Les composantes du contrôle interne : il est possible de regrouper les éléments qui constituent le contrôle
interne de l’entreprise en grandes catégories résumés comme suit :
Le système d’organisation : on trouve notamment l’organigramme clarifiant les pouvoirs et
responsabilités des membres de la direction, la séparation des tâches, description des fonctions, etc.
Le système de supervision : les contrôles réalisés par les chefs de services, services de contrôle de
gestion ou le chef d’entreprise.
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a. Risque inhérent
Il s’agit du risque qu'une erreur significative se produise compte tenu des particularités de l'entreprise
auditée, de ses activités, de son environnement, de la nature de ses comptes et de ses opérations.
Le risque inhérent est plus important dans certaines activités ou entreprises que dans d’autres ; ce risque
augmente dans le cas d’entreprises liées, de contrats ou d’opérations complexes, de réglementations
compliquées, etc.
Il est important de noter qu’à l’heure d’estimer ce risque l’auditeur ne considère pas l’existence de
procédures de contrôle interne permettant de détecter l’erreur. D’autre part, l’auditeur n’a aucun pouvoir pour
changer le niveau de risques inhérents : il doit s’y adapter en le prenant en compte lors de l’organisation de son
travail. Ces risques sont détectés en général dans la phase de préparation de l’audit.
Généralement, l’auditeur doit examiner trois Types de risques :
Le risque de l’entreprise.
Les risques liés à l’activité : tels que la taille de l’entreprise, le marché ; les produits de l’entreprise…
Les risques liés au système d’information : c’est-à-dire le système comptable, le système informatique…
Les risques liés aux éléments financiers : c’est-à-dire le risque lié à l’importance et aux variations des postes
et des comptes.
b. Risque de contrôle
Il s’agit du «risque qu’une erreur puisse survenir sans avoir été détectée et corrigée en temps voulu par une
procédure de contrôle interne de l’entreprise » (Norme ISA 200). Ce risque dépend de l’efficacité du contrôle
interne en ce qui concerne aussi bien sa conception que sa mise en oeuvre.
L’auditeur ne peut pas changer le niveau de ce risque mais il peut avoir une influence sur le système de
contrôle interne en faisant des recommandations pour son amélioration. Il doit de même prendre en compte le
niveau du risque de contrôle à l’heure d’organiser son travail.
Ce risque est analysé lors de la phase de préparation mais aussi, et surtout, lors de la phase d’évaluation du
contrôle interne qui est l’une des phases les plus importantes de l’audit comptable et financier.
Le risque de contrôle
C’est le risque que le contrôle interne n'assure pas la prévention ou la correction des erreurs. Le risque
de contrôle est fonction de l’efficacité du contrôle interne de l’entreprise. Si le système de contrôle interne
est performant, le risque de contrôle est par conséquent réduit.
c. Risque de non-détection
C’est «le risque que les travaux mis en oeuvre par l’auditeur ne détectent pas une erreur dans un solde de
compte ou une catégorie de transactions alors que cette erreur isolée ou cumulée avec d’autres erreurs serait
significative».
Au contraire des deux catégories de risques précédentes, le risque de non-détection est contrôlable par
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l’auditeur à travers les travaux d’audit mis en oeuvre. Il revient à l’auditeur de minimiser ce risque tout en
maintenant un coût raisonnable de la mission d’audit. Ceci passe par une adaptation des travaux mis en oeuvre
par l’auditeur aux niveaux des risques inhérent et de contrôle. En effet si ces deux risques sont élevés, et vu que
l’auditeur ne peut changer leurs niveaux, celui-ci doit ajuster les travaux de vérifications pour réduire le risque
de non-détection : c’est sa responsabilité.
Risque que les travaux mis en oeuvre par l’auditeur ne lui permettent pas de détecter d’autres erreurs
significatives qui sont présentes dans le solde d’un compte ou dans une catégorie d’opérations.
Application
Il existe trois types de risques d’audit : "risque inhérent", "risque de contrôle" et "risque de non-détection".
a- Déterminez le type de risque concerné par la décision suivante, en précisant si la décision permet de le
réduire ou de l’augmenter : «Le Doyen d’une faculté décide l’application d’une nouvelle procédure pour les
achats de matériel informatique pour les professeurs : il n’est plus suffisant que la demande soit formulée par
écrit par le professeur concerné, elle doit aussi être validée (signée) à la fois par le chef de département du
professeur et par le vice-doyen chargé des équipements».
b- Préciser, en justifiant votre réponse, quel type de risque un auditeur essaie de réduire lorsqu’il décide de
vérifier la totalité (et non pas juste un échantillon) des factures correspondantes aux ventes effectuée par
l’entreprise auditée à un de ses clients les plus importants.
c- Déterminez, en justifiant votre réponse, le type de risque pour lequel il existe une différence entre les
entreprises ABC et XYZ selon l’information suivante : «Les entreprises ABC et XYZ sont des fabricants de
jouets. ABC compte une seule usine et commercialise ses produits à travers un seul distributeur. XYZ compte
plusieurs usines localisées en différents pays, des plateformes logistiques de stockage et distribution et des
dizaines de clients (essentiellement des grandes surfaces et des chaines de magasins de jouets)».
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Exercice n°1 :
1. Completer le tableau suivant :
Objectif Réalisation
Audit comptable et financier
Audit opérationnel
Exercice n°2 :
Risque Le risque Le risque de
inhérent de contrôle non détection
La séparation des tâches, comme mécanisme de contrôle interne, permet,
si elle est effectivement mise en oeuvre, de limiter le risque de certaines
anomalies, dont celles dues à la collusion et à la fraude.
Pour une entreprise ayant des filiales dans différents pays, ceci introduit
un risque (inhérent) relatifs à la variété des devises manipulées dans les
comptes.
Dans une entreprise en difficulté il y a un plus grand risque d’irrégularités
comptables (pour masquer ses difficultés).
Exercice n°3 :
1. Définissez le concept d’élément probant et commentez, de façon brève, son importance pour le travail de
l’auditeur.
2. Parmi les composantes du contrôle interne on trouve « le système d’organisation ». de quoi s’agit-il ?
3. Quelle est la principale fonction de l’audit interne ?
4. « Un des objectifs de l’audit est de s’assurer que l’objet de l’audit est conforme aux normes ». Citez et
définissez les trois types de normes.
5. Citez les éléments que l’auditeur doit considérer lors de la planification de la mission d’audit.
6. Définissez les concepts de « régularité » et de « sincérité » dans le cadre de l’audit des états de synthèse.
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o E. Aucune réponse.
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