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3EI FSM
CHAPITRE 1: Approche de la
Maintenance Industrielle
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1/- Introduction
Commentaires:
* Maintenir : contient la notion de «prévention» sur un système en fonctionnement.
* Rétablir : contient la notion de «correction» consécutive à une perte de fonction.
* État spécifié ou service déterminé : implique la prédétermination d’objectif à atteindre,
avec quantification des niveaux caractéristiques.
* Coût optimal qui conditionne l’ensemble des opérations dans un souci d’efficacité.
3/- Entretien ou maintenance :
- Entretenir, c’est dépanner et réparer un parc matériel, afin d’assurer la continuité de la
production: Entretenir, c’est subir le matériel
- Maintenir, c’est choisir les moyens de prévenir, de corriger ou de rénover suivant
l’usage du matériel, suivant sa criticité économique, afin d’optimiser le coût global de
possession maintenir, c’est maîtriser.
En fait, la plupart des services « entretien traditionnel » sont en mutation vers la
maintenance.
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Acronymes utilisés :
DT : demande de travail
OT : ordre de travail
BT : bon de travail
DA : demande
d’approvisionnement
BSM : bon de sortie
de magasin
Procédure d’intervention
corrective
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b- Son métier :
Par rapport à l’entretien traditionnel, le métier d’un technicien de maintenance a été
nettement valorisé des outils théoriques (fiabilité, maintenabilité...) et scientifiques
(C.N.D, analyses de vibrations...) Ont enrichi les tâches relatives à un matériel lui aussi
plus sophistiqué qu’avant.
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• Préparation et ordonnancement :
Etablissement des fiches et gammes d’instructions pour le personnel, constitution de la
documentation pour les interventions, établissement des plannings d’interventions et
d’approvisionnements en pièces de rechange, réception et classement des documents
relatifs à l’intervention et remise à jour des dossiers techniques.
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L’aspect pluri technique de cette fonction nécessite une grande expérience sur le
matériel et une connaissance approfondie des différentes technologies. Le technicien devra
agir avec beaucoup de rigueur pour rendre son action efficace. Il sera aidé par les
documents et les procédures établis par la fonction « études et préparation ».
Indispensable à tout le service, cette fonction est la mémoire de l’activité sur laquelle
s’appuieront les études ultérieures en vue de définir une politique de maintenance. Elle est
aussi une source inestimable de renseignement pour la fonction « études et méthodes ».
Les principales tâches sont : élaboration et tenue des inventaires, constitution des dossiers
techniques, des historiques, des dossiers économiques, constitution d’une documentation
générale, technique et réglementaire, constitution d’une documentation fournisseur.
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- Faute : elle peut être physique (interne ou externe) ou due à l’utilisateur. C’est la
notion de 5M : Matières, Matériel, Milieu, Moyens et Main d’œuvre. Elle entraîne
une erreur.
- Défaut : au départ, il est latent, car on ne s’en aperçoit pas tout de suite. Il devient
ensuite effectif. Le défaut peut être :
- Soudain : s’il était imprévisible.
- Catalectique : s’il est soudain et irréversible.
- Progressif : s’il était prévisible et éventuellement réversible (exemples : organe qui
rouille, fuite sur une soupape).
- Précoce : s’il se manifeste en début de vie de l’équipement.
- D’usure : s’il se manifeste en fin de vie de l’équipement.
1-4/ Panne :
État d’un produit le rendant inapte à accomplir une fonction requise dans des
conditions données d’utilisation : c’est un état. Elle résulte toujours d’une défaillance.
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Les actions de maintenance corrective étant très diverses, il est toujours difficile de
prévoir la durée d’intervention :
- Elle peut être faible (de quelques secondes pour réarmer un disjoncteur ou changer un
fusible à quelques minutes pour changer un joint qui fuit).
- Elle peut être très importante (de 0,5 à plusieurs heures) dans le cas du changement de
plusieurs organes simultanément (moteur noyé par une inondation).
- Elle peut être majeure en cas de mort d’homme (plusieurs jours si enquête de police).
Le responsable maintenance doit donc tenir compte de ces distorsions et avoir à sa
disposition une équipe « réactive » aux événements aléatoires. Pour réduire la durée
des interventions, donc les coûts directs et indirects (coûts d’indisponibilité de
l’équipement), on peut :
- Mettre en place des méthodes d’interventions rationnelles et standardisées (outillages
spécifiques, échanges standards, logistique adaptée, etc..).
- Prendre en compte la maintenabilité des équipements dès la conception (témoins
d’usure visible, etc..). 20
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CHAPITRE 3: La Documentation
en Maintenance
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La fonction maintenance exige la circulation appropriée des informations entre les différents nœuds de son organisation
interne. La documentation intervient donc à tous les niveaux du service maintenance :
- Dossiers techniques pour la préparation d’interventions plus efficaces et plus sûres,
- Modes opératoires pour les interventions proprement dites,
- Dossiers historiques pour la politique de maintenance à mettre en place (traçabilité des
interventions et analyse du comportement des équipements),
- Catalogues constructeurs pour la gestion du stock maintenance,
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- Liste des articles consommables : recueil contenant la référence de tous les composants prévus pour être consommés
pendant l’utilisation normale de l’équipement.
- Liste de pièces d’usure : liste contenant la référence de toutes les pièces prévues pour s’user pendant l’utilisation
normale de l’équipement. Ces articles peuvent être réparables ou non réparables. La connaissance des pièces d’usure
permet une gestion optimisée des stocks de pièces de rechange
- Liste des pièces de rechange : liste contenant la référence de toutes les pièces prévues pour être échangées suite à une
usure ou une détérioration pendant l’utilisation normale de l’équipement. Ces articles peuvent être réparables ou non
réparables.
- Liste des articles non consommables : recueil contenant la référence de tous les composants prévus pour la remise en
état de l’équipement avant réutilisation. Ces articles sont conçus de telle sorte qu’ils soient réparables au cours du cycle de
vie de l’équipement.
a- Définition:
C’est la partie de la documentation de maintenance qui enregistre les défaillances, pannes et informations relatives à la
maintenance d’un bien. L’historique d’un équipement est donc l’équivalent du « carnet de santé » des individus. Elle
retrace la vie du matériel en indiquant chronologiquement tous les faits marquants de maintenance ainsi que les
améliorations qui auront été apportées à l’équipement depuis sa mise en service.
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d- Codes d’imputation:
C’est une façon de simplifier l’exploitation ultérieure de l’historique par l’agent des méthodes. La cause, la nature ou
la localisation sont codées par une lettre ou un chiffre. Les figures 10, 11 et 12 donnent des exemples possibles.
Codage des
localisations
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Fiabilité : Probabilité que le système accomplisse sa mission sur [0, t] sachant qu'il est non
défaillant à t = 0 (Anglais : Reliability)
Disponibilité : Probabilité que le système accomplisse la mission prévue à t (Anglais :
Availability)
Sécurité : "Absence de condition pouvant causer blessures ou morts de personnes ou
dégradation d'équipements"
• Probabilité pour qu'un événement indésirable n'intervienne pas sur [0, t]
Maintenabilité : Aptitude du système à être réparé sachant qu'il est en panne à t
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L’analyse quantitative d’un historique va permettre de dégager des actions d’amélioration, donc
d’identifier les défaillances à approfondir afin de les corriger et les prévenir.
- Dates des interventions correctives (jours, heures) et nombre N de défaillances ; ces
éléments permettront de calculer les périodes de bon fonctionnement (UT = Up Time), les
intervalles de temps entre deux défaillances consécutives (TBF = Time Between Failures)
et leur moyenne (MTBF) ; ces données permettront de caractériser la fiabilité des
équipements ;
- Temps d’arrêt de production (DT = Down Time) consécutifs à des défaillances, y compris
ceux des « micro-défaillances » ; Il est prouvé aussi que les micro-défaillances, qui appartiennent à la
routine, donc qu’on oublie facilement, sont génératrices de perte de disponibilité, donc de productivité
moindre et bien sûr de non qualité; ces données permettront donc de caractériser la
disponibilité des équipements ;
- Durées d’intervention maintenance (TTR = Time To Repair) et leur moyenne (MTTR) ; ces données
permettront de caractériser la maintenabilité des équipements.
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Diagramme de Fiabilité
Chaque bloc représente un élément/sou système/système 3 dispositions :
Blocs en série (et)
• Une panne sur un élément -> défaillance totale
Blocs en parallèle (ou)
Défaillance de tous les sous-systèmes
-> défaillance totale
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La méthode ABC apporte une réponse. Elle permet l’investigation qui met en évidence les éléments les plus importants
d’un problème afin de faciliter les choix et les priorités. On classe les événements (pannes par exemple) par ordre
décroissant de coûts (temps d’arrêts, coût financier, nombre, etc..), chaque événement se rapportant à une entité. On établit
ensuite un graphique faisant correspondre les pourcentages de coûts cumulés aux pourcentages de types de pannes ou de
défaillances cumulés. Sur le schéma on observe trois zones.
1. Zone A : 20% des pannes occasionnent 80% des coûts ;
2. Zone B : les 30% de pannes supplémentaires ne coûtent que 15% supplémentaires ;
3. Zone C : les 50% de pannes restantes ne concernent que 5% du coût global.
Conclusion : il est évident que la préparation des travaux de maintenance doit porter sur les pannes de la zone A.
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Correction : A-Diagramme ABC : Du tableau précédent, on tire le tableau des coûts et des pannes cumulées.
Tableau des coûts et des pannes cumulées
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A partir du tableau ci-dessus, on construit le diagramme de Pareto. Les cases grises nous donnent les limites des zones A,
B et C. Il est donc évident qu’une amélioration de la fiabilité sur les sous-ensembles D, E et A peut procurer jusqu'à 76,9%
de gain sur les pannes.
Tableau en N, Nt et 𝑡̅
Diagramme de Pareto
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L’abaque de Noiret est basé sur l’âge du matériel, coût, condition de travail, origine du matériel (voir abaque document
annexe)
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a- Manifestation de la défaillance :
La manifestation (ou effet) de la défaillance se manifeste par son amplitude (partielle ou complète), sa vitesse (elle est
progressive ou soudaine), son caractère (elle est permanente, fugitive ou intermittente).
b- Les symptômes :
Les symptômes peuvent être observés in situ, sans démontage, par les utilisateurs de l’équipement ou par le maintenancier
: VTOAG, mesures, défauts de qualité. Le VTOAG est l’utilisation naturelle des cinq sens de l’individu. Il ne faut jamais
les négliger, car ils sont capables de contribuer à l’établissement d’un diagnostic.
* La vue (V) :
- Détection de fissures, fuites, déconnections,
- Détection de dégradations mécaniques.
* Le toucher (T) :
- Sensation de chaleur, de vibration,
- Estimation d’un état de surface.
* L’odorat (O) :
- Détection de la présence de produits particuliers,
- «Odeur de brûlé», embrayage chaud,...
* L’auditif (A) :
- Détection de bruits caractéristiques (frottements, sifflements).
* Le goût (G) :
- Identification d’un produit (fuite).
Les symptômes peuvent aussi s’observer après démontage : mesures, observations de rupture, d’état de surface,
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c- Expérience :
Lorsqu’il aborde un problème de défaillance sur un matériel, le maintenancier ne peut pas se permettre de naviguer à vue.
Il connaît déjà les probabilités d’apparition de défaillance sur un matériel. Par exemple, sur un SAP (Système Automatisé
de Production), on sait que c’est la partie opérative qui occasionnera le plus de pannes. Il est donc inutile de commencer
son investigation par l’API !
d- Savoir-faire :
Le diagnostic est construit comme une enquête policière : le maintenancier part des informations et symptômes, et à
partir de son expérience, il formule des hypothèses affectées d’un niveau de probabilité plus ou moins important, teste
ces hypothèses afin de se construire une certitude. Il dispose pour cela d’outils de diagnostic. Les plus utilisés sont :
- Le diagramme Causes – Effets,
- L’arbre des causes,
- L’organigramme de diagnostic et/ou la fiche de diagnostic
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Diagramme d’Ishikawa
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Le diagramme Causes-Effet est donc l'image des causes identifiées d’un dysfonctionnement
potentiel pouvant survenir sur un système. Il se veut le plus exhaustif possible en
représentant toutes les causes qui peuvent avoir une influence sur la sûreté de
fonctionnement.
2-3/ Arbre de défaillances :
C’est un diagramme déductif qui va de l’effet vers la cause et qui a pour objet de
rechercher toutes les combinaisons de défaillances élémentaires (primaires) pouvant
déboucher vers une panne.
a- Symbolisme :
Cet outil utilise un symbolisme qu’on
utilise également sur les circuits logiques. On
parle aussi de logigramme de dépannage.
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Construction de l’arbre de défaillance
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Exemple :
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3-1/ Définition :
L'AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité) est une méthode
d'analyse préventive de la sûreté de fonctionnement des produits et des équipements. Ce principe de la
prévention repose sur le recensement systématique et l’évaluation des risques potentiels d’erreurs
susceptibles de se produire à toutes les phases de réalisation d’un produit. C'est une méthode précieuse qui
permet à l'entreprise de valider, tout au long de la construction du produit, sa qualité et sa fiabilité :
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2. Le décideur : c'est la personne responsable dans l'entreprise du sujet étudié, et qui, en dernier recours et à
défaut de consensus, exerce le choix définitif. Il est responsable et décideur des coûts, de la qualité et des délais.
3. L'animateur : c'est le garant de la méthode, l'organisateur de la vie du groupe. Il précise l'ordre du jour des
réunions, conduit les réunions, assure le secrétariat, assure le suivi de l'étude.
C – Limitations de l’étude
Il est nécessaire de limiter le champ et la durée de l’étude. Un champ d’étude trop important conduira à un
exercice harassant pour un résultat médiocre. Une durée d’étude de 2 à 3 mois est tout à fait raisonnable.
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Niveaux d’analyse
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La cotation de la criticité permet une hiérarchisation des différentes défaillances et donc de planifier les recherches
d’amélioration en commençant par celles qui ont la criticité la plus élevée. On prend alors les décisions qui s’imposent
et on met en œuvre ces améliorations.
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B – Cotation de la criticité
La cotation s’effectue sur la base de trois critères : la fréquence F d’apparition de la cause de défaillance, la gravité G
de ses effets et sa non-détection N.
- Gravité G des effets de la défaillance : La gravité est une évaluation de l’importance des effets de la défaillance
potentielle sur le client. La cause n’a pas d’incidence sur la gravité de la défaillance.
- Non-détection N de la défaillance : Ce critère rend compte de la probabilité qu’a la défaillance de ne pas être détectée
par l’utilisateur lors de contrôles (lors de la conception d’un produit, de sa fabrication ou de son exploitation) alors que
la cause et le mode sont apparus.
* Cotation des critères :
Pour évaluer ces trois critères, on utilise des grilles de cotation qui peuvent être définies par l‘entreprise ou alors reprises
dans certains ouvrages spécialisés (ANNEXE 8).
* Expression de la criticité
On obtient la criticité C par la formule : C=GxFxN
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Dans ce plan d’action vont figurer les actions préventives à mener pour diminuer le coefficient de criticité. Une
diminution de la criticité pourra être obtenue en jouant sur un (ou plusieurs) terme(s) du produit (F x G x N).
Les actions seront d’ordre préventif ou correctif selon le cas. Elles visent à supprimer les causes de défaillance.
L’essentiel de l’action doit porter sur la prévention d’une part et la diminution de la fréquence d’autre part. Pour suivre
la mise en place des actions, on utilise un tableau AMDEC appelé aussi fiche de synthèse de l’AMDEC (ANNEXE 6).
Après la mise en place des actions, on évaluera la nouvelle criticité des défaillances. Si la criticité n’est toujours pas
satisfaisante, on définira d’autres actions préventives.
a- Apports :
A - Les apports indirects :
1. Augmentation du rendement.
2. Centralisation de la documentation technique.
3. Mise en place de fiches de suivi des visites de l'exploitant.
B - Impact sur la maintenance
1. Optimisation des couples Causes/Conséquences.
2. Amélioration de la surveillance et des tests.
3. Optimisation de la maintenance.
C - Impact sur la qualité
1. Meilleure adéquation matériel/fonctionnel.
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