle » s'il n'a pas

connaissance de toute l'information disponible sur les médias. Mais ce besoin d'atteindre l'exhaustivité informationnelle est illusoire.

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C1.1: Mener une recherche et une veille d’information

Le seul moyen pour les veilleurs de faire face à la surcharge informationnelle, c'est de sortir de cette illusion d'exhaustivité. Afin d'y

parvenir, le veilleur doit changer de posture et adopter, plutôt que la recherche du « tout informationnel », la recherche de la rareté, qui

se concrétise par une analyse des besoins, un ciblage de l'objet de veille, un choix des sources, et une détection des « signaux faibles ».

b) L'information en temps réel a ses limites :

L'information en temps réel représente un défi pour le veilleur. Elle pose plusieurs contraintes :

La multiplicité de l'information trouve écho dans la pratique des réseaux sociaux, qui permettent de produire de l'information en

temps réel, information qu'il faut vérifier, analyser, avant de diffuser. Or l'information ainsi démultipliée pose problème au veilleur, qui

n'est pas en capacité de tout traiter. Les réseaux sociaux brassent des millions d'usagers, qui tous envoient des

informations.(Twitter compte des millions de comptes, il est impossible de suivre tous les tweets qui en découlent). La veille sur les

réseaux sociaux s'apparente à de la veille d'opinion, sociétale, de personnes, ou encore d'image.

Cette course à l'information peut aboutir à une « tyrannie de l'instant » : la volonté de ne rien rater se traduit par une lecture en survol

de l'information, au détriment d'une réelle analyse de l'information. La « tyrannie de l'instant » pose également le problème de

l'appropriation de l'information : en survolant l'information plutôt qu'en l'analysant, le veilleur ne s'approprie pas l'information, et ne

construit pas de réel savoir autour de cette information : l'objectif de connaissance et de savoir, essentiel dans un but d'analyse de

l'information, se trouve relégué au second plan.

Cela pose aussi le problème de la vérification des sources, qui ne peut être traitée correctement dans un contexte de course à

l'information.

c) La vérification des sources : l'évaluation de l'information.

L'information est au cœur de la veille. Et l'une des difficultés principales du travail de veille et de savoir évaluer la

fiabilité de l'information. Le veilleur doit constamment évaluer la validité et la pertinence des informations. On retrouve d'ailleurs

beaucoup de notions communes entre le domaine de l'évaluation de l'information et la veille : dans les deux domaines, on retrouve

les notions de crédibilité, d'autorité, de qualité et de pertinence de l'information.

La question de la crédibilité de l'information est centrale en ce qui concerne le choix des sources. Il s'agit de vérifier la

fiabilité des sources. La différence entre les deux domaines est que dans la veille, le jugement de la crédibilité se situe en amont du

processus, alors que pour l'évaluation de l'information, elle est en aval.

Compétences communes entre veille et évaluation de l'information : la capacité d'analyse des besoins d'information, la

capacité à identifier la source d'une information, et la capacité à extraire l'information pertinente.

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