N Ed M y , Ed M z , Ed
+
+ ≤1
N Rd M y , Rd M z , Rd
Lorsque les trous sont en quinconce, l'aire à déduire est la plus grande des valeurs
suivantes :
¾ aire des trous qui ne sont pas en quinconce dans n'importe quelle section
transversale perpendiculaire à l'axe de la barre,
s 2
¾ t n d 0 − ∑
4 p
si : s est le pas en quinconce ou l’entraxe de deux trous consécutifs dans la ligne, mesuré
perpendiculairement à l’axe de la barre (figure 1),
p est l’entraxe de deux mêmes trous mesuré perpendiculairement à l’axe de la barre
t est l’épaisseur,
n est le nombre de trous situés sur toute ligne diagonale ou en zigzag s’étendant sur la
largeur de la barre ou partie de barre,
s s
1
2
p Direction de
3 la sollicitation
p
4
Cette valeur forfaitaire s 2t / (4 p ) est issue des travaux de Cochrane [4]. Elle présente
l'avantage d'une formulation simple en sachant que l'erreur commise comparativement à une
théorie plus fine ne dépasse pas 10 à 15 %.
Cette dernière est, en général, égale à la plus petite des deux valeurs :
A fy
N pl , Rd =
γM0
A f
N u , Rd = 0,9 net u
γM2
Il est à noter que, dans le cas d'assemblages de catégorie C, c’est-à-dire pour les
assemblages par boulons hr précontraints pour lesquels aucun glissement n'est autorisé à l'état
limite ultime (EN 1993-1-8 Clause 3.4.1), une troisième expression doit être vérifiée :
Anet f y
N net , Rd =
γM0
Lorsqu'un comportement ductile est nécessaire, c'est-à-dire lorsque la section brute doit
se plastifier avant rupture de la section nette (dimensionnement en capacité), il convient de
vérifier une condition supplémentaire :
N pl , Rd ≤ N u , Rd
A fy A f
≤ 0,9 net u
γM0 γM2
Anet fy γM2
ou encore : 0,9 ≥
A fu γ M 0
A fy γM2
et on peut remarquer que si Anet < , relation qui ne dépend que de
0,9 f u γ M 0
caractéristiques géométriques, mécaniques et de coefficients partiels, la condition ne peut pas
être vérifiée. C’est le cas de certaines cornières par exemple.
A fy
N c, Rd = N pl , Rd =
γM0
Ainsi, à la différence de la traction, il n'y a pas lieu de déduire les trous de fixation pour
vérifier une section comprimée. L'aire de calcul est donc celle de la section brute. Toutefois,
si des trous oblongs ou surdimensionnés existent, il convient de diminuer l’aire de section
résistante en conséquence.
Aeff f y
N c, Rd =
γM0
si Aeff est l’aire efficace de la section transversale (pour prendre en compte les effets de
voilement local).
Il est important de souligner que cette vérification des sections comprimées n’est que
rarement déterminante car elle ne s'applique qu'aux barres à très faible élancement (pour
lesquels le flambement n’est pas à craindre).
λ fy
En effet, si la condition λ ≤ 0,2 (où λ = si λ est l’élancement de la barre :
π E
lc
λ= , avec l c longueur critique de flambement et i rayon de giration) n’est pas vérifiée,
i
il convient de s’assurer de la résistance de la barre vis-à-vis du flambement. Dans ce cas, un
coefficient χ vient réduire la capacité portante de la barre et le facteur partiel à prendre en
compte n'est plus γ M 0 mais γ M 1 (Clause 6.3.1).
5 - MOMENT FLÉCHISSANT
Nous nous limitons ici aux vérifications à effectuer dans le cas de sollicitations de
flexion simple ou déviée. Il importe toutefois de rappeler que la flexion peut induire du
déversement. Si cette instabilité risque de se produire, la démarche de vérification est plus
complexe. Elle est indiquée dans la deuxième partie de ce document car elle concerne alors la
vérification de la barre concernée.
W pl f y
- Section de Classe 1 ou 2 : M c, Rd = M pl , Rd = , moment de résistance
γM0
plastique de calcul de la section brute,
Wel , min f y
- Sections de Classe 3 : M c, Rd = M el , Rd = , moment de résistance
γM0
élastique de calcul de la section brute,
Weff , min f y
- Sections de Classe 4 : M c, Rd = M 0, Rd = , moment de résistance de
γM0
calcul de la section brute ou voilement local.
Pour le lecteur intéressé, il est bon de signaler que la référence [5] contient des rappels
concernant la détermination du module plastique des sections courantes.
A f .net f u Af f y
Si la condition : 0,9 ≥
γM2 γM0
est vérifiée, le calcul peut être mené en section brute sans tenir compte des trous de fixation
( A f .net est la section nette de la semelle tendue et A f sa section brute).
Dans le cas contraire, on adopte pour la semelle tendue, une aire réduite qui respecte
cette condition.
α β
M y , Ed M z , Ed
+ ≤1
M pl , y , Rd M pl , z , Rd
- sections en I ou en H : α = 2 et β = 1
- profils creux circulaires : α = β = 2
- profils creux rectangulaires : α = β = 1,66
- barres rectangulaires et plats : α = β = 1,73
fy
σ x.Ed ≤
γM0
si σ x.Ed est la valeur de calcul de la contrainte longitudinale locale due à la combinaison des
moments suivants les deux axes principaux y et z en prenant en compte les trous de fixation
éventuels.
M y , Ed M z , Ed fy
+ ≤
Wel , y , min Wel , z , min γM0
fy
σ x.Ed ≤
γM0
M y , Ed M z , Ed fy
+ ≤
Weff , y , min Weff , z , min γM0
avec Weff , min , module élastique minimal de la section efficace, la section transversale étant
supposée uniquement soumise à un moment fléchissant suivant l'axe considéré ( y ou z ).
6 - CISAILLEMENT
La valeur de calcul de l’effort tranchant V Ed dans chaque section transversale doit
satisfaire la condition : V Ed ≤ Vc, Rd où Vc, Rd est la valeur de calcul de la résistance au
cisaillement (Clause 6.2.6).
Par un calcul plastique, Vc, Rd = V pl , Rd . Pour un calcul élastique, Vc, Rd est la valeur
de calcul de la résistance élastique au cisaillement.
fy
3
V pl , Rd = Av
γM0
fy
On retrouve donc ici le critère de plasticité de Von Misès : τ y = .
3
b b b
z z z
r r
tf tf t
y y y y y y h
tw tw
z z z
Figure 2 - Notations
z z
Avz Awz
G
y y hw y y
z z
Figure 3 - Aire de cisaillement pour les profilés en I ou en H fléchis autour de l'axe fort
Cette aire, représentée à la figure 3, ne doit pas être inférieure à η hw t w si hw est la hauteur
de l’âme ( hw = h − 2 t f ) . La valeur η = 1 est conseillée mais l’EN 1993-1-1 renvoie à
l’EN 1993-1-5 (plaques planes) pour plus de renseignements
Ab
Avy =
b+h
Pour les autres types de sections, la détermination de l'aire de cisaillement Av doit être
déterminée par analogie.
fy
V Ed S 3
τ Ed = ≤
It γM0
fy
V Ed 3 Af
τ Ed = ≤ si : ≥ 0,6
Aw γM0 Aw
Bien qu'il ne soit pas étudié dans ce document, il convient de souligner que pour une
âme non raidie, le voilement n’est pas à craindre si l’élancement de cette âme est tel que :
hw ε
≤ 72
tw η
- pour les sections transversales à semelles égales fléchies dans le plan de l'âme :
ρ Aw2 f y
M y ,V , Rd = W pl , y − mais : M y ,V , Rd ≤ M c, y , Rd
4 t w γ M 0
2
V
avec : ρ = 2 Ed − 1
V pl , Rd
- pour les autres cas, M V , Rd est pris égal au moment de résistance plastique de la
section transversale déterminé en utilisant une limite d'élasticité réduite : (1 − ρ ) f y
pour l'aire de cisaillement sans dépasser M c, Rd .
M Ed ≤ M N , Rd
Pour les sections comportant des semelles, l'Eurocode 3 considère que la réduction du
moment plastique, due à la présence d'un effort normal faible, est compensée par l'écrouissage
de l'acier et peut ainsi être négligée. Lorsque l'effet de l'effort normal mobilise la moitié de la
résistance plastique de l'âme à la traction ou le quart de celle de la section transversale
complète, il n'est plus possible de faire cette hypothèse et la section doit être vérifiée en
flexion composée. Ces hypothèses sont mises en évidence par les courbes réelles d'interaction
données à la figure 4 [6]. Elles sont démontrées dans l’Annexe 1 du présent document.
Flexion autour
de l'axe fort - yy
N Ed
N Ed
N pl, Rd
N pl, Rd
M Ed M Ed
M pl, y, Rd M pl, y, Rd
Flexion autour
de l'axe faible - zz
N Ed N Ed
N pl, Rd N pl, Rd
M Ed M Ed
M pl, z, Rd M pl, z, Rd
N Ed
En posant n = , rapport de l'effort normal de calcul sur la résistance plastique
N pl , Rd
A−2 b tf
de calcul, et en posant également a = (rapport de l'aire de l'âme sur l'aire totale du
A
profilé) avec la condition a ≤ 0,5 , on obtient les expressions suivantes :
2
N Ed
M N , Rd = M pl , Rd 1 −
N pl , Rd
2
M Ed N Ed
+ ≤1
M pl , Rd N pl , Rd
1− n
M N , y , Rd = M pl , y , Rd mais : M N , y , Rd ≤ M pl , y , Rd
1 − 0,5 a
NEd
Npl,Rd
Courbe réelle
NEd Diagramme
simplifié
0,5 a Npl,Rd
MEd
MN,y,Rd Mel,y,Rd
Mpl,y,Rd
Figure 5 - Diagramme simplifié retenu pour les sections en I ou en H fléchies selon l’axe fort
n − a 2
M N , z , Rd = M pl , z , Rd 1 −
1 −a
M N , z , Rd = M pl , z , Rd
- pour les profils creux rectangulaires à épaisseur uniforme, ces relations s'écrivent :
1− n
M N , y , Rd = M pl , y , Rd mais : M N , y , Rd ≤ M pl , y , Rd
1 − 0,5 a w
1− n
et : M N , z , Rd = M pl , z , Rd mais : M N , z , Rd ≤ M pl , z , Rd
1 − 0,5 a f
A−2 h t
avec : af = mais : a f ≤ 0,5
A
A−2 b t
et : aw = mais : aw ≤ 0 ,5
A
fy
σ x, Ed ≤
γM0
N Ed M y, Ed M z , Ed
soit encore : + + ≤1
fy fy fy
A Wel , y , min Wel , z , min
γM0 γM0 γM0
fy
σ x, Ed ≤
γM0
Soit la condition :
N Ed M y , Ed + N Ed e Ny M z , Ed + N Ed e Nz
+ + ≤1
fy fy fy
Aeff Weff , y, min Weff , z , min
γM0 γM0 γM0
α β
M y , Ed M z , Ed
+ ≤1
M N , y , Rd M N , z , Rd
Pour se placer en sécurité, les termes α et β peuvent être pris égaux à 1 mais, pour un
calcul plus précis, les valeurs suivantes peuvent être avantageusement utilisées :
Si V Ed > 0,5 V pl , Rd , on ne peut plus négliger son influence et il convient d'utiliser une
2
V
limite d'élasticité réduite (1 − ρ ) f y avec ρ = 2 Ed − 1 .
V pl , Rd